[CULTURE] Ethnies en République Démocratique du Wanmiri
Posté le : 19 fév. 2025 à 19:17:45
78
Posté le : 19 fév. 2025 à 19:20:23
17044
Selon la vision traditionnelle, ils seraient originaires d’une région plus à l’Ouest au Nazum, plus précisément sur le territoire de l’actuel Estado Novo de Goa. Ils y auraient régné durant plusieurs millénaires de par l’Empire Syvelien, centré autour de la cité de Syvel. Lors de l’effondrement de celui-ci, ils ont connu une période terrible nommée assez simplement l'Ère Sombre. Ils auraient ensuite reformé un royaume (le Royaume Ilyote, les Ilyotes étant très probablement un peuple avec lequel les Wans se sont métissés), avant de fuir les invasions des peuples d’Astyarie et des steppes entre le XIIème et le XIIIème siècle.
Peuple longtemps apatride, ils se répandirent dans tout le Sud et le Sud-Est du Nazum. Notamment dans la Péninsule, alors dominée par l’Empire Yahudharma. Ils y fondèrent de grandes communautés, et vécurent globalement repliés sur eux-mêmes jusqu’à la chute de celui-ci au milieu de XVIIIème siècle. En 1852, observant l’effondrement de l’Empire Yahudharma face aux colons fortunéens, ils sortirent de leur isolationnisme, et fondèrent l’Empire du Viswani (signifiant “pays des Wans” également, mais en langue yapur), lequel repoussa les envahisseurs et parvint à se maintenir jusqu’à l’ère moderne. Après une cinquantaine d’années de conquêtes et de gloire, l’Empire retourna dans l’isolationnisme (1910), jusqu’à s’effondrer lors de la guerre civile de 2003-2009, laissant place à la République Démocratique du Wanmiri.
Les Wans sont connus pour une culture riche, marquée par l’hindouisme et les siècles de vie apatride, laquelle, quoi qu’en disent les nationalistes wans, a laissé une profonde empreinte dans la culture de ce peuple. Curieux par nature, ils rêvent d’apprendre des autres, et sont reconnus pour leur intelligence et leur débrouillardise. Il s’agit du peuple wanmirien le plus représenté et apprécié à l’internationale, bien que son image à l’échelle nationale ne soit pas aussi bonne, du fait des atrocités commises par l’Empire. Les Diàp, notamment, vouent une rancœur particulière aux Wans depuis la création de l’Empire du Viswani, et le génocide dont ils ont été victimes lors de la guerre civile.
Gentilé : Wan (mixte), Wans au pluriel
Population concernée (ethnie pure) : ~58,5 millions de personnes (données de 2014)
Population concernée (Wanya) : ~86;5 millions de personnes (données de 2014)
Part de cette ethnie dans la population wanmirienne : ~54%
Part de la Wanya dans la population wanmirienne : ~80 %
Malgré ces soubresauts culturels, liés le plus souvent à des dominations étrangères ou des guerres civiles, l’aspect le plus impressionnant de la culture Wan est son incroyable continuité. En cinq millénaires d’existence, malgré les mutations et transformations territoriales, les changements politiques ou les bouleversements religieux, cette civilisation a perduré. Une situation unique dans l’Histoire, due à la fantastique résilience et capacité d’adaptation et d’assimilation de cette culture riche et ancienne.
On distingue toutefois trois grands axes, s’articulant autour de la période nommée l’Ère Sombre, laquelle semble marquer un tournant entre une culture Wan « antique » et une culture wan « moyen-âgeuse », et du Siècle des Émigrations, qui marque un tournant avec la culture « moderne ». Le premier axe, antique donc, est intimement lié à l’Empire Syvelien, formation politique qui ne s’est maintenue que par la force d’un peuple capable de s’adapter à une domination étrangère, la faisant plier jusqu’à ce qu’elle sacrifie à la tradition. Le deuxième axe, pour sa part, émerge après la plus longue période de troubles de l’histoire wan, l’Ère Sombre. Celle-ci, méconnue mais d’une importance cruciale, a modelé la pensée des Wans pour les siècles à venir, la rendant tout à la fois plus malléable, mais aussi plus ferme, leur permettant de conserver leur foi et leurs coutumes même lors de l’Exil et de la vie sous l’Empire Yahudharma. Si des éléments culturels diffèrent entre ces deux axes – faisant supposer que le peuple Wan s’est métissé (ndlr : le peuple ilyote est la piste la plus probable) ou en a assimilé un ou plusieurs autre(s) – on retrouve une certaine continuité dans de nombreux points. Cette même continuité se retrouve après les Émigrations, du moins dans la majorité des communautés Wanyans. Cette période moderne a surtout vu le morcellement de la culture wan, et l’émergence de la Wanya, du fait de plus nombreuses interactions avec d’autres peuples.
Au vu des faibles avancées archéologiques actuelles et de l’ancienneté de la culture étudiée, il est probable que l’on ne sache jamais précisément comment les Wans en tant qu’ethnie sont venus au monde. Il est à supposer qu’ils se sont, comme toutes les premières civilisations de ce monde, directement formés à partir de tribus préhistoriques, lesquelles auraient, en inventant l’écriture, développé une des premières civilisations au monde.
Selon la religion hindouiste, très largement majoritaire au sein de cette ethnie, les Wans descendraient directement des premiers hommes, « purs », créés par Brahma lors de la conception du monde. D’autres écrits, comme le Resiana (datant d’un millénaire avant note ère) ou l’Épopée d’Ezethyl (texte fondateur de l’Empire Syvelien, daté de 2 800 ans avant notre ère), semblent plutôt suggérer que les Wans, ou du moins certains, seraient eux-même lesdits premiers hommes, et non leurs descendants lointains. Si cette légende a bien entendu été délaissée par les scientifiques, elle est parfaitement compréhensible d’un point de vue ethno-sociologique. En effet, les Wans sont une culture ancienne, qui ont vu d’autres peuples naître, passer puis s’éteindre, sans que cela ne les touche. De plus, ils ont très tôt et durant longtemps dominé leur territoire et les peuples environnant, surtout lors de l’existence de l’Empire Syvelien (cette affirmation se révélant par la suite moins adaptée, hormis sous l’Empire du Viswani). Même l’Ère Sombre et l’Exil sont expliqués comme étant une punition divine pour s’être abaissés au rang des autres hommes et s’être avilis. Un ensemble d’éléments, donc, qui ont durant longtemps servi le roman ethnique, et conforté les Wans dans leur sentiment de confiance et de supériorité vis-à-vis des autres peuples. Cette fierté s’est peu à peu atténuée lors des deux derniers siècles, sous l’influence des autres peuples (les Heam notamment ont contribué à renverser cette impression) et de la perte de foi engendrée par le régime tyrannique de l’Empire du Viswani et l’arrivée de la modernité au Wanmiri.
Dès l’an 2000 avant notre ère pourtant, et d’après un écrit encore parcellaire et peut-être mal déchiffré, un scribe rapporte que les Wans seraient venus du nord du Nazum, franchissant les montagnes pour s’établir dans la grande plaine que représentait le territoire de l’Empire Syvelien. Cette hypothèse est confirmée par un autre scribe près d’un demi-siècle plus tard, sans que l’on sache s’il s’agit simplement d’une réécriture du texte ou d’un écrit nouveau.
Cette proposition était jusqu’ici considérée comme dérangeante et problématique par les paléo-historiens, qui soutenaient que le Nazum aurait été peuplé depuis l’Afarée via les Îles Chesmites (lesquels auraient, il y a plusieurs dizaines de milliers d’années, formé un pont de terre naturel entre les deux continents). Mais, une hypothèse plus récente, disant qu’un première vague de peuplement venue directement d’Afarée se serait établie en cet endroit, puis une seconde étant passée par l’Eurysie et le Nord-Nazum auparavant, permettrait de corroborer les thèses antiques. L’on ne sait pas encore aujourd’hui laquelle de ces hypothèses est la vraie. Des tests génétiques sur des populations Wans modernes et antiques (grâce à de l’ADN fossilisé) permettraient peut-être de déterminer l’origine exacte des Wans, mais cela semble une tâche difficile.
V.1 - L’Empire Syvelien (-2 800 à -302)
Chose étonnante pour l’époque, les textes antiques semblent affirmer qu’Ezethyl était une femme, et que le premier empereur syvelien fut donc une impératrice. Ceci permettrait possiblement d’expliquer la forme de tolérance vis-à-vis des femmes qui a existé dans l’Empire Syvelien (allant parfois jusqu’à l’égalité inter-sexe), malgré la condamnation des femmes par l’hindouisme à être considérées comme inférieures en tant normal. Une hypothèse moderne établit que le premier peuple wan était indissociable des cultures existant à l’époque dans le Zijian voisin, où les femmes étaient supérieures aux hommes ; ce qui expliquerait les similarités entre ces deux cultures aujourd’hui et ferait du peuple zijiannais un peuple de la Wanya. Selon cette hypothèse, ce serait l’émergence de l’hindouisme chez les Wans qui auraient renversé ce rapport intersexe. Attention toutefois : cette hypothèse, si elle semble fiable et correspond avec la majorité des informations dont nous disposons à ce jour, pourrait avoir été créée dans le but de servir un roman national wan.
Des fouilles récentes ont permis de mettre au jour des ruines plus anciennes que la date de -2800, ce qui fait supposer que la cité de Syvel existait déjà, peut-être d’un siècle ou deux selon les estimations. Une incohérence avec le récit historique, certes, mais qui n’est pas incompréhensible, et reste faible, au regard du temps écoulé depuis cette période.
L’Empire couvre tout l’axe « antique » de l’histoire wan, et permet donc d’expliquer en profondeur comment a été modelée la société lors de ces deux millénaires et demi d’existence. Il s’agit donc d’une période historique d’importance, qui a posé les bases de la culture wan, bases que l’on retrouve notamment après l’Ere Sombre et dans toute la Wanya, malgré des différences sur d’autres sujets, et c’est ce qui permet de justifier une continuité entre ces civilisations.
[Pour des raisons d’harmonisation, cette période historique n’a pas encore été rédigée. Merci de votre compréhension.]
V.1.1 - L’Ancien Empire
V.1.2 - Première Période Intermédiaire
V.1.3 - Le Haut Empire
V.1.4 - Seconde Période Intermédiaire
V.1.5 - L’Empire Classique
V.2 - L’Ère Sombre (-302 à 508)
V.3 - Le Royaume Ilyote (508 à 1143)
V.4 - L’invasion des Arabes Astyariens et le Siècle des Émigrations (1143 à 1254)
Les troupes astyariennes, pourtant mal en point, enchaînent victoire sur victoire. Elles s’emparent peu à peu de villes et de citadelles d’importance croissante et, ce faisant, se renforcent. Ainsi, elles se remettent sur pied, et recrutent même des troupes locales, usant des rivalités régionales pour pousser les Wans à les rejoindre et à se battre contre les leurs. Le pouvoir central, affaibli par ses luttes intestines, par un pouvoir royal de plus en plus faible face à celui des nobles, et par le changement de camp d’une partie du pays, ne parvient pas à endiguer l’invasion.
Fin 1143, la capitale (Syvel) est mise à sac ; cette date marquant officiellement la chute du royaume Ilyote. Le reste du pays tombera au cours des mois suivants, la dernière cité étant prise à la mi-1144. La conquête est sanglante : on rapporte que le chef Arabe, un dénommé Ashur Ub’Allah, ordonnait l’exécution sommaire de toute la population des villes qui résistaient, celles qui se rendaient étant « simplement » mises à sac et parfois brûlées. Une grande partie des Wans, voyant la chose, prirent peur, et ils commencèrent à chercher à quitter le pays.
Commença alors la plus grande émigration du monde médiéval. D’après les écrits d’un brahmane, entre avril 1143 et novembre de la même année, prêt d’un quart de la population de sa ville aurait fui, ce qui représente selon ses dires environ vingt-cinq mille personnes, un chiffre conséquent pour l’époque, mais pas impossible, d’autant plus s’il résidait en Syvel même (ndlr : Rhême, à son apogée et près d’un millénaire plus tôt, abritait un million d’âmes. Le Nazum ayant toujours été plus peuplé que l’Eurysie, et la région du Royaume Ilyote étant un foyer de peuplement important depuis l’antiquité, ce chiffre en apparence mirobolant semble en réalité correct). Le plus impressionnant est surtout la rapidité du phénomène, et le fait que toutes les castes étaient concernées : des brahmanes aux intouchables, tous fuient l’avancée arabe. Malheureusement, les sources du brahmane s’arrêtent à novembre. L’on suppose qu’il a soit fui la ville où il était, soit que la cité où il résidait a été mise à sac (ce qui, s’il habitait dans la capitale, serait crédible) et qu’il est mort à ce moment là.
Mais l’exode ne s’arrête pas là. Il durera durant encore près d’un siècle, jusqu’en 1254. Bien évidemment, des gens ne sont pas partis de façon incessante durant 111 ans, mais plutôt par vagues, selon que le pouvoir arabe augmentait ou relâchait la pression sur la population. De plus, l’on suppose que les dernières années, voire décennies, ont surtout consisté en une traversée des pays voisins (notamment l’Empire des Ushong), et non en de nouveaux départs.
En un peu plus d’un siècle, plusieurs millions de Wans auront fui vers d’autres contrées plus clémentes. L’on suppose que, passées les premières années, le départ des Wans s’est fait de façon plus organisée, ce qui peut expliquer le grand nombre de personnes en voyage.
Au final, entre cinq et quinze millions de personnes auraient émigrées, selon les estimations. Si le chiffre avancé de quinze millions, extrêmement élevé pour l’époque (plus que la population de nombreux états), semble irréaliste, il est à prendre en compte que l’ensemble s’est fait sur un siècle, et qu’un minimum de quatre millions de personnes se sont établies dans l’empire Yahudharma (selon des recherches récentes, et a priori irréfutables), sans compter ceux s’étant arrêtés dans l’Empire des Ushong, étant partis en Afarée ou ayant émigré ailleurs, voire étant mortes en chemin. L’on peut également considérer que les Arabes Astyariens ne sont pas contentés du royaume Ilyote, et ont peut-être étendus leurs conquêtes aux pays voisins, gonflant ainsi les rangs des émigrés sans que l’on sache réellement s’il s’agissait de Wans ou de membres d’autres ethnies assimilées.
V.5 - La vie sous l’Empire Yahudharma
V.5.1 - Les Isteal
Les Wans, pour leur part, n’ont pas reformé de grand royaume sur ce territoire. Parfois indépendants, parfois sous tutelle de l’Empire Yahudharma via un clientélisme, ils ont développé dans les Isteal un système de cités-Etats libres les unes vis-à-vis des autres, et régulièrement en conflit entre elles. Vivant du commerce (des épices notamment, après les premiers contacts avec les zélandiens, velsniens et tanskiens) et de la pêche, ainsi que du banditisme et de la piraterie, ils ont développé une sous-culture propre qui fait qu’on peut les catégoriser comme sous-groupe des Wans, et il est possibles qu’ils deviennent à terme une ethnie à part entière (bien que cela ne soit pas le souhait de la population, laquelle se reconnaît toujours dans l’histoire plusieurs fois millénaire des Wans).
V.5.2 - Le plateau de Harada
V.6 - L’émergence et le règne de l’Empire du Viswani
V.7 - De l’Empire à la République
VII.1 - Hindouisme
VII.2 - Bouddhisme
VII.3 - Le rapport à l’Islam
VII.4 - Contes et légendes divers
VIII.1 - Le Yapur, langue historique
VIII.2 - L’Hisiu, la langue de la nécessité
VIII.3 - Le Jashurien, héritage de l’Empire Yahudharma
IX.1 - Cuisine
IX.2 - Style vestimentaire
IX.3 - Musique
IX.4 - Danse
IX.5 - Traditions et coutumes
