Posté le : 10 avr. 2025 à 10:48:48
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ALERTE HRPLeParapluie a écrit :Alerte : je rappelle que la consommations de substances telles qu'énoncées ci-dessous est illégal et juridiquement sanctionnable en France et dans de nombreux autres pays. Les analyses présentées dans la conférence ont une porté uniquement rp, il ne s'agit donc pas de tenir pour vrai ce qui y est dit. Je me dedouane donc de toute responsabilité en cas d'inconscience de la part d autrui.La conférence sur les substances dérivantes explore des perspectives variées autour de leur consommation et de leur légalisation. Les enjeux économiques et sociaux, les dangers pour la santé et les aspects positifs des substances dérivantes, l'impact socioculturel sont mis en lumière et permettent un débat riche et multidimensionnel.
📌 28 Avenue de la République, Garthram
Dans une atmosphère chargée d'anticipation, la conférence débute dans cette nouvelle salle où chaque détail reflète l'importance du sujet abordé. Les visages des intervenants, exprimant à la fois expertise et engagement, captent l'attention des participants. À mesure que les lumières s'adoucissent et que les discussions s'installent, un silence studieux enveloppe la pièce, marquant le début des échanges sur le thème délicat et complexe de la drogue à Sochacia Ustyae Cliar. Légalisées depuis 1920, les substances derivantes demeurent encore aujourd'hui un sujet de débat entre les citoyens et les dangers qui en découlent soulèvent des questions fondamentales sur les libertés. Sur l'estrade, un homme en costume noir se tient debout, droit, un faible sourire aux lèvres. Son air sérieux dissuade le public de parler tandis qu'il saisit le micro d'une main et salue son auditoire de l'autre.
« Mesdames, Messieurs, soyez les bienvenus, Depuis peu, cette salle de conférence a été inauguré par notre respecté gouvernement provisoire, et c'est un honneur pour nous de poursuivre cette dynamique en abordant un sujet fondamental de notre société : les substances dérivantes. En effet, c'est ainsi qu'elles sont appelées depuis plusieurs générations maintenant. Dérivantes car non illégal sur le territoire loclenasque, pourtant, une question revient sans cesse. Est-il bon, ou mauvais, de rendre légal la consommation de substances dérivantes ? Dans un monde qui se voue au changement constant, nous nous réunissons aujourd'hui pour explorer les multiples facettes de cette question, qui ne se limite pas seulement à des enjeux législatifs, mais englobe également des considérations sociales, médicales, économiques et éthiques. C'est avec un profond respect pour les expériences et les expertises que chacun apportera aujourd'hui que nous entamons ce dialogue essentiel. Les intervenants présents en ce jour sont non seulement des spécialistes, mais également des personnes engagées qui ont vécu, étudié, ou travaillé directement avec ces réalités. Je m'appelle Ali Dalman, j'ai 55 ans, et je suis le fondateur du réseau de production "Substances Dawa" qui gère la production de plusieurs substances dérivantes telles que le cannabis, l'héroïne ou la cocaïne, à travers le pays. Ce réseau n'est pas simplement une entreprise, c'est une vision. Une vision qui cherche à équilibrer les besoins économiques et les responsabilités sociales. Depuis près de trente ans, ce réseau demeure à la première place en matière de production et à la troisième place en matière de revenu. Un écart qui n'est pas inexpliqué : chaque jour, nous devons répondre à des questions complexes, naviguer entre les attentes de la société et les réalités du marché. Désormais réseau de production propriété de l'Etat, cet écart, nous l'espérons, se verra réduire pour nous positionner directement à la première place en matière de revenu tout en conservant la première place en matière de production. Avant de commencer plus intensément cette conférence, permettez-moi de remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont rendu cet événement possible, ainsi que nos invités, qui partageront leurs points de vue avec transparences. »
Ali Dalman remercie brièvement la foule d'un hochement de tête avant de céder sa place à une femme vêtue d'une blouse blanche. A son tour, elle salue le public, désignant d'une main son badge. Derrière elle, plusieurs tableaux presentent des graphiques colorés. « Je m'appelle Sirnaz Wa'man, médecin spécialisée en toxicologie depuis 20 ans et adhérente à la communauté des "bons consommateurs" depuis cinq ans. Sans doute vous demandez-vous comment, en tant que médecin toxicologue qualifié, il m'est possible de consommer. ". La réponse réside dans une approche que je qualifierais de contrôlée et informée. En tant que professionnelle de la santé, je comprends les mécanismes biologiques et les risques associés à chaque substance. Et voilà bien le savoir que je souhaite vous transmettre aujourd'hui. Les drogues comme l'héroïne ou la cocaïne peuvent causer des dommages graves aux organes vitaux comme le foie, les reins et le cœur, et les substances inhalées ou injectées augmentent les risques d'infections, comme l'hépatite ou le VIH. Les risques ne s'arrêtent cependant pas là, la consommation régulière peut entraîner des troubles psychiatriques tels que l'anxiété, la dépression ou la psychose et altèrent les fonctions cognitives, affectant la mémoire, la concentration et la prise de décision. Demandons nous désormais pourquoi, si tant de risques découlent de la consommation de substances, celles-ci sont-elles encore consommées. Les substances dérivantes modifient l'état de conscience propre à chaque individu, affectant les émotions, la mémoire, les cognitions et le sentiment d'être soi : elles permettent ainsi d'augmenter, booster ou modifier ces aspects. L'être humain cherche la perte de contrôle de ses pensées, de ses actions, grâce à des substances qui déconnectent du réel et laissent parfois des souvenirs sensoriels extraordinaires. A Sochacia Ustyae Cliar, environ 72 % de la population adulte aurait testé au moins une substance dérivante au cours de leur vie, selon une étude menée par l'Institut des Comportements Sociaux et 53 % des citoyens estiment que cela a réduit les activités criminelles liées au trafic depuis sa légalisation en 1920. Merci de votre écoute. »
A ses côtés, un homme dynamique en costume sobre se saisit du micro. Son large sourire et sa prestance tendent au respect instinctif alors qu'il commence son monologue. « Mesdames, Messieurs, bonjour, Je m’appelle Madkriy Bahja, je suis sociologue depuis quinze ans, et mon rôle aujourd’hui est de vous présenter les substances dérivantes, non pas dans un cadre scientifique, mais sociétal et culturel. La consommation de drogues n'est pas un phénomène nouveau en UC Sochacia. En effet, depuis l'Antiquité, les civilisations ont intégré des substances dérivantes dans des rituels, des pratiques spirituelles ou même des remèdes médicinaux. Dans un contexte de précarité croissante et de pression sociale, certaines substances deviennent un échappatoire, un moyen d'affronter des réalités perçues comme oppressantes. Mais cette réalité soulève une question fondamentale : consomme-t-on pour fuir une société ou pour y trouver une place ? Pourtant, il serait naïf de penser que la consommation de substances est dénuée de signification sociale. Elle peut aussi représenter une forme de revendication, un refus d'adhérer aux normes dominantes. »
Une femme, habillée simplement et aux traits du visage tirés, prend la parole ensuite. Son physique présente silencieusement les effets dévastateurs de l'abus de substances sur l'humain : la peau tirée et des rides marquées, le souffle court, une béquille pour marcher. « Je m'appelle Harid Khamat, et il y a quelques années, j'étais assise là où vous êtes, mais avec une perspective très différente de la votre. J'étais une consommatrice active, enfermée dans un cycle de dépendance qui semblait inévitable. Aujourd'hui, je suis ici, non pas pour effacer ce passé, mais pour en parler, parce que c'est en partageant nos expériences que nous pouvons réellement changer les choses. Les substances que j'ai consommées m'ont offert, au début, l'illusion d'une échappatoire : une façon de calmer des souffrances que je ne savais pas exprimer autrement. Mais elles m'ont également pris beaucoup, comme ma santé, mes relations, et surtout, la confiance en moi-même. Ce n'était pas seulement une descente physique ou mentale, c'était une perte de ma dignité, de mon identité. Je suis aujourd’hui devenue militante pour changer la manière dont nous abordons ce problème. Je crois sincèrement que la prévention, l'éducation et l'accompagnement sont les clés dans une société où, oui même avec un passé tel que le mien, l’idée qu’il s’agit de garder les substances dérivantes légales me parait la solution. Je crois sincèrement que la légalisation frêne, sous certaines mesures, la consommation abusive, mais manque d’information et de prévention. Nous devons arrêter de traiter les personnes en difficulté comme des coupables, et commencer à les voir pour ce qu'elles sont : des êtres humains en quête d'aide et de compréhension. »
Pour terminer cet exposé complet, un dernier homme entre sur l'estrade. Son costume jaune, couleur attribuée aux membres de justice loclenasque, le fait directement remarquer comme juriste. « Cher public, Je m'appelle Ayrooq Qirfa. En tant que juriste de 26 ans, j'ai consacré une grande partie de ma carrière à étudier les effets des interdictions et leurs implications sociales. Aujourd'hui, je voudrais vous présenter une perspective qui, bien qu'elle puisse paraître contre-intuitive, mérite d'être explorée : celle selon laquelle la légalisation contrôlée des substances pourrait, paradoxalement, limiter les abus. Lorsque nous interdisons une substance, nous lui conférons une aura de mystère, de danger, et parfois même de prestige : l'effet psychologique est puissant, surtout chez les jeunes, qui voient souvent l'interdit comme un défi à relever ou une forme de rébellion contre l'autorité. Les études montrent une diminution notable des consommations excessives, depuis sa légalisation, car les produits légaux sont souvent régulés, leur accès est encadré, et la stigmatisation est réduite. Les individus sont encouragés à consommer de manière responsable, sans être poussés dans la clandestinité où les dangers sont démultipliés. Pour contrer toute critique, il faut souligner un point essentiel : légaliser, ce n'est pas encourager. C'est responsabiliser. C'est donner aux citoyens les outils nécessaires pour faire des choix censés, et en même temps, réduire les attraits de la transgression. »
Alors que les dernières paroles d'Ayrooq Qirfa résonnent dans la salle, une vague d'applaudissements éclate. Les intervenants, émus par l'accueil chaleureux, échangent des sourires complices et se rejoignent au centre de l'estrade, formant un groupe uni. Ali Dalman prend la parole une dernière fois, remerciant chacun des orateurs pour leur contribution précieuse et encourageant le public à poursuivre la discussion au-delà de cette conférence. Sirnaz Wa'man, Madkriy Bahja, Harid Khamat et Ayrooq Qirfa se tiennent côte à côte, afin de répondre aux questions du public. Les participants s'élèvent en une multitude de voix, cherchant à explorer davantage les thèmes abordés : les orateurs, eux, répondent chacun à leur manière, prennant le temps de répondre. Les applaudissements résonnent à nouveau lorsque les orateurs saluent le public une dernière fois. La conférence se conclut, laissant une empreinte dans l'esprit des participants, alors qu'ils quittent la salle.