11/05/2017
22:36:54
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Karty-Jashuria [à archiver]

1405
Grand Ambassadeur du secteur Nazuméen, Itami Uzkaï


Le Nazum, continent le plus délaissé de la diplomatie Kartienne. Les contacts du Saint Empire face à ce territoire se résument à deux pays: La Poëtoscovie et le Jitsama. Malgré la quasi-non présence Kartienne, il a fallut que le Jitsama subisse un coup d'état, mêlant ainsi Karty au reste du Nazum. Des relations commerciales bouleversées, des promesses bafouées, les diplomates Kartiens agissent. En premier lieu, un contact avec la première puissance du continent, le Jashuria, a été fait. N'ayant pour seule relation une ambassade, c'est là une occasion d'échanger sur des sujets jusque là ignorés.
C'est dans cette optique qu'Itami Uzkaï, Grand Ambassadeur du Cercle des Six mandaté au secteur Nazuméen, a été choisi pour représenter sa patrie. Pour une fois, ce n'est pas une entrevue qui a été conclue mais une visioconférence sous demande Jashurienne. Cette dernière commença sous les formalités et salutations d'Itami qui annonça:


Grand Ambassadeur Itami Uzkaï: Je vous souhaite bien le bonjour, vôtre Excellence, dame Lalana Preecha. Je vais entrer directement dans le vif du sujet, à savoir le Jitsama, il est inutile de gâcher nôtre précieux temps. Je ne vais pas vous énumérer les faits, vous êtes en meilleure position pour en connaître les détails. Karty entretenait des relations économiques prometteuses avec cet état, voilà qu'il se déclare sous junte militaire. Etant la première puissance Nazuméenne, nous vous avons donc naturellement contacter pour savoir vôtre position sur le sujet. Nous pourrons ensuite aborder les sujets économiques dont je voudrais vous faire part.
2484

Les représentants de la diplomatique jashurienne s’installèrent quelques minutes avant le démarrage de la visioconférence. Lalana Preecha, qui arborait une tenue à l’Eurysienne, avait patiemment revu son dossier sur le Saint Empire de Karty. Il n’y avait pas grand-chose à en dire, l’Empire – tout le monde se réclamait empire ces derniers – était relativement peu intéressant aux yeux des Jashuriens. Il n’y avait pas spécialement de raison pour que le Jashuria ne s’investisse plus que de raison dans un Etat comme celui-ci. Toutefois, au vu de ses traditions diplomatiques, la Troisième République du Jashuria ne pouvait pas ignorer une demande de rencontre de la part d’un pays qui n’était clairement pas un ennemi.

Lalana Preecha était accompagné de ses secrétaires et de Parvati Mathai, la Quatrième Ambassadrice du Jashuria. Cela apparaissait être néssaire, au vu de la nature des échanges qui allaient avoir lieu dans la salle de visioconférence. La présence de la responsable du secteur nazuméen était indispensable, ne serai-ce que pour des questions de transparence et de communication. La Quatrième Ambassadrice, vêtue d’un sari vert, était déjà présente dans la pièce et relisait une dernière fois ses notes en compagnie de l’un de ses attachés.

On leur apporta rapidement des rafraîchissements tandis que l’ingénieur informaticien finissait de paramétrer la connexion sécurisée au Saint Empire de Karty. Quand tout fut prêt, les ambassadrices donnèrent le go et la connexion fut établie. Elles laissèrent leur homologue kartien se présenter et en firent de même. C’était la moindre des politesses avant d’attaquer le vif du sujet. Elle lui emboita le pas, afin de ne pas perdre plus de temps.

« Monsieur Uzkaï, il va de soi que nous regrettons que la Principauté de Jitsama en soit venue à reconsidérer les partenariats économiques qu’elle entretenait avec votre Etat. Toutefois, si vos griefs sont si importants, peut-être vaudrait-il mieux leur en faire part. Pour notre part, la Troisième République du Jashuria voit d’un mauvais œil l’arrivée soudaine d’une junte militaire dans la région, mais l’histoire du Nazum est percluse de tels coups de force inopinés, aussi nous ne surréagissons pas à ces évènements outre-mesure. Les entreprises jashuriennes ont tout simplement signifié leur mécontentement vis-à-vis de la crise en cours en détournant le commerce vers le Shotugara voisin, bien plus stable et de confiance. Les partenaires économiques ne manquent pas et si le Jitsama est frappé par l’instabilité, c’est bel et bien son problème … un problème qui fait le bonheur du Shotugara. »

Paravati Mathai prit la parole à la suite de son homologue.

« Il ne nous appartient malheureusement pas de régler vos différents avec le Jitsama. En revanche, nos ports sont toujours ouverts et aptes à accueillir vos activités commerciales…
1244
Grand Ambassadeur du secteur Nazuméen, Itami Uzkaï


Grand Ambassadeur Itami Uzkaï: Je comprends à présent votre position et je vous en remercie, une simple condamnation économique. Je doute que l'on pourrait affirmer que nous n'avons pas nôtre mot à dire face à la situation comme vous le prétendez, cela reste nôtre décision. Vous parliez d'activités commerciales alors abordons le sujet. Le Saint Empire de Karty entame sa grande diplomatisation, nous possédons plus d'une quarantaine d'ambassades à travers le monde. Je ne vais pas vous faire l'éloge de nos résultats, qu'importe. Simplement pour vous affirmer que nous avons le besoin de diversifier nos échanges économiques. Prenons l'exemple de l'uranium, principale ressource importée en Karty. Possédant plus d'une dizaine de centrales nucléaires, notre production nationale ne nous suffit pas. Afin de ne pas dépendre uniquement d'un seul état, nous diversifions nos fournisseurs. Bien évidemment, les ressources nucléaires ne sont pas nôtre seul besoin. Je vais à présent vous citer les domaines où Karty est sujet à l'exportation. C'est le cas des ressources minières comme le zinc, le plomb et le cuivre. Quant à l'agriculture, nous possédons blé, orge et principalement huile de tournesol. Pour les industries non-primaires, nous avons l'industrie lourde, l'automobile, le secteur aérien et naval... J'ai à cœur de croire que des échanges prendront formes à la fin de cette entrevue, sincèrement.
1600

« Je pense que vous nous avez mal compris, monsieur Uzkaï, déclara Parvati d’un ton neutre. Nous n’avons donné aucune consigne aux entreprises jashuriennes et nous ne mettrons pas en place de sanctions économiques contre le Jitsama. Les entreprises jashuriennes sont libres et souveraines. Elles ont bien compris que le Jitsama était indigne de confiance et qu’il était préférable de s’adresser à son voisin immédiat, plus à même de répondre à leurs attentes. Toutefois, nous observons la situation et si jamais elle venait à se dégrader, nous prendrions toutes les mesures nécessaires. »

Lalana Preecha toussa quand le Grand Ambassadeur vanta son bilan diplomatique. Le nombre d’ambassades ne faisait en rien la qualité des relations diplomatiques et le Saint Empire de Karty était encore un poids-plume dans le concert des nations. Elle reprit :

« Je crains qu’il y ait méprise à nouveau, monsieur Uzkaï, mais la Troisième République du Jashuria ne vend pas son uranium. Il s’agit d’une ressource hautement stratégique pour notre pays et nous préférons en assurer nous-même la production et en sécuriser la vente auprès de nos plus proches alliés … Pour le reste, nos besoins sont déjà pourvus. Le Jashuria possède les plus grands chantiers navaux du Nazum et notre savoir-faire en la matière n’est plus à prouver en matière d’industrie. Quant aux produits de l’agriculture et de l’exploitation minière, nos besoins sont couverts par notre intégration au marché de l’ONC, des Accords de Sokcho et du Collier de Perles. Néanmoins, sachez que si vous souhaitez vendre vos produits sur le marché jashurien, il n’y sera pas fait obstacle. Le Jashuria est adepte de la libre concurrence sur ses marchés, mais notre Etat n’a pour l’instant pas de besoins spécifiques qu’un accord commercial pourrait couvrir avec le Saint Empire de Karty."

1264
Grand Ambassadeur du secteur Nazuméen, Itami Uzkaï


Itami écouta son interlocuteur et en conclut qu'une sorte de quiproquo s'était installé. Ses dires étaient mal interprétés, le cas était sûrement réciproque. Il réfléchit quelques secondes avant de déclarer, afin de corriger les incertitudes naissantes.

Grand Ambassadeur Itami Uzkaï: En toute transparence, je me suis soit mal exprimé, soit mes paroles ont été déformées. Ce n'est pas bien grave en réalité, je me contenterais simplement de corriger en disant ceci. Nous savons que les entreprises Jashuriennes sont indépendantes de vous et vôtre état, je dis simplement que le Jashuria et plus exactement ses entreprises, qu'elles soient indépendantes ou non, se sont détournés du Jitsama, comme vous me l'avez justement affirmé encore une fois.
Concernant les secteurs économiques du Saint Empire, je vais encore une fois ajuster mes paroles. J'ai illustrer mes dires en prenant le secteur nucléaire Kartien, cependant je n'ai jamais prétendu à un échange sur ces ressources entre nos deux états. Je prenais cette situation pour illustrer que le Saint Empire est en évolution assez drastique, impliquant de nombreuses importations, que ce soit sur l'uranium ou un autre secteur. Quant au reste des produits, je ne demandais simplement que vôtre avis afin de savoir si oui ou non, nos entreprises dans tel ou tel secteur aurait une chance de s'implanter. Auriez-vous un quelconque autre sujet à mettre sur la table votre Excellence ?
1966

Parvati Mathai reprit avec assurance :

« Il va de soi qu’au vu de l’état actuel du Jitsama, il n’est pas question d’investir plus avant dans ce pays. Quelle stabilité peut offrir un pays qui n’est pas capable de veiller à ce que son armée ne commette pas de rébellion ? Quoi qu’il en soit, le Jitsama ne constituera pas un partenaire commercial pour nous dans les prochaines années, à moins que les séditieux ne se retirent du pouvoir et que les opposants politiques soient libérés. La démocratie s’accommode mal de personnes qui emprisonnent les autres pour leurs idées. »

Le Grand Ambassadeur semblait quelque peu perdu dans le fil de son argumentaire. Ce fait fut relevé par la Première Ambassadrice. D’un côté, celui-ci cherchait à diversifier ses approvisionnements en uranium, de l’autre, en face du refus poli de dame Preecha, il se ravisait et détournait la conversation en prétextant que c’était une bévue et une simple information. Lalana soupira intérieurement. La qualité du personnel diplomatique eurysien s’était considérablement affaiblie depuis la disparition du Capitaine Mainio. S’étaient succédés, suite à son départ, une ribambelle de diplomates aussi plats que des limandes et aussi charismatiques que des tanneurs en plein travail.

Lalana prit la suite de sa comparse afin de donner un peu de grain à moudre au « Grand Ambassadeur ».

« Comme expliqué plus tôt, le Saint Empire de Karty ne dispose pas de ressources qui nous intéresserait au point de négocier la création d’un accord commercial spécifique avec la Troisième République du Jashuria. Ceci étant dit, vos entreprises sont libres de s’implanter sur notre territoire, au même titre que les autres pays et c’est avec plaisir que nous les accueillerons. En revanche, nous sommes tout à fait disposés à nouer avec vous des partenariats de recherche scientifique. Il s’avère que nos universités nationales ainsi que nos principaux laboratoires sont en train de mettre au point de nouvelles avancées en matière d’impressions 4D et en matière de prothèses médicales pour les blessés de guerre et les infirmes. Notre secteur de la recherche médicale serait particulièrement propice à une coopération avec vos laboratoires. Un tel partenariat serait parfaitement envisageable pour nous. »

1179
Grand Ambassadeur du secteur Nazuméen, Itami Uzkaï


Le Grand Ambassadeur Kartien en venait à se demander l'utilité de la rencontre, heureusement qu'il ne s'était pas déplacé comme à l'accoutumée. Il ne laissa rien paraître et continua en annonçant.

Grand Ambassadeur Itami Uzkaï: L'était Jitsamais se perd dans les méandres de l'autoritarisme et du despotisme, c'est attristant d'y assister. Enfin, comme vous le dites, il est inutile de s'attarder sur ce cas. Je comprends le fonctionnement économique du Jashure et m'excuse des quelques incompréhensions passées, rien de bien inquiétant cependant.
Concernant les propositions de partenariats scientifiques, le KRI (Kartian Research Institute) serait ravi de pouvoir fusionner ses travaux afin d'avancer plus rapidement. Bien que ce ne soit pas nôtre domaine d'expertise, nous possédons un certain savoir-faire en la matière. Ne représentant pas cette entreprise semi-nationale, je ne peux vous annoncer que le partenariat est conclu dès à présent. Je communiquerais cependant cette demande, le laboratoire vous répondra favorablement j'en suis certain. Il me reste une proposition dans le but de favoriser les échanges économiques et de justement encourager les entreprises à commercer. Un droit de mouillage dans nos ports respectifs serait une idée bénéfique, bien que ne connaissant pas vôtre point de vue sur le sujet.
1994

« Ooooh vous savez, l’Etat jitsamais, parti comme il est, risque juste de s’effondrer et nous ne voulons clairement pas être dans les parages quand il s’autodétruira, dit Parvati dans un sourire. Mais il n’y a pas lieu de paniquer … Il suffira de quelques condamnations officielles, quelques larmes de crocodiles sur la démocratie que l’on assassine et nous sortirons de ce guêpier. Pendant ce temps, le Shotugara reste un partenaire plus intéressant sur le long terme. Le pays est stable, son territoire ouvert aux investissements … Sans compter le Burujoa voisin, un de nos partenaires de longue date. Nous n’allons pas pleurer sur quelques œufs manquants dans notre omelette. »

La Première Ambassadrice écrivit quelques notes sur sa tablette et reprit le fil de la conversation, visiblement satisfaite que le Grand Ambassadeur soit ouvert à ses propositions, même mineures, sur la recherche scientifique. Ce n’étaient pas de grosses promesses, mais la Première Ambassadrice savait que ce genre de petits cadeaux étaient appréciés. Le Grand Ambassadeur ne perdrait pas la face en revenant bredouille devant son maître et il pourrait arguer d’avoir arraché au Jashuria un partenariat intéressant. Tout le monde était gagnant, et personne ne perdait la face.

« Voilà qui est plaisant, ajouta la Première Ambassadrice. Concernant les droits de mouillage, vos navires sont bien entendus les bienvenus dans nos ports, comme pour toute autre nation du monde. Ils devront s’acquitter, comme toute nation, des droits afférents au mouillage et au ravitaillement dans nos zones portuaires. Rien n’est jamais totalement gratuit et nous pratiquons une politique de transparence totale sur nos tarifs. Cet accord ne concerne évidemment pas la flotte militaire kartienne. Nous préférons nous en tenir au commerce. »

Le Jashuria n’avait jamais émis la moindre opposition à une demande de mouillage dans ses eaux, sauf pour les bâtiments militaires. Le commerce qui passait par ses eaux et par le Grand Canal justifiait la mise en place de tarifs de mouillage et de ravitaillement attractifs et toutes les nations du monde se voyaient automatiquement attribuer le droit pour leurs compagnies civiles, de faire transiter leurs navires par les ports jashuriens, pour peu qu’ils s’acquittent du montant nécessaire et que leurs papiers soient en règle.

Haut de page