11/05/2017
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Index du forum Continents Eurysie Saint-Alban Ardon

Encyclopédie géographique et patrimoniale

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Carte de la république d’ardon :


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Carte topographique avec fleuve et rivière de la République d’Ardon.

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Carte topographique avec ville de la République d’Ardon.
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Introduction :


La petite république d’Ardon ou grand-duché d’Ardon est un territoire a utonome de la principauté de Saint-Alban, aussi surnommé le pays des plaines plats. C’est une petite entité étatique d’Eurysie du Nord, d’une superficie de 12 462 km² pour 1 362 940 habitants. Situé plutôt loin du froid et du gel des pays du nord du continent, mais aussi proche des pays du sud et de leurs températures chaudes, au climat continental tempéré, c’est une grande terre de plaines réchauffées par un doux soleil et baignée par une mer, la manche blanche, au bleu parfait qui fait la fierté de la république. Il est entouré à sa frontière sud-est par la grande république de Velsna, dont il est proche géographiquement, culturellement et ethniquement, mais séparé politiquement. On dit souvent que les Velsniens et les Ardois sont cousins. Sa géographie se caractérise par ses immenses plaines, qui représentent l’immense majorité du territoire, son littoral dynamique et ses montagnes au nord, seul véritable relief du pays, où se trouve son sommet d’Arodn, à environ 1 500 m de haut.

Le territoire actuel de la petite république d’Ardon a connu de nombreuses fluctuations au cours des millénaires passés, au gré de ses régimes politiques : tout d’abord avec les tribus nomades des Calerentes venues du nord du continent avec leurs us et coutumes, puis la monarchie avec ses rex plutôt expansionnistes qui ont grandement agrandi la superficie de leur royaume au-delà de ses frontières actuelles. Ensuite, la première république, de nature plutôt conservatrice mais tout de même expansionniste, s’est illustrée avec le début du colonialisme côtier de la république, d’où vont naître ses actuelles cités de droit « coloniales » : Veleo et Formo sur les côtes de la seigneurie de Briarres, ainsi que Castellumo et Uataq sur les côtes du territoire autonome de Reine Mareau. L’arrivée de l’ordre des chevaliers du Nord, qui ont conquis la partie actuelle de la république ardoise aux alentours du 9ᵉ et 10ᵉ siècle après notre ère, a permis l’occupation du territoire au nom du prince épiscopal de Saint-Alban, tout en laissant le reste des territoires précédemment conquis par la première république ardoise devenir indépendants en divers royaumes. Enfin, l’actuelle seconde république oligarchique, avec les mêmes frontières que sous l’ordre des chevaliers du Nord, n’a pas connu de changement ni de fluctuations géographiques et frontalières après plus de 800 ans d’existence.

Géographie physique :


Par son emplacement géographique et son climat, la république ardoise se compose de trois ensembles géographiques différents, relativement marqués et distincts, aisément observables à l’œil nu. Ceux-ci ont longtemps façonné l’installation des hommes, leurs activités et l’agriculture, par leurs avantages et leurs contraintes :

Le centre du pays est plat. Il est aussi appelé les basses terres, qui couvrent les deux tiers de la petite république. Il constitue littéralement le cœur du monde agricole ardois, mais aussi la partie la moins peuplée, juste devant les ensembles montagneux de la république. C’est un vaste territoire parsemé de vastes domaines agricoles qui s’étalent sur l’ensemble des basses terres : ce sont les villas tenues par de puissants aristocrates terriens appartenant à la haute société de la république, qui y font travailler des fermiers exploitant les vastes champs. Ces aristocrates agissent comme maires de leurs villas et des localités voisines, en assurant l’ordre via la police de la villa et une administration souvent dévolue à des seconds nommés maires, assistés d’un conseil municipal pour chaque localité élu. Les basses terres se composent de nombreuses villas, autour desquelles s’étendent d’immenses champs agricoles aux couleurs variées et extrêmement riches en diversité. On y exploite de nombreuses céréales, fruits et légumes de tous genres, tels que le blé, l’orge ou d’autres produits céréaliers, mais aussi du foin et d’autres cultures destinées à nourrir en premier lieu les habitants de la villa, puis les citadins des cités côtières, extrêmement dépendants de l’approvisionnement de l’arrière-pays pour se nourrir. On y retrouve aussi de nombreuses douces collines verdoyantes, où de nombreux produits viticoles sont exploités sur les collines et buttes relativement impropres à l’agriculture. Ces vins sont particulièrement réputés, notamment le vin rouge Ardois, véritable savoir-faire et chef-d’œuvre gastronomique de la république, produit grâce à son climat continental généreux et sa terre riche et fertile.
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Les basses terres se composent également de relativement petits manoirs, selon les standards campagnards, répartis autour de longues vallées verdoyantes. Ce sont de vastes villas privées appartenant aux oligarques et autres fortunes des cités, situées à la campagne, et dont l’objectif est de servir de maison de vacances pendant les saisons chaudes ainsi que de lieux de repos, loin du tumulte des grandes cités. Si les cités, par leur importance et leur domination au détriment de la campagne, constituent le centre des affaires et du commerce d’Ardon, où siège et se concentre l’élite politique et économique de la république, et sont le cœur des échanges hors de la république, habitées par des citadins dans un monde urbain surpeuplé, très agité et bruyant, où les oligarques s’affrontent dans un état constant de lutte pour la suprématie politique, la basse terre représente, quant à elle, le monde de la campagne de la république. C’est un lieu calme et apaisé, représentant souvent un monde unique et à part des grandes cités, où les grands conflits qui secouent ces dernières sont totalement absents et proscrites par les aristocrates. La basse terre, par son rôle central dans l’ordre social de la république, constitue un véritable espace d’importance que les différents gouvernements — questeurs, curiates et autres magistrats — s’efforcent de préserver de tout désordre et chaos. En effet, le désordre dans ce milieu est mauvais pour tous, mais surtout pour les cités, où les coups bas et les désordres auxquels recourent les oligarques et curiates sont totalement absents et extrêmement mal vus.

Alors que la majorité des cités se situent sur les côtes, quelques rares d’entre elles se trouvent sur les basses terres. Ce sont : Mintebuo, avec ses 42 632 habitants, située sur la rivière Gallucate la reliant à la ville de Seglione, plus bas, qui compte 57 181 habitants et est la plus grande cité ; et enfin, la cité de Caspolo, peuplée d’environ 52 881 habitants, qui est la seule cité isolée des réseaux navigables de la république, mais qui a la chance de se trouver à proximité de la grande république de Velsna, ce qui pourrait expliquer sa prospérité jusqu’à aujourd’hui.
Ces cités constituent les grandes métropoles de la campagne ardoise, où les oligarques de ces cités sont souvent les plus proches des aristocrates terriens et des villas. Les liens entre ces deux mondes y sont bien plus étroits et entretenus qu’avec le reste des cités de la république.

Sur les vastes plaines du nord de la petite république qui s’étendent à perte de vue se trouvent d’innombrables troupeaux de vaches, de moutons et de chevaux particulièrement réputés et précieux, connus pour avoir du sang arabe en eux. Ce qui fait d’eux les chevaux les plus rapides et les plus endurants, coûtant des prix d’or et souvent exorbitants selon les oligarques locaux propriétaires des haras de chevaux de la région des steppes. C’est la région des natures sauvages des plaines et des steppes, bien remarquables, qui s’étendent à perte de vue et au-delà de l’horizon. Sa frontière se trouve au sud avec le fleuve Canoli et la rivière gallucante, et au nord avec les deux montagnes : Pontetasano et Anagramme, au centre desquelles se trouve le col de Riglioco. Le territoire des grandes plaines est une terre très pauvre en flore, plus précisément en faune, sauf en de très grandes herbes. Il possède la particularité d’avoir peu de forêts, qui sont relativement rares mais plus présentes qu’au dans les basses terres. On y trouve également le célèbre cimetière des géants sur le mont Pontetasano, qui, selon ce que l’on dit et les légendes locales, serait le reste de géants morts il y a longtemps, tués par le héros Velius de la mythologie antique Ardois. C’est une célèbre petite partie de montagne qui accueille d’innombrables touristes et visiteurs chaque année, faisant d’elle l’une des entités géographiques naturelles les plus visitées de la république. Par sa topographie naturelle extrêmement favorable aux nomades ou marchands, qui y ont souvent transité depuis les génèses de la monarchie et même avant avec les tribus nomades, elle est aussi connue pour ses grottes gigantesques et démesurées qui permettent souvent d’abriter les passants des aléas de la nature ou même d’être des spots où sont organisés des campements, faisant d’elle un lieu étape dans cette région plate où les grandes cités manquent. On ne trouve que quelques petits hameaux et villas agricoles sans importance, relativement isolées, mais entourées d’immenses haras à chevaux appartenant le plus souvent à quelques grandes familles d’oligarques fortunés. Les grandes plaines constituent la partie la moins peuplée de la république, avec les chaînes de montagnes de Pontetasano et Anagramme, et une absence totale de grandes cités notables, faisant de cette zone géographique la partie la moins représentée politiquement et la plus pauvre d’Ardon. Le fleuve qui constitue sa frontière nord avec la région des cités côtières est sa partie la plus riche et la plus peuplée, souvent influencée et dominée par les grandes cités voisines avec lesquelles existe une relation de dominance et de dépendance. La région des steppes et ses petites cités exploitent le bois, les fourrures et les poissons dans les rivières, et les environs relativement fertiles de la rivière permettent une agriculture riche et productive, souvent industrielle.
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steppe ardois

Contrairement aux basses terres, ici ce sont les oligarques et qui ont remplacés les aristocrates qui sont directement à la tête des champs agricoles qu’ils exploitent férocement avant de les revendre dans les cités de Guarro. Ceux-ci connaissent une position de domination par rapport aux steppes et, souvent, les populations âgées partent vivre leurs retraites dans les villages et haras des steppes, au plus proche de la nature. Les jeunes partent en vacances dans les steppes et haras pour profiter de la nature durant les périodes chaudes de l’année. Inversement, la région des steppes connaît un exode avec les jeunes qui partent vers les cités à la recherche d’opportunités et d’emplois, en augmentant par la même occasion les populations de classes moyennes et inférieures des cités, et quitte donc la région vieillissante au renouvellement quasiment négatif de sa population.

Enfin, le dernier emplacement géographique remarquable de la république est la présence de deux zones montagneuses au nord du territoire, représentées par les montagnes à l’est : le Pontetasano, le plus grand des deux, avec son sommet à plus de 1500 m de haut, également le plus grand du territoire. Sa haute altitude fait qu’il y fait plus froid qu’ailleurs dans la petite république et qu’il est particulièrement attractif pour les sports d’hiver en raison de la présence de neige une bonne partie de l’année durant l’hiver, qui est relativement bien marquée sur la montagne par rapport aux autres zones géographiques. Cela est dû à un vent froid venu du nord qui est retenu par la montagne et qui l’empêche, pour une grande partie, d’aller plus au sud. Elle représente ainsi une véritable barrière climatique naturelle essentielle aux activités agricoles plus au sud. C’est devenu, au fil du temps, une zone touristique de haut rang, accueillant des familles d’oligarques, mais aussi de riches et puissants hommes d’affaires de la petite république et au-delà, venus passer des vacances d’hiver à la montagne. Sa géographie, réputée terrible quoique supportable comparée à son frère plus petit, l’Anagramme, dont il est séparé par le col de Riglioco, est également très prisée. Le mont Pontetasano est composé d’une grande vallée agricole où vit l’écrasante majorité de la population de la région, alimentée par les affluents d’eau et des rivières tortueuses venues de la montagne. C’est une région extrêmement riche par sa géographie, avec des terres favorables à l’agriculture, bien qu’à un degré inférieur aux basses terres durant une petite partie de l’année : l’été. Des forêts généreuses en bois font la fierté des entreprises d’exploitation du bois, qui ont longtemps servi à l’industrie maritime de la république pour fabriquer des navires et des galères durant l’ère du colonialisme côtier Ardois. On y retrouve également des hauts plateaux entrecoupés par des ravins terribles, peu peuplés. L’autre montagne est l’Anagramme, surnommée le petit frère, car elle est beaucoup plus petite que le Pontetasano. C’est le moins froid et le moins peuplé des deux montagnes. Elle est composée de gouffres, de ravins et de précipitations dangereuses et accidentées, aux voies mortelles et extrêmement dangereuses, dont certaines parties sont interdites d’accès. C’est le territoire le plus pauvre et le moins peuplé de toutes les régions et territoires de la république d’Ardon.
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Un des plus bas sommets de l’Anagramme en été.

Entre les deux montagnes, on trouve le col de Riglioco, véritable œuvre géographique et naturelle, qui relie le nord de la péninsule au sud en passant par la république Ardois. C’est un lieu extrêmement célèbre et important pour la république d’Ardois, où les premiers habitants nomades sont passés avant de s’installer plus au sud de la république. C’est un lieu aujourd’hui calme et prospère en dehors des grandes périodes touristiques de l’été, qui, avec le gouffre du géant, fait d’elle l’une des attractions touristiques les plus visitées de la République d’Ardon. Parmi les meilleurs géographiques de la république Ardois, deux sont situés dans les régions montagneuses : le premier est le grand temple en l’honneur du dieu patron du panthéon antique Ardois : Aeusus, datant de la monarchie Ardois et d’une grande partie de la première république, situé sur le très haut sommet de l’Anagramme, à plus de 500 m de haut. Ce temple est censé rapprocher les serviteurs du dieu du ciel et maître de la foudre pour que leurs offrandes parviennent plus rapidement à la divinité. C’est une véritable merveille architecturale qui est encore aujourd’hui entretenue grâce à des dons généreux des oligarques et par le gouvernement de la république et de la principauté. Il est construit sur un vaste plateau naturel plutôt grand et plus fertile, étant moins dur que les autres plateaux des montagnes, constituant donc un terrain favorable à la construction du temple à l’architecture massive et gigantesque, dans lequel on trouve la statue de la divinité. Si la religion et le culte antique ont aujourd’hui presque disparu, quelques croyants en augmentation viennent chaque année entretenir la mémoire de ce lieu par des pèlerinages, accomplissant des rites et priant le dieu, mais aussi pour reconstituer des traditions historiques oubliées, comme la célèbre garde sacrée du temple durant un festival organisé chaque été.
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L’entrée de l’immense temple d’Aeusus.

L’autre partie célèbre est sans aucun doute une merveille architecturale sans nom : les tunnels cicalucien, vastes et imposants passages construits dans la montagne par une civilisation des Cicalucitel encore mal connue qui aurait habité la région avant de s’éteindre avant l’arrivée des actuels ancêtres des Ardois. Cette immense œuvre architecturale construite dans la montagne permettait de la traverser aisément et reliait les grandes vallées, selon les connaissances actuelles sur cette ancienne civilisation. L’objectif de ces tunnels était de relier facilement les grandes vallées qui constituaient le cœur économique et politique de leurs civilisations et de permettre ainsi à leurs rois-prêtres de gouverner leurs immenses empires en faisant passer soldats et messagers plus rapidement, puis les marchands. Si une grande partie de ces tunnels est encore relativement bien conservée, d’autres pans entiers se sont effondrés, détruits et ont disparu au cours du temps et des événements, et nombre d’entre eux restent encore à découvrir. La construction de ces tunnels témoigne du fait que cette ancienne civilisation était relativement avancée pour son époque, avec des acquis technologiques impressionnants qui lui ont permis de construire ces tunnels malgré la dureté de la roche.
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Un des petits tunnels cicalucien.

Aux pieds de ces deux petites montagnes, on peut trouver les rares forêts de la république, principalement des forêts de conifères qui semblent sans fin et s’étendent au-delà de la frontière de la république vers l’intérieur des terres. Elles sont parsemées d'agréables ruisseaux, rivières et autres sources d’eau, ce qui fait de ces lieux un agréable endroit de vie à la croisée de différentes espèces animales venues des steppes plus au sud ou des montagnes au nord, formant une véritable faune qui fait le charme de la région et attire de nombreux touristes, bien qu’étant peu peuplé car situé dans l’intérieur des terres, très loin des cités côtières attractives et cosmopolites. C’est par ailleurs ici que se trouvent les tribus Bomarzo, dont le nom de « tribus » ne fait plus véritablement sens puisqu’elles n’existent plus en tant que telles et presque personne ne se reconnaît d’appartenance à cette culture aujourd’hui quasiment disparue. Elles sont cependant considérées comme les premiers habitants de la république, ayant fondé la cité de Vivaro plus au sud bien plus tard. Il existe peu d’autres forêts en Ardon en raison de sa nature très plate et de ses plaines plutôt favorables aux herbes et autres, à l’exception du bois grand-ducale du palais Rocca, appartenant au grand-duc. En tant que propriété privée, il ferme une grande partie de l’année au public, même s’il est ouvert pendant les mois les plus chauds de l’année, permettant aux citadins de venir profiter de sa fraîcheur et de s’abriter du soleil écrasant.

Hydrologie :


Les basses terres sont particulièrement bien pourvues en réseaux hydrologiques avec le grand fleuve de Canoli qui prend sa source plus au nord, au-delà des frontières de la République, et qui traverse le col de Riglioco puis tout le centre agricole et les steppes nord de la république. C’est l’axe majeur et la voie navigable intérieure la plus importante par son débit et sa longueur de la république. Elle relie de nombreuses cités : Seglione, pour la plus importante, et d’autres mineures cités mineurs, à la mer. C’est un espace d’échange et de commerce privilégié qui a fait la prospérité des villes proches du fleuve. Ses affluents, dont le plus important est la rivière Gallucante qui se jette dans le fleuve plus au sud, sont encore plus remarquables par leur importance, car ils relient la grande cité de Mintebuo à Seglione, puis à la mer, permettant d’acheminer les produits agricoles des basses terres. Une autre caractéristique majeure des basses terres réside dans la présence d’importantes nappes phréatiques sous sa terre et d’autres petites sources d’eau douce. Ces nappes phréatiques font la joie des aristocrates, mais également la curiosité des touristes en raison des nombreux gouffres, cavernes et grottes, ainsi que d’autres petites cours d’eau bien chaudes, surtout durant l’été, donnant naissance à de véritables piscines naturelles exploitées par les paysans locaux ou par les thermes antiques, toujours en activité, qui accueillent touristes et couples.

Le reste du réseau hydraulique de la république se compose du fleuve Orocchia, qui prend sa source en Velsna avant de se jeter dans la Manche Blanche en traversant la cité la plus grande et la plus importante de la République : Vivaro. Il constitue un axe d’échange et de commerce majeur et crucial, qui relie la cité à l’arrière-pays et permet donc l’approvisionnement de la cité en denrées alimentaires produites dans les villas. C’est également un axe touristique bien connu et visité, avec ses péniches et petits bateaux qui relient la capitale à diverses cités du fleuve.
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Le fleuve orrochia

Le fleuve Guarga, plus au sud encore, est encore plus important historiquement et culturellement, même si par rapport au fleuve Orocchia, il est moins connu. Pendant longtemps, il a constitué la frontière sud de la république avant que la frontière soit repoussée plus au sud. Cet axe a été le théâtre de célèbres batailles et guerres qui ont façonné la république et la monarchie ardoise. Il constitue par ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, la frontière symbolique qui divise la principauté, avec au nord du fleuve la capitale Vivaro, belle et toute-puissante cité qui domine la république, et au sud Priverno, grande rivale de Vivaro et seconde ville de la république, pro-indépendance et pour un rapprochement beaucoup plus grand avec la grande Velsna, dont il est extrêmement proche, étant même dans l’axe d’influence de la capitale de la grande république voisine : Velsna. En dehors de cela, c'est un fleuve tranquille et peu visité, formant, comme tous les autres fleuves, un axe économique et d’échange, mais ici de moindre importance, qui relie l’arrière-pays avec ses cités fluviales et ses villas à la grande cité côtière de Cermonteri et à la manche blanche.
Il existe peu de lacs au sein de la République et aucun d’une taille suffisamment grande pour être notable.

Géologie et ressource :


Malgré sa petite superficie, la République d’Ardon possède un ensemble de ressources naturelles et géologiques particulièrement riches et impressionnantes, témoignant d’intenses activités tectoniques, géologiques et volcaniques passées il y a des millions d’années, et pour la plupart toujours en activité aujourd’hui, qui ont façonné et façonnent encore la réalité géographique de la république d’Ardon. Sur ses 12 000 km², la république d’Ardon possède une véritable diversité géologique, notamment dans les zones montagneuses, avec des roches métamorphiques dans les hautes altitudes, témoignant d’un passé océanique, et des roches magmatiques, témoins d’intenses activités volcaniques qui se sont déroulées dans la région il y a des millions d’années. Cela confère à la république une impressionnante richesse minérale en tout genre. Les plaines agricoles des basses terres ont, quant à elles, bénéficié de la générosité des activités géologiques passées, avec un ensemble de roches sédimentaires particulièrement propices à l’activité agricole, telles que le calcaire et le grès, mêlés aux dépôts fluviaux des quatre grands fleuves de la république, qui se constituent en ressources en alluvions riches en limons et argile, ce qui fait que le terrain agricole d’Ardon est très propice à l’agriculture, plus que partout ailleurs dans la principauté de Saint-Alban.

Ces ensembles géographiques fournissent d’importantes ressources minières et naturelles à la république, qu’elle exploite pour ses industries mais également pour les revendre sur le marché st-albois ou au-delà. Ainsi, les montagnes d’Ardon sont extrêmement riches en ressources minières, dont le cuivre, qui est exploité en petite quantité pour l’industrie de l’électronique en développement au sein de la république, mais aussi pour répondre à la demande croissante de cuivre dans le reste de la principauté. Le fer, exploité depuis des temps anciens d’abord par les tribus disparates qui ont habité la région aux alentours du paléolithique, puis par la mystérieuse civilisation des Cicalucitel, qui maîtrisaient l’usage du fer en plus des métaux et du zinc, est également extrait. Leur maîtrise relativement rapide de ce métal a pu expliquer leur domination rapide de la région et la puissance de leurs civilisations. Le fer est encore aujourd’hui vu comme un matériau noble et extrêmement variable d’usage, surtout utilisé par les entreprises de sidérurgie locales qui exportent leurs productions au-delà de la république. L’héritage acquis de la maîtrise du fer par la monarchie ardoise puis la première république a donné à ces deux régimes un avantage considérable sur les autres peuples, et a permis le colonialisme côtier et le contrôle des terres des populations vaincues. Ardon comprend également quelques filons d’argent et de tungstène, mais rarement exploités, souvent par un petit nombre d’entreprises détenues par des oligarques en situation de monopole.

Au-delà de cela, la république possède également un nombre important de métaux non métalliques, dont le quartz, découvert rapidement et utilisé dans un premier temps sous la première république Ardois pour la production d’outils en verre. Ceux-ci ont fait la réputation de la cité de Guarro, ville lumière d’ardon, qui possédait alors une maîtrise quasi inégale de l’industrie de la verrerie. En plus de cette industrie, on y ajoute l’industrie électronique et des céramiques, particulièrement utilisées par la civilisation des cicalucitel, qui s’en servait comme outils du quotidien et éléments funéraires retrouvés dans les tombes. De plus, on retrouve le gypse et l’argile, utilisés principalement dans la poterie et la céramique.

Le marbre est une autre ressource naturelle de la république d’Ardon, exploitée massivement dès le début de la monarchie Ardoise, et même avant avec la sédentarisation des nomades. Le marbre, extrêmement abondant au sein des mines de la république, a servi à la construction des premiers édifices, maisons et bâtiments. Nombreux et relativement bon marché, ils étaient utilisés par toutes les classes sociales pour la construction de leurs édifices. L’industrie du marbre occupe encore aujourd’hui une grande place au sein de la république et emploie un grand nombre d’ouvriers. Il est utilisé par presque toutes les entreprises de construction de la république et au-delà et presque tout les villa, immeuble et bâtiment sont fait en calcaire.

Toute la petite superficie de la république lui prive d’un nombre important de ressources stratégiques en grande quantité essentielles aux industries modernes. On remarque alors l’absence en grande quantité d’hydrocarbures : le pétrole a été découvert dans ses sous-sols, mais en si petite quantité qu’il n’est pas rentable de l’exploiter, et pour le gaz, c’est de même, bien qu’il soit présent en plus grande quantité avec quelques poches découvertes dans les sous-sols des steppes. Cependant, la république possède une impressionnante quantité de ressources en charbon, longtemps exploitées par les industries locales et utilisées pour le chauffage avant d’être totalement abandonnées. Encore aujourd’hui, des traces des mines de charbon peuvent être visitées, car transformées en musée.

L’absence de grandes forêts notables au sein de la république, dont la topographie est dominée par les plaines et les steppes, explique l’absence d’une industrie du bois est expliquée par le contraire du reste de la principauté. Historiquement aux temps de la monarchie Ardois puis de la première république, les grands navires de la colonisation côtière ont été construits en bois Ardois, exploité pour sa résistance, sa flexibilité et sa légèreté. Ce bois a servi à la colonisation précoce par la première république Ardois lors de la colonisation des côtes de Mareau et de la seigneurie de Briarres. Cependant, l’exploitation en grande quantité du bois a provoqué de grandes déforestations, privant la république d’une partie importante de ses forêts encore aujourd’hui.

Climat :


La situation géographique de la république d’ardon a façonné le climat de ce bout de terre, réputé paradisiaque, bordé à l’est par la manche blanche, mer intérieure qui a marqué l’histoire de la république, et au nord par l’océan de l’espérance, qui sépare le continent eurysien de l'Aleucie. C’est un pays au climat continental bien marqué, avec des vents doux et chauds, excellents pour l’agriculture, venus du sud, qui réchauffent la principauté et en particulier la république Ardois plus au sud. Une grande partie de l’année, ces vents sont remplacés par des températures froides, beaucoup moins marquées que dans les pays plus nordiques du continent eurysien, mais tout de même présentes, avec des neiges et du verglas. Toutefois, une grande partie des intempéries est retenue par les montagnes du nord de la république, ce qui favorise un climat doux permettant une agriculture à grande échelle. La république dispose sans aucun doute du climat le plus hospitalier de la principauté de Saint-Alban, qui a longtemps fait sa réputation. Des millions de touristes venus de la principauté ou d’ailleurs profitent de ses plages ensoleillées durant l’été et de ses montagnes en hiver. La seule exception étant les fortes périodes de chaleur sèche qui durent des semaines et obligent les locaux à s’abriter du soleil et des vents chauds. Ces périodes rendent la terre sèche et inhospitalière, compliquant particulièrement l’exploitation des terres et l’agriculture dans les grandes villas de l’arrière-pays. Cela menace également les habitants des cités, qui, en cas de retard d’approvisionnement, lancent des grèves de la faim, empêchant toute activité touristique.

La question du climat est donc une affaire extrêmement importante pour la petite république, dont l’ordre social repose en grande partie sur ce facteur : les villas, aux mains des aristocrates terriens, exploitent des paysans qui, tout au long de l’année, travaillent les champs dans un état presque traditionnel, avec peu ou pas de modernité, excepté pour les plus nécessaires. Ainsi, le rendement de ces villas dépend largement du climat. S'il est favorable, les rendements sont bons et tout va pour le mieux pour la petite république, mais si les récoltes sont mauvaises à cause d'un climat défavorable, l'ordre social est chamboulé. En effet, les citadins, tout comme les oligarques, dépendent largement de l’arrière-pays qui les approvisionne en biens de première nécessité. Si les villas sont incapables d’approvisionner les villes en raison de mauvaises récoltes, alors ce sont de véritables émeutes qui se déclenchent rapidement, calmes grâce à l'approvisionnement par le gouvernement fédéral ou grâce à des importations massives généreuses de la part des curiates.

Activité humaine et cité :


Les activités humaines se concentrent principalement dans les cités, presque toutes portuaires, à l’exception de quatre d’entre elles : Vallegni, Mintebuo, Caspolo et Seglione, qui se trouvent dans les terres mais sont reliées à la manche blanche par divers cours d’eau et fleuves. Le reste de la population se concentre généralement dans les grandes cités côtières et autres villes mineures locales, formant des ensembles urbains relativement denses. Le centre-ville est fortement peuplé et urbanisé, concentrant les activités économiques comme les hommes. C’est le centre de prise de décisions, avec la présence des bâtiments de la curie locale et de l’administration municipale. À sa tête, on trouve un maire élu pour huit ans, assisté par un conseil d’échevins également élus au suffrage universel direct. Au-delà du centre-ville se trouvent les banlieues, qui abritent généralement des populations dites peu aisées mais pas défavorisées ou pauvres, bien que ce ne soit pas toujours le cas. Ces zones sont constituées de classes moyennes supérieures qui ne possèdent pas les moyens de résider au sein des murs de la cité, dont les prix sont souvent exorbitants, que seuls les oligarques peuvent se permettre. Cependant, certains immeubles sont loués par les classes populaires et moyennes. Plus loin, au-delà de la banlieue, se trouve la campagne, le monde agricole, constitué de villas et de zones agricoles immenses. Contrairement aux modèles de cités et villes répandus sur l’ensemble des continents actuellement, qui se composent d’un centre-ville, d’une banlieue, d’une couronne périurbaine, et d’une périphérie avant d’atteindre la campagne, c’est tout le contraire au sein de la république d’Ardon, qui garde une structure de la cité relativement ancienne et qui a peu évoluée au fil du temps. L’architecture et l’organisation des cités et de leurs espaces proches sont donc largement traditionnelles et relativement bien conservées, avec peu ou pas de grandes barres d’immeubles ou de gratte-ciels, à l’exception du centre d’affaires moderne de Vivaro.
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Centre-ville historique de Vivaro.

Les grandes cités de la république d'Argon forment le cœur des activités humaines et accueillent les centres politiques, économiques, avec ses ports et infrastructures de transport bien développées, ainsi que des centres de population. Elles accueillent l’écrasante majorité des habitants de la république, qui vivent au sein de ces cités et de leurs banlieues. Ces cités forment des ensembles beaucoup plus riches et développés que la campagne, encore très traditionnelle et conservatrice. Bien que ces deux espaces soient souvent en proximité géographique, ils forment des espaces de ruptures. Les cités cosmopolites accueillent une diversité de populations, de cultures, de religions et de nationalités, et sont politiquement relativement progressistes, contrairement à la campagne, qui est plus uniforme ethniquement, plus proche des tribus cicalucitel que des citadins, issue d’un mélange des tribus nomades ancêtres de la république et d’autres tribus autochtones dont ils ont su relativement préservé l’héritage génétique, la campagne est également plus religieuse, où la place de la religion est encore importante dans la vie agricole et des villas, dont les journées s’articulent autour de la prière, du travail et du repos. La campagne est plus également beaucoup plus conservatrice politiquement, avec une influence forte de l’aristocratie et des religieux sur la vie politique et sociale, plus élevée que n’importe où ailleurs dans la principauté, sauf dans la seigneurie de Briarres.

Malgré la dureté de la ville, la campagne est souvent beaucoup plus tranquille et joyeuse qu’au sein des cités, loin du bruit, de la surpopulation et des odeurs. Elle garantit également un emploi stable et continu pour les travailleurs des champs, qui ont presque toujours besoin d’une main-d'œuvre, surtout en période de récoltes. La production agricole est garantie et les aristocrates assurent une protection continue. Au contraire, les cités accueillent d’immenses populations au sein de petites superficies, qui, malgré leurs avantages, sont beaucoup plus susceptibles de devenir riches et de s’élever socialement, avec un accès à presque tous les services et à des emplois bien rémunérés. Au contraire de la campagne, bien plus stable, les cités sont souvent moins enviable, avec des famines qui, bien que rares, frappent durement et conduisent à des émeutes de la faim violemment réprimées. De plus, la lutte d’influence et de pouvoir, ainsi que le système de clientélisme républicain, fait souvent régner la terreur, surtout durant les périodes électorales, avec des affrontements entre bandes électorales rivales, parfois jusqu’au meurtre et à l’assassinat. La croyance commune veut que tout le monde ait la chance de s’élever s’il fournit des efforts, et que si l’on reste pauvre, c’est parce qu’on est un fainéant. Les relations sociales entre riches et pauvres, avec les oligarques ou proches des oligarques et les autres fortunes, empêchent souvent quiconque de s’élever socialement. Les pauvres sont souvent méprisés et doivent se contenter de l’aide de la part des charités de l’Église et des oligarques désireux de se construire une bonne image, ainsi que des associations. Cependant, cette charité est souvent vue et vécue comme une humiliation par les bénéficiaires.

La fracture entre ces deux mondes, cités et campagnes, ainsi qu’entre les classes sociales, les oligarques et aristocrates terriens d’un côté, et les classes moyennes et populaires de l’autre, construit les dynamiques de la société Ardois. Généralement, les premiers ne se mélangent pas avec les seconds et inversement. Chacun vit dans des quartiers réservés et spécifiques. La culture de la mixité sociale est presque absente au sein de la république : les riches possèdent des villas et manoirs et, au sein des cités, résident dans des hôtels particuliers. Les classes moyennes et populaires quant à elle résident dans des immeubles de 7 à 12 étages, relativement petits ou grands selon les revenus des propriétaires ou locataires.
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