[entrevue, Novyavik/Kaysota] Yes, we are friend !

Novyavik, la jeune République d'Eurysie de l'est, en quête d'ouverture au monde et de partenaires aurait il y a peu, invité la Démocratie de Kaysota sur son territoire dans le but d'un partenariat économique entre les deux états. Le Président de la République, Viktor Vladimirovitch Mirov, est présent avec la Ministre des affaires étrangères sur la fraichement construite piste aérienne diplomatique de Novyavik. La Piste a été installée dans une optique de sécurité et d'efficacité pour les délégations étrangères.

Le ciel était dégagé, le soleil brillait, chose étonnante pour un mois d'octobre à Novyavik, de son habituel froid et couvert.
La Piste, non loin de la capitale était pourtant aménagée dans le but de paraitre grand et dégagé. La Piste était calme, seul l'avion de la démocratie de Kaysota venait briser le doux silence des oiseaux qui chantait délicatement.

L'avion de Kaysota atterrit, la Présidente Scarlett Tenesy à son bord, elle descendit. Viktor Vladimirovitch Mirov et la Ministre des affaires étrangères la salua.

Viktor Vladimirovitch Mirov : Salutation à vous madame la Présidente.


Viktor Vladimirovitch Mirov

La Démocratie du Kaysota faisait ses premiers pas dans la diplomatie internationale, et la Présidente Scarlett Tenesy en était consciente. Aux côtés du Maréchal en Chef des Armées, Douglas Klint, la dirigeante Kaysotanne conversait de Novyavik à bord d'un jet privé. Fallait-il faire confiance à cet ancien état esclavagiste ? Comment faut-il se comporter avec un pays aux traditions slaves ? Que dire d'une démocratisation arrivée en retard ? Que des questions auxquelles Scarlett ne pouvait répondre par des suppositions, la réalité prendra forme uniquement le moment venu. Enfin, la Présidente se remémora les paroles du Maréchal.

Douglas Klint: Kaysota débute dans la diplomatie, nous devons être ferme et clément à la fois, trouver le juste milieu. Certes, nous nous apprêtons à rencontrer un état esclavagiste il y a de ça quelques mois, il faudra rester ferme sur cette position. Kaysota a eu un lourd passé esclavagiste qui nous a ravagé, la Guerre de Sécession y a mis fin. Chaque état avance à son rythme, aussi lent soit-il. Il faut regarder devant nous et non derrière, l'avenir et non le passé. A ce jour, Novyavik serait une Démocratie qui respecterait les droits de l'homme, à ce qu'on dit. Il faut toutefois souligner la composition du régime qui est une sorte d'entreprise à une échelle telle que c'est une nation. Novokrat est l'entreprise qui règne sur Novyavik, donner un tel pouvoir à une entreprise est signe d'une instabilité marquante. Un pays qui dépend entièrement du marché, qui lui est instable, l'est aussi.


Le jet Kaysotan sortit les trains d'atterrissages puis se posa d'une justesse mémorable. Scarlett Tenesy, aux côtés du Maréchal Klint, descendirent tous deux de l'appareil et vinrent saluer le Président Novais.

Douglas Klint: Good morning sir, it's a pleasure to meet you, quite a pleasure.
Présidente Scarlett Tenesy: Greetings, votre Excellence, au nom de l'entièreté de Kaysota.

Le Président fit poliment signe au Général et à la Présidente de le suivre.
Ils se dirigèrent vers un petit bâtiment non loin de la piste, ils entrèrent à l'intérieur le Président ouvrant la porte aux représentants étrangers. Ils s'installèrent alors. Le Président leur parla en anglais.

Viktor Vladimirovitch Mirov : Très bien, nous pouvons donc commencer. Nous avions conversé par missive d'accords commerciaux et culturels. Nous vous proposons donc une réduction des droits de douane sur les importations à hauteur de 50%. Cet accord faciliterai donc le commerce entre nos deux états. Notre économie est sous-alimentée en ressources alimentaires comme le maïs et vendons de nombreuses ressources naturelles comme le bois et le gaz ainsi que de nombreux produits industriels en tout genre. Cet accord permettrai donc d'alimenter mutuellement nos économies à moindre coups et donc de permettre une croissance et une consommation accrue pour nos deux états.

La Présidente suivit son interlocuteur aux côtés du Maréchal Kaysotan. Comme à son habitude, son interlocuteur était un homme, ce qui en soi ne la dérangeait pas. Les présentations et protocoles passés, la Présidente s'assit et écouta posément le Président Novais. Celui-ci plongea directement dans le sujet, un peu trop rapidement même. Les sujets économiques étaient dors et déjà mis sur la table, la Présidente restait dans son domaine "d'expertise". Elle fut toutefois surprise par les paroles du dirigeant qu'elle avait en face "réduire les taxes d'importations de 50% ?!" Autant en si peu de temps ?

Présidente Scarlett Tenesy: Je vois que vous souhaitez aller droit au but dans les délais les plus brefs. Une réduction des douanes est envisageable et pourrait à terme être florissent pour nos économies respectives je vous l'accorde. Pour notre part, Kaysota possède énormément de pétrole et une expertise dans les pierres précieuses, une renommé à l'internationale si j'ose dire. Pourriez-vous détailler vos produits industriels ? Cela pourrait être fort intéressant. Notre atout principal le Golden Harbor situé dans Hurricane Bay, une infrastructure portuaire titanesque. Des accords d'amarrage dans ce port pourrait être envisagés, quel est votre avis ?

Viktor Vladimirovitch Mirov : Novyavik dispose de diverses productions, nous pouvons exporter des engrais azotés, diverses gammes d'automobiles, des pièces mécaniques, des outils industriels sans oublier bien sûr des semis conducteurs et des colorants alimentaires. Notre état peut aussi déployer des ressources naturelles et alimentaires diverses et variées. De plus, la République dispose d'un grand port d'exportation, le port de Rusalka qui est parfaitement en capacité de desservir les produits manufacturés dans votre état directement pour vos industries déchargée dans le Golden Harbor.


Ce qui est de notre volonté d'aller droit au but, c'est pour une raison simple, Novyavik enregistre une croissance économique colossale qui ferai probablement rougir la majorité des économies du monde. Cette croissance, mérite d'être encouragée, et surtout, elle annonce une hausse de la productivité et donc de la production. Nous sommes ainsi soucieux d'élargir nos partenaires commerciaux dans un but d'éviter un crash par manque de ventes et donc faillite soudaine et générale en raison de la baisse des profits. Ce qui est comme vous vous en doutez, peux souhaitable pour nous comme nos investisseurs. Mais, pour vous, cet accord permettrai à votre industrie de se fournir auprès d'industries low-cost et donc favoriser la croissance dans votre état.

Scarlett écouta les énumérations que lui fit son homologue, établissant intérieurement un bref résumé. "Production industriel non lourde principalement, principale chose à retenir". Bien qu'elle aurait espéré une réponse sur des traités liant le Golden Harbor aux ports Novais, elle se ravisa au vu de la non-réponse qui lui était cordialement fournie.

Vos produits industriels retiennent mon intention, je me dois de vous le dire. La Présidente Tenesy ne savait que répondre, son homologue ne lui donnait pas matière à développer. Son monologue sur la florissante économie de son pays était peut être véridique, mais que répondre si ce n'est "Je m'en réjouis pour vous". S'ajoute au tout qu'elle ne comprit pas la phrase "Notre port peut desservir les produits manufacturés dans votre état pour vos industries déchargées dans le Golden Harbor". Comme je vous l'ai dit, la pétrole et l'orfèvrerie sont des domaines clés en Kaysota. Egalement, l'industrie navale est un de nos points forts, notre expertise dans le domaine mécanique et électronique nous permet d'entreprendre la construction de bâtiments d'une envergure certaine au sein du Golden Harbor. Je pourrais en supplément vous faire part de notre récent développement dans la technologie de la propulsion à réaction.

Viktor Vladimirovitch Mirov : Par rapport à votre question d'avant sur le droit d'amarrage à Golden Harbor. Sachez que nous sommes ouverts à toutes négociations. Dans vos spécialités, vous citez l'industrie navale. Novyavik dispose certes de plusieurs grands ports de fret mais ne dispose pas d'une grande industrie de la construction navale. Il serait donc possible de négocier une sous traitance pour les navires civils avec vous. Mais ce qui est de navires militaires, Novyavik est déjà en sous traitance avec l'OND, ce qui y rend un partenariat impossible. Ce qui est du Pétrole, nous sommes en capacité d'en exporter. Nous ne pouvons donc pas nous accorder là dessus sauf si vous souhaitez des accords pour réguler le prix et éviter une malheureuse baisse du court du pétrole dû à une potentielle guerre des prix. Ensuite, en orfèvrerie, nous produisons effectivement l'or nécessaire pour, mais ne disposons pas d'une grande capacité pour produire des objets à partir de cela. Un partenariat est aussi envisageable.

La Présidente écouta sans grand intérêt les dires du Président Novais. En outre, ce dernier ne proposait que des "partenariats" et non des ventes. Cela allait à l'encontre même du principe Kaysotan et du capitalisme. En outre, relier une entreprise Kaysotanne à une Novaise lui enlève son indépendance, si bien qu'il faudrait forcer cette dernière à collaborer avec Novyavik. Les seuls accords que pouvaient en tirer la Présidente restaient ceux qu'elle avait proposé quant aux ports.

Présidente Scarlett Tenesy:"Au vu du principe libéraliste de Kaysota, je ne peux vous accorder des partenariats. Nos entreprises restent maîtres d'elles-mêmes, nous ne faisons qu'encourager les ventes, ce qui marche tout de même plutôt bien. Nous pourrions cependant tirer bénéfice d'accords réduisant les prix d'amarrage dans nos port respectifs afin d'encourager les entreprises Novaises et Kaysotannes à échanger entre elles, qu'en pensez-vous ? Ce qui donnera donc une possibilité quant à l'accès à nôtre technologie navale par la même occasion. Votre Excellence, si vous n'avez rien à ajouter, je pense que cette rencontre peut être clôturée."

Viktor Vladimirovitch Mirov fut quelque peu étonné de la durée modeste de la rencontre. Mais en effet, le Kaysota étant neutre, Novyavik n'avait rien à ajouter. Rien à ajouter qui paraitrait de trop pour le Kaysota. Le Président déclara en s’exprima en anglais :

Viktor Vladimirovitch Mirov : Non, nous n'avons rien à ajouter et pouvons clôturer cette rencontre après avoir fini les négociations sur les droits d'amarrage. Quels pourcentage de réduction du prix d'amarrage proposez vous donc madame la Présidente ?

Le Président donna volontairement l'impression d'être détendu pour signifier implicitement qu'il acceptait une grosse réduction. Mais il préférai que ce sois le Kaysota qui énonce les demandes. En effet, il avait déjà fait une erreur sur les droits de douane, il ne préféra pas sembler insultant malgré le fait que Novyavik était prêt à de rapides réductions de droits de douane, amarrage et autres.

Scarlett en arriva jusqu'à se demander si cette rencontre était réellement d'une utilité majeure. Le peu de sujets abordés auraient sans aucun doute pu être traités par échanges épistolaire, évitant par la même occasion un déplacement de cette envergure. La Présidente Kaysotanne et le Maréchal Klint venaient tous deux de loin, d'un autre continent même, l'Aleucie. Ils échangèrent un bref regard, se comprenant mutuellement, un regard qui voulait dire "pour une déception, c'en est une sacré !". Sans pour autant laisser percevoir une once d'indignation de leur part, la Présidente posa ses deux mains sur ses jambes, habitude prise comme pour annoncer la fin d'une rencontre, tout en annonçant.

Présidente Scarlett Tenesy:"Nous pouvons nous accorder sur 25%, un chiffre raisonnable. Il faut impérativement veiller à ne pas déstabiliser le marché voyez-vous ? Ce fut d'un plaisir non-caché d'avoir visité votre bel état monsieur Mirov. Hoping to see us again on such good terms your Excellency."

Scarlett et Douglas repartirent sur l'heure à bord de leur jet privé. Assez déçus du peu d'accords conclus, l'aéronef décolla dans une humeur moins enjouée qu'à son arrivée.