11/05/2017
16:18:21
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[Akaltie-Westalia] Rencontre à Kintan

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Sommet Akaltie-Westalia

Après plusieurs années de cohabitation souvent difficile au sein de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, l'Akaltie et Westalia commençaient enfin à prendre le chemin de la véritable coopération, grâce notamment aux récentes élections qui ont complètement changé l'orientation du gouvernement de la Grande République.

Juntan Necahual, la ministre akaltienne chargée du portefeuille des affaires étrangères, attendait la délégation westalienne. La présence de la première ministre et impératrice Itotia Neztli avait été jugée comme une mauvaise idée par l'équipe diplomatique, lui préférant une personne plus apte à dialoguer avec un pays tel que Westalia.


Je vous souhaite la bienvenue en Akaltie ! J'espère en tous cas que vous avez fait bon voyage jusqu'ici. Mais trêve de mondanités, passons aux choses sérieuses. Je vous laisse déjà me présenter plus en détail les propositions qui vous amènent.

Les jardins du Palais de l'Union, où se tient la rencontre.
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Le Ministre Fédéral aux affaires étrangères de la Grande République, Richard Kaylor.
Le Ministre Fédéral aux affaires étrangères de la Grande République, Richard Kaylor.

Pilote et initiateur du grand plan pour le renouveau diplomatique de la Grande République, Richard Kaylor avait été le profil parfait pour cette visite d'importance. Avec le changement de gouvernement en Westalia, c'était aussi un changement de dynamique internationale en comparaison avec le dernier exécutif. Si leurs prédécesseurs avaient été beaucoup plus dans la retenue vis-à-vis des liens qu'ils ont cherché à construire avec les autres nations du monde, la Présidence Belagri se voulait être beaucoup plus ouverte dans ses contacts extérieurs, si ce n'est pas dans une initiative constante de projets diplomatiques beaucoup plus importantes que jamais aucun autre gouvernement fédéral n'a un jour initié. La période Takajiwa, en tant que maître de la diplomatie westalienne, avait permis de mettre en place de nombreuses bases nécessaire à la création d'une certaine position de la Grande République dans les jeux de scènes internationales, remettant au goût du jour les relations historiques avec la Lermandie, accordant le niveau de liberté commerciale tant recherché par les acteurs économiques du pays et bien évidemment en signant plusieurs accords bénéfiques à la croissance du pays, le premier en lice étant naturellement celui ayant permis la fondation de l'ASEA.

Pour autant, l'adhésion à cette organisation se fit en même temps que l'Akaltie, une nation partageant de grandes différences avec la Grande République et tout particulièrement avec l'ancien gouvernement hardenborien, plutôt hostile à la cause des natifs d'Aleucie, qu'ils voyaient comme une porte ouverte à un financement du terrorisme hamajak. Malgré tout, la position stratégique de l'Union des Cités (puis Empire) dans les grandes routes commerciales internationales l'a rapidement identifié comme un partenaire de choix pour permettre au développement westalien. En effet, celui-ci repose beaucoup sur ses exportations, dont plusieurs juteux traités internationaux ont permis de l'amener en tant que troisième puissance économique du continent, principalement grâce à son importance majeure sur le marché aleucien, mais également sur son développement dans celui d'Eurysie, faisant du Grand Golfe Alguareno la région maritime la plus stratégique pour la Grande République, qui s'est très rapidement intéressé à sa stabilité et dont le nouveau gouvernement fédéral compte bien rester sur cette lancée. Pour autant, il y a également un grand projet commercial visant à ce que les acteurs économiques du pays poussent un peu plus leur regard vers le Nazum, un territoire au marché bien plus accessible que l'Eurysie et où des nations comme le Wanmiri ou le Grand Ling pourraient bien s'imposer comme de futurs partenaires majeure des westaliens, dans un objectif de diversifier les exportations des produits nationaux, tout comme l'importation par ailleurs.

Ainsi, les objectifs de cette visite diplomatique sont multiples. Il y avait une importance majeure à établir une collaboration bilatérale avec l'Akaltie pour ce qui était du commerce, mais également de la sécurisation de ce dernier, une mission stratégique que la Grande République a de plus en plus les moyens d'accomplir avec plus d'efficacité et de répondant face aux trafics illégaux et à la piraterie qui menace le commerce international. D'un autre côté, il était également temps que ces deux nations majeures de l'ASEA puissent débuter une véritable coopération sur le plan de la diplomatie, que cela soit par un alignement commun sur certains sujets ou un soutien réciproque dans les initiatives internationales individuelles.

C'est avec tout cela à l'esprit que le Ministre fédéral aux affaires étrangères avait pris le chemin pour Kintan, dans le but de mettre un terme à la froideur initié par les conservateurs et pour débuter une véritable alliance avec les akaltiens, dont chacun aura largement de quoi gagner à ce rapprochement. Après un vol de quelques heures et l'arrivée à la capitale, celui-ci fut conduit jusqu'au Palais de l'Union, le lieu où allait se tenir la rencontre, dans les jardins de celui-ci pour être plus précis. Une fois accueilli par son homologue, le chef de la diplomatie westalienne pris la parole :

Richard Kaylor : Madame Necahual, c'est un plaisir de pouvoir visiter votre pays pour la première fois. J'espère que nous pourrons aboutir à une amélioration drastique de nos relations et à un avenir toujours plus meilleur pour nos citoyens.

Vous avez l'air de ne pas prendre de raccourcie sur l'objet de cette visite, alors je me permettrai humblement de vous suivre dans votre initiative. Comme nous avons pu vous en faire part dans la dernière missive que je vous ai écrite, mon gouvernement souhaiterait entamer toute une suite de coopérations et d'accords avec votre nation, dont les objectifs principaux seraient un rapprochement de nos deux peuples et la création d'un contexte favorable à la croissance de nos nations, poussé par ce que nous pourrions décider aujourd'hui.

Le premier point de ces accords que nous souhaitons proposer porte sur la mise en place d'une facilitation de l'import-export des produits de certains secteurs-clés qui pourraient apporter grandement à nos économies. Nous savons que l'Akaltie dispose d'un marché agricole particulièrement important et qui a déjà une très bonne renommée en Aleucie, un domaine pour lequel la Grande République est beaucoup plus en difficulté, malheureusement. Cependant, nous disposons d'une industrie agro-alimentaire florissante qui ne demande que toujours plus de matières premières pour faire tourner ses machines, dont la création d'une source d'approvisionnement solide permettrait son développement, tout en créant une clientèle régulière chez vos producteurs. Il en est de même pour nos éleveurs qui pourrait avoir à disposition l'alimentation nécessaire à leurs bêtes, à un prix abordable et stratégique pour développer ce domaine. Dans l'autre sens, la Grande République est une nation à l'industrie moderne, extrêmement productive et compétitive sur le marché international. Réciproquement, un tel accord économique pourrait permettre aux akaltiens d’acquérir des biens du quotidien, tels que des voitures, de l'électroménager ou encore des outils électroniques, à un prix plus qu'appréciable et d'une qualité qui n'est plus à démontrer sur les marchés aleuciens. Vos entreprises pourraient également profiter d'une facilité d'importer des machineries industrielles ou des engins propices au développement de leurs activités, là où nos acteurs dans ce secteur sont très divers et variés, une bonne opportunité pour votre marché intérieur.

Nous restons bien évidemment ouverts à ce que nous puissions ajouter d'autres secteurs économiques, que vous souhaiteriez faire profiter d'une facilitation d'export, tout comme vous pourriez être intéressés par l'import de la production de certains domaines westaliens, toujours dans un esprit de réciprocité et d'échanges.

Les avantages fiscaux qui pourraient permettre cet accord pourront porter sur un abaissement des taxes appliquées à la vente des différents produits des secteurs sur lesquelles nous nous serions mis d'accord, qui inciterait naturellement notre population et nos entreprises à s'intéresser à cette nouvelle opportunité commerciale. Que pensez-vous de cette première offre ? Peut-être souhaitez-vous que nous approfondissions celle-ci ou peut-être y ajouter des éléments ? Tout cela avant de passer à la suite, bien évidemment.

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Juntan Necahual :

En effet, baisser des taxes est toujours une bonne chose pour pousser les économies de deux pays dans la voie de la prospérité. Le marché westalien est extrêmement intéressant pour les agriculteurs akaltiens. Une population aussi grande, et sur un territoire plus petit que le nôtre, doit avoir besoin de larges importations pour disposer de suffisamment de diversité dans son alimentation.

Un petit coup de pouce à l'industrie akaltienne dans l'autre sens ne fera aussi pas de mal, puisqu'il s'agit d'un secteur qui n'a été que partiellement développé, comprenant seulement quelques domaines où nous sommes à la pointe, pendant que tout le reste a besoin de venir de l'étranger. Le principal domaine dans lequel nos industriels n'auront que peu besoin des machineries westaliennes est le ferroviaire, dont notre gouvernement peut se vanter d'en avoir fait un géant économique (à l'échelle nationale en tous cas).
C'est donc à cet endroit que va se trouver la limite de nos diminutions des droits de douane, puisque nous ne voudrions pas subir un affaiblissement de nos firmes spécialisées au profit des entreprises westaliennes, qui disposent sans doute de prix plus compétitifs avant prélèvement des taxes. Ne voyez pas ça comme un refus de coopération, mais simplement comme un véto localisé de notre part. Dans à peu près tous les secteurs industriels, vos industriels pourront jouir de barrières douanières bien moins élevées qu'actuellement, sauf pour ceci.

Dans cette optique de renforcement des échanges commerciaux entre Westalia et l'Akaltie, nous pourrions peut-être également envisager d'investir (ou du moins de protéger les passages de navires civils) dans la route maritime qui relie la côte scintillante de votre pays et les ports de Tikalan et Kopip dans notre golfe. Nous pourrions proposer aux pays qui se trouve dans cette zone des aides pour construire ou moderniser les ports nécessaires au passage des porte-conteneurs, et peut-être également des accords pour que des navires militaires puissent s'y ravitailler (cela concerne néanmoins plutôt Westalia, puisque nous avons d'ores et déjà ceci malgré notre flotte de guerre de taille réduite). Les pays concernés seraient à priori notamment les Républiques Etznabistes, l'Overseyard et la Yukanaslavie.
Avec les petits problèmes de piraterie que l'Aleucie du sud rencontre ces temps-ci, cela ne pourra qu'encourager les armateurs à dynamiser les lignes régulières entre nos ports.
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Depuis l'ouverture sur le monde, l'ensemble des destinations des navires marchands westaliens s'est grandement élargit pour permettre de s'adapter à cette mondialisation rapide des relations internationales et les eaux sud-aleuciennes sont devenues un point de passage hautement stratégique pour la vitalité de la croissance de la Grande République. Le nombre de compagnies maritimes qui empruntent cette région ne cesse de grandir, à destination de l'Eurysie principalement, mais parfois aussi de l'Afarée, autant pour importer des produits étrangers que pour exporter la production nationale. Le gouvernement fédéral a donc toujours gardé un œil particulièrement attentif sur la bonne stabilité de cette zone, que les problématiques de pirateries ont grandement inquiété. Dans les faits, la présence westalienne dans la région a connu une nouvelle augmentation lorsque la société Akiyama International Transport, principale entité d'Akiyama Corporation, a décidé d'acheter plusieurs kilomètres carrés de zones portuaires dans le Port franc d'Ahawala, au début de l'année 2015. Si les travaux ont débuté dans la foulée de l’acquisition de ces terres, des premiers navires ont pu être accueilli par les infrastructures nécessaire dès le début de l'année 2016 et l'avancée du chantier de ces dernières devraient permettre une opérationnalité complète pour les activités d'import-export de la société pour juin, tandis que le groupe Akiyama Corporation continu d'investir dans la zone pour la construction de trois autres usines d'entreprises membre du groupe, dont les ouvertures sont initialement prévues entre octobre 2016 et février 2017.

Hirayoshi Akiyama, le Président d'Akiyama Corporation, est probablement l'un des hommes westaliens les plus puissants du pays, dont le patrimoine rattrape rapidement celui de la première fortune du pays, celle de Victor Hardenbor, l'ancien Président Fédéral. Le chef du clan Akiyama reste assez éloigné des affaires politiques, mais possède une influence suffisamment importante pour orienter certaines décisions du gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite, son argent et son pouvoir étant de loin supérieur à la majorité des autres Dynastic Families pour ce genre de puissance, seuls les Hardenbor et les McAubert étant en capacité de rivalisé à égalité avec sa force. Si cela n'est pas public, Hirayoshi Akiyama observe avec grand intérêt la finalité de cette rencontre entre Westalia et l'Akaltie, notamment dans l'espoir de faire fructifier les grands investissements qu'il a déployé dans ce pays, probablement l'un des plus gros investissement à l'étranger d'un groupe westalien depuis l'ouverture sur le monde, qui ne se cache pas de vouloir faire d'Akiyama International Transport la principale société d'import-export traversant le Grand Golfe Alguareno dans un futur proche, une ambition qui semble tenir la route jusqu'à présent. Avant son départ pour l'Akaltie, le chef de la diplomatie de la Grande République n'avait pas manqué de lire la lettre que le "Shōgun" avait préalablement rédigé à son attention.

La Ministre Juntan Necahual avait enchaîné sur des sujets que Richard Kaylor allait aborder et s'en voyait ravit de pouvoir transitionner entre les bases d'un accord commercial qui semble déjà bien établit et les moyens pouvant aboutir à la sécurité de cet accord.

Richard Kaylor : Ces accords ont bien évidemment pour but de renforcer l'économie de chacun en aidant nos acteurs économiques à accéder plus facilement à des marchés étrangers ou à des fournisseurs de confiance. Nous ne souhaitons pas voir un secteur florissant du marché akaltien être affaibli par les facilités que nous souhaitons mettre communément en place et il est tout naturel que nous acceptions votre demande de ne pas favoriser l'exportation de machineries ferroviaires à destination de votre pays. Sur le reste, nos industriels pourront permettre à vos entreprises de trouver du matériel de grande qualité et dont le prix sera très attractif à la suite de l'accord que nous allons signer. Favoriser l'économique akaltienne, c'est permettre d'augmenter la qualité de ses exportation vers la Grande République, qui pourra elle-même se renforcer et produire à son tour du matériel de qualité à destination de votre pays, tout cela dans un cercle commercial vertueux bénéfique à tout un chacun, des dirigeants d'entreprises jusqu'aux ouvriers, dont l'ouverture de nouveaux emplois est sûrement à prévoir.

Nous sommes tout à fait ouvert pour permettre la mise en place d'une coopération sécuritaire sur les routes commerciales entre les ports westaliens et les ports akaltiens. Nos forces maritimes connaissent actuellement une phase de renforcement importante qui nous permettra d'assurer avec efficacité ce genre de mission. Nous pouvons également y inclure les Républiques Etznabistes, l'Overseyard et la Yukanaslavie, comme vous en faite la proposition, dont je pense que l'idée permettra de renforcer les liens généraux entre ces pays de l'Aleucie du Sud-Ouest sur cette thématique stratégique. Il restera à voir si ces derniers seront intéressés, mais je suis certain que cela piquera leur curiosité. Vous citez les ports de Tikalan et Kopip, mais je pense que nous pouvons également inclure celui d'Ahawala, qui a un avenir prometteur devant lui, où sa position unique dans le golfe ne le rend que plus précieux pour le commerce transitant dans la région.

Si jamais l'Akaltie souhaite dans l'avenir se doter d'une force navale plus importante, nous serions prêts à faire profiter de nos navires et de l'expérience de nos hommes pour aider à la formation de vos marins actuels et futurs, notamment dans le cadre la sécurisation des routes maritimes qui lient nos deux nations ou au cours d'un exercice militaire commun, par exemple. Cette proposition pourrait bien évidemment inclure les autres nations que vous avez précédemment citées dans l'accord de protection des liaisons maritimes. Renforcer les acteurs régionaux dans la protection de leurs eaux nationales n'est pas seulement un avantage pour les pays concernés, mais pour toute la région, grâce à une autonomisation de la sécurité locale permise par l'amélioration de leurs capacités sur ce genre de thématique, qui permettra d'apporter beaucoup de bénéfices au commerce continental. Développer ce genre de partenariat est un objectif pour la Grande République, qui souhaite voir notre continent entretenir sa stabilité et son contexte de paix. L'idée pourrait peut-être intéresser votre gouvernement ?

Juntan Necahual :

Je ne suis pas certaine que les marines akaltiennes ne servent à grand chose pour ces exercices, d'autant plus qu'il n'y a pour le moment aucun projet de dotation véritable pour ce secteur des armées. Cependant, la Fédération d'Anaistésie, un État allié de l'Akaltie depuis le début du siècle précédent, va connaître prochainement une augmentation drastique de sa flotte. Il est tout simplement plus simple pour nous de les aider à cela que de chercher à avoir nous-même de véritables marines, c'est pourquoi nous procédons de la sorte.
Ce sont donc plutôt les marins et apprentis des troupes anaistésiennes qui pourront participer à ces exercices que vous proposez, cela vaudra mieux. Des stratèges akaltiens seront tout de même là, afin d'en apprendre plus sur les méthodes westaliennes et sur la coopération maritime. Nous ferons également part de la propositions aux autorités etznabistes, et qui vous transmettront leur réponse dans les plus brefs délais.

Je pense donc que nous pouvons passer au sujet suivant. Il est vrai que je suis rapide à cela, mais une fois les choses dites, le mieux à faire est de continuer.
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Richard Kaylor : Nous n’avons aucun problème à faire profiter aux marins de la Fédération d'Anaistésie de notre expérience dans la sécurisation des routes maritimes et de nos méthodes pour lutter contre la piraterie et les réseaux de contrebandes qui sévissent en pleine mer.

Le ministre allait désormais aborder des thèmes plus centrés sur la diplomatie et la géopolitique qui lient directement ou indirectement les deux pays.

Richard Kaylor : Comme nous vous en avions déjà fait part dans notre missive, nous souhaiterions aborder les relations futures entre la Grande République et l'Union des Républiques Natives Etznabistes, qui ont obtenu leur indépendance très récemment et dont les échanges entre nos deux nations ne sont pour le moment pas encore normalisés. Si le gouvernement fédéral westalien précédent n’a jamais avancé cette volonté de normalisation, pour des raisons que nous n’avons pas besoin d’expliquer, la nouvelle direction diplomatique westalienne que je construis, avec Monsieur le Président Fédéral Simeon Belagri, pousse Westalia vers une approche beaucoup plus pragmatique de notre position à l’internationale, l’ouverture de relations avec des gouvernements aux idéaux différents des nôtres, comme notre récente rencontre avec le Grand Kah a pu en être la preuve. Dans cette même optique, nous souhaitons pouvoir construire des échanges cordiaux avec l'Union des Républiques Natives Etznabistes, tout particulièrement lorsque ces dernières se situent géographiquement proche de Westalia.

L’idée d’un tel rapprochement était une aberration pour la droite conservatrice, qui, depuis la fondation de ce nouvel état natif, ne voyait en lui qu’une source de terrorisme futur et de mauvaises idées pour les indépendantistes hamajaks présents en Westalia. De l’autre côté, le nouveau gouvernement fédéral voyait en ce potentiel rapprochement plusieurs avantages, le premier étant électoral. Le Mouvement Social Hamajak avait soutenu politiquement la fondation des Républiques Etznabistes et reconnaître ce nouveau gouvernement pourrait s’avérer être une bonne façon de renforcer l’alliance avec le MSH, mais également de ramener dans le giron du Front Populaire et Démocrate un électorat hamajak encore timide et discret. D’un point de vue diplomatique, outre la proximité géographique, c’était bien évidemment un signe évident de rapprochement avec l’Akaltie, pour lui tendre la main vers une alliance bien plus importante que par une simple signature d’un traité établissant cet état de fait. Influent dans le sud du continent, il était évident qu’un renforcement des liens entre les deux nations serait profitable pour les capacités de projections diplomatiques de la Grande République en Aleucie.

Richard Kaylor : Avant de prendre toute décision officielle, nous souhaitons en apprendre un peu plus sur cette nouvelle nation, de la bouche de son plus proche allié. La Grande République s’intéresse notamment sur la situation des eurydescendants encore présents là-bas et dont nous souhaiterions avoir la confirmation que l’indépendance ne les a pas placé à une position discriminante au sein de la société. Si nous avons des garanties que leurs droits sont respectés au même titre que n’importe quel autre citoyen de cette nouvelle nation, alors notre gouvernement pourrait envisager d’entreprendre une reconnaissance officielle de cette nation. Tout particulièrement si les Républiques Etznabistes sont également ouvertes à une telle normalisation. L’Akaltie étant la nation la plus proche diplomatiquement, de cette dernière, je pense que vous saurez apporter les réponses que nous recherchons pour avancer.

Le dernier sujet sur le thème de la diplomatie ne concerne pas directement la Grande République, mais plutôt les relations extérieures de l’Akaltie en tant que telles. Depuis plusieurs mois, les échanges entre cette dernière et l’Empire d’Everia connaissent une dégradation progressive qui inquiète la situation en Aleucie centrale, région géographiquement proche de la Grande République. Pour autant, il n’y avait pas encore pour but de s'immiscer dans les affaires de cette zone aleucienne, d’où les Akaltiens semblent avoir jeté leur dévolu pour étendre leur influence en Aleucie. Malgré tout, le sujet reste assez majeur dans la région et il ne pouvait pas être éclipsé lors de cette réunion.

Richard Kaylor : Notre gouvernement suit depuis quelque temps les tensions qui émergent entre votre pays et l’Empire d’Everia. Bien évidemment, en tant qu’allié, nous réassurons une fois de plus notre soutien à l’Akaltie, en cas d’une quelconque agression ou hostilité à son égard de la part d’une entité tiers. Dans le but de mieux comprendre la situation, je pense qu’il est important de l’entendre directement de notre allié, vous. Depuis de nombreuses années, nous soutenons le maintien de la diplomatie dans la résolution des conflits, lorsque cela est possible. A la suite de l’exposition de votre point de vue, si vous pensez avoir besoin de l’aide de la Grande République pour vous aider à résoudre ces tensions ou pour soutenir l’intégrité de votre nation, notre pays sera ravi de pouvoir vous apporter toute l’aide possible. La paix et la stabilité sont des objectifs majeurs pour l’Aleucie, mais il est aussi important pour nous de nous assurer que nos partenaires et alliés conservent toute leur intégrité. Tout particulièrement lorsque ces derniers jouent un rôle important dans le commerce et les dynamiques du continent.
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Juntan Necahual :

Soyez rassurés sur la situation des descendants des eurysiens dans les Républiques Etznabistes, car elle ne s'est pas dégradée par rapport à la situation pré-indépendance.
Bien évidemment, comme vous le savez probablement déjà, nous avons tout de même à déplorer un triste massacre qui s'est produit pendant que les etznabistes prenaient le contrôle de la colonie de manière pacifique. Tandis qu'eux avançaient de communes en communes en se présentant sans aucune menace ni geste violent, un groupe de véritables terroristes qui osent se qualifier de "natifs" a tué sauvagement toute la population d'un village qui était à majorité eurysienne. Ceci n'a bien sûr aucun lien avec le gouvernement local actuel, qui coopère plutôt avec nos services et ceux de l'Empire Antérinien pour traquer ces criminels, mais je préférais l'évoquer, pour que vous n'ayez pas l'impression que nous cherchons à vous cacher des choses ou à lisser les bords.

Du reste, l'indépendance s'est faite à l'amiable, et chaque commune a pu décider de rester dans son pays d'origine ou non, à quelques minimes exceptions près. Les frontières ont été tracées pour permettre aux populations de rester au maximum à la fois dans leur village et dans le pays qu'elles souhaitaient rejoindre.
Les droits actuels des quelques milliers d'eurysiens restés sur place sont également respectés tout autant que ceux des populations natives, ils disposent du même statut de citoyens que dans toute démocratie pleine, et même d'un parti politique qui leur est pratiquement dédié. Il reste cependant à voir son score lors des premières élections, qui se tiendront d'ici quelques mois.


Pour le conflit diplomatique qui s'est installé entre l'Akaltie et l'Everia, il a été déclenché par une suite de décisions de nature trop peu réfléchies, sur lesquelles mon cabinet n'a pas eu le temps de réagir à temps. Plusieurs militaires, des armées de Yulnhol et de Napalawie, ont décidé de faire du zèle pour s'attirer les faveurs de la première ministre et impératrice, ce qui a mené au survol d'une portion frontalière du territoire everien par un drone militaire de reconnaissance, qui était donc totalement inoffensif. Il ne disposait que de caméras à son bord, afin de connaître plus de détails sur l'anomalie repérée par nos géomaticiens de l'Institut Militaire Cartographique de Yulnhol.

J'ai ensuite tenté de résoudre cette situation par une rencontre avec mon homologue everienne, ce qui n'a dans un premier temps mené à rien. Ils réclamaient des compensations ridicules en comparaison du préjudice modéré que représentait cette intrusion. Certes, nous avions violé leur espace aérien et nous nous en sommes excusés, mais ils réclamaient tout de même une base militaire sur notre sol ! Nous avons tout de même réussi à mettre fin à tout cela à l'amiable, du moins à ma connaissance, et nous n'avons pour le moment pas eu de nouveaux contacts avec les autorités everiennes.

Je vous remercie de nous apporter votre soutien, et de proposer votre aide, et je pense heureusement que nous n'aurons pas à en user dans l'immédiat. Nous penserons cependant à cela si nous avons un jour besoin d'organiser une nouvelle rencontre, qui serait très certainement source de tension. Des diplomates venant d'un pays non-impliqué dans le conflit pour modérer les débats sont toujours utiles.
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Richard Kaylor : La Grande République est rassurée que cette très jeune nation qu'est l'Union des Républiques Natives Etznabistes marche vers la construction d'une société égalitaire et démocratique. Nous observerons avec grande attention les élections à venir, ainsi que les premières décisions du gouvernement etznabien à la suite de la nouvelle composition de ses institutions représentatives. Native ou non, Westalia se montrera toujours l'ami des nations aux ambitions démocratiques et défenseuses des libertés, un caractère que nous souhaitons pour son peuple qui jouit désormais d'une autodétermination complète. Pour cette histoire de groupe terroriste, il est important de mettre à mal toute idéologie qui prône la supériorité d'une communauté par rapport à une autre, tout particulièrement lorsque cette dernière prône l'usage de la violence pour s'imposer. Les nations qui participent à cette traque ont tout notre soutien, tout particulièrement de par l'expérience que notre pays a vis-à-vis de mouvements extrémistes violents et identitaires, que nous ne souhaitons à personne, tout particulière à une nation aussi récente que l'Union des Républiques Natives Etznabistes et qui n'a pas besoin de ce genre de mouvement terroriste pour la déstabiliser au cours de la construction de son identité politique indépendante. Vous pouvez compter sur notre aide concernant cette problématique, si la Grande République peut vous aider sur ce dernier, n'hésitez pas à nous en faire part. La stabilité d'une nation proche de la nôtre est une priorité non-négligeable à nos yeux.

Si le gouvernement fédéral actuel était beaucoup moins dans le zèle sur les thématiques sécuritaires, qui concerne en partie le terrorisme hamajak, il n'était pas une bonne chose qu'un pays proche de Westalia se fasse gangréner par un groupe d'extrémistes natifs et anti-non natif. Pour le moment, le nouvel exécutif avait décidé de mettre fin aux méthodes musclées de leur prédécesseur, troquant les matraques pour les discussions, avec notamment la rédaction de nouveaux accords de Columbia, texte majeur ayant mis fin à la ségrégation en 1979, entre les trois communautés westaliennes d'un côté (austariens, madrerians et nipozams) vis-à-vis des hamajaks de l'autre. A la tête de ce groupe visant à résoudre la question hamajak, le Ministre Fédéral pour la Cohésion des peuples, nouveau portefeuille créé en 2015, et Chef de clan hamajak, Vipponah Shuman, est un défenseur de longue date pour son peuple et espère notamment étendre à de nouvelles terres sacrées la protection fédérale déjà appliquée par les accords de Columbia de 1979. Les échanges seront encore longs et l'autonomie reste pour le moment un doux rêve lointain, mais ce gouvernement fédéral est le premier à faire un pas dans leur direction depuis plus de trois décennies.

Richard Kaylor : Pour ce qui est de vos différents avec l'Empire d'Everia, je peux comprendre l'inquiétude qu'ils ont pu avoir à la vision de drones étrangers survolant leur territoire national et je pense que des excuses officielles me semblent être la meilleure issue, et la plus logique, pour résoudre cet incident, ce qui a été visiblement votre posture. Cependant, il est clair que les autres demandes de réparation, dont vous me faites part, ne sont pas proportionnées à l'incident qui a eu lieu. Nous n'avons pas la version directe des évériens pour juger cela en son entièreté, mais demander une base militaire est bien trop exagéré dans ce contexte. C'est donc une bonne nouvelle que vous ayez pu trouver une solution entre vous pour résoudre ce problème. Cependant, le zèle n'est pas toujours bon dans une armée, qui se doit de rester discipliner peu importe le poste ou la mission. Mais je suis sûr que vous avez déjà pris les mesures nécessaires pour éviter ce genre de débordement à l'avenir. Si de nouvelles tensions émergent à l'avenir entre vos deux nations, la Grande République de Westalia se tiendra prête à servir de médiateur pour une nouvelle issue pacifique, au besoin.

Je pense que nous avons fait le tour des sujets que nous souhaitions aborder au cours de cette rencontre. Cette dernière a pu nous permettre de nous rapprocher un peu plus, au-delà du simple cadre de l'ASEA, mais également de mieux nous comprendre. Peut-être avez-vous un autre sujet à aborder ? Ou une autre proposition que vous souhaiteriez nous faire ?

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Juntan Necahual :

En effet, les accords que nous avons trouvés sont déjà fort intéressants. Je ne pense pas dans l'immédiat que nous ayons d'autres sujets à aborder, et nous pourrons de toute façon organiser de nouvelles rencontres à l'avenir si le besoin s'en fait ressentir.
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