Activités étrangères à Altrecht
Posté le : 19 fév. 2025 à 21:16:03
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Posté le : 03 mars 2025 à 14:38:49
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Beno-10 type vendu par la TomaTo
Le gouvernement du Haut-État d'Altrecht a signé un traité contraire à sa constitution. Il prétend pouvoir contredire un traité par des lois unilatérales et par la menace. C'est mal connaître le Drovolski, une dicastocratie puissante. Signer un traité implique des engagements, et s'en défiler n'est pas permis. Si le gouvernement a signer un contrat concernant un Beno-10 cela signifie qu'il autorise de fait l’exploitation d’un Beno-10. Si cela ne lui convient pas, il doit se manifester avant la signature. Les Beno-10 sont les premiers réacteurs exportés par la TomaTo dans le monde, et plusieurs d’entre eux sont exploités en Eurysie occidentale.
À la suite d’altercations, le LHV a placé le Beno-10 en situation d'irradiation, un moyen de le protéger. En effet, sans personne pour le contrôler en raison d'une intervention et en l'absence de consignes, un incident aurait pu se produire. Fort heureusement, conscient du danger que courait la TomaTo, le LHV a pris la décision de protéger le Beno-10. Désormais, dans cette position relativement irréversible, seul le LHV peut remettre le Beno-10 en fonctionnement normal. En mode irradiation, le Beno-10 convertit la majorité de son énergie en radiations à haute énergie, empêchant ainsi toute fusion du cœur ou incident, mais irradiant très violemment le bloc réacteur. Cette manœuvre, destinée à prévenir toute intervention terroriste – hypothèse avancée par le gouvernement –, a conduit à placer le bloc de pilotage hors du circuit de commande. Cela rend la situation inextricable et potentiellement dangereuse. Les Beno-10 ne sont pas conçus pour être maintenus à l'arrêt ou en irradiation prolongée. Une affaire à suivre. Depuis ses satellites, le LHV contrôle la situation et se veut rassurant. Il n’y a aucun risque pour le moment, hormis une éventuelle pénétration de terroristes dans le réacteur, le flux étant de 50 Sv/s. La TomaTo va attendre que l'affaire soit traitée pour reprendre ses activités.
Posté le : 03 mars 2025 à 17:34:37
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Ecrit par : Armand Dupieux.
Le : 21/12/2015.
La crise naissante entre le Drole-volski (je ne vois aucun autre qualificatif pertinent pour ce pays, outre "bizarrerie") et le Haut-État d'Altrecht est révélatrice du manque de rigueur juridique dont souffrent certaines nations, mais aussi que la question de la primauté de la constitution fait toujours débat sur la scène internationale. Premièrement, sans connaître l'échange de missives, donc sans avoir toutes les informations à ma disposition, je trouve que l'une des nations a rendu publique l'affaire n'est pas une bonne méthode. Enfin, peut-on parler de nation avec le Drolve-volski, je vous le demande ? Outre les bienfaits politiques, afin d'attiser le nationalisme des melsolvardiens, cela n'apportera que des soucis à cette nation, qui a dévoilé des contenus de missives dans la presse internationale. Nul ne peut douter d'où viennent les informations dans l'AGP.
Outre cette considération passante dans mon esprit, cette histoire démontre que le droit est aussi une affaire politique et d'interprétation. Nous avons deux visions différentes du droit, mais cette vision différente provient d'une différence culturelle et politique profonde. La crise naissante était prévisible, mais analysons de plus près la situation, pour savoir qui est en tort. Je veux commencer mon propos en soulignant que la question de la primauté de la constitution semble avoir été réglée au niveau international pour certaines organisations internationales, l'Organisation des Nations Démocratiques par exemple, mais je dois avouer que les relations bilatérales souffrent d'un manque d'une entité juridique internationale criant. Le droit repose sur un équilibre qui doit être constamment respecté. Lorsque celui-ci n'est pas respecté ou qu'une des parties considère que l'équilibre n'est pas respecté, alors il revient à une entité indépendante d'émettre une décision sur la situation qui fera office de "loi".
Or, vous conviendrez, cher lecteur, qu'il n'existe aucune entité ayant ce rôle à l'international. Elles peuvent exister à l'intérieur des organisations internationales à travers les tribunaux nationaux, mais concernant les relations bilatérales, nous ne pouvons compter que sur la bonne volonté des nations. Certains États revendiquent une conception absolue de leur souveraineté et refusent toute ingérence dans leur ordre juridique interne. Ces nations sont souvent des nations très à droite de l'échiquier politique ou refusant tout ordre international. Elles n'ont souvent aucune considération pour le droit international de manière générale. Il serait plus juste de dire qu'elles n'ont aucune envie de bâtir un droit international. D'autres, à l'image du Royaume de Teyla, estiment qu'au contraire la souveraineté nationale n'est pas absolue et qu'il est préférable de s'engager dans des traités qui peuvent à première vue sembler une perte de souveraineté, mais qui se révèlent in fine être un gain de souveraineté. Les traités de libre-échange sont un bon exemple de la doctrine teylaise. Ceux-ci sont vus comme un moyen d'action et de contrôle indirect des normes sur un pays étranger. Le Royaume de Teyla a tout intérêt à signer des traités de libre-échange tout en dictant des normes communes sur les produits entrant sur le marché teylaise. Un traité gagnant-gagnant.
Pour en revenir à notre sujet, le Haut-État d'Altrecht s'appuie sur une conception absolue de la souveraineté nationale. Bien que je comprenne la décision de la nation au regard de sa constitution, n'était-il pas du devoir des politiques de s'assurer que le traité se conformait à la loi d'Altrecht quelle que soit la situation ? De plus, si la constitution est au-dessus de la loi, il aurait été plus honorable de mettre une disposition dans le traité permettant à une partie de se retirer du traité. Je crains qu'une telle disposition ne soit pas mise dans le traité, au regard des informations que nous avons grâce à l'AGP. Je ne remets pas en cause la non-constitutionnalité des traités, je crois le jugement juste et sincère. Mais le jugement révèle une incompétence de la classe dirigeante d'Altrecht ou un processus de ratification trop hâtif. Une telle chose ne serait pas arrivée au Royaume de Teyla, assurément.
Mais la faute n'est pas entièrement due à Altrecht. Les autorités du Drole-volski savaient bien la vision d'Altrecht concernant la primauté de la constitution. Ne pas prendre en compte cet élément lors des négociations relève, au mieux, d’un manque de compétence, au pire, d’une naïveté diplomatique coupable. Deux visions du droit international s'opposent en ce jour, dont l'une des nations joue avec la presse, ce que je regrette profondément. L'Altrecht a beau être en tort, nul ne peut jouer avec le droit dans la presse internationale. Le droit est un art sacré qui doit être préservé des querelles enfantines entre les États. Nous l'avons compris au Royaume de Teyla depuis les temps anciens.
En l’absence d’un consensus sur la hiérarchie des normes juridiques entre États, cela devient un concept conflictuel que devront trancher les tribunaux nationaux, de manière indépendante des hommes et femmes politiques, pour que les parties soient préservées et ne se sentent pas lésées. Lorsqu'on ne peut remettre en cause un droit international, les nations remettront en cause la justice nationale des autres nations, ce qui sera un danger bien plus grand pour ceux qui veulent défendre la souveraineté internationale. La décision d'Altrecht, bien qu'elle se base sur sa constitution, n’aurait-elle pas dû faire l’objet d’une réflexion plus approfondie sur les conséquences internationales et sur la nécessité de préserver l'équilibre entre la souveraineté et les engagements internationaux ?
Posté le : 16 avr. 2025 à 20:00:50
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Une nouvelle étoile ce soir ?
Les rapports officiels furent assez confus et se contredisaient par moment, le tout appuyé par une difficulté de communication entre les différents services et une coopération difficile entre travailleurs altrechtois et mésolvardiens. Pour ce qui est de l'aspect technique, il était admis que les équipes de sûreté nucléaire de l'Altrecht étaient parvenus avec un succès mesuré à mettre en arrêt après trois jours de lutte constante et une semaine entière de surveillance attentive le réacteur. Le succès était partiel, non pas dans l'extinction en elle-même, parfaitement aboutie, mais dans les quelques conséquences néfastes. Les rapports étaient assez concordants sur ce point-là et ne laissaient que peu de place au doute :
Dans un premier temps, les ingénieurs de la sûreté avaient bravé les radiations pour injecter de l'acide borique dans le cœur. C'était une opération délicate puisqu'ils ne connaissaient pas ledit réacteur, ce qui participa à des fuites de vapeur radioactive en partie contenue dans le cloisonnement souterrain. C'est pendant la première journée que cette opération avec été faite, de manière extrêmement progressive.
Puis dans un deuxième temps, on augmentait les doses hautement concentrées de poison neutronique tout en purgeant très progressivement le réacteur de son eau. La baisse de pression et donc de la modération allait perpétuer la réduction de la criticité et donc réaction en chaîne. La production de chaleur s'amenuisait à bon rythme sans non plus provoquer de choc thermique excessif. Cette étape dura deux jours sous extrême tension durant lesquels il fallait consécutivement suivre le refroidissement avec une baisse de caloporteur, la baisse de production de chaleur, les chocs thermiques et les conséquences de la contamination à cause des fuites de vapeur.
Puis passa ces étapes critiques. Le cœur était définitivement passé en stade sous-critique, la réaction en chaîne était maintenant à l'arrêt et seules les désintégrations spontanées maintenaient une production rémanente de chaleur. La semaine qui suivit fut dédiée à la surveillance de « l'extinction finale » du réacteur jusqu'à ce qu'il atteigne une température stable, avant de le confiner pour de bon.
Pour résumer, les services de sûreté sont parvenus à mettre à l'arrêt le réacteur, mais avec une fuite partielle de vapeurs radioactives qui se dispersent dans la région. Il est préconisé de condamner l'accès aux terres agricoles alentours et mettre fin à leur exploitation sur plusieurs kilomètres, tout en surveillant la contamination des nappes phréatiques. Cette fuite reste toutefois suffisamment mesurée pour ne pas avoir de conséquences appréciables sur de plus grandes distances. Quant au déroulé des opérations sur le plan administratif, les choses restes confuses et ce seront aux services impliqués de démêler les tenants et aboutissants.*
