
Présentation des institutions et Histoire résumée:
De l’extérieur, nous pourrions penser, lorsque nous connaissons l'Histoire des cités de la Dodécapole fortunéenne, que chacune a quelque chose à reprocher à une autre, et que toute cette myriade de micros-états ne sont rien de plus que des puces se sautant les unes sur les autres, espérant avoir une part du gâteau que sont la Manche Blanche et ses opportunités commerciales. Après tout, les histoires de Fortuna sont toujours sanglantes et finissent rarement dans la joie et l'allégresse. Pourtant, par un miracle du destin, il arrive que l'une de ces cités réussisse à se distinguer autrement que par des épisodes de violence mythifiée par des contes et témoignages d'historiens au style littéraire tombé en désuétude. Mais il est des villes qui constituent des exceptions à la règle, des cités ayant été bâties sur d'autres bases que sur la simple dichotomie de la guerre et du commerce. Que l'on se le dise, l'un n'exclut pas l'autre, mais nous avons tendance à retenir Adria pour d'autres raisons que cela. Après tout, comme toutes les cités de la Dodécapole, Adria, à l'ère des états-nations, semble n'être qu'un petit point insignifiant sur une carte que l'on aurait tendance à oublier. L'époque des ligues hanséatiques zélandiennes de la Manche Blanche, de l’indépendance de villes libres jalouses de leurs privilèges paraît loin. Non, définitivement, la guerre ne sera pas la raison pour laquelle nous nous souviendrons de la cité d'Adria.
Si nous connaissons si bien ce nom, c'est avant tout en vertu des moyens colossaux que cette cité a consacré à l'établissement d'instituts éducatifs supérieurs depuis une période remontant aussi loin que le moyen-âge central. Pour cause, cette cité fondée en toute fin du VIIIème siècle, à la même période qu'a pu l'être Velsna, s'est très rapidement tournée vers deux domaines pouvant assurer sa prospérité. En premier lieu le trafic maritime: il convient de rappeler la situation idéale d'Adria, au sud de la péninsule albienne, qui a permis le creusement d'un canal dés le XIIème siècle, permettant de contourner plus rapidement cette même étendue de terre de toundra peu fertile. Mais plus important encore, la cité a très rapidement acquise une réputation de destination idéale à l'adresse de la jeunesse des élites politiques des autres villes de la Dodécapole en matière d'éducation. Berceau et cœur battant des cercles d'études de philosophie médiévale fortunéenne, il n'est pas une famille velsnienne ou apaméenne qui à cette époque, n'eut décider d'engager un précepteur d'Adria dans le but d'aiguiser l'éducation d'une aristocratie en devenir.
Bien entendu, là aussi, avec l’émergence d'autres pôles de savoir à partir du XVIème siècle, cette position s'est quelque peu affaiblie, et il devenu difficile de penser que l'enseignement supérieur d'Adria puisse rivaliser avec ceux financés par des États modernes disposant de moyens plus vastes. Néanmoins, la ville a su conserver une certaine réputation, que les mauvaises langues ont tendance associer au terme de "ville-musée" dû à l'essor de l'industrie du tourisme.
Entre sa fondation et aujourd'hui, la cité a toujours su naviguer dans les eaux troublées de la géopolitique cruelle de la Manche Blanche, et a réussit avec un succès relatif, à rester à l'écart des troubles dans lesquels ses cités sœurs de la Dodécapole s'engageaient. Ne participant ni aux conflits entre Volterra et Apamée, si aux guerres occitanes et celtiques qui virent l'essor de Velsna, celle-ci entretient une prudente neutralité à l'égard des autres membres, également protégée par les divers partenariats scientifiques et culturels qu'elle entretient avec le reste du monde fortunéen.
En 2015, Adria se trouve dans une position ambivalente. Ses habitants savent très bien que la fin de la guerre civile velsnienne, conjuguée à l'ascension au pouvoir volterrin de Sal Zograno inaugure probablement une reconfiguration profonde du rapport de force interne au sein de la Dodécapole. La neutralité affichée ne suffira peut-être pas à rester les pieds au sec cette fois-ci... d'autant que le canal de la cité, qui est son plus grand atout économique risque bien d'éveiller l’appétit d'étrangers avides de cet accès.
Depuis le XVIIème siècle, la ville d'Adria est régie par le "Conseil des doyens", rassemblant les directeurs des sept plus importants instituts éducatifs de la cité. Cela fait donc d'Adria la seule cité fortunéenne à disposer d'un tel système politique, que l'on pourrait décrire comme un "directoire scientifique". En 2015, Marina Morreti fait office de Première doyenne du conseil. Son mandat se fait sous le signe de l'incertitude quant à l'attitude à adopter vis à vis du nouvel hégémon et l'ascension rapide de Sal Zograno. Au sein du congrès de la Dodécapole, elle incarne indéniablement une voix de la raison, à la recherche d'un compromis qu'elle estime encore possible entre tous ces égos démesurés. Néanmoins, il ne faut pas penser que si Adria pense la paix, elle ne prépare pas la guerre...
Se présenter à Marina Morreti (important):
De par sa titulature complète, il vous est demandé dans le cadre d'un courrier officiel, de vous adresser à Marina Morreti en ces termes: "Son excellence Première doyenne d'Adria". Merci de ne pas oublier ses titres et fonctions.
