17/07/2016
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[Sitadie - Indépendantistes soldaves] Insurrection en Soldavie

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Intensification des émeutes en Soldavie
Tandis que le gouvernement déploie l'armée, les indépendantistes appellent à l'aide internationale

15/11/2015

"Soldavie Libre", hymne
des indépendantistes soldaves

Après la nomination ce matin de Ségolia Virates au poste de Premier ministre sitade pour mener un gouvernement provisoire le temps d'organiser des élections, les émeutes en Soldavie ont repris en intensité. Les autonomistes et indépendatistes soldaves dénoncent un manque d'action sur la question soldave. Tandis qu'ils souhaitent que la Soldavie organise ses propres élections, le nouveau gouvernement s'est limité à mettre en place un "forum de discussions" sur la question soldave, privant de facto la Soldavie d'élections locales au profit des élections législatives nationales.

Les autonomistes et indépendantistes soldaves dénoncent une manipulation qui ne mènera qu'à la marginalisation des quelques élus soldaves au sein de la Diète sitade. Ils dénoncent également un manque d'action des gouvernements successifs, de gauche comme de droit, qui n'ont toujours pas réalisé de plan ambitieux pour préserver les soldaves de la crise du charbon. En effet, dans cette région historiquement fondée sur l'exploitation du charbon, de nombreux soldaves se sont retrouvés au chômage, tandis que les salaires des mineurs et autres employés du secteur ont drastiquement baissé.

Portrait
Vlastimir Anastasov,
Dirigeant de la Fédération des
indépendantistes soldaves

Ce midi, Vlastimir Anastasov, dirigeant de la Fédération des indépendantistes soldaves, a appelé les soldaves à s'insurger contre le gouvernement sitade et à lutter pour leur indépendance. Cette déclaration fait suite à ses précédentes menaces de "Révolution". Anastasov considère qu'en nommant Virates Premier ministre, la Diète sitade a souhaité affirmer l'unitarisme républicain aux dépens des régions, et a donc rejeté, de fait, les demandes des soldaves.

En réaction, le gouvernement sitade a décidé de déployer l'armée en Teutonandres immédiatement. Pour Ségolia Virates, il s'agit d'assurer la sécurité des soldaves le temps de trouver un accord pacifique sur le statut de la Soldavie.

Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Anastasov a donc demandé l'aide de l'ensemble des pays sensibles à la cause soldave. Il assure que les soldaves sont prêts à se battre pour leur indépendance et contre l'unitarisme de la République sitade.



HRP : forces déployées par la République sitade

Objectif de la mission : pacifier la région de Teutonandres

Moyens :
- intimidation par l'organisation de défilés publics dans les zones sensibles
- interdiction d'ouvrir le feu en l'absence de violences manifestement meurtrières
- détachement de deux régiments chargés d'assister la police en organisant secrètement des raids dans les bâtiments susceptibles d'héberger des réunions de dirigeants insurgés
- surveillance des routes de campagne par les véhicules blindés


1ère Division d'Infanterie

  • 5000 soldats
  • 5000 armes légères d'infanterie (niveau 7)
  • 100 mitrailleuses lourdes (niveau 6)
  • 100 lance-roquettes (niveau 5)
  • 100 lance-missiles antichar (niveau 5)

6e Division d'Infanterie

  • 5000 soldats
  • 5000 armes légères d'infanterie (niveau 5)
  • 100 mitrailleuses lourdes (niveau 6)
  • 200 lance-roquettes (niveau 5)

1ère Division Blindée

  • 10 chars d'assaut (niveau 2)
  • 50 soldats
  • 50 armes légères d'infanterie (niveau 7)
  • 1 véhicule de transmission radio (niveau 5)
  • 1 véhicule radar (niveau 4)
  • 3 canons antiaériens mobiles (niveau 4)

De l'indépendance et de l'ingérence :

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Ambiance.

Base aérienne de Fortuna, Suvishir, Estalie.

La base aérienne de Suvishir, habituellement calme et habitée seulement des quelques membres des Brigades Populaires chargés de l'entretien de la base, était agitée ce soir du 19 Novembre. Le CMA avait en effet annoncé au personnel de la base que les Viper Claws allaient bientôt atterrir sur la base pour une opération classée secret défense. Pour beaucoup, la simple mention du confidentiel signifiait qu'une chose : le SRR devait être impliqué à tous les coups. Et ça n'a pas tardé : non seulement, ce sont tous les aéronefs de l'escadre qui ont débarqués sur place mais également un certain nombre d'hélicoptères de transport avec des membres du GI à l'intérieur qui débarquent dans la base de Fortuna. Avec eux, d'autres membres issus de l'AFRE, pour la quasi-totalité des étrangers non-estaliens, qui suivaient leurs compères vers les bâtiments où le briefing allait avoir lieu.

La situation en Soldavie avait fini par dégénérer à une vitesse assez incroyable aux yeux des observateurs estaliens. En effet, bien que des troubles étaient attendues dans cette région du fait de sa dépendance économique envers l'industrie du charbon, on pouvait au moins s'attendre à ce que le gouvernement provisoire concède aux Soldaves afin de temporiser durant la dissolution de la Diète, au lieu de leur lâcher de pitoyables miettes sous la forme d'un forum de discussion. "Taisez-vous en attendant", c'était le message de fond que les Soldaves semblent avoir compris avec ces décisions. L'insurrection s'est donc propagée en Soldavie, avec à sa tête les anarchistes. Bien que ces anarchistes ne soient pas exactement dans notre giron, il était inconcevable aux yeux des Estaliens d'abandonner leurs camarades libertaires de l'autre côté de la frontière. Il existait un espace d'environ 40 kilomètres entre la frontière estalienne et la région soldave, une proximité qui avait favorisé depuis 2013 des mouvements migratoires d'exilés politiques soldaves en Estalie suite à sa Révolution et son ouverture de ses frontières à tous les réfugiés politiques qui le souhaitaient. Tout cela avait fortement encouragé un grand nombre d'exilés soldaves à se retirer en Estalie afin d'organiser l'insurrection et l'indépendance de leur peuple depuis une terre amicale où ils pouvaient accumuler financements, armement et main d'oeuvre en plus de favoriser la création de structures politiques préexistantes au sein du mouvement indépendantiste afin d'accélérer la formation d'un gouvernement d'opposition au pouvoir central sitade et ainsi renforcer la légitimité des Soldaves au sein de leur propre nation. Tout cela, l'Estalie l'avait autorisé sans s'y mêler sérieusement : les financements du mouvement soldave sur ces deux dernières années par le gouvernement fédéral ou par le SRR ont étés assez minces, la plupart des financements sont issues de la diaspora locale, la deuxième plus importante d'Estalie derrière la diaspora kartvélienne. Heureusement, le système économique estalien favorisait le travail par le mérite et il était donc relativement facile pour cette diaspora de se mobiliser afin de ne pas compter ses heures et de travailler toujours plus afin d'accroître leurs soldes méritoires graduées. En dehors de cela, l'AFRE avait également permis aux Soldaves de se construire une base paramilitaire plutôt cohérente et solide : l'AFRE proposait en priorité des entraînements paramilitaires aux membres des diasporas locales en Estalie afin de renforcer leur préparation, l'Estalie ne s'étant jamais réellement cachée d'être la base-arrière des futures révolutions en Eurysie centrale et orientale. Désormais, maintenant que la situation avait complètement éclatée, l'Estalie ne pouvait plus jouer un rôle passif : il était temps de s'investir personnellement dans cette affaire en envoyant hommes, matériel et soutien technique et opérationnel aux insurgés.

Heureusement, les Estaliens n'étaient pas novices en la matière : ils avaient déjà orchestrés le même coup en Kartvélie et au Nordfolklande et à vrai dire dans d'autres pays lorsqu'il s'agissait d'y mener des opérations clandestines. Heureusement, contrairement au continent nazuméen où la distance et l'hostilité du voisinage sont les principaux obstacles aux opérations, la Sitadie est une proie relativement facile : une armée inférieure numériquement et matériellement, une économie à bout de souffle et une distance respectable de 40 kilomètres à peine entre la frontière estalienne et le théâtre d'opérations soldave, c'est limite si la frontière sitade n'est pas déjà à portée de l'artillerie estalienne. Les conditions d'intervention sont donc relativement bonnes dans ce cas de figure et comme avec les autres, l'Estalie va jouer de ces avantages contextuels pour semer la graine du chaos.

Organiser la résistance :

Le soulèvement soldave est pour le moment assez spontané et semble manquer d'organisation pour l'instant. Bien qu'il y ait effectivement une volonté des Soldaves d'acquérir leur indépendance, cette volonté s'écrasera si deux prérequis ne sont pas remplis. Le premier, c'est l'organisation même de la résistance : il faut montrer aux Soldaves comment, avec une force numériquement inférieure et une absence de matériel lourd, on peut faire des miracles une fois une organisation insurrectionnelle bien structurée et impliquant la population directement dans la stratégie globale. Dans un premier temps, il faut fournir une base-arrière solide aux insurgés soldaves. La distance entre les combats et l'Estalie étant relativement faible, l'établissement de bases de ravitaillement et de camps d'entraînement dans l'extrême sud-est de l'Estalie devrait permettre aux unités insurgées soldaves d'avoir une base relativement solide sur laquelle se reposer en dehors de la Sitadie qui reste, de facto, une zone hostile, même en ce qui concerne les zones montagneuses plus au nord. L'appui logistique est en effet vitale, l'Estalie doit devenir le sanctuaire du mouvement insurgé soldave afin de lui permettre d'échapper aux frappes sitades et de se réorganiser. Des centres d'entraînement et de repos sont organisés à Suvishir et Stepishir, ils seront tenus à disposition des insurgés par des membres de l'AFRE et du SRR afin d'instruire les soldats soldaves en terme de techniques modernes de combat, de recevoir une formation sur l'utilisation des armes qu'ils ont à disposition ou celles fournies par l'Estalie, aux techniques de sabotage, à la guérilla urbaine et rurale et aux méthodes d'évasion, à la création d'explosifs artisanaux, au sabotage des infrastructures (avec des formations avancées pour chaque type d'infrastructure comme les ponts, les routes ou les lignes électriques) et à mener des campagnes de désinformation publique afin de discréditer le gouvernement provisoire et l'intervention armée des troupes sitades mais aussi pour se reposer après les combats. Des hôpitaux de campagne sont organisés afin d'y accueillir les blessés soldaves soignés par le personnel médical de l'Armée Rouge ; les médecins de l'Armée Rouge devront s'assurer notamment des interventions chirurgicales mais ces hôpitaux seront aussi un bon moyen d'enseigner aux infirmiers de combat soldaves les bases des soins de combat pour les blessés de guerre, ce qui permettra de fait un taux de survie plus élevé parmi les combattants soldaves, ce qui permettra sur le long terme à l'organisation de conserver un maximum de vétérans expérimentés et de limiter les pertes humaines sur le long terme. Un réseau de pistes est organisé entre l'Estalie et les zones montagneuses de l'extrême nord-ouest sitade afin d'éviter les bombardements de l'aviation ou les raids sitades afin de créer une liaison logistique pour le transport d'armes et de provisions à travers la frontière, des itinéraires secondaires seront constamment ouverts par le génie de l'armée afin de permettre une circulation discrète et continue du matériel de guerre.

En plus de ces bases arrières, le SRR va mettre sur pied une équipe de conseillers militaires auprès du commandement soldave. En effet, à l'heure actuelle, les soldaves ne sont que peu organisés militairement et ne disposent pas d'un leadership militaire fiable. C'est pour cela que le SRR va instaurer la mise en place de la COLS (Commission d'Officiers de Liaison de la Soldavie) qui sera composée d'une trentaine d'officiers de l'Armée Rouge triés sur le volet et ayant faits leurs armes dans les forces spéciales estaliennes qui devront infiltrer la Sitadie depuis les pistes de montagnes (du fait du nombre de soldaves en Estalie et d'exilés politiques, trouver un guide pour traverser les montagnes en contournant la douane ne sera pas bien compliqué, les zones montagneuses sont généralement difficiles à garder pour la douane elle-même et la situation d'insurrection dans la région ne favorise pas vraiment sa surveillance rigoureuse) au nord du pays afin d'entrer en contact et se joindre au commandement insurrectionnel soldave. De là, le COLS joue un rôle avant tout consultatif, il n'est pas là pour donner des directives aux commandants soldaves mais à les assister. La plupart des leaders soldaves restent avant tout des hommes politiques ou dans le meilleur des cas des petits chefs rebelles bercés par les idées de l'insurrection populaire. Il faut que le COLS instruise au leadership de la guérilla soldave les méthodes de guérilla et insurrectionnelles d'une part mais aussi les former à mener progressivement une guerre conventionnelle au fur à mesure que les soldaves seront renforcés au niveau humain et matériel au fil des combats, que ce soit grâce à l'Estalie ou d'autres opportuns libertaires souhaitant soutenir la cause soldave. Cela devra passer notamment par plusieurs phases : une première phase d'usure et de mobilisation (harcèlement, sabotage, embuscades, IED, unités de combats en petits groupes mobiles, renforcement du soutien populaire par la fourniture de services alternatifs liés à la protection, au ravitaillement et aux soins), une deuxième phase d'expansion et de consolidation (libération des zones rurales et siolées en sanctuaires insurgés, mise en place d'une administration parallèle et d'une milice pour le maintien de l'ordre, renforcement des effectifs) et une troisième phase de guerre conventionnelle (attaque des positions clés de l'armée sitade, dispersion des forces ennemies, affaiblissement des lignes logistiques, contrôle des infrastructures stratégiques, création de brigades semi-régulières formés par des vétérans insurgés pour tenir tête aux unités conventionnelles sitades).

Toute la tactique du COLS repose sur l'idée d'une résistance décentralisée, sur un modèle similaire à la formation des cellules fascistes et républicaines formés au Nordfolklande avant son effondrement. Ainsi, le COLS cherchera à privilégier auprès des Soldaves la constitution de cellules de résistance autonomes, composés de quatre à dix membres, afin d'éviter que la capture d'un ou plusieurs membres de la résistance par les troupes sitades ne puisse compromettre des informations sensibles sur le réseau insurrectionnel. En somme, mobilité et dispersion seront la norme de la guérilla soldave. Chaque cellule sera cloisonnée avec une stricte compartimentation des informations avec un tri sélectif parmi les leaders en ce qui concerne la connaissance de l'ensemble du réseau afin d'éviter les fuites en cas de capture. Les cellules se devront d'être auto-suffisantes, un approvisionnement comptabilisé et un financement limité sera distribué à chaque cellule afin d'éviter les détournements réguliers de matériel et de financement de la part de cellules déloyales et de repérer ces mêmes cellules déloyales en cas de récurrence. Parmi la population, les insurgés seront recrutés à travers des intermédiaires plus fiables, que ce soit des militants radicaux, des criminels ou des mercenaires, le SRR se charge lui-même de faire advenir dans les rangs insurgés de nouvelles recrues par ses canaux de communications habituels et d'y ajouter un filtrage rigoureux afin d'éviter toute forme d'infiltration de la part des services de renseignements sitades (pour peu qu'ils existent). Depuis l'Estalie, le mouvement insurgé soldave sera également en capacité d'effectuer des achats d'armes sur le marché noir via des courtiers affiliés aux réseaux clandestins afin de diversifier l'acquisition de son matériel indépendamment de l'Estalie, tandis que les camps d'entraînement servironnt également à la fabrication artisanale de bombes ou d'explosifs improvisés avec des composants détournés.

Tout comme au Nordfolklande, la communication et la coordination au sein du mouvement insurgé sera également de rigueur : l'utilisation du chiffrement avancé afin d'éviter la surveillance, des messages dissimulés dans des forums banalisés (comme dans des jeux vidéos ou des réseaux sociaux grand public) et l'utilisation de messageries sécurisées sur des applications chiffrées ou des serveurs dédiés fournis par le SRR au réseau insurgé soldave. En plus de cela, le COLS sera chargé de faire adopter au service de communication de l'insurrection des protocoles de communication ultra-sécurisés pour les informations sensibles (notamment via l'utilisation de la stéganographie dans des images ou des vidéos afin de tromper la vigilance des renseignements sitades). Enfin, le COLS doit également favoriser plus directement des techniques de combat offensives devant maximiser l'effet de surprise et minimiser les pertes du côté soldave : embuscades des convois de l'armée sitade, harcèlement constant, utilisation massive d'IED pour causer des pertes à moindre coût, routes piégées à l'explosif de démolition afin de rendre les déplacements de l'armée extrêmement périlleux, tirs à distance pour affaiblir le moral des troupes, tirs et repli immédiat pour éviter les ripostes, utilisation de snipers et de mortiers légers. De surcroît, au sein même de l'armée sitade, des "soldats fantômes" devront s'engager au sein des trois divisions envoyées par l'armée sitade. Le but est double : le premier est de détourner une partie des salaires destinés aux soldats inscrits sur les listes militaires, le tout devant favoriser à terme la corruption au sein de l'armée sitade. Ensuite, le deuxième objectif est purement militaire : ces soldats fantômes peuvent se montrer présents au moment de l'appel mais il peut aussi arriver que ces hommes se retournent contre leurs compères à un moment opportun. Ici, c'est principalement les unités de transmission radio et les unités de logistiques qui seront visées plus que les unités de combat qui sont généralement plus sélectives et regardantes sur leurs effectifs. Ainsi, l'objectif de ces soldats fantômes sera rien de moins que de détourner le matériel de l'armée sitade destinées aux unités de première ligne et de saboter l'effort de guerre sitade en rompant les communications entre le commandement et les unités sur le terrain afin de désorganiser complètement l'action sitade et permettre aux insurgés de frapper un ennemi confus. Ensuite, cela devrait couper temporairement les lignes logistiques sitades qui, sans munitions et sans provisions, n'auraient d'autre choix que de quitter la région pour réorganiser et raccourcir leurs lignes logistiques depuis leurs centres logistiques situés plus au sud. Et c'est comme cela que les Soldaves auront réussis à saboter la logistique sitade sans y avoir envoyé un seul homme.

Eviter la riposte :

Afin d'éviter toute forme efficace de contre-insurrection de la part des Sitades, il est important que le COLS propose également aux leaders soldaves des solutions pour contourner les méthodes contre-insurrectionnelles que les Sitades peuvent potentiellement organiser. Par exemple, si les pistes entre l'Estalie et la Sitadie sont repérées et bombardées, les itinéraires doivent être diversifiés afin de maintenir des routes aletrnatives et des chemins temporaires mais cela devra aussi passer par l'utilisation de tunnels souterrains dans les zones montagneuses et le transport de matériel via des convois civils déguisés (véhicules banalisés, bergers transportant des armes sous les ballots de foin, etc.). En cas de développement d'unités anti-insurrectionnelles spécialisées, le COLS a également des solutions pour contrer cette tactique, notamment en intensifiant les assassinats ciblés sur les officiers et les spécialistes sitades formés à la contre-guérilla, en utilisant de la propagande afin de démoraliser les unités (en leur faisant croire par exemple qu'ils sont infiltrés afin d'y semer la paranoïa et y encourager la corruption) ou en créant des opérations de désinformation pour les orienter vers de fausses cibles ou leur donner des renseignements erronés sur l'organisation de la résistance. Enfin, si les communications chiffrées, malgré toutes les mesures prises par le SRR, sont compromises, le SRR devra instruire les insurgés à adopter des méthodes de communication "low-tech" : messagers humains, codes cachés dans des documents anodines, signaux lumineux ou sonores. Et surtout, il faut garantir en permanence la multiplication des canaux de communication.

Un service de contre-espionnage interne sera également mis en place au sein même du mouvement par le SRR afin d'y maintenir la discipline et la sécurité face aux ingérences sitades. Chaque cellule de résistance sera soumise à une vérification régulière de sa loyauté par des agents de confiance triés sur le volet par les agents estaliens, des leurres seront utilisés auprès des nouveaux membres afin de tester leur loyauté et débusquer d'éventuels infiltrés (en donnant par exemple de fausses informations et constater si celles-ci fuitent ou non). Enfin, une rotation régulière des combattants entre les cellules sera organisée afin d'éviter que les groupes de résistance restent trop fermés et soient donc difficiles à surveiller. Afin de fédérer le mouvement et éviter toute scission en son sein, Vlastimir Anastasov sera mis en avant au sein de la Fédération des indépendantistes comme un leadership charismatique afin d'incarner l'unité du mouvement, les conflits en interne devront être réglés via des tribunaux révolutionnaires. En somme, le SRR se charge à ce que tout conflit interne au sein du mouvement insurgé soit réglé pacifiquement, quitte à jouer les intermédiaires. En effet, toute purge brutale en cas de conflit pourrait gravement affaiblir l'organisation, il faut donc faire preuve de diplomatie et éviter toute forme de purge.

La contribution estalienne :

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En plus des conseillers militaires et du soutien logistique issu des bases arrières en Estalie, le mouvement insurgé va recevoir un appui de taille : les forces spéciales. En effet, pour la quasi-totalité des insurgés soldaves, la plupart sont inexpérimentés et bien que les bases arrières d'entraînement sont faites pour combler ce défaut, il faut que l'insurrection dispose dans le tas d'une troupe de choc, une unité en capacité d'effectuer des coups de mains, de l'action directe et des raids éclairs sur des positions stratégiques afin de dérégler les opérations sitades pour mettre fin à l'insurrection. Cette force de choc, à défaut d'être entièrement soldave, sera assurée à moitié par les Estaliens. Ceux-ci ont piochés en effet parmi les membres des opérateurs spéciaux ayant combattus la guérilla de la Rache en Kartvélie ainsi que les volontaires soldaves de l'AFRE, également entraînés depuis des mois par les instructeurs de l'organisation. Cette troupe de choc, à moitié estalo-soldave, devra donc constituer la troupe d'élite du mouvement insurgé. Elle sera infiltrée à partir d'une opération héliportée depuis les zones montagneuses, les hélicoptères partant de la base de Fortuna en Estalie pour atteindre les zones montagneuses, volant à basse altitude afin d'éviter la détection radar des défenses anti-aériennes de la Sitadie. Le but ne sera pas de larguer directement les hommes en plein territoire sitade, les hélicoptères devant déployer les unités au sein des zones montagneuses autour de la Sitadie, des guides soldaves locaux devant ensuite guider directement toute la troupe à travers la frontière et ainsi rejoindre les unités insurgées. Ainsi, en plus du COLS, ces unités de choc devront jouer le rôle de fer de lance de l'insurrection, assurer les premières opérations préliminaires : cartographier le système logistique sitade et ses zones d'opérations, créer des réseaux de communication entre les cellules (installation de radios sécurisées, mise en place de protocoles de communication chiffrés, formation aux méthodes discrètes de communication), reconnaissance sur les mouvements ennemis ainsi que ses positions et ses vulnérabilités (afin de fournir des rapports d'informations détaillées au leadership de la Fédération indépendantiste afin que le COLS puisse indiquer les moments opportuns de mener des actions de guérilla). Enfin, durant leur trajet vers la Soldavie, ils devront se charger de cartographier les pistes montagneuses au sein des montagnes soldaves afin de fournir aux insurgés ainsi qu'aux agents du SRR en charge du ravitaillement des itinéraires de rechange dans les montagnes ainsi que des hypothèses de creusement de tunnels souterrains au sein des montagnes afin de dissimuler les mouvements de troupes et de matériel à travers les zones montagneuses.
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— Vaclav Vol Lage, baron du Dek, président de la chambre nobiliaire, annonça le hérault à la porte de l’antichambre des murmures.
— Allons bon, grimaça Géza Kiss.
— C’était prévisible, répondit Pol Vol Kan, les lèvres passées. Tâchons d’éviter un esclandre.

L’annonce avait à peine était faite que le baron du Dek pénétrait dans la pièce en ouvrant grand les portes, manquant au passage de blesser le héraut qui s’enfuit hors de son chemin.

— Pol Vol Kan ! Peut-on savoir pourquoi je n’ai pas été informé de cette réunion ??

Le député missionné à la diplomatie Pol Vol Kan se leva en même temps que Géza Kiss, député missionné à la guerre, et désigna à Vaclav Vol Lage un siège vide près de la table où ils étaient assis.

— La diplomatie avait besoin de s’entretenir avec la guerre seule à seule, mais je comptais vous faire appeler dès que nous aurions réglé certains détails.

Le baron du Dek se détourna du visage impassible de Pol Vol Kan et foudroya Géza Kiss du regard.

— Pourquoi négociez-vous avec un moderniste ? Vous outrepassez les fonctions que vous a accordé le parti Géza !

Celui-ci se raidit.

— Je ne vous dois rien, Lage, et en matière de défense le Parlement ne peut pas toujours être tenu informé de tout en temps réel, c'est une question de sécurité évidente.

Vaclav Vol Lage balaya l’argument comme on chasse un insecte.

— C’est MA baronnie qui est menacée et vous ne trouvez pas le moyen de m’inclure dans les discussions ? Avez-vous perdu la tête Géza ? Avant d’être l’affaire du parlement, la situation en Soldavie est d’abord l’affaire du Dek !
— Personne ne dit le contraire, répondit Pol Vol Kan avec flegme, simplement la situation aux frontières ne concerne pas que le Dek c’est toute la Polkême qui est impliqué et c’est donc prioritairement la tâche des missions de…
— Cela fait mille ans que le Dek ferme la frontière sitade, ne venez pas me dire ce qui est de ma tâche ou non Pol Vol Kan ! J’exige d’être impliqué dans toutes les questions qui touchent l’ouest, c’est inadmissible !

Pol Vol Kan soupira.

— Soit soit, le message est passé, si vous voulez bien vous asseoir ?

Chacun reprit son siège, Géza Kiss manifestement vexé, Pol Vol Kan impassible et Vaclav Vol Lage fulminant.

— Je disais au baron Pol Vol Kan que nos troupes sont presque en mesure d’envisager une opération de sécurisation si nécessaire. Les réformes de réarmement portent leur fruit et si nous ne sommes pas encore motorisé, nous disposons d’assez de matériel pour tenir des positions dans les montagnes.

Vaclav Vol Lage écarquilla les yeux.

— Vous avez perdu l’esprit ? Vous envisagez une intervention militaire ??

Pol Vol Kan secoua la main.

— Non non, mais il faut savoir avec quelles cartes nous jouons. Vous savez que la région est instable et la Sitadie est, à l’ouest, le seul pays non communiste qui nous serve de glacis. Sa fragilisation serait une sérieuse épine dans notre pied.

Vaclav Vol Lage se renfrogna.

— Vous ne m’apprenez rien Pol Vol Kan, il n’empêche que mobiliser des troupes serait une idiotie, nous entretenons des relations tout à fait cordiales avec les Sitades et les Soldaves depuis des années, c’est un axe commercial majeur pour…
— … pour le Dek, en effet, mais tout à fait négligeable du point de vue du reste de l’économie polk par ailleurs. La question de la défense nationale est prioritaire.

Vaclav Vol Lage sembla chercher le regard de Géza Kiss mais celui-ci hocha la tête pour indiquer qu’il était d’accord avec Pol Vol Kan.

— Pour le moment, reprit ce-dernier, il ne se passe rien en Sitadie. Simplement nous devons être prêt à réagir, surtout en cas de tentative d’ingérence communiste. Vous qui connaissez bien les Soldaves vous pensez que ce genre d’idéologie aurait prise chez ces gens ?

Vaclav Vol Lage joignit les mains, désormais pensif.

— Possible. La présence de nations potentiellement alliées tout autour peut donner des ailes à des gens en quête de changement. Si les minorités Soldaves se sentent méprisées, le revanchisme pourrait les pousser à faire n'importe quoi...

Pol Vol Kan hocha la tête.

— Précisément. Je me disais donc que nous pourrions envisager de formuler une contre-proposition ?
— A savoir ?
— Ma foi, la douceur de vie polk est infiniment plus souhaitable aux échecs répétés des idéologies communistes et socialistes et nous incarnons une stabilité prospère dans un continent ravagé par les tensions. Si nous souhaitions faire de la Soldavie un glacis fidèle il nous suffirait de proposer une meilleure intégration aux Soldaves avec la Polkême via le Dek et les baronnies frontalières. Et nous pourrions même contenter la Sitadie en lui offrant une sortie de crise paisible et des accords commerciaux arrangeants ainsi que des garanties de sécurité territoriale.
— Je m’étonne que vous n’ayez pas invité le député missionné à l’économie pour en discuter alors, répondit Vaclav Vol Lage avec un regard noir.
— Ne soyez pas mesquin, nous ne faisons que réfléchir. De toute façon nous avons le temps, la Sitadie est un vieux pays, comme la Polkême, il ne s’effondrera pas en un jour. Si vous êtes d’accord je souhaiterai organiser une nouvelle rencontre à huis clos avec Sa Majesté et les ministres concernés avant de soumettre le débat aux chambres.

Géza Kiss hocha la tête.

— Cela me semble préférable, oui. De mon côté je vais inventoriser nos forces.
— Espérons n’avoir jamais à nous en servir. Baron Vol Lage.
— Soit, voyons ce que les Vol Drek en penseront.
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