Posté le : 04 juin 2025 à 13:56:38
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Gouvernement provisoire a écrit :Discours du lancement de la campagne électorale
« Mes chers compatriotes,
Mes frères, mes sœurs,
Il y a des instants dans la vie d’une nation qui restent gravés dans la mémoire collective. Des moments suspendus, où l’histoire semble retenir son souffle, où tout devient possible, et où chaque voix, chaque regard, chaque battement de cœur citoyen prend une dimension nouvelle. Ce soir est l’un de ces instants.
Permettez-moi d’abord de vous dire ceci, non pas en tant que président provisoire, mais en tant qu’homme, en tant que père, en tant que fils de cette terre et que votre égal : je suis ému. Ému de me tenir devant vous, humblement, avec la responsabilité immense de porter une annonce qui ne m’appartient pas. Car elle vous appartient, à vous toutes et tous. C’est vous, c’est nous ensemble qui allons l’écrire. Depuis des mois, vous avez attendu. Depuis des années parfois, vous avez espéré. Vous avez traversé l’incertitude, les doutes, les épreuves. Vous avez tenu bon. Vous avez relevé la tête quand tout semblait vaciller. Et dans le silence, dans les gestes simples du quotidien, dans l’entraide des marchés, dans la dignité de nos anciens, dans les regards de nos enfants, vous avez porté cette nation. Je vous ai vus, je vous ai entendus ; et ce que j’ai vu, ce que j’ai entendu, c’est un peuple debout. Un peuple fier. Un peuple digne. C’est pourquoi, ce soir, devant la nation toute entière, devant nos aînés, nos enfants, nos disparus que nous n’oublierons jamais, je vous annonce officiellement que les élections présidentielles de Sochacia Ustyae Cliar auront lieu courant 2018. Oui, mes chers amis. L’heure est venue. Le temps est venu. Celui de choisir ensemble notre avenir. Celui de poser, par le vote libre et souverain de chacun, les fondations d’une république nouvelle et plus égalitaire. Ce ne sont pas de simples élections, ce ne sont pas des chiffres alignés sur un bulletin, des urnes à remplir, des campagnes à faire résonner. Non. Ce que nous lançons aujourd’hui, c’est bien plus profond. C’est une renaissance. Depuis la proclamation du gouvernement provisoire, notre tâche fut simple dans son intention, mais immense dans son exécution : rétablir la confiance, reconstruire les institutions, redonner une voix au peuple. Ce n’était pas un mandat de pouvoir, mais un mandat de transition. Et dès le premier jour, j’ai su que ce moment viendrait. Ce moment où je me tiendrais devant vous pour vous dire : la parole vous revient. Et aujourd’hui, je vous le dis : la parole vous revient. À compter de ce jour, les campagnes électorales sont officiellement ouvertes. Chaque citoyenne, chaque citoyen qui souhaite porter une vision pour notre pays aura la liberté - et j’ajoute, la responsabilité - de le faire. Dans les règles, dans le respect, dans l’honneur. Ces campagnes, je le dis avec gravité, doivent être un exemple. Un exemple pour nous, pour nos enfants, pour les nations qui nous observent, parfois avec scepticisme. Montrons-leur que la démocratie n’est pas un mot creux chez nous. Montrons-leur qu’à Sochacia Ustyae Cliar, la démocratie est vivante, vibrante, indomptable. Je veux voir des débats de fond, pas d’attaques personnelles. Je veux des propositions pour notre avenir, pas des règlements de compte pour notre passé. Je veux des affiches dans les rues, mais aussi des discussions dans les villages, des échanges dans les écoles, des paroles dans les familles.
À celles et ceux qui se présenteront, je m’adresse à vous aujourd’hui, solennellement. Vous incarnez l’espoir, vous porterez tant nos rêves que nos inquiétudes et nos colères, vous serez les visages visibles d’un peuple jusqu’à lors invisible. Alors soyez dignes. Soyez vrais. Soyez honnêtes. Vous ne parlerez pas seulement aux foules, vous parlerez à une mère qui nourrit ses enfants avec courage, à un vieil homme qui attend un avenir qu’il ne verra peut-être pas, à un jeune diplômé qui cherche sa place. Ne les trahissez pas. Que votre parole soit une promesse, pas une illusion. Que vos engagements soient tenables, pas seulement applaudis. Je ne soutiendrai aucun candidat. Mon rôle est de garantir l’équité du processus, pas d’orienter vos choix. Je serai garant de la transparence. Et je peux vous assurer, au nom de tout le gouvernement de transition : nous ne trahirons pas une seconde fois votre confiance. Mes frères et sœurs, vous êtes le cœur battant de cette démocratie. Il ne suffit pas d’ouvrir les urnes, il faut les remplir. Il ne suffit pas de critiquer dans les cafés, il faut voter dans les bureaux. Allez voter, parlez à vos proches, questionnez les programmes. Ne vous laissez pas séduire par les discours creux ou les promesses faciles : interrogez, confrontez, doutez si nécessaire, mais surtout… choisissez. Votre silence serait une défaite. Votre indifférence, une blessure pour notre future République. Je finirai par vous dire ceci : ce pays que nous aimons, il a connu des jours sombres. Il a tremblé, il a vacillé. Mais il n’a jamais cédé. Je vous remercie du fond du cœur pour la confiance que vous m’avez accordée durant cette transition, je n’oublierai jamais cette charge, ni les visages que j’ai croisés. Je resterai à mon poste jusqu’au dernier jour, non pas pour diriger, mais pour veiller. Pour garantir que ce processus soit juste. Libre. Et digne de vous. Alors, mes chers amis… que la campagne commence. Que la parole circule. Que la démocratie vive. Et que Sochacia Ustyae Cliar entre dans une ère nouvelle.
Vive le peuple, vive l’unité, vive Sochacia Ustyae Cliar. »