11/05/2017
16:06:00
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RP | Mihail... Sauve nous

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AVERTISSEMENT : Le contenu de ce topic peut toucher à la sensibilité des lecteurs

Poetr Mihail Gusa

De son trône de crâne humain, Mihail Gusa observait les masses d'administrateurs gambader à leurs tâches les plus répugnantes et basses. A ses pieds gisaient là les cadavres déchiquetés de centaines de ses opposants. Depuis "la Grande Fin", personne, pas même les plus puissants guerriers de cette région, n'osaient l'offenser et le défier. Tel un dieu vivant, le Poetr regardait avec dédain les milliers de serviteurs transmettre les nouvelles des nombreux villages et hameaux composants son petit royaume. Ces pathétiques serviteurs n'étaient pas plus que de la chair à canon qu'il pouvait manipuler à ses souhaits pour voir tous ses désirs exaucés.

Depuis "la Grande Fin", personne n'était venu déranger celui qui ne devait jamais connaitre la colère. Port-Luisant, bien que faisant partie intégrante de la Yukanaslavie, n'a jamais envoyé de précisions sur les évènements ayant conduit, durant des mois et des années, à la perte totale de contact entre les deux régions. Aujourd'hui, rares sont ceux ayant la langue bien pendue pour raconter les souvenirs d'un temps passé.

Mihail Gusa, grand souverain incontesté de Port-Luisant, régnait avec terreur sur ses sujets et savait que rien ne pourrait changer. Que rien ne DEVAIT changer.

Seulement, dans les campagnes de ses domaines, des hommes, des femmes, des enfants ou des vieillards avaient décidé de défier le seigneur des Blêmes du Nord. Ces hérétiques, ces blasphémés, ces débauchés se réclamaient d'un culte qui se prétendait comme l'unique moyen de sortir de cette époque de terreur pour enfin voir une lumière se dessiner. Ces traitres à la terrifiante la juste cause du Poetr avaient alors provoqué la colère. Une colère que tous et toutes savaient interminable. Une colère qui allait provoquer sangs et massacres, guerres et violences ou malheurs et horreurs.

Pour se débarrasser de ce culte qui prétendait qu'une divinité primordiale Blême, un certain Mihail, pouvait guider les Blêmes vers la paix, Mihail Gusa décida d'envoyer un homme cupide. Le seul, qui, par l'appât du gain, ferait n'importe quel service au nom du maitre des Blêmes du Nord. Cet être s'appelait Vasilescu Gaina.

Afin de répondre à la demande du Poetr, sous couvert de la prétendue protection d'un hameau au triste nom de Perçevar, Vasilescu devait, avec l'aide des "Persecutorii", rétablir l'ordre dans le nord et purger annexer de nouveau ces territoires. Après l'ordre lancé par Mihail Gusa, Gaina s'était lancé avec un grand sourire dans ce qui allait devenir son nouveau fief.

Les hommes qui accompagnaient Vasilescu étaient connus de bien peu de personnes. Les mythes racontent que ces serviteurs dévoués à Mihail Gusa étaient des êtres surhumains, pouvant massacrer des armées entières à la seule force de leurs bras, et atteignant pour certains plusieurs mètres de haut. Dans les faits, et le Poetr le savait, aucune de ces rumeurs étaient vraies, et ces guerriers étaient uniquement des soldats fanatiques disposant du meilleur matériel militaire disponible pour Port-Luisant.

Pour le seigneur des Blêmes du Nord, le retour au calme dans le nord pourrait lui permettre entre autre d'enfin dominer totalement la région, et, surtout, de détruire toutes les dernières forces d'opposition à son règne macabre.

C'est alors que Mihail Gusa, s'ennuyant sur son trône tragique, retourna vers sa demeure. Lorsqu'il descendit du Saint-Trône, les os des cadavres craquèrent dans un bruit terrifiant, et les rares peaux et organes encore présents sur les opposants décédés recouvraient parfois les pieds nus du Poetr. Alors qu'il arriva à la porte centrale de sa salle du trône, deux traces saignantes continuaient de suivre le souverain de Port-Luisant, comme si les meurtries des horreurs du Poetr tentaient de poursuivre encore un peu celui à les avoir tué.

C'est alors, en traversant les couloirs froids et sinistres du palais que Mihail Gusa tomba sur un corp percé de pieux métalliques sur l'un des murs menant à sa chambre. Observant le cadavre, il reconnu Danenescu Perkuvàr, un aristocrate qui avait tenté de l'assassiné il y a deux semaines. Il l'avait facilement reconnu à son œil transpercé par un bâton de fer qui semblait avoir été mis à blanc lors de l'exécution. C'est alors qu'il regarda vers le sol et découvrit de nouveau un trou à l'emplacement de son entrejambe. Il avait oublié qu'il avait écrasé cette partie de son corp jusqu'à sa quasi-annihilation.

C'est alors, sans un bruit, qu'il continua sa route vers ses quartiers. lorsqu'il arriva à sa porte de chambre, il sortit de sa poche un crâne à semi coupé et l'entra dans une sorte de serrure en forme de tête humain. Avec cette sorte de clé, la porte de bois s'ouvrit, laissant apercevoir une antre digne des laboratoires lugubres des temps anciens ou l'alchimie composait avec les sciences humaines. Au milieu de cette salle à l'ambiance sombre et surtout à la luminosité digne d'un placard jamais ouvert chez votre grand-mère, trônait un lit. Mais pas n'importe quel lit. Un lit fait d'os, imbriqués par des liens en tendons et en cordes ensanglantées. Les habituels draps étaient faits de peaux d'animaux, probablement des cerfs ou des chevaux, et les coussins, eux, comme par comparaison, étaient en soie blanc et totalement vierge de toute forme de sang ou de saleté.

Ce domaine, que les derniers ennemis de Mihail Gusa nomme "l'enfer" est le terrain de jeu initial du Poetr, dans lequel il s'amuse à torturer et faire subir les pires atrocités à ceux à osé l'avoir défié. C'est alors que dans l'ombre, un serviteur arriva avec un homme nu attaché sur une croix, tel Jésus, mais de manière à le laisser en vie. L'homme, lui, s'appelait Raul Milcu, et était l'un des généraux des fidèles de Mihail, le Dieu Blême soit disant salvateur. Lorsque Mihail Gusa le vit, et le reconnu, il démarra d'une voix calme et d'un visage arborant un large sourire :

"Bienvenue à vous Raul Milcu, seigneur des défenseurs de la foi du nord. Oh ! non, je voulais dire... des traitres à la vraie cause blême !!!"

Il prit une tige métallique chauffée à blanc et la planta dans la côte droite de l'ancien général. L'homme, surprit, cria de douleur, commençant déjà à implorer le Poetr de le libérer contre tout ce qu'il souhaitait.

"Les vrais Blêmes n'auraient pas cédés pour si peu... Tu me déçois... comme tu déçois ta race de chien entière !

Le Poetr continua sur la côté gauche, brulant ardemment Raul Milcu. Les cris de douleurs se mêlèrent alors aux pleurs et aux supplications.

"Par pitié.... s'il vous plait... tout... tout... dites moi tout ce que vous... vous voulez ! Je le ferais ! Mais par pitié... pitié... arrêtez !", dit Raul Milcu.

Sur le visage du Poetr, le sourire immense que tenait le maitre de Port-Luisant était ravit par cette supplication.

"Enfin, mon bonhomme... ce n'est que le début, nous avons à peine commencé...", reprit Mihail Gusa.

C'est alors que le seigneur des Blêmes du Nord s'empara d'un râteau avec des pics bien plus pointus et, violemment, frappa l'entrejambe nu, provoquant une douleur intense pour Raul Milcu qui s'évanouit alors, sa tête retombant vers son torse. Le sang coulait, et il n'était qu'une question de temps avant que l'homme décède. Dans un geste désinvolte, Mihail Gusa demanda au serviteur, resté dans la pièce, de reprendre la croix et l'homme ensanglanté et de le ramener dans la salle des prisonniers... enfin s'il survivait.

Les informations ne venaient cependant pas. Si ce Raul Milcu était venu en face du Poetr, c'était bien qu'il avait tenu face aux interrogateurs et aux Persecutorii. Etrange donc qu'il soit autant brisé. Ah ! voilà la passionnante histoire de la psyché humaine. Si l'on vous force à bout, après des semaines et des mois de souffrances, vous finissez affaiblit, avec parfois le seul désir de mourir pour échapper à une éternité de souffrances. Mihail Gusa, lui, était passionné par ce domaine, et il en était devenu un expert... particulier.

A présent, il devait se reposer, une telle séance était toujours épuisante pour lui, après tout il devait préparer toutes les opérations pour enfin écraser ces hérétiques et ces fous... De toute manière, Mihail Gusa reprendra ce qui lui a toujours appartenu...

Le sort des Blêmes du Nord
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La prophétie du Mirage

Au coeur des contrées de Port-Luisant, dans les saintes sacrées terres de Caldur non loin de Perçevar, le Mirage est né. Dans les montagnes sombres et sinueuses, l'hérétique du rêve du Poetr est né. La chance peut dorénavant tourner, et les âmes brisées peuvent enfin espérer en se repentant de leurs péchés.

La tyrannie du Poetr prendra fin, il en est certain. Les Visages-sans-noms l'ont prédis à présent. Le jour des lamentations, "la Grande fin", qui avait débuté il y a des années, peut commencer sa tombe. Les Persecutorii pourront faire ce que leurs souhaits veulent, la douce voix de Saint-Mihail guidera les vrais fidèles, les vrais Blêmes, vers le trône de Port-Luisant, pour mettre un terme au rêve calciné de Mihail Gusa l'usurpateur.

Pour cela, le Mirage devra se rendre dans tous les villages de Caldur, et se créer une armée. Par la suite, il devra s'emparer de Perçevar, pour enfin exécuter l'inexécutable. Tel est son destin, tel est son sort que lui ont voué les Visages-sans-noms. La Blêmie doit retrouver la paix, pour le bien des occupants de Port-Luisant.

Mihail Gusa, Poetr des Faux-Blêmes, prend garde à toi et tes actes, car Saint-Mihail, lui, a abandonné ton nom...
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