07/07/2016
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Congrès de la Dodécapole - décisions confédérales

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Congrès de la Dodécapole

Décisions confédérales



Présentation et historique de l'institution: Au fil des siècles et de leur émancipation d'avec la ville-mère, les cités fortunéennes de la Manche blanches sont devenues autant de petits États indépendants qu'elles ne sont de nombre. Jusqu'au XIVème siècle, il n'a jamais été question d'institutions supra-étatiques devant régenter la vie de ces derniers, mais on retrouve déjà des traces écrites de rassemblements éphémères de ces cités, dans le cadre desquels celles-ci s'accordent sur une défense commune vis à vis d'un ennemi extérieur en nommant déjà un "Hégémon", un magistrat d'une de ces cités chargé du commandement d'une armée confédérale, ou par l'organisation de jeux sportifs confédéraux, et autres célébrations communes. Les choses ont cependant pris une tournure différente à la fin du Moyen-âge, lorsque l'autorité de Fortuna s'est faite de plus en plus ténue.

Il n'a jamais été question pour ces différentes entités qu'il en soit autrement, même si on a vu certaines de ces cités prendre le pas sur les autres au fil du temps. La rivalité entre Apamée et Volterra jusqu'au XIIIème siècle a finalement vu ces deux pôles être supplantés par la cité velsnienne à la fin des guerres celtiques. Cela aurait pu se terminer comme cela s'est terminé pour les autres colonies fortunéennes de la plaine velsnienne, ou Achos: à savoir par une mise au pas directe du gouvernement communal. Cependant, il n'en fut rien, pour la simple raison que Velsna n'a pas manifesté la volonté politique de détruire la nature des relations qui la liait à ces autres états. En effet, la disparition de l'autorité fortunéenne dans la région n'a pas vu la disparition de la Dodécapole, bien au contraire, car les rassemblement confédéraux qui étaient à l'origine éphémères, furent institués de manière systématique à l'initiative de Velsna, donnant ainsi naissance au Congrès de la Dodécapole. Depuis lors, la relation qui liait ces états par le biais de cette institution sont restées inchangées.

Les pouvoirs du Congrès de la Dodécapole, seule véritable institution confédérale, sont relativement réduits, et majoritairement cantonnés au domaine régalien. En premier lieu, il convient tous les quatre ans, à l'occasion des jeux de la Dodécapole, de nommer un nouvel Hégémon, héritière d'une magistrature fortunéenne à l'origine, extraordinaire, mais dont l'élection parmi les membres de la Dodécapole est devenue systématique dés lors que le Congrès fut constitué (il était auparavant directement nommé depuis Fortuna). La charge de cet Hégémon était simple: coordonner une défense dans les cas où ce dernier la juge nécessaire. Au delà de cette fonction, la seule autre prérogative de ce conseil est de distribuer l'organisation des jeux de la Dodécapole entre ses membres, et de décider des parts de contribution financières de chaque entité du congrès.

Au delà de cette défense commune assurée par la nomination de l'hégémon et l'organisation de ces évènements majeurs de la vie culturelle des cités fortunéennes, il n'y a aucune autre forme de concertation collective au niveau confédéral. Il n'existe pas d'alliance militaire offensive tournée vers l’extérieur, et la politique étrangère ainsi que l’orientation politique des entités composant le Congrès ne font pas l'objet d'un consensus. Cela signifie donc que la Dodécapole n'a pas les moyens d'afficher à un niveau confédéral une volonté politique unique à l'international. L'organisation de l'économie au niveau confédéral et la concertation entre cités est inexistante: il n'y a par exemple pas de monnaie commune, malgré le fait que les monnaies velsniennes et fortunéennes font office de standard.


Composition du Congrès confédéral et obédiences politiques:


En 2015, le Congrès de la Dodécapole se tient comme suit.

Rouge: oligarchie, Noir: tyrannie, Vert: directoire scientifique, Gris: théocratie, Bleu: démocratie directe, Cyan: monarchie parlementaire

Comme observé, il est aisé de constater le caractère hétéroclite de l'institution, et l'absence totale d'une idée commune concernant un idéal politique distinct. Les cités de la Dodécapole connaissent une multitude de situations politiques, et nous pouvons les classer grossièrement ainsi:
- Cinq cités ayant conservé un régime de type oligarchique ou censitaire semblable à la cité mère de Fortuna, à l'exemple de Velsna qui en est l'exemple le plus notable.
- La cité d'Apamée, qui depuis le XIème siècle est en théorie une démocratie directe.
- Volterra et Porto Rosso, deux "tyrannies", appellation générique donnée par les autres dodécaliotes à ces cités qui ont vu le pouvoir légal être renversés par des dirigeants gouvernant par le biais de formes diverses de césarisme.
- Adria, quatrième cité la plus peuplée de la Dodécapole, et qui est dirigée par les différents réseaux universitaires de la ville dans ce que l'on pourrait décrire comme un directoire scientifique.
- Cortonna, régime théocratique particulièrement isolationniste et revendiquant être détenteur par le biais de l'Eglise de Catholagne d'une incontestable autorité religieuse sur la dodécapole en tant que siège de son archevêché (qui n'est pas reconnu par ses autres membres, qui ont depuis longtemps fondé pour la plupart leur propre représentaiton religieuse, et qui de toute manière, n'est constitue plus un eujeu politique majeur pour elles depuis le début du XXème siècle).

Là encore, si nous pouvons regrouper ces cités en régimes politiques différents, cela ne reflète pas toujours leurs décisions politiques au niveau confédéral, et elles prennent davantage l'habitude de s'entendre par groupes d’intérêts éphémères. Il faut néanmoins s'attendre à ce que Cortonna ne participe que très peu au processus de délibération collective du congrès par exemple, étant isolée de presque toutes les autres cités. Les villes de Porto Rosso et de Neuvo Fortuna s'alignent elles aussi alternativement sur Apamée ou Velsna, qui pour la première constitue leur voisine directe, et qui pour la seconde est leur principal partenaire commercial. De par leur héritage occitan commun, Strombola s/Oronte et Castèl Estrech s'alignent presque systématiquement entre elles. Volterra quant à elle, espère depuis de longues années évincer l'hégémon actuel de la Dodécapole au profit du tyran local, Sal Zograno.


Processus décisionnel:

Si en théorie chaque cité dispose d'une vois à l'occasion du congrès confédéral, il serait trompeur de penser qu'il s'agit d'un organe démocratique. Ce n'est pas le cas dans les faits, du moins dans le sens que ce terme sous-entend dans le cadre d'une démocratie libérale. Le rapport de force géopolitique entre l'hégémon et les autres cités est la base du débat entre les entités constituantes, bien plus que ne l'est le vote. Dans les faits, c'est bien souvent la cité la plus puissante qui bénéficie de la magistrature, mais cela n'empêche pas son détenteur d'être soumis à une certaine frustration. Ainsi, si en théorie, toutes les cités doivent se concerter en cas d'attaque étrangère contre l'une d'elles, il est dans les faits extrêmement rare que tous les membres du congrès acceptent de prendre part à cette défense commune. Ainsi, Cortonna, au nom de sa politique isolationniste, n'a plus pris part au moindre conflit à l'appel de son hégémon depuis le XVIème siècle, malgré le fait qu'elle fasse en théorie partie de la Dodécapole. Les cités sont capricieuses, et chacune ont des exigences propres. Ainsi, seul un rapport de force bien appréhendé par ses membres permet au congrès de fonctionner normalement, et il a malheureusement été des périodes, parfois longues de plusieurs décennies, qui ont résulté en une paralysie totale de l'organe confédéral.

En théorie, le congrès se réunit une fois tous les quatre ans pour nommer un nouvel hégémon. Mais entre chaque élection, ce dernier peut être réunit pour des motifs exceptionnels liés à la guerre et à l'organisation des jeux confédéraux.
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