Posté le : 09 mars 2025 à 00:21:10
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Chez les Aykhanides la religion est une institution en elle-même, s’apparentant même officiellement comme l'institution de justice. Ceci est bien sûr dû à une histoire d’implantation différente des religieux en cohésion avec les traditions Gökhanistes, ancienne religion des yözids. Si la société Aykhanide n’est pas du tout matriarcale, elle n’est pas pour autant plus patriarcale. La femme yözid, est même caricaturement une femme forte et travailleuse, et non forcément une femme au foyer et aux petits soins de son homme comme l’on proné les civilisations eurysiennes durant des siècles et certaines, pour sûr, nations musulmanes interprétant trop radicalement l’Islam. C’est un problème courant avec les religions Abrahamiques, les livres de Dieu, qui sont une punition aux hommes pour les atrocités qu’ils ont commises, sont aussi des livres de bonne conduite et de défense contre le mal. Et si le coran prévient les hommes de défendre leur femme, ce n’est pas pour les positionner supérieur aux femmes comme certaines prétentieux hommes pourraient le croire, mais pour donner à l’homme un devoir quant à la protection quand nécessaire des femmes qui sont physiologiquement moins enclins à devenir fort, bien qu’elles peuvent très bien le devenir. Ce qu’il faut comprendre, c’est que chaque chose à sa place dans cette univers, et que chaque chose à un contraire, l’homme, est le contraire de la femme, et la femme le contraire de l’homme, mais pour autant, on ne peut en aucun cas les séparer, car nul ne peut vivre sans l’autre. Voila ce que l’Islam apprend par le biais du coran. La femme, n’est pas moins obligé que l’homme face à ses devoirs de la vie, et l’homme n’est pas dans ce sens voué à s’aquiter de tous les devoirs de la femme. Une chose est sûr, l’homme comme la femme ont leur faiblesses, si la femme est physiquement moins forte face à un homme du même âge et de la même éducation physique, l’homme lui sera certainement plus sensible qu’elle quant au contrôle de ses émotions. Tous deux sont voués à être prisonniers de leur corps et de la vie, car ce monde est injuste, seul le paradis peut être entièrement juste. Pour autant, faut-il vivre cette vie de manière injuste? Est-ce cela que le coran nous enseigne? La question doit être clairement répondu, de manière simple.. Non. Il faut évidemment chercher à vivre cette vie de la manière la plus juste, et c’est ce que Dieu, en sa bonté infinie, souhaite pour toutes ses créations. Faire les bons choix, sans céder face aux diableries et aux faiblesses, voilà ce qui est juste. Alors, en prenant compte ces conceptions, les Oulémas (Ulemâ) yözids ont toujours fait en sorte que ni les femmes, ni les hommes ne soient injustement représentés par la justice. Certes, des différences vont toujours exister entre eux, mais ce n’est pas pour autant que ce ne sera pas juste entre eux, car si l’égalité est la justice dans certaines sociétés, les Aykhanides ont toujours jusqu’à la révolution préférer la voie de l’équité sociale, qui correspond d’ailleurs aux précepts du coran sur ces sujets. Bien sûr, cela ne veut pas dire que les valeurs égalitaires ont été complètement absentes, ils sont d’ailleurs même plus présents depuis 2012. Un exemple est le mieux pour comprendre cette explication ; Chez les Aykhanides, jamais les filles n'ont été interdites à rejoindre les mektebs (écoles) ni les medrese (écoles religieuses). Pour autant, il est vrai que dans certains beylicat, leur situation variait selon les cultures mélangés, au beylicat harzenide par exemple où la culture de travail au champ est omniprésente, et donc où la femme est dans certains foyers jugés inapte à travailler et gérer les “affaires d’hommes” au profit du travail au champ et à la maison. Une vraie équité et égalité à l’échelle nationale est arrivée en 1876 à l’alliance des beylicats, et à été plus développée en 1912 avec la période Sélimie. Dans un autre beylicat encore, légèrement le peuple et surtout la noblesse était presque matriarcale, le Beylicat Guerminide de culture arabo-persanne, où la femme à été placé plus haut que l’homme dans certains domaine durant une partie de leur histoire. Tout ça pour dire, que la femme et l’hommes forment un ying et un yang, et qu’il faut pas que l’un d’entre eux piétine sur l’autre, mais qu’ils trouvent un équilibre qui leur correspond réellement en prenant compte des droits et devoirs de l’autre et du sien.
Concernant le monde religieux Aykhanide, la situation est quelque peu compliquée. La religion n’a pas énormément été influencé par les nouvelles culture, même à l’arrivé de l’Islam, les choses sont restés les même, même si tout le monde pouvait devenir membre du clergé, il était plus difficile pour les femmes d’atteindre une influence religieuse aussi forte que celle d’un homme. Pour autant, elles n’ont bien sûr jamais été et ne sont toujours pas écartées de la religion et du système judiciaire. Encore une fois, ceci est un problème de la culture et non de la religion, au yeux d’Allah et du coran, la créature qu’est l’Homme est égal peu importe le sexe, et peu importe la culture. C’est pour ca que les religieux sont aussi là pour rappeler à l’ordre ceux qui veulent violer ce principe.
Le Sheykh Osman Bedreddin est un des plus connus religieux du Grand Beylicat, il fait partie du conseil religieux dirigé par le grand Qadi, législateur et représentant en chef de la religion du Grand Beylicat. Le Sheykh est également connue pour présider le plus vaste tariqah Aykhanide, celui de Nakşibendi (naqshbandiyya), un tariqah fondée par l’Alim (normalement ouléma au singulier) yözid Muhammed Bahaüddin Nakşibendi du Beylicat d’Ouzhem au 15ème siècle. Il est également Grand Imam du Beylicat Aykhanide, chaque beylicat en à d’ailleurs un. C’est donc un réel honneur que fait aujourd’hui le sheykh aux invités du Jashuria, il attend grand de leur venue et du savoir qu’ils ont apporté. Par ailleurs, presque tous les disciples durant cette réunion sont l’exemple de l’éducation par excellence du Tariqah nakshibandi et du soufisme Aykhanide. Dans le Grand Beylicat, le soufisme tourne surtout autour d’une propreté d’esprit, et d’un rapprochement avec Dieu imprenable. Ils savent différencier les besoins et les priorités de ce monde, avec celle du monde spirituel et du cœur. Pour autant, une chose est à noté durant cette rencontre. Si les soufis Aykhanides sont totalement contre toute idée radical, nationaliste ou idéaliste de l’Islam, ils ne sont pas pour autant pour un relachement des précepts islamiques ou une mal interprétation du coran. Leur travail est des plus minutieuses et des plus érudits. Ils consacrent leur vie à l’étude islamique et à la justice Islamique. Une seule chose les intéresse vraiment, atteindre la vérité et la spiritualité la plus propre qu’il soit, en étudiant l’histoire et les écrits religieux, en utilisant le coran comme base d’étude. Si ils représentent l’aspect spiritualiste de la Yözidie, ils n’aiment pas être comparés aux chiites ou aux branche du soufisme qui leur vaut cet éloignement que leur attribue certains du sunnisme. Car au bout du compte, leur attachement au prophète Muhammed Sallalahualeyhiwesellem est d’est plus poussés. Le Sheykh Bedreddin va donc attendre à voire cet amour de Dieu chez la représentante soufi, sans laquelle il ne sera enclin à faire aucune coopération religieuse avec les tariqah du Jashuria. L’Imam de la Grande mosquée est lui plus indulgent, mais dans le même sens moins érudit et important que le Sheykh soufi.
L’Imam de la grande mosquée, Mustafa Halizâde Efendi, diplômé du Mekteb-ül Imamiye-i Âlimiye d’Otukhan et membre du tariqah Nakşibendi, remercie madame Parvati Mathai en croisant les bras contre sa poitrine et faisant une révérence en se baissant. Un salut et geste de politesse connu chez les soufis. Le Sheykh lui se contente de fermer les yeux en hochant la tête lentement plusieurs fois. Puis enfin, quand la représentante se mit à parler, le Sheykh montra un plus grand enthousiasme, prenant la peine de tourner son visage vers elle lui adressant un sourire des plus aimables. Il fallait dire que ce qui l’intéressait surtout était de voir la raison pour cette représentante d’avoir voulu échanger avec les représentants aykhanides, si c’était réellement par foi et pour le bien du monde musulman, en particulier au Nazum, ou simplement par une démarche de courtoisie suite à une demande officielle. A l’offre du livre, alors qu’un des disciples venait chercher le livre en se baissant pour l’emmener, le Sheykh surprit tout le monde en demande d'un geste qu’on lui apporte le livre. Normalement, un cadeau fait au Sheykh est étudié ensuite pour ne pas déranger la conversation, en voulant regarder le livre d’abord, Bedreddin Efendi veux montrer l’importance pour lui d’un geste venant de ses invités religieux. Il tient le livre entre les mains, observant la finesse du travail marqué dessus.
“C’est un présent des mieux pensées, chère Nashva Reza, votre pensée me fait du bien au cœur et à l'esprit. Que le seigneur soit reconnaissant de votre acte de bienfait, car j’en serai témoin jusqu’au jour du jugement dernier. Nul doute que des actes de bonté ne feront que purifier et améliorer nos discussions.”
Enfin, le sheykh et ses disciples écoutent la diplomate musulmane jashurienne. Ils étaient au courant de la situation du Jashuria avec la séparation de l'État et de la religion, cette pauvre fille devait sûrement être peinée durant cette rencontre de ne pouvoir montrer son identité religieuse, ce qui est fort dommage dans un tel endroit spirituel. Le Sheykh ne comptait pas pour autant lui rendre ces efforts plus difficiles qu’ils ne le sont, si le choix de cette diplomate était aujourd’hui de mettre les affaires de ce monde prioritaire face aux affaires du monde intérieur, cela était son choix légitime. Ainsi, Bedreddin Efendi laissa répondre Halizâde Efendi ;
“Cela nous fait plaisir que vous appréciez la culture yözid et les traces qu’elle porte sur notre architecture. Je suis sûr qu’Alper Kamar Agha sera extrêmement content de l’entendre. Il était d’ailleurs censé être avec nous pour vous accueillir, en revanche, vous êtes venus un peu plus tôt que prévu” L’imam regarde le chauffeur en souriant “Il est donc en ce moment entrain de terminer sa prière puis ce qu’il avait des reqat (phase de prière) à rattraper en plus de la prière du midi.”
Le Seykh Osman Bedreddin rit et remet le livre en même temps à l’un des disciples. Il s’écarte et laisse à montrer l'entrée du Medrese, pour reprendre la parole ;
“En effet, mais pas d’inquétude, il doit sûrement avoir términer. Nous allions de toute manière le rejoindre. Chère dame Martha Privati, le medrese se trouvant dans l’enceinte de la mosquée, j’espère que cela ne vous dérangera pas de vous vêtir d’un foulard pour le bien de nos disciples et la spiritualité de la mosquée. Sauf le cas échéant, je vous prie de nous suivre à notre salon où nous vous présenterons les sujets que nous avons pensé bon à aborder. Et nous seront évidemment prêts à écouter les vôtres aussi.”
Les religieux ottomans mènent les représentantes Jashuriennes jusqu’à la salle d’étude du Medrese ou des divan aykhanide confortable se trouvaient avec des tables basses faiblement garnies de quelques loukoums, de biscuits et d’eau. Le Sheykh s’assoit sur un divan à part et les disciples d’assoit autour de la longue table basse sur des coussins, à l’autre bout de la table face au Sheikh, une place se trouvait pour chacune des invités. L’Imam leur fit signe de prendre place, et tous les disciples ne prirent place qu’une fois leurs invités installés. Le Sheykh s’exprima alors ;
“Alper Kamar Agha ne devrait tarder à arriver. Si vous le voulez bien, et avant que nous parlions des sujets pour lesquels nous vous avons invité, j’aimerais madame Nashva Reza, vous poser une question. Que pensez-vous des pensées d’écoles Afaréennes au sujet de l’Islam et de la manière qu’ils laissent les croyants le pratiquer?”
La question du Sheykh pouvait paraître directe, mais si madame la quatrième ambassadrice cherchait à aujourd’hui tester sa diplomatie, le Sheykh lui voulait connaître l’étendu du savoir et de la sagesse de la grande représentante des tariqah unifié du Jashuria sur le monde musulman de nos jours et son avis de religieuse la dessus.