11/05/2017
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La première puissance chez les gladiateurs (Stérus-Alguarena)

Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et tout au long de notre vie, nous jouons plusieurs rôles."Telle était la philosophie du consul Pandoro. Cette citation, empruntée à un grand écrivain eurysien, servait de véritable guide d’épanouissement pour nombre d’habitants de Stérus. Elle était même l’un des sujets de dissertation favoris des examinateurs et enseignants de l’École nationale de politique stérusienne.On y enseignait que la politique, la géopolitique, et même les relations humaines en général n’étaient qu’une affaire de théâtre, une suite de méthodes visant à orchestrer des actes, des scènes, voire des entractes. Chaque rencontre d’un acteur de la vie politique, chaque lettre écrite, chaque décision prise n’était qu’une simple saynète d’une immense pièce. Lorsqu’on entrait dans une réunion diplomatique, chacun connaissait son rôle. D’une certaine manière, c’étaient toujours les mêmes personnages qui revenaient, et c’était là toute la spécificité stérusienne.L’étude de ces personnages et la capacité à anticiper leurs réactions permettaient aux diplomates stérusiens d’avancer calmement leurs pions dans la vaste partie d’échecs qui se jouait. Pour l’instant, la pièce se déroulait à peu de choses près comme l’avaient estimé et prévu les Stérusiens, en particulier Pandoro.

Le départ de l’ASEA et les crises diplomatiques avec certains États du continent n’étaient que des outils servant des finalités politiques dans son propre intérêt. Même la révolte des Barbéens, présentée comme un désastre, était en réalité un levier pour le consul : elle lui permettait de faire passer de nouvelles lois sécuritaires, d’accroître son taux d’appréciation auprès de ses opposants et, enfin, de vider la mairie de Barba de son bastion pro Omerz Sniap afin d’assurer son retour sous influence traditionaliste. Cependant, là où Pandoro excellait, c’était qu’il ne déclenchait pas directement ces événements du moins, il ne les forçait pas. Il s’assurait simplement de créer les conditions les plus propices à l’émergence des situations qu’il souhaitait voir advenir. Au niveau del ’Aleucie, Pandoro semblait encore une fois satisfait de la tournure des événements. Il avait réussi à manœuvrer habilement pour défendre les intérêts stérusiens. Discrètement, et contrairement à certaines nations, il avait hissé la fédération de Stérus au rang de deuxième puissance militaire du continent. Toutefois, il avait pris soin de laisser l’économie en retrait par rapport au plan militaire. Une économie fondée sur l’armement est un pari risqué : sans marché suffisant, elle peut rapidement générer une situation de stress intense pour ses acteurs.

Pourtant, la priorisation des industries nationales avait largement porté ses fruits, et, pour l’instant, l’économie stérusienne ne ralentissait pas. Elle suivait son cours habituel, alternant périodes de croissance et moments plus calmes, mais toujours en poursuivant son développement. Cette politique découlait d’une des premières décisions de Pandoro : « S’armer stérusien, à Stérus, pour Stérus. » Mais aujourd’hui, cette stratégie montrait ses limites. Le rythme de l’économie stérusienne était bien trop lent comparé aux exigences du développement militaire. Il devenait donc prioritaire pour la fédération de se trouver des fournisseurs plus rapides et plus compétents que ses propres industries.

Bien sûr, les industries nationales continueraient de bénéficier des investissements stérusiens, mais ces derniers serviraient aussi à financer l’achat de stocks d’armes que le pays n’était pas en mesure de produire en quantité suffisante ou avec la rapidité requise.C’est dans ce contexte que la venue de l’Alguarena à Stérus devait permettre de régler ces "détails" liés à un achat d’armes d’une ampleur considérable. Ensemble, ils devaient convenir du prix final, du délai de livraison, des méthodes d’acheminement des navires et de bien d’autres aspects techniques. Le consul voyait cet accord comme le contrat du siècle. Il savait que la fédération devrait travailler d’arrache-pied et sur une longue période pour financer une telle acquisition. Mais qu’importe : la fédération ne connaissait ni limite en termes de moyens ni en termes de temps lorsqu’il s’agissait de sa sécurité.L’heure n’était pas à la légèreté. Plusieurs États s’armaient de manière drastique, sans doute pour leur propre sécurité, mais aussi, il fallait bien l’admettre, en prévision d’un conflit de haute intensité. La fédération, de son côté, n’entendait pas se laisser surprendre. Elle avait déjà affirmé être prête à effectuer, si nécessaire, des frappes préventives afin d’éviter d’avoir à agir dans l’urgence. Forte de sa supériorité militaire sur de nombreux pays aleuciens, elle se savait en position de force pour riposter à toute tentative de déstabilisation. D’autant que la fédération avait déjà prouvé, à plusieurs reprises dans le passé, sa capacité à affronter seule des adversaires sans vaciller ni faiblir. Mais la priorité de la fédération etait de ne pas avoir à tomber dans des affrontements militaires. Ainsi, le fait de posséder une assez grande flotte, permettrait à la fédération de disposer d'une assez grande force de dissuasion.

La venue de l'Alguarena était donc particulièrement attendue au sein de la fédération. Il s'agissait de déterminer si celle-ci pouvait compter sur le soutien de la première puissance mondiale dans sa lutte contre l'expansion des idéologies communistes et communalistes en Aleucie, notamment en Westalia, où la gauche réalise de plus en plus de bons scores. C'est justement ce pays-là qui cherche à mobiliser des forces pour s'imposer jusqu'aux frontières stérusiennes, avec des intentions à peine voilées. Le consul Pandoro avait donc longuement préparé cette rencontre : il était primordial qu'elle soit réussie et que l'Alguarena voie en la fédération de Stérus un futur partenaire clé. La fédération espérait aussi profiter de cette rencontre pour conclure de nombreux autres accords avec l'État invité. Ainsi, nous espérions que l'Alguarena elle-même viendrait avec des propositions et des engagements, notamment pour renforcer cette lutte contre les idéaux néfastes du communisme.

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Le consul Pandoro était donc là, sur le tarmac de l'aéroport international de Barba, en compagnie de certains membres de son gouvernement et de militaires prêts à former une haie d'honneur pour accueillir la dirigeante de l'Alguarena. Les autorités stérusiennes avaient reçu l'information que l'avion officiel était entré dans l'espace aérien stérusien peu de temps auparavant. Tout était en place et prêt pour cette venue inédite sur le sol stérusien.Le consul n'était pas réellement stressé, il ne l'était jamais en soi. Pourtant, il ressentait quelque chose d'assez rare : le poids des grands moments. Pour l'Alguarena, il ne s'agissait que d'une simple visite d'État dans un pays de plus. Pour Stérus, en revanche, c'était l'ultime chance de trouver un nouvel allié, capable de lui offrir des garanties de sécurité face au développement de l’ASEA et au risque de voir cette alliance devenir aussi socialiste que sa tête pensante.

Une fois l’avion atterri, la dirigeante de l’Alguarena, Mazeri Abrogara, fut accueillie par le consul avec un large sourire et une poignée de main ferme mais amicale.

Madame la Présidente, je vous souhaite la bienvenue à Barba, à Stérus. Je suis très heureux de vous accueillir ici et j’espère surtout que vous avez fait bon voyage. Comme pour chaque rencontre diplomatique, nous allons nous rendre en véhicule au palais consulaire, où se tiendront les discussions les plus importantes.

C’était presque une tradition stérusienne : à chaque visite d’État, le dirigeant invité devait traverser les grandes allées principales, les places fortes et les bâtiments architecturaux historiques de la capitale. L’objectif était de montrer que la fédération était une nation de culture, de passion et de beauté un pays qui, malgré sa récente sortie de l’isolationnisme, avait toujours cherché à entretenir son charme et son patrimoine.

Une fois arrivés au palais consulaire, le consul et la présidente furent conduits dans la salle Isla, l’une des plus grandes du palais. Celle-ci offrait, grâce à ses immenses verrières, une vue imprenable sur les jardins aquatiques situés à l’arrière du palais. La disposition de la salle favorisait la convivialité : les deux dirigeants n’étaient pas séparés par une grande table formelle, mais installés dans de beaux fauteuils, face à face, avec une simple table basse entre eux. Sur cette table, des boissons rafraîchissantes étaient servies et prêtes à être consommées. À côté, de petites friandises avaient été soigneusement disposées à l’intention de la présidente.

Présidente Abrogara, je vous propose d’aller droit au but. Votre venue ici est une première et, même si dans le passé nous avions déjà évoqué une possible rencontre entre nos deux pays, celle-ci s’est concrétisée aujourd’hui principalement autour de la proposition d’achat que nous vous avons récemment soumise.Comme vous le savez, cette proposition concerne dix de vos frégates de huitième génération ainsi que quatre de vos sous-marins d’attaque de dixième génération. Toutefois, nous hésitons encore quant à la possibilité de remplacer ces quatre sous-marins par cinq destroyers de dernière génération. Cet achat serait considérable, mais nous sommes prêts à le financer. Cependant, il reste à discuter des modalités de cette acquisition. Et, sur ce point, c’est plutôt au vendeur de fixer ses objectifs et ses conditions. Je vous laisse donc me les présenter afin de poursuivre plus simplement.

Par ailleurs, la fédération de Stérus aimerait engager des discussions approfondies avec votre nation sur la création de nouvelles instances de sécurité en Aleucie. Vous savez que nous craignons particulièrement la montée du socialisme sur ces terres et que certains États, fraîchement basculés du côté rouge, semblent vouloir profiter de l’insécurité liée à la piraterie pour mener des opérations à proximité de leur principal adversaire : Stérus. Vous imaginez bien que nous sommes en capacité de nous défendre, mais une telle défense ne saurait être éternelle, surtout si ces pays bénéficient du soutien de puissances communalistes majeures. Ainsi, nous souhaiterions d’abord connaître votre point de vue sur ces politiques : que seriez-vous prête à mettre en place avec la fédération ? Jusqu’où pouvons-nous aller pour réduire un tel risque ?


BARBA le 2 février 2016


Présidente fédérale Mazeri Abrogara
Mazeri Abrogara
Mazeri Abrigara, Présidente de la Fédération d’Alguarena.


La Fédération de Stérus avait su conserver une relative discrétion sur la scène internationale, ce qui valut au cabinet de la présidence fédérale d'Alguarena d'importantes recherches en amont de la rencontre, pour tracer les contours d'un interlocuteur trop peu connu. Les rues de la capitale, Barba, se voulaient aujourd'hui autant des boulevards à qui les emprunter pour aller travailler, que le diplomate étranger désireux de nourrir des perspectives internationales. La mondialisation avait effectivement assez réussi à la Fédération de Stérus, le pays disposait d'un pôle de recherche suffisant, pour accueillir et développer l'échange scientifique qui le maintenait en jeu dans l'innovation et les technologies civiles. S'il fallait être tout à fait honnête, et ce malgré un registre mythologique et culturel dense, la Fédération de Sterus avait très peu de leviers pour rendre celui-ci intelligible à chacun et diffusable à l'international.

En dépit d'une prédisposition à intégrer la mondialisation, seule l'économie profitait actuellement du positionnement défendu par sa gouvernance. Le jeu des alliances locales, considérant l'échec d'une pérennisation de la Fédération de Stérus au sein de l'ASEA et la détérioration des relations diplomatiques avec d'autres puissances émergentes aleuciennes à l'appétit ogre, pouvait semer un doute raisonnable sur la pertinence des trajectoires empruntées. L'Alguarena débutait-elle des relations dipplomatiques avec un pays prochainement instigateur d'une guerre continentale? A l'heure où Mazeri Abrogara observait les colonnes antiques qui faisaient office de décorations usuelles dans la capitale, nul ne savait.

Aussi, malgré l'architecture ancienne affichait dans la ville, les gestes des dirigeants présents en ce jour avaient aussi une connotation particulière, pesant chacun son poids d'Histoire. Pour la Fédération d'Alguarena, cette visite de chefs d'état à chefs d'état, s'inscrivait au sein d'une politique étrangère ambitieuse destinée à renouer ses attaches régionales, pour cultiver un ancrage durable et de proximité. L'Organisation des Nations Commerçantes avait perdu de sa superbe et la défaillance des alliances politico-militaires autour de la guerre au Prodnov avait taxé d'infamie les principaux membres qui la composait : Provinces-Unies du Lofoten et Troisième République du Jashuria. L'Alguarena avait porté l'essentiel des perspectives, des moyens et des ambitions relatifs à ce dossier et le changement d'une présidence, indépendamment du parti retenu lors des scrutins, promettait une réforme si ce n'est une sortie de l'organisation internationale.

L’atterrissage de l'avion présidentiel alguareno et l'accueil réservé par le Consul de Stérus plongea les interlocuteurs dans le vif du sujet, qui rompit rapidement avec les codes protocolaires sitôt la voiture en marche.

En parcourant la ville afin d'entamer la rencontre des officiels, la présidente fédérale Mazeri Abrogara fut frappée par les silhouettes caractéristiques de bâtiments ancestraux, mêlées aux architectures plus modernes et destinées à abriter des services, comme les hôpitaux et l'éducation. "Si l'on veut que tout reste pareil, il est important de parfois tout changer" convenait-elle, un constat tiré de l'évolution imposée à l'urbanisme de Stérus mais qui s'appliquait dans le cas de la réflexion entamée autour de l'Organisation des Nations Commerçantes, à des alliances politiques passées qui ont fini par être abandonnées des hommes et des femmes qui se sont succédés à la tête des états membres.

Une page blanche, dictée par des tensions feutrées et des visions de long-terme, qu'il importait de réécrire dans une logique de longévité faite à la politique étrangère alguarena en recul. La gouvernance stérusienne avait pour elle de ne pas pratiquer le "tout tout de suite", ce qui en matière de politique offrait des qualités appréciables à une politique étrangère alguarena défendant la patience et la méthode.

La voiture vint à pénétrer l'enceinte des bâtiments institutionnels, ouvrant l'instant sur une certaine solennité naturelle, défendue par l’histoire des lieux et la portée politique du moment.


Monsieur le Consul, votre accueil réservé à mon entrée à Barba honore la Fédération d'Alguarena et vous honore tout autant pour le témoignage des égards faits à ma délégation. Une belle démonstration, si elle était attendue, de la richesse culturelle d'une Fédération de Stérus, forte de ses traditions.

Vous avez en quelques sorte raison d'aller droit au but et je vous suis de bon coeur sur la méthode, l'absence de relations diplomatiques tangibles entre la Fédération de Stérus et la Fédération d'Alguarena, est un point aussi incompréhensible que dommageable pour la situation politique régionale. Ce constat dressé, partageons l'unique ambition de rectifier cette anomalie.

L'accord qui nous conduit à réunir ici est sans conteste un accord d'une certaine portée stratégique majeure, s'il est fait question d'un programme d'acquisition pluriannuel d'une flotte de guerre moderne.

Cette simple commande d'armements, tout le monde le comprend aisément, suffit à se faire une affirmation claire de vos ambitions et l'Alguarena entend répondre avec le sérieux et la constance qui sont les siens, non sans certaines garantes considérant le volume et la dimension stratégique concédés à cette commande. Nos frégates de dernière génération, spécialisées ou orientées multimissions, sont je n'en doute pas la réponse la plus appropriée à une politique de réaffirmation de la souveraineté de Stérus sur les espaces maritimes aleuciens.

La Fédération d'Alguarena n'est pas opposée à la vente d'armements stratégiques à la Fédération de Stérus, sous la seule condition que nos deux pays soient engagés suru ne feuille de route claire et intelligible à chacun, pour faire de ces plans de réarmements massifs, une source de stabilité régionale.

La Fédération d'Alguarena, à travers une telle vente, a bien entendu l'espoir de conforter certains intérêts régionaux, comme la pérennité de ses flux marchands, ses libertés de mouvement. Sur ce point, nous tombons d'accord pour dire que des droits de passage ou des accords de libre circulation entre nos deux pays n'ont jamais été un frein, avant même la conclusion d'un contrat de vente à la hauteur de celui précité.

Là où la donne est effectivement nouvelle, c'est que le temps investit à l'armement de Stérus est un temps qui manquera au programme de défense fédéral. Aussi, le temsp et les ressources non monétaires allouées à l'équipement de la Fédération de Stérus, doivent trouver contrepartie d'abord pécuniairement parlant il est vrai, mais aussi politiquement. Avec le recul de l'influence des Organisations des Nations Commerçantes, et le regain de la pensée communaliste qui entraine derrière elle autant de révolutions à travers le monde qu'il n'y a d'explosions à un feu d'artifice de la nouvelle année, la Fédération d'Alguarena a à identifier des interlocuteurs parmi les institutions pérennes de nations régionales. La Fédération de Stérus, ancrée dans ses traditions et son Histoire, est l'un de ceux-là et sa préservation demeure un enjeu géopolitique important compris de notre gouvernement.

La multiplicité des régimes socialisants, communalistes, à s'en demander si vivre dans une démocratie avec le droit à la propriété individuelle est un effet passé de mode, doit nous interroger sur notre capacité à nourrir des politiques sécuritaires régionales apparues nécessaires pour chacun de nous. La lutte contre la piraterie est un combat existentiel conduit par la Fédération d'Alguarena et le caractère opportun que pourraient développer certains états communalistes ou socialistes, pour entretenir des manoeuvres d'intimidation en mers aleuciennes, peut s'opposer à nos intérêts. Vous l'avez dit, les régimes communalistes ou socialisant davantage, sont nécessairement soutenus depuis l'étranger.

Et si l'honnêteté est toujours forte à propos dans notre conversation, nous parlons ici du Grand Kah. Le Grand Kah est une sorte de shigella, vous ne savez peut-être pas mais il s'agit d'une bactérie entéro-invasive qui va vous provoquer des diarrhées glaireuses et sanglantes aiguës. Considérez la sécurité en Aleucie sans considérer des moyens de coercitions sur les sources d'influence extérieures, revient à se faire prescrire du papier toilette par son médecin mais pas les antibiotiques destinées à tuer ou limiter le nombre de bactéries. Considérant notre géographie aleuco-paltoterrane et ces points, la Fédération d'Alguarena est encline à soutenir la formation d'une nouvelle organisation qui supplanterait ses engagements actuels, à la condition que celle-ci adopte une posture pragmatique d'un espace régional déjà mondialisé et qui oblige à sortir d'un certain auleuco-centrisme.

Par ailleurs, nous considérons que les organisations strictement militaires, souffrent de lacunes dommageables à la pérennité des alliances internes, considérant une lecture strictement défensive pour ne pas dire attentiste faite à la situation géopolitique qui à bien des égards, peut se mouvoir plus rapidement que nous.

Une organisation internationale, telle qu'envisagée par les autorités alguarenas, est une organisation essentiellement concentrée autour de valeurs et pour lesquelles, les domaines militaires, économiques, culturelles, se font des moyens plus que des fins en soit. Aussi, là encore, l'Alguarena est tout à fait disposée à s'investir dans une nouvelle organisation internationale, si tant est que celle-ci aborde la géopolitique pour ce qu'elle est : un cadre globalisant et mondialisé, dans lequel elle place une idéologie en pièce maitresse de ses arbitrages, les besoins de sécurité et les envies de prospérité économique n'ayant pur desseins que de légitimer l'idéologie poursuivie, de s'en faire un bilan et des indicateurs satisfaisants...

Eu égard à la situation parcellaire eurysienne où pas plus de six gouvernances locales pourraient partager un repas autour d'une même table sans que ça tourne au bain de sang, à la situation afaréenne dont le tracé se calque sur la volonté d'ingérences étrangères manifestes, motivées à en modeler les compositions politiques, à la situation nazumi qui plane dans un brouillard si épais qu'il faut lire son journal à l'envers pour commencer à voir des articles traitant du sujet, on comprend que l'essentiel de la dynamique mondiale peut et doit être portée par des acteurs aleuciens et paltoterrans qui cumulent le dynamisme politique, la dissuasion militaire et la réussite économique.

Pour ce qui a très précisément trait à la commande de navires militaires et sous réserve que son contenu soit définitivement posé, notamment sur la question de la fabrication de sous-marins et/ou destroyers, la Fédération d'Alguarena peut envisager un calendrier d'acquisition de la flotte sur

La production d'une frégate met en effet 162 jours à être finalisée, pouvant dédier trois complexes industriels complets (= 3 lignes de production complètes) à cet égard, nous pouvons convenir d'une commande honorable sous 500 jours (soit environ 6 mois irl). Pour ce qui a trait aux destroyers, ou sous-marins, selon le statut définitif donné à votre commande, nous tâcherions de finaliser la commande conjointement à celle débutée pour les 10 frégates, moyennant la mobilisation de 2 complexes industriels supplémentaires. Si nous parlons bien de 5 sous-marins d'attaque ou de 5 destroyers. Par sécurité et pour prendre en considération un quelconque imprévu en matière d'approvisionnement en matières premières, de priorisation de l'outil industriel de la défense, tablons sur 600 jours (soit environ 7 mois irl).

Est-ce que cela vous est convenant Monsieur le Consul, pour nourrir la visibilité ainsi que les perspectives légitimement attendues?
L'espace maritime est une zone particulièrement importante pour la fédération de Stérus. Tirant parti de sa multinationale, l'ANTS, le pays mise énormément sur l'extraction de ses ressources fossiles mais également sur la pêche. Il existe d'ailleurs un accord sur la pêche entre l'Akaltie et la fédération de Stérus, indiquant que des navires de commerce et de pêche se rendent quotidiennement dans les eaux akaltiennes, sécurisés par les forces armées de la fédération. L'espace marin est donc, à Stérus comme dans beaucoup d'États, une véritable extension de la souveraineté et un enjeu majeur de stabilité.

Ainsi, la fédération était pour le moment très satisfaite de la tournure de cette rencontre. L'Alguarena s'était montrée très investie dans les inquiétudes stérusiennes et particulièrement prête à s'engager aux côtés de la fédération pour la préservation de la paix en Aleucie. Car c'était là la volonté la plus pure de la fédération de Stérus depuis des mois. La preuve en est que la fédération réclame à chaque État de faire preuve de neutralité. Elle ne demande nullement de prendre parti, mais simplement de rester neutre. Là où les adversaires adoptent des volontés belliqueuses pour faire payer à la fédération ses décisions.

Sachez que nous comprenons et sommes tout à fait d'accord avec ce que vous dites, Madame la Présidente. Il va de soi que la principale garantie du maintien de la paix en Aleucie passe par la possession d'une fédération de Stérus militairement forte. Nous avons déjà, et plus d'une fois, démontré que nous sommes parmi les rares en Aleucie à privilégier le dialogue plutôt que la force brute. L'exemple le plus concret est la récente crise en Oskallie, lorsque la fédération a préféré un contact diplomatique avec ce pays, cherchant à discuter d'un retour à la paix plutôt que d'envoyer des blindés, comme d'autres l'ont fait. La crise de l'Osno en était également un très bon exemple : la fédération était la seule nation de l'ASEA à s'opposer à une intervention militaire dans ce pays, défendant fermement la souveraineté de l'Osno et affirmant qu'il n'appartenait pas à l'ASEA de décider des régimes politiques par la force militaire. Elle a préféré une approche diplomatique, dépourvue d'intentions belliqueuses.

Ainsi, ma voix, ce que certains à Stérus appellent la "voix pandorienne," est sans doute l'une des plus fortes d'Aleucie. Il suffit de se pencher sur la réputation des Stérusiens. Permettez-moi un peu de vulgarité en disant que nous avons une "grande gueule." C'est un fait, mais pour autant, nous sommes, et de loin, parmi les plus pacifiques et les plus axés sur le développement de liens plutôt que sur les conflits. Une preuve en est que la fédération n'a jamais eu d'ambitions d'étendre son influence aux frontières lermandiennes ou westaliennes pour imposer sa puissance, là où la Westalia est allée jusqu'à vendre son système capitaliste pour obtenir une marine lui permettant d'opérer jusque dans les eaux frontalières.

Concernant vos inquiétudes légitimes sur le développement du socialisme et du communisme, nous ne pouvons qu'appuyer vos propos. Fut un temps, nous aurions pu considérer l'Aleucie comme un véritable cocon de sécurité pour les États capitalistes et libéraux, mais aujourd'hui, force est de constater que nous ne pouvons plus garantir la pérennité de ce continent. L'heure est à l'inquiétude, surtout lorsque, comme vous l'avez dit, le Grand Kah mène une politique dangereuse d'expansion de ses idéaux. Il est légitime de s'en inquiéter. D'autant que nous connaissons les pratiques de l'extrême gauche, qui consistent d'abord à tenter de convaincre par la fourberie, puis à imposer militairement leurs volontés aux États qui ne les partagent pas.

Ainsi, votre volonté de restructurer une alliance internationale est tout à fait une initiative à laquelle nous serions prêts à nous engager aux côtés de l'Alguarena. Cependant, je dois avouer que notre dernière expérience avec l'ASEA nous a laissé un goût amer quant à ce que peut devenir une alliance mal conçue et gangrenée par des personnes qui n'ont pas les épaules pour assumer leur rôle.

Cela dit, vous n'êtes pas sans savoir que nous avons récemment demandé une réunion à Barba, un sommet rassemblant les États sud-aleuciens dans un but d'accord commun. Je dois vous avouer qu'initialement, nous ne souhaitions pas que cette entente aboutisse à une organisation, mais plutôt à un traité commun respecté grâce à la création d'institutions internationales. Bien évidemment, certains articles de ce traité ne conviendraient pas forcément à ce que vous envisagez lorsque vous parlez d'une alliance. Mais je vous propose de vous présenter ici ce que nous proposerons lors du sommet de Barba, afin de voir si, dans une forme élargie et renégociée, cela pourrait vous convenir.


Centre de recherche et de coopération économique Stérusien a écrit :
Traité de coopération sud-Aleucien

Le traité de coopération sud-Aleucien est un accord d'engagement entre l'ensemble des États signataires. Ces États, conscients de l'importance d'une coopération accrue en matière de commerce, de culture, de science et de sécurité, s'engagent à respecter et à appliquer les différentes prérogatives dudit traité. Ils s'engagent, par la voie de la diplomatie, à prioriser les voisins sud-Aleuciens dans leurs échanges et dans leurs demandes de coopération locale.

Commerce sud-Aleucien

Article 1 : La Banque d'Investissement Sud-Aleucienne (BISA) est une banque sud-Aleucienne régie par les règles et articles du présent traité.

Article 1-002 : La Banque d'investissement Sud-Aleucienne (BISA) n'est sous la possession juridique ou morale d'aucune nation du monde. Elle ne répond qu'aux intérêts de l'ensemble des nations signataires.

Article 1-003 : La BISA (Banque d'investissement Sud-Aleucienne) détermine la valeur des taux directeurs des banques qui y sont rattachées.

Article 1-004 : La BISA est responsable devant les institutions judiciaires nationales pour veiller au respect des droits et des valeurs du commerce international de manière équitable, sans discrimination de quelque nature que ce soit.

Article 1-005 : La BISA est chargée de rendre des rapports semestriels sur les économies de chaque nation afin de leur proposer des plans d’amélioration, de les prévenir en cas de risque de récession et de formuler des plans d’investissements à long terme pour augmenter la productivité et/ou l’attractivité.

Article 1-006 : La banque centrale peut accorder des prêts à taux zéro en cas de risque de récession sévère, de conflits armés ou de besoin impérieux.

Article 1-006.2 : La banque centrale peut accorder des prêts aux États signataires avec un taux d’intérêt ne pouvant excéder 3 % ou être inférieur à 0,5 %, sauf dans le cas de l’Article 1-006.

Article 1-006.3 : Il appartient à la banque centrale de veiller à la bonne régularisation des intérêts sans porter préjudice aux autres États signataires.

Article 1-007 : La BISA est une institution indépendante capable de négocier de manière autonome avec chaque nation et/ou entreprise internationale.

Article 1-008 : La BISA a la compétence pour trancher les litiges impliquant un recours à ce traité entre deux États ou deux entreprises ne provenant pas du même pays.

Article 1-008.2 : La BISA peut être sollicitée pour rendre des rapports et/ou documents attestant des manquements aux lois et règlements, mais elle ne peut pas prendre de décision juridique.

Article 1-008.3 : Tout manquement au respect du présent traité et/ou des règles du commerce international doit être dénoncé à la BISA de manière objective et documentée.

Article 1-008.4 : La BISA dispose de la compétence d’investigation et d’enquête pour mener à bien ses rapports et délibérations.

Article 1-008.4.2 : La BISA ne peut, dans le cadre de ses investigations et/ou enquêtes, outrepasser les lois et règlements locaux.

Article 1-009 : La BISA est dirigée par un directeur qui, avec ses équipes, pilote la gestion de l’institution.

Article 1-009.2 : Le directeur de la BISA est nommé et peut être destitué par un vote à l’unanimité des membres du conseil d’administration (les États signataires).

Article 1-009.3 : Le directeur de la BISA doit suivre une politique de neutralité axée sur le respect du droit du commerce et le développement économique.

Article 1-009.4 : Le directeur de la BISA est le contact privilégié de chaque nation signataire.

Article 1-009.4.2 : En vertu de l’article 1-009.4, le directeur de la BISA peut être sollicité sans préavis et à tout moment pour un entretien privé avec le chef d’État de n’importe quel État signataire.

Article 1-009.5 : Le directeur de la BISA possède, dans le cadre de ses fonctions, un passeport diplomatique sous bannière de la BISA, passeport sous juridiction exceptionnelle valide dans l’ensemble des États signataires.

Article 1-009.6 : Le directeur de la BISA est soumis à une stricte confidentialité allant au-delà des lois et règles internationales.

Article 1-009.6.2 : En cas de non-respect de l’article 1-009.6, le directeur de la BISA peut être poursuivi dans l’ensemble des États signataires pour haute trahison et mise en danger de la sécurité de l’État.

Article 1-009.7 : Le directeur de la BISA doit obligatoirement être de nationalité d’un des États membres mais ne peut avoir exercé un mandat politique au cours de sa vie.

Article 1-009.7.2 : L’article 1-009.7 peut être temporairement annulé si le conseil d’administration vote à l’unanimité en ce sens.

Article 1-009.8 : Le directeur de la BISA ne peut exercer un rôle d’enquête ou d’investigation ; il n’agit qu’en tant que gestionnaire, manager ou décideur, mais commande ses rapports à un service dédié et autonome.

Article 1-009.9 : C’est le directeur de la BISA qui négocie les taux d’intérêt, les prêts et toute autre décision avec les chefs d’États et/ou chefs d’entreprises.

Article 2 : Les États signataires s'engagent à respecter les règles du commerce international.

Article 2-002 : Les États signataires reconnaissent en la qualité de ce traité une véracité absolue.

Article 2-003 : Les États signataires s’engagent à toujours respecter l’entraide et la coopération entre les nations sud-Aleuciennes.

Article 2-004 : Les lois et règlements relatifs au commerce de chaque nation doivent être respectés par chaque État souhaitant commercer ou transiter par ces territoires.

Article 2-005 : Les États signataires conviennent que les droits de douane doivent être abolis, car ils ne respectent pas les valeurs libérales et interconnectées du commerce international.

Article 2-005.2 : Les États signataires peuvent appliquer des contrôles douaniers à leurs frontières de manière ponctuelle et aléatoire pour contrôler les risques de contrebande et/ou de passage clandestin de produits illégaux.

Article 2-005.3 : Il est possible pour un État signataire d’appliquer des mesures de barrières douanières en ciblant certaines entreprises, produits ou pays pour des raisons de danger ou de non-conformité de produit.

Article 2-005.4 : Ces mesures restrictives ne peuvent dépasser 6 mois sans préavis.

Article 2-005.4.2 : Au bout des 6 mois, la nation appliquant les tarifs douaniers doit fournir à la BISA des preuves concrètes et documentées des raisons ayant motivé cette décision.

Article 2-005.5 : Si les documents sont considérés comme recevables, les contrôles douaniers sont régularisés et la BISA lance une enquête sur le pays accusé et/ou l’entreprise restreinte.

Article 2-005.6 : Un pays ou une entreprise subissant une restriction douanière peut porter réclamation auprès de la BISA afin que celle-ci mène des investigations et établisse un rapport sur la raison de cette restriction et son intérêt réel.

Article 2-005.6.2 : La BISA ne peut obliger un État à rouvrir ses barrières douanières par simple décision unilatérale.

Article 2-006.7 : En revanche, tout État fermant définitivement ses barrières douanières à un autre, de manière irraisonnée et injustifiée, se place en infraction de ce traité.

Article 2-007 : Les États signataires conviennent qu’il est nécessaire que les entreprises sud-Aleuciennes soient valorisées et obtiennent des facilités d’installation dans l’ensemble de l’espace.

Article 3 : Les États signataires siègent au conseil d’administration de la BISA.

Article 3-002 : Les États signataires possèdent le pouvoir absolu par un vote à l’unanimité ou à la majorité en fonction des décisions.

Article 3-003 : Tout État souhaitant convoquer un conseil d’administration peut le faire en envoyant un simple courrier au directeur de la BISA pour qu’il l’organise.

Article 3-004 : Tout État signataire peut proposer des idées ou des mesures au conseil d’administration ou au directeur.

Article 3-004.1 : Les États signataires possèdent tous la même part équitable de la BISA.

Article 3-004.2 : Cette part sera toujours divisée entre l’ensemble des États membres et ne peut ni être rachetée ni cédée.

Article 3-004.2.1 : Si un État retire sa signature du traité, alors sa part sera également répartie entre l’ensemble des autres nations.

Article 3-004.3 : Si un nouvel État signe son entrée, alors l’ensemble des parts est revu afin que chaque État possède exactement le même poids.

Charte culturelle

Article 4 : Les États conviennent que le développement de la culture, quelle que soit sa provenance, est un droit inaliénable.

Article 4-002 : Ils conviennent que les échanges interculturels doivent être encouragés entre tous les États signataires.

Article 4-003 : Ils conviennent cependant que tout État voulant imposer sa culture aux autres se met en infraction avec le présent traité.

Article 5 : Les États signataires, conscients de l’importance des études pour le développement des institutions, acceptent la création d’un programme d’échange universitaire commun entre tous les États signataires.

Article 5-002 : Ils s’engagent à fournir à l’ensemble des étudiants, sans distinction de race, de nationalité ou de religion, les mêmes droits qu’aux autres.

Article 5-003 : Ils s’engagent à permettre aux universités des États signataires de créer des diplômes conjoints avec d’autres États signataires.

Article 5-004 : Les États s’engagent à la création de programmes de recherche universitaire communs.

Coopération sécuritaire

Article 6 : Les États signataires s’engagent à assurer la sécurité de l’ensemble des ressortissants de chaque nation sur l’ensemble de leur territoire.

Article 7 : Les États signataires s’accordent sur la création d’une instance de coordination des services de renseignement et de police.

Article 7-002 : Les États signataires s’engagent à ne pas héberger, en toute connaissance de cause, des individus recherchés par d’autres nations signataires.

Article 7-003 : Les États signataires s’engagent à ne pas utiliser l’instance de renseignement pour espionner d’autres États signataires.

Article 8 : Les États signataires s’engagent à assurer la sécurité des routes terrestres, maritimes et aériennes dans la mesure de leurs capacités.

Article 8-002 : Les États signataires s’engagent à ne pas faire appel à des puissances extérieures au traité pour assurer la sécurité des routes maritimes, terrestres ou aériennes.

Article 8-003.2 : L’article 8-002 vise à garantir la souveraineté de l’ensemble des États signataires et à prévenir toute ingérence étrangère susceptible d’impacter les États membres. Toute violation constitue une infraction au traité.

Article 8-004 : Pour la sécurisation des voies maritimes, l’ensemble des nations acceptent de mettre leur flotte militaire à disposition pour assurer la sécurité de ces routes.

Article 8-004.2 : Chaque nation peut, bien entendu, utiliser sa marine pour d’autres missions selon sa volonté.

Article 8-005 : Aucune force militaire extérieure, étatique ou non, ne peut obtenir la permission de naviguer de manière continue dans les eaux des États signataires, car cela représente un danger pour la libre circulation des navires.

Article 8-006 : L’article 8-005 est annulé en cas d’exercice militaire.

Article 8-007 : La BISA allouera des financements en unités monétaires internationales aux États signataires respectant le traité, pour le développement de leurs forces maritimes.

Article 8-007.2 : Ce financement sera annuel ou mensuel et calculé par la BISA. Il ne pourra être inférieur à 500 unités monétaires internationales, garantissant ainsi que tous les États respectant le présent traité puissent en bénéficier.

Article 8-007.3 : La BISA peut refuser d’accorder un financement à un État signataire ne respectant pas le traité.

Article 8-007.4 : Toute nation signataire peut demander un financement plus large, sans accord de la BISA, par un vote à l’unanimité du conseil d’administration.

Article 9 : La BISA garantit la sécurité et la sûreté économique et commerciale des nations membres respectant le traité.

Article 10 : Un État peut adhérer au présent traité par simple signature et ainsi bénéficier de ses avantages, à condition d’en respecter les engagements.

Article 11 : L’espionnage de la BISA par des États signataires constitue une atteinte grave aux intérêts de l’ensemble des signataires.

Article 12 : Toute société privée ou collectivité publique peut adresser des demandes de toute nature à la BISA.

Article 13 : Les entreprises appartenant à des pays non signataires peuvent également solliciter des prêts auprès de la BISA.

Article 13-002 : Toute entreprise étrangère à la BISA ne pourra bénéficier des avantages des signataires ni de leur protection juridique ou physique.

Article 14 : Toute entreprise étrangère aux États signataires peut modifier ce statut en demandant à être domiciliée auprès de la BISA.

Article 14-002 : Toute entreprise étrangère domiciliée à la BISA devra payer ses impôts à cette dernière. Ces recettes seront ensuite réparties entre les États signataires, s’ajoutant aux financements mensuels ou annuels.

Article 15 : En cas de crise majeure (guerre, épidémie, désastre climatique apocalyptique…), la BISA peut prendre les mesures nécessaires pour limiter les dégâts économiques sur les autres États signataires.

Article 15-002 : Les États signataires conservent leur liberté de mener leur propre politique économique, militaire et diplomatique, à condition que celle-ci n’entre pas en contradiction avec le présent traité.

Coopération scientifique

Article 16 : Les États signataires s’engagent à respecter la qualité juridique et la valeur des brevets déposés par les entreprises étrangères.

Article 16-002.1 : Ainsi, toute entreprise utilisant une invention brevetée par une autre sans consentement devra répondre devant un tribunal.

Article 16-003 : La BISA allouera un fonds annuel pour le financement de programmes de recherche et de programmes universitaires.

Article 16-003.2 : Le financement des programmes sera déterminé après étude des dossiers déposés par les universités et/ou centres de recherche.

Article 17 : Les États signataires s’engagent à respecter les lois et codes moraux dans leur usage des technologies et/ou avancées scientifiques.

Article 18 : La BISA s’engage à la création d’une commission mixte scientifique réunissant les meilleurs inventeurs des États signataires pour favoriser le dialogue et la coopération.

Article 18-002 : La commission mixte scientifique rendra des rapports annuels et des recommandations pour les centres universitaires et/ou centres de recherche.

Article 18-003 : Chaque année, la commission mixte scientifique remettra un prix Nobel de physique, un prix Nobel de chimie, un prix Nobel de littérature, un prix Nobel de la paix, et un prix Nobel de médecine.

Article 18-003.2 : Chaque prix Nobel recevra, en unité monétaire internationale, une récompense de 10k.

Je dois vous avouer que c'est sûrement l'un des traités de coopération les plus longs que la fédération a eu à rédiger un jour. Mais nous estimons que plus un texte est complet et explicite, moins les risques de débordement sont conséquents. Bien évidemment, comme nous l'avons déjà dit, ce texte n'a initialement pas vocation à devenir une alliance, mais il pourrait servir de base à la création d'une instance commune et puissante. La "BISA" représenterait ainsi non seulement la stabilité économique et le soutien économique, mais aussi la sécurité, la paix et l'arbitrage dans les conflits.

En ce qui concerne votre délai de livraison pour la commande, il nous convient parfaitement. Il s'avère que notre gouvernement choisira en priorité d'ajouter les destroyers de nouvelle génération plutôt que les sous-marins d'attaque. Nous comprenons qu'il vous faut du temps pour produire, et nous respectons cela. Cela nous permettra également d'avoir le temps de réunir les fonds nécessaires et de vous les transférer aussi rapidement que possible.
BARBA le 2 février 2016


Présidente fédérale Mazeri Abrogara
Mazeri Abrogara
Mazeri Abrogara, Présidente de la Fédération d’Alguarena.


Au milieu de la salle Isla du Palais de Barba, empreint d’une forme immensité face aux officiels qui la traversaient, des rideaux de velours épais demeuraient à demi-ouverts, presque désireux de vouloir partager cet instant avec les médias ou les badauds qui se seraient présentés dans les rues adjacentes, un minima intéressés. Ils retenaient une lumière atténuée qui parcourait les marbrures grises claires des colonnes peut-être bien tricentenaires, agrémentées de fenêtres hautes garnies de moulures sculptées. Un air léger traversait la pièce pourtant marquée par l'Histoire. Un filet d'air où se mêlaient le parfum discret de la cire d’abeille, celui du cuir neuf ou peut-être encore celui du jasmin des jardinières extérieures, ravivait les souvenirs olfactifs des dernières heures passées en Aleucie. Au-dessus de l’estrade se mélangeaient de façon insensible les emblèmes brodés de la Fédération d’Alguarena et de la République de Stérus, témoins d'une situation régionale complexe qui appelait les partis prenantes soucieuses d'éviter la guerre à nourrir un sentiment e gravité à la vue d'une escalade notable, s'étirant de Lermandie à Sterus, en passant par Westalia.

La délégation d’Alguarena à gauche, vêtue de noir, bleu nuit, émeraude et or échangeait de petits chuchotements dans la proximité des personnalités qui la faisaient. Les conseillers et diplomates en charge du protocole, quelques entrepreneurs, prenaient place presque distraitement avec leurs affaires, relisant ensemble les principaux énoncés et surveillant solennellement le moment où viendrait le temps de leur faire appel. Un calme apparent alors que leurs visages laissaient entrevoir, simultanément, ce que supposait l’anticipation de l’événement qui se préparait et la fierté de participer à son élaboration. La délégation stérusienne, à droite, exhibait plutôt les tonalités un peu plus moroses de la République, gris ardoise, bordeaux, blanc – somme toute un usage de couleurs d’une rigoureuse et constante exigence. Certains prenaient des notes, d’autres tenaient l’œil des invités afin d’attraper leur intonation, d’appuyer leurs gestes, d’analyser l’aveuglement de leurs intentions mûries par la vigilance.


La délégation stérusienne, quant à elle fixée à droite, présentait au contraire des tonalités un peu plus moroses, oscillant péniblement entre un gris ardoise, un bordeaux ou encore un blanc, une combinaison de couleurs d’une rigueur engagée et constante. Certains prenaient des notes, d’autres suivaient l’œil averti des invités afin de surprendre chaque inflexion de leur voix, chaque geste de leur corps, avec une vraie vigilance.

Il faut dire que face à eux, les deux dirigeants se présentaient l'un à l'autre, presque frontalement, sur une série de sujets techniques que les oligarques seuls ne pouvaient comprendre. A l’avant, l'estrade sur laquelle ils s'étaient installés était constitué de trois marches de granit poli surélevées d’une bonne quarantaine de centimètres et encadrées de chaque côté par deux pupitres similaires, munis chacun d’un microphone discret, sensible et en forme de cygne qui se présentait aux lèvres des dirigeants sans qu'ils n'eurent à torturer leurs postures. Au centre de la pièce, un petit présentoir soutenait un exemplaire en reliure du "Traité de coopération sud‑Aleucien" dont le contenu pouvait être parcouru sur une grande toile blanche, tandis que les deux chefs d'Etat le consultaient sur tablette.

Les tapisseries latérales, avec des scènes de négociation s'étant les marqueurs d'une ère, semblent s'évertuer à faire sentir combien les mots pouvaient peser dans ces rencontres qui étaient de celles figeant les instants. Les drapeaux, accrochés à distance régulière tous les mètres, flottaient dans une brise imperceptible, en provenance d'on ne sait où, comme s’ils s'alignaient sur le rythme cardiaque des intervenants.

Une dizaine de techniciens dans l’arrière‑salle s’attelaient aux derniers réglages : équilibrage de micros, mise des documents dans les pupitres, réglage des caméras et des lumières. Deux traducteurs en cabine, équipés de casques, guettaient les feux lumineux qui les préviendraient de chaque prise de parole imminente, prêts à figer dans les langues officielles du traité.

Dans le coin sombre du salon d’honneur, la Présidente Mazeri Abrogara, élégante dans sa veste noir et d'un chemisier d'un bleu profond, lui-même agrémenté d’une broche en laiton argenté, tournait la tête vers son équipe. Son regard, rassuré et latent, croisait celui de son chef du protocole. Hochement de tête rapide : tout est prêt ! Un soulagement pour ce dernier qui donna maintenant son feu vert à l'assistance technique entourant les négociations.

Fièrement et d’une certaine façon froide, elle emprunta lentement les marches du podium sur le marbre poli. Ses conseillers se redressent, formalisant le respect en vigueur autour de ce genre de rencontre réputée au sommet. L'espace d'un instant plus tard, les derniers chuchotements se turent. L’audience, constituée de ministres, de l'ambassadeur alguareno sur place, de hauts fonctionnaires et d’observateurs internationaux expressément sélectionnés et invités, se fige, marquée par des murmures qui se taisent d’eux-mêmes pour laisser place à un silence plein de gravité, de respect et d’enjeux.

Les regards se croisent, les sourcils se froncent légèrement car l’on sait bien que la rencontre avait toutes les raisons de déboucher sur des engagements, dans un contexte politique réputé difficile. Les caméras s’allument, des flashs en provenance de l'équipe de communication de la présidence fédérale apparaissent, c'est qu'il était imortant de soigner ce qui avait toutes les raisons d'être la dernière rencontre diplomatique de la mandature Abrogara. La prise de parole est imminente et l'on perçoit distinctement le léger cliquetis des boutons de micros enclenchés, le glissement discret d’un dossier de presse sur le pupitre voisin tant l'instant est devenu scruté. Un léger frémissement parcourt l’assistance : la Présidente se penche subtilement vers son micro, ajuste le document, tend la main, lisse d’un geste assuré la première page, avant de lever enfin les yeux vers une audience suspendue à ses futures déclarations.

A l’instant même où, dans ses pupilles, croisèrent les yeux assis de son partenaire stérusien, un léger soupir collectif semble avoir parcouru la salle, un souffle en cadence rythmant ce qui passait pour un interminable commencement, véritable prélude à la valse diplomatique qui s’animera sitôt les lectures du traité et les demandes d'amendements débutées. Juste au‑dessous de l’estrade, les rideaux se sont écartés presque imperceptiblement, révélant au grand jour la tapisserie centrale de la scène, que sublime une imposante carte de l'Aleucie du Sud.

Ainsi l’atmosphère allait elle se créer, les rideaux semblèrent avoir cessé leur danse muette finissant 'indiquer la plantation d'un décor... La lumière est excellente, les micros branchés. Récupérant les dernières notes d’une tonalité feutrée jouée en sourdine par le quatuor installé à l’arrière-sol, la Présidente Fédérale Mazeri Abrogara est venue à son micro chasser le silence. Encore en suspens dans le choix de ses mots, la Présidente Mazeri Abrogara s’élance.



Au nom de la Présidence Fédérale et de l’ensemble de la délégation alguarena, je tiens d’abord à vous remercier pour la clarté et l’exhaustivité avec lesquelles vous nous avez présenté ce Traité de coopération sud‑Aleucien. Nous sommes particulièrement sensibles à la volonté stérusienne de poser les bases d’une instance multilatérale, fondée sur la solidarité économique, la sécurité commune, l’échange culturel, en somme la compréhension mutuelle. C'est effectivement un traité jouissant de détails mais qui appellent, et je vous prie par avance de nous pardonner, à quelques remarques qu'il m'est nécessaire de vous formuler.

1. Sur la Banque d’Investissement Sud‑Aleucienne (BISA)

Commençons par saluer la création d’un organe indépendant chargé de piloter les orientations monétaires et les investissements stratégiques dans la région. Toutefois, afin d’assurer une représentativité et une légitimité accrues, nous proposons :

  • Article 1‑002 (bis) : d’ajouter au conseil d’administration deux sièges non‑étatiques sous chaque délégation nationale, des sièges ouverts à des observateurs issus du secteur privé et universitaire, afin de renforcer l’expertise technique et crédibiliser les perspectives, ou encore de neutraliser les esprits partisans qui feraient grand cas de leur pays avant tout autre élément de considération objectif.

  • Article 1‑006 (bis) : de préciser que les prêts à taux zéro pourront couvrir jusqu’à 50 % seulement de la trésorerie disponible, sous conditions d'un emprunt également motivé par la survenance d'une catastrophe "imprévisible" et "soudaine", les conflits armés et besoins impérieux pouvant tout à fait s'inscrire dans ce cadre.

  • Article 1‑009.10 : d’inclure une clause de reddition de comptes annuelle, publique, détaillant les indicateurs de performance de la BISA (niveau des prêts consentis, délais de décision, taux de recouvrement), ces rapports seraient publiés dans les six mois suivant l’exercice bilan et permettrait à chaque pays contributeur, d'identifier la pertinence des offres et services déployées par la BISA..

  • 2. Gouvernance et mécanismes de vote
  • La règle d’unanimité, si garante d’égalité, pourrait toutefois ralentir la prise de décisions urgente, particulièrement dans la situation d'accords bilatéraux. Nous suggérons par conséquent :
    -Article 3‑002 : l’introduction d’un mécanisme de vote qualifié à 75 % pour les questions d’ordre administratif et budgétaire, et de maintien de l’unanimité pour les questions de souveraineté et de sécurité.
    -Article 3‑005 : la création d’un Comité permanent de pilotage (CPP) composé de cinq représentants (dont un siège tournant entre les représentants alguareno & stérusien), chargé de préparer les réunions plénières et d’assurer la coordination entre sessions.


  • 3. Commerce et fiscalité douanière
  • La suppression des droits de douane témoigne de notre volonté commune de libéraliser les échanges, mais nous devons préserver certaines marges de manœuvre :

    -Article 2‑005.7 : autoriser, en cas de déséquilibre commercial chronique, l’instauration de mesures temporaires de compensation tarifaire ne pouvant excéder 3 % de surcroît, pour rétablir l’équilibre des paiements bilatéraux.

    -Article 2‑005.8 : préciser les modalités de mise en œuvre des contrôles douaniers ponctuels, avec un délai maximal de réponse de la BISA fixé à 90 jours (hrp : 1 mois irl) pour validation, afin d’éviter les blocages indéfinis aux frontières.

  • 4. Coopération culturelle et universitaire
  • Nous saluons particulièrement la Charte culturelle et le programme d’échange universitaire, tout en souhaitant aller plus loin dans la mixité et la diffusion :

    -Article 4‑004 : instaurer un Fonds bilingue sud‑Aleucien, doté annuellement de 5 % des ressources de la BISA, finançant des projets artistiques et linguistiques transnationaux.

    -Article 5‑005 : proposer un master conjoint en diplomatie et sécurité régionale, délivré par l’École nationale de politique stérusienne et l’Université de Barba, ouvert à 50 % d’étudiants alguarenos et 50 % stérusiens.

  • 5. Sécurité et renseignements
  • Nous vous rejoignons sur l'idée que la création d’une instance commune (Article 7) est essentielle pour lutter contre les menaces transfrontalières, mais nécessite une organisation qui profiterait de quelques clarifications :

    -Article 7‑004 : désigner un coordinateur exécutif issu en alternance du service de renseignement alguareno et stérusien, pour un mandat de deux ans renouvelable une fois.

    -Article 8‑004.3 : prévoir une brigade maritime conjointe, composée de 200 marins stérusiens et alguarenos, pour patrouiller les routes commerciales critiques, avec un état‑major mixte siégeant sur un port d'attache à définir. Indépendamment de la nation qui l'accueillerait, il serait surtout question d'offrir à cette garnison les moyens chances d'interception d'éléments hostiles.

  • 6. Clause d’arbitrage et règlement des différends
  • Pour sécuriser l’application du traité et empêcher tout blocage, nous proposons :

    -Article 20 (nouveau) : création d’un Tribunal sud‑Aleucien arbitral, indépendant, composé de trois juges (un stérusien, un alguareno, un tiers désigné par le comité de pilote du Traité de Coopération Sud-Aleucien), habilité à rendre des sentences exécutoire à la majorité qualifiée.

  • 7. Science, innovation et propriété intellectuelle
  • La commission mixte scientifique et la dotation de prix Nobel sont des initiatives novatrices, nous suggérons de les compléter ainsi :

    -Article 18‑004 : ajouter un appel à projets triennal ouvert aux startups sud‑Aleuciennes, doté de 10K unités monétaires internationales, pour financer des innovations civiles à fort impact (énergie, santé, numérique).

    -Article 16‑004 : création d’un registre commun des brevets, afin de faciliter la reconnaissance réciproque des droits et d’accélérer la délivrance des licences transfrontalières.

Et enfin... soucieux de ne pas nous étaler davantage.

  • 8. Calendrier de mise en œuvre et réunions futures
  • Pour garantir un déploiement rapide et structuré :

    -Annexe I : calendrier de ratification par chaque Parlement, à l’horizon de décembre 2016, avec une entrée en vigueur prévu pour mars 2017.

    -Annexe II : plan de travail des comités techniques mixtes, se réunissant semestriellement (première session à Barba en juin 2016), portant sur les volets économique, sécurité, culturel, scientifique et financier.

Voilà les principaux traits à développer sous une première lecture du document.

En conclusion, la Fédération d’Alguarena se réjouit de la perspective d’une telle coopération régionale, tant ce cadre est susceptible de renforcer notre prospérité mutuelle et d’assurer la stabilité de l’Aleucie du Sud. Nous espérons que ces amendements et compléments seront accueillis favorablement par la Fédération de Stérus. Notre délégation reste à votre entière disposition pour en discuter point par point et établir, dans les jours à venir, un projet de texte intégral intégrant nos propositions, afin de préparer la signature solennelle prévue lors du sommet de Barba.

Veuillez croire, Monsieur le Consul, en l’assurance de notre haute considération et de notre ferme volonté de bâtir, ensemble, l’avenir radieux de nos deux pays et de toute la région sud‑Aleucienne.
Ne vous excusez pas d’apporter des modifications à ce traité. Il a été rédigé de manière unilatérale et nécessite justement une vision différente de la nôtre pour être complété. Au contraire, n’ayez aucune crainte : nous accueillons vos propositions avec sérieux et enthousiasme.

Si vous me le permettez, afin de ne pas nous égarer dans le fil de vos suggestions, je vais les reprendre une à une.

Sur la BISA, effectivement, nous serions très heureux de voir une institution de cette envergure prendre forme et animer la vie politique et économique de notre continent. À terme, nous sommes convaincus qu’un tel projet pourrait être à l’origine de nombreuses initiatives et réalisations au bénéfice des États signataires.

Concernant l’article 1-002 (bis), nous n’émettons aucune objection et vous suivons pleinement sur cette proposition. Comme vous l’avez justement indiqué, cela permettra de recueillir de réels avis d’experts et d’éviter que des considérations purement politiques ne prennent le pas sur l’intérêt commun.

Pour l’article 1-006 (bis) : là encore, c’est une proposition pleine de bon sens et nous nous demandons pourquoi elle ne nous est pas venue plus tôt. Nous souhaiterions même étendre ce principe à l’ensemble des prêts : qu’aucun prêt consenti à un État ne puisse excéder 50 % des fonds totaux, et qu’en cas de prêt à taux zéro, celui-ci ne dépasse pas 25 %. Selon nos estimations, nous pourrions réunir un fonds d’environ 100 000 unités monétaires internationales en quelques semaines (HRP : j’ai des écrits préparés et j’en suis déjà à près de 50 000). Nous souhaiterions toutefois ajouter une clause permettant de porter cette limite à 50 % pour les prêts à taux zéro en cas de crise majeure.

Article 1-009.10 : c’est en effet ce que nous avions imaginé, mais nous trouvons très pertinent de l’inscrire directement dans le traité.

2. Article 3-002 : aucune objection de notre part. Nous souhaiterions également préciser que la BISA devra relancer les États n’ayant pas répondu et qu’en cas de double relance infructueuse, l’État concerné sera considéré comme s’abstenant pour ce seul vote. En revanche, si l’État notifie son indisponibilité pour des raisons justifiées, il pourra soit demander une dérogation, soit s’abstenir. Car ce qui paralyse aujourd’hui nombre de décisions internationales, ce sont les délais de vote trop longs et l’absence de réponse claire de certains États.

Article 3-005 : nous y sommes également très favorables, mais il nous semble important de notifier clairement que ce comité n’aura qu’un rôle de supervision et non de décision, afin d’éviter que les autres États aient le sentiment de devoir se soumettre à la volonté d’un organe externe, au détriment de leur souveraineté.

3. Commerce et fiscalité douanière


Article 2-005.7 : là encore, une mesure de bon sens que nous aurions dû prévoir ; merci pour votre vigilance.

Article 2-005.8 : de même, nous y sommes entièrement favorables.


4. Coopération culturelle et universitaire

Nous sommes ravis de constater que vous souhaitez aller plus loin dans ce domaine, preuve de votre attachement au développement de la culture et des échanges interétatiques un aspect auquel nous sommes particulièrement sensibles. Nous n’avons rien à redire sur l’ensemble de vos propositions à ce sujet.

5. Sécurité et renseignements

Nous partageons entièrement vos vues et souhaitons souligner qu’il est primordial que la sécurité de l’Aleucie du Sud repose sur un dispositif de protection porté par les nations souveraines de cette région. Les États impérialistes, belliqueux, ou à la solde de puissances étrangères et communistes, ne doivent en aucun cas se voir accorder l’accès aux espaces maritimes des membres ni à leurs navires marchands. C’est un enjeu majeur de souveraineté que nous comptons défendre fermement.

6. Clause d’arbitrage et règlement des différends

- Article 20 : nous saluons et acceptons cette proposition, mais nous devons rester vigilants. Si certains États ont le sentiment que les Sterusiens et les Alguaréniens concentrent les décisions, il y a un risque réel qu’ils se détournent du traité. Dans le contexte international actuel, la préservation de la souveraineté demeure un sujet prioritaire.


7. Sciences

- Rien à ajouter de notre côté : une fois de plus, vous avez parfaitement comblé les lacunes que nous avions laissées.


8. Calendrier

- Là encore, c’est avec un grand plaisir que nous souscrivons à votre proposition.



Enfin, nous souhaiterions formuler un souhait concernant la répartition des directions des départements principaux au sein des organes de la BISA. Ces postes doivent rester neutres et objectifs, mais les États signataires doivent avoir la possibilité de présenter des candidats respectant cette neutralité, notamment pour des fonctions telles que la direction du département des sciences. Cette désignation s’effectuerait toujours sous le contrôle du directeur général de la BISA et du conseil d’administration des États membres.
Monsieur le Consul Pandoro,

Voilà qui nous permet de dresser un bilan bien positif de nos échanges. Nous nous réjouissons par avance que la fédération de Sterus vienne percevoir notre engagement avec le sérieux et la constance que nous nous faisons grand cas d'appliquer. La convergence de nos positions quant à la nécessité d'une dissuasion militaire régionale crédibilisée, d'une diplomatie légitime par la place et la représentativité qu'elle laisse à ses membres et l'évitement d'un certain monopole par une poignée de membres fussent-ils fondateurs, nous convaint quant à la viabilité du projet ainsi que le caractère commun donner à nos ambitions nationales.

Nous prenons connaissance de votre satisfaction pour émergence d'une coopération Sud Aleucienne et nous nous trouvons des plus impatients à poursuivre ce projet ensemble. Notre capacité à mettre en place une institution telle qu'envisager sera pour nous un test destiné à mettre en exergue notre intérêt commun.

Le souhait d'acquisition exprimé par la Fédération et visant à se doter d'une dizaine de frégates de dernière génération et dès lors perçu comme un investissement donné à la naissance d'une amitié durable liée à nos deux peuples. Considérez cette demande comme acquise, mais convenons je vous prie d'un échéancier porté à un an. L'Alguarena est effectivement en train de développer fortement son industrie de l'armement, il nous sera donc rendu possible de produire ces armements et de parallèlement vous en vendre sur la base de notre dotation actuelle sans mettre en péril notre réserve stratégique.

Nous aimerions d'ici juillet signer avec vous un protocole servant à définir le cahier des charges techniques voulu pour ces bâtiments considérant les nombreuses options permises, est une certaine manière les modalités de transfert de technologie, accompagné de garanties opérationnelles.
Quant aux sous-marins d'attaque, il est d'ores et déjà permis de voir qu'un temps supplémentaire à celui d'exprimer pour les frégates soit nécessaire. Ceux-ci sont effectivement plus longs à construire en plus de nécessité un temps au transfert de cette technologie spécifique. Le délai de livraison en ce qui les concernent, serait davantage à porter à un an et demi ou deux ans.

La Fédération d’Alguarena dont on me fait l'honneur d'assurer la représentation, confirme sa flexibilité pour étaler le règlement sur pas moins de trois exercices budgétaires, dès lors qu'il soit convenu le versement d'un premier acompte de 30% à la signature du contrat. Un point indispensable pour nous permettre l'acquisition des marchandises dans ces construction.

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