​RP / Modes de vie / Ապրելակերպեր / ცხოვრების წესი / Yaşam Tarzları / سبک های زندگی.

Ce topic servira à raconter comment vivent les gens dans ce pays.

Thème musical.

"Viens m'aider Mayda ! "

Les montagnes se découvrant au loin devant iel, les plateaux et les collines derrière iel, le fleuve Arakelian creusant la vallée du même nom et allant se jeter dans le Nvart, l'une des Quatre vallées majeures du pays. Mayda, apprécia encore quelques instants cette vue splendide qu'iel ne cessait pas d'affectionner.

"J'arrive mayrik (maman) ! "

Il faisait beau, sa tignasse était dégagé, les cheveux en lambeaux, c'est le printemps qui est arrivé.

"Dépêche-toi, on a pas que ça à faire ! "
"Oh ça va, deux minutes ! "

Mayda arriva à la hauteur de sa mère.

"Tu veux bien m'aider à finir de préparer les paquetages s'il te plaît ? "
"Ouais ouais."

Le printemps était là et la plupart des nomades saisonniers se préparaient à quitter leurs lieux de vie fixe. C'était la vie de Mayda depuis toujours, à chaque début de printemps, iel et son Haghordut’yun (Հաղորդություն) partait sillonner les Quatre Vallées.



Azaria arriva quelques minutes plus tard, chevauchant Dziki et portant Dzini. Leur paquetages étaient tous prêts. Ils étaient constitués d'habits, d'une tente, d'allumettes, de leur effets personnelles de valeurs, de matériels de cuisine, de vaisselles, de matériels d'hygiènes et de survies. Tout le reste, sera à trouver sur le chemin.

"Du coup, on emmène Dzini ? "
"T'es un bouffon frérot ? "
"J'parle pas à toi abruti."
"Oui, on va lui prévoir une place dans la carriole, comme ça, si au bout d'un moment, il n'arrive plus à marcher, on le mettra là-dedans."
"Parfait."

Ils avaient de la chance, le temps était clément pour leur départ, il faisait gris, mais au moins, il ne pleuvait pas et il faisait relativement doux. Dans leur village dans les hauteurs, c'était plutôt rare.

"Oh Mayda, tu vas encore emmener ton vieil arc tout pourri ? " lâcha Azaria.
"Ouais et ? "
"Bah ta pas besoin de t'encombrer, hayrik (papa) nous a filé des armes à feu. Et en plus, on a des mercenaires avec nous comme dab."
"Et alors, moi, j'ai envie de chasser."
"Ta vraiment aucun respect pour les kendani (êtres vivants, animaux)."
"Je vais pas faire un génocide eshoo (idiot, âne), je vais juste chasser quelques cerf ou quelques chevreuil."
"Si tu chopes un lièvre, on sera déjà content, t'emballe pas ! "
"P'tit con, descend de là que je t'apprenne la vie."

Il éclata de rire et Mayda se précipita sur lui. Il descendit vite de la jument, le poulain toujours entre ses mains, puis il se mit à courir. Dzini prit peur. Il s'enfuit des bras d'Azaria et courra vers Dziki. Azaria tombât par terre, et se retrouva à la merci de sa grande sœur, qui ne se fit pas prier pour lui sauter dessus et lui faire des guilis. Iels étaient tous les deux en fou rire quand un homme leur adressa une parole véhémente.

"Voghjuyn (salut) Azaria, Mayda, inchpes ek (comment ça va) ? Arrête de faire les cons et venez plutôt ! "

Il était arrivé, habillé en tenu, sur le dos de son destrier, Dzili. Il avait l'air prêt à partir.

"Mihran ! " lancèrent les deux appelées, tout en se précipitant sur lui.

Il descendit de son cheval et les prirent dans ses bras. Après quelques échanges affectueux avec ses neveux, il se dirigea vers Arda.

"Arda, ma sœur, inchpes ek ? "

Ils s'embrassèrent le front l'un après l'autre en guise de salut.

"Bien et toi ? "
"Assez bien merci. Je suis venu vous chercher. Tout est prêt pour vous ? On va bientôt partir."
"Oui tout est prêt." dit-elle, la mine invraisemblablement sombre.


Comme son enfant, Arda avait, elle aussi, toujours vécu comme nomade. Au début de sa vie, elle grandit dans un Haghordut’yun (Հաղորդություն) de nomade, puis celle-ci a progressivement adopté un mode de vie de nomades saisonniers, comme cela se faisait beaucoup dans sa génération. Par la suite, elle avait rencontré son mari, un persan, et elle avait fondé une famille avec lui. Tous les ans, ils partaient ensemble, après un hiver long et éprouvant, vivre en écumant les terres, en ressentant l'air, en apprenant la géographie de la plante de leurs pieds. Mais pas cette année, il n'était pas là. Diplomate et combattant aguerri, il s'était engagé dans la communauté des forces d'apaisement entre communautés. Il avait décidé de donner de son temps au code communautaire, comme beaucoup de gens de son âge et comme de plus en plus.

"Kaveh nous manque à nous aussi Arda. Mais ce qu'il fait est essentielle pour notre survie et celle de notre façon de vivre. Comme il dit si bien "Իրենց մեջ կռվող շները միավորվում են գայլերի դեմ, سگ هایی که بین خود می جنگند علیه گرگ ها متحد می شوند (les chiens qui se battent entre eux s'unissent contre les loups)". Il est essentiel de maintenir le code communautaire." il allait continuer, mais elle le coupa dans son monologue.
"Je sais tout ça, merci. Me prend pas pour plus bête que je n'ai l'air. Va-t'en, sans cœur, on te rejoint à l'église."
"Excuse-moi Arda."

Il remonta sur Dzili et s'en alla.

"Azaria, vient m'aider à monter les affaires dans la carriole, Mayda va vérifier si on n'a rien oublié dans la cahute. Et après mettez votre tenu."

Iels s'exécutèrent. Mayda fouilla le taudis de fond en comble avant de trouver le collier avec la croix Khatchkar de sa mère. Iel lui rapporta. Ils avaient rapporté leurs provisions dans le grenier collectif, pour les potentielles nomades qui allaient passer ici. Les semis d'hiver étaient effectué, prêt à être récolté par les nomades de passage au village. Le tribu avait été payé au code communautaire. Tout était prêt, iels pouvaient partir...