
Encyclopédie de la Dunavoria
Posté le : 22 fév. 2025 à 23:35:38
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Posté le : 23 fév. 2025 à 12:40:32
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APERCU GENERAL
Généralités :
Nom officiel : Tsarat de Dunavoria
Nom courant : Dunavoria
Gentilé : Dunavoran, Dunavorane
Inspirations culturelles : Russie/Bulgarie
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Dunav
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Lugovien, Zlatien & Belorien
Drapeau :

Devise officielle : Pour la gloire de Dieu et le bien du peuple
Hymne officiel :
Monnaie nationale : Koruna
Capitale : Lunograd
Population : 18,76 millions d'habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
Le nouveau régime ambitionne à l’instauration d’une monarchie constitutionnelle et qui veut reconstruire le pays après des décennies d’abus, de politique socio-économique calamiteuse et surtout permettre une hausse du niveau de vie de la population. Néanmoins, cela est un processus compliqué, car des multiples factions s'affrontent pour imposer leur vision de ce qu'est une monarchie "constitutionnelle". A l'heure, on assiste au développement d'un système semi autoritaire, concédant des véritables libertés à la branche législative pendant que le pouvoir exécutif reste sous le contrôle d'une tsarine qui a pour mission de protéger par sa primauté la Constitution. Les années de dictature formelle et informelle ont conduit au fait que l'actuel système est un vaste apprentissage collectif sur comment organiser le pays sans le recours à une autocratie ou une dictature imposée au nom d'une idéologie prétendument égalitaire. On a ainsi une faction très conservatrice qui veut "se battre aujourd'hui pour que la Dunavoria de demain ressemble à la Dunavoria de hier". Il y a ensuite, moins puissant, mais quand même existant, une faction qui veut réaliser des promesses de progrès social, choses que le régime communiste avait manqué de faire. Au centre, et dominant, se trouvent une série de factions qui se désignent comme nationalistes et traditionnalistes, moins obtus à vouloir imposer une réaction, mais soucieux de protéger et rétablir ce qui a été perdu inutilement sous le coup de la dictature égalitaire.
Le pays est dominé par le Dunav, un vaste fleuve qui prend naissance au sud de la contrée et coule vers le nord. La plupart des grandes villes sont situés sur ou près du fleuve. La capitale, Lunograd, est une ville séparé par le Dunav en deux. C'est une région très fertile qui permettait jusqu'à récemment une agriculture profitable et le développement des industries. Toutefois, la destruction des forêts, l'érosion des sols, l'usage abusif des engrais, ont endommagé cette région du pays.
Une vaste chaine de montagne sépare le sud du pays du reste du continent. C'est aussi ici que se trouvent une bonne partie des richesses minières de la nation. Il y a donc beaucoup d'agglomération construites afin de servir pour l'industrie minière et les activités annexes. Néanmoins, malgré la présence de ces activités économiques, c'est une région peu peuplée et qui a donc une importance avant tout économique.
L'Ouest et l'est, loin du Dunav sont composés de plaines et de forêts, relativement peu habitées, mais au riche patrimoine écologique et historique. Ces régions sont parsemés de petits villages qui ont gardé le charme, ou le retard, cela dépend du point de vue, des siècles passés. Ces terres ont vu un accroissement de la population, constitué de gens fuyant les grandes villes et la situation se dégradant au cœur du pays. On a également une faune nombreuses et opulente, ce qui fait que ce sont des terres de chasse et à la grande diversité d'espèces animales.
Le pays connait à l’heure actuelle une profonde crise économique. Les décennies de mégestion économique ont conduit à une situation catastrophique sur le plan de l’agriculture et de l’industrie. Il faudra donc un grand nombre de réformes économiques afin de rétablir la situation.
Posté le : 23 fév. 2025 à 23:02:25
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HISTOIRE DE LA DUNAVORIA

L’Âge des Cités

On pourrait parler du moment où un chef de BTP a créé un grand navire pour sauver toutes les bestioles de sa région, ainsi que ses belles-filles et sa belle-mère, mais voulons-nous vraiment débattre de construction navale et de noyade généralisée des voisins un peu trop pénibles ?
Laissons donc les croqueurs de pommes et les ingénieurs en construction navale à leurs activités pour ne partir quelques millénaires en avant, car il est fort probable que rien de particulier ait eu lieu en Dunavoria, du moins rien en dehors de l’éternel cycle des amours, passions et haines humaines.
Le christianisme s’infuse en Dunavoria comme le thé dans l’eau chaude, lentement, mais sûrement. Ce sont les missionnaires venus depuis l’Occident qui sont les premiers à convertir ces peuplades sauvages et indomptées à la Foi. Sept hommes en ressortent tout particulièrement. Leurs vrais noms ont été oubliés par l’histoire, mais on a retenu leurs prénoms slavisés. Certains affirment que ces sept hommes ont été les fondateurs de la Dunavoria moderne. Tout dépend de votre degré d’amour du bénitier.
Bon, quels sont les noms de cette « boys band » initiale ? Les voici : Saint Alexeï, Saint Boris, Saint Dimitri, Saint Igor, Saint Ivan, Saint Mikhail et Saint Nikita. Si vous étiez un petit chérubin de Dunavoria, vous seriez certainement obligé par cœur, comme on vous oblige à apprendre la liste des présidents tyranniseurs de peuple.
Les légendes et mythes autour de ces sept missionnaires sont très nombreux et forment une vaste tapisserie qui constitue la fondation morale et spirituelle du pays. Plusieurs villes du pays revendiquent un des saints comme leurs fondateurs. Ici et là, on affirme que la famille descend d’une cousine de la tante du filleul du chien de la belle-mère de Saint Igor, mais il est rare qu’une dynastie puisse fournir des preuves matérielles d’un tel lien.
Que sait l’Histoire ? Les événements prédatant 1200 se perdent dans un vaste brouillard de légendes et de folklore. On était à une époque de cette civilisation sauvage, qui ne pratique pas l’écriture à grande échelle et ne se soucie guère de ce qui se passe au-délà de l’horizon.
L’activité des sept missionnaires a semblé avoir lieu juste avant l’an 1200, mais les dates sont souvent contradictoires et pas très sûres. Néanmoins, on pense que les missionnaires sont arrivés ensemble, et cela entre 1140 et 1152. Leur activité a duré plusieurs décennies, à savoir jusqu’en 1180. Le reste ? Il est difficile à juger ce qui est la véritable vérité et ce qui est une vision déformée des faits tangibles. Et puis, les mythes ont une force particulière, capable de former le matériel par la seule force de la croyance collective. Un héros ne peut pas exister, mais si tout le monde croit dans ses actes, alors ses effets historiques, son impact sur la société, sont aussi réels que celui d’un personnage en chair et os.
Le 12e et 13 siècles sont une période charnière, car elles sont l’instant où le commerce occidental étend ses tentacules jusqu’au cœur du continent et vers l’Orient. Les marchands audacieux se lancent vers l’Est, à pied ou sur leurs bateaux. Ce qui au début sont seulement quelques commerçants isolés devient au fil du temps un échange commercial institutionnalisé par voie fluviale et terrestre avec les régions plus riches et développées du continent.
Cela favorise la croissance urbaine, le développement des manufactures, surtout tout en lien avec l’exploitation de bois, la culture du blé et l’industrie des fourrures, très demandé en Occident. On assiste donc à la naissance des premières cités. Celles-ci sont bâties quasi exclusivement en bois, à part les premières enceintes qui sont édifiées pour protéger la nouvelle richesse, mais aussi pour faire démonstration de la puissance industrielle de ces îlots de civilisation dans un océan de barbarie. On assiste aussi à l’édification des premiers temples orthodoxes, symbole du succès des Sept Saints. Une machine s’est mise en marche et la semence de la civilisation éclot enfin en Dunavoria.
Sept citées, chacune invoquant comme fondateur un des Sept Saints, prennent de l’importance et commencent à constituer un réseau d’alliances avec les pouvoirs locaux environnants et constituer un début de principautés. Les riches marchands, engraissés par le commerce avec l’Ouest, le Nord et le Sud, s’élèvent au-dessus des hommes, tenant un genou ployé devant l'Église par souci de se conformer aux dogmes d’une Église qui formalise et structure la nouvelle société.
Autokratos

La croissance de la richesse urbaine et le commerce avec l’Ouest introduisaient non seulement de nouvelles techniques, mais aussi des concepts et idées. Le commerce enrichissait non seulement les villes, mais aussi les seigneurs de guerre contrôlant de vastes portions terres agraires du pays. Les cités étaient donc désormais confrontées à une menace inattendue : celle des guerriers.
On assiste ainsi dès le 13e siècle à l’émergence de princes, prêts à s’emparer du contrôle de régions de plus en plus vastes. Certaines des grandes cités tentent de résister, mais la lutte est perdue d’avance. Le pouvoir militaire, qui s’associe à son tour au pouvoir religieux, se proclamant voulu par Dieu, veut s’imposer et il possède les moyens de le faire. Il faut savoir qu’il est difficile d’opposer un contrat à une épée. Les contrats ont cette mauvaise habitude d’être très tranchables, comme la tête de ceux qui les agitent.
Une fois que les princes s’emparent du pouvoir, arrive alors l’inévitable : un des princes cherche à s’imposer aux autres. C’est après des années de lutte fratricide que le prince de Lunograd prend l’ascendant, fondant ce qui deviendra connu par les historiens comme le tsarat. Ce nom venait du grec, une forme dérivée du terme « césar » qui par contraction et déformation sonore a formé le terme « tsar », aussi prononcé « ksar ».
On pourrait à ce stade affirmer que la Dunavoria avait atteint sa fin d’Histoire, un équilibre politique et social si stable qu’il pouvait se maintenir éternellement. Cette croyance n’est pas sans fondement. On a ainsi entre le 13e et 20e siècle une très longue période de relative stabilité, secouée par ses usuelles guerres civiles, guerres de succession et autres conflits qui rendent la vie des communs très durs et servent à satisfaire la faim de pouvoir des plus puissants.
Toutefois, le tsarat, comme tout système, finissait par accumuler des petits défauts et si cela peut avoir que peu d’effet sur un siècle, les défauts deviennent insupportables après cinq cents ans.
À l’aube du 20e siècle, le monde avait radicalement changé, mais la Dunavoria persistait dans une forme de doux rêve éternel. Le problème était que tout changeait. La Révolution industrielle était en train de radicalement changer l’Ouest du continent et des idées de plus en plus révolutionnaires sillonnaient partout. Peut-être que plus de réactivité aurait changé l’Histoire, mais peut-être que l’âge même du système politique avait rendu ce dernier incapable d’être sensible au danger du changement.
L’Âge des Tyrans séniles

« On nous promettait le Paradis sur Terre, nous avons obtenu les Enfers. » Dmitri Lazarev
Beaucoup réclamaient au début du 20e siècle des réformes, mais ces cris ne furent pas entendus. Le tsar Vasily III, le dernier souverain de l’ancien tsarat, n’écouta personne et nul avertissement. Il allait devenir le dernier tsar des temps anciens, rompant une lignée séculaire traversant les âges. C’est uniquement sa petite-petite-fille qui allait ceindre à nouveau la Couronne de fer.
Notre pays a été libéré du joug des tsars il y a huitante ans, à savoir en l’an 1933. Toutefois, peut-on vraiment parler de libération ? On devrait peut-être user le terme « euthanasie » car ce fut une sorte de mise à mort collective de notre culture et nation.
Vasily III était encore jeune, mais sa vie n’allait pas durer au-delà de cette année. Il perdit le pouvoir sous la force d’un ouragan révolutionnaire. Le pays perdit son autocrate pour succomber à la tyrannie des apparatchiks et intellectuels du Parti révolutionnaire. On pensait mettre un terme au Mal pour succomber au pire.
Finalement, est-ce que les choses avaient vraiment changé après la Révolution ? Est-ce que le Soleil se levait différemment ? Non. On priait toujours un Dieu, mais cette fois-ci, il avait une grande barbe et une forme parfaitement humaine. Nos dirigeants moustachus érigeaient des statues et le peuple leur devait un culte d’une manière dont le pire des tsars n’aurait pas osé faire. Une fois qu’un moustachu mourait de vieillesse ou de sénilité, voire les deux, un autre moustachu presque aussi vieux le remplaçait. Et quand ce n’était pas un moustachu, c’était un chauve, mais toujours aussi vieux, toujours aussi imbu des thèses où on proclame l’égalité pour créer la dictature des prolétaires, à savoir du Parti sur les peuples de notre pays.
On promettait le progrès et l’industrialisation…on allongeait les heures de travail afin que l’Homme serve davantage les nombreuses machines qui furent fabriquées comme si l’Homme avait été conçu pour être l’esclave des automates du socialisme. Les usines se remplissaient pendant que les boutiques se vidaient, car le Parti voulait des machines et non des ventres pleins. Il fallait tenir des objectifs irréalistes imaginés par des gens qui tenaient des stylos et non des marteaux. Ils nommaient cela plans quinquennaux et quand ceux-ci ne suffisaient pas, car la Nature résiste aux délires de l’esprit humain, alors ils créaient des plans sur quatre ans ou sur six ans.
Les masses de notre pays furent exploitées et la Nature asservie avec la brutalité d’un époux sans regret. Les forêts furent abattues, les terres empoisonnées, les rivières polluées, les airs contaminés et chaque richesse naturelle mis au service de plans chaque fois plus fous. On appelait cela progrès.
La Révolution Pourpre

Dépassés par leurs crimes, les membres du Parti firent ce que font les grands fauves : ils s’entre-dévorent, s’accusant de révisionnisme, de manque de discipline et de blasphème envers les fondateurs du Parti. Rarement autant de Foi exista dans un groupe si officiellement athée. Toutefois, les Dieux du Socialisme ne répondaient pas à leurs appels.
Quelque part quelqu’un tira en premier. On ne saura probablement jamais qui fut le premier à prendre un fusil et à abattre un membre du Parti, mais quelqu’un le fit. Partout la violence commença à éclore comme les germes brisant une terre restée trop longtemps gelée. Les révolutionnaires du Parti firent face à une vraie révolution.
La Guerre civile dura deux longues années et elle se conclut avec la destruction du Parti et l’aboutissement le plus improbable : l’arrivée au pouvoir de la Coalition Pourpre, une alliance entre partis nationalistes, conservateurs et socialistes. La Grande Alliance établit un gouvernement provisoire dont le but fut de mettre un terme au chaos absolu et redonner de l’ordre à notre pays. Cela fut la naissance de la Constitution Pourpre.
Chose inouïe, elle fut soumise à un référendum, mais non ceux du Parti, gagné usuellement avec 101% des voix, mais réalisée le plus sincère qu’il soit possible chez les simples mortels. On approuva celle-ci avec 57%, un avertissement pour l’avenir, mais peut-être aussi la preuve que le nouvel ordre voulait sincèrement améliorer les choses et abandonner le mensonge permanent.
Nous avions perdu le Parti et avions gagné une tsarine ainsi que quelque chose qu’on pourrait qualifier de « démocratie », autant que ce terme ait sens sous nos latitudes.
Posté le : 25 fév. 2025 à 22:40:44
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POUVOIR & POLITIQUE

Introduction
Cette stricte séparation des pouvoirs a pour but d’empêcher la constitution d’un pouvoir trop fort, que cela soit de la part de la branche exécutive ou la branche législative. En revanche, la large autonomie du pouvoir exécutif du pouvoir législatif, et la nature non élective de la branche exécutive conduisent à ce que la Constitution Pourpre n’est pas classée comme une démocratie libérale, mais comme un régime autoritaire. Toutefois, la branche exécutive ne dispose pas de pouvoirs permettant un passage en force par rapport à la branche législative. Cela fait que cette constitution est des fois difficiles à classer, fruit d’un grand compromis entre les différentes factions politiques du pays.
Les enjeux
Plusieurs décennies de dictature ont conduit à un réel désir de liberté et surtout d’adopter des mesures afin d’empêcher que la situation sous le régime communiste se répète. Néanmoins, il n’existe pas de grand consensus sur la solution exacte.
La Constitution est donc par sa nature un compromis, s’appuyant ainsi sur des mécanismes qui sont en partie coutumiers et le résultat de la prise en compte des différents rapports de force. La grande question est de savoir si la Constitution résistera à l’épreuve des temps, surtout si les rapports de force se reconfigurent dans les années à venir et qu’on assiste à l’émergence d’un désir pour d’autres solutions et modèles.
Les factions politiques
La sphère politique du pays est parsemée de nombreuses mouvances politiques. Il serait donc hasardeux de vouloir résumer toute la complexité idéologique de la nation en les résumant à quelques partis politiques. Toutefois, il est vrai que le nombre d’acteurs ayant suffisamment de poids pour peser sur la scène nationale est d’un nombre limité.
On peut généralement fractionner la scène politique en quatre factions, qui ont chacune toute une série de sous-factions et mouvances attachées.
Les « demokrati », donc les démocrates, sont un mouvement qui s’engage tout particulièrement pour un élargissement des droits de la population dans le sens le plus large. Ils sont parfois classés comme des « populistes » dans le sens qu’ils considèrent que la décision majoritaire est bonne en soi, car représentative de la souveraineté populaire. Ils considèrent donc que le peuple ne se trompe pas. Néanmoins, à la différence des populistes d’autres pays, ils sont plutôt au centre gauche de l’échiquier politique.
Les « autokrati », traduit maladroitement par autocrates, alors que le terme plus exact serait unitariste, sont en faveur d’un pouvoir central fort. Ils considèrent que la démocratie dans sa forme la plus pure pousse à l’instabilité et surtout à une forme d’arbitraire. Ils ne sont pas opposés à un système parlementaire, mais pensent que l’exécutif doit pouvoir s’imposer quand le bien collectif l’exige. Ils ne nient pas la nécessité d’avoir des mécanismes de contrôle du pouvoir exécutif. C’est la raison pour laquelle le terme d ' « autocrates » n’est pas adapté, car il sous-entend qu’ils sont en faveur d’un régime dictatorial.
Les « konservatori » sont un parti conservateur qui défend surtout les intérêts et droits des régions agraires et les petites villes. Les « autokrati » et « demokrati » sont très influents dans le milieu urbain et délaissent donc tendanciellement les campagnes. Cette faction donne aussi une grande importance à la question religieuse, militant pour la défense de la foi orthodoxe comme religion d’État et une renaissance spirituelle. On suspecte que l’Église orthodoxe est un des principaux financiers de cette faction.
La dernière faction et la plus faible sont les reliquats du Parti communiste déchu. Le parti n’a pas été interdit, alors qu’il existait une forte ferveur pour cela. Toutefois, le Gouvernement provisoire post-Guerre civile avait décidé qu’interdire cette mouvance n’allait que leur donner un statut de martyre pouvant sur long terme les renforcer. Ils sont toutefois très surveillés et marginalisés.
Exécutif : une fausse autocratie

La branche exécutive est dirigée par le tsar, voire dans le cas présent, la tsarine. Celui-ci a pour principale mission de protéger la Constitution Pourpre, de diriger les forces armées et de nommer les membres du cabinet.
En théorie, il n’existe pas de Premier ministre, tous les membres du cabinet étant égaux entre eux, mais en pratique, c’est le ministre de l’Intérieur qui a la présidence des réunions quand le monarque n’est pas présent. Le ministre de l’Intérieur assume ainsi une fonction de primus inter pares. Il est coutumier depuis la fin de la Guerre civile que le cabinet reflète la composition politique de la Douma. Chaque parti ou groupement de partis a usuellement un nombre de sièges qui correspond à sa force politique. Cette règle n’est pas appliquée strictement par le simple fait que couper un ministre entre deux serait politiquement légèrement problématique.
Législatif : par le peuple pour le peuple

La Douma, donc le parlement, est monocamérale. Il est constitué de 251 représentants, élus à la proportionnelle par les populations des provinces. Il n’existe techniquement pas de seuil minimal de votes à obtenir pour qu’un parti obtienne des sièges, mais le fait qu’un siège est attribué par 74 000 habitants conduit à ce que les petites formations peuvent avoir de la peine à percer dans des régions peu peuplées et conservatrices.
Judiciaire : mémoire d’outre-tombe

Le système judiciaire est encore fortement tourmenté par la Guerre civile. Cela fait deux ans que la nécessité s’impose d’une vaste réforme du système judiciaire marqué par la dictature égalitaire. En pratique, la population élit les juges locaux qui se chargent d’assurer la justice en s’appuyant en partie sur la coutume et en partie sur le corpus de loi, quand cela est possible.
Posté le : 28 fév. 2025 à 22:55:30
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GEOGRAPHIE D'UN PAYS

Introduction
Nous avons ainsi au nord la ville d’Uralensk qui est une des plus petites des grandes cités du pays et qui est surtout connue pour son industrie minière. Toutefois, depuis deux ans, il y a eu un début d’émergence d’industrie de tourisme, surtout pour les touristes aisés venus faire du ski sur les flancs immaculés des montagnes avoisinantes. En dehors de cela, l’industrie de charbon domine encore et une grande partie du charbon nécessaire aux centrales électriques du pays est extrait dans cette région.
Toutes les régions frontalières de l’Est, du Sud et du Sud-ouest sont marquées par des chaines de montagnes qui atteignent entre 2000 à 3000 mètres pour les parties les plus élevées.
Celles-ci sont le résultat des mouvements des plaques tectoniques passées et constituent des limites naturelles qui ont empêché les cités médiévales et les autocrates de l’ère moderne de conduire des expansions vers les régions côtières du continent.
Cela explique donc en partie pourquoi le pays est enclavé. C’est un grand handicap pour le commerce, mais a également permis au pays d’être relativement projet d’invasions étrangères. L’isolement géographique est donc un facteur déterminant jusqu’à aujourd’hui.
Lunograd est au milieu du pays, construite sur une ile formée par la jonction du Dunav et de l’Ilbos. La capitale possède de nombreux canaux et vieux bâtiments sur piloris. La construction des gratte-ciels de style socialiste a été particulièrement difficile dans la cité, car le sol est très argileux et il a fallu donc déployer des techniques modernes de stabilisation des sols. Toutefois, cela n’a pas suffi à éviter des situations embarrassantes comme des gratte-ciels qui « coulent » chaque année davantage dans le sous-sol de la capitale.
Morozovsk et Dimitrovsk sont situées dans les grandes plaines centrales, nourries par les eaux du Dunav et permettant une agriculture extrêmement productive grâce aux terres noires locales, particulièrement riches en minéraux. C’est la raison pour laquelle la région Morozovsk-Dimitrovsk est traditionnellement considérée comme le grenier de la nation.
Le pays possède de très nombreuses forêts, riches en bois de tout type, faisant vivre une industrie sylvestre ancestrale. Le pays a été historiquement un grand exportateur de bois, de fourrure, gagnée par la chasse dans les forêts et du blé cultivé dans les plaines du Dunav.
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