Etat des Quatre Vallées / Tsarat de Pravoslavnyy

Tedore Abashidze et sa délégation de diplomate s'apprêtait à voyager pour se rendre Pravoslavnyy dans le cadre d'une rencontre diplomatique organiser avec le Tsar Donchenka Shevshenko. Le voyage allait être éprouvant, dangereux et coûteux pour l'Etat diriger par le président ; Etat ayant des ressources financières et militaires beaucoup trop faibles pour assumer un grand nombre de relations diplomatiques. Les espions du code communautaire allaient certainement s'employer à l'empêcher de se rendre Pravoslavnyy, déjà que ses bâtards ont réussi à faire fuiter le fait que cette rencontre allait avoir lieu, mais cette fois-ci il avait tout prévu. Il a payé des mercenaires persans pour traverser en toute sécurité la vallée du Yucesoy. Une fois le pays quitté sans encombre, il se rendit le plus vite possible en Aykhanides d'où il prit un avion direction Stevograd.

Une fois arrivé dans la capitale Pravoslavnyy, ils furent accueillis dans les formes par le Tsar. Un accueil cordial et respectueux, mais légèrement malaisant. En effet, le président Abashidze avait abusé dans sa lettre de réponse. Ce n'est pas un bon diplomate et il le sait. Toutefois, il a d'autres qualités pour faire tourner cette rencontre à son avantage. Cette petite erreur n'est pas si grave se dit-il, cette rencontre allait devoir se dérouler correctement sinon il allait être écrasé comme ses prédécesseurs par les communautés. Il a besoin de reconnaissance et de soutien international. C'était primordial. Une fois installé dans la salle prévue pour la rencontre, il tenta d'apaiser la situation.

"Tsar Shevshenko nous vous remercions de tout cœur pour cette invitation. Stevograd est vraiment une très belle ville, fascinante à découvrir. Avant toute chose, nous souhaitons nous excuser pour la missive de la dernière fois. Notre but n'était pas de vous insulter, nous souhaitions alléger le propos en y incluant un petit peu d'humour, cela n'a pas fonctionné, nous nous excusons platement pour cette erreur."

Il laissa un petit blanc pour scruter et juger la réaction de son interlocuteur avant de reprendre dans la foulée.

"Sachez que cette rencontre est très importante pour nous. Nous souhaitons sincèrement qu'elle se déroule agréablement, alors si vous avez quelque chose à ajouter ne vous gêner pas."

Le Tsar était au courant des différences entre le gouvernement de Tedore Abashidze et le code communautaire, il savait que si le président de l'état des quatre vallées était venu malgré le faible budget du pays alors cela était dans un but précis. Cependant, la formulation de leur dernière missive le gardait distant.

Donchenka Shevshenko : Nous sommes ravis de vous accueillir en notre capitale.Cependant, nous faisons de la politique pas un one man show ou un stand-up alors ne vous avisez plus à faire cela.
Le Tsar savait se montrer ferme mais ne souhaitais pas non plus en détruire une relation. Espérons qu'il ne soit pas trop sensible, Pensa-t-il

Donchenka Shevshenko :Nous savons trop peu pour vos différences avec le code communautaire mais assez pour savoir que cela pourrait vous nuire et peut être même à notre propre nation. Nous savons pour les menaces que le code communautaire à pu faire aux nations avec qui vous avez eu contact. Alors dites en nous plus et peut être des arrangements et aide pourrait être trouvés.

Le président Abashidze comprenait la position du tsar Shevshenko, mais il ne put s'empêcher de se sentir légèrement froisser. En tout cas, il reprit la discutions comme si de rien n'était sans laisser transparaitre quelque émotion que ce soit.

"Nous comprenons votre point de vue et sachez que nous mettrons un point d'honneur à le respecter."

Il marqua une petite pause suivie d'un petit souffle, trahissant le stress qu'il ressent en parlant du code communautaire.

"La situation parait compliquer, mais finalement, elle est assez simple. Le code communautaire est une institution créée par les communautés des Quatre Vallées et qui a pour vocation de défendre ce modèle politico-social face aux ingérences étrangères et face à nous l'Etat des Quatre Vallées."

Il laissa sa phrase en suspens dans le but de jauger la réaction de la délégation du tsar, mais ils ne réagirent pas spécialement. Ils le regardaient sagement en attendant qu'il finisse son petit discours.

"Et nous, représentant de l'Etat des Quatre Vallées, nous souhaitons le développer, car nous considérons que le code communautaire et donc le modèle des communautés, nuit très largement à l'ensemble des citoyens des Quatre Vallées. Notamment en termes de sécurité, de déracinement culturel et en terme purement économique. C'est pourquoi nous avons accepté cette rencontre. Notre plus grand problème à l'heure actuelle c'est le manque de reconnaissance international, sur ce point le code communautaire est bien mieux fournit, ainsi sans cette reconnaissance notre Etat ne peut se développer. Je ne vais pas vous l'apprendre, mais un Etat existe seulement lorsqu'il est reconnu par ses paires. Alors, pour commencer, nous vous demandons très solennellement si votre Etat pourrait reconnaitre officiellement le nôtre."

Le Tsar ne comprenait pas entièrement ce que tout cela voulais dire mais en compris les bases et en quoi ce code communautaire posait problème. Il se pencha vers l'un de ses assistants.

Donchenka Shevshenko : Allez me chercher une feuille de décret concernant les reconnaissances diplomatiques s'il vous plait.
Ce dernier se leva, partit et revint avec un dossier :

Moi, Donchenka Shevshenko, Tsar de pravoslavnyy, reconnait officiellement ... comme une nation indépendante.
Fait et signé le ...

Le Tsar le remplit, le signa et le tendit à son interlocuteur.

Donchenka Shevshenko : Si cela peut vous aidez, c'est avec plaisir. Sachez que nous vous soutenons à 100% dans cette situation. La culture est très important pour une nation, si elle est supprimée, le pays l'est aussi. Concernant la sécurité et l'économie, j'aurai 2 propositions à vous faire. Commençons par la sécurité. Malgré la distance entre nos deux pays, nous souhaiterions signé en premier lieu un pacte de non agression. De plus, en vu des différences entre vous et le code communautaire, il se pourrait que des conflits armés ait lieux. C'est pour cette raison que nous vous proposons un pacte comprenant l'envoie de troupe pravoslave en cas de conflits dans votre pays avec potentiellement l'affectation d'une base militaire pravoslave si vous nous l'autorisez. Vous trouverez peut être ça exagérée mais aucun changement n'a lieu sans conflits et "Si vis pacem para bellum".

"Vous nous honorez en acceptant aussi rapidement cette demande de reconnaissance internationale. Nous vous remercions platement au nom de tout le peuple des Quatre Vallées."

La délégation des Quatre Vallées était pris de cours. Ils ne s'attendaient pas à recevoir une telle proposition de la part du tsar. Elle était évidemment bienvenue, mais elle allait être très compliqué à gérer pour le gouvernement d'Abashidze. Après quelques minutes de discutions à voix basse, le président répondit.

"Concernant le pacte de non-agression, nous n'avons pas de raison de ne pas accepter. Nous acceptons donc. Quant à l'envoi de troupe Pravoslav, au sein des Quatre Vallées, nous n'y sommes fondamentalement pas opposé. Tout comme l'établissement d'une petite base militaire. Cependant, nous allons vous faire une contre-proposition. Vous pouvez acheter secrètement des locaux à Dzyun Tovli pour établir un pied-à-terre militaire au sein des Quatre Vallées. Nous vous déconseillons fortement de mettre une base militaire officielle et visible. Les représailles du code communautaire risques d'être terrible, pour mon gouvernement et pour les gens que vous prévoyez d'envoyer. Une fois ceci dit, je vous conseillerais d'envoyer d'abord une des équipes de vos services secrets pour obtenir de l'influence sur certaines communautés et ensuite préparer un déploiement militaire classique. Sinon, vous risquez juste de vous faire tirer dessus. Voir pire."

Le Tsar comprenait cela et savait qu'en vu de la la position qu'il prenait, il ne pouvait faire machine arrière.

Donchenka Shevshenko : Nous comprenons qu'une base militaire étrangère sur votre territoire pourrait causer quelque problème pour vous par rapport au "code communautaire" et nous vous promettons d'être le plus discret possible. Comme vous l'avez dit, nous enverrons des agents pour obtenir des renseignements et de l'influence. Notre agence des services secrets communiquera à la votre pour obtenir quelque pré-renseignements. Puis quand tout cela sera près, nous enverrons un régiment de la Légion d'Intervention étrangère. Elle comprendra entre 250 et 600 soldats professionnelles. Nous pourrons monter à un total de 1 000 soldats en cas de besoin absolu.

Il marqua une pose.

Donchenka Shevshenko :Comme nous vous l'avons dit, le but de notre présence ne sera pas de faire la guerre mais d'en empêcher sa création. Ainsi dès son arrivé, la légion effectuera des patrouilles en civils, pourra procéder à des arrestations et aura aussi pour projet de trouver des renseignements sur le code communautaire. Sur ce qui est de votre inquiétude, cette légion est l'une des meilleurs du pays. Elle est spécialisée dans l'intervention à l'étranger et possède un grand arsenal.

Un membre de la délégation lui souffla quelque chose à l'oreille. Le Tsar sembla déçu par l'information qu'il venait d'entendre.

Donchenka Shevshenko :Cessons de parler militaire et intéressons nous au relation économique entre nos deux pays. Notre nation dispose de 3 avions de ligne. Ainsi, nous pourrions ouvrir une ligne direct Stevograd-Dzyun Tovli ce qui augmenterait le tourisme et donc l'économie de nos deux pays. Des touristes pravoslave viendrait visiter votre belle nation et des touristes de Quatre Vallées découvrirait la Pravoslavnyy. Cela faciliterai grandement nos relations. Je crois bien que vous avez un belle aéroport dans votre capitale non ?

Le président marqua une courte pause avant de répondre au tsar.

"Très bien envoyer votre Légion d'Intervention étrangère. Elle sera toujours un appui pour nous. Nous vous avons prévenu le code communautaire risque de mal le prendre s'ils découvrent quoique ce soit. "

"Une ligne directe civile entre nos deux pays est une très bonne idée ! Mais comme expliquer, c'est le code communautaire qui a les plus grandes compétences politiques dans ce pays. Sachez donc que le tourisme est encadré par des guides, et des contrôles très stricts. Par contre, nous, représentants des Quatre Vallées, ne sommes pas opposé à l'établissement de cette ligne civil, alors faite si vous le souhaitez."

Tsar Shevshenko : Et bien il est vrai que sans votre aide sur place l'installation de la ligne direct sera plus difficile voir impossible. Je pense que nous vous recontacterons plus tard par missive.

Il marqua une pose.

Tsar Shevshenko : Je pense que nous avons terminés. A moins que vous voudriez ajouter quelque chose ?

Le président paraissait satisfait de cette rencontre et avait obtenu ce qu'il souhaitait le plus, ce dont il avait le plus besoin.

"Soit, nous nous recontacterons pour mener cette opération délicate."

Il marqua une pause par un petit soupire de soulagement.

"Eh bien, je pense que nous avons effectivement terminée. Sachez que nous sommes ravis par la tournure qu'a pris cette rencontre. Puisse une amitié éternelle nous accompagner, nous mettons cela entre les mains de Dieu, notre seigneur."

Les deux délégations quittèrent le bâtiment des rêves plein la tête...