Posté le : 12 avr. 2025 à 12:49:31
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Le Consul était un homme qui faisait assez jeune pour son âge. Il était souvent considéré comme séduisant par les femmes de sa génération, et grâce à son tempérament, il jouissait d’une certaine réputation, étant parfois même perçu comme particulièrement charismatique. C’était un homme grand : ses 1m94 lui conféraient immédiatement une forme de supériorité lorsqu’il se tenait aux côtés de ses interlocuteurs devant une foule. C’est d’ailleurs là que, comme on l’apprend à l’université, la politique Stérusienne pouvait véritablement se jouer.
À Stérus, on enseigne que le plus important en politique n’est pas toujours de dire ce que l’on pense ou de montrer ce que l’on sait. Le plus important, c’est de faire penser à l’autre ce que l’on souhaite sans avoir besoin de prononcer un mot. Il faut jouer avec le subconscient, faire croire à l’interlocuteur que ce qu’il pense vient de lui-même, alors même qu’on lui a discrètement insufflé l’idée que nous avions préconçue. Et pour cela, il faut être extrêmement habile et particulièrement intelligent.
Lors de sa campagne pour l’élection au poste de Consul, Pandoro avait tout de suite joué la carte de sa taille imposante et de son charme auprès des femmes. Lors de ses discours ou déplacements, il s’entourait uniquement de personnes mesurant 10 à 15 cm de moins que lui. Il cherchait constamment à apparaître sous son meilleur angle devant les caméras, affichant toujours son sourire charmeur. L’objectif était de semer inconsciemment l’idée, chez ceux qui le regardaient à la télévision, que cet homme avait tout pour plaire — que, même s’il n’était pas forcément le meilleur consul en termes d’idées, il le serait par son aura et son charisme naturel.
C’est une vision qui peut sembler dépassée, voire désuète, mais dans les faits, si l’on en croit les statistiques, ce genre de chose compte énormément pour accéder à une fonction aussi importante.
Pour autant, le Consul ne pouvait pas toujours mettre cela en pratique, notamment lors de ses multiples rencontres diplomatiques. Ce qui fait de vous un homme charismatique à Stérus peut très bien faire de vous un guignol dans une autre culture. Il se contentait donc, dans ces contextes, d’être lui-même, d’agir en tant que dirigeant, et de faire de son mieux pour son pays — comme il l’aurait fait s’il n’avait pas été séduisant dès le départ.
Le Consul prit note du descriptif de la politique et de la vision conjoncturelle du monde selon le Tsar. En soi, il n’était pas opposé à cette vision, qu’il considérait différente, mais tout aussi réelle, et révélatrice d’un contexte historique. Car toute vision actuelle est le fruit des interprétations d’hier.
Cependant, le Consul était d’accord sur un point : ce qui se passe à l’intérieur d’un pays ne regarde que ce pays, tant qu’aucun acte impardonnable n’est commis contre des citoyens stérusiens. C’est d’ailleurs, paradoxalement, l’un des piliers de la politique stérusienne. À Stérus, on considère que condamner les actes d’un État peut être louable, mais menacer sa souveraineté ou mener des actes de guerre pour des événements strictement internes est une tragédie, et un impérialisme sans nom.
C’est pour cette raison que la Fédération avait demandé la non-intervention de l’ASEA en Osno. C’est aussi pour cela que, lors de la crise en Oskal, la Fédération s’était rangée du côté de l’Oskal quand l’ASEA, encore une fois, avait voulu organiser une intervention. La Fédération estimait qu’il était nécessaire de maintenir un dialogue constant et de trouver des moyens pacifiques pour résoudre les conflits.
Initialement, la Fédération ne souhaitait même pas imposer un retour à la démocratie dans le pays. Certes, il était triste de voir un gouvernement démocratique renversé par des milices autoritaires, mais au fond, c’est au peuple de réclamer de l’aide ou de se battre, et non à des pays étrangers de décider qui gouverne. Cependant, face à la menace militaire grandissante que représentait l’ASEA en Oskal, la Fédération avait milité auprès des dirigeants Oskaliens pour rétablir la démocratie et ne pas chercher à s’armer. Car dans les faits, la Fédération n’était pas prête à se lancer dans un conflit continental pour des questions de principe.
Le Consul prit alors une petite gorgée d’eau, puis commença à s’exprimer :
« Je dois vous dire que le Royaume de Teyla compte énormément aux yeux des Stérusiens. Nous sommes, je crois, le premier pays en Aleucie à avoir entretenu des liens avec le Royaume. Ces liens ont toujours été forts et se sont traduits par une coopération étroite. Mais aujourd’hui, je dois vous avouer que nous ignorons si l’importance que nous accordons à Teyla est partagée de manière réciproque.
La récente crise en Aleucie est de toute évidence à résoudre par la voie diplomatique. Mais dans les faits, nous ne nous attendions pas à voir un Royaume de Teyla aussi neutre. Il était clair qu'ils ne pouvaient pas prendre parti pour la guerre, et nous n’avions aucune prétention à ce niveau. Néanmoins, nous espérions un soutien diplomatique plus marqué, moins neutre.
Les liens économiques entre Sterus et le Royaume sont très forts. Sur le plan militaire aussi : Teyla possède une base sur notre sol. Le prince téylais sera bientôt accueilli à Stérus pour son service militaire, et nous sommes très honorés que la famille royale nous accorde ce privilège. Mais d’un point de vue plus tendu, nous avons toujours soutenu Teyla contre la Loduarie, et nous serions prêts à le faire face à n’importe quelle autre nation. Aujourd’hui, même si nous ne doutons pas de sa loyauté, nous nous demandons si, en cas de crise majeure, nous pourrions réellement compter sur eux autant qu'ils le peuvent sur nous. »
Le Consul poursuivit :
« Il ne s’agit pas de dire "Teyla doit nous soutenir", mais si l’on prend l’exemple d’un allié plus récent — le Lofoten —, celui-ci a clairement appelé à la paix et demandé une médiation. Mais en même temps, il a fait comprendre à la Fédération qu’il se tiendrait derrière elle en cas de poursuite du conflit. Le problème n’est pas seulement que nous sommes déçus de ne pas recevoir le soutien espéré, c’est aussi que depuis longtemps, nous comptons sur Teyla pour nous aider à assurer notre défense. Avoir un allié de poids, pour ne pas se faire écraser.
Certes, notre armée est aujourd’hui bien plus puissante qu’à l’époque, mais Teyla reste une puissance supérieure, et nous comptions sincèrement sur le Royaume. Cette crise nous pousse donc à envisager d’autres formes de protection, plus engagées à nos côtés. Bien sûr, ce ne sont pour l’instant que des réflexions, car comme je l’ai dit : Teyla demeure notre allié de cœur. Nous espérons simplement que cette alliance ne soit pas unilatérale. »
Puis, il conclut avec un exemple :
« Voilà ce qu’est une alliance à la stérusienne. À Stérus, la loyauté n’est ni une option ni une simple parole. C’est un engagement devant Dieu ou les dieux Romaniques. Plus vous êtes liés à quelqu’un, plus vous lui êtes loyal. Prenons l’exemple de l’Akaltie. Nos deux pays ont de nombreuses différences, mais la Fédération a toujours pu compter sur eux, et ils sur nous. Cela ne changera jamais. Ils peuvent être certains d’avoir notre soutien, notre force, dans toutes leurs opérations.
Et pourtant, nous sommes aussi capables d’entretenir des relations avec des pays en désaccord avec l’Akaltie. »
Durant toute cette prise de parole, le Consul resta assez fermé, mais son ton était bienveillant, respectueux, jamais teinté de négativité. Comme s’il ne cherchait pas à exprimer un mécontentement, mais de véritables inquiétudes et questionnements.
Puis, lorsque le sujet du commerce fut abordé, son visage s’éclaircit, un léger sourire apparut au coin de ses lèvres. Le Consul était devenu, au fil de son mandat, un véritable passionné d’économie et de commerce.
Pour ce qui est de ce que Karty pourrait importer au sein de la fédération, nous serions particulièrement intéressé par votre ZINC et votre cuivre, ce sont des ressources dont nous avons besoin pour nos appareils électroniques et notamment pour notre programme spatial, qui vous le comprendrez, en demande une grande, très grande quantité. Sans oublier que les appareils électroniques sont d’une importance capitale pour notre système de santé.
Nous pourrions également envisager de faire venir chez nous de l’orge, nous sommes de grands consommateurs d’alcool et l’orge nous sera notamment utile pour la Posca Sterusienne, le Vin Du Catloma ou la bière Bernumienne.
Pour ce que la Fédération pourrait importer chez vous :
- Textile luxe : La fédération de Sterus possède l’une des plus grand industrie de ce domaine au monde, l’entreprise CAXTA produit le plus grand nombre d’article textile, de maroquinerie et de joaillerie au monde
- Tous les vins et spiritueux Sterusiens sont extrêmement important au sein de notre nation et produit en très très grandes quantités pour être exporté. Notre spécialité reste le vin et la Posca mais nous faisons de la bière et tout type de spiritueux.
- Sterus est également extrêmement reconnu dans le domaine pharmaceutique et de la santé. Nous produisons énormément de médicaments et formons parmi les meilleurs médecins au monde.
- Viandes et fruits, grâce à nos nombreuses, très nombreuses campagnes, la fédération d’assurer un apport en ressources
Enfin nous avons également évidemment le pétrole avec la société CAXTA, plus grande entreprise Sterusienne qui gère toute la chaîne de cette ressource, allant de l’extraction au raffinement et à la création de plastique ou autre. Mais nous savons que cette ressource vous intéresse peu
De plus, la viande et les fruits, grâce à nos nombreuses, très nombreuses campagnes, la fédération s'assure un apport en ressources agricoles très important. Nous pourrions également envisager des ouverture sur ce marché pour favoriser les échanges culinaire et goûter aux spécialités de chacun. D’autant que votre pays étant bien plus au nord produit des ressources en rapport avec le climat. À Stérus nous sommes par exemple de très importantes producteurs de raison, tomates, citron, papaye, olive, piment, maïs. Mais également de viande animale comme le bœuf, le lapin,le poulet. Mais aussi de viande plus atypique Serpent, bisons…