Posté le : 30 sep. 2025 à 11:03:41
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« Monsieur, permettez-moi d’abord de rappeler une vérité simple et incontournable : c’est la Principauté de Carnavale qui a ouvert les hostilités, le 12 mai 2016, en bombardant une cathédrale pleine de fidèles à Laagefort. Puis je le redis avec force : rien, rien au monde ne justifie le massacre de deux millions de civils innocents. D'autant plus que l'Empire n'a jamais entrepris d'action injustifiée contre la Principauté. Des frappes de ripostes proportionnées ont été faites suite au bombardement de Laagefort ; puis des frappes préventives ont été faites pour empêcher la Principauté de poursuivre et intensifier le génocide en cours en Kabalie ; enfin l'Empire et l'OND agissent contre la menace existentielle des armements de destruction massive de Carnavale après le massacre de sa capitale de manière barbare, non proportionnée et inhumaine. Ce n’est pas une interprétation, ce n’est pas un récit construit : c’est un fait pleuré encore aujourd’hui par des milliers de familles nordistes.
Dès lors, entendre ici, devant cette assemblée, un représentant de votre presse prétendre que l’Empire aurait attaqué le premier relève d’une manipulation grossière, qui nie la douleur des victimes et insulte leur mémoire. Ce renversement accusatoire est une pratique classique de votre Principauté : transformer les agresseurs en victimes et les victimes en coupables. Mais ce récit n’abusera personne. Et toute personne sensée ou n'usant pas de la même mauvaise foi, la même cruauté ou le même cynisme que vous, comprendra.
Vous évoquez Estham comme une légitime défense ? Parlons clairement : Estham fut le théâtre d’un génocide exécuté froidement et sans broncher par vos dirigeants contre des populations civiles désarmées. Femmes, enfants, vieillards ont été massacrés par centaines de milliers. Il est inhumain, obscène même, de venir qualifier cet acte d’« autodéfense ». C’est une réécriture de l’Histoire qui fait honte à la condition humaine. Vous soutenez ainsi deux génocides orchestrés par votre pays dans une folie destructrice comme il n'en fut jamais vu dans l'Histoire humaine auparavant.
Les opérations militaires impériales et onédiennes visent les forces armées carnavalaises et leur direction, et en aucun cas les civils, à l'inverse de ce que prône vos dirigeants, aspirants dirigeants et militaires.
Vous m’accusez de craindre la presse ? Non, monsieur. Ce que je crains, ce sont les bombes sur nos écoles, ce sont les massacres de masse, ce sont les salles d'accouchement, les maisons de retraites que votre pays a pris pour cibles. Ce que je dénonce ici, c’est l’usage de la parole journalistique comme vecteur de désinformation, une désinformation qui cherche à justifier l’horreur et l'injustifiable et qui appelle même – vous l’avez dit vous-même – à la diffusion de pathogènes contre des millions d’innocents. Cette simple évocation suffit à montrer le degré d’inhumanité et de barbarie que vous défendez.
Quant à Sa Majesté, l’Empereur Maximilien II, il n’a pas à « se destituer », comme vous le dites, parce qu’il incarne, aujourd’hui encore, l’unité et la dignité d’un peuple frappé en son cœur, mais debout face à la tyrannie et au crime. Car il n'a pas de crimes de guerre, génocides et crimes contre l'Humanité à se reprocher. Car il a agi pour son peuple, contrairement aux élites de votre « belle ville de Carnavale » comme vous aimez le dire. L’Empire du Nord n’a pas honte de son combat : il a honte d’avoir trop longtemps cru que la Principauté de Carnavale pouvait être un acteur civilisé. Il me semble également que vous n'avez aucune légitimité pour demander l'abdication de Sa Majesté.
Je vous le dis donc sans détours : vos questions ne sont pas des questions, mais des accusations absurdes, des slogans arrachés à la propagande de votre régime. Elles n’ont pas leur place dans une conférence de presse sérieuse.
Et je terminerai sur un point très clair, que je vous demande de rapporter fidèlement à vos lecteurs : les ressortissants carnavalais sont interdits de séjour sur le territoire impérial, sans exception. Cela par le risque que représente une infiltration d'agents déstabilisateurs sur notre territoire. Seuls les prisonniers de guerre pourront être admis sur le sol impérial. Vous serez donc, Monsieur Pullisson, invité à quitter cette salle et serez conduit hors du territoire nordiste.
D'autres journalistes, sérieux cette fois-ci, ont-ils des questions ? »
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