Rencontre Karty Rasken

Nous sommes le 12 octobre 2014, dans la capitale raskenoise, Eberstadt. Les gens se déplacent, vont travailler, s’amuser ou vaquent à leurs occupations, une journée banale en somme. Cependant, aussi banale soit-elle, c’est également le jour de la rencontre entre les officiels kartiens et raskenois, une rencontre qui pourrait mener à des rapprochements entre les deux nations, qu’ils soient diplomatiques ou économiques. Aux alentours de 10 heures, une voiture transportant le Chancelier kartien Yaromir Ernaï fit son apparition devant le bâtiment du ministre des affaires étrangères, lieu où se tiendrait la rencontre.

Assistant – Monsieur Orndorff, le Chancelier kartien ne devrait plus tarder.
Axel Orndorff – Bien, je vais aller l’accueillir.

Une fois sorti du bâtiment, le ministre des Affaires étrangères n’eut à attendre que quelques secondes, le temps que la voiture passe le portail et se gare devant l’entrée du bâtiment.

Axel Orndorff – Chancelier Ernaï, comment allez-vous ? Le voyage s’est-il bien passé ?

11/04/2015, Kremlin de Volkingrad,

Le soleil couchant donnait ses derniers rayons sous la capitale impériale lorsque le Chancelier fit irruption au Kremlin. Ce dernier marchait d'un pas régulier à travers les longs et droits couloirs du Palais, se rendant an fil de sa marche vers le bureau du dirigeant de sa patrie. Après avoir toqué trois fois succinctement à la large porte, Yaromir entendit "Да ? Войдите !".


Tsar Stanislas I: Ah Yaromir, je vous attendais, prenez place je vous prie.
Chancelier Yaromir Ernaï: Allons droit au but afin d'épargner cette ressource qui nous est chère, le temps.
Tsar Stanislas I: Faites donc.
Chancelier Yaromir Ernaï: Ainsi nous avons conclu une rencontre avec Rasken, il est donc naturel que j'y représente personnellement Karty. Nonobstant nous devons nous interroger quant au déroulé de cette entrevue et garder à l'esprit une chose: l'Union Econimique Eurysienne. Nos derniers contacts avec l'Empire Raskenois remonte au Karxit, c'est sous un seuil de désillusion que nous nous sommes quittés. En outre, il faut également se demander la raison de l'acceptation de cette rencontre, Rasken serait tout à fait légitime à la refuser au vu des rumeurs d'une volonté de rejoindre l'Organisation des Nations Démocratiques. Dernièrement, quels sujets seront abordés ? C'est là notre principal objectif, déceler ce qui va être mis sur la table pour ne pas être pris de court.
Tsar Stanislas I: Comme à votre habitude vous pensez à tout à ce que je vois, je place une confiance absolue en vous et vos talents dans la diplomatie sieur Ernaï, assurément. Pour ce qui est de vos interrogations, je répondrais par ceci [...]

Le débat continua aux fils des échanges entre son Excellence Ernaï et sa majesté le Tsar. Ces échanges se terminèrent simplement par une classique poignée de main et le traditionnel "Da Vay !" (phrase Kartienne pour dire "Allons !").


12/10/2015, Capitale Raskenoise,
Yaromir se trouvait à présent en territoire étranger, à bord d'un véhicule Raskenois. Tout en regardant les architectures d'un classique style germain, le Chancelier se fit la remarque suivante "Nos berlines sont un temps soit peu meilleures que le véhicule dans lequel je suis." La voiture arrêtée et le Chancelier hors de celle-ci, il tendit sa main à son interlocuteur tout en disant ces mots:

Chancelier Yaromir Ernaï: C'est avec une émotion mêlant le plaisir à l'enthousiasme que j'ai l'honneur de me trouver en sol Raskenois votre Excellence Orndorff. Tout comme le voyage qui s'est parfaitement déroulé, je me porte à merveille, laissez-moi donc vous retourner la question ?

Axel Orndorff – Très bien, je vous remercie. Si vous voulez bien me suivre, une salle de réunion est prévue au deuxième étage pour cette rencontre.

Après ces mots, les deux hommes entrèrent dans le bâtiment et se dirigèrent vers ladite salle. Une fois à l’intérieur, ils s’installèrent, et la rencontre pouvait enfin commencer.

12/04/2015, Kremlin de Volkingrad,

Le Chancelier suivit Axel Orndorff à travers l'infrastructure dans laquelle il se trouvait tout en se remémorant les sujets qu'il devait aborder, notamment économiques. Voyant un désir d'aller droit au but, ce qu'il apprécia, Yaromir énonça dans un premier temps la situation politique Karty-Rasken et passa aux choses sérieuses.

Chancelier Yaromir Ernaï: Votre Excellence Orndorff, premttez-moi avant toute chose de vous remercier quant à l'acceptation de cette entrevue qui je l'espère sincèrement, nous sera enrichissante. C'est dans une situation complexe que nos états se sont "séparés" si vous m'accordez l'expression, le Karxit en somme. Il est cependant futile de ressasser le passé, il faut regarder l'horizon et aller de l'avant.
C'est sous une période d'expansion commerciale que Karty a sollicité cette entrevue, dont nous souhaitons des accords économiques. Le Saint Empire de Karty est un grand producteur agricole avec notamment l'huile de tournesol, l'orge et le blé. Egalement, les ressources minières sont un atout, tout comme notre industrie lourde. L'importation principale du Saint Empire reste avant tout l'uranium, je vous fournis ici un document mettant plus en détails mes dires. Si je vous fait l'énumération de ces secteurs, ce serait dans le but d'entendre la vôtre et d'en conclure des échanges.

Axel Orndorff – Inutile de nous remercier, chancelier, ce n’est pas comme s’il y avait des tensions entre nos deux pays et que cette rencontre relevait du miracle. Tant que nos relations ne se dégradent pas, nous serons toujours ouverts à des rencontres avec votre pays. Comme vous le dites, arrêtons de ressasser le passé : vous aviez vos raisons, nous avions les nôtres. Mais ce n’est pas parce que vous n’êtes plus dans l’UEE que nous ne devons plus nous parler.

Ce que vous me proposez est très intéressant. Sur le plan agricole, par exemple, Rasken n’est pas un grand producteur d’huile de tournesol, nous pourrions donc vous en acheter.

Rasken a une très longue histoire industrielle et, aujourd’hui encore, ce secteur représente environ 40 % de notre économie. À titre d’exemple, Rasken est un très gros producteur d’acier : le pays en produit environ 50 millions de tonnes chaque année. Si nous pouvons maintenir un tel niveau de production, c’est parce que nous disposons des ressources nécessaires sur notre sol. Nos quatre mines de fer totalisent 15 milliards de tonnes de réserves pour une production annuelle de 90 millions de tonnes de minerai.

Mais trêve de bavardage, voici une liste non exhaustive des secteurs de production à Rasken :


Ressources énergétiques:

• Pétrole brute : 5,9 millions de barils par jour
• Essence : 22,6 millions de m³ par an
• Gasoil léger: 10 millions de m³ par an
• Gasoil moyen: 4,67 millions de m³ par an
• Kérosène: 6,67 millions de m³ par an
• Fioul lourd: 4,67 millions de m³ par an

Ressources minières:

• 2,7 millions de tonnes de manganèse par an
• 1,8 millions de tonnes d’aluminium par an
• 1,35 millions de tonnes de titane par an
• 180 000 tonnes de magnésium par an
• 9 000 tonnes de vanadium par an
• 90 000 tonnes de chrome par an
• 72 000 tonne de zirconium par an
• 36 000 tonnes de nickel par an
• 27 000 tonnes de cobalt par an
• 27 000 tonne d’antimoine par an

Ressources Manufacturé:

• Acier : 50 millions de tonnes par an
• Plastique : 2,5 millions de tonnes par an
• Ciment : 80 millions de tonnes par an

Bien sûr, cela ne représente pas l’intégralité de la production de notre pays, cela représente seulement les secteur prépondérant. J’ai volontairement omis le secteur agricole. Nous sommes autosuffisants dans de nombreux domaines, mais notre production ne va pas beaucoup plus loin.

Concernant ce que vous proposez, je pense que Rasken pourrait vous acheter une certaine quantité de plomb, de zinc et de cuivre. L’industrie raskenoise est en pleine expansion et ses besoins sont de plus en plus importants.

J’aurais également une question : est-ce que votre pays dispose de terres rares ? Comme je vous l’ai dit, notre industrie est en pleine expansion, et certains secteurs sont particulièrement gourmands en ces ressources.

12/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Yaromir écouta son interlocuteur, puis concentra toute son attention sur le document qu'il lui avait été donné. Résumant intérieurement par deux principales ressources "chrome et nickel".


Chancelier Yaromir Ernaï: Vôtre vision de la diplomatie m'est agréable, je vous l'accorde. Quant aux accords, vous êtes donc intéressés par les trois principales ressources minières que sont le cuivre, le plomb et le zinc. Egalement l'huile de tournesol que nous possédons dans des quantités astronomiques. Sur la longue liste que vous m'avez fourni, seul le chrome et le nickel sont des ressources manquantes à nôtre large catalogue. Quant aux terres rares dont vous faites mention, nous possédons principalement du lanthane et du praséodyme. Nous avons conscience de l'importance de l'industrie Raskenoise, l'alimenter n'est pas un problème rassurez-vous. J'ai donc évoqué ce qui intéresserait Karty, je n'ai pas grand chose à ajouter sur ce domaine en réalité. Je pourrais vous détailler nos productions secondaires que sont l'automobile, ce qui ne vous intéresse pas j'en émets l'hypothèse, l'industrie lourde et notamment navale et aérienne, ce qui pencherait plus vers des partenariats.

Axel Orndorff – Je vois, nous prendrons ce que vous pouvez nous proposer. J’ai cru comprendre par le biais du ministre de l’Industrie que la consommation de terres rares allait augmenter en flèche avec la mise en service de la raffinerie de Weindorf, en particulier le lanthane, qui sert dans la fabrication de catalyseurs pétrochimiques. Concernant l’automobile, nous n’avons pas de réel besoin de ce côté-là, mais vos constructeurs peuvent toujours essayer de s’implanter chez nous.

Pour votre dernière proposition sur des partenariats dans les secteurs que vous avez proposés, je n’ai pas l’autorité pour vous dire si, oui ou non, nous les acceptons, les entreprises correspondantes étant privées. Ce que je peux faire, en revanche, c’est leur transmettre vos propositions. Cependant, ne vous attendez pas à recevoir énormément de réponses positives. Les entreprises raskenoises sont… comment dire… pour faire simple, disons qu’elles préfèrent vraiment réaliser les choses par elles-mêmes pour se prouver à elles-mêmes et au monde qu’elles sont capables de les accomplir sans aide extérieure.

Si nous en avons fini avec le volet économique, y a-t-il d’autres sujets sur lesquels vous voudriez que nous discutions ?

12/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Ces quelques accords économiques passés, Yaromir se souvint des consignes du Tsa qu'étaient "il faut aborder le sujet de la Kaulthie". Soit, le Chancelier allait le fait.


Chancelier Yaromir Ernaï: Le volet économique est en effet clôturé si je ne m'abuse. Ce fut un plaisir souligné que ces accords, d'une rapidité déconcertante, ont été trouvés. A présent si vous le permettez, j'ai en effet un tout autre sujet. Etant deux états d'Eurysie centrale, nous avons entre nous une nation dénommée la Kaulthie je ne vous apprends rien. J'aimerais avoir votre avis sur ce pays, pour notre part je vais l'exposer. En outre, les seules relations entretenues ont été l'établissement (volonté Kaulthe) d'un mur militarisé bordant la totalité de nos frontières. L'hotsaline a profité de l'occasion pour solliciter une rencontre sous un prétexte d'union contre les idéologies communistes, je ne vais pas vous en compter la totalité. Fort heureusement, le Ministre de la Défense Nationale, Alexander Jükov, a réussi à faire tomber ce mur, diplomatiquement j'entends. Les relations sont depuis stagnantes et sans aucune avancée, quel est votre avis sur le sujet ?

Axel Orndorff – Pour être honnête, Rasken n’entretient quasiment aucune relation avec la Kaulthie, le transit par notre frontière commune est vide la plupart du temps. Maintenant, la Kaulthie est communiste et, de manière générale, nous entretenons soit de mauvaises relations, soit aucune relation avec ce genre d'état. Exception faite pour Valinor, mais en dehors de ce pays, ma phrase précédente s’applique. Il y a, par exemple, la Mahrénie qui nous a menacés il y a maintenant quelques mois.

Si vous voulez notre avis, la Kaulthie ne représente pas une menace à l’heure actuelle, non pas parce qu’elle est pacifiste, mais parce qu’elle n’a pas les moyens de faire autrement. Cependant, si ce que vous me dites est vrai et que la Kaulthie est à l’origine de la construction d’une frontière militarisée entre vos deux pays, alors ils ne vous portent pas dans leur cœur. Et je doute que ce soit mieux pour Rasken à cause de notre soutien affiché à la Kaulthie des Altar, qui est plus ou moins considérée comme une province rebelle de la Kaulthie.

12/04/2015, Kremlin de Volkingrad,
Yaromir écouta le bref discours d'Axel Orndorff, sans grand intérêt nonobstant. En outre, il ne faisait que garantir la neutralité complète entre la Kaulthie et sa nation. En posant cette question, le Chancelier espérait pouvoir déceler une éventuelle justification de la construction du mur militarisé dont il avait parlé. En analysant le point de vue d'autre état quant à la Kaulthie, il pouvait éventuellement s'en faire une idée. Cependant, il ne n'eut que pour seule conclusion "Ces salops (HRP: les Kaulthiens rassure toi Urakan) ont fait de nous un cas isolé". Ces quelques réflexions intérieures faites, sieur Ernaï répondit machinalement:


Chancelier Yaromir Ernaï: Je vois, l'Empire Raskenois cherche à entretenir une neutralité si cela est possible. Il faut croire que nos deux états ont peut être un peu plus de similitudes que le simple titre d'Empire ne pensez-vous pas ? Karty cherche également une neutralité le plus possible, notre isolationnisme et j'entends par là notre non-présence dans une quelconque institution internationale, nous le recommande fortement. Nous savons pertinemment que la Kaulthie est pacifique, il n'y a tout de même aucune autre option. L'armée Kaulthienne est quasi inexistante, cela reste un choix peut être influencé, c'est ce qui nous a permis d'éviter une escalade avec la construction du mur. La Kaulthie n'ayant pas une armée d'une qualité exceptionnelle, nous n'avons point bâti d'infrastructure défensive en retour. Enfin je parle, je parle, je n'ai en réalité plus grand chose à vous dire. Si votre Excellence n'a rien à ajouter ? Yaromir s'apprêta à tendre sa main pour conclure la rencontre.

Axel Orndorff – Non, je n’ai rien à ajouter. Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Chancelier. J’espère que les prochaines interactions entre nos deux pays se feront dans d’aussi bonnes conditions.