11/05/2017
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📜 Encyclopédie | Histoire et gloire de l'Altrecht

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Vous trouverez ici l'histoire glorieuse de l'Altrecht :



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Histoire complète de l'Altrecht par événement ou période :


Première croisade 1129 - 1131
6 Novembre 1129 : La bataille de WeiĂźenkirchen
Premier génocide des "Suurévènes" 1129 - 1134

1157 - 1159 : La seconde croisade
11 décembre 1157 : La bataille de Lintvikt

1217 : Chronique de l'ĂŠtre Immortel : Livre 1 : l'Ordre | Chapitre I : De feux et de chair
Chronique de l'ĂŠtre Immortel : Livre 1 : Mitte der Seite

12 mars 1264 : Le concile d'Ehrenstadt

1329 - 1334 : La troisième (et dernière) croisade - Et le second génocide des "Suurévènes"

1495 - 1498 : L'annexion du Grand Duché du Bas-Mehrin

1714 - 1747 : L'histoire du preux chevalier Niels Viermetz
1747 - 1752 : La guerre (dynastique) des deux épées

2 avril 1891 - L'attentat anarchiste de "Bevenstadt"
3 avril 1891 - La rafle de "Bevenstadt"


Autres :


Le Haut-Etat d'Altrecht et son histoire du sport
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1129 - 1131 : La première croisade



Contexte historique


Le contexte de la première croisade reste incertain. Certains évoquent des incursions barbares venues piller et détruire les territoires germaniques d'Eurysie centrale, tandis que d'autres sources, plus crédibles, mentionnent plutôt la montée du racisme envers les populations slaves. Une certaine élite considérait ces populations comme inférieures, à éradiquer ou à "éduquer". Sous l'impulsion de patriarches rassemblant une grande partie de l'Eurysie centrale sous l'autorité spirituelle orthodoxe, la première croisade fut lancée contre ces peuples. L'objectif était clair : repousser les miséreux hors des frontières considérées comme civilisées par cette élite germanique, propager les croyances chrétiennes et renforcer l'influence germanique sur les territoires slaves en créant un État tampon protégeant les autres royaumes de la "menace civilisationnelle" slave.

Déroulement de la première croisade


7 avril 1129 : Appel officiel Ă  la croisade contre les Slaves d'Eurysie de l'Est.

Il faudra attendre le 29 juin pour que les premières armées germaniques marchent sur les "petits royaumes", communément appelés "duchés" slaves et finnois, situés dans l'actuelle région de l'Altrecht. De nombreuses batailles éclatèrent, mais les Slaves, d'abord désunis face aux Germains venus en force et fanatisés par l'appel sacré de la croisade, subirent de lourdes défaites. Cependant, la dernière bataille de cette première phase du conflit, la célèbre "bataille de Bianin" ou "bataille de Weißenkirchen" de nos jours, changea la donne. Ce fut une immense défaite pour la coalition germanique, qui dut ralentir son offensive face à cette débâcle. Cette bataille permit aux peuples et duchés slaves de s'unifier en une seule et grande armée, capable de rivaliser avec les forces orthodoxes germaniques.

25 décembre 1129 : Le massacre de Neunhal

Lors de la messe de Noël dans la ville de Neunhal, celle-ci fut brutalement attaquée par des villageois insurgés. Neunhal venait tout juste d'être capturée par la coalition germanique, et ces assaillants, connaissant les traditions chrétiennes, profitèrent du moment pour massacrer tous les fidèles rassemblés dans l'église. Ce lieu de culte avait été modestement construit par des villageois convertis avant l'arrivée des croisés et qui vivaient en paix. Le massacre fut particulièrement sanglant en raison de la forte présence de militaires de la coalition, venus sans armes pour célébrer Noël avec leurs camarades et parfois leurs compagnes. Cet événement marqua un tournant majeur, attisant la fureur des peuples germaniques et chrétiens. L'opinion publique s'embrasa, et la croisade gagna en intensité, lui offrant un second souffle alors qu'elle semblait s'enliser.

2 février 1130 : Début des grandes conquêtes territoriales et destruction de l'organisation militaire interarmées slaves et finnoises

Durant cette période, six grandes batailles furent livrées, toutes remportées par la coalition germanique. Certaines furent âprement disputées, mais d'autres se soldèrent par des victoires écrasantes. L'effort de guerre redoublé après le massacre de Neunhal galvanisa les soldats, qui retrouvèrent foi en leur mission. Le tournant décisif eut lieu avec la chute du duché de Krmín, dont la capitale fut prise le 8 mai 1130. Cet événement marqua la disparition de ce duché, et il fallut attendre le 28 novembre 1130 pour que les autres duchés et comtés environnants soient considérés comme vaincus et soumis à la coalition.

12 février 1131 : Derniers actes de la première croisade

Une fois les batailles terminées, un royaume fut instauré, constitué de divers duchés créés pour l'occasion. Toutefois, il fut conçu de manière à être fortement décentralisé et affaibli, afin de garantir un contrôle permanent de la coalition germanique sur ce nouvel État. Ce choix stratégique s'avéra être une erreur fatale. Profitant de cette fragilité, les peuples slaves et finnois multiplièrent les incursions et soulèvements, soutenus par des États voisins qui envoyèrent des troupes pour reconquérir les territoires perdus. Deux nouvelles batailles décisives eurent lieu, mettant en péril le fragile royaume nouvellement formé. Finalement, il ne put résister face aux assauts combinés des armées slaves et finnoises, qui chassèrent les envahisseurs. "Sales chrétiens voleurs", déclara le duc de Krmín en célébrant cette victoire. Cette défaite idéologique et civilisationnelle ébranla profondément le monde germanique. Néanmoins, la croisade permit d'implanter plus profondément le christianisme orthodoxe parmi les peuples de la région, ce qui constitua son seul véritable succès.

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6 Novembre 1129 : La bataille de WeiĂźenkirchen



Contexte historique :


La "bataille de Weißenkirchen" ou "bataille de Bianin" est l'une, voire la bataille la plus importante du conflit religieux lié à la première croisade. En effet, cette bataille apparaît dans un contexte où les croisés orthodoxes germains pénètrent le territoire considéré comme païen de l'actuelle région de notre grande nation, l'Altrecht. Sous forme d'une coalition chrétienne, la coalition enchaîna les victoires face aux armées slaves et finnoises désunies. Cependant, un tournant changea le déroulement de la guerre. Les duchés slaves soumis à la famille royale païenne des "Smoliński", une famille puissante qui régnait sur quatre duchés pris dans la guerre, se réunirent afin de discuter de l'avenir de cette guerre et, dans un ultime recours, unir leurs forces militaires afin de tenter une dernière offensive. C'est dans ce contexte que les armées païennes de la famille "Smoliński" partirent en direction de Bianin, connu aujourd'hui sous le nom de Weißenkirchen, un petit village à 80 kilomètres au sud de la grande ville de Kaiserwald.

Déroulement de la bataille de Weißenkirchen :


Positionnement et phase 1 :

La tradition des pourparlers avant une bataille était une coutume respectée par les deux armées, réunissant les généraux et officiers importants des deux armées le temps de quelques minutes, voire heures, afin de trouver une issue à la bataille sans violence. Une vision qui n'était plus appliquée mais qui servait à justifier la dite bataille et à donner du courage aux troupes. Ce fut le cas pour cette bataille historique : les pourparlers échouèrent, et les troupes se positionnèrent dans leur position d'attente pour la bataille. La coalition, supérieure en nombre (environ 22 000 troupes), attendait en bas d'une colline entourée par l'orée du bois, face à une petite colline où étaient positionnés les quelque 8 000 soldats de la famille "Smoliński". Les généraux et officiers rentrant dans leur camp respectif, il n'y eut pas une seule hésitation pour la coalition, qui lança ses troupes face à l'armée adverse. Cependant, un élément était à prendre en compte : la météo. Le territoire altrechtois est connu pour sa météo pluvieuse qui transforme tout terrain en boue. Normalement, la coalition, connaissant les dangers de la météo, aurait dû patienter un jour de plus. Cependant, l'agacement des généraux face à l'enlisement de la campagne de croisade les poussa à vouloir en finir une bonne fois pour toutes, quitte à perdre un grand nombre de troupes pour obtenir la fin des hostilités.

La bataille racontée :

Les quelque 2 000 cavaliers s'élançant avec les troupes à pied, principalement des lanciers et épéistes qui composaient l'armée coalisée, vers la petite colline. L'armée se lançant, fut rapidement enlisé et ralenti par la boue, un enfer pour la cavalerie qui décida de rester en retrait pour éviter d'être anéantie. Cependant, la situation qui partait mal pour les troupes ennemies tourna en leur faveur lorsque la grande majorité des troupes étant lancée à l'assaut laissèrent quelque 2 000 cavaliers et quelque 3 000 troupes à pied d'archerie à l'arrière, qui furent pris à revers par des tirs de flèches provenant de l'orée du bois. Le chaos fusa et la confusion fit paniquer la cavalerie, qui partit rejoindre le commandement en tête de l'assaut dans la colline, laissant les archers coalisés à leur sort. D'un coup, 4 000 soldats, principalement épéistes et lanciers, surgirent de la forêt et se ruèrent sur les unités d'archerie, qui se firent massacrer et capturer. Puis, se retournant contre la colline, ils foncèrent sur les troupes enlisées, encerclant ainsi avec le reste de l'armée coalisée. Ce fut un véritable massacre, se soldant par près de 8 000 morts du côté de la coalition et environ 12 000 blessés ou capturés, le reste ayant pu s'échapper en déroute vers les territoires germaniques. On compte seulement 3 000 morts du côté de l'armée de la famille "Smoliński".

Un carnage qui resta dans les mémoires des Germains et de l'Occident.

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1129 - 1134 : Le premier génocide des "Suurëvenen" ou en français "Suurévène"


La première croisade : 1129 - 1131

Le génocide débuta durant la première croisade, une guerre religieuse principalement, mais qui fut tournée par les troupes croisées en véritable génocide pour le peuple "Suurévène". En effet, ce peuple était particulièrement reconnaissable par sa culture, notamment dans sa manière de s’habiller. En effet, les tenues traditionnelles "Suurévène" étaient facilement visibles de loin, car étant généralement de couleur chaude, une croyance païenne de ce peuple qui les mettait en avant. Ce fut une des raisons qui fit que l’acharnement des croisés se porta sur eux.

L’après-guerre : 1131 - 1134

La croisade s’étant terminée par la défaite des croisés, tout portait à croire que le génocide allait s’arrêter. Cependant, le 8 juin 1131, le grand évêque d’Altrecht ordonna l’éradication de ce peuple pour blasphème contre la nouvellement créée église d’Altrecht. Cet appel provoqua un raz-de-marée de violence des croyants s’étant implantés durablement sur le territoire sous forme de cellules relativement indépendantes et principalement ethniquement germaines et chrétiennes, mais aussi composées par les quelques croyants s’étant convertis durant la guerre. Cependant, les populations chrétiennes étant principalement installées près de la mer, c’est bien les "Suurévène" qui se firent viser par l’appel au massacre.

Le génocide prit fin après l’annexion du Duché Suurévène par le puissant royaume païen de la famille "Smoliński", qui instaura la loi martiale ainsi que des sanctions punitives pour tous ceux résistant aux ordres.

Le génocide en quelques chiffres :

Population "Suurévène" avant 1129 : estimation à environ 647 000 personnes | avant 1131 : 591 000 personnes | à la fin de l’année 1134 : 523 000 personnes
Pourcentage des croyances de la région nord de l’Altrecht avec la population "Suurévène" avant 1129 : 97 % de païens contre 3 % de chrétiens | avant 1131 : 84 % de païens contre 16 % de chrétiens | à la fin de l’année 1134 : 67 % de païens contre 33 % de chrétiens.

La baisse drastique des croyances païennes est expliquée par des conversions forcées de familles entières et d’endoctrinement des plus jeunes. De plus, la foi chrétienne pousse également à évangéliser toutes les nations, cela pourrait expliquer cette chute drastique des cultes païens de la région.

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1157 - 1159 : La seconde croisade


Contexte historique :


Les Germains, se sentant de plus en plus entourés par des rivaux et d'autres nations ethniquement différentes, relancèrent une deuxième croisade. Cependant, cette fois-ci, un plan avait été peaufiné dans les détails afin de pouvoir maintenir un État tampon germain contre les Slaves. Il s'était décidé en interne que la dynastie des Von Härig, une dynastie de nobles disposant de certaine légitimité sur certains comtés germains, serait mise au pouvoir dans un nouvel État tampon, en échange d'abandonner leur légitimité, notamment sur le Duché du Bas-Mehrin revendiqué par la famille depuis des années.
C'est ainsi que fut lancée la deuxième croisade avec environ 80 000 soldats venus de tous les coins des régions germaines et avides de combat.
Face à eux, il ne restait plus qu'un semblant d'État fragilisé (ethniquement polonais majoritairement), un État engagé dans un processus de christianisation mal vécu par le pouvoir en place, car étant païen et voyant d'un mauvais œil les nouvelles conversions. Au début de l'année 1157, en janvier, le roi de cet État fragile nommé le "Royaume de Krmín" mit en place une vague de persécutions contre les chrétiens. En effet, la population et le roi considéraient ces nouveaux convertis comme des traîtres, leur place était pour eux dans une tombe en bois moisi. C'est donc à l'aube du premier jour de juillet 1157 que la croisade fut proclamée, et le 22 juillet que les premières armées chrétiennes pénétrèrent le territoire de Krmín, faisant face à près de 67 000 soldats multiconfessionnels et multiethniques qui défendaient leur territoire.

Déroulement de la deuxième croisade :

22 juillet - 4 octobre 1157 : Le pillage de Svilava

La grande ville de Svilava est le symbole du martyre du point de vue des autochtones, de leur souffrance et de leur combat contre l'envahisseur. En effet, les croisés prirent d'assaut la ville en quelques mois après l'avoir assiégée et affamée. Des techniques sournoises permirent de brûler de l'intérieur les réserves de nourriture de la ville, ce qui raccourcit le siège de plusieurs années parties en fumée par des infiltrés. Une ville de près de 100 000 habitants fut pillée sauvagement et quasiment anéantie par les croisés. Aujourd'hui encore, cette ville peut être visitée. Elle ne comptait plus, en 2016, que près de 84 000 habitants ainsi que des vestiges du passé historique qu'elle a vécu.

28 novembre 1157 : Bataille de Slonsk

L'armée croisée s'avança pour affronter les "païens" slaves et finnois près de la bien connue forêt de Slonsk, une forêt entourant une colline où s'était réfugiée l'armée païenne pour l'affrontement. Cependant, les croisés étaient patients et particulièrement taquins afin de faire changer la position des soldats ennemis. Ils entourèrent la colline boisée afin d'assiéger les défenseurs de celle-ci et les forcer à attaquer malgré leur position avantageuse. De plus, l'ennemi fut harcelé de flèches et de tirs réguliers de mangonels afin de harceler leur défense. Une stratégie gagnante qui, au bout du quatrième jour de siège, fit enfin lancer la bataille quand les défenseurs chargèrent ardemment les lignes des croisés. S'ensuivit une rude bataille à l'avantage des croisés qui remportèrent de manière écrasante la victoire sur les païens, capturant ainsi le général ennemi qui était ni plus ni moins que l'héritier de la couronne de Krmín.

1157 - 1158 : Conquête et négociation de paix :

Les croisés, devenus maîtres absolus, conquirent la quasi-totalité du royaume en quelques batailles peu glorieuses d'une défense désespérée de la part des païens. De vastes territoires furent pris aux mains de l'ennemi, et de nombreux pillages furent commis. Le siège de Krmín fut terminé en l'espace de huit mois par les croisés qui négocièrent la paix avec le roi. En échange de son fils et de l'arrêt des conflits, le roi céda son territoire à la famille Von Härig.

Un évènement marqua cependant l'histoire et la légende. Le général en chef du siège de la capitale des païens, un Von Härig, le futur roi du pays, lors de la levée du siège au moment de la reddition de la ville, le général connu sous le nom de Ernst Von Härig, fut émerveillé par la ville. Il ordonna à ses troupes de ne pas la piller et de rentrer pacifiquement à l'intérieur. Un ordre non respecté par certains croisés qui furent exécutés en place publique par Ernst Von Härig lui-même. Des décisions qui brouillèrent ses relations avec de nombreux Germains. Cependant, il avait réussi à conserver l'honneur de la ville et la rebaptisa Ehrenstadt, la nouvelle capitale de son royaume.

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12 mars 1264 : Le concile d'Ehrenstadt


Contexte historique :

Le concile d'Ehrenstadt marque un tournant décisif dans l'illustre histoire altrechtoise. À cette époque, le christianisme local commençait à diverger de l'Église orthodoxe traditionnelle, suscitant de nombreux appels à un concile pour officialiser cette séparation et adopter des traditions et un culte plus proches de la vision locale de Dieu.

La colonisation du territoire actuel de l'Altrecht s'est faite en assimilant une partie de la population locale païenne. Cette assimilation a laissé des traces profondes dans la culture altrechtoise, notamment dans le domaine religieux, qui évolua progressivement à mesure que les populations locales adoptaient la foi chrétienne.

En 1264, le roi, fervent adepte de ce nouveau culte, organisa, avec l'aide des représentants de l'Église Orthodoxe Altrechtoise (EOA) — une organisation religieuse encore présente en Altrecht aujourd'hui — un concile visant à officialiser la séparation d'avec l'Église orthodoxe traditionnelle.

Ce concile, connu sous le nom de Concile d'Ehrenstadt, établit les fondements et les coutumes de cette nouvelle Église, baptisée "Veldisme" ou Église Archaïque. Toutefois, cette dissociation ne fut pas sans douleur : elle divisa profondément le monde germanique et engendra de nombreuses tensions entre les différentes communautés germaniques.


Particularités de la foi Veldiste :


Afin de clarifier les différences, l'Église Veldiste présente de nombreuses similitudes avec l'Église orthodoxe slave (notamment russe), mais s'en distingue par plusieurs points :

  • Habit religieux : Les prĂŞtres doivent porter des tenues liturgiques typiques de l'orthodoxie, mais avec une particularitĂ© : les couleurs doivent ĂŞtre vives et claires, comme le vert, le bleu ou le rose. Seule exception : les prĂŞtres siĂ©geant dans des institutions politiques doivent porter du noir.
  • Les prières Ă  l'Ă©glise : Les fidèles se rendent Ă  l'Ă©glise deux fois par semaine, le jeudi matin et le dimanche soir. Selon les croyances locales, la Vierge Marie serait apparue en Altrecht un jeudi matin pour sauver le roi, qui ne se serait rĂ©veillĂ©, miraculeusement guĂ©ri, que le dimanche.
  • L'alcool : Ă€ la fin des cĂ©rĂ©monies, il est de coutume pour les croyants de plus de 13 ans de cĂ©lĂ©brer la prière avec un shot de vodka altrechtoise, rĂ©putĂ©e pour son goĂ»t particulièrement fort et dĂ©sagrĂ©able. Bien que cette tradition ne soit pas obligatoire, elle est encouragĂ©e par l'Église.
  • L'architecture des Ă©glises : Toutes les Ă©glises du pays sont orientĂ©es vers le tombeau de Saint Arndt, situĂ© Ă  Sankt Arndt, une grande ville du nord considĂ©rĂ©e comme sacrĂ©e par l'Église et la population. De plus, les Ă©glises veldistes sont gĂ©nĂ©ralement blanches, avec un toit arrondi et colorĂ©.
Image d'une Église Veldiste :Image d'une Église Veldiste typique

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1329 - 1334 : La troisième (et dernière) croisade - Et le second génocide des "Suurévènes"


Contexte historique :


Dans un contexte de plus en plus tendu avec les populations païennes, notamment les "Suurévènes" peuplant le nord de l’actuel Altrecht, le Roi convia le grand Évêque d’Ehrensdt à une réunion au palais ayant pour objectif de régler la question "Suurévène" une bonne fois pour toutes. En effet, le peuple "Suurévène", aujourd’hui quasiment totalement disparu, subissait énormément de discriminations, mais ne se laissait pas faire non plus : le sabotage et les embuscades préparées étaient monnaie courante dans le nord du pays. Une situation jugée critique par l’opinion publique, qui critiquait de plus en plus le pouvoir central et la capacité du Roi à gouverner le pays.

Des bruits de couloir vinrent aux oreilles du Roi selon lesquels son frère fomentait de le "grand-remplacer" en l’assassinant lors d’un attentat perpétré par les "Suurévènes". Ainsi, il rallierait le pays derrière lui dans une lutte contre ce peuple maudit par tous. Un plan qui ne vit jamais le jour grâce aux décisions du Roi, qui prit les devants en lançant la dernière croisade connue à ce jour : la troisième croisade.

8 mars 1329 : Krisenrat gegen die Suurëvenen

Ce conseil organisé au palais royal par le Roi réunit sa majesté, le grand évêque d’Ehrensdt, le général Ludwig Haas et le frère du Roi. Un conseil de crise afin de régler les problèmes "Suurévènes". Après de longues démonstrations oratoires, le conseil ordonna la troisième croisade contre les "Suurévènes", ce peuple qui avait été jugé inférieur à la "race" germanique et qu’il fallait exterminer. Dans un décret, le Roi ordonna la mobilisation de ses forces armées et demanda à la population de s’armer face à cette menace civilisationnelle et de se battre contre eux.

9 mars 1329 : L’assassinat du frère du Roi

Mystérieusement, le frère du Roi fut assassiné lors d’une embuscade alors qu’il partait à la chasse, accompagné de ses loyaux amis qui furent également tués. Le Roi accusa les "Suurévènes" de ce coup tordu et renforça la haine ambiante contre ce peuple. Cependant, de nos jours, certains chercheurs en histoire estiment plus probable que le Roi l’ait fait assassiner — une version démentie par les gouvernements de toutes les époques, qui estiment que le sujet ne peut être prouvé à 100 % et que la version officielle restera la vraie version…

14 mars 1329 : Début des massacres

L’armée royale, avec à sa tête le général Ludwig Haas, débuta les pillages et massacres dans toute la région nord du pays. On estime que quelques jours avant leur arrivée, près de 200 000 "Suurévènes" étaient déjà partis dans les royaumes voisins, plus au nord, au-delà de la mer, ou à l’est pour trouver refuge dans des nations bien plus accueillantes pour ce peuple.

Sur les 520 000 "Suurévènes" restants, la population s’occupa de massacrer près de 60 000 d’entre eux, avant que le général et l’armée royale n’exterminent le reste du peuple "Suurévène" à environ 85 % en l’espace de cinq années. Les quelques personnes restantes s’exilèrent à leur tour vers les royaumes voisins. Une purge qui coûta la vie à environ 450 000 personnes selon les chiffres des experts, tous camps confondus — mais avec des pertes à plus de 90 % provenant du peuple "Suurévène".

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1495 - 1498 : L'annexion du Grand Duché du Bas-Mehrin


Contexte historique


La famine s'installant petit à petit dans le Royaume d'Altrecht, faute d'une saison particulièrement instable et froide. Dans ce contexte, le Roi d'Altrecht souhaitant affirmer son émancipation des autres royaumes germaniques afin de déclarer que l'Altrecht n'est plus qu'un simple État tampon, mais bien que l'Altrecht est souverain et indépendant face à la domination germanique. Le roi se tourna alors vers son voisin du sud, le Grand Duché du Bas-Mehrin, un Duché fondé lors de la troisième croisade afin d'aider le monde germanique à faire tampon avec le monde slave et finnois. Un Duché soumis qui fut la cible soudaine de l'Altrecht qui vit en cette dernière une proie facile car peu armée et amoindrie par des troubles, et qui offrait en plus de cela de grandes réserves de nourriture pour sa population, ce qui manquait à l'Altrecht qui plongeait à peine dans une crise importante de son histoire.

29 Août 1495 : Invasion surprise du Grand Duché du Bas-Mehrin par l'Altrecht :

La tension montant en Altrecht, le Roi appela à rassembler son armée dans la plus grande discrétion à la frontière du Bas-Mehrin en pleine nuit, certains cavaliers ayant plus de 6 heures de trajet à faire pour rejoindre l'armée. C'est avec une armée épuisée par la rapidité de la manœuvre que le Roi à l'aube du jour et de Dieu envahit le Duché, prenant rapidement d'assaut les grandes villes du nord sans rencontrer trop de résistance puis s'avançant à la capitale Adelstadt pour la prendre. Cependant la boue et l'épuisement firent perdre trois jours à l'armée, qui en arrivant aux portes de la capitale se firent bloquer par les imposantes murailles et leurs gardes tous amassés prêts à défendre la ville et ayant près d'environ 5 ans de nourriture pour tenir un siège. C'est ainsi que la surprise s'arrêta et que le monde germanique apprit la nouvelle et échauffa les indignations des dirigeants. Pendant ce temps le Grand Duc du Bas-Mehrin appela les chevaliers germains volontaires afin de l'aider à repousser l'assaillant de ses terres. Rassemblant ses forces à l'Ouest, les experts estiment que 32 000 soldats étaient rassemblés pour défendre le Bas-Mehrin tandis que l'Altrecht comptait sur environ 47 000 soldats et près de 8 000 mercenaires, rendant le compte de leur armée à 55 000 hommes d'armes assiégeant en grande partie la capitale du Bas-Mehrin "Adelstadt".

Du 29 Août 1495 au 5 avril 1497 : Siège d'Adelstadt, la capitale du Grand Duché du Bas-Mehrin :

Plusieurs stratégies furent employées afin de vaincre les immenses murailles de la capitale ennemie ainsi que leur garde, tout d'abord les deux premiers assauts frontaux s'achevant en défaite l'un après l'autre. L'Altrecht employa alors la terreur en lançant des boulets enflammés par-dessus les murailles en été afin de terroriser la population à tout moment. Le moral baissant petit à petit, un groupe d'assaut fut envoyé brûler les réserves de nourriture de la ville, passant par les murailles et réussissant à rentrer dans la ville, cependant les gardes de celle-ci furent alertés et le petit groupe tué un à un sans jamais atteindre les réserves. Il faudra attendre encore deux autres assauts de la ville pour voir le cinquième dans la nuit du 4 au 5 avril 1497 réussir là où les autres avaient échoué. Malgré les possibles 9 000 morts et blessés des précédents assauts, les forces altrechtoises avaient préparé leur coup, ne laissant aucun répit aux défenseurs, notamment en utilisant des instruments imposant un bruit sourd et faisant chaque nuit de fausses tentatives d'assauts pour empêcher l'ennemi de dormir. Cette nuit-là fut la bonne. Des défenseurs épuisés et des murailles, tours et portes blindées tombant en ruines. L'assaut fut brutal, d'abord en faisant grimper un petit groupe d'assaut afin de distraire les défenseurs à l'intérieur de la ville avec pour mission de brûler les vivres en nourriture. Tandis qu'au signal sonore habituel près de 18 000 soldats allaient grimper aux murailles avec des échelles et défoncer la porte de la ville déjà bien épuisée par les précédents assauts. Le plan se déroula parfaitement, les quelques 1340 soldats défendant la ville restante furent abasourdis par l'omniprésence des soldats altrechtois qui semblaient venir de partout comme des fourmis. L'assaut dura 5 heures en pleine nuit et fit perdre la vie d'encore 5500 soldats Altrechtois. Mais cette fois-ci le général de l'armée altrechtoise voulait y aller jusqu'au bout, qu'importe les pertes. La ville tomba, fut pillée, les habitants volés et violés, mais la ville était tombée aux mains des altrechtois.

Du 5 avril 1497 jusqu'au 3 mars 1498 : De la fin du siège à la fin de la guerre :

Le Grand Duc s'étant échappé et ayant rejoint son armée n'ayant quasiment pas combattu hormis quelques escarmouches durant le siège, les soldats savaient que le jour viendrait où ils allaient rencontrer les altrechtois afin de les combattre. Ce n'était pas les quelques embuscades et escarmouches gagnées d'avance qui les avaient encouragés à continuer, mais c'était bel et bien l'or qu'ils gagnaient. À la fin du siège d'Adelstadt, le nombre de soldats des deux armées s'élevait à plus ou moins 27 500 soldats pour l'armée du Bas-Mehrin contre environ 36 500 soldats altrechtois restants. Une première négociation de paix eut lieu aux alentours de la capitale du Bas-Mehrin Adelstadt, mais rien que le Grand Duc n'accepta. Alors un groupe de militaires mercenaires rentrèrent dans le camp militaire du Bas-Mehrin, leur mission était simple, capturer le Grand Duc et son fils, son seul fils héritier et les ramener au camp allié. Les mercenaires avançant, assassinant quelques soldats ennemis sur leur chemin en pleine nuit. Ils réussirent de justesse à rentrer dans la tente du Grand Duc, cependant ils ne s'attendaient pas à ce qu'un groupe de 8 soldats d'élite était posté dans la tente afin de surveiller le Grand Duc, l'escarmouche commença. Dans la précipitation, le fils héritier tenta de s'enfuir de la tente, rattrapé à sa sortie par les mercenaires de garde, le combat fut rude à l'intérieur de celle-ci. En plus de cela, le Grand Duc prit les armes avec ses soldats d'élite qui tombèrent un à un. L'action fut brève et des combats commencèrent à éclater à l'extérieur de la tente. Dans la panique un des mercenaires décocha un carreau d'arbalète dans la poitrine du Grand Duc, le tuant quasiment immédiatement. Les soldats mercenaires prirent la décision de battre retraite qu'avec le fils héritier, une retraite coûteuse en hommes mais qui finit par réussir. Amenant le fils héritier à la table des négociations avec le Roi Altrechtois. Ce dernier abdiqua au profit du Roi ennemi se voyant avoir la vie sauve et condamné à une vie de prière dans un monastère Altrechtois. Marquant ce 3 mars 1498 en pleine nuit la fin de la guerre du Bas-Mehrin.

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1747 - 1752 : La guerre des deux épées


Contexte historique


L'heure est proche, à l'aube du 10 juillet 1747, les journaux sont aux abois, le Kaiser est malade, avait annoncé le Palais de l'Empereur. Provoquant un vent de panique parmi la population car étant divisée sur la succession de l'Empire, le Prince héritier Viktor Von Härig étant beaucoup moins charismatique que son frère cadet, Ferdinand Von Härig qui ralliait une partie de la population à sa cause. C'est le soir du 10 juillet 1747 que le Palais annonça la nouvelle, le Kaiser est mort, provoquant un vent justifié de panique qui allait dégénérer assez vite. En effet, le Prince Héritier allant être couronné, son frère cadet décida de réclamer le trône et de décider par un vote via les grands seigneurs de qui héritera du trône. Une requête refusée par son frère qui n'avait certes que peu de charisme mais était le futur empereur. Alors, le 12 juillet 1747, le Prince cadet déclara son frère inapte à gouverner et ouvertement se fit couronner en volant la couronne du Kaiser, obligeant son frère à se retirer ou à entrer en guerre contre lui, chose qu'il fera.

Le déroulé de la guerre :

Le Prince héritier Viktor Von Härig convoqua tous les seigneurs du pays ainsi que leur armée, seulement ce n'est qu'environ 22 000 soldats qui furent rassemblés, les autres seigneurs se ralliant à son frère cadet qui pouvait désormais compter sur 31 500 soldats. Durant près de six mois, aucune confrontation n’eut lieu, comme si l’un et l’autre pensaient qu’une solution pacifique pouvait être trouvée et que l’autre allait se rallier à lui. Ce n’était que de la poudre aux yeux, le prince cadet, Ferdinand II Von Härig, comprit que le temps était venu d’affronter son frère. Il se lança donc dans une bataille face à lui dans les terres du Sud en terrain propice. Une bataille qui se déroula difficilement voyant le Prince cadet à la tête de ses hommes et allant sur le front tandis que Viktor I Von Härig, lui, attendait en hauteur de celle-ci à l’abri de tout danger. Une situation qui, malgré une bataille coûteuse en hommes des deux côtés, fut remportée par le prince cadet qui rallia encore plus d’hommes qu’il venait de combattre. Des mois passèrent et quelques batailles opposant les deux princes se firent entendre, mais il fallut enfin, après que la grande majorité des soldats du Prince héritier soient décimés, que le 9 mars 1752 ses propres soldats, pourtant fidèles en apparence, le trahissent en l’assassinant et en amenant sa tête à Ferdinand II Von Härig devenu officiellement le nouveau Kaiser de l’Empire d’Altrecht. Ferdinand II Von Härig, apprenant la nouvelle et voyant le sourire joyeux des soldats l’ayant exécuté sauvagement, décida de les faire pendre en place publique devant toute son armée, jetant la terreur parmi ses troupes. Son frère fut donc enterré dans le tombeau familial au château, avec les honneurs qui lui étaient dus. Ferdinand II Von Härig fut alors couronné le 19 mars 1752 au palais impérial de la capitale Ehrenstadt, symbolisant officiellement la fin de la guerre des deux épées. Cette guerre provoqua une sérieuse guerre civile tuant près de 80 000 personnes pour un conflit dynastique enfin résolu et enterré. L’on raconte que Ferdinand II Von Härig s’en est toujours voulu pour la mort de son frère et que cette tristesse finira par le tuer une vingtaine d’années plus tard.

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11 décembre 1157 : La bataille de Lintvikt


Contexte historique


Durant la seconde croisade, après la célèbre bataille de Slonsk, s'engage l'une des batailles les plus emblématiques de l'histoire altrechtoise. En effet, la croisade, devenant de plus en plus longue, fit naître chez les troupes une rage de vaincre, une sauvagerie sans précédent, les transformant en véritables animaux sur le champ de bataille. Une bataille devenue culte par l’épreuve de foi immense des croisés, en infériorité numérique, mais qui vinrent jeter les infâmes païens de leur route pour rejoindre le siège d’une ville. Une bataille qui s’apparente plus à une embuscade tendue à l’armée croisée, mais qui, grâce à l’ingéniosité du commandement, permit aux croisés de trouver la victoire et de rendre grâce à Dieu pour cette dernière.

Explication de la disposition :

L’armée croisée, comptant alors environ 12 000 hommes, était séparée pour diverses raisons et allait bientôt retrouver le reste de l’armée au siège de la ville d’Arton. Elle se trouvait sur une route praticable d’environ 7 mètres de large, l’une des principales routes du pays pour l’époque, utilisée afin de faire traverser de grandes distances à une armée plus aisément. Cette petite armée marchait en formation serrée, composée principalement de lanciers, environ 8 000, ainsi que de quelque 2 000 cavaliers et 2 000 archers, sans compter les personnes non militaires suivant la troupe. Elle était regroupée en bataillons formant une colonne longue de 850 mètres de bout en bout. Autour d’eux s’étendaient les cimes des forêts avoisinant le chemin. Une sécurité était toutefois mise en place afin de rendre le trajet plus sûr : la disposition d’une dizaine d’éclaireurs, relayés toutes les demi-heures afin de surveiller la route et de prévenir l’avancée d’ennemis. Cependant, la forêt ne permettant ni un trajet aisé ni une bonne visibilité, ces derniers furent rappelés le temps de traverser le bois. Face à eux, l’armée païenne, environ 15 000 hommes, composée presque uniquement de paysans mobilisés, équipés d’armes de corps à corps médiocres pour la plupart, mais d’une motivation extrême. Ils étaient disposés en embuscade autour de la route, dissimulés sous la cime des arbres et prêts à en découdre, ayant préparé l’effondrement surprise d’arbres sur le convoi croisé germanique. Sans un mot, sans tentative de négociation ou de reddition, ils surgirent des cimes, déclenchant la bataille...

Le déroulé de la bataille :


Les soldats croisés, chantant en chœur des hymnes de guerre chrétiens semblables à des louanges au Seigneur, avançaient paisiblement vers le reste de l’armée. Ils n’étaient plus qu’à neuf kilomètres lorsque soudain, des dizaines d’arbres tombèrent sur le convoi, écrasant caravanes, hommes et chevaux. Le convoi avant, stupéfait, peinait à réagir : à peine leurs armes sorties, des flèches, peu nombreuses mais efficaces, les frappèrent un à un dans un chaos amplifié par la fumée se dégageant de la scène. À l’arrière, l’incompréhension régnait : que se passait-il devant ? Les 2 000 cavaliers de l’arrière-garde se regroupèrent en quelques minutes autour de leur chef, Friedrich Rozenkwit, afin de connaître la marche à suivre. Le bouche-à-oreille suffit à faire passer le message : « Le convoi est attaqué. » Sans attendre, Friedrich Rozenkwit ordonna la charge furieuse de la cavalerie croisée, sous les louanges continues des soldats chantant pour impressionner l’ennemi et remonter le moral des troupes. À l’avant, les troupes subissaient une véritable débâcle : les dizaines de milliers de païens s’élançaient sur l’avant-garde. Très peu survécurent à l’assaut, mais les survivants racontent le traumatisme des arbres tombant, des chevaux agonisants, et des flèches surgissant de nulle part, abattant un à un les soldats sans distinction, avant que les barbares ne se jettent férocement sur eux avec des armes rouillées et peu conventionnelles. Les combats au corps à corps furent parfois d’une rare brutalité : un soldat raconta qu’un de ses camarades s’était fait ouvrir la gorge par un « barbare païen » à l’aide de ses dents. Pendant ce temps, l’arrière-garde et la cavalerie se ruèrent sur l’ennemi dans une charge à la gloire de Dieu et des Germains, tuant indistinctement ennemis... et parfois alliés, dans la furie. Le combat s’acheva après près de deux heures de luttes intenses, par la fuite de la majorité des païens, et la capture d’un grand nombre d’entre eux, qui furent ensuite exécutés pour des raisons de « justice divine ». On dénombre alors 6 000 païens morts, dont près de 1 500 anciens prisonniers, le reste fuyant vers les villages alentours, sans ordre de retour au combat. Les principaux chefs de l’armée païenne furent exécutés durant l’opération, et l’armée croisée perdit près de 3 500 soldats, principalement issus de l’avant-garde.Une bataille ayant peu d’importance stratégique dans l’histoire altrechtoise, mais souvent réutilisée pour illustrer la couardise des « Suurévènes » ainsi que la supériorité autrechtoise sur les païens. Aujourd’hui, cette bataille est également étudiée comme cas d’école à l’Université militaire d’Ehrenstadt, capitale de l’Altrecht.

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2 avril 1891 - L'attentat anarchiste de "Bevenstadt"


Contexte historique


Au cœur du mouvement anarchiste altrechtois des années "Anarchistenjahre", s'étendant de 1880 à approximativement 1920, se déroula le terrible événement du 2 avril 1891, un événement commémoré par les groupes anarchistes altrechtois aujourd'hui. Le groupe anarchiste des "Benveneer", un groupe créé dans la ville de Bevenstadt en 1884 par Nicola Neuhäusser, regroupant en 1885 seulement 20 membres, principalement étudiants, finit par se radicaliser en 1891 alors que le groupe était composé d’environ 830 membres déclarés, et environ 2000 au total d'après nos experts. C'est ainsi qu'un plan imaginé par Nicola fut mis au point : assassiner le Duc de "Lisseer". Ce projet était un plan d'éradication de la famille du Duc ainsi que de lui-même dans leur château non loin du centre-ville de Bevenstadt. En ce jour du 2 avril 1891 avait lieu un événement très important au sein de ce château : la fête de la bière réunissant près d'une quarantaine de nobles de la haute société altrechtoise, dont l'ensemble de la famille des Lisseer. C'est ainsi qu'avec le soutien matériel et logistique d'autres groupes anarchistes, un assaut fut lancé dans la nuit.

Le déroulement :

La nuit tomba, la bière coula à foison lorsque les activistes de "Benveneer" entourèrent la demeure avec près de 250 membres. Ils étaient équipés d'un fusil chacun, de lances et de fourches, ainsi que d'un gros baril rempli d'essence chargé à l'arrière d'une charrette tirée par deux chevaux. Face à eux, environ 40 policiers peu équipés, avec de simples pistolets, des matraques et des véhicules de service.

Ainsi, les choses débutèrent par l’arrivée mystérieuse d'une charrette au portail du château. Ramenant une dizaine de policiers à cet endroit, les activistes déguisés en citoyens modèles venus marchander avec les convives furent accueillis par les policiers froidement, ouvrant à peine le portail pour leur demander de quitter les lieux. Les policiers furent abattus de plusieurs balles provenant de l'obscurité avoisinant le château. Un seul policier parvint à s'enfuir pour prévenir les autres du danger. Mais le château était bien protégé : à l'extérieur, des murs de pierre entouraient le château, un portail métallique venait d'être ouvert par les assaillants ainsi que deux portes d'entrée en bois renforcé. L'extérieur du château était en pierre mais l'intérieur était en bois, et les anarchistes le savaient. Ainsi, avec le tonneau, la première porte du château fut prise rapidement et les activistes débutèrent la mise à feu de ce dernier par l'intérieur. Une technique lâche aujourd'hui et cruelle, mais qui était efficace. Ainsi, le château entouré par le groupe, les nobles et policiers se rendant furent prisonniers, attendant la fin du brasier. Cependant, la résistance fut rude. Les policiers restants, ne souhaitant pas se rendre, forcèrent la sortie du château au prix de lourdes pertes, mais cinq policiers purent s’échapper, laissant les nobles à leur sort. On décompte là près de 31 morts et 4 policiers prisonniers et blessés s'étant rendus. Quant aux nobles, ils furent tous alignés devant l'enceinte, et lorsque les derniers sortirent du château, la famille Lisseer fut mise à part.

Ames sensibles s'abstenir :Les nobles, quant à eux, furent en partie relâchés. Mais ceux gardés furent égorgés un à un devant le parvis du château du Duc. La famille Lisseer, eux, furent torturés : les enfants brûlés, le reste obligé de regarder les enfants agonisants pendant qu’on leur coupait les oreilles, puis pendus devant le spectacle à ciel ouvert. Enfin, le Duc, lui, connu pour sa gloutonnerie, fut obligé de manger les oreilles de sa propre famille, puis fut poignardé par chacun des activistes encore en vie (221 coups de couteau), et pour finir, fut immédiatement brûlé alors qu’il agonisait.
Cette sauvagerie prit fin une heure après ce massacre, alors que les anarchistes repartaient du château, les mains pleines des richesses pillées dans ce dernier après la fin de l'incendie. Retournant se cacher dans la ville de Bevenstadt, ils se dissimulèrent pour ne pas être pris par les autorités. Cependant, de lourdes répercussions vinrent quelques jours plus tard les surprendre au réveil.

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3 avril 1891 - La rafle de "Bevenstadt"


Contexte historique


Dans le contexte des attentats de Bevenstadt, attentat ayant causé la mort de plusieurs dizaines de gendarmes et de plusieurs nobles altrechtois dont la famille et le Duc des Lisseer, la réponse fut ferme. La nouvelle arrivant aux oreilles de l'Empereur fit des remous parmi la noblesse de la cour impériale. Les nobles, secoués par l'évènement n'avaient qu'un mot à leur bouche, "mort", l'Empereur quant à lui était un ami de la famille, ayant élevé comme pupille la fille du Duc des Lisseer au château. Il était lui aussi en colère, son esprit sombrant dans une rage féroce il ordonna à sa Voix de partir sur-le-champ sanctionner sévèrement les coupables, donnant carte blanche à ce dernier dans sa mission. Ainsi après des heures de galop, les forces impériales, ducales ainsi que la Voix de l'Empereur arrivèrent à Bevenstadt.

Déroulement des faits :

Avec près de 2000 cavaliers de l'Inquisition et près de 2000 soldats de feu le Duc Lisseer, la Voix ordonna de rassembler tous les habitants. Ce fut fait, les maisons furent fouillées, les habitants sortis de force, et pour les plus récalcitrants, ils les brûlèrent vifs dans leur maison. Ainsi près de 2000 citoyens quasiment exclusivement des paysans ou ouvriers furent alignés devant la Voix de l'Empereur et ses gardes. La Voix débuta son discours :

Parmi les rats les plus immondes qui ont foulé cette terre,
Vous ĂŞtes les pires.
Pitoyables insectes, comment osez-vous.
L'Empereur a désormais posé son regard sur vous,
et les coupables seront sévèrement punis devant tous !

Dénoncez-les, ou dénoncez-vous !
Ou le poids de la trahison s'abattra sur vos gorges...
Je vous promets mille et une tortures.
Des choses si terribles que le sol en restera traumatisé à jamais.

Ainsi la menace était faite, la Voix avait sous sa main un atout majeur qu'il dévoilerait sur la fin. Attendant silencieusement que les coupables se dénoncent, le silence était accablant, un silence accusateur qui résonnait dans la tête de la Voix, un silence qui en disait long, se disait-il. Personne ne parla. Alors la Voix fit venir les cinq policiers ayant pu s'échapper de cette terrible fête du château. Un à un ils dénoncèrent des coupables, saisis par l'Inquisition, environ une quarantaine de personnes furent désignées, mais les policiers stipulèrent qu'ils étaient plus. Racontant leur histoire de vive voix, un dernier avertissement fut envoyé par la Voix aux habitants. Mais face à la réticence, la Voix ordonna et des têtes tombèrent. La quarantaine de coupables furent égorgés vifs, la tête coupée du reste du corps, agonisant devant les civils criant de panique, la Voix récidiva son avertissement demandant le reste des coupables, mais la population, prenant panique, commença à s'exciter. Alors d'une voix ferme et résolue, la Voix de l'Empereur ordonna leurs exécutions. Deux salves de tirs firent s'écrouler la quasi-totalité des habitants, femmes et enfants confondus. Le restant fut embroché par la cavalerie de l'Inquisition alors qu'ils tentaient de rejoindre les bois. Les corps gisaient au sol par milliers. La Voix ordonna d'effacer les preuves, brûlant les maisons, les cadavres et détruisant l'ancien château des Lisseer, une maison désormais éteinte à cause de quelques anarchistes peu éclairés.

La Voix de l'Empereur après quelques heures de "nettoyage" fut surprise lorsque l'on lui ramena un nourrisson caché dans des herbes hautes. Alors ce dernier le récupéra l'emmenant au château suivi de ses soldats. Un enfant qu'il élèverait comme son fils, au nom de l'Empereur.

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1714 - 1747 : L'histoire du preux chevalier Niels Viermetz


Introduction :


Niels Viermetz naquit dans une famille pauvre de la capitale impériale. Ses parents, ne pouvant supporter sa charge, l'abandonnèrent sur la place publique à l'âge de sept ans et demi. Il vécut jusqu'à ses douze ans dans les vieux quartiers délabrés aux alentours du centre-ville, là où les bas-fonds rejoignent l’enfer sur terre. Un endroit si terrible qu’il ferait passer n’importe quel saint pour un animal sauvage. Il était sale, ne se lavant qu’une fois toutes les deux semaines, lorsque les vieilles femmes de la ville l’attrapaient pour le laver et le soigner. Niels Viermetz vivait de la délinquance, volant tout ce qu’il pouvait avoir à sa portée. Cependant, à l’âge vénérable de douze ans, il vola la poche de trop, celle qu’il ne fallait pas. Plongeant sa main sale dans la poche d’une tunique blanche, il récupéra un objet sans regarder sa prise, préférant s’enfuir en courant plutôt que de vérifier. L’homme sous la tunique, s’en rendant compte, le pourchassa mais s’arrêta à l’entrée des bas-fonds de la ville. C’est alors que le jeune homme, fier de sa prise, se cacha dans une ruelle peu éclairée. Discrètement, il observa le fameux objet. Surpris, il leva les yeux vers le ciel, l’air d’implorer quelque chose, ou attendant un signe. En effet, il sentait une certaine forme de sarcasme dans cet objet, comme si le destin lui disait qu’il n’était pas au bon endroit. L’objet qu’il avait dérobé était une croix veldiste. Il se mit à pleurer, repensant à l’enseignement de ses parents sur l’Église et Dieu, et même sa sainteté l’Empereur. Lui qui avait été un jeune croyant avait perdu la foi une fois jeté par ceux qui lui avaient enseigné celle-ci. Peut-être était-ce le sarcasme du Tout-Puissant ? se dit-il.

Il se décida à accepter le destin qui lui était réservé. Mais quelque chose le poussait à aller au-devant des peurs, des ressentiments. Un souffle d’espoir d’une vie meilleure ou simplement la rédemption ? Nul ne sait. Niels avança pas à pas vers la grande tour de l’Inquisition impériale. Il transpirait de stress, les jambes tremblantes de peur, mais sa main frappa le fer de la porte de la tour. L’immense porte en bois qui lui faisait face s’ouvrit alors. Un homme se présenta à lui, vêtu d’une tunique blanche, armé d’une hallebarde et du casque à pointe typique de l’Inquisition impériale. Le petit garçon s’agenouilla, s’effondra en sanglots, expliquant à ce dernier sa quête tout en montrant la croix qu’il avait volée. L’Inquisiteur, sans un mot, le prit par le bras, le traînant devant le lieutenant de la garde. Ainsi, Niels Viermetz fut entendu, jugé en un instant et envoyé dans les cachots souterrains de la tour, en attente de son exécution.

Chapitre 1 : L'enfermement et la servitude.

L'ordre de l'Inquisition impériale avait été très clair durant son jugement : Niels Viermetz serait exécuté. Cependant, le valet de la tour s'étant décidé à quitter son poste de manière étrange, le moine Manuel Riegel, grand serviteur de Dieu et de l'Empereur, chargé de la direction de la tour, se présenta au-dessus du cachot de Niels, par la trappe du plafond qui le reliait à la seule partie de civilisation qu'il connaissait encore. Cela faisait déjà deux ans et demi qu'il était enfermé, cependant le manque de divertissement et de contact lui avait fait perdre la notion du temps, voire même l'esprit par moments. Il lui semblait s’être écoulé plusieurs dizaines d’années. Mais l'homme en tunique, se présentant soudain, fit tout à coup revenir le jeune homme à lui-même. La voix dure et grave qu’employait le moine le transperçait. Il fit un pas en avant, quittant la paille qui lui servait de lit pour regarder le plafond, la trappe ouverte, ne voyant que la tête d’un vieux monsieur au visage glacial. Le moine lui proposa un poste, un métier de servitude dont il ne pourrait pas s’échapper, mais qui lui permettrait de reprendre contact avec la civilisation. Niels Viermetz accepta sans réfléchir, sans hésiter. Il grimpa à la corde que le moine venait de lui lancer au visage.

Ainsi commença ce qui allait devenir son nouveau métier, que l’on pourrait qualifier de son remède à la souffrance. Le jeune Niels débuta comme valet de la tour, la plupart du temps ignoré par les moines et les Inquisiteurs car il restait toujours condamné à mort par ces derniers. Il nettoya, rangea, et retourna chaque soir à sa tanière misérable au premier étage des cachots, dans un confort qu’il n’aurait échangé pour rien contre son ancienne cellule. Il avait désormais un but... servir la tour ou mourir. Quatre années supplémentaires passèrent. Le jeune homme était devenu un maître dans l’art de nettoyer la tour, et cette ferveur fut remarquée. Un jour banal d’hiver, il fut stoppé dans sa tâche par le moine Manuel Riegel. Celui-ci lui posa une question, le regardant droit dans les yeux d’un air sérieux et tragique : << Qui est l’Empereur ? >>. Niels Viermetz répondit avec ferveur : << L’Empereur ? Il est le représentant de Dieu sur terre, il est le chemin, le phare de la nation toute entière. >>. Par ces mots, Niels venait de faire chavirer son destin. Il devait ce jour-là être exécuté. Cependant, le moine lui dit : << Aujourd’hui, je te reconnais comme fils de l’Inquisition. Toute peine prononcée à ton encontre est levée ! >> Ainsi, le moine venait d’enlever les chaînes du jeune garçon alors âgé de dix-huit ans à peine.

Chapitre 2 : Renaissance et chevalerie.

Le moine enseigna à Niels Viermetz l’art de l’Église, le matin avec les aspirants, et l’art de combattre avec l’Inquisition. Il se fit vite remarquer. D’abord par sa carrure qui le rendait insurmontable, mais aussi par les diverses cicatrices qu’il accumulait à force de combattre. Il forçait le respect de ses camarades de l’Inquisition, se battant avec rigueur et acharnement. Il était destiné à cette carrière. Le destin avait-il bien fait de jouer avec lui ? Certainement !

Après six années passées à étudier chaque jour Dieu et à combattre le soir, il ne ressemblait plus au jeune garçon fébrile trouvé il y a plusieurs années de cela devant le parvis de la porte du château. Durant tout ce temps, il n’était jamais sorti voir le monde extérieur, pas une seule fois, sans jamais tenter d’y jeter un coup d’œil. La porte restait face à lui, semblable à un vestige du passé qu’il essayait d’oublier. Il fut tiré de ses pensées quand le moine Manuel dit derrière lui : << Va, Niels, tu peux. >> Surpris, Niels hésita durant de longues secondes qui parurent des minutes. Il ouvrit alors la porte, ébloui par le soleil qu’il ne voyait qu’à travers des vitraux teintés.

Chapitre 3 : Le déclenchement et l'avant-guerre.

Après sa longue formation, son mentor, le moine Manuel, l’envoya auprès de la garde de l’Empereur : un signe de respect envers Niels, mais également un cadeau à l’Empereur, avec qui le moine était en froid. Une dispute qui poussa l’Empereur à émettre l’hypothèse de destituer le moine. Ainsi, Niels servit l’Empereur comme garde du corps et serviteur. Mais un jour, à l’aube du 10 juillet 1747, après un service loyal à l’Empereur durant toutes ces années, Niels apporta le fameux verre de vodka altrechtoise matinal à l’Empereur, comme à son habitude. L’Empereur allait très bien : il jouissait d’une vivacité sans équivalent dans l’histoire pour son âge. Une concoction matinale préparée par les moines de la tour pour lui donner vigueur. Une astuce secrète que peu de gens connaissaient. Cependant, le laissant à son lit, Niels revint une heure et demie plus tard pour accompagner l’Empereur, qui restait silencieux, étrangement, dans sa chambre. Mais en ouvrant la porte, il découvrit l’Empereur, pâle et évanoui dans son lit. Immédiatement, il fit appeler la garde et le médecin. Le lieutenant de l’Inquisition, qui le surveillait de près depuis son premier jour par jalousie, lui dit en passant : << S’il tombe, tu tombes ! >>. Le stress montant, Niels alla annoncer la nouvelle à son fils héritier, le Prince Viktor Von Härig. Mais il fallut attendre le soir de la même journée pour que la nouvelle tombe : l’Empereur est mort. Dans les journaux, on annonçait une mort naturelle, mais dans le château, c’est bien le contraire qui se chuchotait. On accusait le jeune Niels de trahison et de régicide. Niels resta lucide : il réfléchissait, menait son enquête. Qu’est-ce qui avait bien pu arriver à l’Empereur ? Le médecin chuchota à un garde proche de Niels, et celui-ci tendit l’oreille pour entendre : << Poison, il a été empoisonné ! Sûrement par son garde du corps. >>. Niels ne pouvait le croire. Empoisonné ? Par qui ? Par moi ? Non, impossible, je lui ai juste apporté son verre de… Miséricorde ! Non, pas ça !

Saisissant son armure et s’accrochant à sa dévotion, il fonça hors du château vers la tour de l’Inquisition. Sur sa route, nul garde, pourtant convaincu de sa culpabilité, ne le stoppa. Sans doute ont-ils eu peur de sa carrure toujours aussi imposante. Il s’arrêta face à la tour : un sentiment de déjà-vu, déjà vécu, surgit. Il se remémora le souvenir de sa première fois, à genoux face à la porte et au garde qui lui avait ouvert. Mais cette fois-ci, il ne serait pas à genoux. Il toqua et, lorsque la porte s’ouvrit, il ordonna qu’on le laisse passer au nom de l’Empereur. Les Inquisiteurs s’exécutèrent. Marchant d’un pas lourd vers le bureau de recherche de son vieux maître, la tour pouvait trembler d’effroi. Le moine l’attendait, affalé sur son siège, une bouteille mystérieuse à la main, vide. Niels défonça la porte qui était fermée. Il vit son maître en train de rendre lui aussi l’âme sur le fauteuil de son bureau. Sans un mot, il saisit la bouteille et dit : << Qu’est-ce que c’est ?! >> Le moine lui répondit : << Du poison, mon fils. Le même que pour cet ignare d’Empereur factice. >> Le vieux moine tentait de rester éveillé mais s’évanouit avant d’entendre la réponse de Niels. Il resta sans voix, abasourdi par cette trahison. Niels avait été utilisé pour assassiner l’homme qu’il devait protéger…

Tout à coup, il sentit un éclair parcourir son corps depuis sa poitrine. Puis un cri vengeur : << Traître ! >>. Niels s’effondra à genoux, un souvenir douloureux ressurgissant. Il baissa les yeux et découvrit une lance de l’Inquisition plantée dans sa poitrine. Sa gorge crachant du sang sur le sol devenu sanguinolent, il dit dans un ultime effort : << Le destin avait-il bien fait de jouer avec moi ? Certainement pas ! >>.

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Le Haut-Etat d'Altrecht et son histoire du sport


Contexte historique


L'Altrecht est une grande nation, notamment par sa capacité guerrière. Cependant, lorsque les épées ont été rangées, doit-on dire que l'Altrecht est une petite nation puisqu’elle ne fait plus la guerre ? Non. Le sport remplace les armes, et l'Altrecht a pris du temps pour s'en rendre compte. Historiquement, le pays était connu pour être patriarcal dans son système sportif. Cependant, les temps changent : les hommes travaillent et font la guerre tandis que les femmes disposent d’un temps libre conséquent par rapport à la population masculine. C’est alors que des clubs de sport entièrement féminins sont apparus, de manière clandestine certes, mais présents dès les années 1790 partout dans le pays. Ils concurrençaient ainsi les grands clubs sportifs historiques fermés aux femmes d'Altrecht. Il aura fallu attendre 1857 pour que la loi oblige les clubs sportifs à ouvrir leurs portes aux femmes, et 1861 pour que celles-ci puissent ouvrir leurs propres clubs. L'Altrecht est notamment connu pour ses sports bruts, comme le béhourd ou encore la boxe altrechtoise.

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