11/05/2017
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[WEC&NMA - LHV&CMD] La naissance d'un partenariat nucléaire international


LVHWECNMACMD


Rencontre entre les acteurs du nucléaire mesolvardiens et westaliens pour un partenariat

Columbia, Westalia, le 13 octobre 2015

Arthur McAubert Sang Ji-Yoon
A gauche, le Directeur Général de NMA, Arthur McAubert. A droite, la Directrice-Générale de WEC, Sang Ji-Yoon.

Le secteur de l'énergie est très important en Grande République de Westalia, en veut pour preuve le quasi-monopole des McAubert, l'une des plus puissantes Dynastic Families, dans ce domaine dont elle a progressivement pris le contrôle au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Si ces derniers trouvent leurs origines dans le Ministre Fédéral de l'économie national, Paul McAubert, sous la présidence de Stanislas Asfort (1919-1931), avec la création de la Westalian Energy Company, une entreprise publique, il faudra attendre les années 80 pour voir la privatisation de cette dernière, avec le rachat de nombreuses part de la WEC par Lars McAubert, petit fils de Paul. Si cette société possède déjà une certaine expertise dans le domaine de l'énergie nucléaire, ce sera réellement sous la direction de son nouveau dirigeant que la Grande République va connaître une véritable "révolution technologique", avec la multiplication des projets de centrale un peu partout sur le territoire, plus moderne et efficace que les précédents, représentant aujourd'hui la principale source d'énergie pour de nombreux westaliens. Avec le rachat de la Northern Mining Alliance en 1997, son principal fournisseur, Lars McAubert assoie son emprise totale sur le secteur de l'énergie et de l'extraction minière, dont il est un véritable magnat durant toute la période où il dirige ces différentes entreprises. Pour coordonner les efforts et le maintien de son monopole, il fonde le groupe Tomorow Westalia, qui pilote aujourd'hui tous les projets de collaboration entre les différentes entités qui lui appartiennent. Pour des raisons de santé, ce dernier quitte la direction du groupe en 2007, mais garde toujours une emprise particulièrement importante sur les affaires internes.

Ce départ permet l'émergence de deux personnalités majeures sur le marché westalien : la première est Sang Ji-Yoon, qui se voient confier la direction de la Westalian Energy Company. Fille d'une riche famille nipozam d'entrepreneurs, elle gravit les échelons du groupe grâce à son sens des affaires et une gestion qui vont la porter jusqu'au poste de directrice de la branche nucléaire de la WEC, la plus prestigieuse de toute celles qui forment l'entreprise. Proche de Lars McAubert, c'est une personnalité qui a réussi à gagner progressivement sa confiance au fur et à mesure des années, lui permettant de connaître l'apogée de sa carrière en 2007, lorsque ce dernier la nomme au poste de Directrice Général de la société, en tant que successeur. Dans l'histoire de la Grande République, c'est la première fois qu'une femme arrive à un rang aussi important dans le secteur privée, c'est d'ailleurs la seule femme à diriger une entreprise possédait par l'une des Dynastic Famillies, d'où le fait qu'on la qualifie souvent de "plus puissante femme du pays", notamment par le fait qu'elle est une personne incontournable pour tout projet portant sur l'énergie, régulièrement consultés par les gouvernements successifs pour ce domaine, où elle a une grande influence. La seconde personne à émerger à la suite de ce départ n'est autre qu'Arthur McAubert, le fils de Lars McAubert. Héritier de l'empire économique forgé par son père, le fils n'a rien à envier à son père en termes de caractère et d'initiative. Avec le rachat de la NMA par sa famille en 1997, il se fait propulser à un poste d'importance visant à diriger les projets d’installation de nouvelles infrastructures d'extractions en tout genre et multiplie grandement le nombre de terres exploitées par son entreprise en quelques années, grâce à une politique de négociation féroce permettant le rachat des terrains à un prix bien en dessous de ce qu'aurait pu en tirer leurs anciens propriétaires. Avec son ascension en tant que Directeur Général de l'entreprise, il profite du sentiment anti-isolationniste pour augmenter ses exportations vers l'international, et même dans le financement d'installations à l'étranger, faisant aujourd'hui de NMA l'entreprise westalienne avec le plus de possession en dehors de la Grande République.

Le Laboratoire Henri Ventafalle est une entreprise établie bien loin des terres westaliennes et dont la présence en Aleucie est très récente. Pour autant, elle reste une société pionnière dans le domaine de la recherche et de l'exploitation de l'énergie nucléaire. Ses avancées technologiques séduisent de plus en plus les différents pays de monde, tandis que la WEC reste plutôt concentré sur le marché westalien et aleucien. Ainsi, la proposition d'une coopération a plutôt surpris la direction du groupe Tomorow Westalia, lorsque celle-ci lui a été présentée. Pour autant, elle fut accueillie avec un certain sentiment d'opportunité pour ses entreprises qui cherchent à élargir leur marché et les offres qu'ils développent. La signature d'un partenariat entre ces deux géants du nucléaire mondial pourrait être bénéfique à chacun, d'un côté, LVH se trouverait un partenaire de poids sur le continent aleucien, qui faciliterait son intégration sur le marché, tandis que les entreprises de TW pourrait utiliser cette coopération pour accentuer l'internationalisation de leur marché, pouvant espérer s'étendre sur plus de continents. Cette situation arrive plutôt au bon moment pour le groupe. En effet, depuis le début du mois, le gouvernement fédéral a changé et la proximité du nouvel exécutif avec les mouvements hamajaks ne plait pas du tout à Arthur McAubert, qui est accusé d'exploiter des terres considérées comme sacrées par les clans au nord-est du pays. Le précédent gouvernement conservateur était un allié de poids dans la protection de ses intérêts et contre les critiques indigènes, mais le nouveau Premier Ministre Fédéral pourrait ne pas être aussi coopératif que ses prédécesseurs. Pour le moment, aucune action n'a été prise à son encontre et il compte bien tout mettre en œuvre pour que cela reste ainsi. De ce fait, débuter un partenariat international majeur pourrait avoir un poids politique important, peut-être même suffisant pour faire reculer le nouveau gouvernement face à ce sujet sensible, ou à minima être beaucoup plus ouvert à négocier tout futur changement, ce qui aurait un impact non-négligeable dans la résolution de la question hamajak.

Pour s'assurer de la création d'un partenariat durable et bénéfique à tous, les directions des différentes entreprises invitées se rejoignent à Columbia, au siège social de la Westalian Energy Company, qui est également le siège social du groupe Tomorow Westalia. Cette rencontre à des allures de sommet international, probablement grâce au fait que les deux principales entités possèdent un poids important dans le secteur de l'énergie de leur pays et que leurs décisions sont souvent synonyme d'engagement pour leur propre population, de façon indirecte, mais bien souvent avec l'approbation tacite du gouvernement. Ainsi, la délégation composée des représentants de LVH et de CMD est accueillie dans la McAubert Tower, plus grand gratte-ciel de la capitale fédérale, dans un style moderne et imposant. A l'intérieur, le hall est décoré de plusieurs portraits des membres de la famille McAubert, le plus imposant étant celui de Lars McAubert, suivi de prêt par son grand-père, Paul McAubert. Dans ces locaux, on peut rapidement comprendre que l'on se trouve dans le centre névralgique d'un des empires économiques westaliens les plus importants, l'une des plus grandes Dynastic Families, souvent considérée comme la troisième famille la plus puissante du pays, derrière les Hardenbor et les Akiyama, qui occupent des monopoles sur d'autres secteurs de l'économie nationale. L'intérieur richement décoré est dans le pur style westalien d'étalement de la richesse personnelle, preuve de puissance et d'influence dans la société. La délégation des sociétés mesolvardiennes est accueilli par un groupe de haut-cadre du groupe, avec en tête la Directrice Générale Sang Ji-Yoon et le Directeur Général Arthur McAubert.

Dans une gracieuse salutation nipozam, c'est la maîtresse de la WEC qui s'exprime en premier :

Sang Ji-Yoon : Messieurs, c'est un honneur de pouvoir accueillir à Columbia, au sein de notre siège social. J'espère que le voyage entre Drovolski et Westalia ne vous a pas paru trop long et que la beauté de notre pays a pu ravir vos yeux dès votre arrivée.

Bien plus grand en taille que son homologue, le Directeur Général de la NMA s'avance pour se présenter :

Arthur McAubert : Je vous souhaite la bienvenue en Westalia et dans nos locaux de Columbia. Madame Sang Ji-Yoon vous a sûrement déjà mentionné ma personne dans les échanges que vous avez eus avec elle ces dernières semaines. Je suis Arthur McAubert, Directeur Général de la Nothern Mining Alliance, première entreprise d'extraction et de traitement des ressources premières au sein de la Grande République et bien évidemment membre du groupe Tomorow Westalia. J'espère que cette rencontre sera le début d'un partenariat le plus profitable pour chacun.

Après quelques échanges de formalités avec la délégation dirigée par LVH, les différentes représentations privées entament le pas pour rejoindre une salle de réunion, à plusieurs étages au-dessus du hall. Depuis cette salle, on peut voir l'ensemble de la capitale qui s'étend à perte de vue, "le centre de la mégalopole westale", dont on peut facilement identifier les quartiers historiques de Columbia et ceux plus modernes, comme celui dans lequel ils sont. Dans cette atmosphère baignée d'une lumière d’automne, les négociations pour un partenariat peuvent commencer.
Le Laboratoire Henri Ventafalle, première entreprise en chiffre d'affaires au Drovolski, n'était pas venu sans intention. Cette compagnie, qui s’illustrait dans le monde par de nombreuses exportations variées, devait parvenir à un accord avec des partenaires locaux. En effet, de nombreux pays sans industrie nucléaire liée à la fabrication du combustible demandaient des centrales nucléaires, et il devenait trop complexe, en termes de logistique, de ne pas bénéficier d’un port nucléaire en Aleucie pour alimenter les marchés du LHV. Compagnie de renom fondée par l'illustre Henri Ventafalle, encore aux commandes de nos jours, elle est un acteur économique structurant du Drovolski. En effet, seul véritable rempart face à l’État, la compagnie joue un rôle de contre-pouvoir face au penchant socialiste de certains idéologues qui, par vanité, veulent s’approprier le travail des entreprises privées. À la différence, la Compagnie Minière de Drovolski est une entreprise publique détenue et pilotée par l’État. Elle constitue à la fois un levier économique pour ce dernier, mais aussi une force de négociation. En effet, cette entreprise très diversifiée négocie des contrats dans le monde entier à des prix très réduits sur des minerais comme l’uranium, secteur où elle bénéficie d’un pouvoir stratégique grâce à ses nombreux accords. Ces deux entreprises collaborent en bonne symbiose et génèrent des bénéfices pour l’État à travers la CMD et pour l’investissement privé grâce au LHV. En d’autres termes, ce duo d’entreprises constitue la base fondamentale de l’équilibre économique du Drovolski, ce qui, à ce titre, est attentivement surveillé par la population, le gouvernement et l’Empereur. Si la WEC et la NMA venaient à menacer cet équilibre, le Drovolski pourrait se montrer très agressif, d’où l’importance d’une rencontre avec leurs homologues westaliens.

Henri Ventafalle n’était pas venu seul. Il était accompagné des frères Ackerman, bien que seul Salomon représentait un réel intérêt. La Société Chimique de Mesolvarde avait également demandé à assister à la réunion en tant qu'observatrice, afin de transmettre un rapport écrit au tribunal central, conformément à son obligation en tant qu’entreprise publique.

Henri fut le premier à prendre la parole :
Les honneurs sont partagés. Votre présence est déjà une marque de respect que j’apprécie à sa juste valeur. Ma venue, bien qu’exceptionnelle, est récompensée par un lieu d’une magnificence certaine et un cadre resplendissant. Rien de tel au Drovolski, et j’apprécie de découvrir le ciel. Oui, c’est bien la première fois que je sors de Mesolvarde, et je suis en conséquence un peu désorienté. Concernant le voyage, pas d’inquiétude, nous avons pris un avion vers Sylva puis vers votre pays sans encombre. Quelques soucis de billets et de passeports, mais rien de fâcheux : nous sommes arrivés.

Salomon, une tête renfrognée, prit un ton bien moins sympathique :
À la CMD, on vous connaît bien. La Northern Mining Alliance tente souvent de nous emboîter le pas en Aleucie, alors pas de fausse sympathie. Nous sommes ici en concurrents, non en amis. Mais une chose est sûre : si nous nous battons jusqu’à la mort, personne n’en bénéficiera vraiment. Cela étant dit, je veux que vous sachiez que mes exigences seront toujours proportionnelles à mes propres intérêts.

Henri l’interrompit :
Ce que Salomon essaie de dire avec un souci de clarté, c’est que nous ne souhaitons pas une intégration totale de nos deux blocs en un seul, ce qui pourrait nous faire ressembler à un monopole dangereux, mais plutôt de cumuler nos complémentarités et de dissocier nos faiblesses. La CMD rencontre de grandes difficultés dans la production de carbone et a même récemment ouvert une mine au Nazum, ce qui illustre bien ce manque. Concernant le nucléaire, nous sommes à court de stockage et aimerions constituer une filiale commune pour la fabrication et le stockage de combustible, ainsi qu’une coopération technique.

Henri fit un signe de la main, et un secrétaire apporta une broche d’or ornée d’un saphir brisé ainsi qu’un plat traditionnel à partager. Il reprit :
Voici un présent en gage de notre sympathie et de votre hospitalité, n’en déplaise à Salomon qui crache déjà son venin de vipère. J’espère moi aussi que ce partenariat aboutira à un profit partagé. Nous venons d’exposer notre point de vue : la création d’une filiale pour le combustible et une complémentarité minière et technique. Avez-vous des exigences de votre part ?
Les différents cadres des entreprises de Tomorow Westalia écoutaient attentivement les paroles de chacun des deux mesolvardiens. Il n'était pas complexe de comprendre que l'un d'entre eux n'était pas vraiment enchanté d'avoir fait le déplacement jusqu'à Columbia pour les rencontrer, tandis que l'autre était beaucoup plus enclin à la coopération, ou du moins se montre bien plus fin dans l'impression qu'il souhaite renvoyer, ce qui est probablement la meilleure façon de négocier en Westalia. Pour être exact, négocier avec une des Dynastic Families, c'est comme échanger avec des requins au large sourire denté et présentant "patte blanche" devant ses interlocuteurs. Au sein de la Grande République, tout particulièrement durant la seconde partie du XXème siècles qui les a vu émerger, le marché y fut particulièrement concurrentiel et impitoyable. Si aujourd'hui cet aspect est plus assoupli qu'à l'époque, notamment grâce aux nombreux monopoles construits par les différents groupes et les arrangements dans l'ombre qui font place, ces grandes fortunes restent toujours à l'affût de la moindre opportunité, tout particulièrement celles qui font le choix de s'exporter vers l'international. Dans cette catégorie, on identifie pour le moment deux grands leaders de la mondialisation de leurs actifs : Akiyama Corporation, dont les sociétés et les exports s'établissent un peu partout en Aleucie et dans le monde, d'un autre côté nous avons NMA, qui exporte du nucléaire à différentes nations aleuciennes et va même jusqu'à vendre des millions de tonnes de charbons jusqu'en Eurysie, ressuscitant le marché qui l'a jadis propulsé au rang de grande entreprise. Entre les mains d'Arthur McAubert, l'expansion économique agressive de cette société a connu une augmentation exponentielle, a un tel point que la NMA pourrait devenir dans les prochaines années le leader du marché aleucien, pour ce qui est de l'extraction et du traitement de ressources minières. Si cette dernière n'exploite pas techniquement des centrales nucléaires, qui est plutôt le travail de la WEC, principalement centrée en Westalia, c'est un très bon mouvement de la part du propriétaire de LVH d'opérer un rapprochement avec Tomorow Westalia, à un moment de leur histoire où la croissance est prévisible, mais où l'avancement est encore à un niveau permettant de signer des accords bien plus avantageux que si ceux-ci auraient été négociés un ou deux ans plus tard. Dans cette affaire, il y a beaucoup à y gagner, aussi bien en part de marché qu'en bénéfice, le parfait appât pour un de ces requins westaliens.

Lors de la prise de parole de Salomon, on pouvait également voir le comportement assez différent des deux principaux Directeurs du groupe : Sang Ji-Yoon, malgré les propos assez offensif de ce dernier, regarde ses interlocuteurs avec une posture élégante et un sourire de politesse, prenant quelques notes sur un morceau de papier en face d'elle. De l'autre côté, Arthur McAubert croise les bras, adopte un visage souriant, presque rieur et donne l'impression qu'il ne se laisse pas intimider par les propos de Salomon. Il n'y a bien évidemment aucune volonté de confrontation, puisque nul n'y gagnerait, c'est plutôt que l'héritier des McAubert aime ce genre de caractère bien trempé, dans un sens de nostalgie, puisque lui rappelant ses débuts à NMA, où il devait souvent négocier avec des propriétaires de terrains convoités par l'entreprise et peu cocasse dans les échanges.

Le Directeur-Général se réinstalle correctement sur sa chaise et s'exprime en premier, toujours d'un air souriant :

Arthur McAubert : Je peux vous rassurer, nous n'avons également aucun intérêt à nous lancer dans un conflit commercial destructeur, cela serait une si grande perte, quand nous pouvons accomplir bien plus à nous entendre correctement ! Monsieur Salomon Ackerman, vous avez raison, nous sommes concurrents sur des marchés que nous côtoyons de plus en plus ensemble, mais nous ne sommes pas les seuls dans ce domaine et la compétition est un facteur de croissance pour qui arrive à saisir les opportunités au bon moment. Ainsi, j’apprécie beaucoup le principe de Monsieur Ventafalle à faire preuve de complémentarité, tout particulièrement lorsque nous pouvons y trouver des bénéfices à la clé.

L'extraction d'uranium et la fabrication de combustible nucléaire forment une source de revenu importante pour la NMA, tout particulièrement depuis que nous exportons à travers tout le continent. Westalia possède un sol riche de ces matériaux si désirés à notre époque. Nous n'émettons pas d'objections à ce qu'une filiale soit montée sur notre territoire pour la fabrication et le stockage de cette ressource stratégique, tout comme une coopération dans la technicité de nos extractions minières. Bien évidemment, pour ce qui est de ce genre de projet en Aleucie, je pense que vous auriez beaucoup à y gagner à trouver en la NMA un fournisseur local et conséquent. Avec négociation d'un prix avantageux, cela va de soi. Est-ce que vous seriez intéressés ?


L'oligarque minier ne perdait pas le nord et pouvait voir qu'il y avait une opportunité à se positionner en tant que fournisseur, pour les activités nucléaires mesolvardiennes en Aleucie et peut-être même plus loin, si les capacités de production de son entreprise les convainquent, en premier lieu. Si l'extraction d'uranium était un quasi-monopole de NMA en Westalia, malgré les nombreux gisements exploités, il y avait bien assez de place pour le raffinement de ce dernier, à condition d'y trouver un certain compte.

De son côté, Sang Ji-Yoon prend une voix beaucoup plus douce que son homologue westalien, bien que marqué par un certain accent nipozam, lorsqu'elle s'exprime devant ses interlocuteurs :

Sang Ji-Yoon : Comme l'a déjà exprimé Monsieur McAubert, nous pensons qu'il y a des opportunités à explorer dans une collaboration avec vos entreprises. Monsieur Ventafalle, je dois vous avouer que je suis assez intéressée par votre projet de coopération sur le développement d'une évolution de votre Beno-10, ces réacteurs que vous souhaitez proposer aux marchés des pays moins industrialisés que les nôtres. Nos branches de recherche et de développement seraient ravies de pouvoir débuter une collaboration avec vous autour de ce projet, dont vous m'avez longuement parlé dans vos lettres et qui pourrez être un atout majeur dans notre développement commun. En parallèle, nous pourrions également être intéressés par l'achat d'un ou plusieurs de vos réacteurs Mesol, dont la conception est particulièrement avancée et attrayante sur le marché. La construction programmée de nouvelles centrales par la WEC, sur le territoire de la Grande République, pourrait être l'occasion pour nous de nous équiper avec le matériel que vous proposez. Qu'en pensez-vous ?

Finalement, les discussions avancent vers le principe de complémentarité des deux partis, évoqué au début des échanges. L'un possède une technologie nucléaire très avancée, mais à besoin de combustibles pour poursuivre ses objectifs. L'autre a besoin de moderniser son parc nucléaire, mais possède une très bonne capacité de production de ces combustibles tant recherchés. Coopérations et échanges commerciaux pouvaient être au rendez-vous de cette rencontre. Chacun peut y gagner, à condition que tous soient d'accords sur les propositions émissent.
Beno-10
Beno-10
Mesol-1900
Mesol-1900

Les deux Mésolvardiens savaient pourquoi ils étaient venus si loin de leur habitude et étaient plutôt contents de la posture dans laquelle se positionnait leur futur partenaire, en particulier avec l’ouverture du réacteur Mésol. Un bonus dans l’accord qui ne pourrait que faire plaisir à Henri, qui peine à exporter ce réacteur en dehors de l’Eurysie occidentale (Velsna, Saint-Alban). Il semblait évident que la constitution d’une co-entreprise devait être mise en place pour permettre l’ouverture d’un bureau d’étude pour les Beno-10 et d’un poste de production de combustible nucléaire en terre Westalienne. Une proposition qu’Henri ne pourrait ni éviter ni éluder. En effet, sans cela, il deviendrait sans doute difficile pour la compagnie de poursuivre son expansion mondiale vers l’Aleucie, où pourtant de nombreux engagements en Sylva doivent se concrétiser prochainement. En effet, le LHV est une compagnie de taille mondiale qui collabore avec de nombreuses puissances et entreprises différentes pour fournir du savoir-faire et des technologies, notamment liées au cycle et aux réacteurs avancés. En ce sens, le LHV est actuellement en Sylva avec Apex pour la construction d’un futur réacteur surgénérateur capable de remplacer à terme le standard syvois et de réduire la dépendance extérieure au combustible nucléaire du Drovolski.

Toutefois, la CMD, en tant que grand producteur d’uranium, en exporte dans de nombreux pays pour le maintien des filières nucléaires dans le monde, pour la TomaTo qui exploite des Beno-10, ou encore pour l’alimentation des réacteurs Mésol à l’international. Actuellement, plusieurs cœurs sont en fabrication, notamment en Kartvélie. Chose amusante, il n’y avait qu’en Aleucie que des compagnies semblaient vouloir s’intéresser au Beno-10, en témoigne la récente autorisation de Fang Industrie pour le commercialiser. Sur le plan opérationnel, le Beno-10 est un cœur très simple à base d’uranium enrichi à un taux relativement élevé, ce qui lui confère une bonne densité énergétique. Il sert principalement à la TomaTo pour alimenter des complexes industriels de transformation où l’on produit notamment de la sauce tomate, des plats préparés et d’autres aliments. Il existe une version spécialisée pour les bunkers, qui n’a pas encore trouvé de clientèle franche.

Henri prit la parole :
C’est en effet exactement ce que nous pensons être la bonne chose. Nous vous proposons, dans cette idée, la constitution d’une co-entreprise sur votre sol permettant la mise en place d’un poste de production de combustible nucléaire à destination des clients du LHV, la fabrication de Beno-10 ainsi que la recherche sur ce dernier en lien avec nos principaux clients. Sachez qu’ils sont nombreux et diversifiés. En échange de cette implantation sur votre sol, nous nous engageons à fabriquer deux paires de Mésol-1900, nos derniers réacteurs, afin de permettre à votre pays d’entrer dans une nouvelle ère d’industrialisation grâce à une énergie bon marché.

Salomon, comprenant que son approche n’était pas la plus habile, adopta un ton plus courtois et approfondi :
Cela étant, nous laissons au NMA toute sa liberté sur l’exploitation de ses mines, mais nous lui rachèterons le minerai afin d’assurer nous-mêmes la production de combustible, selon les normes de la CMD, sur votre sol, et nous l’exporterons vers nos clients. Je vous propose la création de la Société des Combustibles Aleuciens, à qui nous donnerons les brevets des Beno-10, la propriété de quatre futurs réacteurs Mésol et une usine de production de combustible sur votre sol. Nous proposons que le LHV détienne la majorité du projet, mais de manière très relative par rapport à vous, avec une répartition comme suit :
32 % LHV
10 % CMD
29 % NMA
29 % WEC
Cela permettrait au LHV d’avoir les libertés essentielles à ses activités futures sur votre sol, tout en vous garantissant un droit de veto simple en cas de problème. Je trouve cette proposition très profitable à nos compagnies. En effet, par ce biais, vous assurez des clients pour votre combustible sur le long terme ainsi que l’acquisition de nouvelles technologies pour votre industrie électronucléaire, un moyen pour vous de redynamiser votre industrie.

Henri reprit :
Qui plus est, avec votre proposition d’un combustible bon marché… Que demander de plus ? Ce futur contrat s’annonce déjà très intéressant pour nous comme pour vous. Si ces points semblent actés, pourrions-nous en savoir plus sur un lieu d’implantation et la législation à respecter ? Par ailleurs, participer à la construction de votre nouveau parc est une opportunité à ne pas manquer. Nous sommes disposés à collaborer avec le WEC sur ce projet, un moyen pour nous de mieux nous intégrer à votre marché.
Les deux parties savent ce qu'ils veulent en venant à cette rencontre. Encore mieux, ils ont chacun ce que l'autre a besoin, quoi demander de mieux que des négociations où votre interlocuteur est sur la même longueur d'onde ? Bien évidemment, cela n'était pas nécessairement synonyme d'une réussite totale de ce qu'ils pourraient en ressortir, les bénéfices pouvant prendre beaucoup de temps avant de réellement être à portée de main, tout comme les aléas imprévisibles et nuisibles dans le processus d'accomplissement du projet qui se dessine progressivement entre les deux délégations privées, mais les investissements sur le long terme ne font pas peur aux westaliens, même à l'étranger, les dernières annonces des principales sociétés du pays allant dans ce sens. Ainsi, les directeurs-généraux des deux principales entités du groupe Tomorow Westalia voient le déroulement de ces échanges d'un très bon œil et avec une possibilité de bénéfices importante pour les années à venir. Après l'exportation en masse d'uranium et de charbon à l'étranger et la construction de plateformes pétrolières en Kamaltapente, un État-Fédéré de la Yukanaslavie, la NMA se retrouve dans une position de force dans ses activités à l'étranger en s'ouvrant les portes d'un nouveau marché de clients en quête de ressources qu'elle dispose et qui lui permettront d'élargir son marché eurysien, voir peut-être de poser un pied au Nazum ou en Afarée, si l'énergie nucléaire continue de séduire les nations du monde. Dans cette nouvelle ère de l'énergie moderne et avancée, l'entreprise d'exploitation et de traitement minier westalienne se présente comme un fournisseur de premier plan à l'international. Accompagner la croissance de la LVH, c'est également contribuer à sa propre croissance pour cette dernière.

En parallèle, l'installation de nouveaux réacteurs dans le parc énergétique westalien est une nécessité dans un contexte où la création de nouvelles infrastructures industrielles se poursuit jour après jour, notamment pour répondre à la forte demande des produits nationaux à l'international, exigeant ainsi une logistique plus complexe et qui profitent à presque tous les principaux acteurs économique de la Grande République, qui attendent beaucoup de la WEC pour les années à venir, tout comme le gouvernement fédéral, qui est l'un des principaux actionnaires de cette entreprise, chose rare en Westalia, mais pas étonnant quand on sait que cette dernière était une entreprise publique, il y a plus de trente ans. Après les prises de paroles des représentants mésolvardiens, c'était au tour de leurs homologues de s'exprimer.

Avec un air satisfait et le sourire d'un requin, Arthur McAubert répondit en premier :

Arthur McAubert : Nous acceptons de participer à la création de la Société des Combustibles Aleuciens, qui s'annonce être une initiative tout particulièrement profitable pour chacun d'entre nous et un événement marquant sur le marché continental. Inscrite en Westalia, celle-ci pourra profiter des avantages économiques négociés par notre pays avec les autres nations du continent, si nous souhaitons étendre son échelle, notamment dans le marché intérieur de l'ASEA. Pour ce qui est de la répartition des parts de ce projet, elle nous semble totalement acceptable et honnête. Vous pouvez considérer que nous vous suivrons dans cette aventure, dans les conditions que vous avez émises jusqu'à présent.

Pour ce qui est de l'implantation, il est possible pour notre part de mettre à disposition une parcelle dans le nouveau secteur de la zone industrielle de Fort-Harvey, une ville dynamique et industrielle au centre du pays. Géographiquement, elle se trouve sur des grands axes routiers et ferroviaires qui permettront un meilleur acheminement des ressources nécessaires à son fonctionnement. Pour ce qui est des législations à respecter, nous pourrons mettre à votre disposition une équipe d'experts dans ce domaine, issue des rangs des entreprises de Tomorow Westalia, afin que votre intégration se fasse le plus naturellement possible.


S'en suit la réponse de la Directrice-Générale de la WEC, dans un ton bien moins expressif que son voisin, mais toujours avec élégance :

Sang Ji-Yoon : Nous sommes tout à fait ouvert à une coopération dans la mise en place de ces nouveaux réacteurs. La présence accrue de la LVH ne pourra être que positives dans l'accomplissement de ce projet. Nous avons beaucoup à faire et une demande en énergie qui ne cesse d'augmenter, malgré une production déjà particulièrement positive de nos infrastructures actuelles. Si l'installation des deux Mésol-1900 se passe bien, nous pourrons bien évidemment envisager de poursuivre ce partenariat pour nos projets futurs.
SCA

C'est ainsi que naquit la Société des Combustibles Aleuciens, fruit de la collaboration entre le Laboratoire Henri Ventafalle, la Westalian Energy Company, la Northern Mining Alliance et la Compagnie Minière Drovolienne. Chacun apporta sa contribution à cette nouvelle entité. Comme promis, le LHV financera une usine de combustible et trouvera un marché pour la compagnie. Le LHV travaille depuis quelque temps sur un projet d'exploitation au Nazum. Une nouvelle société du secteur nucléaire devrait être intéressée par ce marché et, grâce à son pays, ouvrir des opportunités commerciales pour la Westalia. Dans sa générosité, le LHV cède des droits d'exploitation du Mesol-1900 afin d’accroître ses exportations et ainsi permettre l'importation de combustible. De son côté, la WEC finance les réacteurs et crée un contexte économique favorable à la construction de deux réacteurs Mesol-1900 au sein de son complexe industriel. Enfin, les deux compagnies minières, NMA et CMD, accordent à la nouvelle société des prix préférentiels sur le minerai d'uranium, scellant ainsi l'alliance entre ces quatre entreprises. Le LHV travaille sur cet accord depuis un certain temps. Le marché de l'uranium à Villas et Tafanu nécessitait une entreprise maîtrisant la gestion du combustible pour en assurer l'exploitation. La création d'une filiale du LHV en partenariat avec un acteur expérimenté s'est imposée comme la meilleure solution pour capter rapidement ce marché. Le LHV, en tant que puissance nucléaire, ne peut assumer seul l'ensemble de ses missions, car certains projets nécessitent une expertise spécifique. En l'occurrence, une expertise en combustible était requise. La prochaine étape sera une intégration au Jasuria pour assurer la cohésion des derniers industriels nucléaires non alignés avec le LHV, avant de déposer un projet au Burujoa.

De grandes missions avaient été préparées par le LHV, et cette réunion a porté ses fruits. Les deux partenaires étaient fiers de la tournure des événements et se devaient de remercier ceux qui les avaient rendus possibles. Seul Henri prit la parole dans une tirade longue, mais porteuse de sens et claire :

Très chers amis, je suis ravi que nous ayons trouvé un arrangement. Les choses avancent vite lorsque nous sommes sur la même longueur d'onde. J'ai plusieurs idées de missions pour la SCA, et votre soutien à Fort-Harvey ne peut être que bénéfique. Si je puis me permettre, je pense que notre société peut assurer la fourniture de combustible pour le Nazum au nom de notre association. Nous sommes en discussion pour le traitement du minerai d'uranium dans plusieurs petits pays du sud-est, et nous pensons qu'il serait très avantageux d'y investir rapidement. Nous avons l'ambition de faire de la SCA une entreprise mondiale avec plusieurs implantations stratégiques. Son usine principale de combustible sera située à Fort-Harvey, accompagnée d'un poste de direction et de mines à Villas et Tafanu. Cela nous conférera un poids considérable dans les négociations de vente de combustible au Burujoa et facilitera une collaboration avec le puissant Jasuria.

Nous accordons une grande importance à la loi, et avec l'expertise de Tomorrow Westalia, nous veillerons à ce que la société respecte vos directives afin de stabiliser ses opérations dans votre pays. Nous proposerons ainsi au monde un combustible à bas coût et en volume suffisant. Concernant les réacteurs Mesol-1900, nous actons leur vente et cédons le marché à la SCA. Nous profiterons de l'industrie locale pour leur fabrication, ainsi que de nos propres unités de production avec le LHV. Les bénéfices générés seront partagés entre le financement de l'usine de la SCA et l'acquisition de concessions minières à Villas et Tafanu.

Si tout se déroule comme prévu, nous estimons un bénéfice partagé de 32 %, ce qui est tout à fait honorable pour un projet de cette envergure. Les deux réacteurs Mesol-1900 seront construits simultanément, par paire, au sein d'une même centrale en bordure de Colombia. Nous tirerons parti de l'océan pour leur refroidissement, afin d'alimenter l'industrie périphérique ainsi que la ville elle-même. Comme vous l'avez souligné, nous faisons le pari d'une industrialisation renforcée, et nous pensons que notre investissement dans une énergie à faible coût stimulera votre industrie et la demande, profitant ainsi à l'ensemble des acteurs du marché.


Henri sortit plusieurs documents, les signa, puis les tendit à ses homologues pour qu'ils en prennent connaissance et apposent leur signature si nécessaire. Pendant ce temps, Salomon préparait leur départ, visiblement pressé de rentrer.
La rencontre touchait enfin à sa fin et celle-ci avait été bien plus bénéfique que prévue par les cadres de Tomorow Westalia. Si le début de celle-ci fut jeté dans un froid par les propos de Salomon, la volonté d'Arthur McAubert alignée à l'esprit d'initiative d'Henri Ventafalle ont permis d'outre-passer ce départ difficile pour atteindre une finalité beaucoup plus intéressante pour les différents partis. La création de la Société des Combustibles Aleuciens est probablement un succès majeur pour le groupe, qui se retrouve en partie propriétaire d'une future entreprise d'importance et dont la clientèle s'alignerait avec celle gagnée ou déjà acquise aux projets de LHV. Des deux sociétés westaliennes, NMA est celle qui en sort la plus gagnante de ces accords, se projetant vers une exportation encore plus internationalisée de ses extractions d'uranium et se rapprochant d'une future influence en capacité de peser dans la négociation de ses prochains contrats à l'étranger.

Arthur McAubert : Nous sommes tout à fait ouvert à ce que cette nouvelle société puisse s'ouvrir sur le marché nazuméen. Nos capacités communes permettront une implantation fluide et maîtrisée, tout particulièrement dans un secteur où les concurrents locaux ne possèdent pas les mêmes moyens que les nôtres. Nous sommes également tout à fait disposés à financer le projet d'implantation en Villas et Tafanu et d'y apporter notre expertise en matière d'extraction, telle que nous l'appliquons en Westalia. Si cet investissement permet de faciliter l'intégration de nos offres sur le marché du Burujoa et du Jasuria, alors nous pouvons nous attendre à un retour tout particulièrement bénéfique et une influence sur le marché du nucléaire nazuméen très importante.

Sang Ji-Yoon : L'installation des réacteurs Mesol-1900 devrait permettre un retour bénéfique assez rapidement sur notre marché intérieur. Leur installation au sein de la mégalopole westalienne est un choix stratégique, alors qu'elle continue à s'étendre, à se peupler et à se développer industriellement toujours plus. Nos services se tiendront à disposition pour que cette installation se fasse avec la plus grande simplicité entre nos entreprises et pour que la SCA puisse se fonder sur des bases solides dans le temps.

Leur interlocuteur, Henri Ventafalle, leur tend les documents à faire signer pour conclure le contrat. Les deux directeur-généraux des principales entreprises de Tomorow Westalia lisent attentivement les documents avec certains de leurs conseillers et retournent ces derniers signés, actant l'accord entre les différentes sociétés.

Arthur McAubert : Avoir fait le choix de nos entreprises pour établir un tel projet est la meilleure décision que vous ayez pu prendre cette décennie et même peut-être pour les prochaines. Notre dynamisme commun va faire que nos capacités seront beaucoup plus importante qu'aujourd'hui, dans quelques années, et la réussite de la SCA n'en sera que plus grande. En espérant un futur plein de bénéfices et de succès pour nos projets.

Arthur McAubert tend sa main à ses interlocuteurs, toujours avec son sourire de requin westalien qui le caractérise si bien. Sang Ji-Yoon fait également de même, mais dans une élégance et une apparence beaucoup plus agréable. Maintenant que le contrat est signé, il est temps pour les entreprises de mettre tout en œuvre pour que leur projet SCA devienne un succès rapide et extrêmement bénéfique, en réponse à leurs futurs investissements importants.
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