Reportage du 13 avril 2016
ENTRE RÊVE ET RÉALITÉ : LES DESTINATIONS PRISÉES PAR LES BAÏSHANAIS Depuis quelques années, l'Eurysie a la cote chez les voyageurs baïshanais. L'Institut Nationale du Sondage (INS) a révélé hier les destinations de rêve de nos compatriotes. Avec plus d'une personne sur deux désireuse de voyager sur le continent de l'ouest, l'Eurysie détrone de loin les autres destinations.
Mais pourquoi la population baïshanaise rêve-t-elle tant d'Eurysie ? C'est sur cette question que nous allons nous poser dans ce numéro.
Sondage mené auprès de 7209 baïshanais.
Source : INS Des paysages et une architecture insolite
Ce qui frappe le plus lorsque l'on se rend en Eurysie, c'est la différence architecturale des bâtiments et des constructions. Les châteaux et les rues pavées serpentent entre les maisons à colombages et les bâtiments haussmanniens. Nos camarades baïshanais sont nombreux à aimer l'élégance des dorures raffinées, des jardins symétriques et fleuris. Il faut avouer que le romantisme à l'Eurysienne séduit nos compatriotes.

En tête des pays les plus côtés par les baïshanais, le Velsna offre une palette de tableaux exotiques. Ses ruelles côtoient la mer et les gondoles peuvent servir de moyen de transport pour les habitants de la cité côtière. Les couleurs qui ornent les façades exposent le romantisme eurysien comme une vitrine. Comment ne pas y être sensible ?
L'anthropologue Qing Yipao, spécialiste du continent Eurysien, délivre quant à lui un autre tableau de ce continent coloré.
« L'Eurysie est un très beau continent. Mais il ne faut oublier que les images qui nous parviennent ont pour objectif d'attirer les touristes du monde entier. Elles sont là pour apporter une facette embellie des destinations. Les centres d'intérêts en dehors de ces lieux sont au final peu nombreux.
Beaucoup de touristes sont également surpris de la place qu'occupent certains bâtiments eurysiens. Il y a en effet beaucoup de châteaux et de palais construits à des époques où ces pays étaient occupés par des élites bourgeoises. Contrairement au Baïshan, qui a détruit ou réhabilité ces temples de l'individualisme, les chefs d'État eurysiens tendent à les réutiliser pour affirmer leur propre domination. C'est par exemple le cas du Palais des Slavis au Novyavik, qui est un symbole de l'impérialisme et qui sert aujourd'hui de résidence de la présidence. Un signe que l'idéologie impérialiste demeure dans ces pays.
Bien sûr, visiter les pays eurysiens est une découverte culturelle et historique, mais il faut bien se rappeler de nos différences historiques et de mentalités, qui déçoivent souvent nos camarades. »
Mais l'architecture est loin d'être ce qui dépayse le plus les baïshanais. La culture apparaît aussi comme un attrait élégant, mais parfois déroutant.
Une culture de la liberté individuelle au-dessus de la vie en société Qui n'a jamais rêvé de sillonner des routes sinueuse qui longent la mer, cheveux au vent dans une décapotable ? Boire son verre de rosé au soleil en débattant de sujets frivoles comme pour révolutionner le monde ? La vie à l'"eurysian-style" est encore aujourd'hui un symbole de liberté et de romantisme.
La réalité dans les pays de l'ouest contraste hélas beaucoup avec l'idée que l'on s'en fait. L'anthropologue Qing Yipao nous le confirme.
« C'est une vision erronée que l'on a des société eurysienne. Elle nous vient du cinéma qui nous montre des personnages libres et indépendants. On voit beaucoup cette image dans l'industrie cinématographique du Velsna. Et pourtant, elle est très peu représentative de ce que vit réellement la population locale. La liberté individuelle a tendance à donner une plus grande place à l'individu qu'à la société, ce qui développe un sentiment d'égoïsme au sein de la société. J'en ai moi-même été victime lors d'un voyage en Kresetchnie : il était compliqué de trouver de l'aide pour s'orienter dans les rues. Si la liberté individuelle peut donner envie, elle est ce qui a tué l'entraide dans ces pays. »
Mais l'égoïsme et l'isolationnisme de la population eurysienne n'est pas la seule conséquence de l'abondance de libertés individuelles.
Des mœurs changeants et une dérive anti-traditionnaliste Ce qui choque le plus lorsque l'on quitte le baïshan pour un pays eurysien ou aleucien, ce sont les différences de mœurs. Les libertés individuelles laissées aux populations engendrent des dérives d'une partie provocatrice qui décidera de tester les limites accordées. Mariage de personnes de même sexe, tromperies en masse, destruction de l'identité ou encore dépénalisation de la zoophilie, il existe de nombreux exemples de l'outrance eurysienne.
« La liberté qu'octroient les gouvernements occidentaux à leur population ont tendance à faire disparaître les cadres moraux qui les restreignaient. Ainsi, la multiplication de ces incivilités envahit ces continents. Parmi les personnes touchées, les touristes peuvent subir des altercations violentes : agressions, remarques déplacées, ou racisme. Les dérives anti-traditionnalistes ont hélas tendance à s'implanter sur d'autres pays subissant l'influence eurysienne, comme le Jashuria au Nazum, qui reste la destination la plus enviée sur notre continent. Je pense que de nombreux baïshanais ignorent ces évènements, car ils sont rarement exposés dans les médias locaux et internationaux. »
En conclusion, si l'Eurysie peut paraître une destination idyllique, de nombreus faits ignorés par les futurs touristes baïshanais sont à prendre en compte. Les mentalités évoluent très vite dans ces pays où les cadres ne sont pas clairement définis.
En attendant, les vœux de vacances des baïshanais sont loin d'être réalisés : les destinations les plus fréquentes de nos camarades restent l'Empire Burujoa, le Grand Ling, et l'Empire Xin, par leur proximité. Et sinon, il reste toujours les destinations intérieures au Baïshan, qui représente la solution la plus sûre pour nos compatriotes.