Les enjeux de cette rencontre étaient multiples. En premier lieu, le consul souhaitait lancer des discussions sur la création d’une route terrestre unique en Aleucie du Sud, permettant de relier l’ensemble du sous-continent avec un minimum d’entraves frontalières. La fédération de Stérus se disait prête à prendre en charge le financement et la construction de cette route, si ses partenaires en faisaient la demande. Convaincu qu’il s’agissait d’une opportunité économique sans précédent, le consul était prêt à de grandes concessions pour voir ce projet aboutir.Mais cette route devait également être maritime. Il était essentiel que les partenaires définissent ensemble un tracé précis des routes maritimes empruntables, car en les organisant, il devenait possible d’assurer leur sécurité, de les orienter vers les principaux ports et d’en maximiser l’efficacité économique.Le second point de discussion concernait la suppression des frontières entre les nations. La fédération était consciente des risques que cela représentait pour certains pays, notamment ceux entretenant des relations diplomatiques tendues. Toutefois, un espoir subsistait. Le consul ne souhaitait pas créer une organisation formelle qui obligerait les nations à coopérer ou à se soumettre à des directives communes. Chaque pays resterait souverain dans ses choix, sans contrainte institutionnelle. De plus, la fédération bénéficiait de relations globalement bonnes avec la plupart des États présents, voire d’une neutralité bienveillante à leur égard. Cela permettait d’assurer une forme de médiation en cas de tensions.
Un autre point majeur que le consul souhaitait aborder était la création d’une monnaie commune pour les échanges internationaux. Une proposition audacieuse, mais dont il mesurait pleinement le potentiel. Il était de notoriété publique qu’une monnaie unique entre des États partageant d’intenses relations commerciales présentait des bénéfices considérables à long terme. Une monnaie commerciale commune faciliterait les échanges en supprimant les entraves liées aux variations de taux de change. En effet, il était plus avantageux d’utiliser une monnaie unique plutôt que de devoir s’adapter aux taux de chaque pays. Pour des nations à l’économie mondialisée, l’instabilité des devises représentait un facteur majeur d’inflation.Enfin, la fédération insistait sur la nécessité de sécuriser le commerce en Aleucie du Sud. Si cette zone bénéficiait déjà d’une certaine protection grâce aux navires stérusiens opérant dans les eaux internationales, il était essentiel de conclure des accords communs afin de déterminer collectivement la meilleure stratégie pour sécuriser ces routes commerciales.Un dernier sujet de discussion concernait l’ouverture des frontières, mais cette fois en lien avec la libre circulation des individus. Cette proposition, initiée par l’Icamie, avait retenu toute l’attention de la fédération, qui la trouvait particulièrement pertinente dans le cadre de ce sommet. Dès leur arrivée, les délégations furent conduites au lieu de la rencontre et s’installèrent sur les sièges prévus à cet effet. Le consul Pandoro, déjà présent dans la salle, prit le temps de saluer personnellement chaque dirigeant.
Le représentant de la Yukanaslavie fut accueilli avec un large sourire. Le consul regretta que les deux dirigeants ne se soient jamais rencontrés auparavant et s’engagea à organiser un sommet bilatéral dans les mois à venir, convaincu que leurs pays pourraient accomplir de grandes choses ensemble.
Les représentants de l’Icamie reçurent eux aussi un accueil chaleureux. Le consul souligna la proximité géographique et culturelle indéniable entre leurs nations et prit le temps d’évoquer tout ce qu’il appréciait dans la culture Icamienne, qu’il avait longuement étudiée dans sa jeunesse.
Les dirigeants de la Costa, que Pandoro ne connaissait qu’au travers des descriptions de son ministre des Affaires étrangères, furent également bien accueillis. Si leur dirigeant était décrit comme froid et discret, cela n’était guère un problème pour le consul Pandoro, lui-même réputé pour son caractère distant. Toutefois, en ce jour d’union et d’entente, il se réjouissait de la participation de la Costa à ce sommet, signe encourageant pour la récente alliance entre leurs deux nations.
Les représentants de l’Hasparne, de l’Hernandia et de la Nouvelle Antérinie, avec lesquelles la fédération avait eu peu d’interactions, furent accueillis avec la même chaleur. Bien que le consul ne sache pas exactement pourquoi, il se sentait particulièrement jovial ce jour-là et sincèrement enthousiaste à l’idée de travailler avec ses voisins. Une fois que tout le monde fut installé et prêt à commencer, le consul Pandoro prit la parole en premier, en tant qu’hôte du sommet
Mesdames et Messieurs, je souhaite tout d’abord remercier chaque État participant d’avoir pris le temps de se rendre aujourd’hui dans la capitale stérusienne.L’ordre du jour est connu de tous, et je ne souhaite pas que ce sommet s’éternise en une longue suite d’interventions sans but ni intérêt. Je ne vais donc pas répéter en détail chacune de nos propositions.Mais je tiens à souligner ceci : si nous réussissons à nous mettre d’accord, si nous parvenons à réaliser ce que nous envisageons, alors nous serons en train de vivre un moment historique pour l’Aleucie.
Ainsi, sans plus tarder, voici les sujets que nous allons aborder :
- Accord général sur les tarifs douaniers.
- Coopération sécuritaire en lien avec le commerce.
- Renforcement de la coopération scientifique.
- Renforcement de la coopération technologique.
- Création d’une monnaie commune dédiée aux échanges internationaux.
- Mise en place d’un statut spécial de libre circulation pour certaines marchandises.
- Signature d’un traité de libre-échange.
- Fondation d’une Organisation sud-aAeucienne du commerce.
- Création d’une Banque d’investissement sud-Aleucienne pour le financement de projets.
A présent, chaque délégation vas pouvoir s'exprimer sur chaque sujet et/ou demander des explications sur les différents sujets qu'il souhaite aborder. Je vous laisse donc désormais la parole à tous.