Origines et fondation :
L’histoire de Vacui débute au début du XVe siècle, alors que la région n’était qu’un vaste territoire inexploré, habité uniquement par quelques fugitifs et individus en quête d’un refuge. C’est à cette époque qu’un jeune homme du nom de Vady eu une révélation venu du ciel (voir Religion). Exploitant cette compréhension et son incroyable bonté, Vady commença a propagé la foi . Rapidement, une communauté d’une centaine de personnes se forma autour de lui et s’établit sur le site qui deviendra plus tard Centrum.
Vady s’éteignit en 1443. Selon les archives historiques, ses dernières paroles, rapportées par son fils unique Unus, furent une injonction à adopter la langue latine, considérée comme « la plus pure des langues ». Cet héritage linguistique marquera profondément la culture et l’identité de Vacui.
Institutionnalisation et création de Vacui :
Un siècle après la mort de Vady, la communauté s’était considérablement développée, nécessitant l’instauration d’un cadre institutionnel. En 1543, un premier conseil fut organisé, établissant une loi fondamentale : chaque membre de la communauté devait respecter les décisions du conseil et les appliquer. Au fil du temps, cette base législative s’étoffa, et aujourd’hui, le pays compte 911 lois officielles.
Une avancée majeure eut lieu le 27 mai 1551, avec l’adoption de la 37ᵉ loi stipulant que chaque membre de la communauté devait dorénavant se considérer comme un habitant à part entière du pays, baptisé Vacui, et adopter le titre d’adeptus ou adepta.
Expansion territoriale et militarisation :
À la fin du XVIIe siècle, le guide suprême Septem accéda au pouvoir, succédant à sa mère Tredecim. Convaincu que Vacui devait se doter d’une force militaire afin de propager ses préceptes, il déclara la guerre au pays voisin, Vondara. Cette campagne militaire fut marquée par une intensité extrême, les adeptus et adeptae combattant avec un fanatisme absolu, prêts à sacrifier leur vie pour leur cause. Cette ferveur leur conféra un avantage stratégique décisif et permit la victoire finale, aboutissant à l’annexion de Vondara. Toutefois, le coût humain fut considérable.
Recrutement massif et fermeture des frontières :
La guerre contre Vondara laissa Vacui dans une situation critique : la population était en déclin, les ressources manquaient, et les compétences techniques faisaient défaut. Pour pallier cette crise, Septem mit en place une campagne de recrutement à grande échelle. Des spécialistes de la manipulation mentale furent envoyés à travers le monde pour convertir de nouveaux adeptes. Cette initiative permit à Vacui d’accroître sa population de près de 10 000 âmes en quelques années, bien que les chiffres exacts restent incertains.
Une fois la stabilité démographique rétablie, Septem prit une mesure radicale : il ordonna la fermeture totale des frontières, déclarant que « maintenant que la lignée des habitants de Vacui est assurée, il ne sert à rien de prendre le risque que des non-croyants pénètrent nos terres saintes ». Cet isolement demeure en vigueur à ce jour. Septem s’éteignit en 1712 et est aujourd’hui considéré comme le deuxième plus grand guide suprême après Vady.
Le Grand Développement :
En 1819, le guide suprême Gintaun introduisit une réforme majeure en prônant une ouverture intellectuelle limitée vers l’extérieur. Il comprit que, dans de nombreux domaines, Vacui accusait un retard considérable, le rendant vulnérable en cas de guerre ou de crises. Cette prise de conscience conduisit à une décennie de modernisation, où des formations professionnelles furent instaurées et des entreprises, sous contrôle gouvernemental, virent le jour. Grâce à ces mesures, Vacui atteignit progressivement un niveau de développement comparable à celui des nations modernes. Depuis cette période, chaque guide suprême a pour mission de se tenir informé des avancées extérieures afin d’assurer la pérennité du pays et de sa religion.
Industrialisation et modernisation :
La phase d’industrialisation, survenue entre 1920 et 1924, marqua un tournant décisif dans l’histoire économique de Vacui. Des infrastructures industrielles furent érigées et une nouvelle génération d’ingénieurs fut formée, permettant au pays d’acquérir une autonomie technologique.
Annexion de Lucinsula :
L’archipel de Lucinsule, composé de deux îles, entretenait depuis longtemps des liens étroits avec Vacui, ses habitants ayant massivement adhéré aux préceptes du pays. En 1914, le gouvernement de Lucinsule sollicita officiellement son annexion à Vacui. Toutefois, en raison du décès du guide suprême Lumenuis et des lenteurs administratives, la demande ne fut validée qu’en 1962. L’archipel fut alors rebaptisé Lucinsula et constitue aujourd’hui le seul territoire d’outre-mer de Vacui.
La guerre de Meridus :
Dans les années 1960, la région de Meridus devint un foyer de contestation, ses habitants rejetant ouvertement l’autorité du guide suprême. Après plusieurs avertissements, des négociations furent engagées, mais elles échouèrent lorsque le représentant de Meridus menaça de mort un haut conseiller du gouvernement. En mai 1966, la guerre éclata.
Les forces armées de Vacui démontrèrent alors une redoutable efficacité, frappant avec une précision stratégique et un dévouement absolu. En juillet 1967, Meridus capitula, bien que la région demeure aujourd’hui en marge des activités nationales.
Vacui aujourd’hui :
Malgré son passé marqué par les conflits et l’isolement, Vacui a évolué pour devenir une nation développée, conservant toutefois ses traditions religieuses. Si le pays offre désormais un cadre de vie semblable aux standards internationaux, certaines traditions subsistent, notamment l’obligation de participer à trois offices religieux quotidiens.
En matière de communication, Vacui dispose d’un réseau Internet gouvernemental accessible à tous, bien que strictement contrôlé. Ce système, bien que similaire à l’Internet classique, est filtré afin de préserver les valeurs et la doctrine du pays.
Ainsi, de sa fondation par une petite communauté de fidèles à son développement en un État structuré, Vacui demeure un exemple unique de nation ayant su conjuguer ferveur religieuse et modernisation.
