Création de pays : Bande de Candelabre
Généralités :
Nom officiel : Bande de Candelabre
Nom courant : Candelabre
Gentilé : Candelabrais(e) ou Blême
Inspirations culturelles : Roumanie, Transnistrie
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Blême
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : /
Drapeau :

Devise officielle : Toujours debout
Hymne officiel :
Capitale : Albarest
Population : 8 500 000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
Note : étymologiquement, Candelabre est la contraction de la forme tataro-blême Cam-del-abre, que l'on peut traduire par "camp de l'arbre" qui correspond à l'actuelle ville de Corbesc. La terme de bande est également polysémique : une idée couramment admise veut qu'il fasse référence à la forme toute en longueur du pays, mais il désignait à l'origine une bande d'hommes d'armes, la bande du camp de l'arbre.
La Bande de Candelabre, également appelée Pal levantaise (ancienne appellation), est un pays d'environ 50 000km carrés et le seul pays blême (exception faite de la Transblêmie qui prête à débat) indépendant. Composé en totalité de steppe, son territoire est peu développé, peu urbanisé et naturellement pauvre en ressources naturelles. Foyer historique de peuplement blême, la forme actuelle du pays est un reliquat de la chute de l'ancienne principauté tatare d'Anapol. La Pal levantaise est arrachée au khanat et devient une marche mongole puis de son héritier le Drovolski. Elle gagne progressivement en autonomie au cours des siècles, tirant parti de la protection des puissances voisines et de son éloignement du territoire national mesolvardien. Au début du XXème siècle, alors que la région est frappée d'une série de troubles politiques et économiques, la Bande se libère suite à la révolution de satin et acquière définitivement son indépendance.
La Pal levantaise partage une grande partie de son histoire avec la Pal ponantaise, avec qui elle ne formait autrefois qu'un seul et même territoire. Leur partition, qui date du XIème siècle après Jésus-Christ, a toutefois conduit les pays à adopter des trajectoires politiques différentes. La Pal ponantaise a subi de fortes influences culturelles venues par l'ouest et la Polkême tandis la Pal levantaise est davantage resté dans la sphère culturelle orientale, tatare, mesolvardienne puis translave. La Bande de Candelabre développe ainsi progressivement une culture divergente de celle de sa voisine, bien que leurs frontières communes favorisent les échanges qui restent nombreux. Les Blêmes des deux Pal partagent ainsi une même langue, à quelques variations lexicales près, une conscience ethno-nationale régulièrement réaffirmée dans l'histoire, ainsi qu'un grand nombre de valeurs communes. Toutefois, la Bande de Candelabre se sédentarise plus tardivement que sa voisine occidentale et garde un certain nombre d'éléments culturels nomades jusqu'au XIXème siècle. Ainsi ses infrastructures urbaines sont moins développées et le pays est largement plus décentralisé que la Pal ponantaise. La Bande ne possède à ce jour pas d'armée régulière ni de réelle bureaucratie. Elle fonctionne davantage sur un modèle d'alliance claniques, de familles influentes descendantes d'anciennes chefferies, et d'opposition internes entre mouvements politiques aux ambitions et programmes opposés. Depuis quelques décennies toutefois, la Bande voit la montée en puissance du Candelabre, un mouvement ultra-nationaliste blême ayant progressivement éclipsé ses concurrents socialistes et les groupuscules millénaristes pilotés par la Transblêmie.
Le mouvement du Candelabre tire son nom de l'histoire blême et s'inspire de la bande d'hommes libres du Candelabre ou Cam-del-arbre qui servirent comme mercenaires au sein des légions de Rême ainsi que de force militaire blême au sein des principautés tatares pendant plus d'un siècle. Aujourd'hui, le mouvement du Candelabre gouverne la Bande et joue le rôle de gouvernement. Qualifié d'autoritaire et d'autocratique, à l'origine un groupe paramilitaire, il se constitue en parti politique avec une branche armée et prend le pouvoir suite à des élections régionales en 1975 sur un programme revanchard. Le mouvement du Candelabre fait interdire ses concurrents politiques dans la foulée de sa victoire et noue des alliances avec d'autres groupuscules nationalistes blêmes de la région pour asseoir son contrôle sur la Bande. Son hégémonie politique, bien que contestée par la Transblêmie avec qui elle est en conflit ouvert, s'impose dans les faits. En 2011, elle élit à sa tête le capitaine Timotei Toma, surnommé Vil Toma. Si les oppositions politiques socialistes et républicaines ont au départ mené la résistance contre le Candelabre, celles-ci sont aujourd'hui fracturées et pèse très peu dans la balance politique. Plusieurs décennies de répression ont confirmé l'hégémonie du Candelabre qui s'est par ailleurs adapté pour répondre à certaines appétences ésotériques des Blêmes levantais dont la Transblêmie avait pu avoir le monopole.
Ancien territoire tatare, fracturé par l'invasion polk de la Pal, la Pal levantaise a survécu aux troubles qui ont suivi l'effondrement de la horde mongole et la chute d'Anapol en jouant tout du long de son histoire sur sa position stratégique et son statut d’État tampon entre le Royaume de Polkême à l'ouest et les chefferies et principautés tataro-mongoles à l'est. A partir du XIIème siècle, les troubles qui secouent le pourtour de Blême n'épargnent pas la Pal levantaise qui connait plusieurs phases d'expansions puis de recul à la fin moyen-âge, avant d'être réduite à peau de chagrin par l'unification translave. Réduite à une simple bande dans la péninsule de blême, elle se place sous protection du Drovolski en échange d'une forte autonomie politique. Sujette à l'instabilité politique et baignant dans une culture du complot, la Pal change de régime à plusieurs reprises pendant toute la Renaissance, tout en résistant aux quelques tentatives d'annexion de ses voisins. Elle cherche tour à tour l'aide du Drovolski, mais également des Brann, de la Polkême et de Translavya de façon opportuniste afin de préserver son indépendance.
En dépit de sa faiblesse économique évidente, le fait que la Bande de Candelabre soit le seul pays blême indépendant fait peser sur ses voisins la menace de l'instrumentalisation du séparatisme blême à son profit. Paradoxalement, c'est aussi ce qui leur fait redouter son annexion et l'incorporation de plusieurs millions de citoyens de culture étrangère à leurs nations respectives. La culture bien ancrée du complot et des assassinats donne aux Blêmes la réputation d'être un peuple périlleux à gouverner, si bien que la Bande de Candelabre apparait aux yeux de ses voisins davantage comme une ruche qu'il vaut mieux garder endormie qu'un fruit mûr à cueillir.
A la fin du XXème siècle, le conflit entre la Transblêmie et la Pal levantaise s'intensifie. Les sectes millénaristes transblêmes sont fortement réprimés suite à une série d'attentats ratés. En automne 1998, une vaste épidémie d'origine inconnue se déclenche en Pal levantaise. Appelée Fléau blanc, elle semble se transmettre principalement par contact de liquides infectés. Facilement endigable à condition de s'en donner les moyens, le Fléau Blanc ne passera jamais réellement les frontières de ses voisins autoritaires de Polkême et de Translavya. Il semble cependant impossible à réellement faire disparaitre, d'autant que l'infectiosité persiste bien longtemps après la disparition des syndromes. Le Fléau blanc a pour particularité spectaculaire, en plus d'avoir une forte létalité, de dépigmenter certaines parties de la peau et des chevaux, marquant les malades à vie bien longtemps après leur guérison.
La maladie se répand très rapidement dans la Pal : les troupeaux sont largement décimés et des villages entiers contraints à la migration vers les villes. Ces-dernières doivent faire face à cette vague d'exode qui transforme les périphéries urbaines en bidonvilles et, avec l'avancée de l'épidémie, en mouroirs. Les infrastructures hospitalières de la Pal, peu développées, ne peuvent faire face à cette peste qui se répand. La population baisse de presque un quart entre les morts dus à la maladie et les Blêmes cherchant refuge en Translavya et en Pal ponantaise. Initialement moins peuplée, cette dernière dépasse alors la Pal levantaise en nombre d'habitants. Des mesures d'urgence sont prises pour empêcher l'écroulement total de la société qui se divise entre les malades, relégués aux marges et aux professions les plus dégradantes, et les personnes saines qui se cloisonnent à l'écart pour éviter la contamination.
Rapidement, le Candelabre accuse les millénaristes transblêmes d'avoir empoisonné les puits, ce que le Grand-Duché ne nie pas. La répression contre les Transblêmes tourne littéralement à la chasse au sorcière et la faiblesse du pays renforce paradoxalement l'emprise du Candelabre sur celui-ci.
Quelques vingt années plus tard, l'épidémie continue de sévir, dans une forme atténuée. Les nappes phréatiques sont suspectées d'être durablement contaminées ce qui fait ressurgir des souches de nouveaux variants de manière régulière. La tendance de la maladie à ne pas sortir des territoires blêmes ont fait émettre l'hypothèse que celle-ci ait pu avoir été créée spécialement pour s'attaquer à eux. Les regards se tournent désormais vers la Principauté de Carnavale et les Laboratoires Dalyoha, seuls connus à ce jour pour maîtriser ce genre de technologie, ainsi que vers le Grand-Duché de Transblêmie accusé d'avoir cherché à déstabiliser son unique concurrent dans la quête de l'unification Blême.
Mentalité de la population :
Autant que leurs voisins de Pal ponantaise, les Palevantais sont traversés par un désir séculaire d'indépendance et d'autonomie vis-à-vis de leurs puissants voisins. Si la Bande a acquis sont indépendance un siècle plus tôt, elle reste en sursis : dominé économiquement par les puissances régionales du pourtour de la mer Blême et par la menace des tentatives de déstabilisation venues de Transblêmie, Translavya et de Polkême. Théâtre d'affrontement politique, la Bande a pour projet politique de s'extraire de son statut de proxy. Elle justifie cette ambition par le suprémacisme Blême et la mise en avant d'un particularisme culturel qui ne soit ni orientaliste (rejet des influences tatares) ni occidentalistes (rejet des influences polk). La mentalité Blême se vit ainsi comme un ilot culturel assiégé mais également d'une grande résilience. L'histoire du peuple Blême, sous occupations divers pendant des siècles, a par contraste souligné la puissance de leur identité culturel et confirmé leur droit à l'autonomie.
Aujourd'hui, les Blêmes de Pal levantaise sont tiraillés entre le désir de se reconstruire suite aux ingérences Transblêmes qui divisent la société comme en Pal ponantaise, ainsi que les ravages causés par le Fléau blanc ; et l'ambition politique de reconstituer une nation unifiée. Le Candelabre avance son agendas politique et tracte avec les villes de Pal ponantaise mais se heurte à l'influence régional des socialistes, des républicains et des Transblêmes.
La société est traditionaliste, la maladie a quelque peu forcé la centralisation mais l'exode rural n'est pas total et les villages de nomades sont encore nombreux à parcourir la steppe selon des itinéraires négociés depuis des siècles. Quelques métropoles émergent comme la ville de Corbesc ou la capitale, Albarest, mais la plupart d'entre elles sont peu densément peuplées. Les Blêmes se reposent encore beaucoup sur des systèmes de solidarités familiales, quoique l'influence politique du Candelabre transforme progressivement le pays en donnant davantage de place aux institutions semi-étatiques, souvent gérées comme des formes de services publics proposés gratuitement aux clans en échange de leur fidélité.
Place de la religion dans l'État et la société :
Comme sa voisine palponantaise, la Bande est de tradition religieuse orthodoxe. Les églises et cathédrales peuplent la steppe depuis des siècles et les croix au bord de chaque carrefour. L'orthodoxie est néanmoins concurrencée par d'autres cultes et sectes nombreuses, bien implantées sur le territoire. Comme en Pal ponantaise, l'influence de la Transblêmie se fait sentir et malgré la répression politique que subissent les adorateurs du Grand-Duc, ceux-ci continuent de se rassembler en secret pour s’adonner à leurs sinistres rituels.
Les difficultés de l'Etat à répondre à la menace du Fléau blanc ont par ailleurs jeté les Blêmes dans les bras des médecines alternatives et ésotériques ainsi que dans l'adoration des icônes guérisseuses que se disputent les villages. Une tradition de saints guérisseurs errants s'est développée depuis une décennie dans la steppe, ces hommes de foi à mi-chemin entre le pope et le sorcier prétendent pouvoir guérir par apposition des mains et récitations de prières. Ils sont souvent très bien accueillis.
La Bande est, comme toute la steppe blême, un haut lieu de folklore et de superstitions ; les histoires mystérieuses et horrifiques font de ces immensités venteuses le domaine des fantômes et des légendes.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le Candelabre est la seule réelle force politique institutionnalisé de Pal levantaise. Ce parti unique possède une branche paramilitaire qui fait office d'armée à la Bande, faute d'armée nationale. Le Candelabre a progressivement étendu son influence dans la steppe et occupe désormais, en plus de ses fonctions régaliennes, des fonctions sociales et économiques. Le Candelabre possède par exemple des clubs de sports, des hôpitaux, des écoles... le tout à l'aune des projets politiques ultra nationalistes du gouvernement.
Le Candelabre fonctionne sur un modèle clanique et pyramidale. Le Vil Toma a été élu en interne et a depuis consolidé son pouvoir en s'entourant de fidèles, dont certains proches issus de sa famille. Son contrôle sur la steppe est assuré par des officiers militaires qui occupent par ailleurs des fonctions politiques et juridiques. Le Candelabre respecte les particularismes et traditions des villages de la Pal levantaise tant qu'ils s'alignent sur le projet politique du Vil Toma, la réunification des peuples du pourtour de la mer et le suprémacisme Blême.
Principaux personnages :
Timotei Toma, surnommé Vil Toma, est à la tête du Candelabre et fait office de chef du gouvernement.
Politique internationale :
Pauvre et enclavée entre puissances régionales, la Bande a vivoté en penchant tour à tour vers la Polkême ou vers la Translavya. La chute de cette-dernière rebat les cartes pour la Bande qui se retrouve au cœur des conflits ethniques touchant la Polkême. Seul pays Blême indépendant d'Eurysie, la Bande espère pouvoir jouer un rôle dans l'indépendance des populations blêmes de Pal, de Translavya et de Morakhan, tout en craignant la répression de ses voisins et le projet concurrent de la Transblêmie qui lui dispute son hégémonie politique.
Le spectre d'un retour de la guerre ethnique, déjà fortement attisé par la domination polk sur la Pal ponantaise, est un couteau à double tranchant : le Bande est accusée par ses voisins d'attiser passivement les velléités indépendantistes blêmes, mais elle menace également de réveiller définitivement les flammes d'un nationalisme encore larvé si l'on s'en prenait à son indépendance.