11/05/2017
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Encyclopédie Générale : seigneurie de Briarres

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Emblème du seigneur de Briarres également utilisé comme symbole de l’Etat.

Étendard :
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Généralités :



Nom officiel : Seigneurie de Briarres, État constitutif de Briarres
Nom courant : Briarres
Gentilé : Briarrois

Forme d’état : Monarchie constitutionnel unitaire avec forte dévolution et décentralisation. État constitutif de la principauté de Saint-Alban.

Prince souverain : Armel Chagnon
Seigneur : Lord Joseph Aballes
Speaker de la chambre des communes : Marianne Chamberlain
Speaker de la chambre des Lords : lord Timothy Nelson

Inspirations culturelles : île Féroé, Groenland, Inuits, Sames, cultures nordiques, Grande Bretagne (notamment Angleterre médiéval), la France de l’ancien régime, royaume de Jérusalem:

Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) : anglais, savairoi, Gallo et Velsnien
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Français et Allemand

Drapeau :
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Emblème :
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Devise officielle : Deus Vult, Populus Servit ( latin) soit : Dieu le veut, le peuple sert

Hymne officiel : Que Dieu protège la patrie.

Capitale : Aute-Comblain : 480.000 habitants la plus grande ville et cœur économique et politique de la seigneurie. Elle se situe dans la province d’Aberleigh.

Population : 3 524 620 habitants.

Religion:
Chrétien (92,2%):
- Catholique : 72,1%
- Protestant : 17%
- Orthodoxe : 8,10%
Juif : 3,5%
Musulman : 2,2%
Autres : 2,1% [/b]


Aperçu du pays :



Présentation du pays :

La Seigneurie de Briarres, ou officiellement la Principauté catholique de Briarres, est une étrange entité politique d’Euraysie du nord-ouest possédant une façade sur l’océan d’Espérance depuis le golfe Francien. C’est un État souverain au sein d’un autre État, en libre coopération et association avec la principauté catholique de Saint-Alban. C’est en fait en quelque sorte une union personnelle autour de la personne du prince-évêque de Saint-Alban, qui est également actuellement le prince souverain de la Seigneurie de Briarres, représentée par le seigneur Armel Chagnon, dernier de sa lignée directe des Chagnon. C’est un territoire de 17 810 km² pour 3 524 620 habitants, répartis de manière presque homogène sur l’ensemble du territoire. C’est une nation encore très médiévale, peu industrialisée et à l’écart de la modernité, où la population vit dans une société agricole et dans une structure socio-politique quasiment féodale, où le poids des coutumes et des traditions reste encore très fort et rythme et organise encore la société briarroise.

Officiellement, la Seigneurie de Briarres est un pays en libre association avec la Principauté de Saint-Alban, faisant partie de la principauté tout en étant complètement indépendante de celle-ci. Le gouvernement et l’État de Saint-Alban ne peuvent agir sur celui de Briarres, et inversement. Ils sont d’ailleurs qualifiés d’union personnelle par l’intermédiaire du co-prince évêque Armel Chagnon, qui cumule les fonctions de chef d’État des deux nations. Si la Seigneurie semble être une nation plutôt homogène culturellement, ethniquement et religieusement, elle est toutefois le résultat de millénaires d’histoire, de fusion de territoires et de pertes au gré des guerres, des alliances et des conflits. La Seigneurie est actuellement composée de 4 provinces qui correspondent à d’anciens royaumes ayant fini, au cours de l’histoire de la principauté, par s’unifier au sein d’une même couronne en 1786 sous celle des Chagnon, après la terrible révolution qui a ravagé les 4 précédents royaumes. Ces provinces détiennent une pleine et entière autonomie dans leurs affaires intérieures et extérieures, chose qui s’illustre particulièrement par le cas de Cebu, province d’outre-mer de la Seigneurie, qui constitue un cas à part bien particulier.

Malgré leur relative unité, la société et la culture de ces 4 provinces n’ont jamais été particulièrement similaires en raison de divers facteurs, notamment historiques et culturels, qui ont permis à chaque province de conserver ses particularités locales, formant des identités culturelles locales très importantes au sein d’une identité nationale très forte. Ces particularités empêchent encore de parler d’un véritable peuple unique dans un État. Briarres n’est donc pas un État-nation au sens propre du terme, du moins dans son sens contemporain, mais un regroupement de plusieurs identités nationales dans une entité étatique plutôt fédérée, sans pour autant l’être complètement. On retrouve plusieurs peuples aux langues différentes et aux cultures tout aussi différentes dans chaque province, héritage de l’histoire de ces provinces, toutes des anciens royaumes. Ainsi, la province d’Aberleigh est majoritairement catholique de confession et de langue française. Ensuite, Inmouth est de langue velsnienne (héritage de la petite République d’Ardon), est principalement catholique mais compte une importante minorité protestante, et surtout une grosse minorité juive qui a su prospérer au sein de la nation grâce à la prospérité économique de la ligue d’Inmouth, qui a attiré commerce et échanges. Aberg, la plus conservatrice, est farouchement catholique et de langue franco-gallo. Elle forme le véritable Briarres où l’identité nationale briarroise reste la plus forte et la plus affirmée. Enfin, Cebu, la plus unique, parle le savairoi et est majoritairement protestante, tout en possédant une grosse minorité catholique en progression, qui, au fil du temps, risque de bientôt dépasser la majorité protestante.
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En plus de cela, chaque province dispose de sa capitale et de son parlement, capables de légiférer sur leur propre politique intérieure. L’État fédéral se cantonne à un rôle de fédérateur et d’unificateur, agissant également plutôt comme un arbitre institutionnel. Ainsi, l’unité briarroise est davantage considérée comme une unité de volonté et de raison, plutôt qu’une unité classique de la forme d’État-nation. L’organisation politique et administrative du territoire est héritée de son histoire médiévale et encore en vigueur aujourd’hui. Ainsi, le sommet le plus élevé de la hiérarchie féodale de la Seigneurie est le prince souverain, suzerain ultime de tout le territoire, et l’ensemble des propriétaires terriens forment ses vassaux, qui lui doivent allégeance et respect. Il est représenté par un seigneur, véritable chef de l’État de Briarres, qui possède des pouvoirs extrêmement larges et étendus. Ensuite, on trouve les comtes, relativement autonomes au sein de chaque province, puis les baronnies, et pour finir, les municipalités.

Géographiquement, le territoire se distingue en deux grandes parties : la Briarres métropolitaine avec ses trois provinces, qui constituent la partie la plus développée et la plus peuplée du territoire. Elle se nomme la métropole, cœur économique, politique et démographique de la Seigneurie. L’autre partie est éloignée : il s’agit de la province de Cebu, située de l’autre côté de la frontière avec le royaume de Fransavoie. C’est la partie la moins peuplée et la plus excentrique. Niveau topographie, le pays est plutôt plat et vallonné, avec quelque peu de relief digne de ce nom, à l’exception de la chaîne des Soustets. Les plaines du Ligor, qui s’étendent depuis la Gallouèse, constituent le cœur agricole du pays où vit la majorité de la population, dont il est d’ailleurs séparé par le fleuve Teuse au sud, juste au sud de la Seigneurie. Les montagnes du sud-est, les Soustets, marquent également une autre partie de la frontière avec le duché et s’étendent jusqu’au sud de la Seigneurie, principalement dans la province d’Aberg. Une particularité notable est la province de Cebu, majoritairement plate, avec d’immenses plaines partiellement recouvertes de marécages dangereux, ce qui en fait la province la moins peuplée de la Seigneurie.

Mentalité de la population :

La société de la seigneurie de Briarres est particulièrement conservatrice et catholique, même s’il existe une importante minorité protestante et juive. C’est un territoire vieillissant où la modernité n’a pas fait son entrée et a du mal à le faire, ce qui est dû et s’explique en grande partie grâce à son particularisme historique : la noblesse féodale a réussi à se maintenir en accordant d’importantes réformes d’ordre social mais également politique, perdant ainsi certains de ses privilèges, notamment d’ordre juridique et économique, afin de rester au pouvoir. Cela a permis d’évincer la classe bourgeoise, qui avait commencé à émerger et à s’implanter. En conséquence, la bourgeoisie n’a jamais vraiment pu acquérir une place importante dans la société briarroise, sauf dans les villes, qui possèdent une population alors relativement inférieure à celle des campagnes, où se concentre la majorité de la population au sein de villages, hameaux et autres exploitations paysannes. Ce déséquilibre a endigué la naissance d’idées réformatrices et modernisatrices qui ont eu lieu ailleurs en Eurysie.

Après son indépendance du duché de Petrovie pour les trois provinces métropolitaines et de la marche de Cellestie pour Cebu, un isolement progressif s’est mis en place. Cet isolationnisme visait à éviter d’attirer l’attention des puissances voisines, jugées beaucoup trop grandes pour la seigneurie et qui pourraient à tout moment lui retirer sa souveraineté. Ce processus a mené à l’union avec la principauté de Saint-Alban en 1890, dans le but de préserver l’indépendance briarroise. Cette union était déjà amorcée bien avant, avec l’arrivée des co-princes évêques de Saint-Alban en tant que princes souverains de la province d’Aberleigh en 1518.

L’Église catholique catholane occupe une place centrale au sein de la société de la seigneurie. Tout d’abord, les hommes d’Église jouent des rôles importants au sein de la classe politique, mais également parce que la population, particulièrement croyante, a longtemps continué de se réunir à l’église du village pour tout : des prières aux décisions locales. Ce rôle de l’Église a marqué la seigneurie, d’autant plus que le pouvoir central a longtemps été particulièrement faible, marqué par un système féodal avec une forte décentralisation. Le pouvoir s’est principalement concentré au sein des municipalités, apparues en 1906, dirigées par des maires et des conseils municipaux, mais surtout au sein des baronnies, qui organisaient elles-mêmes les activités économiques et judiciaires locales.

Les baronnies étaient regroupées au sein des comtés, dirigés par des shérifs, représentants de l’État central, mais sous l’autorité des comtes héréditaires. Ces comtes dirigeaient des assemblées locales réunissant les représentants de la noblesse (barons), de l’Église et des paysans lors de réunions mensuelles, appelées « parlements ». Ces assemblées régulaient la vie politique, économique et sociale du comté. Cette forte décentralisation a permis des avancées comme le droit de vote des femmes dès le début du XXe siècle dans le comté de Marascal (province de Cebu), moins conservateur. Cebu fut également pionnière dans la séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir politique quelques années plus tard. Ces mouvements ont progressivement influencé les comtés voisins avant de s’étendre à l’ensemble de la seigneurie.

Le système politique de la seigneurie de Briarres reste particulièrement conservateur, se basant encore sur les traditions orales et coutumières médiévales dans le cadre de son fonctionnement politique. La population accorde une grande place aux traditions qui sont encore aujourd’hui perpétuées. Le prince souverain, en tant que suzerain, conserve d’importants pouvoirs et prérogatives, bien que ceux-ci soient principalement d’ordre cérémoniel ou activés en cas de crise. C’est le seigneur qui exerce l’essentiel des fonctions politiques, équivalant au pouvoir exécutif dans un régime contemporain. Le pouvoir exécutif et législatif est partagé, à la fois au niveau central et entre les entités inférieures.

Au niveau national, la chambre basse, appelée Chambre des Communes, partage le pouvoir exécutif avec le seigneur. Ce dernier forme un gouvernement en fonction de la composition de la chambre, qui peut renvoyer le gouvernement à une majorité des deux tiers des voix, en adressant une demande au prince souverain. La chambre haute, appelée chambres des pairs, est la plus prestigieuse et regroupe les comtes, évêques, abbés et doyens des universités. Elle dispose du droit de bloquer les lois votées par la chambre basse et agit comme une chambre de justice, formant la Cour d’État du territoire. Le reste du pouvoir est exercé par les parlements des comtés, qui légifèrent sur les affaires locales.

La population est majoritairement homogène, Briarres étant principalement une terre d’émigration vers les pays voisins ou directement vers la principauté de Saint-Alban. On trouve néanmoins quelques groupes minoritaires, notamment des populations gallèsantes au sud, près de la frontière, où les mariages mixtes sont relativement tolérés et pratiqués. Les Briarrois sont minoritaires uniquement dans la province de Cebu, où ils ne représentent que 30 à 40 % de la population. La majorité y est composée de populations d’origine étrangère, issues d’États voisins ou plus lointains.

Place de la religion dans l'État et la société :

L’Église catholique joue un rôle central dans la société et l’organisation politique de la seigneurie. Cette influence découle non seulement de la place prépondérante qu’occupent ses hauts représentants, notamment archevêque et évêques, dans les institutions publiques, mais également du fait que le prince souverain lui-même est un religieux doté de pouvoirs politiques significativement importants. Dans ce contexte, la séparation entre l’Église et l’État n’a jamais été envisagée ni intégrée dans le fonctionnement des institutions politiques de la seigneurie. Il en résulte que le pouvoir séculier et le pouvoir religieux sont intrinsèquement liés et s’influencent mutuellement.

Une écrasante majorité de la population se déclare de confession catholique et participe activement à tous les événements religieux de la communauté, le contraire étant particulièrement mal vu.

Cependant, dans la province de Cebu, la situation est plus contrastée. Les protestants y sont majoritaires, ce qui crée une certaine opposition entre les habitants de confession catholique et ceux protestants. Bien que ces tensions soient principalement d’ordre idéologique et se manifestent par des conflits d’influence dans les sphères religieuse et politique, elles n’ont jamais dégénéré en violences significatives.


Politique et institutions :



Institutions politiques :

La seigneurie de Briarres est officiellement, selon sa constitution, ses lois fondamentales et la jurisprudence du conseil Princier (cour suprême de Briarres), est une monarchie absolue de droit divin où le prince souverain est la plus haute autorité qui incarne et exerce un pouvoir absolu ainsi que de religion catholique comme culte officielle de l’État. Elle s’inscrit dans le cadre d’une principauté mêlant féodalité (suzerainetés et vassalités), semi-dictature militaire et parlementarisme ainsi que principes de séparation des pouvoirs modérés.

L’originalité du système politique de la seigneurie de Briarres vient de la volonté de préserver le particularisme unique de la seigneurie, le retour de la monarchie après la révolution de 1793 avec le roi qui doit mêler les intérêts divergents de la noblesse, du peuple ainsi que de la bourgeoisie, tout en conciliant héritage du passé avec le rôle important du roi et de la noblesse et celui des acquis républicains avec le parlementarisme et le pluralisme politique représenté par l’existence de différents clubs politiques. Cette volonté de concilier des intérêts divers aboutit à la naissance d’un régime politique unique, ni républicain ni complètement monarchique, parlementaire mais également dictatorial, avec un seigneur qui exerce un important pouvoir au sein de la vie politique et civile de la principauté devenue par la même occasion une seigneurie.

Prince-souverain :
Le prince souverain, à l’origine roi avant que le royaume de Briarres ne devienne une seigneurie, est officiellement, selon la jurisprudence de la Cour suprême de Briarres et les lois fondamentales, la plus haute personnalité de l’État de Briarres, même s’il ne figure pas au sein de la constitution qui structure et encadre le pouvoir. Il est reconnu comme source légitime des trois pouvoirs : l’exécutif, le législatif et le judiciaire, dont il est le détenteur originel avant de les diluer à travers des organismes étatiques inférieurs chargés d’assurer le bon fonctionnement de l’État en son nom. Il est donc placé comme un monarque absolu où le prince détient en principe tous les pouvoirs et règne sans partage, même si dans la réalité c’est tout autre, car n’occupant qu’une fonction cérémonielle et religieuse. Cependant, le rôle du roi ou prince est devenu au fur et à mesure plus cérémoniel et dépouillé de tout pouvoir, tout en maintenant cette apparence d’autorité ultime et absolue : l’exécutif fut confisqué par le seigneur qui s’est vu attribuer par la même occasion la fonction de chef d’État à la place du prince avec la constitution de 1893, qui marque la naissance du véritable parlementarisme au sein du royaume, avec une chambre basse renforcée face à une chambre haute trop conservatrice et un roi qui n’est plus que symbole et joue un rôle de fédérateur. Le pouvoir législatif fut alors transféré aux États généraux et le pouvoir judiciaire au Conseil royal où le prince assure la présidence même si le vice-président est le véritable décisionnaire. Au fil du temps, le Conseil royal, devenu Conseil princier, s’est illustré comme étant le gardien du pouvoir princier et protecteur du prince. La fonction princière est alors celle d’un prince absolu qui ne règne pas, au-dessus de l’intérêt partisan et gardien de l’unité du royaume. Le prince est la plus haute autorité du royaume, mais il n’est plus le chef de l’État, fonction assumée par son lieutenant : les seigneurs d’Aballes.
Actuellement, le roi devenu prince souverain est Sa Majesté Royale Armel Chagnon. Il est actuellement le co-prince-évêque de Saint-Alban, partageant ce rôle avec la co-princesse séculière et reine de Teyla, Catherine Courtoivisier. Il est également grand-duc d’Ardon en raison de son statut de co-prince-évêque.

Bien que ses fonctions soient principalement symboliques, le prince souverain est considéré comme la source de toute autorité politique, de toutes les décisions et de toute légitimité politique. Toutefois, il ne peut intervenir dans les affaires publiques qu’en cas de crise grave menaçant l’intégrité de l’État, pour rétablir l’ordre, la sûreté et la sécurité de l’État, et seulement sur demande de ses fidèles conseillers. C’est en fait un roi qui ne règne pas. Cependant, son importance symbolique, accordée par son rôle de plus haute autorité religieuse du pays et son rôle symbolique et cérémoniel, fait qu’il reste très influent dans les affaires de l’État et jouit d’une aura sans commune mesure, faisant qu’il est toujours écouté et suivi par les hommes politiques briarrois.

Le Seigneur (ou Marquis) :
Les seigneurs de la famille d’Aballes, arrivés au pouvoir par d’habiles manœuvres politiques avec la réforme constitutionnelle de 1893, sont devenus au fil du temps les figures centrales de la politique de Briarres, éclipsant leurs liges, les princes souverains, et s’accaparant par la même occasion la fonction de chef de l’État de la seigneurie. Doté de vastes prérogatives constitutionnelles accordées par la constitution, il est la figure centrale de la vie politique : il est chef suprême des forces armées, gardien de la constitution, garant du bon fonctionnement de l’État et de l’intégrité du territoire national. Il est chargé d’assurer la sécurité de l’État, la représentation à l’étranger auprès des puissances étrangères, et il jouit du pouvoir diplomatique, celui de mener la politique extérieure de la seigneurie en coopération avec le gouvernement, de nommer les ambassadeurs et de recevoir les représentants étrangers en visite à Briarres. De plus, il conclut et signe les traités, alliances et accords internationaux. Il cumule à la fois le pouvoir législatif, en raison du fait qu’il dispose du droit de veto et qu’il accorde son assentiment à une loi pour qu’elle soit valide, et s’assure de son exécution. Lui seul peut déclencher une procédure de modification constitutionnelle. Mais il cumule aussi le pouvoir judiciaire : il nomme les juges de la Cour suprême et ceux des cours d’appel sur proposition du barreau de la magistrature. Il dispose par ailleurs du droit de grâce et de commutation de peines individuelles ou collectives. Il agit au sein des institutions politiques comme la véritable figure conservatrice chargée d’assurer la pérennité et la stabilité de la nation, en lieu et place de la chambre des pairs devenue partiellement incapable de remplir sa fonction initiale avec la montée en puissance de la chambre basse de la seigneurie : la Chambre des communes. De plus, il nomme le gouvernement et le premier ministre, qu’il peut renvoyer. Il peut dissoudre à sa guise la chambre basse : la Chambre des communes, et il nomme à sa guise les nobles de la chambre haute.

Les seigneurs de la famille Aballes, se succèdent de père en fils depuis maintenant trois générations, et ont su pérenniser la mainmise familiale sur la principauté en s’assurant d’importantes prérogatives. Le seigneur est choisi pour ses capacités non seulement à s’imposer mais également à comprendre et manier le pouvoir. Ils sont élus au sein du cercle familial à la mort du précédent, lors d’une élection privée au sein du château Vaux-d’Or, même si par tradition et par coutume c’est toujours l’aîné du précédent seigneur qui hérite du siège. Si l’importante concentration de pouvoirs détenue par le seigneur a fait l’objet de nombreuses contestations, leur mainmise sur les institutions politiques du pays, notamment la justice, les renseignements, la sécurité intérieure et la défense, assure encore la pérennité de leur position et de leur pouvoir au sein de la seigneurie.

Les États généraux :
Les États généraux trouvent leur origine dans une volonté historique de limiter les abus d’un souverain tout-puissant et de bâtir une société fondée sur le droit et la justice afin de protéger la population des abus royaux, alors courants, mais aussi de permettre, au sein de la ligue d’Inmouth, de contrôler directement ce que fait l’exécutif. Dès le Moyen Âge, les penseurs et hommes politiques briarrois ont institué cette assemblée bicamérale pour assurer un contre-pouvoir au prince tout en respectant les traditions conservatrices de la société. Au fil du temps, les pouvoirs des États généraux se sont renforcés au détriment de ceux des rois puis des prince souverain, jusqu’à le supplanter et devenir une institution indispensable aujourd’hui au bon fonctionnement de l’État de la seigneurie de Briarres.

Les États généraux sont dits pléniers lorsqu’ils sont constitués des membres des deux chambres réunis en une seule assemblée, sur convocation du seigneur par ordonnance. Ces sessions sont extraordinaires, dans la mesure où elles sont extrêmement rares, même s’ils se réunissent par tradition au moins deux fois par an au palais sous la présidence du prince souverain. Ils ont alors trois fonctions principales :
- celle de réformer l’État en cas de crise institutionnelle qui menace le bon fonctionnement de l’État (par exemple : seigneur mineur, guerre, etc.) ;
- celle de répondre à une menace grave contre l’État, comme une déclaration de guerre ou de paix, permettant de placer la nation en état d’urgence et de conférer les pleins pouvoirs au seigneur ;
- ou encore celle d’analyser l’état du royaume et de son fonctionnement, de présenter les doléances des sujets de Son Altesse le seigneur de Briarres, ou encore de fournir des recommandations aux gouvernements quant à leur politique.
Les États généraux peuvent également se réunir sans convocation officielle lorsque le trône du prince souverain ou du seigneur reste vacant plus de six mois après le décès d’un prince souverain, afin de débattre et de statuer sur sa succession. L’objectif est d’assurer la succession la plus pérenne possible, garantie de la stabilité de l’État, sous la présidence de l’aîné de ses membres. En l’occasion, les États généraux sont souverains à l’unanimité et déclarent prince ou seigneur celui qui reçoit la majorité absolue des voix.

Cependant, les États généraux sont rarement convoqués, en raison du fait que les événements nécessitant leur convocation sont rares. Aujourd’hui, le rôle des États généraux est en grande partie remplacé par des commissions parlementaires mixtes réunissant les membres des deux chambres, qui forment donc par extension les États généraux sans qu’il soit besoin de réunir les deux chambres dans leur entièreté pour chaque décision majeure.

Chambre des communes :
C’est la chambre basse des États généraux. Ses membres sont élus au suffrage universel, d’abord censitaire jusqu’en 1790, puis masculin jusqu’en 1900-1945 (selon les comtés et provinces, car le droit de vote des femmes n’a pas été accordé de manière uniforme, les comtés plus conservateurs l’ayant accordé plus tardivement). Il est universel depuis au moins 1900 avec la jurisprudence constitutionnelle de la Cour suprême qui accorde le droit de vote à tous les hommes et femmes briarrois âgés de plus de 21 ans. Ce sont 756 députés (249 pour Inmouth, 243 pour Aberleigh, 166 pour Aberg et 98 pour Cebu) qui sont élus par les citoyens au sein de circonscriptions locales pour un mandat de 5 ans. La chambre forme le gouvernement parmi ses membres par un premier ministre souvent issu du parti majoritaire ou de la coalition majoritaire, choisi par le seigneur. Ce gouvernement est responsable devant cette chambre, qui peut le renvoyer à deux tiers des voix en le demandant gracieusement au seigneur (qui l’accepte généralement).

La constitution de 1893 accorde d’importantes prérogatives à la chambre en vertu des acquis révolutionnaires de 1786, qui ont introduit la notion de parlementarisme et de contre-pouvoirs de manière précoce au sein de la nation briarroise. En continuité de ces acquis, les rédacteurs de la constitution ont accordé d’importants pouvoirs à la chambre, tout en lui assurant des contre-pouvoirs de poids : elle possède l’initiative des lois aux côtés du gouvernement, a l’initiative sur les impôts, les taxes et le budget dont-elle a le dernier mot. Elle seule peut aux côtés du seigneur de Briarres accuser un haut fonctionnaire de trahison envers l’État et renverser le gouvernement à deux tiers des voix. Elle assure par ailleurs un rôle de contrôle du gouvernement qui doit lui rendre des comptes.

Chambre des pairs :
Chambre haute des États généraux composée de nobles, religieux et doyens universitaires nommés par le seigneur à vie (ou jusqu’à la fin du mandat ou perte du titre), sur recommandation du premier ministre et du gouvernement, même si la majorité de ses membres sont membres de droit, c’est-à-dire héréditaires, dont le siège est réservé à l’héritier direct sauf exception (trahison ou disparition). Ils sont au nombre de 500 lords, avec 325 comtes représentant la noblesse, 125 religieux représentant l’Église et 50 doyens universitaires représentant l’élite intellectuelle.

La chambre des pairs était à l’origine censée être l’institution conservatrice par excellence lors de la rédaction de la constitution, ses objectifs étant de servir de contrepoids à la chambre basse qui risquait de devenir un lieu d’intérêts particuliers. Les lords représentaient la noblesse et les élites qui modéraient la chambre basse. Cependant, elle perdit rapidement de son influence et fut reléguée à un rôle de second plan, le seigneur assumant pleinement une grande partie de ses fonctions.
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Géographie de la seigneurie :


Carte :


 Photo carte de la seigneurie de Briarres avec sa topographie et ses grandes villes majeures.

Introduction :
La seigneurie de Briarres, ou simplement Briarres, est un État de 17 178 km² d’Eurysie de l’Ouest, entouré à l’est sur sa partie métropolitaine par le duché de Gallouese au sud et la Fransavoie à l’est, et sur son autre territoire séparé par la Fransavoie au sud et par le royaume d’Ovarla au nord-est. Il possède une façade maritime sur le golfe Francien. C’est un tout minuscule État peuplé par environ 1,8 million d’habitants. Son climat est plutôt doux, de type continental à variante tempéré, avec des températures qui vont en moyenne entre 3 et 22 degrés Celsius, favorable à l’agriculture et à l’élevage, activité économique principale de l’État. Il se compose de 4 entités : Aberleigh, Inmouth, Aberg et Cebu, toutes relativement autonomes les unes des autres.

Le territoire de la seigneurie de Briarres est situé en Eurysie et se découpe en deux parties : la partie métropolitaine, qui regroupe les provinces d’Aberleigh (Duché), Inmouth (Ligue) et Aberg (Grand-duché), d’une superficie de 13 495 km², c’est la plus grande partie de la seigneurie et la plus peuplée, regroupant l’écrasante majorité de la population avec 1,58 million d’habitants sur les 1,8 million que compte la seigneurie. Il est délimité au sud, sur la frontière avec le duché de Gallouese, par les montagnes de Soustëts sur une grande partie de la frontière, puis par le fleuve Feuse qui fait la jonction entre les montagnes et le golfe Francien qui lui-même s’ouvre sur l’océan Espérance. La frontière avec la Fransavoie est marquée par les deux petits massifs : Hautclair au nord et le massif de Rochebrune au sud. Sur toute la partie métropolitaine de la seigneurie s’étendent les plaines du Ligor, qui commencent dans le duché de Gallouese et s’étendent jusqu’à la seigneurie. Ce sont de vastes plaines fertiles favorables à l’agriculture, où sont exploités, sur de vastes champs par des paysans, le blé, l’orge et diverses autres céréales. La seigneurie possède un long littoral sur le golfe Francien, d’où sont exportées les marchandises vers la principauté de Saint-Alban et d’autres puissances quasiment tous Eurysiennes.

Cebu (Marche de) est la partie exclave de la seigneurie, totalement séparée de la métropole par le royaume de Fransavoie, qui marque sa frontière sud, et par le royaume d’Ovarla au nord. C’est un territoire de 3 683 km² pour environ 280 000 habitants, inégalement répartis sur le territoire en raison de ses caractéristiques géographiques : le sud, près du littoral et du golfe Francien, est relativement plat et fertile, favorable à l’installation de populations et au développement d’activités, tandis que le nord, qui représente la moitié du territoire, est totalement hostile à toute vie et composé de marais.

Géographie physique :
La seigneurie de Briarres possède une géographie plutôt favorable, avec des plaines fertiles permettant une agriculture paysanne à grande échelle, exploitée autour de vastes champs divisés en parcelles attribuées à des familles de paysans. La métropole est sur certaine partie très plate, si plate qu’on l’appelle "terre basse" ou "le pays sous la mer", ce qui a obligé la seigneurie à longtemps innover pour faire face à la montée des eaux. Elle se caractérise aujourd’hui par son important réseau de digues et de moulins à eau qui font barrage à l’eau. Les trois provinces de la métropole disposent cependant de caractéristiques géographiques assez uniques :

Drapeau et Emblème d’Aberleigh
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Aberleigh ou duché d’Aberleigh et encore province d’Aberleigh, est la province capitale de la seigneurie, elle est frontalière du duché de Gallouese, dont elle est séparée par le fleuve Feuse. C’est la province la plus peuplée et la plus riche de la seigneurie. Sa topographie relativement plate, mêlée aux plaines du Ligor et à son climat continental, est favorable à une agriculture de plus en plus importante et massive. On y trouve des champs de toutes sortes de céréales ainsi que de fruits et légumes. Elle partage les massifs de Soustëts avec son voisin le Gallouese et possède d’importantes ressources naturelles : charbon, zinc, mais elles sont relativement peu exploitées à cause de ses côtes escarpées et accidentées, que seuls les bergers empruntent pour atteindre les rares plateaux où paissent leurs moutons et vaches.

Drapeau et emblème d’Inmouth
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Inmouth aussi connu sous le nom de Ligue d’Inmouth ou province d’Inmouth est voisine d’Aberleigh au nord et, tout comme elle, bénéficie des plaines du Ligor. Surnommée "la belle région", elle a la réputation d’être particulièrement propice aux activités humaines en raison de sa topographie très plate, souvent excessivement, si bien qu’en certains endroits, elle se trouve sous le niveau de la mer. De plus, elle bénéficie d’un climat continental tempéré très favorable aux cultures variées et à grande échelle, notamment les céréales. Ses bois riches et généreux ont été longtemps exploités et déboisés par les hommes, si bien qu’aujourd’hui, il en reste peu, et qu’ils sont tous inscrits dans le domaine national pour la préservation des espaces naturels. Sa topographie et son climat, ajoutés à ses excellents rendements, font que la province est réputée être le grenier à blé de la seigneurie. Inmouth est donc une région remplie de petits villages de fermiers regroupés au sein de baronnies sous l’autorité d’un baron, lui-même sous celle d’un comte. Ces villages sont perdus au milieu d’étendues monotones divisées en parcelles agricoles souvent immenses, allouées à des familles paysannes. Les seuls faibles reliefs présents dans cette région sont monopolisés pour en faire des places fortes, la capitale Agos étant positionnée sur l’une des plus grandes et rares collines de toute la province.


Drapeau et emblème d’Aberg
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Aberg est la dernière province de la métropole et la plus plate de toutes, dont l’écrasante majorité est constituée de vastes plaines agricoles dominées par des champs cultivés, comme dans le reste de la Seigneurie. Ses collines, idéales pour le pâturage des animaux comme les moutons ou les vaches qui viennent y paître, sont également utilisées pour l’exploitation viticole, qui constitue la seconde activité économique et jouit d’une réputation particulière. Sur ces plaines comme sur ces collines, on trouve de nombreuses petites rivières et cours d’eau facilement franchissables. Le seul relief notable se situe près de la frontière avec la Fransavoie, où s’étendent les grands bois de la province ainsi que deux petits massifs montagneux : le massif de Hautclair au nord et le massif de Rochebrune au sud. Ces deux massifs marquent la frontière naturelle entre Aberg et la Fransavoie. Entre eux se trouve un col qui permet le passage d’un côté à l’autre de la frontière.


Drapeau et emblème de Cebu
 Photo Drapeau
 Photo Emblème
Cebu est la province la plus unique de la Seigneurie, déjà parce qu’elle est totalement coupée de la métropole par la Fransavoie, mais également parce que, dans sa topographie même, elle est unique : le sud est relativement plat et propice à l'agriculture, avec ses collines favorisant la viticulture locale, tandis que le nord est composé de marais impénétrables et totalement hostiles, infestés de bêtes et d’animaux sauvages, et reste inexploité par la province. Enfin, elle abrite l’héritage colonial de la colonisation côtière grand-ducale avec la ville de Veleo, qui appartient toujours et encore au Grand-Duché, ce dernier l’administrant malgré les nombreuses revendications de la province qui n’ont toujours pas abouti.

Hydrologie :
Par sa topographie favorable et riche, l’hydrographie de la Seigneurie l’est tout autant. Au sud, à la frontière avec le duché de Galllouese, se trouve le fleuve Teuse, qui marque la frontière et constitue également un centre névralgique d’échange et d’exportation bilatérale entre le duché et la Seigneurie, d’autant plus qu’il se jette dans le golfe Francien, lui-même débouchant sur l’océan d’Espérance, permettant ainsi de le relier au monde. Ensuite, on y trouve deux lacs majeurs au sein de la Seigneurie : le lac Constance, le plus grand, situé dans la province d’Aberleigh, et le lac Pierre-Louis, situé dans celle d’Inmouth, à la frontière des trois provinces métropolitaines : Aberleigh, Aberg et Inmouth. Ces deux lacs abritent d’importantes ressources halieutiques, exploitées par les paysans locaux. Enfin, le fleuve Ariel, qui prend sa source dans le massif au sud de la province d’Aberg et la traverse entièrement en ravitaillant les deux lacs avant de se jeter dans le golfe Francien, constitue un axe majeur. Il apporte non seulement de l’eau douce aux habitations, mais il permet aussi d’alimenter les champs en eau et de soutenir l’activité agricole. De plus, c’est un axe de transport stratégique où sont acheminés les produits des villages et baronnies de la province d’Aberg vers les grandes villes commerçantes du nord, notamment celles de la ligue d’Inmouth. Pour finir, la province de Cebu est traversée du nord au sud par la petite rivière Araynol. Comparée au fleuve Ariel, elle est beaucoup moins stratégique et importante en raison d’une topographie défavorable due aux marais, de son faible débit et de ses ressources limitées.

Ressource :
La Seigneurie de Briarres, malgré sa petite superficie, est relativement bien dotée en ressources naturelles : zinc, fer, aluminium, cuivre, étain et plomb, sans oublier le charbon et d’autres minerais. Ces ressources sont relativement peu ou pas exploitées, à l’exception de la ville de Kraberarkip, véritable ville minière de la Seigneurie, qui concentre l’industrie extractive et minière la plus importante. C’est là que sont exploitées les ressources des massifs Soustëts, avant d’être transformées et transférées vers d’autres villes ou vendues directement. Le territoire plat de la Seigneurie est également idéal pour l’agriculture à grande échelle, qui constitue le premier secteur économique, suivi par l’élevage et la viticulture. La Seigneurie est un territoire peu, voire pas du tout industrialisé, ayant délibérément évité les dangers de l’industrialisation pour préserver un environnement naturel sain. Ainsi, la prédominance de l’agriculture et de l’élevage local s’explique aisément.

Climat :
Par ailleurs, la Seigneurie bénéficie d’un climat continental tempéré grâce à sa proximité avec l’océan d’Espérance. Les étés sont relativement chauds, favorisant les activités agricoles, période où paysans et fermiers sont les plus actifs et productifs. C’est aussi la saison des grands événements culturels, comme les foires et autres festivités qui s’étalent sur plusieurs mois. Les hivers, quant à eux, sont doux, avec une moyenne de 5°C et des températures descendant rarement en dessous de 3°C, ce qui contribue à la stabilité climatique de la région.
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Histoire :

Ceci est une brève présentation de l’histoire de la seigneurie de Briarres et peut être amené à être modifier et amélioré au fils du temps.





Le territoire de l’actuelle Seigneurie de Briarres est habité, pour autant que l’on sache, par des groupes humanoïdes depuis environ 40 000 ans, comme en attestent la présence d’ossements, notamment de l’Homo Neandertal. Progressivement, l’Homo sapiens l’a remplacé alors que Neandertal était sur un déclin continu, menant à son extinction vers 30 000 avant notre ère. Cette longue période, entre 40 000 et 5 000 avant notre ère, est une période charnière de l’identité culturelle et nationale briarroise. En effet, c’est durant cette époque que des peuplades nomades, dont les celtes ainsi que des groupes proto-germaniques et slaves, vinrent s’installer sur le territoire en quête de terres favorables et de troupeaux de bête à chasser. Ces populations se sédentarisèrent progressivement, formant de petits groupes disséminés sur l’ensemble territoire qui correspond plus ou moins aux frontières actuelles de la seigneurie et principalement sur les plaines du Ligor, alors extrêmement fertile et riche en biodiversité. Bien plus tard, des groupes gallophones et latins du sud s’installèrent également, attirés par la fertilité des terres. Ces groupes gallophones provenaient probablement du duché de Gallouèse et du sud du continent eurysien. La coexistence relativement pacifique entremêle de période de conflits mineurs entre ces différents groupes ethniques et linguistiques a engendré un héritage culturel et historique atypique qui façonne encore aujourd’hui l’identité de la seigneurie.

L’installation de ces différentes populations puis leur sédentarisation vers le 3ème millénaire avant notre ère, leur permirent de découvrir des nouvelles techniques de production, notamment grâce aux révolutions techniques apparurent durant l’âge qui doublèrent voire triplèrent les rendements agricoles. Cela entraîna une explosion démographique, d’autant plus que les différents groupes commencèrent à se mélanger, à tisser des alliances et des mariages. Autrefois relativement isolés, ils se socialisèrent rapidement et commencer à fondé des petites bourgades et villes mineurs de quelques milliers d’habitants. Toutefois, cette ère de prospérité apporta également son lot de conflits : la prospérité apportant la convoitise et la rapacité des autres. L’augmentation des rendements poussa certains groupes à chercher à s’emparer des terres des autres, générant une période d’insécurité et de massacres extrêmement meurtrière. Tribus, clans et groupes se firent la guerre pour s’approprier les ressources et la terre tout en se vouent une haine profonde hérité généralement des rancunes de leurs ancêtres et transmis oralement par des différents shaman qui occupait un rôle centrale dans la société préhistorique en tant que magicien, gardien des connaissances et guérisseurs. Face à cet état de guerre quasiment permanent, certaines tribus s’unirent et ou formèrent des pactes de défense collectifs pour se protéger des pillards et des conflits, formant des minuscules proto-États, tout d’abord limité à une ville et à ses environs et comprend ses villages et champs, mais qui se développa rapidement et s’étendirent. Ainsi naquit un premier royaume aux alentours de 234 avant notre ère. C’est le royaume de Prontis du nom de la ville de Prontis qui était à sa tête, véritable hégémon antique. Il domina la région pendant 147 ans, jusqu’en -87 avant notre ère, date à laquelle il s’effondra en raison d’une instabilité interne, de conflits de succession et de complots affaiblissant l’autorité royale au profit des dirigeants tribaux locaux, sans compter les invasions externes cherchant à piller ses terres. Ce premier royaume a marqué l’histoire, car il a prouvé qu’il était possible de fédérer des groupes autrefois divisés sous une même nation et un seul souverain. Sa naissance et sa chute demeurent des événements fondateurs dans l’imaginaire collectif briarrois.

Après l’effondrement du royaume de Prontis, une période de chaos, de violence et de pillages s’étendit sur environ cinquante ans. L’unité héritée du premier royaume disparut au profit de divisions internes. Entre -87 et -37 avant notre ère, le territoire constituant l’actuelle métropole briarroise fut ravagé par des conflits incessants entre tribus, clans et autres entités. Alliances et trahisons se succédaient sans cesse dans un climat de haine et de terreur permanent. On estime qu’au cours de cette période, Briarres perdit près de la moitié de sa population à cause des massacres, de la famine et des catastrophes tant naturelle qu’humaine. Il fallut attendre -37 avant notre ère pour que Tearlach Druimein, chef de la tribu des Druimein, parvienne à fédérer les différentes tribus en guerre et à écraser les récalcitrants lors de la bataille de Pô en -36. Il fonda alors le second royaume qu’ait connu la Seigneurie de Briarres : le royaume d’Inmouth.

Ce royaume, qui dura jusqu’en 935, fut le plus long qu’ait connu la Seigneurie, existant durant près de neuf siècles (898 ans). Ce fut une ère de prospérité et de créativité. Économiquement, la paix favorisa les innovations, améliorant les rendements agricoles et permettant l’essor d’une classe moyenne aisée qui s’installa en ville et développa des activités non agricoles. C’est sous ce royaume que naquirent les activités portuaires et que les échanges avec les voisins du golfe francien s’intensifièrent. L’augmentation de la production permit également de commercer avec les États voisins et d’accroître la richesse du royaume. La stabilité du royaume favorisa aussi le développement des sciences et du savoir. C’est ainsi que fut fondé le synode du Savoir, véritable institut d’excellence convoqué par le roi et placé sous le patronage des nobles. L’objectif des synodes n’était pas économique mais scientifique et littéraire : diffuser la culture briarroise et centraliser les connaissances. Ces synodes eurent un impact non négligeable sur l’identité nationale briarroise, notamment en unifiant la langue. On estime qu’alors qu’au IIIᵉ siècle, une vingtaine de langues coexistaient, elles ne furent plus que quatre à six au Vᵉ siècle. L’alphabet latin fut adopté, et les mathématiques ainsi que les chiffres remiens se diffusèrent largement. L’influence du royaume sur ces évolutions a donc été centrale, et de nombreuses traditions et fêtes actuelles trouvent leur origine dans cette période. De plus les synodes furent les ancêtres charnière des universités Briarrois dont l’Université Notre-Dame des Sauveurs est l’héritier de la synode du savoir, des lettres et de la philosophies ainsi que des langues tandis que l’Université Botford est quant à lui l’héritier de la synode des lois et de la médecine ainsi que des savoirs septentrionaux.
Le royaume d’Inmouth permit également la christianisation du territoire en 533, lorsque le roi Peadar MacNiocail se convertit au christianisme et l’imposa comme religion officielle de l’État. Toutefois, la prospérité du royaume d’Inmouth ne fut pas exempt de crises : il connut plus de cinq dynasties successives à travers les : Thompsons, les MacNiocail, les Byrne, les Delannoy et enfin la dynastie des Arsenault. Chacune de ces dynasties était issue de la chute violente et spectaculaire de la précédente, que ce soit par assassinat, intrigué ou par guerre nobiliaire. Le royaume a due aussi faire face à des crises agricoles et à des famines qui décimes les rendements et condamnèrent des milliers de paysans à la mort et à l’absolutisme de certains souverains despotiques et particulièrement fou tel le roi Médard Byrne dit le fou qui fut brûlé la capitale du royaume du royaume : Calworth. Finalement, en 935, le royaume s’effondra sous les attaques incessantes de l’Empire francien, qui envahit rapidement le territoire. La déposition du dernier roi Évrard Delannoy dit le jeune, en mai 935 marqua définitivement la chute du royaume d’Inmouth.

L’Empire Francien, après avoir conquis le territoire, se retrouva face à un groupe ethnique relativement homogène qui forme une véritable nation, tous de même précoce mais néanmoins qui se reconnaît par ses particularisme uniques entre eux. En effet, le royaume d’Inmouth par sa durée et par sont importance capacité avait permis l’émergence d’une communauté unie par sa langue centralisé par le synode des langues, sa culture et ses traditions presque tous codifié. Refusant l’occupation de son territoire par un État étranger qu’est l’empire Francien, cette population unie et rebelle donna naissance à plusieurs groupes de véritable résistance, qui harcelèrent et massacrèrent les légions de l’armée francienne. Le plus célèbre de ces groupes : les Hurameraux était dirigé par Maël-Laurent, célèbre général de l’armée de l’ancien royaume d’Inmouth, qui mena la guerre contre l’occupant pendant près de trente ans, de 936 à 966 après notre ère, avant d’être vaincu lors de la bataille de la Plaine-Blanche en 966 et exécuté. Le territoire actuel de la seigneurie tomba alors définitivement sous le régime impérial francien et devint le duché de Petrovie et la marche de Cellestie. Même si des actes des résistances mineurs ont tous de même lieux et n’ont pas cessé pour autant. Malgré leur intégration dans l’Empire Francien, les habitants de l’ancien royaume maintinrent une certaine autonomie face aux autorités impériales. Réputés pour leur esprit de résistance face à une culture et administration étrangère, auquel ils ne se reconnaissait pas, ils s’opposèrent régulièrement aux volontés centralisatrices du pouvoir impérial et préservèrent coûte que coûte leur identité culturelle et linguistique unique. La chute de l’Empire Francien en 1214 permit aux territoires de retrouver leur indépendance, mais au lieu d’un seul royaume unifié, quatre entités distinctes émergèrent : le royaume d’Aberleigh, le royaume d’Aberg, la ligue d’Inmouth et le royaume de Cebu.

L’indépendance de ces entités, qui dura près de sept siècles (1214-1793), marqua profondément le territoire et l’identité en tant que nation de la seigneurie. Comparée à la période d’unité sous un seul royaume comme dans les royaumes précédents, cette fragmentation politique renforça les différences régionales qui se sont retrouvé renforcé et réaffirmé face à la centralisation identitaire et culture initié alors lors du royaume d’Inmouth à travers ses synodes. Chaque entité développa ses propres institutions politiques, dont administrations et sont territoires, s’éloignant progressivement les uns des autres, malgré une interdépendance économique qui reste toute fois très forte. Cette relation économique étroite reposait sur un modèle simple : les trois royaumes produisaient des ressources grâce a leurs atouts naturels dont notamment les plaines fertiles du Ligor, tandis que la ligue d’Inmouth assurait leur exportation vers d’autres États et les autres entités. Toutefois, cette coopération économique n’empêcha pas des conflits et des guerres, parfois longues et violentes entre ces différentes entités.

En 1793, une révolution éclata en raison de pénuries alimentaires née d’une famine et de la misère croissante de la population notamment paysanne qui en tant que dernier des trois classes sociales : les Oratores: ceux qui prient, les bellatores: ceux qui se battent et enfin les laboratores: ceux qui travaillent, était non seulement les seuls à être soumis à l’impôt en plus du devoir de travailler et de servir les deux autres classes mais étaient en plus ceux qui était le plus sujette à la famine si les rendement agricole était mauvaise ou aux guerres. Cette révolution, qui commença dans le royaume d’Aberliegh en Août 1793, se propagea rapidement aux trois autres royaumes sujette au même problème, provoquant leur chute successive en l’espace d’une année.

La révolution de 1793-1794 marqua un tournant majeur dans l’histoire de la seigneurie de Briarres. Pour la première fois, un nouveau régime après la monarchie et l’empire, apparut : c’est la république. Bien qu’éphémère (1794-1796), cette république fut d’une importance capitale, car elle permit de réunifier les quatre entités en un seul État centralisé. À sa tête, le président Edward Callaghan fut élu au suffrage universel masculin, une première dans l’histoire du territoire : le chef de l’État n’était plus désigné par droit divin, mais par la volonté populaire et selon un cadre constitutionnel. Cependant, cette république sombra rapidement dans l’instabilité. Les divisions entre factions politiques sur la forme du régime, la poursuite de la famine, les inégalités sociales extrêmes : où une minorité de nobles et de bourgeois possédait plus que le reste de la population réunie, et les tendances autoritaires du président conduisirent à son renversement. Le 17 décembre 1796, des insurgés s’infiltrèrent dans le palais présidentiel d’Aute-Comblain, à Aberliegh, et exécutèrent Callaghan, proclamant le retour de la monarchie.
Louis-Guillaume devenue Chagnon, fils du roi Charles-Henri d’Aberg, lui-même décapité en 1793, fut l’un des principaux instigateurs de cette véritable révolution. Finançant activement le mouvement royaliste et anti-républicain, il se proclama roi des quatre royaumes à la chute de la république. Toutefois, il prit le soin d’établir une monarchie constitutionnelle parlementaire tout en s’assurent un rôle centrale dans la vie politique du royaume. Deux chambres furent alors instituées : la chambre des lords, composée exclusivement de nobles et disposant du pouvoir législatif dont celui de vote les lois et le budget et de renversé le gouvernement, avait un rôle proéminent face a la seconde chambre et était sensé agir en véritable contre pouvoir à celle-ci. Et la Chambre des Communes, réunissant les représentants non nobles du royaume dont les paysans des champs et les bourgeois des villes. La noblesse conservait ainsi un poids politique prépondérant. Afin d’assurer la loyauté du peuple, le roi abolit une grande partie des privilèges de la noblesse et de la bourgeoisie et multiplia les mesures sociales, garantissant du pain et des divertissements a la masse qui la porte sur le trône. Pour la première fois à Briarres, les rois ne sont plus de droit divin mais de droit populaire.

La dynastie des Chagnon régna jusqu’à aujourd’hui, bien que son importance politique ait progressivement diminué au profit du seigneur et de la chambre des communes. Cette évolution se concrétisa en 1893, lorsque le royaume devint une seigneurie et que le roi fut relégué au rang de prince souverain aux fonctions essentiellement cérémonielles et représentatif et que dans le même temps la chambre des communes pris l’ascendant sur celle des lords. Cette transformation fut accentuée en 1908 par la signature de l’Acte d’Union et d’Association avec la principauté de Saint-Alban, plaçant la seigneurie sous une protection extérieure de la principauté qui devait assurer sa défense face aux puissant voisin de la seigneurie.
Aujourd’hui encore si la maison Chagnon est toujours à la tête de la seigneurie en tant que prince souverain, elle reste néanmoins confronté à deux principaux problèmes :

- La succession du prince souverain Armel Chagnon : en tant qu’aîné de la maison princière et actuelle prince souverain de Briarres âge de 72 ans. Cependant, il occupe également la fonction de co-prince épiscopal de la principauté de Saint-Alban, ce qui lui interdit de fonder une famille et d’avoir une descendance. La question se pose donc : qui lui succédera à la tête de la seigneurie, de la maison princière et en tant que co-prince épiscopal (même si cette dernière ne dépend que du Saint-Siège)?
- Le statut d’État associé à la principauté de Saint-Alban est le second problème : la seigneurie doit-elle poursuivre cette association ou tracer sa propre voie face à ses immenses voisins? L’indépendance lui permettrait de récupérer sa pleine souveraineté, notamment sur la défense et la politique étrangère, aujourd’hui sous le tutelle de la principauté de saint-Alban. Cependant, cette rupture poserait deux autres problématiques majeurs :
Le problème de la défense de la seigneurie : en quittant l’association, elle ne bénéficierait plus de la protection du royaume de Teyla qui assure la principauté de saint-alban et par extension de la seigneurie et se retrouverait donc isolée face à ses puissants voisins.
La question des territoires occupés : la ville coloniale de Véléo et celle de Formo, sont considérés comme occupés étant illégalement par le Grand-duché d’Ardon et les Bordes par la seigneurie, et sont une source de tensions pas prête d’être réglé. Si la seigneurie devient indépendante, la principauté de Saint-Alban pourrait abandonner les négociations en cours pour leur restitution et les gardes sous la juridiction du grand-duché d’Ardon et les Bordes.

En attendant, la seigneurie de Briarres continue de vivre au rythme de ses traditions millénaires, héritées de son histoire tumultueuse. Toutefois, elle peine à s’adapter à la modernité et à ses défis, semblant refuser de s’y inscrire pleinement et reste isolé dans sont coin au banc des petits États Eurysien.
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