Depuis le début de sa stratégie à l’international, initiée en 2011, Apex s’était implantée dans un certain nombre de pays : Sylva, Valkoïnenland, la Confédération Miloise, Novyavik et, dernièrement, la Yukanaslavie. Cependant, pour quasiment tous ces pays, l’implantation d’Apex était liée aux hydrocarbures, seule Sylva faisant exception avec l’installation de quatre réacteurs nucléaires. C’était maintenant à Guadaires que l’entreprise allait s’implanter. Depuis quelque temps, le pays traversait une grave crise énergétique, en raison d’une pénurie de pétrole se traduisant par des prix élevés. Afin d’endiguer cette crise, le pays avait fait appel à Rasken, grand producteur de pétrole d’Eurysie. À cet appel, le gouvernement raskenois avait répondu favorablement en déstockant, avec effet immédiat, 10 millions de barils directement depuis ses réserves stratégiques. En plus de cela, le gouvernement mit en communication Guadaires avec l’entreprise Apex Energy afin de trouver un accord permettant de satisfaire les deux parties.
La proposition d’Apex était simple : une réduction sur le prix du baril exporté par l’entreprise en direction de Guadaires. Cependant, celle-ci ne s’arrêtait pas là. Une réduction des prix du baril se traduisant nécessairement par une baisse des bénéfices, l’entreprise proposa de s’implanter dans le pays en construisant, par exemple, une ou plusieurs centrales nucléaires. Cette proposition n’étant pas anodine, il fut décidé d’organiser une rencontre afin d’en discuter les détails.
Il était 9h40 sur l’aéroport de la capitale raskenoise, et les membres de la délégation d’Apex Energy montaient dans l’avion les uns après les autres. Une fois à bord, ils s’installèrent confortablement pour le voyage de 2h30 qui les mènerait à Guadaires. À leur arrivée, les journalistes présents sur place purent admirer le jet supersonique raskenois se poser dans un bruit, certes plus fort qu’un avion de ligne standard, mais bien moins important que celui des jets de première génération.
En descendant de l’avion, Falko Mayer et les autres membres de l’entreprise furent accueillis par le secrétaire d'État chargé des Affaires Extérieures de Guadaires, Felipe Sáenz. Une fois les formalités terminées, ils montèrent tous dans les berlines qui les attendaient pour les acheminer au Secrétariat d'État, où les discussions allaient commencer.