Étendard personnel de l'hégémon
Présentation de la fonction et historique: L'Histoire de la seule magistrature confédérale est longue et complexe. La première mention de l'hégémon en tant que fonction distincte est à dater du milieu du IXème siècle. La Manche blanche se voit être le théâtre de l'implantation en grand nombre de comptoirs commerciaux, avant-postes militaires et esquisses des premières agglomérations importantes. Cette vague de colonisation relativement anarchique se fait en premier lieu sans le concours quelconque de la cité mère de Fortuna, et l'initiative privée est derrière la fondation de la plupart de ces colonies. Rapidement, le gouvernement fortunéen est confronté à deux réalités: tout d'abord, les colonies sont particulièrement turbulentes, à l'image de Velsna qui s'engage dans une dynamique d'expansion agressive vis à vis des populations occitanes environnant la cité, le tout sans l'aval de la cité-mère. Dans ce cadre, il convenait de réaffirmer la primauté de Fortuna sur les actions de ses colonies lointaines, et il fut ainsi désignée à partir de cette date, et sans interruption jusqu'au début du XIIIème siècle, la magistrature militaire de l'hégémonie est nommée depuis Fortuna. Parfois haut dignitaire d'une cité de la Dodécapole, l'hégémon est le plus souvent directement venu de Fortuna. Dés son origine, cette fonction fut avant tout militaire, et l'hégémon était un magistrat itinérant à la tête d'une flotte, chargé de régler les différends entre les cités, les empêchant également de déclarer des conflits avec les populations locales.
Néanmoins, l'implantation lointaine des colonies de la Dodécapole d'avec Fortuna, couplé au fait que cette dernière eut été prise à compter du XIIème siècle dans une rivalité sanglante avec sa rivale de Léandre en Leucytalée, a provoqué une diminution continue de moyens confiés à l'hégémon. Si durant les deux premiers siècles de cette fonction, cette dernière fut décernée directement à un magistrat fortunéen, la cité mère a dû se résoudre à confier alternativement le titre à Apamée et Volterra jusqu'aux guerres celtiques. A la veille de ce conflit entre Velsna et Achos, l'hégémonie n'était plus qu'une fonction symbolique à la tête de laquelle l'hégémon ne commandait plus qu'une poignée de navires, et ce dernier s'avéra incapable d'empêcher la guerre ouverte entre les deux républiques, alors même que c'était là sa fonction principale. La fonction n'est plus mentionnée après la fin de la première guerre celtique, indice de sa disparition ou de sa déchéance.
La seconde guerre celtique voit la cité d'Apamée prendre le parti d'Achos après la catastrophique série de défaites infligées par le chef de guerre Erwys Gwyndel aux velsniens, pari perdant puisque le cours de la guerre évolue progressivement en faveur de Velsna. Apamée est mise à sac à la fin de la guerre, et Velsna lui impose outre des réparations de guerre, de lui donner symboliquement la fonction d'hégémon, décision à laquelle les autres cités de la Dodécapole se soumettent progressivement. La magistrature de l'hégémonie, réinstituée par les velsniens, n'a plus grand chose à voir avec celle de leurs prédécesseurs: ce dernier est confiné à une fonction purement défensive dans la sécurité des cités de la Dodécapole, et non plus de police envers les autres colonies fortunéennes (indice probable du fait que Velsna ne disposait pas des moyens de coercition de Fortuna à cette époque). Les choses sont restées inchangées depuis.
L'hégémonie est une magistrature exigeante, car elle nécessite un individu doté de solides qualités relationnelles avec les autres cités, doublée d'une expertise dans le domaine de la guerre, car elle reste avant tout une magistrature militaire. Cette dernière est souvent vue par les observateurs politiques comme "le pire siège sur lequel être assis" ou comme une "fonction dont personne ne veut". En effet, rares sont les individus qui acceptent de bon cœur l'hégémonie. Premièrement de par la complexité que représente le fait de devoir composer dans le cadre d'une défense commune avec des entités politiques qui se vouent parfois une haine farouche séculaire entre elles.
Se présenter à l'hégémon (important):
Le détenteur actuel de l'hégémonie est, de par sa titulature complète, Son excellence sénateur Adolfino Agricola, hégémon de la Dodécapole. Il vous est donc recommandé d'envoyer vos courriers à ce nom, en n'oubliant pas ses titres et fonctions.
Ce dernier, comme la majorité des autres individus ayant occupé la fonction, y a été contraint. Militaire expérimenté ayant participé à la guerre civile velsnienne aux côtés des digrassiens et à diverses opérations de maintien de l'ordre en Achosie du Nord, il semble être le profil tout trouvé avec une certaine habitude de composer avec des acteurs et entités diverses. Malgré la voie de garage probable que constitue cette fonction, il semble disposer d'ambitions personnelles suffisamment importantes pour remettre en exergue la primauté de sa magistrature, caressant peut-être même des projets la dépassant...
