14/09/2016
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Grande œuvre à volonté encyclopédique de l'histoire du pourtour de la mer Blême

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Grande œuvre à volonté encyclopédique de l'histoire du pourtour de la mer Blême

Préface par Dragos Cosmescu

2016 ; Éditions complètes et illustrées, réalisées en partenariat avec les archives de Mesolvarde
Blâmant Colin ; Gurapest
Archives nationales de Mesolvarde ; Mesolvarde



Sommaire
  • Préface par Dragos Cosmescu
  • Histoire régionale (0-Xème siècle)
  • Histoire régionale (Xème siècle - XXème siècle)
  • Histoire des migrations nazuméennes
  • Histoire des migrations transblêmes

Préface

par Dragos Cosmescu



L'édition publiée en 2016 en partenariat avec les archives de Mesolvarde et les éditions Blâmant Colin de Gurapest est un petit joyau visuel dont nous tenons à saluer la qualité et la détermination acharnée de ceux qui, dans les archives et sur le terrain, ont pu permettre à de telles cartes d'exister. On se représente souvent mal le travail de l'historien, parfois résumé à une enfilade de dates poussiéreuses et d'événements oubliés depuis longtemps. Ainsi résumé, le grand public tend à oublier que cette matière que nous travaillons n'est pas morte, elle vit en nous, dans nos cultures, nos langues et nos paysages. Retracer l'histoire ô combien complexe du pourtour de la mer Blême, c'est déchiffrer le mystère de nos accents, de nos traditions, de nos noms et de nos faciès. C'est rendre justice à l'insondable profondeur du réel, fruit de l’addition de siècles et de siècles d'histoire.

Comprendre d'où nous venons, c'est comprendre où nous allons. C'est aussi prendre conscience que, quelle que soit la complexité des troubles qui agitent nos sociétés, ils ne sont en réalité que la réitération de troubles plus anciens et dont nos peuples ont su s'affranchir. Si l'histoire bégaie, comme le veut l'adage, elle offre également des clefs de compréhension bienvenues à nos tourments contemporains. Davantage encore, elle nous rappelle notre passé commun et autant qu'elle rappelle les tensions qui purent parfois nous diviser, elle raffermit notre proximité historique. Il n'est pas un peuple du pourtour de Blême qui ne soit apparenté à un autre et la reconstruction chronologique des divers influences que nous avons exercé les uns sur les autres doit nous faire appréhender avec davantage d’apaisement nos relations contemporaines, qui ne sont en définitive qu'un enrichissement mutuel supplémentaire et vieux de plusieurs millénaires.

Une telle épopée, bien entendu, ne pouvait se concrétiser sans l'apport et la collaboration de plusieurs instances scientifiques et je tenais à ce titre à rappeler le plaisir que nous avons eu à travailler avec les chercheurs des archives de Mesolvarde sans qui cet ouvrage aurait été amputé des deux tiers de sa précision. L'archéologie et l'histoire blême sont, aujourd'hui plus que jamais, des objets d'étude sensibles et qu'il faut manier avec précautions. Parfois, trop impliqués par notre histoire, il peut être nécessaire d'en appeler à une vision plus objective des choses en s'appuyant sur des chercheurs étrangers, capables de davantage de recul. Par bien des aspects l'histoire des peuples du pourtour de la mer Blême est un puzzle que seule une vision d'ensemble permettait de résoudre. A ce titre, la collaboration entre Gurapest et Mesolvarde s'est avérée précieuse et fructueuse. Espérons qu'elle donnera lieu à de futures collaborations.

Histoire régionale 0-Xème siècle

Histoire régionale


Histoire



Le travail des archivistes de Mesolvarde fait débuter l'étude du pourtour de Blême à la fin du Xème siècle, autour de l'année 980. Cette date correspond, pour les chercheurs du Drovolski, aux premières sources historiques attestant de leur Marquisat. Le Marquisat de Mesolvarde est alors une sous entité de la horde tatare, politiquement fédérée autour de la cité éponyme.

On dispose pour cette époque de davantage de sources concernant les royaumes de Polky et la Pal blême, notamment en raison de l'existence de proto-Etats centralisés autour de Volvoda pour la Polkême et d'Anapol pour la Pal. S'il n'existe pas encore d'archives officielles (qui feront leur apparition en Eurysie autour du XVIIIème et XIXème siècles), on dispose de nombreuses chroniques, récits et documents officiels ainsi que de cartes datant de cette époque et attestant des frontières disputées entre les différentes entités politiques de l'ouest du pourtour de la mer. La présence d'obstacles naturels telles que la chaîne de montagnes des Vrcholky et le massif du mont Horog permettent plus rapidement la fixation de territoires que dans la steppe à l'est. La culture nomade des peuples qui y vivent et la grande diversité des entités politiques à avoir gouverné la région rendent malaisé de retracer les découpages administratifs de l'époque et les frontières des chefferies. Le Marquisat de Mesolvarde fait en cela office d'exception, et l'on peut sans doute expliquer sa pérennité dans le temps en raison de la stabilité politique qui lui a tout de suite conféré sa sédentarisation.

Ainsi, si les chroniques du Xème siècle attestent effectivement de la présence de plusieurs entités politiques concurrentes à l'ouest du pourtour de Blême, elles sont plus avares en renseignement à l'est de la steppe. On identifie en 980 :

  • La Basse Polky, foyer de peuplement des Polk autour du fleuve Polka et du mont Horog d'où ils dominent la vallée de Volvoda. La Haute Polky n'est alors pas encore complètement sous le contrôle de Volvoda, bien qu'également peuplée par des barons polk.
  • L'Adélie, inféodée à l'époque à l'Empire de Rême.
  • L'Empire de Rême, qui, bien qu'affaibli par la dislocation d'une partie de ses possessions en Eurysie de l'ouest continue d'être la puissance rayonnante régionale, bien installée dans la Langue de Rême.
  • La Baronnie Brann se situe de chaque côté du fleuve Carbanube. Majoritairement composée de chefferies nomades, elle ne possède pas alors de pouvoir centralisé. Peuple Blême, les Brann se distinguent ethniquement des Khanats tatares au sud et à l'est.
  • La seconde grande puissance régionale de l'époque est le Khanat d'Anapol qui a pour vassaux les khanats d'Ankov et de Letsja ainsi que la Marche Blême.
  • On a peu d'informations sur Ankov et Letsja à cette époque, bien qu'on suppose qu'ils apparaissent suite à la fracturation de khanats plus importants entre plusieurs fils. Ils sont en tout cas apparentés à celui d'Anapol.
  • La Marche Blême, ou Marche Pal selon son appellation rêmienne, est alors un vaste territoire sous autorité d'Anapol et partiellement autonome. Il fait office de zone tampon avec la puissance de Rême et la menace polk et nord. Apparentés aux Brann, ils sont toutefois moins nomades et se sédentarisent d'ores et déjà autour des cités rêmiennes de Port Ponant et Draculvoda (indépendante en 980). Gurapest, la capitale historique, est à cette époque d'une moindre importance politique.
  • Enfin, le Marquisat de Mesolvarde, ethniquement mongole, fait office d'exception dans la steppe, étant la seule entité politique sédentarisée si loin à l'est.

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Ce début de XIème siècle est placé sous la domination des peuples cavaliers et de leurs stratégies militaires parfaitement adaptées à la topographie de la steppe de Blême. Si l'on n'a guère de traces de batailles datant de cette époque, le cantonnement des Polk dans leurs montagnes et la stabilité des frontières régionales tend à faire penser aux historiens que la région se stabilisent après une période de troubles internes. Les khanats dominent alors la steppe, uniquement concurrencés par les Brann à l'ouest, Rême au sud, et les premières cités sédentarisées comme celle de Mesolvarde. Des rapports retrouvés dans les archives polk témoignent de petites tentatives d'expansion d'Anapol à l'ouest et au nord, notamment face aux Brann.

La Pal négocie par ailleurs ses frontières avec ses seigneurs tatares et l'on a témoignage de quelques expéditions diplomatiques des Blêmes de Port Ponant qui se rendent à Anapol pour réclamer l'autorité sur plusieurs chefferies nomades insoumises dans l'actuelle Pal levantaise. La cité de Draculvoda échappe par ailleurs à l'autorité de Port Ponant et fait office de cité-Etat à la frontière entre l'influence de Rême et d'Anapol. En Polkême, l'autorité de Volvoda se renforce, profitant de la fertilité de ses plaines et de son alliance avec plusieurs clans de la Brann qui se soutiennent mutuellement pour répondre aux incursions tatares. Anapol tente à cette époque plusieurs expéditions dans les plaines au sud du Carbanube, repoussées à chaque fois, mais qui font craindre aux Brann une invasion prochaine et la tentative de les inféoder comme les Blêmes de Pal. La chronique politique du vieux sang (A régi vér krónikája en polk) témoigne des rapprochements entre Brann et Polk face à la menace de l'est, sous la forme d'un long poème épique.

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La steppe connait à cette époque une stabilité politique suffisamment rare pour être soulignée dû à la cristallisation des alliances ethniques. Anapol entame un certain nombre de réformes visant à renforcer son union avec les autres khanats. Signe que les nomades ne sont pas favorables à la centralisation, c'est la cité de Letsja et non celle d'Anapol qui devient la capitale diplomatique et politique des khanats tatares. Autre signe de la stabilité territoriale des khanats, ceux-ci, bien que nomades, développent progressivement leurs systèmes agricoles d'inspiration rêmienne et polk. Même si l'agriculture demeure peu intuitive pour les peuples cavaliers, le grand nombre de fleuves qui parcourent la steppe et le savoir-faire des populations blêmes soumises sur tout son pourtour favorise la création d'une société de classe, divisée entre agriculteurs composés des peuples conquis par les tatares, et des seigneurs nomades cavaliers disposant de la force militaire..

A l'est, le Marquisat de Mesolvarde étend ses frontières vers l'ouest, sans doute grâce à la soumission de chefferies nomades qui ne sont pas encore inféodées à l'époque.

Au nord de la région, on sait que d'importants troubles agitent les chefferies et royaumes slaves ce qui amène à la migration de population vers le sud, jusque dans la steppe. Les khanats tatares, naturellement multiculturels, accueillent assez facilement ces nouveaux peuples en échange de leur soumission et du versement de tribus réguliers.

En 1020, on sait par ailleurs que la cité de Draculvoda, alors quasiment indépendante, se soumet à l'Empire de Rême, au nom de l'ancien territoire de jure de celui-ci. On ignore les raisons exactes de cette décision qui, de toute façon durera peu. Les chroniques polk décrivent l'évènement comme "le retour de Parum (actuelle Draculvoda ndlt.) à ses anciens démons." sans en expliquer davantage les raisons politiques. Craignant un retour de Rême en Pal, les seigneurs Blêmes s'unissent sur le pourtour du golfe et ce sans avoir besoin de l'intervention d'Anapol. La Marche Blême donne les signes de la conscience d'un destin partagé face à l'envahisseur.

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En réponse à la vassalisation de Draculvoda par l'Empire de Rême, Anapol se concentre davantage vers l'ouest et conquiert militairement les derniers peuples blêmes à l'est de la Pal afin de renforcer ses frontières. On sait que les khanats s'attendent à l'imminence d'une tentative de reconquête rêmienne de la Pal. Les chroniques polk attestent de plusieurs ambassades tatares cherchant le rapprochement entre Anapol et les peuples Brann face à la menace hellénique. Loin de porter ses fruits, les Brann profitent qu'Anapol concentre ses forces dans le sud pour s'emparer de plusieurs territoires de steppe et s'approprier la féodalité de seigneurs nomades locaux. Aucune confrontation militaire opposant Anapol aux clans Brann n'est attestée à l'époque, mais des chroniques tatares se désolent de la fin du versement de plusieurs tribus dans le nord et réclament des expéditions punitives contre les peuples séditieux.

On sait par ailleurs que cette première crise fait apparaitre des signes de fracture dans l'unité tatare : le khanat d'Ankov, moins préoccupé que celui d'Anapol par les avancées rêmiennes, s'étend à l'est, sans doute pour contrer l'expansion de Mesolvarde qui s'empare elle aussi de nouveaux territoires. Le territoire de Letsja se retrouve de fait enclavé par son voisin.

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Bien qu'Anapol donne, à cette époque, les premiers signes de sa faiblesse, le khanat reste la puissance dominante de la région. Une grande expédition est lancée en 1037 en Pal, avec le soutient militaire des armées Blêmes. Draculvoda se rend rapidement aux seigneurs tatares et l'Empire de Rême, qui n'avait pas investi la ville de ses légions (on suppose conformément aux conditions de soumission politique accordées à cette dernière), doit abandonner le pourtour du golfe de Blême.

Débarrassé de cette menace, Anapol ressort incontestée et envoie une armée au nord pour réaffirmer la vassalisation des peuples blêmes de la région. L'armée se heurte toutefois à la cavalerie Brann et aux peuples Blêmes du nord (ou Krokblêmes) qui se sont mutuellement prêté des serments de fidélité par crainte de représailles de la part des tatares. La Brann se constitue alors sur le modèle d'une seigneurie féodale, centralisée autour d'un arrière pays prospère et avec plusieurs chefs de guerre alliés de circonstance à ses frontières pour se défendre face à l'envahisseur. La résistance des Krokblêmes et des Brann contraint Anapol à refuser le combat et à s'étendre en conséquence davantage au nord, abandonnant provisoirement certains territoires blêmes aux Brann.

La victoire d'Anapol à l'ouest éloigne un péril qui aurait pu faciliter l'unité tatare. A l'est, Letsja dispute à Ankov ses nouveaux territoires soumis, notamment dans le but de briser son enclavement et de se permettre de s'étendre à l'est. Les divisions entre khanats tatares profitent au Marquisat de Mesolvarde qui s'empare en quelques années de grands pans de steppe grâce à un mélange d'expéditions militaires audacieuses et de l’allégeance de chefs nomades locaux qui craignent le désordre tatare et les escarmouches auxquelles se livrent Lestja et Ankov.

A l'ouest, la Polkême cherche elle aussi à s'unifier et Volvoda obtient l’allégeance de quelques seigneurs Polk de Haute Polky. La retraite de l'Empire Rêmien entache par ailleurs son hégémonie militaire supposé, l'Adélie en profite pour annexer plusieurs territoires sans allégeance.

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Loin des grandes guerres fulgurantes de l'époque moderne, les conquêtes se font assez progressivement, devant davantage compter sur la soumission et l’allégeance des peuples locaux que sur la force brute. Aucune des puissances politiques en présence n'a l'administration suffisante pour centraliser ses territoires autour d'un unique pôle politique et les tribus conquises gardent souvent une forme d'indépendance en se contentant d'envoyer des tribus en hommes et en or à leurs nouveaux seigneurs. Jusqu'en 1050, les dynamiques des années précédentes se poursuivent donc tout en s'intensifiant : Mesolvarde, dont les frontières touchent désormais celle des khanats, croît désormais vers l'est jusqu'à unifier l'ensemble du pourtour de la mer jusqu'au détroit avec le Nazum. Incapables de lui opposer une véritable résistance, Ankov et Letsja poursuivent leurs affrontements fratricides durant lesquels Ankov perd une grande partie de ses conquêtes orientales.

Anapol connait quelques difficultés à pacifier les tribus slaves nouvellement conquises et ne s'étend plus pendant cette décennie. Refusant toute forme de sédentarisation, le khanat se centralise néanmoins progressivement autour de l'ancienne cité blêmienne-orientale d'Anapol.

En Pal, les Blêmes repoussent définitivement les Rêmiens grâce à l'allégeance de la cité de Draculvoda qui se rapproche de Port Ponant. Cette-dernière prospère, désormais débarrassées de la menace des autres peuples blêmes à l'est, récemment inféodés à Anapol. Bien que les affrontements soient encore vifs dans l'ouest, Port Ponant accroit son commerce avec Trézibonde, ce qui précipite la fin des hostilités entre les deux entités politiques.

Au nord, le Royaume de Varnace émerge autour de la cité-Etat éponyme. On suppose que les grands affrontements entre slaves au nord et l'expansion tatare d'Anapol au sud aura bloqué la retraite de plusieurs peuples locaux qui s'unissent alors autour de Varnace. Ce nouveau royaume est toutefois largement pluriethnique et ne conserve son unité que grâce à la conquête de ses voisins, dont le pillage assure des richesses et de nouvelles terres aux peuples qui le composent.

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La victoire des Blêmes face aux légions de Rême auréole de gloire les cités de Port Ponant et de Draculvoda. Ces-dernières envoient une délégation à Anapol pour négocier l'autorité sur tous les peuples Blêmes de la Pal, ce qui leur est accordé. Plusieurs territoires intègrent la Marche Blême et pour la première fois de leur histoire, une forme d'unité ethnique unit les Blêmes du sud.

Anapol ayant définitivement sécurisé ses frontières avec Rême et les Polk se concentre sur le sud où les peuples slaves opposent une résistance à l’extension du khanat. Celui-ci s'étend néanmoins davantage au nord, grâce à plusieurs conquêtes face aux peuples Blêmes de ces régions.

A l'ouest, la baronnie Brann rallie à elle plusieurs chefferies anciennement sous domination tatare. Plusieurs escarmouches opposent les Brann à Anapol mais ces-derniers craignent qu'une invasion franche conduise les Polk à venir en aide à leurs alliés Brann, inversement, les Brann savent qu'ils n'ont pas la puissance militaire pour pénétrer à l'intérieur de la steppe sans arracher la loyauté de ses chefferies. L'unité Brann et ses victoires stratégiques, menée par les forces de la cité sédentaire de Buchkova, consacrent l'autorité des clans de la région de Volkhametshin sur le reste de la Brann.

Tandis que Letsja et Ankov négocient une paix provisoire, le Marquisat de Mesolvarde continue son extension en conquérant ses voisins immédiats. Tout le pourtour est de la mer Blême est sous l'autorité de la cité mongole. Bien que ses conquêtes soient récentes, Mesolvarde centralise le pouvoir sur le modèle des royaumes occidentaux, de sorte à éviter les guerres fratricides qui opposent les khanats frontaliers. Craignant par ailleurs la fin de la division des tatares, Mesolvarde sécurise ses frontières à l'ouest en fondant plusieurs mottes castrales fortifiées dans la steppe.

Seul le royaume slave de Varnace oppose une résistance armée face à la horde mesolvardienne, fédérant autour de lui les peuples slaves menacés de conquête.

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La situation politique se stabilise partiellement à l'ouest, les Brann et Anapol semblent chacun se préparer à une guerre imminente. Sans doutes conscients de l'imminence du conflit qui déchirera la région, Volvoda rallie plusieurs baronnies polk de Haute Polky à son autorité. Bordé au sud par la Marche Blême, la Polkême craint qu'un effondrement de la Baronnie Brann ne l'expose à l'alliance tataro-blême sur deux flancs.

Les plus grands changements surviennent à l'est où le royaume de Varnace et le Marquisat de Mesolvarde se livrent une guerre sanglante pour l'autorité sur les chefferies slaves. Plusieurs de ces-dernières rallient le royaume de Varnace, séduite par son modèle politique fédérale et des questions de proximité ethnique. Varnace inflige plusieurs défaites à Mesolvarde et coupe le Marquisat en deux à la fin des années 1070. Mis en échec face aux slaves, la puissance mongole se retranche autour de ses prises les plus récentes et engage des réformes militaires ainsi qu'une politique de renforcement de ses frontières.

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Menacé à l'ouest par les Brann et à l'est par la monté en puissance des puissances slaves et mongoles de Varnace et Mesolvarde, Anapol change alors de stratégie. Mené par des généraux ambitieux, elle consacre cinq années à briser méticuleusement la résistance des chefferies slaves au nord de sorte à pouvoir bientôt encercler aussi bien les Brann que Mesolvarde par le nord. Faute de posséder les moyens de mener une guerre de siège, le khanat espère pouvoir déborder ses ennemis pour frapper leur arrière pays et provoquer leur réddition rapide.

En réponse, les Brann se centralisent davantage autour de Buchkova et renouent des serments d'alliance avec Volvoda. Les barons Kosze de la région de Volkhametshin réunissent les seigneurs Brann qui leurs jurent alors fidélité et assistance face aux tatares. Pour la première fois de son histoire, face à la menace d'Anapol, la Brann est unifiée autour d'une famille régnante. L'un des fils des barons Kosze est promis à une princesse Vol Drek, scellant l'alliance du sang, encore en vigueur aujourd'hui.

Au nord-est, Varnace s'empare des derniers territoires mesolvardiens au nord de sa capitale et unifie son territoire, consacrant lui aussi une unité slave face aux mongoles.

Enclavés, les khanats de Letsja et d'Ankov semblent en phase d'être occultés. La mort de plusieurs dirigeants tatares a toutefois dillué les liens du sang entre les trois khanats et Ankov tentent quelques incursions à l'ouest au coeur du territoire d'Anapol. Craignant une nouvelle guerre fratricide, le khanat d'Anapol cède ces territoires à celui d'Ankov en échange d'une promesse d'alliance.

La guerre semble désormais imminente entre les grandes puissances du pourtour de la mer Blême.

Anapol s’étend brutalement vers le nord, Kotüme remplit son office, mais le Drovolski est définitivement encerclé, avec Varnace qui unifie sa zone d’influence. Sur le moment, Anapol considère la Baronnie Brann comme une menace en raison de sa progression territoriale, une ironie de situation qui conduit à des négociations entre les Khanats d’Ankov.

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Plusieurs affrontements sanglants opposent les Brann à Anapol durant la décennie suivante. Le khanat tatare doit faire face sur deux fronts et affrontent des peuples cavaliers qui, contrairement aux tribus slaves du nord, connaissent et maîtrisent les stratégies de la guerre à cheval. Plusieurs traités de paix sont signés mais les combats reprennent rapidement après, ni les Brann ni Anapol n'ayant une totale autorité sur les peuples qu'ils gouvernent, ces-derniers profitant souvent de la faiblesse de leurs voisins pour lancer des opérations de pillage opportunistes. Les chefferies Brann les plus à l'ouest capturent ainsi plusieurs territoires ce qui participe à l'unification de ses frontières. Elle s'empare également de plusieurs petites cités blêmes au nord de la Pal, menaçant de couper cette dernière en deux et d'empêcher toute retraite en cas d'incursion d'une armée tatare trop au sud-ouest.

Anapol peine à reprendre les territoires perdus, devant faire face à la menace du Marquisat de Mesolvarde qui progresse également à l'est, taillant dans ses conquêtes récentes, ainsi qu'à l'agitation des peuples slaves du nord récemment conquis. Par ailleurs, l'avancée Brann au nord et à l'ouest de sa capitale oblige le khanat d'Anapol à conserver une partie de ses forces dans le sud, rendant inopérant la stratégie d'encerclement engagé face à ses voisins.

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Vers 1100, un évènement s'apprête à changer la face de l'Eurysie de l'est de l'Afarée du nord. Remontant du Nazum, une vaste horde mongole passe le détroit et noue des alliances avec le Marquisat de Mesolvarde. Les cavaliers, apportant avec eux de nouvelles tactiques militaires et un nombre considérable de soldats montés, obligent les puissances régionales à se soumettre. Le Marquisat de Mesolvarde joue sur des proximités ethniques avec la horde pour ne pas être anéanti et se propose de lui servir d'avant poste en Eurysie. Le khanat d'Anapol tente d'abord de résister, puis face à une série de défaite, essaye lui aussi de négocier avec l'envahisseur. Mesolvarde parvient cependant à faire avoter ces tentatives d'accords diplomatiques. Innarêtable, la horde pénètre dans la steppe à travers Anapol qui refuse le combat et s'étend davantage vers le nord.

L'unité territoriale d'Anapol étant mise en périle, les Brann s'emparent de vastes territoires au nord en prévision du déferlement mongole. Face à ce nouvel ennemi, les Polky s'unissent définitivement autour des Vol Drek de Volvoda.

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Incapable de repousser efficacement la horde mongole qui semble pouvoir compter sur des renforts continus du Nazum, le Marquisat de Mesolvarde s'offre comme un carcan administratif pour organiser les conquêtes de la horde en Eurysie et profite ainsi de l'invasion pour étendre largement son territoire vers l'ouest, au détriment de ses anciens ennemis.

Anapol ainsi que le khanat de Letsja parviennent à leur tour à négocier avec la horde. Ils signent ensemble les accords de Letsja afin d'assurer à la horde la sécurité de son arrière pays, et aux khanats leur non anéantissement. Contraint à négocier ou à disparaitre, Anapol consent à ne pas s'opposer à l'autorité du Marquisat de Mesolvarde sur les terres conquises dans la steppe, ce qui risquerait de mettre en périle les mongoles en leur coupant la retraite et/ou une voie d'approvisionnement à travers elle. En échange, Anapol conserve ses possessions au nord et sa capitale est épargnée.

Le khanat d'Ankov, contrairement à Anapol et Letsja, refuse les accords et profite de la fragmentation du territoire anapolien et de la disersion de ses forces pour avancer vers l'ouest en longeant les possessions du Marquisat.

La Marche Blême, voyant déferler la horde vers elle, refuse les accords de Letsja et déclare de fait son indépendance du khanat d'Anapol. Elle réunit rapidement ses forces mais ses armées sont écrasées par la cavalerie mongole à la bataille des herbes folles. Port Ponant et Draculvoda sont prises rapidement, seule Gurapest résiste un temps, puis fait le choix de se rendre. Pour s'être révoltée face au khanat, elle est annexée par Anapol et son statut de Marche est révoqué, son territoire étant de toute façon en lambeau. La résistance blême s'engage cependant dès les accords de paix signés et les mongoles doivent faire face à une série d'assassinats, d'empoisonnements et de sabotages visant les tatares comme les nazuméens.

Les Brann, avec l'aide des armées polk venues à leur aide, parviennent à d'étourner le gros de l'invasion mongole en pratiquant notamment une guerre de guérilla et en profitant de l'arrière pays polk, prospère et protégé par les montagnes. Cette stratégie coûte cependant à la Brann une grande partie de ses territoires orientaux, conquis par les mongoles ou repris par Anapol.

Le traumatisme de ce début de siècle est la chute de Rême, l'Empire millénaire ne parvient pas à résister à l'avancée des mongoles qui s'emparent des villes de la langue et provoquent la fuite de ses légions. Certaines se reforment notamment en Adélie et dans le nord de l'Afarée, sous l'autorité de généraux d'Empire prêts à prendre leur revenche. La chute de Rême provoque un séisme dans le reste de l'Eurysie, surtout occidentale, où son influence déclinante restait malgré tout le symbole d'une antiquité rayonnante. Dès l'annonce de la défaite des légions face aux mongoles, la Catholagne appelle à la croisade les puissances catholiques de l'ouest pour reprendre les terres saintes.

La horde, pour sa part, descend la langue de Rême jusqu'à l'actuel territoire d'Azur.

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Tandis que le gros de la horde est descendu vers l'Afarée, les conquêtes mongoles ne tardent pas à s'étioler. Au sud, les légions de Rême mènent la vie dure aux possessions mongoles. Elles sont par ailleurs supportées par l'arrivée progressive d'armées de croisés catholans venus de l'ouest pour restaurer la gloire de Rême. L'Adélie s'allie avec Trézibonde pour affronter les reliquats de la horde qui occupent encore tout le nord de la Langue.

La situation est proche sur le reste du pourtour de la mer Blême. Des armées mongoles tentent de tenir leurs conquêtes mais doivent faire face à l'hostilité des puissances régionales qui se recomposent.

Sachant intenables les territoires qu'il a conquis dans la steppe à la suite de la progression de la horde, le Marquisat de Mesolvarde consent à une seconde mouture des accords de Letsja avec les khanats tatares. Face à l'ire des khanats tatares qui accusent Mesolvarde d'avoir collaboré avec la horde, et sous la pression de Varnace au nord, Mesolvarde abandonne la majeure partie de ses territoires et retrouve ses frontières d'origine. Seule le sud de la Pal est conservé par Mesolvarde qui lui rétablit ses fonctions de marche autour de Port Ponant. Cette dernière, ancienne et belliqueuse, est jugée trop dangereuse pour servir de capitale administrative et la cité de Blanche (actuelle Albarest) lui est préférée pour gouverner ce territoire. Stratégiquement positionnée sur le bout de la péninsule pal, son développement est favorisé par les marchands mesolvardiens qui y établissent des comptoirs et des guildes afin d'étendre ses fonctions commerciales qui profitent au Marquisat. Cette époque marque la première division officielle de la Pal en deux : la Pal ponantaise à l'ouest, sous domination d'Anapol, la Pal levantaise à l'est, sous domination mesolvardienne.

Anapol récupèrent la souveraineté sur la quasi totalité des steppes et s'empare au passage d'une partie des anciens territoires d'Ankov. Ce-dernier doit faire face à plusieurs expéditions punivites de la part d'Anapol en réponse à son expansion opportuniste vers l'ouest pendant le passage de la horde. Ankov est contraint d'abandonner la plupart de ses conquêtes et cède des terres dans le nord à Anapol.

Le territoire d'Anapol est réunifié au sud, avec le rattachement de la majeure partie de la Pal au reste du khanat.

Anapol, vaincu par la horde mongole et contraint de négocier pour sa survie, est dans l'incapacité de s'imposer face aux peuples slaves du nord conquis dans les décennies précédentes. Afin de s'éviter un effondrement intérieur, est fondé le protectorat d'Ozkhanol, sur le modèle de l'ancienne Marche Blême, à qui une forme d'autonomie politique est accordé en échange de la sécurisation des frontières septentrionales du khanat.

Ayant désormais les mains libres au nord, Anapol profite de la faiblesse supposé des Brann pour tenter quelques expéditions punitives afin de tester la résistance de la baronnie. Les Brann sont pour leur part encore aux prises avec des armes mongoles en errance et peinent dans un premier temps à repousser ces incursions venues du sud.

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Mal en prend à Anapol qui, après quelques victoires face aux Brann, doit soudain faire face à l'avancée d'une grande armée branno-polk. Profitant de la faiblesse du khanat qui vient de se séparer d'Ozkhanol et doit composer avec les reliquats de bandes nazuméennes dans la steppes, Volvoda écrase les armées tatares à la frontière brann. Les Blêmes, déjà aux portes de la rébellion, massacrent les envahisseurs tatares et mongoles à l'intérieur de leurs cités. La Pal ponantaise se soulève et Gurapest ouvre ses portes aux Polk afin de les aider à reprendre le reste du territoire.

Anapol, qui pensait s'imposer comme puissance dominante de la région, fait face à plusieurs défaites face au khanat d'Ankov qui le repousse à son tour. Letsja décide également de trahir et s'empare de tout le nord des steppes jusqu'à être arrêté par les alliances slaves d'Ozkhanol. En Pal, le marche mesvolvardienne remonte vers la Brann, en prévision de la chute imminente d'Anapol afin de couper la route aux Polk. Port Ponant en profite pour se soulever, plongeant la marche dans la guerre civile. Blanche tente également de se révolter mais la collaboration de plusieurs bandes blêmes avec les forces du Marquisat écrase la rébellion dans l'est de la Pal.

Anapol n'est toutefois pas encore vaincu et si elle ne peut mener ses guerres sur plusieurs tableaux, elle choisit de renforcer son alliance avec Ozkhanol qui a achevé de se fédérer et lève désormais de vastes bandes armées slaves. Ces-dernières tiennent en respect le Marquisat ainsi que le khanat de Letsja, et font peser sur eux deux la menace constante d'un déferlement par le nord. Ozkhanol progresse par ailleurs à l'est, aux frontières de Varnace. Puissance slave rayonnante, Ozkhanol éclipse le royaume de Varnace et fédère à son tour de nombreux peuples du nord de l'Eurysie.

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A partir de la décennies 1140, Ozkhanol se renforce, faisant craindre à Varnace une potentielle invasion. Aux prises avec le Marquisat de Mesolvarde, Varnace décide d'attaquer davantage dans les terres de ce-dernier afin de sécuriser sa position à l'est. Les deux puissances meso-varnaciennes ne pouvant s'entendre après des décennies de guerre, elles concluent que seule la disparition de l'une d'elle permettra d'obtenir la force militaire suffisante pour résister à l'empire tatare anapolien.

A l'ouest, les Polk achèvent la conquête de la Pal et mettent en déroute les forces d'Anapol. L'alliance branno-polk se révèle extrêmement opérante et peut compter sur le soutien d'une partie des populations locales abandonnées quelques années plus tôt par Anapol et qui nourrissent vis-à-vis des tatares un fort ressentiement. Les Blêmes, sans force armée depuis la destruction de leurs milices par les mongoles, facilitent toutefois la chute des grandes villes en se retournant contre les puissances occupantes et en ouvrant leurs portes aux Polk. La ville de Port Ponant, hub culturel et commercial de la région, tombe plus difficilement et subit un siège sans que les forces d'Anapol ou de Blanche ne puisse intervenir pour lui venir en aide. La Marche Blanche subit également plusieurs revers militaires qui l'obligent à quitter la Pal ponantaise. Les forces Polk auraient certainement voulu s'emparer de l'ensemble de la région mais le siège de Port Ponant immobilise une partie de leurs forces, toujours sous la menace d'une contre-attaque, et ce retard offre l'opportunité aux Blêmes de Blanche de se retrancher à l'est et de consolider leurs forces.

Dans l'impossibilité de forcer les armées tatares à l'est, les Brann concentrent leurs forces dans la défense de leur territoire face à Anapol, Ozkhanol et des tentatives de percées des Blêmes de Blanche. La baronnie Brann, amputée d'une partie de ses terres, voit dans la conquête de la Pal la première étape de la sécurisation de ses frontières ouest en vue d'une renconquête prochaine face aux tatares. A cette période, l'alliance branno-polk apparait comme une nécessité vitale pour les deux puissances et la centralisation Brann autour de la cité de Buchkova s'accélère en réponse aux nécessités de la guerre.

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En 1149, le siège de Port Ponant s'achève avec la reddition de la cité. Les milices blêmes de Gurapest pénètrent dans la ville où elles s'adonnent à des massacres contre les tatares mais également contre les Blêmes locaux. Une partie des murailles sont jetées à bas par les Polk qui redoutent que la cité soit défendue dans leur dos. L'armée branno-polk remontent alors en soutient aux cavaliers Brann qui affrontent les bandes de Blêmes de Blanche dans la steppe. Grâce à quelques victoires rapides, le nord de Blanche est conquis mais l'armée est repoussée autour de l'actuelle ville de Corbesc. S'ensuit alors une guerre d'escarmouches entre cavaliers, sans victoires décisives. L'armée Polk est en effet divisée, une partie importante des barons rechignent à poursuivre une guerre qui dure déjà depuis plusieurs années et craignent de perdre leurs conquis en Pal ponantaise. Plusieurs garnisons de hussards sont laissées à Gurapest, Draculvoda et Port Ponant avec pour rôle de tenir l'arrière pays. En Brann, les cosaques craignent quant à eux les incursions d'Anapol et Ozkhanol ce qui contribuent à diviser encore plus les forces de conquête. En définitive, seul un quart de l'armée branno-polk affronte les Blêmes de Blanche qui leur opposent une résistance acharnée. La Bande du camp de l'arbre - ou Candelabre - s'illustre à cette époque et met en défaite à plusieurs reprises des chevauchées polk.

Les difficultés rencontrées par les Blêmes de Blanche poussent par ailleurs Anapol à couper la route aux Brann, de peur d'abandonner trop de son ancienne Marche à ses ennemis occidentaux. Les troupes anapoliennes et polk se rencontrent sur le champ de bataille mais signent un premier traité visant à éviter l'affrontement et respecter les gains territoriaux en Blanche jusqu'à ce que cette dernière ne soit entièrement vaincue. Toutefois, le manque de discipline des cavaliers et l'écléctisme des armées de chacun entraîne plusieurs bavures à la marge des armées et les deux camps s'accusent mutuellement de trahison ce qui, sans les pousser à se combattre, les oblige à renforcer leurs arrières, dégarnissant d'autant le front face aux Blêmes.

A l'est Varnace choisit d'accélérer sa conquête, craignant qu'une fois qu'Anapol ne serait plus occupé face aux Blêmes et aux Brann, il se concentre sur le Marquisat de Mesolvarde pour unifier le pourtour de la mer. Mesolvarde est en effet en mauvaise posture et subit plusieurs défaites majeures qui fragmentent son territoire, sans compter qu'elle doit composer avec la défection de plusieurs seigneurs locaux, attirés par le modèle politique proposé par Varnace. L'autorité de la ville Mesolvarde est mis à mal et des débats internes remettent en question l'organisation politique du Marquisat, ce qui le fragilise d'autant plus face à ses ennemis. Cette "tentation varnacienne" comme l'appellent les historiens, correspond aux premières pierres d'une politique de slavisation du Marquisat, en opposition aux tatares de l'est, perçus comme faillis politiquement.

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A l'est, les conquêtes stagnent et les grands affrontements se font de plus en plus rares. Sous pression de leurs barons, les Polky peinent à justifier la poursuite d'une guerre qui n'obtient plus de résultats et la menace d'une tentative de sédition des Blêmes de Pal ponantaise pousse les Vol Drek à consolider leurs puissance à l'ouest, du moins dans un premier temps. Les Brann et Anapol se déchirent toujours dans la steppe, sans qu'aucun ne parvienne à prendre le dessus. Finalement un traité est signé à Corbesc entre les trois puissances : l'alliance branno-polk, Anapol et les Blêmes de Blanches pour faire cesser les combats le temps que chacun se renforce. Personne n'est duppe, la guerre reprendra bientôt mais pour l'heure, tous pansent leurs plaies. Seuls les Brann, dont une partie du territoire est toujours occupé, se plaignent de cette paix mais contraints par la faiblesse de leurs armées, ils se rangent au parti des Polk.

Conscient que son temps est compté avec la paix à l'ouest, Varnace pousse encore davantage en territoire mesolvardien, ce qui oblige le Marquis et sa famille à fuire au nord pour la ville fortifiée de Kotüme. Plusieurs barons locaux voient dans cette fuite un abandon du pays et rejoignent Varnace, consolidant d'autant sa position de force à l'est. Varnace tente alors de lever toujours plus de troupes pour achever son ennemi séculaire mais le pays semble lui aussi à bout de souffle. Des contestations venues de son arrière pays le contraignent à son tour à ralentir sa conquête dans les dernières années de la décennie.

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Contre toute attente, le ralentissement de la progression de Varnace fait douter les barons qui s'étaient récemment ralliés à sa cause. Par ailleurs, ces-derniers sont mis sous pressions, contraints de donner des gages de loyauté et de fournir les armées varnaciennes en troupes fraiches. Or les barons sont exangues et plusieurs retournent leur veste. D'autres sont assassinés par les partisans du Marquisat qui voient l'occasion de gagner un titre. Mesolvarde, en mauvaise posture, reconnait tous ces petits usurpateurs dans l'espoir de pouvoir compter sur leur loyauté, ce qui fonctionne en partie. Toutefois, ces ralliements de traitres et la fuite de la famille régnante loin de sa capitale achèvent d'entacher la réputation politique du Marquisat, ce qui renforce d'autant l'intérêt croissant pour les pratiques culturelles et politiques slaves importées de Varnace par la conquête. Ces dynamiques déjà engagées s'accentuent y compris au sein de la population civile, dont une partie de la noblesse est méprisée ou décapitée.

La position retranchée du Marquisat à Kotüme change l'équilibre des combats face à Varnace, contrainte d'ouvrir un nouveau front plus au nord. Des divisions stratégiques conduisent les varnaciens à essuyer plusieurs petites défaites qui fragilisent leur élan.

Face à la guerre meso-varnacienne qui se prolonge et l'affaiblissement évident des deux camps, les craintes de Varnace se réalisent : les tatares estiment que le moment est venu d'avancer à l'est. Si Anapol est toujours exangue et souhaite continuer de se renforcer suite aux affrontement contre les Brann, Ankov et Letsja entamment des pourparlers en vue d'une conquête conjointe de l'est. Toutefois, Letsja, qui partage une frontière avec Mesolvarde, refusent certaines demandes jugées centrales par Ankov. Ce-dernier n'accepte pas d'envoyer ses troupes mourir pour un gain territorial qui profiterait presque uniquement à son voisin, déjà en position de force. Alors que l'alliance des deux khanats semble sur le point d'échouer, Ankov frappe Letsja par surprise en faisant pénétrer plusieurs bataillons directement à l'intérieur de ses terres. Son but est de posséder un pied-à-terre à la frontière de Mesolvarde en vue de l'étendre par la conquête. Outrée, Letsja jette ses forces contre Ankov, précipitant une nouvelle guerre fratricide mongole.

Au nord, l'affaiblissement d'Anapol et les divisions d'Ankov et Letsja convaint en partie les autorités Ozkhanol de se séparer progressivement des empires tatares. Ces-derniers, autrefois puissants et redoutés, semblent désormais incapables de tenir leurs marches. La Pal s'est rebellée et plusieurs seigneurs d'Ozkhanol souhaitent suivre le même chemin. Des impôts ne sont plus payés, entérinant de fait une forme de séparation non assumée.

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La contre-attaque de Letjsa lui permet de reprendre une grande partie des territoires précédement conquis par Ankov. La guerre fratricide accapare complètement les puissances mongoles orientales ce qui enterre pour le moment toute tentative d'expansion dans les terres du Marquisat de Mesolvarde.

Ce dernier peine cependant de plus en plus à repousser les incursions de Varnace. Le Marquisat faiblit de plus en plus, retranché autour de la cité fortifié de Kotüme, il doit progressivement abandonner le reste de son territoire à l'envahisseur. L'ancienne caitale du Marquisat, Mesolvarde, voit une puissance armée coalisée slave se masser sous ses remparts en vue d'un siège. Le campagne est pillée pour fournir les troupes de Varnace en nourriture, ce qui lui permet d'acheter la fidélité des comtes récalcitrants. L'unité slave sort renforcée de ces épreuves et les seigneurs se renouvellent leurs serments d’allégeance.

A l'ouest, la mort de plusieurs dirigeants Anapoliens et Polk laisse place à une nouvelle génération prête à s'engager davantage pour la paix. La Polkême renforce son emprise sur la Pal et cherche à l'intégrer au reste de son royaume en la divisant en plusieurs seigneuries autour de ses principaux centres urbains.

Du côté d'Anapol, la faiblesse du khanat et la montée en puissance et en unité de sa marche d'Ozkhanol contraint les dirigeants à la prudence, craignant que montrer trop de signes de faiblesse puisse inspirer les volontés d'indépance au nord.

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A cette période, la steppe est parcourue de chevauchées sanglantes, ces troupes de cavaleries, bandes d'hommes d'armes à moitié mercenaires et à moitié bandits, combattent pour les royaumes peu centralisés. Les armées manquent de discipline encore et sont majoritairement composées d'hommes du peuple désireux de faire fortune ou de défendre leurs terres. Les milices se popularisent et les cités s'en remettent de moins en moins aux pouvoirs centraux.

En 1189, Letjsa remporte une série de victoires décisive face aux cavaliers d'Ankov et obtient la loyauté de plusieurs chefs de hordes dans le nord, doublant quasiment la surface de son territoire. Ankov se retranche dans l'est, avec ses derniers fidèles désormais enclavés. La montée en puissance de Letsja au coeur de la steppe fragilise d'autant plus l'ancienne hégémonie d'Ankov, déjà contestée au nord, qui voit désormais monter en puissance un potentiel rival. Conscient de la menace qu'il représente désormais, le khanat de Letsja multiplie à cette époque les missions diplomatiques à l'égard d'Anapol, craignant sans doute une attaque préventive. Leur amitié est renouvelée à plusieurs reprises.

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A l'est, Mesolvarde est toujours sous menace de siège. La campagne est régulièrement pillée, forçant les populations paysannes à abandonner leurs terres ce qui met d'autant plus sous pression le Marquisat et fait peser le risque de famine.

Letjsa repousse définitivement Ankov à la bataille des champs de feu. La cavalerie d'Ankov se débande ce qui participe à faire naitre plusieurs bandes de déserteurs dans la région. Letsja parait en position de force mais doit composer avec le harcèlement de son arrière pays et peine à stabiliser les territoires récemment conquis, faute d'une administration compétente.

Afin de s'attirer la bienveillance d'Anapol et se débarasser de la menace des deserteurs ankoviens, Letsja propose de les recruter et de former une nouvelle horde, destinée à remonter au nord en Ozkhanol dont la fidélité du régime n'est plus assurée depuis quelques temps. Anapol accorde à Letsja des prérogatives militaires et le soutient dans cette initiative mais Letsja peine à unir derrière elle les bandes de déserteurs d'Ankov. Le temps passe et la cour d'Anapol soupçonne de plus en plus une traitrise. La faiblesse des armées levées par Letsja fait redouter que le khanat ne dissimule en partie sa véritable puissance.

Par ailleurs, Ozkhanol, qui craint également que l'arrivée de troupes venues du sud ne dépose son gouvernement, s'engage dans un jeu diplomatique trouble et fait courir la rumeur que les armées de Letsja ne remontent non pas pour le réprimer, mais pour unir leurs forces aux factions séparatistes. Ozkhanol espère ainsi qu'Anapol choisira finalement de ne pas envoyer de troupes supplémentaires au nord, leur loyauté étant supposément compromise.

La conquête de plusieurs chefferies slaves au nord par Ozkhanol renforce par ailleurs d'autant plus l'unité slave du nord face aux tatares. Ozkhanol sait désormais que l'indépendance n'est plus qu'une question de temps, mais cherche à temporiser et à diviser les tatares.

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En 1210, Anapol reprend sa position dite naturelle au nord d’Ankov et de Letjsa après son humiliation. Kotüme demande alors de l’aide contre Varnace à Anapol, mais Anapol refuse, invoquant la non-assistance au conflit avec Letjsa.

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La situation n’évolue plus pendant près de 30 ans, avec des accords entre nobles locaux. Seul le nord reste assez actif avec des modifications de régimes, notamment la transition d’un royaume vers une union impériale.

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En 1240, Anapol et Ankov progressent vers le nord pour reprendre de l’influence sur les hordes nomades et tentent de fonder des villes pour établir de véritables liaisons diplomatiques avec ce pays, devenu alors sous protectorat.

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Mesolvarde perd toujours plus de territoire face à Varnace et Ankov, et Anapol devient alors, pour la seconde fois, la première puissance territoriale, profitant des invasions slaves et des migrations venues du nord. Le métissage s’enclenche largement en Ozkhanol et à Mesolvarde. Les Slaves apportent alors de nombreux éléments culturels, mais surtout techniques, aux peuples de la région.

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En 1270, Mesolvarde tombe. La cité mongole, comme l'ancienne ville tatare, passe sous la domination de Varnace. La noblesse, réfugiée à Kotüme, tente de financer la guerre et de former des alliances sans parvenir à contrer la croissance slave. À cette époque, la langue de Mesolvarde subit une évolution, quittant le cadre mandchou pour adopter des structures plus slaves.

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En 1280, Kotüme conclut un accord avec Varnace pour mettre fin à la guerre. Pendant 10 ans, cet accord permet de préserver le Marquisat d'une destruction totale. Mais, durant cette période, Varnace restructure son armée et finance de nouveaux équipements.

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Très rapidement, Varnace met fin à l'accord et envahit le nord du Marquisat. La noblesse est désavouée par le peuple, mais les remparts de Kotüme remplissent leur rôle. Toutefois, le régime politique cède. Seule la justice des Drovol maintient une forme d'institution dans le temps.

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En 1300, 30 ans après la chute de Mesolvarde, c'est Kotüme qui cède face à Varnace. Les comtes de Mesolvarde ne forment plus qu'une unité déliquescente et cherchent seulement à maintenir leurs seigneuries.

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Les comtes parviennent difficilement à maintenir leurs fiefs face aux Slaves. Blanche constitue la dernière ville où les Mesolvardiens restent indépendants, ce qui conduit à un exode important depuis la côte sud du Marquisat.

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La situation progresse inexorablement vers la côte. En 1320, l'Outre-Mur cède, ne laissant plus que quelques terres éparses le long des côtes.

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En 1340, la fin du Marquisat est proclamée. Varnace asservit tous les comtes à son pouvoir et remplace la culture mongole de Mesolvarde. De nombreux aspects identitaires sont effacés, et le pouvoir des anciens nobles est aboli. Seule la justice des Drovol est maintenue et sert de justification pour maintenir la domination de Varnace. C'est ce que l'on appelle la seconde slavisation de Mesolvarde.

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Cette chute permet à Ozkhanol de pousser ses conquêtes jusqu’à la région des Grands Lacs. On ne connaît pas précisément la structuration de cette zone, ni des régions du nord, mais des sources fiables indiquent que l’Ozkhanol conclut des alliances avec des empires slaves pour stabiliser ses frontières. La Polky profite de cette situation pour fédérer la partie sud à la frontière avec la Baronnie Brann. Les Polks imposent leur système politique et leur culture à un peuple très peu organisé et nomade. De même, les Polks mènent une forme de domination culturelle et politique sur les Blêmes de la Pal, qui, sous oppression, sont contraints à une forme d’effacement.

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Ozkhanol réagit et reprend possession de sa zone d’influence, mais l’apport culturel est déjà fait. La civilisation sédentaire s’installe en Ozkhanol et réduit la puissance militaire des hordes.

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En 1370, plusieurs villes émergent grâce au commerce, notamment les villes bénodiennes dans le Royaume Varnace, Anslav, capitale culturelle, et surtout Ponant. C’est à cette période que le commerce prend de l’ampleur dans la région, avec la formation de deux axes : Trézibonde-Ponant et Anapol-Benodïle. Cette période installe une forme de croissance économique primitive, permettant à plusieurs villes moyennes de croître en population. Ankov et Anslav sont les plus grands bénéficiaires du commerce direct, notamment grâce à la vente de bétail, particulièrement bovin.

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En 1380, la Pal entre à nouveau dans le conflit. Varnace prend par la force Blanche, qui tombe très rapidement. Cela permet à Varnace de lancer une conquête mercantile vers Trézibonde et de s’enrichir économiquement. Cette guerre économique est une nouveauté dans la région et conduit de nombreux pays de la zone à adopter des économies très dirigées par leur capitale. Les Mongols adoptent, sur le modèle slave, une gestion agricole descendante, des rois vers les nobles, puis vers les paysans.

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Ce regain de puissance des côtes affaiblit les terres centrales de la région, qui subissent une rétraction au profit d’Anapol, qui mène sa grande révolution agricole.

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En 1400, plusieurs modifications importantes se produisent. Les trois Khanats se réorganisent et abandonnent leurs structures héritées. Ils deviennent de véritables puissances sédentaires. La Boutchvarie, l’Oklanuu et la Letvigur sont fondées. La Polky reprend Ponant et son influence sur la Pal polantaise.

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La Polky adopte ses frontières définitives dans la Pal, tandis que la Boutchvarie stabilise ses frontières face au Brann. Sans une marche, la Polky trouve une véritable frontière avec Anapol. L’Oklanuu est contraint à une position de tampon, mais subsiste grâce à la puissance d’Anslav sur le plan culturel et économique.

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En 1420, les Mesolvardiens se révoltent contre Varnace. Sous le modèle des Drovol, le Marquisat prend le nom d’Empire Drovol et lance une forme de guerre civile contre Varnace, malgré les apports évidents au pays.

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Très rapidement, la révolte progresse jusqu’à Mesolvarde, où la vieille noblesse mongole reprend sa place à la direction de la cité-état. Les structures slaves sont conservées et la justice des Drovol prend de plus en plus de pouvoir dans l’organisation de la souveraineté.

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L’Ozkhanol profite de l’affaiblissement de Varnace pour conquérir de nombreux territoires à l’ouest de Varnace. Le mélange qui en découle conduit à la formation de comtés très particuliers, avec des cultures slaves, tatares et mesolvardiennes.

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En tentative désespérée, Varnace lance une conquête dans la Pal Leventaise. Sur Mesolvarde, les Drovol organisent la rébellion et centralisent le pouvoir autour de la justice qu'ils incarnent. Cependant, le métissage slave conduit à un mélange ethnoculturel irréversible qui dissocie les Mesolvardiens des Mongols, ce qui suscite la défiance de la Letvigur.

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La Boutchvarie n’entend pas voir des Slaves prendre des territoires anapoliens et conscrit le Royaume Varnace à Blanche, qui convertit son port en chantier naval.

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En 1460, Varnace perd de plus en plus d’influence et le Drovol continue de croître. Au sud, les Branne réussissent à fédérer quelques nobles mongols à la Barronie pour se protéger de l’Ozkhanol, seul territoire nomade et belliciste à l'époque.

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En 1470, le Drovol reprend les principales villes mesolvardiennes. Kotüme et Bénodïle constituent alors les fiefs les plus récents et doivent permettre à Mesolvarde de repousser l’envahisseur hors de sa zone d’influence.

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Cette initiative conduit à la perte de Varnace au profit de l’Ozkhanol, qui la pille en partie. Le Drovol prend enfin une zone territoriale réellement représentative de son peuple, mais cherche à rallier Benobâle à sa cause en poursuivant vers le nord.

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Profitant du conflit, la Boutchvarie prend alors beaucoup de territoires autour du Drovol et atteint son apogée. Une position très instable pour Anapol, qui maîtrise mal ses militaires si loin dans son territoire. L’impossibilité de mieux organiser ses fiefs dans un territoire d’Oz déstabilise le régime lentement.

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En 1500, plusieurs villes subissent des assauts. Varnace disparaît, pillée par l’Ozkhanol, tandis qu’Anslav subit des pressions de la part de la Boutchvarie et est contraint de payer un impôt. Une position qui déplaît fortement à Ankov, mais qui le laisse impuissant militairement.

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Fort de cette domination, la Boutchouvarie pille Kotüme et prend par la force des territoires Brann. Cette croissance fulgurante conduit à un appauvrissement général de la région par la destruction des systèmes politiques les plus complexes et économiquement stables au profit de conquêtes extensives typiques des Mongols de la région.

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En 1520, sous la pression, le Royaume Varnace enclenche un exode vers le Nazum pour fuir le conflit contre le Drovol. Les Slaves font leur entrée dans le Nazum. À l’ouest, la culture Polk traverse la frontière par un rayonnement intellectuel qui conduit à une évolution des structures politiques à l’extrême sud de l’Ozkhanol, alors sous influence slave au nord.

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En 1530, les Polk s’unissent avec les Brann par mariage. Les archives de Mesolvarde parlent d’unité Polk ; la Polkême est créée et les territoires Brann font successivement allégeance à Volvoda. Ce moment d’unité permet à la nouvelle Polkême une réussite culturelle, commerciale et technique qui lui confère un avantage contre Anapol et disqualifie tout nouveau conflit avec la Boutchouvarie.

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Au nord, l’Ozkhanol continue de subir une forte immigration slave qui conduit à une rétractation au niveau de la Boutchouvarie. De son côté, le Royaume Varnace investit définitivement le Nazum et fonde Kansen, une ville commerciale peu prospère à ses débuts. Revanchard, Mesolvarde entretient un blocus et prépare la guerre.

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En 1550, Kotüme est reconstruite et la Marche Blanche de la Pal Leventine s'agrandit. La situation est stable, les derniers fiefs Brann font leur allégeance à Volvoda. Quelques frondes à Gurapest sont étouffées. À Ankov, la fin de l’impôt injuste d’Anslav est actée, mettant fin à la domination de la Boutchouvarie sur l’Oklanuu.

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En 1560, le Drovol prend le nom de Drovolski. Les influences slaves sont telles que le pays se voit contraint de slaviser beaucoup de noms avec l’abandon des langues mongoles. C’est la dernière slavisation de Mesolvarde, qui devient l’hybridation la plus notable entre Mongols et Slaves. Kansens et beaucoup de territoires sont pris par des guerres navales contre Varnace, qui cède assez vite.

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Face à la montée en puissance du Drovolski et de l’Oklanuu, l’Ozkhanol déplace sa frontière en Boutchouvarie. À l’ouest, l’Ozkhanol reçoit de la part des Polks une forte modification culturelle qui conduit à un sentiment national anti-mongole.

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Cette situation déplaît très vite à l’Ozkhanol, qui voit une partie de son territoire se défier de son autorité. Dans un élan de préservation de puissance, la Boutchouvarie tente de maintenir isolée cette zone du territoire, au prix de plusieurs de ses positions. L’Oklanuu obtient alors des frontières avec Oz.

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Stratégie réussie, car une marge Krokblêmes déclare son indépendance. Un événement qui déstabilise Oz au point, si l’on en croit les archives, de prêter allégeance à un empire du nord pour former avec lui l’Empire Slaviansk, dont nous ne connaissons pas vraiment le découpage ni les motivations à cette époque. Au Nazum, une fronde mongole conduit à la conquête de la côte par l’Alanshkhan.

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En 1600, les Krokblêmes fondent la première ville en terre d’Oz, Mirumi, qui participe à une très forte expansion territoriale fulgurante. En moins de 10 ans, le territoire double de taille. Ces conquêtes s’expliquent par la très bonne organisation héritée des Polk, de l’ingéniosité blême et de la natalité mongole et slave.

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La Boutchouvarie est réduite à une position très minoritaire. En réponse et pour se protéger, Letjsa fait croître ses frontières jusqu’à la marge Krokblêmes. Une tentative vaine, car la Letvigur est faible sur le plan militaire.

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Ce constat évident conduit à l’unité translave. Le Letvigur et la Boutchouvarie s’unissent dans un premier temps sous Letjsa pour organiser la défense du territoire. C’est un moment important dans la constitution de la Transalvya.

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Mirumi pousse l’Empire Slaviansk vers le nord et entraîne avec lui la chute du régime nomade encore en présence dans cette zone. Anapol constitue une armée et positionne ses forces vers le nord. L’Oklanuu finance la guerre à Letjsa, mais refuse l’unité. Une position imparfaite qui profite à l’Oklanuu de la protection de Letvigur sans y participer, ce qui est considéré comme une trahison d’Ankov.

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Lors de la Troisième rétraction, l’Adélie, territoire très stable, est contraint de réduire ses positions à cause de problèmes sanitaires trop complexes à maintenir, et certaines zones sont simplement abandonnées.

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En 1650, Letjsa déclare la guerre à Ankov, car l’Oklanuu refuse de constituer une armée et ne participe plus au financement de sa propre protection. Ce affront par les traîtres d’Oklanuu encourage un irrédentisme très fort autour du transalvisme, qui devient la philosophie principale. Au Drovolski, une révolution culturelle éclate aussi : le pouvoir devient exclusivement judiciaire, et le collectivisme, avec l’organisation de la production agricole, est rénové.

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L’Oklanuu, n’ayant que peu d’armée, résiste difficilement et perd peu à peu une grande partie de ses territoires.

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Au sud de l’Empire Slaviansk, le Comté Lotus prend son indépendance. Une myriade de petits territoires sont pilotés depuis Lotus, une petite ville qui rassemble les minorités larines et tatars. Le comté profite du désordre de l’Empire pour fonder un petit pays très prospère sur le plan économique et agricole. On parle souvent du Lotus d’Or pour désigner la cité-État, qui prend un avantage économique et technique tout à fait remarquable.

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En 1680, soit 30 ans après le début de la guerre, Ankov tombe face à Letjsa. C’est la fin pour l’Oklanuu, qui va devoir céder. À Mirumi, l’économie est dominée par la guerre ; le pays constitue une armée pour prendre le contrôle de ports et ainsi s’assurer un accès à la mer.

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Le Drovolski profite de l’indépendance du Comté Lotus pour prendre à son tour des territoires dans l’Empire Slaviansk. Mesolvarde promet alors un accord de défense à Lotus en échange d’un partage technique et agricole.

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En 1700, suite à des conquêtes Krokblême et à l’inaction de l’Empire Slaviansk, le Themiasme est fondé pour reprendre la souveraineté de la guerre et éviter une annexion. Chose rare, le Themiasme fait allégeance à Lotus pour organiser le pays.

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En moins de 10 ans, le Lotus d’Or est alors assimilé au Themiasme, qui progresse de manière extraordinaire sur le plan économique, bénéficiant d’un grand territoire et des techniques et de l’organisation de Lotus.

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En 1720, Anslav entre en Letvigur, Lotus passe sous protectorat du Drovolski, et Mirumi se rétracte. Son économie, centrée sur la guerre, ne résiste pas à la crise agricole qui touche la région. Seuls les pays très organisés, comme la Polkême, se renforcent pendant cette période.

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En 1730, le Marquisat de Pal Polantaise gagne une certaine autonomie administrative suite à de nombreux conflits politiques, souvent réglés dans le sang, généralement celui des Blêmes. À Lotus, le Themiasme est considéré comme un ennemi suite à une renégociation unilatérale de son statut d’indépendance.

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La situation s’améliore pour Mirumi, qui entre dans une phase faste grâce à un mélange culturel entre les Slaves du pays et les Krokblêmes. Cela conduit à une meilleure organisation du territoire et à la formation d’une véritable politique stratégique, en dehors de la simple conquête.

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Le Themiasme envahit les territoires du nord du Lotus. En réponse, Mesolvarde garantit la production de cette région militairement pour conserver cette ville de techniques sous son influence.

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Cette démarche conduit à l’annexion de Lotus par le Drovolski sans conflit. On peut dire que le Themiasme a joué le jeu du Drovolski.

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Profitant des fortes difficultés au nord, Mirumi cède des territoires slaves pour se concentrer sur les terres mongoles du sud.

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Ces pertes ne sont pas sans conséquences. Mirumi redirige ses armées vers la frontière de Letvigur, ce qui accable les populations locales. Au Drovolski, Lotus est transféré à Verbonal, une nouvelle ville fondée pour la remplacer.

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Autour de 1790 éclatent les guerres tartares. Ce nom étrange, qui n'a pas d'explication, conduit à un nombre impressionnant de morts civiles en Letvigur et à de violentes conquêtes territoriales de la part des Krokblêmes contre les Mongols.

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Le conflit ralentit, mais Letvigur perd toujours plus de territoire et ne parvient pas à lever une armée suffisante en dehors de la frontière au nord d’Anapol. C’est un vestige de la puissance ancienne de la Boutchouvarie qui ressurgit.

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La guerre s’enlise. Pour parvenir à ses moyens, Mirumi se rétracte de plusieurs terres slaves et tente d’intégrer des Mongols à sa cause pour déstabiliser Ankov.

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La rétraction atteint son apogée quand Mirumi se retire de son territoire historique, celui des Krokblêmes. Le conflit commence à se transformer en une victoire de type Pyrrhus.

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En 1830, Ankov tombe sous l'influence totale de Mirumi. Les influences slaves et mongoles conduisent le pays à changer de nom. Quelques minorités turques prennent alors l'ascendant politique et fondent le Morakhan. À ces frontières, la Polkême et le Drovolski refusent d'intervenir.

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En 1840, c’est la fin du Lotus, qui perd son rôle de ville moyenne au profit de Verbonal, qui finit par la remplacer après un déplacement de population presque forcé par Mesolvarde.

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Pour se protéger, la Letvigur change de régime et devient la Transalvya, déplaçant sa capitale à Anslav. Elle tente de réorganiser ses institutions internes pour mieux faire face au Morakhan. La Transalvya établit alors un pouvoir autoritaire fondé sur la réussite technique, structurant son armée et, par la suite, son peuple. Cette restructuration entraîne un changement philosophique au Drovolski. Au Nazum, le Wazackstan prend place autour de Shymkent, une ville moderne turcique.

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En 1860, le Drovolski met fin à la marche Blanche. La Boutchouvarie n'existant plus et ce territoire étant très peu peuplé, Mesolvarde ne se retrouve plus dans ses frais. Pendant ce temps, Letjsa est isolée du reste de la Transalvya, marquant un moment très important dans la culture mongole : la fin de la capitale des Mongols.

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Très vite, la ville est prise, et la capitale Mirumi est déplacée à Letjsa. Dans la marche Blanche, le Drovolski cède toujours plus de territoire, notamment à des chefferies blêmes autonomes par principe.

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La situation devient stable, les pays entrent dans une phase industrielle et de croissance économique, marquant ainsi la fin des conflits armés liés aux grandes conquêtes par des armées.

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Au Morakhan, Letjsa est renommée Vojvograd et le port d'Apuslui est fondé. Mirumi est abandonnée au profit des infrastructures mongoles de l'ancienne Letvigur. Cette réforme culturelle et politique est perçue par le monde mongole comme une humiliation. En réponse, la nouvelle Letjsa est fondée, avec un temple à la mémoire des guerres du passé.

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Au cours de 1900, la situation se stabilise de nouveau. Les puissances s'ouvrent au commerce autour de Benodïle, Benobâle, Anapol, Ponant et Trézibonde. Cela suscite un essor économique très important, avec une industrialisation galopante dans de nombreux pays, notamment au Drovolski et au Transalvya, où commencent à émerger des politiques d'industrialisation volontariste, ainsi qu'un fort socialisme et collectivisme. Cette période marque également un recul de l’activité agricole et les débuts de la pollution, déclenchant ainsi l’ère du monde moderne.

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Enfin, en 1910, Blanche est cédée aux peuplades blêmes autochtones afin de préserver leur indépendance. La seule contrainte posée par Mesolvarde est que la Pal Leventaise ne doit pas rejoindre la Pal Ponantaise.


Histoire d'Eurysie de l'Est
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