07/07/2016
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Encyclopédie Géographique et culturelle

1867
De tout temps et en tout lieu, les États qui au fil du temps devenait de plus en plus de monstre bureaucratique et administratif massive, ont eu besoin de centres de conservation et de préservation des documents officiels de l’État, sortes d’archives civiles nécessaires au bon fonctionnement de l’administration qui ne cessait de grossir inlassablement. La seigneurie de Briarres n’échappe pas à la règle et, de manière très tôt dans son histoire, de véritables centres d’archives et bibliothèques sont apparus sous le royaume d’Inmouth puis ont continue sous les régimes suivants avec la naissance des bibliothèques royales et des archives royales. Ces dernières étaient, en plus d’être des centres d’archives, d’exceptionnels centres de recherche, de documentation et de savoir, encouragés par la paix d’Inmouth, les dons royaux et privés de la noblesse et des mécènes, ainsi que par la fascination des briarrois pour les arts, les sciences et les techniques. Cette volonté de centralisation des connaissances et des savoirs s’inscrit également tout au long de la naissance des synodes, véritables centres de savoir et de recherche souvent adossés aux bibliothèques, qui en étaient des extensions et dont les travaux et recherches ont été soigneusement conservés, sauf à de rares occasions et exceptions près, des maux du temps et de ses effets sur les œuvres, mais également des pillages et de la destructions des bibliothèques et des archives ainsi que de leurs collections.

Les bibliothèques forment ainsi un exceptionnel centre historique où se mêlent influences passées et tentatives modernes de la vie briarroise. Parmi toutes les grandes bibliothèques, la plus célèbre a été, sans aucun doute, la bibliothèque nationale de briarres à Aute-Comblain, la capitale, suivie de la bibliothèque de l’université de Notre-Dame-des-Sauveurs, également à Aute-Comblain, qui contiennent toutes deux d’exceptionnels ouvrages datant de l’ère ancienne, soigneusement conservés.
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Bibliothèque nationale à Aute-Comblain.


Économie :
économie de la seigneurie : une économie peu diversifié et archaïque.

Géographie :

Société :

Patrimoine :
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Économie de la seigneurie : une économie peu diversifiée et archaïque

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champs des plaines du Ligor dans la province d’Aberleigh.

La seigneurie de Briarres est une État encore médiévale dans sa structure économique même, reposant sur des principes et techniques économiques et de production largement archaïques, mais maintenue par une société profondément conservatrice et réactionnaire, dominée par une noblesse qui forme une élite socio-économique écrasante. De toute façon, depuis le XVIIIe siècle, avec la révolution de 1793 puis le retour de la monarchie en 1796 après la courte république briarrois de 1794 à 1796, les princes souverains et autres nobles ainsi que la haute noblesse, particulièrement conservateurs, se sont assurés que la seigneurie reste dans un passé glorifié tout en s’arrangeant un semblant d’évolution vers le futur. Si l’économie de la seigneurie occupe une partie non négligeable des hommes et des femmes, et qu’elle reste le secteur essentiel de la seigneurie, elle a toutefois connu peu ou pas de mutations, hormis les plus minimes et les plus essentiels.

C’est ainsi que, naturellement, en se baladant dans la campagne briarroise, on remarque d’immenses champs agricoles, particulièrement dans les provinces d’Aberleigh, frontalières du duché de Gallouese, d’où s’étendent les plaines du Ligor. La province d’Inmouth en bénéficie également, étant dans la continuité des plaines du Ligor, tout comme Aberg. Ces trois provinces forment le Grand Briarres et concentrent l’écrasante majorité de l’activité primaire de la seigneurie, à travers leurs immenses champs agricoles découpés en grandes parcelles attribuées à des familles paysannes qui les exploitent une bonne partie de l’année et sur lesquelles repose bien souvent la prospérité de la famille. Sur ces immenses terres agricoles, qui bénéficient d’un climat doux et clément une bonne partie de l’année, poussent divers produits céréaliers : orge, blé (qui est la principale production de la seigneurie, puisque c’est à base de la farine de blé que repose l’essentiel de l’alimentation briarroise), avoine, mais aussi légumes et autres agrumes.
Ces champs appartiennent d’autant plus à une élite sociale : la noblesse, seule autorisée à être propriétaire de terre hors de la ville, où ce droit de propriété de la terre s’étend également aux bourgeois, habitants du bourg pourvus qu’il possède la fortune suffisante. L’exclusivité de la possession de la terre par la noblesse garantit par ailleurs sa domination sur l’économie et la société briarrois.
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champs agricoles dans la province d’Aberg.

D’ailleurs, ces champs sont d’une beauté particulièrement remarquable, avec des couleurs diverses et variées à l’allure de champs de fleurs, harmonieusement placées et structurées, témoignages d’un terrain bien entretenu et vivant. Ces champs sont parfois utilisés comme vergers, bien que ce soient principalement les collines qui remplissent cette fonction, car la terre est précieuse. Sur ces vergers est produit le vin briarrois, souvent extrêmement réputé, digne d’un savoir-faire local ancestral soigneusement et jalousement conservé, qui fait la prospérité de certaines localités et familles nobles. Une bouteille de ce vin peut souvent se vendre à des prix extrêmement élevés. C’est par exemple le cas de la famille de Bettencourt, dans la province d’Aberg, dont le vin — le vin de Bonneaux, du nom de leur domaine — est extrêmement réputé au sein de la seigneurie et est vendu à prix d’or sur le marché briarrois. Mais tout cela dépend du point de vue et du goût du consommateur, car certains vous diront que c’est certainement le vin de Cebu qui mérite ce titre, au grand désarroi de ceux qui restent fidèles au vin Bonneaux. La guerre du vin entre ces deux groupes est très ancienne et ne semble toujours pas résolue aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, l’Église, tout comme la royauté, exigent leur part en impôts sur ces produits réputés : des bouteilles de vin, ou bien 10 % des productions. Pour l’Église, c’est la dîme, l’impôt ecclésiastique, tandis que pour le prince souverain, tout dépend du contrat qui lie la famille productrice et paysanne au prince et, avant d’arriver à lui, ses vassaux.

Les activités agricoles et viticoles représentent donc une écrasante majorité de la production économique de la seigneurie, complétées par d’autres secteurs primaires plus ou moins étendus et développés, mais qui, pour l’essentiel, peinent à rivaliser avec ces deux mastodontes. Ainsi, la pêche, bien qu’extrêmement minoritaire, est essentielle dans la vie économique et sociale briarroise, notamment en période de Carême et de fêtes religieuses, où la consommation de viande est interdite par l’Église. La situation géographique de la seigneurie lui fournit alors un avantage non négligeable dans l’activité de pêche, qui forme un véritable atout économique stratégique : le fleuve Teuse, qui marque la frontière avec la Gallouese, est extrêmement riche en poissons et espèces marines. Il est le domaine de grandes et moyennes guildes qui se disputent le monopole de son usage et de son exploitation depuis maintenant des siècles, un litige qui, par ailleurs, n’est toujours pas résolu. Le golfe Francien voit, quant à lui, chaque année des milliers de bateaux de pêche dans ses eaux, partis des ports de Vivaro, de Bokeli et de Ceressoy. Il représente la majorité de l’activité de pêche de la seigneurie et comble une grande partie de la demande en poissons. De plus, le lac Constance et le lac Pierre-Louis, ainsi que le fleuve Ariel et la rivière Araynol, forment des axes de pêche à l’échelle locale majeurs, exploités par des bandes de pêcheurs et de chasseurs, concurrents des guildes qui entendent bien imposer leur domination sur ces espaces.

Une autre activité primaire, et non des moindres, qui dispose d’un certain prestige au sein de l’activité économique briarroise, est l’apiculture. Considérée comme une activité noble depuis fort longtemps, les apiculteurs jouissent d’une certaine renommée au sein de la seigneurie, car nombre des produits et spécialités locales sont à base de miel. L’autre activité primaire présente est celle des mines et de l’exploitation des carrières de pierre et de marbre, exploitées dans des conditions relativement archaïques selon les considérations modernes, avec une quasi-absence de technologie. L’activité minière repose sur un ensemble ancien de savoir-faire soigneusement entretenus et conservés, encore utilisés par les mineurs. La grande ville de Kraberarkip est un centre industriel minier majeur et l’une des plus grandes métropoles de la seigneurie. Sa spécialisation dans la transformation des produits miniers fait d’elle une ville particulièrement importante et stratégique pour la seigneurie.

Ensuite, le secteur de l’industrie est relativement absent, ou du moins, pour ceux qui sont présents, ils sont peu diversifiés et compétitive dans la seigneurie. Il faut dire qu’il ne représente qu’une écrasante minorité de l’activité économique et ne rassemble qu’une minorité des travailleurs : hommes et femmes. On distingue ainsi deux principales catégories d’activités industrielles au sein de la seigneurie, au nombre de trois : l’artisanat, l’agroalimentaire et l’industrie portuaire. Les activités dans le secteur de l’agroalimentaire sont les plus importantes, suivies ensuite des activités liées aux ports et à l’activité maritime.

Le secteur artisanal et manuel est un secteur relativement ancien, remontant à l’âge préhistorique de la seigneurie. Des exemples de cette maîtrise de l’art artisanale, ont d’ailleurs été retrouvés dans des tombes et sépultures sur le territoire de la seigneurie, témoignage passé d’une maîtrise exceptionnelle. Dans les villes de la seigneurie, les activités artisanales s’organise autour de guildes ou de corporations qui rassemblent des travailleurs d’un même secteur d’activité au sein d’une seule et unique « entreprise » à la médiévale, qui gère le prix des marchandises et répartit l’activité de ses membres au sein de la cité. Les guildes occupent encore un rôle très important dans la vie quotidienne de la seigneurie et de ses habitants, car elles représentent souvent les entreprises modernes qui peinent à s’installer à briarres sans en possède le poids. On retrouve donc des guildes de papeterie, menuiserie, verrerie ou encore de métallurgie, sans passer sur les innombrables autres activités artisanales locales représentées à l’échelle des villages et hameaux disparates de la seigneurie.
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Jour de marché dans la province de Cebu, cité de Inver, capitale de la province et sa plus grande ville.

Ensuite, le secteur de l’agroalimentaire est un des gros secteurs industriels briarrois, résultat du rôle prédominant du secteur primaire dans l’économie de la seigneurie. On retrouve donc d’innombrables métiers et activités économiques liés de près ou de loin à l’activité agroalimentaire, comme les boucheries, boulangeries, pâtisseries et autres, qui forment un art de métier très apprécié.

Enfin, le secteur portuaire est peu représenté dans l’activité économique et la main-d’œuvre, car uniquement présent dans quelques villes portuaires comme Bokeli, la ville-port d’Aute-Comblain, la capitale briarroise, qui est chargée de l’alimentation, ou encore Vivaro, ville coloniale portuaire d’Ardon, et d’autres cités portuaires mineures. Ces cités connaissent une importante activité portuaire en raison de l’importance de la pêche, de l’import et de l’export dans l’économie locale, d’autant plus que Bokeli est chargée de l’approvisionnement direct d’Aute-Comblain. Ainsi, au sein de la seigneurie de Briarres, l’activité portuaire génère plusieurs milliers d’emplois liés encore ici de près ou de loin à cette activité.
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entrée du port de Bokeli, ville portuaire chargé d’alimenter la capitale de la seigneurie, aute-comblain.

Le secteur des services est, quant à lui, le grand absent de l’économie de la seigneurie. Le processus d’industrialisation et de modernisation n’ayant pas touché la seigneurie, en résulte l’absence de connexion à la mondialisation et à ses effets, dont l’un d’eux et la prédominance de l’activité des services dans l’économie des puissances développés. Le secteur primaire et secondaire au sein de la seigneurie de briarres, représente près de 92 % de l’activité économique à eux deux seuls, le secteur des services a donc un poids négligeable. Cela est le résultat de l’isolationnisme profond de la société briarroise et de son refus d’accéder à la modernité, étant suspendue dans un passé glorifié. Ainsi, le secteur des services modernes comme l’assurance, la finance et autres est absent. Il n’existe pas de société de trading ou autres. Seule preuve de modernité relative : la présence de la bourse d’Aute-Comblain, héritage médiéval de l’activité économique et marchande de la cité. Pourtant, malgré son absence, il n’en est pas sans reste. Le secteur des banques et des finances prospère par-ci par-là, souvent avec des petites entreprises familiales. On retrouve également le secteur du tourisme et du divertissement, extrêmement présent dans l’année avec de nombreuses fêtes et jours fériés basés sur le calendrier catholique et sur les fêtes étatiques du co-prince.

À l’échelle de la noblesse, l’art et la peinture sont très demandés, et le parrainage d’artistes est une activité de prestige qui démontre la richesse et la prestance du noble qui l’effectue. Cela permet donc aux artistes de survivre et de créer, formant ainsi un important secteur d’activité dans la seigneurie. Pour les gens de la basse classe, on retrouve, sans s’y limiter, les tavernes, échoppes, salons de jeux, théâtres, salles de spectacle et autres, les uns plus emblématiques ou étranges que les autres. Toutes ces activités représentent une part non négligeable de l’activité économique de la seigneurie, mais sont la plupart du temps limitées aux villes, constituant une manne financière importante pour l’État et la ville.

Ainsi, la seigneurie de Briarres possède une diversité d’activités économiques qui, malgré l’omniprésence de l’activité primaire puis secondaire, est très large. La noblesse occupe la haute société briarroise et possède généralement les entreprises aux côtés des bourgeois, où travaillent la classe moyenne et inférieure. Ils possèdent également la terre, où travaillent les paysans. La prédominance de l’activité primaire agricole est une caractéristique de la seigneurie de Briarres, qui cherche à tout prix à garder sa tradition et son attachement à son passé, ce qui explique l’absence de toute tentative de modernisation de son économie.
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