
"Il faut terroriser les terroristes achosiens", "Lorsque vous êtes démuni, il vous reste le verbe.". Carlos Pasqual, le Maître de la Garde de Velsna (accessoirement Mister Monde 2014), équivalent d'un ministre de l'intérieur dans bien d'autres nations, est beaucoup de choses. Mais l'opinion publique retient quelques éléments symptomatiques de sa personne: en premier lieu, sa gouaille intemporelle qui fait retenir à beaucoup certaines de ses citations, parmi les plus célèbres de l'histoire politique récente de Velsna. Deuxio: l'individu n'a pas l'habitude de faire dans la dentelle: il n'a pas été nommé à ce poste pour rien. Il a une vision très précise de son rôle: sécurité et renseignement, ni plus, ni moins. Aussi, pour des raisons liées à la situation dans laquelle était le Royaume du Valkoïnenland, c'est ce membre d gouvernement velsnien qui avait été choisi pour accueillir ces derniers...non pas à Velsna même, mais en Achosie du Nord, à l'abri des regards indiscrets. Ces latitudes ne devraient pas trop dépayser les invités. Pasqual n'était guère habitué à ce type de rencontre, et était plus habitué à disposer des CRS dans les avenues de Velsna contre des manifestants. Carlos Pasqual avait toujours été ce membre du gouvernement discret dans ses actions, ayant à coeur de faire son travail dans le silence, mais qui s'avérait un maître d’œuvre à la poigne de fer, ne rechignant pas à la salle besogne. D'ambition, on ne lui en connaissait aucune, sinon celle de préserver de façon quasi mécanique un certain ordre des choses par l'autorité qu'il possédait en tant que chef des renseignements de la République.
On avait fait le choix sobre, de faire débuter la réunion dans le Sénat provincial de la cité de Strombola, localité moyenne de 80 000 habitants. Là encore, la simplicité était de mise. Pourtant, il se pourrait bien que la rencontre soit plus importante que ne le laisse croire l'emballage. La diplomatie de la Grande République ne s'en est pas cachée dans les courriers précédents la rencontre: il s'agira certainement de resserrer les liens entre deux membres de la Ligue de Velcal, et d'évoquer les évènements que cette nation a traversée depuis 2012, et le début de cette guerre civile interminable. Quel était l'état du pays et de ses infrastructures ? Quels étaient les besoins financiers dont elle avait le besoin ? Etait-elle prête, de manière générale, à une collaboration plus poussée avec le reste de la Ligue ? Des questions qui trouveraient peut-être des réponses aujourd'hui.
L'Achosie du nord, que Pasqual, y étant natif, connaissait bien, (hrp: la province velsnienne située au nord de l'île celtique) était froide, comme ses habitants, mais on espéra que cette réunion ci serait plus chaleureuse. C'était là l'état d'esprit avec lequel Pasqual voulait aborder ce sommet des plus confidentiels.
L'arrivée des "gens du nord" se fit avec toute la politesse habituelle et de circonstance. Il n'y eu guère de parade ou de fioriture, et le protocole était réduit au strict minimum. Une poigne ferme, accompagnée d'un sourire pour le chef de la délégation du Valko, et d'un geste courtois, le "1er flic de Velsna" désigna les sièges face à son bureau:
- Excellences. C'est un véritable honneur, sachez le. Nous avons beaucoup à discuter. Je vous en prie, asseyez vous. Nous allons vous servir vin et café, suivant vos envies.
Le velsnien prit le temps de prendre confortablement place, se versant son habituel verre de vin. Enfin, il entama ces discussions par une question:
- Taillons dans le gras, voulez vous excellence ? Mais avant d'attaquer le plat de résistance, voudriez nous vous faire part de ce qui se passe en ce moment au sommet du gouvernement de votre nation ? Comment gérez vous cette libération de vos provinces du sud ? Les choses se sont-elles passées sans encombre ? La transition n'est-elle pas trop complexe ?