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Le quotidien du Sud-Kazum est un journal relativement récent par rapport à la Gazette royale née en 2010, c’est le second journal le plus lus du royaume.
La reconstruction du Château de Gwangpo : Gouffre financier ou nécessité nationale.
Le Château de Gwanpo, autrefois œuvre architecturale à la valeur remarquable, devenu symbole national du sud-Kazum pendant longtemps avant d’être complètement abandonné et laissé aux mercis du temps des incendies et des pilleurs, est aujourd’hui en plein projet de réaménagement pour accueillir la famille royale, pourtant ce projet est loin de faire l’unanimité.
Le petit village de Seocheon, au sud-est du royaume du Sud-Kazum, bien loin de Gwangsu mais suffisamment proche pour se trouver dans son aire d’attractivité, est reconnu pour son château particulièrement bien préservé et remarquable, symbole patrimonial national et fierté du Sud-Kazum qui, depuis la chute du régime communiste de Gwangsu, est à la recherche de symboles unificateurs nationaux. C’est le château de Gwangpo, plus communément connu sous le nom de château de la Belle Colombe en raison de sa silhouette d’antan, qui a l’apparence d’une colombe particulièrement bien visible à l’horizon. Le château, construit au XIIIe siècle sous l’ère des rois biens-guidés du royaume du Sud-Kazum, a changé plusieurs fois de mains, ayant appartenu au tout début à une puissante famille noble locale, les Chong-Hun, qui ont régné sur la seigneurie du même nom avant leur extinction aux mains de leurs ennemis. Ces derniers, à travers des mariages et des alliances, l’ont eux-mêmes perdu au profit des Hyonu, la famille royale du Sud-Kazum. Le château est alors devenu un pavillon de chasse et de repos secondaire de la famille royale, qui y venait en été profiter de ses paysages et de son environnement paisible.
Pourtant, longtemps oublié en raison des aléas de l’histoire, le château revient au cœur de l’actualité nationale pour une raison tout à fait exceptionnelle.
Tout d’abord, petit résumé de l’histoire contemporaine du château : la chute de la monarchie et de la dynastie des Hyonu, au profit de la première république, a vu l’abandon du château et la destruction partielle du monument royal, soumis au pillage et à la haine antimonarchiste d’une population radicalisée, principalement paysanne et révolutionnaire, qui nourrissait une haine contre tout ce qui rappelait ou pouvait rappeler le pouvoir monarchique. Ce même régime républicain a ensuite été remplacé par le régime communiste de Gwangsu en 1960, lequel, arrivé au pouvoir, a mis en place une fragile mesure de protection et de préservation de ce patrimoine qu’il considérait comme étant « le symbole de l’histoire et de la richesse patrimoniale du Sud-Kazum et une image de sa grandeur passée qu’il fallait préserver et restaurer ».
Aujourd’hui, avec la chute du régime et le retour de la monarchie constitutionnelle à l’été 2014, et de celle de la famille royale, les Hyonu, l’annonce est faite du retour du château à sa fonction et sa vocation historique en tant que palais secondaire de la famille royale. Mais voilà qu’un problème majeur vient s’ajouter autour de ce projet : en effet, le temps passe et, comme à son habitude, il a laissé ses marques sur le monument. Ainsi, nous pouvons, du moins pour les rares qui prennent encore la peine d’aller observer ce patrimoine, constater que le château est fortement détruit dans son ensemble en plusieurs points : entre les pillages barbares qui ont eu lieu durant la Révolution, les actes de dégradation massive dus aux effets du temps en plus des aléas de la météo et du climat, mais aussi, et surtout, les incendies successifs qui ont marqué le monument, ont provoqué l’effondrement de pans entiers du château et rendent certaines parties complètement inutilisables, sinon l’entièreté, du moins dans son état actuel, sans un immense projet de rénovation.
Et des travaux, il y en a à faire, car tout le monument est à refaire : un projet à plusieurs centaines de milliers d’unités internationales pour reconstruire le château et le ramener à son état d’origine, soit un coût pharaonique que l’État sud-kazumien reste très réticent à payer, alors même qu’il est à l’origine même des projets de travaux et de restauration. Comme l’explique un officiel du ministère de l’Intérieur : « Le coût immense que représente la reconstruction de ce patrimoine commun à tous les Kazumiens est bien trop élevé pour être financé seulement par l’État. Nous appelons aux citoyens et aux mécènes du monde entier afin de participer au financement de la reconstruction du château » , avec notamment de nombreuses récompenses à la clé comme une réduction des impôts, entre autres, notamment pour les entreprises ou les riches hommes d’affaires, mais également divers autres effets qui seront accordés par l’État pour ceux qui participent au financement.
Même si, pour l’instant, peu de monde semble avoir répondu à l’offre du gouvernement et beaucoup semblent fortement réticents, comme l’illustre l’exemple de M. Kan Hyon, président du conglomérat sud-kazumien HyonWorks Industries, qui possède le monopole du secteur de la construction navale en plus d’être implanté dans celui de l’automobile, a réagi à l’annonce du gouvernement en qualifiant cette offre « de projet mal construit et dont l’intérêt ne semble pas aussi important que ça pour les Kazumiens. L’idée de rénover le patrimoine national du Sud-Kazum est certes une excellente idée, surtout à une telle période où le besoin de puiser dans l’héritage ancestral est de plus en plus important, mais la contrepartie financière est bien trop peu avantageuse pour nous, mécènes, et ne nous donne pas l’envie de participer réellement au financement d’un tel projet ».
Ainsi, ce projet ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique comme au sein de la population. Au sein de l’opposition gouvernementale, composée de l’alliance des partis de gauche, des Verts et du Renouveau patriotique, on dénonce « une volonté d’augmenter de manière exorbitante les dépenses publiques pour des projets qui actuellement ne sont pas nécessaires et éclipsent des problèmes sociaux et économiques qui, eux, sont importants et nécessitent la réaction du gouvernement, qui semble bien aveugle aux besoins de nos concitoyens ».
Au sein des administrations locales, notamment provinciales, et plus particulièrement de la province de Poyeong, où se trouve le monument, le projet est loin de faire l’unanimité. Et pour cause : s’il y a un projet de reconstruction de ce monument, c’est l’argent destiné à l’administration provinciale qui sera détourné pour financer ce projet, ce à quoi s’oppose fortement le gouverneur de la province. Et de toute façon, pour l’opposition, notamment citoyenne, la famille royale, en plus de posséder le palais royal de Gwangsu, possède plusieurs autres bâtiments, dont notamment le célèbre château de Huisong, parfaitement préservé et déjà apte à accueillir la famille royale. La construction ou la rénovation d’un nouveau château n’est donc pas nécessaire pour l’opposition et une telle idée pourrait attendre plus longtemps, car elle n’est pas un élément essentiel à la famille royale, qui coûte déjà bien assez à la société Kazumien malgré son importance symbolique.
Autre opposition, et pas des moindres : celle d’associations et de militants écologistes. La reconstruction du château aurait, pour ces groupes, des effets néfastes sur la faune et la flore locales, pour la simple raison que le château est longtemps resté abandonné et qu’au fil du temps, il s’est retrouvé au sein d’une petite forêt qui accueille des espèces endémiques, possédant en plus de nombreux végétaux et types de fleurs. L’ensemble de cette faune et de cette flore a une valeur inestimable, avec une nature qui a repris ses droits sur les constructions humaines, obligeant à laisser le patrimoine dans son état et à ne pas toucher à cette faune sensible, au risque de la chambouler.
Pourtant, la reconstruction de ce monument aurait, du moins selon les projets du gouvernement et selon les dires de plusieurs économistes de Gwangsu, des retombées bénéfiques pour l’économie locale. Tout d’abord, la venue de la famille royale avec sa suite et ses serviteurs aurait pour but de dynamiser ce territoire oublié du royaume. En effet, la province de Poyeong est située au nord-ouest du royaume, bien loin des axes de développement économique du sud, qui commencent à s’affirmer et à se développer, alors que l’ouest est le grand oublié de l’ouverture du pays et des investissements pour le développement du gouvernement. Ainsi, la venue de la famille royale ainsi que la restauration du château à son état initial dans cette région devrait apporter développement et surtout du tourisme, source de revenus massifs quand on sait la manne financière que l’on peut recevoir du tourisme.
Pour le ministre de l’Économie et des Finances, Cha Wonbin, « les bénéfices qui pourraient être tirés après la fin de ce projet seront certainement massifs et compenseront largement les investissements initiaux massifs » et que ce projet vaut donc bel et bien la peine. Soupçons partagés par une large partie de la coalition, même si ses partisans sont pour l’instant impossibles à dénombrer efficacement, au contraire de l’opposition. Le projet serait bientôt examiné par le parlement, avec une proposition de projet de loi de financement présentée par le ministre de l’économie et des finances, et va certainement causer nombre de débats au sein du parlement, qui risque d’être fortement houleux.
Le Zijian investit un milliard de dollars internationaux au Sud-Kazum
La nouvelle est tombée hier soir dans une lettre diplomatique adressée au ministre des affaires étrangères de notre pays, Park Seung-Ho, et à sa majesté royale le roi Dae-Hyun. Le Zijian annonce, au nom de sa majesté la reine Eza Ière Masagaesa, investir près d’un milliard de dollars internationaux au Sud-Kazum, particulièrement pour la reconstruction du château royal de Gwangpo, œuvre patrimoniale royale de notre nation, détruit et en pleine tentative de reconstruction. Celle-ci, qui avait mal débuté faute d’investisseurs, change désormais de dimension grâce à la réponse du Zijian. Retour sur l’investissement de l’année au Sud-Kazum.
« Voilà un investissement inattendu qui ravit le gouvernement. L’investissement du Zijian au royaume du Sud-Kazum exprime deux choses pour nous : d’une part, que la politique générale mise en place par le gouvernement mène le royaume sur la bonne voie ; et d’autre part, que le royaume dispose maintenant d’une crédibilité suffisante à l’international pour bénéficier d’un tel investissement », réagit le ministre de l’économie et des finances, Cha Woobin, qui, quelques jours plus tôt, semblait bien être dans de beaux draps. En effet, quelques heures après la parution de notre précédent article de presse sur la volonté de reconstruire le château, le ministre s’est vu fragilisé dans sa position, au sein de sa coalition, mais aussi en dehors : dans l’opposition, parmi la population et dans les administrations locales, qui l’ont accusé de vouloir dilapider l’argent public pour des investissements incertains et non nécessaires. Ceux-ci auraient, selon eux, créé un déficit dans les dépenses publiques, au lieu d’investir dans des projets importants et nécessaires au bon fonctionnement du pays. Ae Hyeon-U, député membre de l’opposition, a d’ailleurs appelé à la démission du ministre lors d’une séance de questions au gouvernement, soutenu par une large partie de l’opinion publique et même au sein de la coalition gouvernementale elle-même, notamment parmi les sociaux-démocrates et l’Alliance libérale.
Le ministre, malgré une défense certainement solide : voyant là une occasion de développer ce territoire reculé et de faire revivre un patrimoine national, a littéralement failli perdre sa tête et son siège, comme l’exprime un analyste politique de l’Université d’État de Gwangsu : « Le premier ministre Hyo aurait certainement sacrifié son ministre de l’économie pour satisfaire les autres membres de la coalition, sinon au risque de perdre sa majorité. Même si le premier ministre est certainement l’instigateur du projet, il se serait servi du ministre de l’économie et des finances, Cha Woobin, comme jeton remplaçable. »
Mais voilà, ce qui a changé la donne est l’investissement extérieur direct, parfaitement inattendu, dont a fait part le royaume du Zijian. Car il faut dire que ce petit pays, avec lequel nous n’entretenions aucune relation diplomatique officielle avant cet échange de lettres diplomatiques, pas plus tard qu’hier, a sauvé la tête du ministre et lui a permis de retrouver une position aujourd’hui incontestable au sein du gouvernement et de la nation elle-même, faisant taire ses détracteurs et apportant littéralement la solution au besoin de financement qu’était la reconstruction du château de Gwangpo. Le ministre a déclaré : « Le Zijian, par cet investissement, vient de s’illustrer comme le partenaire du Sud-Kazum, et le royaume du Sud-Kazum n’oubliera jamais cette amitié qu’a exprimée le Zijian. »
Le gouverneur de la province de Poyeong, autrefois détracteur du projet de premier plan, est revenu sur ses propos en félicitant les capacités visionnaires du ministre. Sa province va recevoir les retombées positives, notamment la création d’emplois et le tourisme lié à la reconstruction du château, qui seront plutôt élevés en échange d’un investissement faible de la part de la province.
Mais la véritable victoire est ailleurs. En effet, pour la coalition gouvernementale au pouvoir depuis 2014 et à la recherche de preuves concrètes des bénéfices de ses politiques, ces investissements massifs du Zijian constituent la preuve tant attendue. Et pour cause, deux choses sont à remarquer : d’une part, ces investissements montrent que la coalition, par ses politiques, a pu donner au Sud-Kazum une certaine crédibilité à l’international, du moins suffisamment pour qu’un autre pays investisse massivement chez nous, permettant ainsi de développer notre pays grâce à ces fonds étrangers. La reconstruction du château de Gwangpo développera le territoire et toute la province, attirant les touristes et permettant de faire connaître notre pays à l’étranger, tout en attirant des devises étrangères, soit un double bénéfice pour le royaume. D’autre part, cela prouve que le royaume est parvenu, en partie, à sortir de l’influence néfaste du précédent régime, qui l’avait placé comme un paria sur le continent, changeant ainsi une image du pays autrefois peu appréciée.
La bonne nouvelle reste que les travaux devraient certainement bientôt commencer : les investissements du Zijian, ceux du gouvernement, ainsi que ceux de particuliers et d’entreprises désireux de reconstruire ce patrimoine, permettront de réunir les fonds plus que nécessaires. Alors qu’à l’origine ce projet était bien parti pour échouer, il ne reste plus qu’à déterminer qui s’occupera de la reconstruction, comment, et à conclure le contrat.
Toutefois, tout n’est pas encore joué : il existe toujours une opposition à ce projet au sein du Parlement, notamment parmi les écologistes dits « les Verts », mais qui ne seront certainement pas une menace sérieuse, avec seulement 60 députés. Même avec leur coalition, ils ne totalisent que 251 députés, bien loin des 476 députés de la coalition gouvernementale, qui détient la majorité absolue, très au-delà des 338 voix nécessaires pour faire passer le projet. Au sein de l’opinion publique, les associations écologistes expriment leur consternation face à ces investissements du Zijian qui, selon elles, « acceptent de participer à la destruction d’un écosystème ancien et majeur du pays pour reconstruire un bâtiment usagé et dont l’utilité est nulle ». Le ministre possède désormais une base solide et tous les éléments entre ses mains pour mener à bien son projet.
Le gouvernement de sa majesté ne s’est pas montré ingrat face à son généreux bienfaiteur. Sous la pression du ministre de l’économie et des finances, Cha Woobin, soutenu par une large majorité de la coalition, le gouvernement de sa majesté, aux côtés du premier ministre Ha Hyo, n’a pas manqué de proposer des mesures concrètes pour remercier les bienfaiteurs du royaume du Sud-Kazum. Parmi celles-ci : des avantages fiscaux et des réductions majeures de droits de douane sur les importations et exportations du royaume de Zijian au Sud-Kazum, sans oublier les avantages fiscaux massifs accordés aux ressortissants zijianais investissant dans notre patrie. Le gouvernement a justifié ces mesures en expliquant qu’il s’agit d’un « léger effort en vue de montrer la reconnaissance du royaume du Sud-Kazum envers un partenaire fiable de notre pays, qui a su nous aider dans le besoin ». Des avantages qui crispent l’opposition, notamment le Parti du Renouveau Patriotique (PRP), qui dénonce une vente du royaume à l’étranger, en plus du fait que le gouvernement aurait littéralement mendié à l’étranger pour obtenir quelques sous, déshonorant profondément le royaume, qui apparaît désormais comme pauvre sur la scène internationale, incapable de rénover elle-même ses infrastructures.