Union du Transveld
Généralités :
Nom officiel : Union du Transveld
Nom courant : Transveld
Gentilé : Transveldien/Transveldienne
Inspirations culturelles : Afrique du sud (sous l'apartheid), Rhodésie, États-Unis (sous la ségrégation).
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Anglais.
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Langues eurysiennes, langues locales.
Drapeau :

Devise officielle : The Union Will Prevail !
Hymne officiel : Battle Hymn for the Union
Monnaie nationale : Transmark
Capitale : Montclair
Population : 18 240 000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
L'Union du Transveld est un pays d'Afarée centrale. Il s'agit d'un régime présidentiel unitaire, avec un pouvoir exécutif assez fort. Cet état est une véritable relique coloniale. En effet, l'Union du Transveld est similaire à l’État Libre de Rosanie, puisqu'il s'agit d'un pays où les colons blancs détiennent le pouvoir. Les quatre bandes vertes du drapeau représente les quatre colonies qui se sont unies pour l'indépendance : la Colonie du Haut-Limba, la Colonie du Transveld-Central, la Colonie de la Côte d’Ébène et le Protectorat de l’Upemba (territoire autochtone). Un peu d'histoire s'impose...
La région fut habitée durant des siècles par des tribus locales, principalement par les Mbanza (semi-nomades, ils sont spécialisés dans l’élevage du bétail et ont des croyances spirituelles centrées sur le respect des ancêtres), les Kwele (une tribu commerçante et puissante, connue pour leur influence sur le commerce maritime, leur domination du commerce local et leur expertise en navigation) et les Bakwa (une tribu isolée, traditionnellement animiste, avec des pratiques agricoles et de récolte. Ils sont en grande partie indépendants, et vivent dans des communautés très soudées).
A la fin du 18e siècle, cette région reste peu cartographiée. Mais, sous l'impulsion des puissances coloniales eurysiennes, des petits groupes de colons eurysiens, principalement des marchands, aventuriers et militaires d'origine diverses commencent à s’installer dans la région. Ils s'intéressent particulièrement à l’exploitation des ressources naturelles (mines de diamants, or et autres minerais) et à l’exploitation de la main-d'œuvre locale pour les plantations et l’agriculture. Les colonies du Transveld devinrent prospèrent et rivalisaient avec les colonies en Rosanie. Les Kwele collaborèrent avec les colons mais les Mbanza et les Bakwa étaient plus réticents et hostiles à la présence eurysienne. Les colons, dans une optique de "diviser pour mieux régner", installèrent les Kwele comme une élite locale en leur attribuant des droits et des privilèges. Depuis, ces privilèges persistent.
Les colons jurèrent fidélité à l'Empire Kaulthe, qui cherchait à s'établir dans la région. En échange de précieuses ressources, la Kaulthie protège militairement les colonies de l'Afarée centrale.
Au milieu des années 1850, l'idée de l'indépendance, fraîchement arrivée de Rosanie, arrive au Transveld. Bien que majoritairement loyalistes à l'Empire colonial, l'autonomie naît dans les débats publics. Un mouvement politique voit le jour, le United Colonies Movement. Ce mouvement aura un rôle très important dans la définition de l'identité nationale transveldienne. Elle sera de plus en plus influente, et investira tous ce qui constitue le quotidien des colons : les écoles, les églises, les campagnes... Dans ses meetings et ses ralliements, elle met à l'honneur le Transveld en tant que Nation : une Nation libre, prospère, et multi-culturelle. Elle avance même une théorie, celle d'une destinée manifeste. Les indépendantistes croiraient que l’Union du Transveld serait le fruit d’une mission divine de bâtir un pays prospère, gouverné par un peuple issu de plusieurs nations eurysiennes, mais profondément enraciné dans les traditions afaréennes. Ils considéraient que leur Nation ait été créée pour être un modèle de réussite en Afarée, un véritable bastion de la civilisation dans ces terres hostiles.
Ces idées sont rapidement devenues populaires au sein des colons, tous si différents et divisés par la langue et la culture, mais désormais unis sous une destinée manifeste.
L'instabilité en métropole vers la fin du 19e siècle a permis aux colons de saisir l'opportunité de l'indépendance. Le 11 mars 1901, les quatre colonies qui constituent le Transveld proclament l'Union du Transveld libre et indépendant du joug colonial. La réaction de l'Empire ne se fait pas attendre et dépêche des troupes afin de rétablir l'ordre dans ses colonies. La guerre d'indépendance du Transveld durera six ans et prit fin le 1er juillet 1908, après une défaite humiliante de l'Empire dans la bataille de Montclair.
L'indépendance sécurisée, les indépendantistes optèrent pour un régime parlementaire fédéral, c'est la naissance de la 1ère Union. Malgré les différentes politiques d'exclusion des autochtones, le Transveld devient prospère. Mais les tensions entre les populations autochtones et les colons atteignent leur paroxysme dans les années 1970. En effet, beaucoup réclament la fin du système d'apartheid en vigueur dans le pays, et les processus de décolonisation dans toute l'Afarée encourage cette émancipation. Le gouvernement transveldien tente de jouer la montre afin de ne pas détruire l'Union. Des autochtones commencent à prendre les armes et à saboter des infrastructures gouvernementales, et alors qu'un nouveau gouvernement tente d'établir des pourparlers avec les autochtones, un drame se produisit. En janvier 1973, un village colon du nord du Transveld est attaqué par des rebelles autochtones, d'une ethnie inconnue puisque les différentes ethnies se rejettent la faute même aujourd'hui, et c'est un véritable massacre. Au moins 3000 colons sont exécutés, hommes, femmes et enfants.
Les gouvernements successifs, témoins de l'instabilité politique de la 1ère Union, n'ont pas été capable de contenir la colère des colons. Et le 6 février 1973, l'armée contraint le gouvernement à déclarer l'état d'urgence. Une guerre de brousse fit rage jusqu'à l'anéantissement des derniers rebelles en 1985. La guerre (the "Bush" War), éloignée des côtes et dans les terres intérieures de l'Upemba, a été particulièrement traumatisante, surtout pour les conscrits envoyés au front, face à une guérilla féroce.

Depuis 1985, l'idée de la Seconde Union est née.
Thomas J. De Villiers, ancien général des forces armées fédérales, se lance en politique et accuse publiquement la 1ère Union de la catastrophe. Il remet en cause l'instabilité politique et le fédéralisme, et milite pour une nouvelle constitution. Il fonde le National League, un parti politique au départ attrape-tout, centré sur l'unitarisme et la création d'une nouvelle union. Ses discours populistes rallient les foules à travers toute l'Union et ce petit parti politique, autrefois insignifiant, finit par constituer une gigantesque force politique. Et alors que le pays peine à se relever de la guerre, la National League impose son ultimatum au gouvernement et ordonne un référendum et de nouvelles élections.
En 1987, Thomas J. De Villiers est nommé Premier Ministre et, comme promis, il invita le peuple à s'exprimer à travers un référendum sur la révision de la Constitution. Le oui l'emporta largement.
De Villiers créa son bijou, la Seconde Union, avec l'aval du peuple. Le culte de la personnalité du général est telle qu'il est rapidement devenu intouchable. La Seconde Union est un régime présidentiel unitaire, centré autour d'un président puissant, qui détient un pouvoir exécutif fort, soutenu par un gouvernement centralisé, tout en ayant un contrôle direct sur les décisions politiques et administratives.
Il devint alors le 1er Président de la Seconde Union et se caractérise par un nationalisme fort, un autoritarisme conséquent, et du corporatisme (en intégrant les grands conglomérats et les syndicats à l’État central).

Depuis, une stabilité institutionnelle caractérise l'Union du Transveld. Différents partis politiques se sont organisés dans ce nouveau jeu politique, mais l'établissement du scrutin uninominal à un tour a organisé le paysage politique autour d'un bipartisme imparfait, constitué principalement de la National Union Party (Nationals) à droite etNational Progressive Party(Progessives) à gauche, tous deux issus de la National League.
Le Transveld est situé sur un golfe stratégique et possède un accès direct à l’océan, facilitant son commerce international et lui offrant un potentiel maritime important. Le pays est riche en ressources minières, notamment en cuivre, en or et en diamants, faisant de l’extraction minière un pilier essentiel de son économie. Ses vastes forêts lui permettent également d’exploiter du bois précieux, tandis que les terres fertiles de l’ouest sont propices à l’agriculture et à l’élevage. La région bénéficie d’un climat tropical humide, avec une saison sèche marquée. Son réseau fluvial dense assure une irrigation naturelle et favorise l’hydroélectricité. Cependant, certaines régions connaissent des difficultés d’accès, notamment dans les zones montagneuses et les vastes jungles à l'intérieur des terres.
Le droit de vote est formellement universel, mais le vote des autochtones est dilué avec le découpage électoral.
Mentalité de la population :
La population est, certes, divisée.
Les colons se considèrent comme les bâtisseurs de l'Union et les garants de la "civilisation" en Afarée. Ils croient en leur "destinée manifeste" et justifient leur domination par leur rôle dans la modernisation du pays. La mémoire du massacre de 1973 et de la "Bush War" est encore vive. Beaucoup d'entre-eux vivent dans la crainte d'une révolte autochtone et soutiennent le régime autoritaire pour maintenir l'ordre. Certains justifient l'apartheid par des stéréotypes racistes, tandis que d'autres (une minorité) ressentent de la culpabilité et cherchent à établir des ponts avec les populations locales.
Les Kwele, en tant qu'élite locale collaboratrice, bénéficient de privilèges (accès à l'éducation, emplois dans l'administration, etc.). Ils soutiennent généralement le régime pour préserver leur statut. Il y a un sentiment de supériorité aux autres locaux et sont souvent perçus comme des opportunistes par les autres autochtones, ce qui crée des tensions au sein des communautés locales.
Beaucoup de Mbanza et de Bakwa vivent dans la pauvreté et sont exclus des opportunités économiques et politiques. Cela génère un sentiment de résignation, mais aussi une colère contre le système. Ce sont eux qui se sont principalement rebellés contre l'Union lors de la guerre. Mais malgré l'oppression, ces deux groupes s'accrochent à leurs traditions, langues et croyances spirituelles. Bien que la rébellion ait été écrasée, certains rêvent encore d'une libération et d'une véritable égalité.
Beaucoup de jeunes, quelle que soit leur origine (colons ou autochtones), sont désillusionnés par le régime autoritaire et rêvent d'un avenir plus libre et plus juste.
Place de la religion dans l'État et la société :
La religion dominante est le christianisme, importé par les colons. Ces derniers sont très religieux et la religion a souvent été un outil de propagande dans leur mission civilisatrice. Le christianisme demeure alors un pilier de la stabilité au Transveld. Les Kwele ont souvent adopté le christianisme pour s'intégrer au système colonial. Cependant, certains conservent des éléments de leurs croyances traditionnelles, créant une identité religieuse mixte. Les Mbanza et les Bakwa pratiquent des religions animistes centrées sur le respect des ancêtres, des esprits de la nature et des traditions locales. Ces croyances sont profondément enracinées dans leur culture et leur identité. Mais ces religions locales sont souvent méprisées.
On peut noter également un certain syncrétisme religieux, en effet, dans certaines régions, les autochtones ont mélangé leurs croyances traditionnelles avec le christianisme, créant des pratiques religieuses hybrides.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le Président :
Le Président est la figure centrale du pouvoir. Il détient un pouvoir exécutif fort, semblable à un régime autoritaire, tout en étant élu au suffrage direct, ce qui lui confère une légitimité populaire. Le Président a la capacité de dissoudre le parlement, de nommer et révoquer les ministres, ainsi que de décider des politiques clés, notamment en matière de sécurité et d'économie. Le Président possède un droit de veto, il peut bloquer une loi ou une décision du Parlement sans possibilité de contournement par les autres institutions. Une fois que le Président exerce son veto, la loi ou la décision est définitivement rejetée, sauf si le Parlement réussit à amender le texte pour satisfaire le Président, ou s'il peut surmonter le veto par un mécanisme de super-majorité (3/4 de la chambre basse). Le Président dispose d'un mandat de quatre ans, limité par deux mandats consécutifs.
Le Vice-Président :
Le Vice-Président est l'un des rôles les plus importants après le Président, souvent issu du même parti dominant. Il sert de soutien au Président, avec des responsabilités qui peuvent varier, mais il peut être en charge de certaines grandes politiques ou de la gestion des régions, compte tenu des tensions régionales. En cas de vacance du pouvoir (démission, incapacité...), le Vice-Président assure la transition jusqu'à l'élection d'un nouveau Président.
Le Gouvernement :
Le gouvernement est dirigé par le Président et se compose de ministres chargés de différents domaines, notamment les Affaires étrangères, la Défense, l’Économie, la Santé, l'Éducation... Ces ministres sont nommés par le Président, mais certains peuvent être issus des grands partis politiques dans un processus d’alliance. L'Union du Transveld est théoriquement un système dualiste, le gouvernement a une responsabilité directe envers le Chef de l’État et le Parlement. Le Président est en réalité le principal responsable des décisions politiques et gouvernementales, ce qui signifie que les ministres et autres hauts fonctionnaires seraient avant tout responsables devant lui. Si un ministre échoue ou s'écarte des priorités présidentielles, il peut être révoqué rapidement (cette décision est discrétionnaire et souvent utilisée pour maintenir une loyauté absolue au sein du gouvernement). Dans certains cas, la Chambre Basse (Grand National Assembly) peut théoriquement être en mesure de proposer une motion de censure contre un ministre ou l’ensemble du gouvernement. Cependant, cela ne remet pas nécessairement en cause le pouvoir du Président. Si le gouvernement perd une motion de censure, le Président peut choisir de dissoudre la Chambre Basse et convoquer de nouvelles élections, ce qui offre une sorte de "pression" politique sans réellement menacer la stabilité du gouvernement.
La Cour Suprême :
La Cour Suprême est l'organe judiciaire le plus élevé et joue un rôle clé dans la gestion des affaires constitutionnelles, juridiques et parfois politiques du pays. Elle exerce des fonctions importantes, notamment pour valider la constitutionnalité des lois, garantir un certain cadre juridique, et jouer un rôle consultatif lorsque des conflits politiques se présentent. Elle est composée de huit juges, nommés à un mandat de 10 ans par le Président, le Procureur Général (General Attorney, ministre de la Justice) est considéré comme le neuvième juge de la Cour Suprême, afin de trancher en cas d'égalité.
Grand National Assembly :
La Grand National Assembly est composée de députés élus directement par le peuple pour un mandat de 4 ans, dans un scrutin uninominal à un tour. Son rôle principal est de discuter et voter les lois, mais elle est soumise à la puissance de l'exécutif. L'Assemblée peut émettre des motions de censure contre des ministres ou le gouvernement dans son ensemble. Les députés de l'Assemblée peuvent proposer des lois, bien que les décisions finales dépendent du pouvoir exécutif et du veto présidentiel. Le seuil électoral est assez élevé, car il est imposé à 8%, ce qui renforce le bipartisme.
Principaux personnages :









Politique internationale :
L'Union du Transveld est facilement critiquable, notamment à cause de son système que certains qualifient d'apartheid. Elle cherchera donc à être légitime sur la scène internationale en sécurisant des accords commerciaux (grâce à ses ressources naturelles imposantes) et en s'alignant avec les puissances occidentales. Elle pourra chercher à apaiser les tensions avec les autres états afaréens et mener une politique de désescalade, en renforçant le commerce. Dans sa quête de destinée manifeste, le Transveld cherche à s'établir en puissance régionale, voire continentale et mondiale.