10/07/2016
03:12:42
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đŸ›Ąïž SEP - SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie (services sercets)

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𝚂𝚎𝚌𝚞𝚛𝚒𝚝𝚎 𝚍'𝙮𝚝𝚊𝚝 𝚍𝚎 𝙿𝚘𝚎𝚝𝚘𝚜𝚌𝚘𝚟𝚒𝚎

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Retrouvez ci-dessous l'ensemble des missions effectuĂ©es par les services de la SĂ©curitĂ© d'État de 2015 Ă  nos jours.

[EXT] Intervention dans le cadre d'une opération extérieure
[INT] Intervention dans le cadre d'une opération intérieure
[RECH] Recherche scientifique

RP en cours d'écriture


Opérations déjà écrites :

Message secretInformation secrÚte réservée aux personnes autorisées

Memo :

Message secretInformation secrÚte réservée aux personnes autorisées
Opération Abaasy
[EXT] Infiltration d'un clandestin au coeur des réseaux terroristes du désert

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

AprĂšs les attaques du 16 fĂ©vrier, la PoĂ«toscovie a dĂ©cidĂ© d'engager la SĂ©curitĂ© d'État sur le territoire de la CitĂ© du DĂ©sert. Celle-ci y a apportĂ© son autorisation, et des rapports sont rĂ©guliĂšrement transmis Ă  Sa MajestĂ©. Il est important, pour comprendre la suite de ce rapport, de noter que les groupes terroristes sont les mĂȘmes qui pratiquent la contrebande.

La SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie a, dans un premier temps, lancĂ© une phase d'observation des rĂ©seaux terroristes. Il se trouve que, d'aprĂšs les renseignements fournis par la SEP, les rĂ©seaux seraient organisĂ©s de maniĂšre disjointe. Tous bougeraient, mais s'arrangeraient pour ne pas entrer en conflit avec un potentiel autre groupe. Les terroristes forment des sortes de cellules indĂ©pendantes qui rendraient une activitĂ© globale contre le terrorisme dans la rĂ©gion d'une grande complexitĂ©. DiffĂ©rentes solutions sont actuellement recherchĂ©es.

Si les cellules terroristes ne sont pas liĂ©es directement, elles forment toutefois un rĂ©seau qui se partage des informations et s'organise afin de ne pas provoquer des rivalitĂ©s qui nuiraient Ă  la contrebande. Ce qui rend particuliĂšrement difficile une vĂ©ritable opĂ©ration d'envergure est le fait qu'il n'existe pas de figure centrale, ni mĂȘme de pouvoir centralisĂ©. Une piste de rĂ©flexion pour lutter contre ces rĂ©seaux terroristes serait alors de permettre l'essor d'un tel fonctionnement, afin de pouvoir le frapper en plein cƓur et de dĂ©sorganiser les cellules dans leur nouvelle coordination.

Une alternative serait de s'attaquer Ă  la contrebande, qui constitue tout de mĂȘme le cƓur de ces tensions, mais cela serait trop complexe et nĂ©cessiterait des moyens que mĂȘme la PoĂ«toscovie n'est pas en mesure de fournir sur le long terme. En effet, pour Ă©viter tout commerce basĂ© sur l'import-export de produits Ă©trangers ainsi que le pillage des caravanes, il faudrait Ă  la fois sĂ©curiser toutes les frontiĂšres du dĂ©sert sous l'autoritĂ© de la CitĂ©, mais aussi l'ensemble des axes de communication. Par ailleurs, l'Ă©tranger ne reste pas le seul endroit avec lequel commerce la CitĂ© du DĂ©sert, puisque dans le cƓur de celles-ci Ă©galement sont vendus les objets volĂ©s par les terroristes. Effectivement, il apparait clairement que ceux-ci cachent leurs armes ou tout autre indice pouvant mener Ă  les suspecter dans le dĂ©sert, et rentrent dans la CitĂ© Ă  la maniĂšre de marchands insignifiants.

Le mobile de ce terrorisme n'est pas encore tout Ă  fait connu. MĂȘme dans les cas oĂč les caravaniers n'ont rien et se rendent, ceux-ci sont exĂ©cutĂ©s. Les autoritĂ©s locales rapportent mĂȘme que certains terroristes auraient abattu de loin des caravaniers sans pour autant chercher Ă  prendre leur marchandise. Le fait que les terroristes puissent agir en Ă©tant payĂ©s par un État Ă©tranger pour dĂ©stabiliser la rĂ©gion est une piste qui n'est pas Ă©cartĂ©e.

Afin de nuire au fonctionnement des terroristes, il a Ă©tĂ© envisagĂ© de placer des brouilleurs Ă  diffĂ©rents endroits du dĂ©sert. Toutefois, personne ne doute que les terroristes auraient alors changĂ© de moyen de communication. Il a donc Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© d'intercepter les ondes radios, ce qui n'est pas difficile en soi, mais s'avĂšre pĂ©rilleux, les terroristes n'usant que de machines dont le message est Ă  trĂšs faible portĂ©e. La SEP a alors commencĂ© Ă  placer des "intercepteurs radio" dans plusieurs endroits du dĂ©sert. L'un d'entre eux a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©connectĂ©. Une Ă©quipe dĂ©pĂȘchĂ©e sur place a pu confirmer qu'il ne s'agissait pas d'un tour du dĂ©sert, mais bien d'un acte de ces groupes-lĂ , le boĂźtier Ă©tant recouvert d'impacts de balles.

Afin de rester informĂ©e de potentielles Ă©volutions, comme la dĂ©cision de centraliser les dĂ©cisions des groupes terroristes en cas de fusion, ou pour intervenir en cas de grosse transaction, la SĂ©curitĂ© d'État a optĂ© pour faire infiltrer un agent clandestin au sein de l'un des groupes terroristes du dĂ©sert. Le clandestin, Arsan (rĂ©fĂ©rence Ă  Arsan Duolai, souverain des morts d'aprĂšs la mythologie russo-turque), un jeune homme ayant Ă©mis le souhait de s'impliquer dans ces rĂ©seaux criminels, a Ă©tĂ© reçu comme recrue. D'aprĂšs les communications qu'il nous transmet, le rĂ©seau terroriste qu'il a infiltrĂ© ne semble pas se douter qu'il travaille pour la PoĂ«toscovie. En cas de problĂšme toutefois, les forces situĂ©es dans la base militaire au sud du pays pourront venir Ă  son secours. Sa chaussure dispose d'un traceur GPS qui permet aux Ă©quipes de localiser en direct l'agent. Si le signal venait Ă  se couper ou que les Ă©quipes ne recevaient aucun rapport en 5 jours, les militaires partiront Ă  la recherche du clandestin poĂ«toscovien.


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Opération Palkan
[EXT] Infiltration d'un agent clandestin dans les réseaux révolutionnaires kartiens

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

L'Empire de Karty, connu Ă  l'international pour ses politiques clivantes et penchant vers l'extrĂȘme droite, rencontre Ă©galement des pressions internes. Par solidaritĂ© et conscients que certains enjeux valaient plus que de simples dĂ©saccords politiques, notamment pour la stabilitĂ© mondiale, la PoĂ«toscovie a affirmĂ© Ă  Karty son soutien, notamment culturel.

C'est de la bouche du ministre des Relations Internationales qu'a Ă©tĂ© clarifiĂ© le fait qu'en cas de renseignements qui pourraient intĂ©resser l'Empire de Karty, ceux-ci seraient communiquĂ©s Ă  l'État concernĂ©. Acteur majeur de la guerre de l'information, la PoĂ«toscovie dispose de la force de frappe culturelle la plus puissante au monde et est le pays investissant le plus dans ses services secrets, contrebalançant les faibles fonds allouĂ©s Ă  l'armĂ©e traditionnelle. Forte d'un rĂ©seau international basĂ© sur un nombre important de bĂątiments diplomatiques et d'Ă©difices privĂ©s, comme ceux de la fondation PoĂ«tky Mir, la SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie (SEP), soit les services de renseignements poĂ«toscoviens, est un vĂ©ritable avantage pour la nation littĂ©raire et ses alliĂ©s. Si Karty n'a, jusqu'Ă  prĂ©sent, rien offert Ă  la PoĂ«toscovie en retour, il apparait clairement que les interventions opĂ©rĂ©es par la SEP s'inscrivent dans une forme d'amitiĂ© entre ces deux rĂ©gimes de continents diffĂ©rents.

Si Karty est informĂ©e rĂ©guliĂšrement de ce qu'il se passe sur son propre sol, comme convenu entre les ministres en charge des affaires Ă©trangĂšres, le rĂ©gime d'ultra-droite n'est pour autant pas informĂ© des diffĂ©rentes opĂ©rations menĂ©es sur le sol. En effet, en n'offrant que le renseignement, la PoĂ«toscovie dĂ©veloppe une transparente informationnelle sans mettre en pĂ©ril son agent sur le terrain. S'il n'est pas Ă  douter que l'État de Karty soit honnĂȘte avec ses homologues nazumis, la crainte de voir les rangs de la police ou mĂȘme des renseignements kartiens infiltrĂ©s par les puissances Ă©trangĂšres est rĂ©elle. Toutefois, les deux États Ă©tant alliĂ©s, la SEP ne prend pas trop de risques en envoyant un clandestin, d'autant plus lorsque ceux-ci ont pour objectif premier d'aider l'Empire de Karty. La PoĂ«toscovie compte alors sur l'indulgence de son alliĂ© pour s'en remettre Ă  la voie diplomatique si l'agent poĂ«toscovien devait ĂȘtre arrĂȘtĂ© pour "intelligence avec l'ennemi".

En effet, de rĂ©centes dĂ©couvertes par les services poĂ«toscoviens ne rendent pas improbable cette hypothĂšse, quoiqu'elle soit Ă©mise avec beaucoup de prudence. De toute maniĂšre, il n'est pas Ă  douter que chaque pays compte son nombre d'infiltrĂ©s, mais en Karty cela semble demeurer Ă  des proportions encore inĂ©galĂ©es. C'est prĂ©cisĂ©ment dans ce cadre-lĂ  que la SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie a lancĂ© plusieurs opĂ©rations chez son alliĂ© afin de pouvoir dĂ©masquer l'identitĂ© de potentielles activitĂ©s clandestines. Celles-ci peuvent ĂȘtre de deux sortes : le renseignement ou les ingĂ©rences Ă©trangĂšres. Dans le premier cas, Karty pourrait mĂȘme ne pas s'en rendre compte, car celui-ci dĂ©signe simplement l'obtention d'informations Ă  caractĂšre confidentiel par des moyens dĂ©tournĂ©s. Dans le second cas, il s'agirait de dĂ©stabiliser l'État et diffĂ©rentes approches pourraient alors ĂȘtre employĂ©es.

Dans l'hypothĂšse d'une ingĂ©rence Ă©trangĂšre, il ne serait pas Ă©tonnant de voir des puissances alimenter l'opposition au rĂ©gime. Comme dans toute lutte politique clandestinement organisĂ©e, y pĂ©nĂ©trer est relativement simple et s'opĂšre sans trop de difficultĂ©s lorsque l'on a un interlocuteur faisant lui-mĂȘme partie de ces rĂ©seaux. Ainsi, la PoĂ«toscovie a pu infiltrer une cellule rĂ©volutionnaire au cƓur de la capitale kartienne via d'anciennes connaissances. Cela s’est fait avec l'aide de policiers recrutĂ©s ayant informĂ© la SĂ©curitĂ© d'État Ă  s'approcher des personnalitĂ©s fichĂ©es – mais ne pouvant ĂȘtre incriminĂ©es, faute de preuves – contre de fortes sommes d'argent. Il est Ă  noter que ces mĂȘmes policiers ne connaissent pas l'identitĂ© du clandestin et que le contact a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© par des membres du personnel diplomatique.

Le rĂ©seau infiltrĂ© semble, Ă  premiĂšre vue, ĂȘtre complexe mais bien organisĂ©. Il s'apparente davantage Ă  une rĂ©sistance qu'Ă  un simple mouvement contestataire. Aucun signe d'ingĂ©rence Ă©trangĂšre n'a Ă©tĂ© constatĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent, mais le fonctionnement tel qu'il a Ă©tĂ© pensĂ© laisse penser que des citoyens seuls n'auraient jamais pu mettre en Ɠuvre un tel dispositif ni disposer d'un matĂ©riel aussi performant, notamment en termes de communication.


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Opération Baba Yaga
[EXT] Campagne de déstabilisation numérique du Fujiwa

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

Dans le quartier gĂ©nĂ©ral de la SĂ©curitĂ© d’État de PoĂ«toscovie (SEP, les services secrets), et plus spĂ©cifiquement Ă  la direction des opĂ©rations numĂ©riques, c’était une rĂ©union peu ordinaire qui avait lieu. DerriĂšre le prĂ©sident de la sĂ©ance, plusieurs panneaux donnaient plusieurs heures diffĂ©rentes. L’une sur le fuseau horaire d’Hernani-centre Ă©videmment, une autre sur celui de Lyonnars, une autre encore sur Aserjuco etc. Quelques hommes, uniformes de pingouin avec leurs costumes impeccablement repassĂ©s, noirs sous lesquels se glissaient des chemises blanches, prenaient des notes. Personne ne se coupait la parole, et l’atmosphĂšre qui rĂ©gnait Ă©tait fort Ă©trange. On s’exprimait les uns aprĂšs les autres, successivement, et l’on entrait progressivement dans le cƓur du dossier. Chacun y avait sa vision, et l’on savait d’avance que tout dĂ©pendait de la porte par laquelle chacun Ă©tait entrĂ©. La salle avait trois portes.

La premiĂšre, derriĂšre le prĂ©sident, c’est celle d’oĂč il vient, celle d’oĂč il dirige aussi, oĂč l’on s’engouffre parfois lorsque l’on travaille sur un dossier d’une sensibilitĂ© extrĂȘme qui nĂ©cessite l’aval d’un supĂ©rieur. Elle n’est jamais ouverte. Quand l’homme passe, il l’ouvre de l’intĂ©rieur, et quand il a passĂ© son embrasure, il fait un grand pas, presque machinalement, referme ce qu’il avait ouvert, y insĂšre sa clef, l’insĂšre puis la tourne, jusqu’au petit bruit reconnu entre mille, et qui panique un peu, et qui rassure beaucoup. On sait qu’il s’agit d’un lieu du bĂątiment oĂč l’on n’entre pas sans autorisation ; il peut tout s’y passer. Oh bien sĂ»r, sur l’ensemble du bĂątiment, les femmes de mĂ©nage n’occupaient que des couloirs, des bureaux individuels lorsque les occupants le demandaient, des grandes salles communes lorsqu’il n’y avait personne, mais cela Ă©tait rare, car bien souvent les Ă©quipes se relayaient justement de sorte Ă  ce qu’il y ait une prĂ©sence systĂ©matique de la SEP aux commandes. Toutefois, dans le bureau du directeur du service, personne n’était jamais seul. Quoique fut rangĂ© toujours avec une prĂ©cision propre Ă  ce qu’on lui demandait et bien que nul n’aurait jamais osĂ© y rester une seconde qui n’avait pas de vĂ©ritable intĂ©rĂȘt, il y avait cette rĂšgle que tous connaissaient et se rĂ©pĂ©taient avant de frapper Ă  une porte par laquelle ils redoutaient de passer. « Recourir Ă  son jugement en vaut-il vraiment la peine ? »

La deuxiĂšme Ă©tait bien plus simple. Il faut voir le bĂątiment comme ayant des couloirs en forme de U. On peut entrer par une extrĂ©mitĂ© du U et ressortir par l’autre. On peut tout Ă  fait entrer aussi par l’autre et ressortir par l’un, cela n’a pas vĂ©ritablement d’importance en rĂ©alitĂ©, mais les usagers du bĂątiment savaient qui faisait quoi, et ce qui Ă©tait Ă©tonnant, c’est que chacun avait son schĂ©ma fixe, diffĂ©rent des autres, mais qu’il n’abandonnait jamais. Oh bien sĂ»r, il Ă©tait Ă©galement possible d’entrer par l’un et de sortir par celui-ci mĂȘme, voire d’entrer par l’autre et d’y sortir aussi : c’était lĂ  autant de combinaisons possibles que formaient les couloirs du siĂšge de la SEP. Si le bureau du directeur se trouvait Ă  l’intĂ©rieur du U, l’ensemble des bureaux individuels Ă©tait quant Ă  lui imbriquĂ© tout le long des couloirs cĂŽtĂ© extĂ©rieur du U. Heureux Ă©taient ceux aux angles, bien souvent des anciens, car la superficie des petites salles Ă©tait bien plus grande. Aussi l’on entrait par la deuxiĂšme porte principalement lorsque l’on possĂ©dait l’un de ces bureaux.

Enfin, la troisiĂšme porte donnait sur une grande piĂšce, spacieuse, qui avait pour longueur la somme exacte de la salle oĂč la rĂ©union se tenait et du bureau du directeur. À l’intĂ©rieur du U, mais tout lecteur attentif l’avait dĂ©jĂ  remarquĂ©, la salle comptabilisait, cĂŽte Ă  cĂŽte, des postes informatiques et des informaticiens et ingĂ©nieurs numĂ©riques se relayant. Ici, l’exĂ©cution ‘bĂȘte et mĂ©chante’ des ordres avait lieu, sur la demande des officieux reclus dans leurs espaces de travail.

On pourrait croire l’ensemble du personnel dĂ©pressif, car, Ă  la maniĂšre dont leur bĂątiment est dĂ©crit, il est vrai que tout humain sombrerait assez promptement dans une forme d’allergie au travail sur-hiĂ©rarchisĂ©. Mais ici, l’argent perçu Ă  la fin du mois Ă©tait source de motivation, comme les relations entre collĂšgues, comme l’exercice de la direction qui Ă©tait, en rĂ©alitĂ©, plutĂŽt conciliante et soutenait ses Ă©quipes plus qu’elle ne souhaitait les enfoncer. C’était peut-ĂȘtre lĂ  la clef d’un tel service. Sur le territoire, il y avait plusieurs espaces comme cela oĂč des informaticiens, bien souvent ayant reçu des formations Ă  l’étranger, s’entassaient au service de la puissance poĂ«toscovienne. Tous y Ă©taient supposĂ©ment conçus de la sorte, sauf qu’au lieu d’y avoir un directeur – car il ne saurait y avoir plusieurs – ce dernier possĂ©dait un reprĂ©sentant dans chaque annexe de la sorte.

Pour revenir Ă  la rĂ©union, oĂč des individus entrĂ©s par des trois portes Ă©taient entrĂ©s, celle-ci portait sur une intervention demandĂ©e au sommet de l’État. En vĂ©ritĂ©, c’était lĂ  une chose somme toute banale, presque courante, mais elle nĂ©cessitait, pour ĂȘtre pleinement rĂ©ussie, que l’on s’y attarde un temps considĂ©rable afin de prĂ©voir avec minutie le moindre dĂ©tail qui aurait pu jouer des tours dans la rĂ©alisation de cette opĂ©ration numĂ©rique confidentielle.

Dans le bĂątiment, les rĂ©unions portaient le nom d'opĂ©rations, suivi d’un petit 2 entre parenthĂšses lorsqu’il s’agissait de la deuxiĂšme, 3 lorsqu’il s’agissait de la troisiĂšme, etc. Ces derniĂšres n’avaient jamais d’intitulĂ© qui puisse permettre de savoir de quoi on parlait prĂ©cisĂ©ment. Le nom de celle en question ? 2016-PWA-57893. Le premier chiffre correspondait Ă  l’annĂ©e, et le second ensemble de caractĂšres Ă  une forme de cĂ©lĂ©bration ancienne, que l’on rĂ©pĂ©tait durant la guerre de dĂ©colonisation, sans doute quelque chose comme « Poetoscovy wins again ». Enfin, le troisiĂšme Ă©tait un chiffre alĂ©atoire fixĂ© par une machine qui s’arrangeait pour qu’il ne corresponde Ă  aucune autre opĂ©ration que la PoĂ«toscovie ait menĂ©e. C’était lĂ , pour tous les ordinateurs, l’unique maniĂšre de nommer l’opĂ©ration. En vĂ©ritĂ©, aucun agent ne s’y bornait jamais, et le directeur du service concernĂ© trouvait toujours un moyen de trouver un nom aux activitĂ©s poĂ«toscoviennes. Le plus souvent, celui-ci Ă©tait tirĂ© de figures mythologiques du monde entier. Dans le cas prĂ©sent, il s’agissait de « l’opĂ©ration Baba Yaga », laquelle consistait en une vaste campagne de dĂ©stabilisation.

« Le premier objectif, dit le directeur, c’est de crĂ©er de la tension. Cela nous facilitera le travail pour la suite. » Tout le monde savait ce que signifiait ‘crĂ©er de la tension’, c’était mettre en avant des discours haineux, racistes, homophobes, toute forme d’idĂ©ologie Ă  laquelle il y a un "anti" ou "pro". Comme chaque fois, la premiĂšre Ă©tape consistait Ă  crĂ©er des centaines, voire des milliers de comptes sur les rĂ©seaux sociaux les plus populaires, sans n’en Ă©pargner aucun. Comment l’État ciblĂ© aurait pu s’en dĂ©barrasser ? Les comptes Ă©taient tous faux, mais correspondaient Ă  des noms rĂ©els du monde entier, et l’usage de rĂ©seaux privĂ©s virtuels, masquant les IP et faussant la localisation des machines, rendait irrĂ©alisable le tri sur fondement d’une base de donnĂ©e de noms officiellement dĂ©clarĂ©s ou de censure gĂ©ographique.


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Opération Bloud
[RECH] Élaboration et essais du LSD-25 en laboratoire

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

Si la SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie (SEP) intervient rĂ©guliĂšrement sur des théùtres extĂ©rieurs, par temps de guerre ou de paix, sans considĂ©ration des relations diplomatiques et veillant Ă  ne pas ĂȘtre dĂ©masquĂ©e, une immense part de son travail rĂ©side dans la recherche scientifique Ă  des fins purement dĂ©vastatrices. Bien Ă©videmment, les inventions de la SEP n'ont pas vocation Ă  ĂȘtre dĂ©couvertes du grand public ni Ă  ĂȘtre utilisĂ©es en dehors des espaces et pĂ©riodes d'exercice.

Parmi les derniĂšres inventions de la SEP, on retrouve un dĂ©rivĂ© du LSD-25 soluble dans l'eau et capable, par les canalisations, d'atteindre une vaste population. VĂ©ritable arme de guerre et de dĂ©stabilisation, le produit dĂ©veloppĂ© par les laboratoires poĂ«toscoviens permettrait Ă  terme de pouvoir intervenir sans forces armĂ©es sur des territoires hostiles. L'ensemble de la conception, des expĂ©rimentations et, plus tard, des essais susceptibles d'avoir lieu sur le terrain porte le nom d'OpĂ©ration Blood, en rĂ©fĂ©rence au mauvais esprit liĂ© Ă  la dĂ©sorientation dans la mythologie slave. Demande formulĂ©e par l'État de PoĂ«toscovie, ce produit a pour vocation d'offrir une alternative Ă  un bombardement dans le cas oĂč une opĂ©ration de nature militaire et de grande ampleur serait menĂ©e, comme une invasion ou, dans un cas concret, un dĂ©barquement. En effet, l'usage du LSD-25 dans son Ă©tat tel qu'inventĂ© par la SEP empĂȘcherait une dĂ©fense efficace –  voire une dĂ©fense tout court – d'ennemis infectĂ©s. Cette drogue hallucinogĂšne serait donc un moyen dĂ©tournĂ© d'agir de maniĂšre plus discrĂšte, quoique son emploi dans des proportions trop importantes ne puisse paraitre inaperçu. Il restera nĂ©anmoins Ă  prouver que le composĂ© a bien Ă©tĂ© confectionnĂ© par la PoĂ«toscovie.

Afin de tester son efficacitĂ©, les laboratoires poĂ«toscoviens ont usĂ© d'animaux afin d'effectuer des essais, lesquels Ă©taient nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation d'un composĂ© chimique tel que celui commandĂ© par l'État poĂ«toscovien. En premier lieu, les souris de laboratoire ont permis l'ajustement des proportions de chaque composĂ© afin de trouver le produit final. Une fois cette phase rĂ©ussie, diffĂ©rents autres animaux ont servi de testeurs afin d'Ă©valuer la dose Ă  injecter pour atteindre la bĂȘte dans la mesure souhaitĂ©e. AprĂšs les souris, ces essais ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur des lapins, des chats, des chiens, des araignĂ©es, des oiseaux en tout genre, puis des singes. Enfin, afin de s'assurer du bon fonctionnement de la toxine sur le corps humain, le LSD-25 a Ă©tĂ© diluĂ© dans l'eau de certains prisonniers conformĂ©ment aux ordres venus du sommet de la hiĂ©rarchie. Les effets produits ont Ă©tĂ© semblables Ă  ceux escomptĂ©s. La SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie peut donc prĂ©tendre Ă  la rĂ©ussite de l'Ă©laboration d'une neurotoxine hallucinogĂšne en laboratoire ciblant les ĂȘtres humains et, plus gĂ©nĂ©ralement, les animaux.

Fait intĂ©ressant, il se trouve que les animaux ne rĂ©agissent pas tous avec les mĂȘmes symptĂŽmes Ă  la drogue conçue par la SEP. Si certains, comme les singes, prĂ©sentent des effets similaires Ă  ceux humains, on remarque chez l'araignĂ©e des toiles plus rĂ©guliĂšres qu'Ă  la normale sous faible dose, mais des toiles moins rĂ©guliĂšres en cas de trop forte exposition. L'usage de substances psychactives sur les animaux a Ă©tĂ© abandonnĂ© au dĂ©triment de celles sur les ĂȘtres humains, mais cette piste n'est pas Ă©cartĂ©e par les chercheurs qui y voient, par exemple, un moyen d'influencer l'Ă©levage d'un pays tiers en cas de conflit, ce qui serait dĂ©cisif notamment chez des pays moins avancĂ©s oĂč l'agriculture conserve une place importante dans l'activitĂ© Ă©conomique.

Les futures phases de test auront lieu progressivement. Tout d'abord, les effets du LSD-25 dans sa version modifiĂ©e par la SEP seront Ă©valuĂ©s dans le cadre d'une expĂ©rimentation grandeur nature sur des canalisations factices et sans population ciblĂ©e. Dans un second temps, il parait indispensable de voir cette substance psychotrope ĂȘtre testĂ©e dans la nature afin de garantir que son utilisation soit possible Ă  tout instant par les services de la SĂ©curitĂ© d'État. AprĂšs quelques essais, le LSD-25 pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une arme dont la PoĂ«toscovie est en possession de façon Ă  ce que son usage soit effectif dans des théùtres d'opĂ©ration oĂč l'envoi de troupes armĂ©es est impossible. Par ailleurs, le recrutement d'agents sur des secteurs tels que celui de la gestion des eaux n'Ă©tant pas difficile, notamment Ă  distance, cela ouvre la perspective d'actions tĂ©lĂ©guidĂ©es depuis la PoĂ«toscovie contre tout autre État, nĂ©cessitant simplement un envoi du produit Ă  l'Ă©tranger, soit le quotidien de tout service secret.


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Opération Avsien
[EXT] Empoisonnement des cultures de Carnavale

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

Note : La prĂ©sente opĂ©ration n'est pas revendiquĂ©e par les autoritĂ©s poĂ«toscoviennes et n'a pas vocation Ă  l'ĂȘtre.

Alors que le monde entier retient son souffle aprĂšs l'envoi d'un missile balistique par Carnavale sur l'Empire du Nord, il est Ă  ne pas douter qu'une opĂ©ration de "vengeance" se prĂ©pare. Doutant d'y ĂȘtre associĂ©, la PoĂ«toscovie souhaite tout de mĂȘme, pour la postĂ©ritĂ©, participer Ă  sa maniĂšre aux efforts visant Ă  dĂ©montrer son attachement au droit international. Le fait d'implanter un champignon par la PoĂ«toscovie sur un territoire Ă©tranger est une premiĂšre, servant presque d'expĂ©rimentation. Ainsi, l'opĂ©ration Avsien a pour premier objectif de dĂ©stabiliser la rĂ©gion carnavalaise afin de faciliter les Ă©ventuelles interventions Ă  venir de la part de la communautĂ© internationale. Peut-ĂȘtre cela permettra-t-il Ă  la PoĂ«toscovie de retenir historiquement la PoĂ«toscovie du cĂŽtĂ© des gentils, Ă  l'instant du dĂ©sarchivage des documents confidentiels de la SĂ©curitĂ© d'État de PoĂ«toscovie.

Au-delĂ  du renseignement humain dans lequel excelle la SĂ©curitĂ© d’État de PoĂ«toscovie (SEP), celle-ci possĂšde Ă©galement de vastes laboratoires de recherche oĂč sont inventĂ©s diffĂ©rents composĂ©s, chimiques et organiques, ayant vocation Ă  dĂ©stabiliser toute puissance Ă©trangĂšre dans les intĂ©rĂȘts poĂ«toscoviens. Ces recherches, menĂ©es directement par la SEP, sont menĂ©es dans le plus grand secret et sous le regard attentif du contre-espionnage de la nation littĂ©raire. C’est avec une immense certitude que celui-ci peut se permettre d’assurer qu’aucun service Ă©tranger n’est informĂ© des inventions destructrices commandĂ©es par l’État de PoĂ«toscovie. C’est prĂ©cisĂ©ment dans l’un de ces laboratoires que la SEP a mis au point un champignon dont l’unique objectif est de dĂ©truire littĂ©ralement toutes les cultures de tout pays ciblĂ©. Les champignons dĂ©veloppĂ©s s’attaquent aux feuilles, mais aussi aux racines de l’ĂȘtre infectĂ© et se transmettent via des spores ultra-volatiles qui s’engouffrent dans la moindre ouverture et se fixent mĂȘme aux vĂȘtements, infiltrant alors les serres et lieux dont la protection sanitaire Ă©tait dĂ©jĂ  renforcĂ©e. Toutefois, la SEP s’est bien assurĂ©e que le champignon ne s’attaque en aucun cas aux cellules animales, dont aux humains.

Consciente qu’elle ne pourrait pas les faire se dĂ©ployer sur tout le continent Ă  base d’un seul champignon, la SEP a dĂ©veloppĂ© diffĂ©rents organismes correspondant aux types de climats que l’on retrouve sur le globe. Le champignon « créé » par les services secrets poĂ«toscoviens peut alors se rendre en tout milieu, Ă  l’exception des dĂ©serts et des glaciers. Cela pourrait par exemple lui permettre d’ĂȘtre exportĂ© facilement en dehors du territoire ciblĂ© pour atteindre un continent tout entier, devenant alors une attaque biologique d’ampleur contre l’agroalimentaire, secteur indispensable Ă  beaucoup d’États et de populations. Cependant, le champignon ne rĂ©siste pas aux tempĂ©ratures extrĂȘmes telles que celles hivernales, saison qu’il n’est pas en mesure de dĂ©passer notamment compte tenu de la plupart des vĂ©gĂ©taux pouvant ĂȘtre ciblĂ©s. Cela s’explique par le fait que les arbres et les herbes ne soient pas touchĂ©s par le champignon, seuls les fruits et les racines nourriciĂšres Ă©tant victimes de cet organisme parasitaire.

Toutefois, la PoĂ«toscovie conserve un moyen de contrĂŽler son arme par la confection d’un remĂšde dont elle seule connaĂźt la composition et qui a nĂ©cessitĂ© des annĂ©es de recherche. S’il serait impossible de trouver en peu de temps l’antidote pour un pays touchĂ© pour la premiĂšre fois sans moyens exceptionnels mis Ă  disposition, la fabrication en chaĂźne du composĂ© serait facile et rapide, permettant en cas de dĂ©rives d’endiguer promptement l’épidĂ©mie fongique.

Comme tout produit utilisĂ© sur le terrain, le champignon concernĂ© ici a Ă©videmment fait l’objet de tests prĂ©alables avant de sortir du laboratoire. Sur une phase de deux ans, celui-ci a Ă©tĂ© testĂ© Ă  de multiples reprises afin de s’assurer du bon dĂ©roulement des opĂ©rations qui l’emploieraient. Au commencement, les tests n’étaient pas concluants. Il a donc fallu perfectionner le mycĂšte pour qu’il convienne parfaitement Ă  l’usage qui en est fait actuellement, et rĂ©ussir Ă  procĂ©der Ă  dix tests concluants successifs pour accepter son emploi sur cible rĂ©elle. Pression, tempĂ©rature, prĂ©sence de diffĂ©rents antifongiques : de multiples facteurs ont Ă©tĂ© testĂ©s et permettent de dire que ce champignon est difficile, si ce n’est impossible, Ă  enlever pour un État ne connaissant pas le remĂšde de celui-ci. Quoi qu’il en soit, les facteurs prĂ©sents d’ordinaire sur un sol quelconque n’empĂȘcheront pas la diffusion du champignon. Toutefois, il n’est pas impossible qu’un produit trĂšs puissant et inconnu des autoritĂ©s poĂ«toscoviennes vienne Ă  bout de l’organisme sorti tout droit des laboratoires de la SĂ©curitĂ© d’État.

Afin de camoufler au mieux tout lien pouvant relier la PoĂ«toscovie et le champignon infectant les cultures de Carnavale, la SEP a organisĂ© tout un mode opĂ©ratoire ayant pour objectif de ne pas pouvoir remonter jusqu’à elle. Le champignon sera donc introduit sur le territoire national de Carnavale Ă  travers une importation de fruits contaminĂ©s dans une caisse hermĂ©tique livrĂ©e en transitant par un pays tiers oĂč toute trace d’expĂ©dition depuis la PoĂ«toscovie est retirĂ©e. L’ensemble des agents impliquĂ©s dans l’affaire est Ă©troitement surveillĂ© par la SEP, empĂȘchant par ailleurs tout espionnage au sein des services secrets dans le cadre de cette opĂ©ration ou toute tentative de vente des renseignements concernant l’opĂ©ration.

De maniĂšre trĂšs claire, il s’agit pour la PoĂ«toscovie de dĂ©stabiliser Carnavale dans des intĂ©rĂȘts individualistes et dans le cadre d’une politique se voulant interventionniste Ă  outrance. La SEP, premier service secret au monde, s’illustre une nouvelle fois, quoique sans que personne ne le sache, par une attaque d’ampleur et par des moyens dĂ©tournĂ©s et peu surveillĂ©s. L’exploitation d’une telle faille n’est pas un cas isolĂ©, puisque d’autres opĂ©rations ont permis Ă  la PoĂ«toscovie d’exercer une pression sur des États tels que le Fujiwa, la VĂ©lĂšsie ou encore StĂ©rus. L’impact d’une telle opĂ©ration est encore plus grand du fait d’une vaste couverture, aux Ă©chelles nationale et internationale, et la crise agricole entraĂźne alors des problĂ©matiques sociales et Ă©conomiques importantes pour Carnavale. L’angoisse suscitĂ©e par ce genre d’attaque biologique nuit gravement Ă  la stabilitĂ© de l’État ciblĂ©, et accentue donc les consĂ©quences positives de l’opĂ©ration pour la PoĂ«toscovie.


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HRP – RĂ©solution de l’opĂ©rationJe propose au joueur de s’entendre avec moi Ă  l’amiable afin de rĂ©soudre cette opĂ©ration. Je reste ouvert Ă  toute proposition, du joueur concernĂ© comme des modĂ©rateurs s’ils estiment que mes propositions contreviennent aux rĂšgles de GK. Mes MP restent Ă©videmment ouverts Ă  tous.

Je suggĂšre de rĂ©gler cela sur un terrain neutre et Ă  l’amiable. Ainsi, le joueur de Carnavale et moi pourrons jouer Ă  la bataille navale sur splix.io . Pourquoi ? C’est un jeu court, face auquel tous ont les mĂȘmes chances et sur lequel il est impossible de tricher.

Je propose de faire deux parties :
‱ Si le joueur de Carnavale connaĂźt deux Ă©checs, alors ses cultures sont intĂ©gralement dĂ©vastĂ©es sur un an (stade par dĂ©faut si le joueur ne me recontacte pas en MP).
‱ Si le joueur de Carnavale connaĂźt un Ă©chec, alors ses laboratoires trouvent un antidote qui permet des pertes minimes et l’arrivĂ©e du champignon passe pour un Ă©vĂ©nement naturel.
‱ Si le joueur de Carnavale ne connaĂźt aucun Ă©chec, il possĂšde des preuves permettant d’émettre l’hypothĂšse d’une attaque commise par la PoĂ«toscovie.

Il me semble qu’un tel arbitrage rendrait les choses amusantes, faisant jouer le hasard et rendant les deux joueurs concernĂ©s Ă©gaux quant Ă  la rĂ©ussite de l’opĂ©ration. Si le joueur prĂ©fĂšre un lancĂ© de dĂ©s, je propose de le faire en partage d'Ă©cran ou par un modĂ©rateur.
Le cas échéant, je considérerai :
1 - Réussite totale : L'ensemble des cultures de Carnavale sont décßmées. L'incident passe pour un fait naturel.
2 - Réussite (presque) totale : La plupart des cultures de Carnavale sont décßmées. L'invident passe pour un fait naturel.
3 - RĂ©ussite partielle : L'ensemble des cultures de Carnavale sont dĂ©cĂźmĂ©es. L'invident ne passe pas pour naturel, mais aucun lien ne peut ĂȘtre fait avec la PoĂ«toscovie.
4 - Échec partiel : L'ensemble des cultures de Carnavale sont dĂ©cĂźmĂ©es. Le lien est supposĂ© avec la PoĂ«toscovie.
5 - Échec (presque total) : La plupart des cultures de Carnavale ne sont pas dĂ©cĂźmĂ©es car Carnavale trouve un remĂšde. L'incident passe pour un fait naturel.
6 - Échec total : La plupart des cultures de Carnavale ne sont pas dĂ©cĂźmĂ©es car Carnavale trouve un remĂšde. Le lien est supposĂ© avec la PoĂ«toscovie.

J’attends donc d’ĂȘtre contactĂ© par MP. D'ici une semaine IRL, je pense pouvoir considĂ©rer qu'aucune contestation du plan initial n'a Ă©tĂ© apportĂ©e par le joueur en question. Le premier scĂ©nrio (double Ă©chec du joueur) est donc retenu.
Opération Volos
[EXT] Recrutement d’un sismologue en NĂ©mĂ©die

Source : MinistĂšre de la SĂ©curitĂ© d'État - Confidentiel

La NĂ©mĂ©die est un État afarĂ©en n'entretenant aucune relation particuliĂšre avec la RĂ©publique de PoĂ«toscovie. À premiĂšre vue, la prĂ©sence d'agents venus de la Nation LittĂ©raire est insoupçonnĂ©, et pourtant c'est justement dans ce contexte que la SEP compte bien s'y implanter. Cela est le rĂ©sultat Ă  la fois d'une volontĂ©, pour la PoĂ«toscovie, d'ĂȘtre partout, mais Ă©galement de rĂ©pondre aux demandes de ses alliĂ©s lorsque ceux-ci envisagent une intervention. La SEP, premier budget du renseignement au monde, est donc le service permettant d'Ă©tablir les premiĂšres observations nĂ©cessaires Ă  toute suite si elle devait avoir lieu.

Dans un contexte tendu, quel qu'il soit, il convient alors que la Poëtoscovie se montre à la hauteur des grands enjeux contemporains. Or, on observe partout autour du globe la multiplication des programmes balistiques, notamment depuis que Carnavale a fait la démonstration de sa puissance de feu sur l'Empire du Nord, situation blùmée officiellement par la Poëtoscovie. Ainsi, toujours du cÎté de la stabilité, de la paix et de la justice, la Poëtoscovie s'assure par l'opération Volos qu'aucun programme balistique ne soit lancé en Némédie, pays présentant certaines dérives notables signalées par ses alliés.

Il est Ă  noter que la sismologie est un domaine scientifique pointu dont les experts peuvent ĂȘtre confrontĂ©s Ă  des donnĂ©es confidentielles qui intĂ©resseraient grandement la SĂ©curitĂ© d’État de PoĂ«toscovie (SEP). En effet, toute installation balistique nĂ©cessite un terrain le plus stable possible, aussi est-il intĂ©ressant d’avoir accĂšs Ă  des renseignements quant aux recherches menĂ©es par les sismologues d’un État Ă©tranger afin de pouvoir supposer des emplacements d’éventuelles installations de nature Ă  pouvoir envoyer des missiles. Bien Ă©videmment, les informations transmises par d’éventuelles sources dans le milieu ne suffisent pas Ă  Ă©tablir un quelconque emplacement pour des silos Ă  missiles – ou tout autre infrastructure – mais elles s’avĂšrent tout de mĂȘme trĂšs prĂ©cieuses.

Bien Ă©videmment, il ne fut pas rĂ©vĂ©lĂ© Ă  la cible que le service la recrutant Ă©tait la SĂ©curitĂ© d’État de PoĂ«toscovie, laquelle prit alors le parti de se prĂ©senter sous le nom des services secrets jashuriens. Au moins, si le recrutement devait Ă©chouer et qu’en plus les services de contre-espionnage de la NĂ©mĂ©die Ă©taient alertĂ©s, le lien avec la nation littĂ©raire serait bien plus difficile Ă  concevoir. Cette mesure de prĂ©caution pure, si elle permet de ne pas dĂ©signer d’office la PoĂ«toscovie comme responsable, est Ă©galement la cause de potentielles trahisons du stratagĂšme employĂ©. En effet, mentir quant aux rĂ©els services secrets impliquĂ©s induit de conserver une position crĂ©dible auprĂšs de la cible, notamment quant aux objectifs Ă  atteindre qui doivent demeurer dans ce qu’il serait intĂ©ressant de savoir pour le Jashuria – dans le cas prĂ©sent, Ă©tant l’identitĂ© Ă©tatique usurpĂ©e – mais aussi dans le cas oĂč la cible paniquerait et chercherait Ă  joindre les autoritĂ©s jashuriennes sans passer par l’agent l’ayant recrutĂ©e.

Les services de la SĂ©curitĂ© d’État se sont alors approchĂ©s d’une potentielle source Ă  recruter. Par le biais de sa navigation sur internet, de ses dĂ©placements et de sa situation financiĂšre, la SEP a optĂ© pour une stratĂ©gie fondĂ©e sur une rĂ©munĂ©ration de l’informateur. Convenant parfaitement au profil recherchĂ©, les services poĂ«toscoviens ont proposĂ© beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent Ă  la cible. Celle-ci a indiquĂ© rĂ©flĂ©chir Ă  la proposition, mais a semblĂ© grandement intĂ©ressĂ©e par la proposition, ne contrevenant pas Ă  ses opinions politiques et assurant Ă  sa famille une stabilitĂ© financiĂšre autrement plus certaine. La forte rĂ©munĂ©ration des informateurs est un moyen d’assurer la bonne communication du renseignement, mais offre rarement l’opportunitĂ© d’avoir un renseignement humain de qualitĂ©. En effet, dans ce genre de recrutement, la quantitĂ© d’information paraĂźt souvent primer sur sa qualitĂ© auprĂšs de la cible, quand bien mĂȘme cela ne serait pas le cas. Nombreux informateurs prĂ©fĂ©reront partager une multitude de renseignements imprĂ©cis qu’une donnĂ©e trĂšs importante pour une mĂȘme somme, notamment par souci de facilitĂ©, mais aussi car, en agissant par fragment, cela donne l’impression de ne pas trahir son pays.

Le recrutement d’une source par un agent est toujours une mission d’une extrĂȘme sensibilitĂ©. La prĂ©sence sur un sol Ă©tranger d’un membre du personnel diplomatique – dans le cas prĂ©sent du moins – pour entrer en contact avec un sismologue doit se faire dans des conditions maĂźtrisĂ©es afin que l’on ne puisse pas savoir que des Ă©changes ont lieu entre les Ă©quipes de l’ambassade poĂ«toscovienne et un scientifique manipulant des donnĂ©es sensibles. Par ailleurs, le fait que l’informateur ne doive pas savoir qu’il traite avec la SĂ©curitĂ© d’État de PoĂ«toscovie rajoute Ă  la complexitĂ© de l’opĂ©ration, car il convient de ne pas lier l’officier traitant, ou agent de recrutement, Ă  son ambassade pour ne pas laisser deviner sa nationalitĂ©.

Pourtant, malgrĂ© une mise en Ɠuvre difficile, les prĂ©cautions prises par le SEP sont indispensables dans un dossier comme celui-lĂ . En effet, la question des missiles balistiques est brĂ»lante, si bien que des accusations d’espionnage adressĂ©es publiquement d’un État contre un autre Ă©branleraient la scĂšne internationale. Comme dans beaucoup de missions, le renseignement a des impacts directs sur la diplomatie et les rapports entre les États dans leur ensemble. En plus des prĂ©cautions dĂ©jĂ  dĂ©taillĂ©es ci-dessus, l’informateur doit Ă©galement faire l’objet d’une observation minutieuse et constante, pour la sĂ©curitĂ© de l’opĂ©ration comme pour la sienne. Ainsi, sont placĂ©s chez lui des micros un peu partout, mais ses trajets sont aussi Ă©piĂ©s et son tĂ©lĂ©phone portable tracĂ©. Tout cela est nĂ©cessaire Ă  la poursuite de l’opĂ©ration dans de bonnes conditions, du moins pour que cela satisfasse pleinement la hiĂ©rarchie de la SEP qui a Ă  cƓur de conserver son image de service de renseignement dont on ne doute plus du sĂ©rieux.

Les consĂ©quences de l’opĂ©ration Volos pourraient ĂȘtre sĂ©rieuses et changer le cours de conflits armĂ©s. En sachant prĂ©cisĂ©ment oĂč peut ĂȘtre localisĂ©e telle ou telle infrastructure militaire, la SEP pourrait indiquer Ă  l’armĂ©e poĂ«toscovienne ou Ă  des forces alliĂ©es des endroits Ă  frapper afin de neutraliser un armement ennemi susceptible de causer du tort Ă  la Nation LittĂ©raire ainsi qu'Ă  ses alliĂ©s. Ainsi, des bombardements, des manƓuvres navales ou des interventions terrestres nĂ©cessitent un renseignement de qualitĂ© quant aux infrastructures sensibles dont font partie les sites militaires balistiques.

D’autres sites sont Ă©galement sur la liste de surveillance de la SEP et dont les informations sont accessibles aux sismologues. C’est notamment le cas des centrales nuclĂ©aires qui, s’il doit y en avoir, dĂ©clarĂ©es comme non-dĂ©clarĂ©es, se situent obligatoirement dans des zones oĂč l’activitĂ© sismique est faible. La construction de tels bĂątiments demande alors le travail des centres de sismologie, instituts au sein desquels la SEP possĂšde un informateur en capacitĂ© de leur fournir les donnĂ©es importantes et intĂ©ressantes.

En cas d’arrestation par le contre-espionnage pour « intelligence avec une puissance Ă©trangĂšre », la SEP ne protĂ©gera pas son informateur. Quoique elle le lui ait promis, tout comme son agent aura promis d'ĂȘtre du Jashuria, la PoĂ«toscovie ne bougera pas d’un millimĂštre pour rĂ©cupĂ©rer son informateur. Tout doit ĂȘtre fait pour ne pas pouvoir faire de rapprochement entre la PoĂ«toscovie et la personne arrĂȘtĂ©e pour espionnage. Il est important de se rendre compte que cela signifie tout de mĂȘme que la PoĂ«toscovie abandonne ses cibles qui, parfois, sous certains rĂ©gimes, sont condamnĂ©es Ă  la peine de mort. Toutefois, cela vaut Ă  ses services secrets une efficacitĂ© remarquable et une notoriĂ©tĂ© extraordinaire, parfois ornĂ©e de mythes, mais dont beaucoup sont issus de vĂ©ritables affaires



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