Relativement jeune, Jolan Sandro devient le premier président de la République de Poëtoscovie depuis la reconnaissance de l'État auprès de la scène internationale. Démocratiquement élu comme candidat du Parti Zolien à la présidentielle de 2012, son mandat puis son règne continueront d'inspirer la politique contemporaine jusqu'à après sa mort.
En tant que président de la République, Jolan Sandro met un point d'honneur au renforcement des institutions démocratiques du pays. Fervent défenseur d'une politique davantage sociale qu'économique, il est à l'origine du fait que la Poëtoscovie rejoigne l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme dès sa création. Soutenu par les membres de son parti, mais également par les Anarchistes et le Parti Beauvoirien, sa claire majorité au Parlement lui permet de réformer en profondeur un système que la nation ne tolère plus. Affrontant le Parti Lovecraftien depuis la proclamation officielle de la République, ces derniers souhaitant une monarchie, il se montre dans un premier temps comme figure majeure de la lutte contre le fanatisme religieux et politique. Succédant au gouvernement technique mis en place par le régime provisoire depuis la fin de la période coloniale, Jolan Sandro est l'un des rédacteurs de la Constitution toujours en vigueur, laquelle a été approuvée par le peuple. C'est notamment lui qui est à l'origine du fonctionnement parlementaire actuel, composé de deux chambres élues directement par le peuple : l'une sur l'ensemble du pays, l'autre par territoire. Il est également à l'origine du caractère direct de la démocratie mise en place, avec la distribution de tablettes électorales à l'ensemble des citoyens.
Avant d'être président de la République, Jolan Sandro était avant tout militant au Parti Zolien. Sortant de l'Université des Premiers Poètes où il a étudié la politique, il fait partie du gouvernement technique comme ministre des Affaires sociales. Toutefois, le Parti Zolien observant que le poste de Jolan Sandro ne lui permettait pas d'atteindre tous les objectifs qu'il s'était fixés, ayant une ambition monumentale pour la Poëtoscovie, celui-ci l'investit à la présidentielle de 2012 pour un mandat de 5 ans. Ce même mandat sera finalement écourté par sa maladie.
Les multiples réformes portées par le Président de la République suscitent la joie du peuple qui se retrouve parfaitement dans la manière de diriger le pays. Mobilisé avant tout par les affaires sociales où il était ministre avant la proclamation officielle de la République, il applique point par point l'ensemble de son programme, par la décentralisation du pouvoir tout en renforçant celui de l'État. Jolan Sandro nationalise très vite les plus grosses industries de Poëtoscovie et y augmente le nombre d'emplois. Véritable succès social, mais aussi économique, il met également en place un plan d'investissement massif de l'État dans différents domaines, considérant que la diversité des investissements est nécessaire pour la stabilité du régime et pour son poids sur la scène internationale.
Durant son mandat, Jolan Sandro est également en première ligne lors de crises internationales impliquant particulièrement la Poëtoscovie. On peut noter, dans un premier temps, celle avec la Vélèsie. Certains lui reprochent de n'avoir pas soutenu directement la désescalade et d'avoir usé des services secrets poëtoscoviens pour destabiliser la région, en réponse à l'exécution du personnel d'ambassade exécuté par le régime vélèsien. Dans un second temps, Jolan Sandro s'empare de la question stérusienne, mais l'État étranger devient hostile à la Poëtoscovie d'un point de vue militaire, menaçant d'employer l'armée. Dans ces deux crises, ce fut finalement la Poëtoscovie qui, sous l'impulsion de Jolan Sandro, décida d'éviter le conflit en privilégiant la désescalade, mais unique comme ultime recours et sans que cela n'ait de conséquence néfaste pour la Poëtoscovie. Ce dernier fait est surtout un fait découlant directement des moyens engagés par le Président de la République dans les services de renseignement, lesquels se montrent particulièrement efficaces dans chaque crise que connut la Poëtoscovie et lui octroient des leviers dans les négociations diplomatiques. Par ailleurs, voyant la force militaire poëtoscovienne raillée à l'international compte tenu de la faible force de frappe de la Nation Littéraire, Jolan Sandro, dans ses dernières années au pouvoir, a entamé l'élaboration d'un programme de dissusasion balistique.
La Constitution de Poëtoscovie ne prévoit pas, en cas de force majeure, que le pouvoir exécutif puisse diriger à coup d'ordonnances. En revanche, celle-ci propose au chef de l'État, avec l'accord de plus de 60 % de la population, de devenir Tsar et de lui conférer un pouvoir absolu jusqu'à la mort de la personne en question ou jusqu'à révocation populaire. Dans le cas de Jolan Sandro, les différentes crises internationales et les tensions internes l'ont conduit à demander le pouvoir absolu au peuple, lequel lui a confié. Dès sa nommination, celui-ci augmente le salaire des enseignants, réhausse le SMIC, lance un vaste programme d'éducation populaire, notamment avec les "librairies d'État", créer des emplois dans l'armée, limite le salaire des PDG, instaure l'excuse de minorité, développe la législation, lutte contre le trafic d'êtres humains, invente d'un statut spécial d'exemplarité pour les hauts fonctionnaires et les responsables politiques, sacralise les droits des mineurs, améliore l'accès à la justice pour les individus en situation irrégulière, restructure le service public, collectivise les espaces agricoles et rend l'État héritier de toutes les actions, nationnalisant massivement les sociétés nationales ainsi qu'étrangères et, plus généralement fait s'affirmer l'État poëtoscovien.
Jolan Sandro essuie alors de vives critiques des partis les plus libéraux, considérant que si la Poëtoscovie reste une démocratie sur le plan social, celle-ci s'embourbe dans une forme d'illibéralité sur le plan économique. Cela vaut au régime d'être désigné comme "démocrature" par l'opposition Lovecraftienne et les Anarchistes durant la seconde moitié du règne de Jolan Sandro. Il sera également au cœur de plusieurs scandales politiques et financiers à partir de 2014. Cette année-là, le journal P-News dévoile que l'argent du contribuable aurait été utilisé pour que le Tsar ait, dans le Palais des Peuples, une statue de lui-même. Néanmoins, l'affaire se passe sans entacher son règne de manière indélébile. Par ailleurs, Jolan Sandro réforme totalement son gouvernement et effectue à plusieurs reprises des purges dans l'administration publique, et particulièrement parmi ses proches. Les alliés du Tsar changent régulièrement de fonction afin de ne pas acquérir trop de pouvoir. Si, dans un premier temps, les ministres se plaignent, les hautes sphères du pouvoir n'ont d'autre choix que de s'y habituer. L'unique personnalité restant en place est Piotr Vassia, très jeune militant pour le Parti Zolien qui acquiert sans justification un poste dans le cabinet du conseiller du Tsar aux Relations internationales, avant d'être nommé comme porte-parole du gouvernement dès la mort du Tsar sur demande de celui-ci. Beaucoup estiment que Jolan Sandro voyait en lui un successeur potentiel, expliquant alors le fait qu'il n'ait fait que grimper dans les fonctions qu'il a occupées. Si le Tsar et lui ne se sont jamais connus personnellement, ils se sont rencontrés à de multiples reprises, y compris seul à seul, et Jolan Sandro lui aurait déjà montré son affection pour le jeune homme. Si Jolan Sandro a parfois été critiqué avec une certaine violence, il est toutefois important de rappeler que celui-ci n'amoindrira jamais les libertés publiques et conservera une haute popularité jusqu'à sa mort.
Le décès imprévu de Jolan Sandro laisse le monde politique, et de manière générale la société, sans voix. Dans d'obscures circonstances, celui-ci décède d'une crise cardiaque en conseil des ministres. Si certains suspectent l'action d'États étrangers, la Sécurité d'État de Poëtoscovie (SEP) confirme une mort naturelle, laquelle n'est pas remise en cause. Son testament, unique écrit qu'il laisse pour diriger après lui, exprime son vœu de convoquer de nouvelles élections, lequel est respecté. Si de grandes marches de deuil sont entamées, il est à noter que le Parti Lovecraftien arrivé au pouvoir aux élections de 2015 refuse d'accorder une journée nationale de deuil au Tsar décédé, décision critiquée par l'ensemble des autres forces politiques. Aujourd'hui, Jolan Sandro reste une figure démocratique poëtoscovienne majeure qui, alors que le pays se divise sous le mandat de Sébastien Tesson, représente une unité et une force de la Nation Littéraire.
Homme du Parti Lovecraftien, Sébastien s'est dans un premier temps fait connaître pour son expression dont l'objectif avoué a toujours été de choquer l'auditoire, et plus tard pour ses pratiques politiques douteuses qui valaient notamment des affaires avec la justice.
Homme politique phare de Poëtoscovie, Sébastien Tesson est originaire de la province de Rome dont il devient le gouverneur en 2012, avec la proclamation de la République par Jolan Sandro. Conseiller et proche du candidat à la présidentielle de 2012, il figure parmi les personnalités importantes du Parti Lovecraftien auquel il donne une importance capitale, notamment dans les zones rurales de la Poëtoscovie. En effet, au-delà du plan politique incarné prioritairement par le parti, Tesson souhaite également rendre à la Poëtoscovie sa grandeur par la voie de la spiritualité. Lui-même fanatique religieux et proche du pouvoir catholique en place dans les institutions poëtoscoviennes, il encourage l'apparition de sectes et subventionne les cultes au nom de la laïcité. Derrière cette stratégie, Sébastien Tesson cherche à influencer le vote des campagnes en défaveur du Parti Zolien dont il apparait assez clairement que celui-ci prône une séparation totale entre l'État et les cutles, voire se veut anticlérical. On considère que cette pratique joua un rôle dans l'accession à la présidence de la République par Tesson.
Dès l'accession au trône par Jolan Sandro, Sébastien Tesson devient un fervent opposant au régime en place. À la tête de plusieurs mouvements anti-zoliens, il parvient à rallier à sa cause les Anarchistes qui reconnaissent une forme d'abus de pouvoir et d'autorité de la part du Premier Tsar de la Poëtoscovie. C'est alors qu'une guerre est déclarée entre Sébastien Tesson et Jolan Sandro. À chaque décision du Tsar, le chef de file du Parti Lovecraftien ne manque pas de la critiquer, parfois assez sévèrement et avec des termes lui valant de faire les gros titres. Loin de s'en priver, les deux hommes surenchérissent l'un l'autre, tant dans les mots que dans les faits. À mesure que la politique de Sandro se fait progressiste, celle menée par Tesson à l'échelle de sa province se veut nationaliste. Aussi toutes les initiatives menées par le chef de l'État sont-elles bloquées par le Gouverneur. Celui-ci va même plus loin et déclare officiellement que les militants du Parti Zolien prônent le terrorisme intellectuel. Certains d'entre eux seront donc arrêtés et placés en détention de manière arbitraire, Tesson faisant pression sur les magistrats de sa province et étant ami avec le procureur de la province de Rome.
En 2014, une enquête demandée par le Tsar révèle que le Centre National de Détention Sous Haute-Surveillance, situé à Rome et sous l'autorité de Sébastien Tesson, commet des actes de torture sur ses prisonniers. L'administration carcérale du centre est accusée et condamnée par le Conseil d'État, juridiction administrative suprême. Toutefois, le directeur du centre affirme, lors de l'audience, recevoir ces ordres directement de Sébastien Tesson. Parmi les détenus se trouvent notamment des militants du Parti Zolien et des anarchistes, lesquels avaient été enfermés ici pour terrorisme par le procureur de Rome, un ami de Sébastien Tesson, en attente de jugement. Le procureur voit ses fonctions lui être retirées et est jugé coupable d'avoir traité certains individus de manière non conforme au droit. Suite à de nombreuses révélations successives par des ONG, des associations, des journaux et des membres du centre pénitencier, Sébastien Tesson est attaqué en justice par l'État poëtoscovien pour crime contre l'humanité auprès du Tribunal International. À l'heure actuelle, celui-ci n'a toujours pas rendu son jugement.
En 2015, le Parti Lovecraftien gagne les élections présidentielles et sénatoriales, plaçant Sébastien Tesson à la tête de l'État. Pour première mesure, il interdit aux élus Anarchistes de se rendre dans le Parlement afin de se constituer une majorité à la Chambre des Gouverneurs et à l'Assemblée Constitutionnelle. Véritable séisme politique, un grand nombre de gouverneurs s'allient et forment la "Poëtoscovie Démocrate", vaste territoire représentant 60 % de la Poëtoscovie et où il est admis que les actes juridiques promulgués par Sébastien Tesson sont jugés inconformes au droit, et donc inapplicables. Cela porte un grand coup à la politique de Tesson, qui ne peut alors pas diriger comme il l'entend. Un an plus tard, alors qu'il critiquait les méthodes de Jolan Sandro, il demande au peuple d'être nommé Tsar pour faire imposer ses lois sur la Poëtoscovie Démocrate, mais celui-ci le refuse à plus de 85 %.
Femme la plus importante de la politique contemporaine, Roxane Rostand, aussi appelée "double R", est une figure phare du Parti Zolien depuis la mort de Jolan Sandro dont elle était très proche.
Secrétaire du Parti Zolien pendant que son président, Jolan Sandro, était à la tête de l'État, c'est en réalité Roxane Rostand qui a guidé le parti notamment à partir de 2014. Alors très proche du Tsar, elle est considérée comme son bras droit et son plus fidèle associé. Certains magazines de la presse people titreront même que ceux-ci auraient entretenu une relation dépassant le stade amical durant leur jeunesse, avant que Jolan Sandro ne rencontre son épouse. D'après des rumeurs, Roxane Rostand fut même l'amante de Jolan Sandro malgré que sa femme fût enceinte. Toutefois, jamais d'investigation sérieuse ne permit de pouvoir considérer cela avec le moindre sérieux.
Haute fonctionnaire d'État dans la lutte contre la corruption et les fraudes, Roxane Rostand s'illustre par le démantèlement de réseaux organisés. Elle fait notamment emprisonner le PDG de l'entreprise HydroCommerce pour ne pas avoir déclaré l'ensemble de ses activités, prétextant qu'elles avaient lieu à l'étranger. Dès l'arrivée de Jolan Sandro comme président de la République, celui-ci la met en charge d'élaborer un « haut-commissariat à la répression des crimes politiques et financiers » et arme la législation en conséquence en devenant Tsar par le Décret Impérial du 24/05/2014 relatif aux modalités d'exercice des mandats d'élus. Dans la dernière partie de son règne, Roxane Rostand est nommée ministre de la Culture, poste ministériel clef en Poëtoscovie.
Avant de rentrer au Parti Zolien, Roxane Rostand était membre du Parti Beauvoirien où elle était en charge d'une section politique pour les jeunes femmes. Elle secondera par exemple les maires de La Révoltée, Tienne puis Hernani-centre dans la lutte pour l'égalité femme-homme au sein de la fonction publique et territoriale. Elle sera également assimilée comme icône de la protection des femmes au sein du foyer, s'étant à de multiples reprises exprimée contre le mariage qui, selon ses dires à la radio, conserverait une forme historique de mainmise de l'homme sur sa femme. Par ailleurs, si elle a décidé de s'investir dans le Parti Zolien, Roxane Rostand n'abandonne pas pour autant son premier mouvement, puisqu'elle continue d'y adhérer et demeure l'une de ses militantes les plus médiatisées. Elle devient donc une allégorie de l'espoir des femmes et un symbole féministe.
En 2015, alors que la Poëtoscovie se déchire entre lovecraftiens et zoliens ainsi qu'assimilés, elle se montre relativement dure envers certains mouvements écologistes revendiquant des progrès environnementaux. Si elle s'est par la suite excusée pour ce comportement qu'elle dit regretter, les mots en question ont fait polémique et ont gravement entaché sa réputation. En substance, elle considère que la lutte écologique passe après celle sociale, ce que plusieurs élus zoliens ont nuancé, les combats sociaux et environnementaux allant de pair. Afin de racheter son image, Roxane Rostand a toutefois participé à des sommets sur l'écologie ou à des assemblées générales d'organisations non gouvernementales et d'associations comme "C'est assez !", groupe de citoyens mobilisés contre la chasse à la baleine. Malgré sa volonté de se montrer proche de la cause environnementale, Roxane Rostand se voit placée dans le rang des politiciens écosceptiques, et l'on se rit beaucoup d'elle, notamment sur les réseaux sociaux.
Lorsque Sébastien Tesson annonce que le Parlement sera fermé aux Anarchistes afin que le Parti Lovecraftien bénéficie d'une majorité absolue pour gouverner, Roxane Rostand est l'une des premières à réagir en proposant la création d'un front républicain de manière territoriale. Dans l'idée, il s'agit de ne pas appliquer les décisions prises par l'administration de Sébastien Tesson sur le territoire dominé par les zoliens et assimilés pour, en parallèle, monter une forme de second État gérant les lacunes que cela cause. C'est alors très exactement ce qui est appliqué, sous le nom de Poëtoscovie Démocrate, dont Roxane Rostand sera nommée secrétaire générale. Ainsi, elle devient le visage médiatique et diplomatique de la Poëtoscovie Démocrate.
Au sein du Parti Zolien, Roxane Rostand prétend à la direction du parti et donc se projette d'ores et déjà dans les élections présidentielles. Si elle est plus populaire que Piotr Vassia, son principal concurrent, dans le parti, ce dernier l'est davantage auprès de la population, notamment pour sa jeunesse et son engagement dans les crises internationales.
Piotr Vassia Homme politique et diplomate poëtoscovien
Sur la scène internationale, Piotr Vassia parait comme le visage diplomatique de la Poëtoscovie. Ayant longtemps renoncé aux fonctions de dirigeant au sein de la politique intérieure, ce jeune expert en géopolitique a vu sa cote augmentée au sein du Parti Zolien jusqu'à arriver à sa place actuelle de numéro deux.
Formé à la Faculté des Premiers Poètes, à Hernani-centre, Piotr Vassia apprend la politique et se spécialise en relations internationales. Étudiant brillant, il parvient très vite à se faire un nom comme premier de sa promotion. Décrochant prix après prix, en éloquence et par son engagement, il obtient très vite le poste d'assistant parlementaire d'un sénateur zolien, soit exactement ce qu'il souhaitait, et lâche alors ses études. Toutefois, il n'obtient pas de poste plus important jusqu'à être appelé par Jolan Sandro, quoique étant l'un des militants les plus actifs du Parti Zolien. À ce titre, Piotr Vassia participe à de nombreuses manifestations et à de multiples rassemblements qui lui valent à plusieurs reprises d'être placé en détention pour des motifs éminemment politiques.
À l'arrivée de Jolan Sandro au pouvoir, celui-ci ne cherche plus des hauts-fonctionnaires qualifiés, mais bien des individus investis et pleins de convictions. C'est le cas de Piotr, qui est directement formé puis propulsé à la tête d'un ministère important : cela des Relations Internationales. Son œil neuf le pousse à de nombreuses erreurs, voire à quelques fautes, mais sur lesquelles le Chef de l'État passera toujours l'éponge. Poste clef notamment quant à la diplomatie poëtoscovienne, Jolan Sandro espérait sans doute garder la mainmise sur la politique internationale de la Poëtoscovie. Toutefois, le fort caractère de Piotr Vassia l'en empêche, mais le Président de la République semble apprécier ce côté du jeune homme. Unique poste nécessitant d'être approuvé par une commission du Sénat, et parce que Piotr est proche du Chef de l'État devenu Tsar entre-temps, il est le seul à ne pas être démis de ses fonctions lors des nombreux remaniements ministériels, qualifiés de purges politiques jusqu'au sein du parti. Cependant, le projet social de Sandro demeure à la hauteur des ambitions de la population, et sa popularité comme celle de Piotr Vassia n'en est pas entachée, bien au contraire. L'opinion publique prend le Conseiller aux Relations Internationales – nom donné aux postes de ministres sous l'Empire – comme le potentiel successeur du Tsar lorsque son règne sera achevé. Quoi qu'il en soit, Piotr Vassia apparait manifestement comme le numéro deux du Parti Zolien.
À la mort de Jolan Sandro, de nouvelles élections sont convoquées et la candidate officielle du Parti Zolien se veut être Roxane Rostand. Piotr Vassia ne s'y oppose pas publiquement et obtient en échange de retrouver son poste de Ministre des Relations Internationales dans un éventuel gouvernement de gauche. Toutefois, la victoire électorale vient au Parti Lovecraftien et Sébastien Tesson prend le pouvoir. Conformément aux vœux de Jolan Sandro, Piotr Vassia devient porte-parole du Gouvernement. Beaucoup pensent que si l'ancien Tsar a fait ça, c'est qu'il savait ne pas pouvoir garantir un ministère ; le poste de porte-parole était alors le seul qu'il pût assurer à Piotr au sein du Gouvernement. Toutefois, en interdisant aux Anarchistes d'entrer, le nouveau chef de l'exécutif provoque la colère du monde politique. Piotr Vassia, ne parvenant pas à représenter un gouvernement avec lequel il est en désaccord, démissionne. En parallèle, le Sénat refuse les candidatures émises par Sébastien Tesson concernant la tête du Ministère des Relations Internationales. Alors que la Poëtoscovie Démocrate est créée et possède à sa tête Roxane Rostand, celle-ci pousse Piotr Vassia sur le devant de la scène et parvient à le faire nommer Ministre des Relations Internationales. Cela s'imposait effectivement du fait qu'il apparaissait clairement que Jolan Sandro souhaitait que Piotr fît partie du gouvernement le succédant, mais aussi car Roxane Rostand lui avait promis ce poste.
Seul ministre zolien au sein du Gouvernement lovecraftien, Piotr Vassia adopte une posture diplomatique claire qu'il veut innovante pour la nation. Prônant la stabilité, la défense des intérêts poëtoscoviens mais surtout le respect du droit international, il se maintient dans la posture qu'il adoptait jusqu'à présent. Il est également la voix du Parti Zolien au sein de l'exécutif, ses prises de position ne manquant pas de rappeler clairement son engagement en faveur d'une véritable démocratie sociale telle que celle voulue par Jolan Sandro de son vivant.