Création de pays : Royaume d'Austaria
Généralités :
Nom officiel : Royaume d'Austaria
Nom courant : Austaria
Gentilé : Austarien, Austarienne
Inspirations culturelles : Royaume-Uni (pour la métropole), Qatar et Perse (pour l'île de Varsan), Jeju (pour les îles Jaegon), Seigneuries médiévales (dans son ensemble)
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Anglais austarien
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Varsaen (dialecte perse), Arabe, Jaegonwan (dialecte coréen avec des éléments japonais)
Drapeau :

Devise officielle : God bless the King and his people (Dieu bénisse le Roi et son peuple)
Hymne officiel :
I Vow To Thee My Country
Je te jure mon pays
Monnaie nationale : Talir Austarien (TA), communément appelé Talir.
Capitale : Landor
Population : 4 579 450 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :

Carte de la métropole austarienne.

Carte de l'île de Varsan et des îles à proximités.

Cartes des îles Jaegon.

Carte de la métropole austarienne : Domaine Royal, Duché de Weistmester, Principauté Ecclésiastique de Kreshire, Duché de Lasley.

Carte de l'île de Varsan et des îles à proximités : Duché de Nord Varsan, Marquisat de Shahirazan

Cartes des îles Jaegon : Comté des îles Jaegon
Histoire :

Ère des celtes Srictiis (Avant 743) :
Les mouvements des peuples sont nombreux avant le Vème siècle et l’on sait que la région qu’occupe actuellement l’Austaria métropolitaine contemporaine est relativement peu peuplée en raison d’un climat rude et froid qui perdure jusqu’au IVème siècle avant J.C.. On sait cependant que la présence de populations celtiques est déjà attestée sur le territoire, à partir du VIIIème siècle avant J.C., sous la forme de villages vivant d’activités pastorales et de trocs avec les régions voisines. Entre le IVème siècle et le IIème siècle avant J.C., le climat local se réchauffe et permet une augmentation des activités agricoles, qui permet un boom démographique, mais surtout une immigration sur ces terres, si importante que les archives rémiennes donneront à ce nouveau peuple le nom de Srictii, bien que d’autres sources ultérieures et germaniques leurs donneront également le nom de Scrith. Réunis en petites tribus durant la majorité de leur existence, les changements culturels, civilisationnels et technologiques dans l’Eurysie de l’Ouest entre le IIème siècle avant J.C. et VIème siècle après J.C. les ont exposés à une influence continentale majeure et à l’accès d’un des plus grands réseaux commerciaux de l’époque, poussant naturellement les bourgades à se rassembler en de plus grandes entités, par la diplomatie ou la violence, pour finalement former une myriade de principautés puissantes. Cette complexification de la société a permis l’émergence de nombreux écrits, penseurs et personnalités charismatiques qui mèneront les srictiis vers une certaine prospérité. C’est également à cette époque que les rites religieux ancestraux sont retranscrits des manuscrits rédigés en écriture oghamique, de plus en plus populaires au sein des lettrés celtes de l’époque. On sait ainsi que les trois îles de Mardenheim, au centre de la baie d’Eringam, forment un centre religieux important pour cette population, notamment par la présence d’importantes structures mégalithiques antérieur à l’arrivée des peuples celtes dans la région et probablement érigées entre le IIIème et Ier millénaires avant J.C., contribuant grandement à la spiritualité du lieu, grâce à leur utilisation par les druides srictiis.
A partir de 541, la Petit-Royaume de Dunmor, dans le sud de l’actuel Duché de Lasley, rédige le “traité de Dunmor” qui permet au peuple germanique des Austirs de s’installer sur son territoire en échange d’une protection contre les raids et invasions des autres peuples germaniques qui sont de plus en plus courant à cette époque. Cette pratique va se populariser au sein des autres nations srictiis, qui vont même employer les austirs comme mercenaires dans leurs guerres territoriales. Cependant, avec la présence de plus en plus importante de ce peuple étranger dans la région et la militarisation de ce dernier, nombre de ces “colonies” prirent leur indépendance, soit en se soulevant contre leurs contracteurs, soit en soutenant l’invasion des autres seigneurs austirs venant du continent, à partir de l’année 597. Ainsi, les principautés germaniques prennent la place des celles celtiques sur une période s’étalant sur presque un siècle et demi, se terminant par la chute du dernier dirigeant srictii, en 743, à la bataille d’Eringam, d’où le peuple sera lentement intégré à la culture des nouveaux dirigeants. On voit ainsi la formation de trois grandes principautés : Weistmester, Kreshire et Lasley, qui se convertiront progressivement au christianisme au cours du VIIIème siècle, avec l’accueil de missionnaires continentaux.
Ère des trois principautés combattantes (De 743 à 1014) :
Malgré leur contrôle sur la région, les seigneurs austirs doivent toujours faire face aux invasions et pillages germaniques, qui se font encore plus importants entre 772 et 887, que l’on appelle communément le "siècle de la terreur". Cette violence trouvera son apogée avec l’invasion du Roi païen Jarkvik, entre 881 et 887, qui lui permettra de fonder le “premier Royaume Jarkvik”, un État s’étendant sur la majorité de l’actuel austaria et ayant soumis à son joug les différentes principautés, désormais vassales des païens. Cette occupation va malgré tout être particulièrement bénéfique pour la région, puisque le Roi Jarkvik et ses descendants vont réussir établir une ligne de défense solide pour repousser les autres incursions germaniques de l’époque, en unissant leurs propres forces et celles des seigneurs austars tributaires, stabilisant l’économie régionale et le développement local, sur un peu mois d’un demi-siècle. Cependant, le Royaume Jarkvik s'essouffle assez rapidement au fur et à mesure des Rois qui se succèdent et c’est finalement sous le règne de Knud II, dit “le Faible”, que les principautés austirs parviennent à chasser les païens de leurs terres, en 929, avec l’aide de principautés kentoises et dyffryniennes plus au sud de l’île, retrouvant temporairement le statu quo d’avant l’invasion.
La paix ne durera pas longtemps entre les Prince, puisque le Prince de Lasley, Æthelred IV, dit "le Bel", envahis et annexe à son domaine le Kreshire, en 958, avant de rediriger son regard vers la Principauté de Weistmester, qui en fait un État tributaire au sien, débutant une véritable hégémonie dans la région et s’emparant de la place des anciens maîtres païens qui les dirigés encore quelques années auparavant. Cette puissance ne survira pas au règne d’Æthelred IV, puisqu’à sa mort, en 970, ses trois fils vont se disputer le trône dans une violente guerre de succession qui va affaiblir les gains de leur père. Cet affaiblissement sera visible dès l’année 972, avec l’émancipation de la Principauté de Weismester qui, en plus de retrouver sa liberté, envahit à son tour le Kreshire occupé par les lasleys. Au sein de l’ancienne principauté hégémonique, c’est le second fils de l’ancien Prince qui sort victorieux des luttes internes et s’empare du trône sous le nom d’Edward Ier, dit “le Pacificateur”. Dès son ascension au pouvoir, il repousse les incursions de son voisin et parvient à reconquérir l’ensemble du Kreshire à partir de 978, mais les forces lasleyenne sont trop affaiblie par presque une décennie de guerre pour soumettre à nouveau le Weismester, qui devient alors son principal rival.
Ère des deux princes (De 978 à 1199) :
S’affrontant régulièrement dans des conflits frontaliers, les deux rivaux n’auront pas d’autres choix que de s’allier lorsqu’une nouvelle armée d’envahisseurs étrangers débarque sur les plages du Nord de Lasley, dans le but de conquérir l’ensemble de leur territoire, en l’an 1007. L'objectif n’est pas anodin pour les envahisseurs, puisqu’ils sont dirigés par le Roi Jarkvik IV, dit “le Jeune”, qui revendique les terres de son grand-père, Knud II. Très rapidement, le conquérant arrive à s’emparer d’une grande partie du territoire des deux principautés, dans une dynamique d’avancée à la suite de sa victoire à Balden bridge, face aux armées coalisées des Lasley et des Weistmester, en 1008. La guerre se poursuit toujours dans le sens de l’envahisseur jusqu’en 1012, où le Roi Jarkvik IV est vaincu à la bataille de Bandford, tué par le Prince de Weistmester Baldwin II, dit “le Martel”. Avec la mort de leur monarque, les forces étrangères rencontrent beaucoup plus de mal à se coordonner et reculent progressivement jusqu’en 1014, où ils sont définitivement chassés des terres austirs, mettant un terme à l’éphémère Second Royaume Jarkvik. Cette victoire permet aux principautés de récupérer le contrôle total de leurs terres, mais l’animosité entre les deux États est encore particulièrement présente. Ainsi, entre le XIème et le XIIème siècle, les deux rivaux vont mener une lutte continue pour le contrôle régional, surtout autour de qui possède le Kreshire, qui fera l’objet de plusieurs guerres et de pas moins de quatre changements de propriétaire sur cette même durée. En parallèle, cet antagonisme fraternel pousse les austirs à se développer à une vitesse bien supérieure par rapport à ce qu’ils ont pu connaître par le passé. Pas seulement au niveau militaire, mais également sur les plans économiques, culturel et même spirituel, puisque de nombreux théologiens d’importance apparaissent à cette époque et prônent un dogme chrétien légèrement différent de celui reconnu officiellement par l’Église Catholique, bien que reconnaissant toujours le rôle du Pape en tant que chef religieux, mais ne lui accordant que peu d’influence dans les faits. Toujours sur cette période, les austirs vont gagner la réputation d’être des mercenaires particulièrement redoutables et efficaces sur les champs de bataille eurysiens, leur faisant reconnaître une aptitude majeure dans les arts de la guerre. Une qualité dont ils n’arrivent pas vraiment à tirer profit sur leurs terres natales, à cause de la division profonde entre les Lasley et les Weistmester.

Ère landorienne (De 1199 à 1304) :
La fin du XIIème siècle est l’hôte d’une série de tragédies au sein des deux principautés. En Lasley, le Prince Æthelred VIII perd à la vie à un âge très avancé et sans aucune descendance directe, en l’an 1199. Cette absence d’héritier et l’incapacité à en désigner un de son vivant pousse la principauté dans un chaos provoqué par la soif de pouvoir des vassaux qui la composent et qui plongent rapidement le pays dans une guerre civile opposant différentes factions de prétendants à la légitimité plus que douteuse pour reprendre le trône. L’année suivante, en 1200, le Prince Harold V de Weistmester et ses deux seuls fils sont tués au cours d’une embuscade, qui a tout l’air d’un assassinat planifié. Ce triple meurtre est probablement l’oeuvre d’un des beaux-fils du Prince, puisque ces derniers ne vont pas tarder à revendiquer, chacun leur tour, la légitimité de diriger la principauté, débutant une terrible lutte de succession. Ces deux événements sont considérés comme le début de la période des guerres d’unification, qui vont ravager la région durant les années qui suivront.
Au milieu de ce chaos, un troisième acteur se prépare discrètement dans l’ombre depuis plusieurs années déjà. Richard Landor, dit “le Bâtard”, est le fils illégitime d’un cousin du Prince Æthelred VIII et d’une femme de basse noblesse étrangère. Dans les faits, Richard a vécu la majorité de sa vie en Eurysie continentale et n’a posé le pied sur les terres austirs que quelques fois dans sa vie. Capitaine d’une bande de mercenaires francophones réputée, c’est un commandant militaire habitué aux champs de bataille et à la guerre dans son ensemble, traînant derrière lui une certaine réputation de leader charismatique et de puissant duelliste. Si le contexte chaotique en Weistmester fut une surprise pour beaucoup, l’anarchie qui règne en Lasley à la mort de son dernier dirigeant ne fut une surprise pour personne et ceci depuis déjà quelques années. Fort de ses gains en tant que mercenaires et avec le soutien de certains nobles austirs et étrangers, Richard avait déjà commencé à préparer un plan pour s’emparer de la Principauté. Plus qu’un simple opportuniste, en 1200, il fait le voyage jusqu’à Sancte afin de recevoir la bénédiction du Pape pour légitimer ses revendications. Les pratiques peu orthodoxes des austirs était de plus en plus considéré comme un affront à l’autorité pontificale et la promesse de ce prétendant ambitieux de remettre les directives de l'Église au centre de la doctrine prêché dans la région était plus qu’intéressant pour le chef des chrétiens rémiens. Ainsi, dès le début de l’année 1201, il débarque sur les côtes de Lasley et s’impose assez rapidement comme la principale force dans la principauté, qu’il parviendra à conquérir dans son entièreté à l’été 1204. Dans la foulée, Richard Landor lance une invasion majeure sur la Principauté de Weistmester, profitant du chaos et de l’instabilité locale pour annexer cet État, qu’il contrôle totalement en 1207. Cette même année, le dirigeant de tous les austirs proclame la création du Royaume d’Austaria, devenant le Roi Richard Ier, dit “le Conquérant”, également fondateur de la dynastie des Landor.
Au cours des deux décennies qui suivent, le Roi Richard Ier se lance dans de nombreuses campagnes militaires à l’encontre de ses voisins. Des guerres plus ou moins victorieuses, mais où l’épopée va rapidement s'essouffler après une première défaite contre Caratrad lors d’une première tentative d’invasion du pays, entre 1216 et 1219, puis se terminera totalement avec l’échec d’une seconde invasion, entre 1224 et 1227, où le monarque est tué au cours d’une bataille. Son fils aîné, le Roi Richard II, dit “le Renard”, hérite du trône et signe une paix blanche avec Caratrad, en 1228. Ces différentes guerres avec ses voisins ont ouvert le pays à une certaine influence culturelle sur ce dernier, voyant ainsi la chevalerie se développer dans la société austarienne, avec une inspiration très importante des peuples kentois et dyffryniens. En parallèle, c’est en l’an 1214 que le Roi Richard Ier pousse à la construction d’une toute nouvelle capitale, stratégiquement située, entre le territoire des trois anciennes principautés, et qu’il baptise du nom de sa dynastie : Landor.
Les descendants du conquérant font prospérer le nouveau royaume dans de nombreux domaines, comme l’adoption d’un système de castes très structuré ou encore le développement d’un nouvel âge du féodalisme au sein du pays, avec une importance beaucoup plus marquée des vassaux dans leur rôle de soutien du monarque dans ses prises de décisions et dans la délégation des tâches. Malgré tout, Austaria reste une puissance toujours très belliqueuse et les accrochages frontaliers sont fréquents avec Caratrad, qui devient son principal rival au niveau régional.
Ère des guerres andgoriennes (De 1304 à 1393) :
Le Roi Richard V, dit “l’Ultime”, s’éteint en 1304, sans descendance directe. Sa mort est également celle de la maison Landor, qui ne trouve pas d’héritier. Mais ce n’est pas la disparition de la Dynastie Landor en tant que tel, puisqu’elle continue à vivre au sein de nombreuses autres familles de la haute noblesse austarienne. C’est le cas de la Maison Andgor, qui réussit à se hisser au sommet du Royaume en mettant à sa tête le Roi Henry II, dit “le Grand”, également chef de cette famille. Au cours de sa première décennie de règne, le nouveau souverain fait prospérer le pays vers un âge d’or économique et sociétal qui permet la mise en place de nombreuses réformes nécessaires à son développement, faisant d’Austaria une puissance moderne et importante, pour l’époque. Comme tout bon dirigeant austarien, il saisit cette opportunité pour lancer une conquête territoriale à l’encontre de Caratrad, une période que l’on appelle aujourd’hui la “Grande guerre andgorienne”. S’étalant de 1314 à 1339, c’est en réalité une succession de conflits militaires qui seront majoritairement remportés par le Roi Henry II, qui repoussera les frontières de son Royaume vers l’apogée continental historique. C’est une véritable période de domination régionale pour les austariens du XIVème siècle, qui parviennent à faire correctement usage de leur force individuelle réputée depuis quelques siècles en Eurysie, de par leurs nombreuses compagnies de mercenaires, mais également à s’assurer le soutiens des principauté nordiques présentent au sud de Caratrad, qui profitent de la nouvelle puissance austarienne pour se joindre à ses guerres contre le rival historique.
Cependant, tout âge d’or trouve une fin dans chaque histoire et celle des austariens se termine avec la mort du Roi Edward VIII, dit “le Pieux”, en 1370, qui laisse derrière lui un Royaume riche, puissant et prospère, entre les mains de ses deux fils avides de pouvoir et en perpétuelle rivalité. Si le fils aîné, Richard Andgor, fut l'héritier naturel, le second, Edward Andgor, ne l’entend pas de cette façon et pousse le pays dans une guerre de succession entre 1372 et 1381. Le premier des fils est soutenu par le Duché de Lasley et le second soutenu par le Duché de Weistmester. La durée du conflit et sa violence affaiblissent grandement le Royaume, en plus de déconstruire progressivement les nombreux acquis économiques forgés par les précédents Rois andgoriens. Finalement, c’est en 1381, avec la mort de Richard Andgor, que le Roi Edward IX, dit “le Malavisé”, s’empare du trône longuement disputé, sur un pays en ruine et affaibli. C’est cette opportunité que saisit Caratrad, dès 1384, pour lancer une guerre de reconquête des territoires annexé sous le règne du Roi Henry II. Les forces militaires se font face pendant presque une décennie de batailles et d’affrontements, principalement en faveur des caratradais, et qui se terminera par une défaite humiliante des austariens au cours du siège de Castledor, avec une sortie maladroite des défenseurs dirigés par le Roi Edward IX en personne, qui sera fait prisonnier et sans aucun choix que de capituler face à l’ennemi. Le traité de paix est très dur pour le Royaume, qui voit une grande partie de son territoire être cédé à Caratrad.
Première ère du déclin (de 1393 à 1450) :
Cette défaite est tellement violente pour les austariens, que la période qui suit est qualifié de “Première ère du déclin”, voyant le pays se relever difficilement de ses échecs, avec des blessures qui le marqueront pour toujours, sans espoir de retrouver un jour la grandeur des périodes andgoriennes et de sa suprématie régionale, désormais entre les mains des caratradais. Assez rapidement, le Roi Edward IX perd son influence sur ses vassaux, devenant très impopulaire auprès de la noblesse à cause de ses échecs et de son humiliation au siège de Castledor, le monarque n’a eu que peu de soutien sur la fin de son règne pour s’opposer à cette prise de pouvoir de ses propres subordonnés. Ses opposants se rassemblent dans une “faction aristocratique” qui ne trouve pas de mal à saper son autorité au cours de ses dernières années de règne. Cette opposition trouve sa finalité en 1397, où les seigneurs de cette faction organisent un coup d'État contre le Roi, le faisant prisonnier au cours d’une rencontre entre différents seigneurs, à la capitale. Quelques jours après sa capture, il signe un acte d’abdication, au profit de son neveu, le fils du défunt Prince Richard Andgor, tué en 1381, qui revient d’exil et s’assoie sur le trône en temps que Roi George Ier, dit “le Juste”, à l’âge de 19 ans. Désormais à la tête d’un pays divisé par les tensions internes et ravagé par la guerre dont il vient de sortir, le jeune dirigeant va s’atteler à renforcer les liens de la Royauté avec les différentes familles nobles qui composent le pays. Présenté à l’origine comme une marionnette de certains nobles puissants pour contrôler le pays dans l’ombre, George Ier va habilement profiter des divisions au sein de la faction aristocratique pour gagner de nombreux soutiens. Pour ce faire, il conclut avec les plus puissants vassaux une réforme permettant à ces derniers de pouvoir faire entendre leur voix dans la succession pour le trône, en transformant Austaria en monarchie élective. George Ier meurt à l’âge de 76 ans, en 1450. Il laisse derrière lui un Royaume toujours affaibli, mais politiquement bien plus stable, où les nobles détiennent une autonomie largement plus grande que par le passé.

Ère des explorations marchandes (de 1450 à 1520) et Ère impériale (de 1520 à 1799) :
Le XVème siècle correspond à un retour progressif du Royaume sur la scène eurysienne, mais également mondiale. De grandes familles marchandes ont commencé à prospérer à la fin du règne de George Ier et sont devenues des forces importantes dans le commerce maritime de cette période. Toujours en quête de plus de richesses, ces compagnies marchandes vont chercher à étendre leur influence au-delà dans la seule région de la Manche Blanche, d’abord en Eurysie du Sud, atours des années 1460, puis en finançant des expéditions d’explorateurs vers l’Afarée, entre 1470 et 1490. Ces dernières sont souvent patronnées par des nobles d’importances, qui cherchent également à tirer profit de la prospérité à venir de ces marchands. Au début du XVIème siècles, des premiers comptoirs sont établis le long des côtes occidentale de l’Afarée et des expéditions gagnent rapidement des terres beaucoup plus éloignée, comme le Nazum orientale ou la face Est de l’Aleucie, dans une dynamique d’époque des puissances eurysienne qui cherchent à rentabiliser la découverte de nouvelles terres plus ou moins vierges à travers le monde.
Cette dynamique se concrétise entre les années 1520 et 1530, où le Royaume et ses vassaux financent plusieurs projets de colonisation en Aleucie et au Nazum, mais qui restent pour la plupart des échecs de leurs initiateurs. Il faudra attendre quelques décennies plus tard pour voir apparaître de véritables territoires d’outre-mer stables et bénéfiques pour la couronne. L’Earl de Galingam, Joseph III, dit “l’Aventurier”, a une profonde fascination pour les nations de l’Est-Nazum et y a déjà établi plusieurs liens commerciaux et des comptoirs avantageux pour son réseau de marchands. En 1552, il monte une expédition vers le Shiramazu, un territoire nazuméen découvert en 1514, pour s’en emparer et en faire une colonie austarienne propice à une dominance commerciale en extrême-orient. Bien plus avancée technologiquement et plus nombreux, son armée soumettra ces terres qui deviendront centrales dans l'expansion du Royaume au Nazum. Son fils, l’Earl Joseph IV, dit “le Jeune”, marche dans les pas de son père en montant lui aussi sa propre expédition dans la région, en prenant possession des îles Jaegon, toujours au Nazum, faisant du Earldom de Galingam la première puissance coloniale austarienne de l’époque.
Assez rapidement, un ensemble de nobles, de marchands et d’explorateurs réputés vont financer la formation de la Compagnie de l’Aleucie Austarienne (CAA), en 1601, et qui vise à faciliter les implantations coloniales austariennes sur le nouveau continent. Celle-ci aidera par exemple à l’acheminement des troupes du Duc de Weistmester lorsque celui-ci entamera une conquête du Katàl, en 1604. En jouant sur la division régnante des cités-États locales, la CAA va préparer le terrain à une invasion en finançant les conflits régionaux visant à l’affaiblissement de toute résistance. Dans les faits, le Duché n’a déployé que peu d’hommes pour cette guerre, profitant des divisions indigènes pour s’allier avec des forces locales, avant de les soumettre progressivement à son joug. Huit ans plus tard, en 1612, le Duc appliquera les mêmes méthodes pour s’emparer des archipels Kamaltapentes, encore moins développés que le Katàl et où les populations de plusieurs Royaumes d'autochtones seront massacrées pour l’installation des colons, cherchant à exploiter les ressources locales ou à créer des comptoirs pour faciliter le commerce régional. Si plusieurs peuples sont réduits en esclavage pour les besoins des colonies, ceux ayant encore une certaine liberté subiront une répression féroce et une conversion forcée dès 1614. Ces politiques entraîneront plusieurs périodes d’instabilité et de rébellion entre 1614 et 1627, toutes réprimées dans la violence et dans le sang.
La CAA finance en 1706 la fondation de la colonie de New Austaria, avec la ville de New Landor comme capitale coloniale, dans l’Ouest aleucien. Terres riches et prospères, elles vont rapidement attirer de nombreux métropolitains qui vont s’installer dans celle-ci, devenant rapidement l’une des principales colonies du Royaume. Celle-ci sera rachetée en 1724 par le Duc de Lasley, qui financera la fondation de la ville de Saint-George (aujourd’hui connue sous le nom de Columbia) et toutes les expansions territoriales locales nécessaires à son bon développement. La couronne ne manque pas de territoires personnels, elle non plus, puisque l’explorateur royal John Gorden découvre l'Anaistésie en 1754, les baptisent îles Gorden et revendique leur appartenance au domaine royal. Elles ne seront en réalité colonisées qu’à partir de 1759, avec l’envoi de criminels sur ces îles, devenant la première colonie-bagne du Royaume.
Si la majorité du XVIIème et du XVIIIème siècle s’est concentré dans la colonisation de territoires au Nazum et en Aleucie-Paltoterra, les yeux des austariens se tournèrent progressivement vers l’Afarée et tout particulièrement la région entre la Mer de Blême et l’Océan des Perles, de plus en plus stratégique dans le commerce mondial naissant. Le Baron George Stanley, dit “l’Oriental” dans un projet un peu fou, propose au Roi d’annexer l’île de Varsan, un territoire perséphonique et actuellement occupé par le Royaume parsivien. Ce dernier ne parviendra pas à repousser l’invasion du Baron, qui occupera l’entièreté de l’île en moins d’une année, pourtant presque quatre fois plus grande que la métropole. Varsan sera annexé par le domaine royal et le Baron se verra confier le titre de Vice-Roi de Varsan, en 1774.
Cette grande période est généralement appelée Ère impériale, pour souligner son importance dans la constitution d’un Empire coloniale d’ordre mondial, où le Royaume est présent sur quasiment tous les continents du monde connu.
Seconde ère du déclin (de 1799 à 1867) :
En 1798, le Roi Harold VII, dit “l’Ancien” meurt au cours d’une partie de chasse à proximité de Landor. Grâce à d’habiles soutiens et une influence importante au sein de la cour royale, c’est le frère d’Harold VII qui parvient à se faire élire en tant que nouveau Roi, sous le nom de Charles II, dit “le Chauve”. Son neveu, et fils de son défunt frère, le Prince Edward Andgor, était pourtant considéré comme le favori pour hériter du trône, mais plusieurs complots à son encontre ont permis à Charles II de réduire ses soutiens pour la succession. Craignant d’être pris pour cible par le nouveau monarque, qu’il refuse de reconnaître, le Prince fuit le Royaume et part se réfugier en Caratrad, où il demande le soutien de l’ancien rival d’Austaria pour déposer par le force Charles II et s’emparer du trône à son encontre. En échange de promesses de concessions territoriales, d’un alignement du Royaume sur les positions diplomatiques caratradaises et de divers autres avantages, le Prince Edward obtient son soutien, qu’il met à exécution dès 1799, débutant la “guerre de l’effondrement”, un conflit de cinq années qui verra l’Austaria continentale être progressivement conquise avant d’être totalement occupé par les forces edwardiennes. Le Prince Edward Landfel, fils du Duc de Lasley qui a été fait prisonnier par les caratradais en 1803, est devenu de facto le leader des loyalistes à Charles II, défendant la capitale, Landor, face à une armée mieux équipée et plus nombreuses que la sienne depuis plusieurs jours. Malgré une vaillante résistance, le Roi est capturé par une patrouille ennemie lors d’une tentative de fuite, dont le Prince de Lasley n’avait eu aucune connaissance. Voyant la défaite inévitable et le sort peu envieux que lui serait réservé à la monté sur le trône du nouveau monarque, celui-ci pris la décision de fuire la métropole avec ses nombreux partisans, nobles comme roturiers, vers le nouveau-monde, gagnant rapidement la ville de New Landor, capitale de la colonie de New Austaria, où il organisera un coup d’Etat sans résistance pour prendre le contrôle du territoire et fonder sa propre nation : le Royaume de New Austaria, privant au nouveau souverain andgorien de sa plus grande colonie. Avec l’avènement du Roi Edward XV, dit “l’Usurpateur”, sur le trône du Royaume d’Austaria, c’est le retour d’un profond déclin du pays, ravagé par le conflit, divisé par les tensions internes sur la basse légitimité du nouveau monarque et avec une économie détruite par la guerre de succession, dont les Roi qui suivront auront beaucoup de mal à se relever, tout particulièrement en étant désormais considéré comme un État presque totalement inféodé dans la sphère d’influence caratradaise.

Ère mathildienne (de 1867 à 1909) :
En l’an 1867, le Roi Richard X, dit “le Fou”, meurt à l’âge de 37 ans, après s’être volontairement défenestré de sa chambre, poussé par une crise psychotique dont il était régulièrement sujet depuis le début de son règne, débuté en 1864. Il ne laisse aucune descendance derrière lui, ni même un candidat pouvant lui succéder. C’est ainsi que le choix c’est tourné vers une personnalité assez surprenante pour prendre en charge l’avenir du Royaume, qui n’est autre que la femme du Roi Richard X, Mathilde Andgor, une cousine éloignée de ce dernier. Mathilde est issue d’une branche assez peu mise en valeur au sein de la famille Andgor, son père n’étant qu’un modeste Baron et sa mère une roturière d’une riche famille bourgeoise. Cependant, la fille de ce couple éloigné des intrigues de la cours va s’avérer être un véritable génie dans ce qui est de contrôler la politique intérieure du pays. De par la famille de sa mère, elle va se constituer rapidement un puissant réseau de riches familles qui l’aideront à soutenir ses entreprises politiques, mais également à investir dans des secteurs économiques particulièrement rentables, surtout dans les colonies. En tant qu’Andgor, elle va arriver à se frayer un chemin dans les hautes-sphères de la société nobiliaire, où elle sécurisera un mariage avec le futur Roi Richard X, qui n’était à l’origine même pas considéré comme un favori pour la succession. En tant que femme du précédent Roi, elle entre indirectement dans les critères nécessaires pour se faire élire Reine d’Austaria, en 1867, sous le nom de Mathilde Ier, dite “d’Outre-mer”. La même année, elle sécurise sa position avec un mariage stratégique avec le Duc de Weistmester, Harold VIII, dit “le Royal”, devenant de facto Roi-consort d’Austaria.
Son règne est celui d’un renouveau pour le pays, qui parvient à se relever de la période trouble du second déclin, en constituant de très nombreuses réformes qui sont considérées comme celles ayant permis l’avènement de l’Austaria contemporaine. Ses victoires et ses défaites sont pour la majorité centrée sur l’Empire coloniale du Royaume, qui commence à s'effondrer sous son propre poids, à partir des révoltes océaniques, entre 1868 et 1871, qui voient les colonies du Katàl et des Kamaltapentes se rebeller pour s’émanciper du joug austarien, chose qu’elles parviendront à faire après un conflit armé féroce, aboutissant à l’indépendance du Katàl en 1870 et des Kamaltapentes en 1871. En parallèle, la cour royale est régulièrement déplacée dans la capitale de la Vice-Royauté de Varsan, Shahirazan, où Mathilde Ier y passe presque autant de temps qu’à Landor, dont la présence permettra à l’île de se développer considérablement, tout en stabilisant les volontés d’indépendances de la population indigène à la Vice-Royauté. A terme, la Reine mettra fin à la Vice-Royauté présente depuis 1774, pour créer deux nouvelles seigneuries électives : le Duché de Nord Varsan et le Marquisat de Shahirazan, confiées à des familles qui lui sont loyales, en 1906. En 1903, les îles de l’Anaistésie entrent en révolte et mènent une guerre d’indépendance contre la couronne, sur fond de maltraitance de la population, qui s’étendra jusqu’en 1907, année à laquelle le Royaume lui accorde sa pleine autonomie. La même année, cette succession de colonies révoltées poussera le Shiramazu et les îles Jaegon à faire de même. Pour le premier, la Reine interviendra assez vite pour accorder son indépendance au territoire nazuméen, dans une transition en douceur et sans trop de violence. Pour le second, les révoltés seront mis au pas et le territoire transformé en une nouvelle seigneurie élective : l’Earldom des îles Jaegon, perdant son caractère colonial.
Troisième ère du déclin (de 1909 à 1931) :
La mort de la Reine Mathilde Ier, en 1909, à l’âge de 74 ans, marque également la disparition de la maison Andgor en tant que famille royale ayant gouverné le pays sans interruption depuis l’an 1304. De par son mariage avec le Duc de Weistmester, c’est désormais la maison Eringam qui monte sur le trône d’Austaria, avec le couronnement du Roi George VII, dit “le Fucage”. Les Eringam forment une branche cadette de la Dynastie des Landor, qui continue donc à diriger le pays. Le début de règne de George VII est marqué par les grands mouvements sociaux du début du XXème siècle dans le monde. Dès 1912, les serfs du Duché de Lasley se rebellent contre leur seigneur et prennent le contrôle de la ville de Castledor. L’armée royale est mobilisée pour reprendre la cité quelques semaines après l’événement, déjà qualifié de “Révolte des serfs”, qui n’est que le début d’une série de mécontentements populaires en métropole. Dans les deux années qui suivront, d’autres soulèvements surviendront de façon régulière dans le Royaume, tout particulièrement en Lasley, dernier territoire métropolitain à toujours pratiquer le servage. Le Roi George VII essaiera de réformer la société, mais sera stoppé par l’opposition d’une partie de la noblesse. Le 15 août 1914, un soulèvement populaire éclate à Landor, où les insurgés parviendront à s’emparer d’une majeure partie de la cité. La famille royale arrive à fuir la capitale, mais le Roi est fait prisonnier par les révoltés, qui le fusillent sur la place centrale de Landor. Dans le chaos, le Duc de Lasley, Joseph V, dit “l’Invincible”, se proclame régent du Royaume avec la bénédiction des autres seigneurs. Avec son armée, il marche sur Landor, qui sera reconquise quelques jours après la mort du Roi. Présenté comme un héros, il va en réalité organiser une vaste répression contre les habitants, avec l’exécution de plusieurs centaines de landoriens, coupables ou non.
Au cours de la fin de l’année 1914, le fils du précédent monarque est élu à sa place, sous le nom de Richard XI, dit “le Soldat”, à l’âge de 27 ans. Au début de son règne, il émet un édit royal qui abolit le système de servage dans le Royaume, malgré l’opposition du puissant Duc de Lasley. En parallèle, il mène plusieurs réformes pour renforcer le système des guildes, désormais plus indépendantes, qui permet à Austaria de connaître un équilibre économique, en plus d’enrichir grandement la couronne. A partir des années 20, on voit l’émergence de mouvements anti-monarchistes structurés et aux idéologies politiques très larges. Tous ces mouvements deviennent populaires pour leur remise en cause du système, que cela soit celui des castes ou des guildes, et se démarquent souvent sur fond de tensions, qui mènent généralement à de nombreuses violences. A partir de 1926, révolution républicaine éclate à Landor, dirigé par une alliance hétéroclite de ces mouvements anti-monarchistes. Ils arrivent à prendre le contrôle de la capitale d’où ils proclament la fondation de la République-Unie d’Austaria (RUA). Le Roi Richard XI est contraint de fuir pour se réfugier à Eringam, d’où il va organiser les forces contre-révolutionnaires, c’est le début de la guerre civile austairenne. La révolution, comme la fondation de la RUA, a été soutenue par le Brod Flor, depuis le continent, qui conseille les républicains dans leur combat. Les forces révolutionnaires prennent le contrôle du Kreshire, en 1927, où le Prince-Évêque est capturé puis jugé à Landor, où il demeurera prisonnier. Cette victoire amène à la tête de la RUA Jacob Belford, un Président autoritaire qui organise une véritable épuration des soutiens de la monarchie sur les terres que ses troupes ont conquises. Cependant, les royalistes tiennent bon en Weistmester et en Lasley, mais leurs positions seront brisées en 1928, avec l’envoi de troupes du Brod Flor en soutien à la RUA, qui parviennent à prendre Eringam et une grande partie du Duché de Lasley la même année, réduisant les possessions royalistes en métropole à quelques bandes de terres.
Le Roi Richard XI fuit le pays pour se réfugier en Caratrad, où il va demander un soutien militaire face aux forces révolutionnaires. Le Duc de Lasley, Joseph V, stop seul l’avancée des troupes dans le sud, à quelques kilomètres de la capitale ducale, et parvient à figer la ligne de front en jouant du terrain montagneux qui est à l’avantage des défenseur. L’entrée de Caratrad au côté d’Austaria fait dégénérer le conflit à un niveau continental, postérieurement appelé “la Grande Guerre”. C’est également le début d’une contre-attaque lente, mais efficace, qui permet la reconquête progressive des terres perdues, avec notamment la libération stratégique d’Eringam en 1929. La propagande joue également un rôle très important au cours de la guerre, surtout dans le conflit de rivalité qui oppose Richard XI et Joseph V, qui se réclament chacun comme le dirigeant légitime des forces royalistes. Elle va tourner au profit du Roi d’Austaria, avec la diffusion de reportages qui racontent comment le monarque dirige ses troupes sur le front, faisant de plus en plus de l’ombre au Duc de Lasley. A partir de 1931, les territoires occupés sont presque tous repassés sous le contrôle des deux Royaumes, qui finissent par libérer Landor, provoquant la fin du conflit avec le retrait des troupes du Brod Flor. La libération de la capitale royale marque aussi la mort du Président Jacob Belford, qui a préféré se suicider plutôt qu’une capture déshonorante, plongeant les dernières forces de la RUA dans le chaos.
Ce ne sera cependant pas le cas pour un grand groupe armé, qui se repliera dans un premier temps en Kreshire, et qui se compose en partie de troupes du Brod Flor, qui ont fait le choix de rester en Austaria pour soutenir la RUA, malgré la signature d’un traité de paix depuis plusieurs semaines et contre les ordres de leur pays. Au cours d’une marche de 50 jours, les dernières forces coalisées de la RUA vont tenter une percée suicidaire pour reprendre le contrôle de Landor. Celle-ci sera stoppée à la bataille d'Herspengam, dans le sud du Kreshire. Cela poussera les dernières instances dirigeantes de la RUA à annoncer leur capitulation totale, également fin définitive de la République et la fin de la guerre civile.
Nouvelle ère éringamienne (de 1931 à aujourd’hui) :
A la sortie du conflit, le pays est dévasté par cinq années de guerre continue et particulièrement violente. Le Roi Richard XI émerge comme la figure dominante de cette nouvelle ère où tout est à reconstruire. Populaire et réformiste, il va passer la majorité du reste de son règne à réparer tout ce qui a été détruit par la guerre, à changer certains systèmes archaïques et inégalitaires. Au cours de deux décennies, qualifiées de “période des vingt glorieuses”, le Royaume se reconstruit et voit les guildes atteindre un niveau d’influence et de puissance capable de rivaliser avec la noblesse, également poussé par les nombreux investissements des seigneurs au sein de ces dernières, où ils en deviennent des acteurs indirects importants. En parallèle, la jeune noblesse réformiste agrandit ses rangs, grâce à la présence très active du Prince George Eringam, fils du Roi Richard XI, dont le père va lui attribuer le titre de Duc de Weistmester en 1947, à l’âge de 24 ans. Le nouveau Duc va marquer l’histoire en créant la première Assemblée citoyenne dans son duché, exclusivement composé de roturiers élus par le peuple, en 1949, dont la première fonction est surtout consultative.
En 1953, le Roi Richard XI meurt subitement d’un cancer du pancréas, à l’âge de 66 ans. Les seigneurs-électeurs se réunissent et permettent l’élection de son fils et Duc de Weistmester à la tête du pays, sous le nom de George VIII, qui devient Roi à l’âge de 30 ans. C’est le début d’un règne d’un monarque très réformiste et qui va apporter les changements les plus importants dans la société austarienne de toute son histoire. Il garantira la liberté de croyance en 1955, une réforme du système des castes l’année suivante, pour permettre aux roturiers de s’élever plus facilement socialement, par le mérite, ou encore la protection des minorités ethniques et de leur culture, garantie par le Roi, qui deviendra très populaire auprès d’eux. En 1972, il assouplit les restrictions sur la presse et autorise la formation de mouvement politique. En conséquence de toutes ces nouvelles libertés, de nouveaux mouvements républicains et anti-monarchistes émergent, mais la majorité d’entre eux seront interdites en 1994, par la pression de la noblesse et pour leur caractère souvent révolutionnaire. De 1991 à 2010, le gouvernement royal entame son projet des “grands travaux”, qui vise à faire sortir le pays de sa stagnation économique. Elle a finalement peu d’effet sur l’économie, mais elle pose de bonnes bases pour la croissance et coïncideront avec la découverte de nombreuses ressources naturelles inexploitées. En 2004, un gain d’indépendance des guildes bancaires permet à de nombreuses seigneuries de devenir des paradis fiscaux pour les étrangers, tout en voyant la corruption augmenter. Ces différentes réformes poussent de plus en plus le gouvernement royal à s’ouvrir sur le monde, avec l’appui de nobles et de guildes puissantes ayant des intérêts dans une telle évolution, dont le Roi n’est pour le moment pas opposé.
Mentalité de la population :
Les austariens forment un peuple fier de leur passé, attaché à leurs traditions et particulièrement résilient face à l'adversité. C'est également une population particulièrement soumise au système des castes en place dans le Royaume, dont l'esprit de contestation est particulièrement rare, voir considéré comme une anomalie suffisante pour se faire ostraciser socialement par ses proches, tout particulièrement après les événements du XXème siècle. Les austariens forment donc un peuple peu ouvert au changement et se repose beaucoup sur les guildes, ainsi que sur leurs seigneurs, pour décider de la façon dont le pays doit être administré. Cette mentalité très particulière repose sur une vision qui présente les castes supérieures comme naturellement assignées à la gouvernance du pays, tandis que les castes inférieures sont celles qui contribuent à l'effort de croissance de la nation. Au centre de ce système, chaque citoyen, voir même famille, cherche à s'élever socialement dans le but d'accéder aux castes hiérarchiquement au-dessus d'eux. De ce fait, ce mélange d'esprit de compétition méritocratique et de conformisme en fait le seul moyen d'ascenseur social dans le Royaume, bien que cette capacité d'évolution dépende du territoire sur lequel un austarien se trouve et où certaines castes sont quasiment inatteignables pour le commun des mortels. L'effondrement de l'Empire coloniale et les crises passées ont durement marqué l'esprit populaire, qui a développé une identité profondément marquée par le patriotisme et l'image du Roi (et des seigneurs) qui serait l'ultime gardien de la civilisation austarienne, à tord ou à raison.
Place de la religion dans l'État et la société :
La religion officielle du royaume est le Christianisme Catholique, soit celui respectant l'autorité de la Catholagne. La place des religieux est très importante au sein du Royaume, puisqu'ils disposent pour certains d'un pouvoir terrien important, dans presque toutes les seigneuries, et dont l'influence dépasse largement le cadre du spirituel. Il n'est donc pas rare de retrouver des conseillers ou des ministres de seigneurs qui sont issus des rangs de l’Église. Tout au long de son histoire, les Rois austariens ont longtemps appliqué le maintient et la propagation de leur religion avec rigueur et force à travers l'ensemble de leur Empire colonial, résultant en une persécution religieuse des cultes minoritaires, par période. Cependant, cette forme radicale se modère au cours de la fin du XIXème siècle, avec l’avènement de monarques plus tolérant sur cet aspect. Il faudra cependant attendre le début du règne de George VIII, dirigeant particulièrement réformiste, pour voir un décret royal garantir officiellement la liberté de culte pour tous les croyants non-catholiques, au milieu du XXème siècle, une initiative déjà initié par ses deux prédécesseurs, mais qui n'a pu être concrétisé que sous son règne. Sa grande tolérance en a donc fait un figure appréciée des minorités ethniques et religieuses du Royaume, auxquelles il a accordé beaucoup plus de droits d'expression, au cours de son très long règne.
En-dehors du catholicisme, on retrouve une importante minorité protestante, dont l'ensemble des courants en font le second mouvement religieux le plus pratiqué dans le pays. Ces communautés sont surtout présentes en outre-mer et une partie importante dans le sud du Duché de Lasley. Suivi de très près derrière, on retrouve de nombreux croyants de l'Islam varsaen, dont la quasi-totalité de ses derniers résidents sur l'île de Varsan, avec la grande mosquée de Shahirazan comme principal lieu de culte à l'échelle nationale. Pour ce qui est des îles Jaegon, le Bouddhisme dispose d'une place très importante au niveau culturel du comté, bien que la majorité des habitants se soient converti au christianisme, certains rites et fêtes traditionnelles continuent d'être entretenues. Si le Royaume est beaucoup plus souple en matière de religion, l’athéisme reste une pratique officiellement peu courante, avec seulement 6% de la population qui n'est pas croyante, bien que ce chiffre soit en augmentation chaque année.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Système politique :
Le système politique austarien se repose beaucoup sur ses castes et tout particulièrement le rôle de la noblesse dans celui-ci. Il n'y a que peu de place pour l'expression populaire, ce qui fait du Royaume d'Austaria une nation qui n'est pas versée dans la démocratie, bien que les réformes entamées sous le règne de George VIII ont permis de grandes avancées en matière de droit pour le peuple et la réduction des répressions politiques contre les opposants au régime. Si la formation de mouvement politique est autorisé depuis 1972, dans les faits, toute les seigneuries ne laissent pas autant de liberté leurs sujets. A titre d'exemple, on retrouve des "Assemblées citoyennes", des parlements consultatifs, dans le Duché de Weistmester, le Marquisat de Sahirazan ou le Comté des îles Jaegon, qui permettent au peuple d'élire des représentants, suivant certaines conditions propres à chaque institution. Tandis que de l'autre, on peut avoir un contrôle total de la vie politique, comme dans le Duché de Lasley, où le Duc possède un pouvoir très important.
Dans les plus hautes sphères de l’État, cependant, on peut retrouver des alliances de nobles aux intérêts et à la vision commune, dont les deux principaux groupes sont les conservateurs et les réformistes, bien qu'une multitude de sous-entités à ces deux-là puissent exister. L'objectif de ces regroupements est de pouvoir posséder une influence suffisante pour orienter la direction que prend le pays, notamment en s'attirant les bonnes faveurs du Roi, qui a la main mise sur le contrôle du Royaume, via le gouvernement qu'il constitue lui-même et dirige à sa guise. En 2016, le groupe le plus influent est celui des réformistes.
De façon globale, il n'y a pas de séparation des pouvoirs, l'exécutif, le judiciaire et le législatif sont entre les mains des seigneurs qui dirigent leurs terres de façon presque libre, dans la limite où ils ne peuvent pas aller à l'encontre des directives royales, dont l'accentuation permet de déterminer le degré de centralisation du souverain actuel, tout comme la puissance de ses principaux vassaux, qui vont naturellement chercher à éviter la publication de toute directive qui leur serait désavantageuse.

Guildes : Colonnes vertébrales de la société austarienne, ce sont des organisations, techniquement indépendantes, qui regroupent des familles aux domaines d'expertises divers. Chaque guilde est rattachée à une seigneurie, où elle dispose d'un monopole total sur le domaine qu'elle détient (par exemple une guilde minière, une guilde des transports, une guilde des médecins...). Structurellement, une guilde a pour devoir de fournir les moyens nécessaires de production aux familles la composant, qui en retour contribuent au maintien et au fonctionnement de cette dernière. Pour faire simple, se sont de puissantes corporations de petites entreprises. L'objectif final de ce système unique est de permettre à chaque seigneurie une certaine forme d'autonomie économique, mais également une distribution des moyens de productions à plusieurs petites entités, plutôt qu'à de grandes entreprises, dont le principe est considéré comme efficace par les économistes austariens, qui rejettent les théories capitalistes comme socialistes, qu'ils considèrent comme soit trop individualistes, soit trop centralisé pour contribuer à une réelle croissance du Royaume. Elles sont dirigées par un Maître de guilde, qui est élu tous les 4 ans par les patriarches des familles membres.
Armée royale : Armée officielle du royaume, en charge de sa protection. Elle est dirigée par le Roi et dispose d'une autorité supérieure aux gardes seigneuriales. Elle peut disposer de bases militaires sur l'ensemble du territoire.
Gardes seigneuriales : Armée personnelle du seigneur, en charge de la défense de son territoire. Ses doctrines et son matériel sont décidés par l'armée royale, mais son organisation reste entre les mains du seigneur qui la dirige. Suivant les titres, les gardes seigneuriales ne peuvent pas dépasser un certain effectif, dont la limite est décidée par le Roi. En temps de guerre, les seigneurs doivent intégrer leurs soldats au sein de l'armée royale, ce qui explique que de nombreux exercices militaires communs aient lieu entre les deux entités. Dans les faits, comme pour beaucoup de chose en Austaria, c'est un héritage archaïque du passé.
Les castes sociales :
La séparation de la société en caste est très ancienne en Austaria, permettant une définition précise des rôles de chacun. Cependant, depuis au moins le XXème siècle, ce système a connu de multiples réformes et notamment des assouplissements pour évoluer hiérarchiquement au sein de celui-ci. On peut le séparer en quatre grandes catégories : la haute-noblesse, qui regroupe le Roi et tous les seigneurs terriens, la basse-noblesse, a mis chemin entre le peuple et les seigneurs qu'ils servent, le peuple patricien, membre d'une famille et donc intégré dans la société, représentant la majorité de la population, et les "vilains", une vielle expression péjorative pour qualifier les citoyens libres n'appartenant à aucune de ces catégories et se trouvant marginalisé au plus bas de l’échelon social.

Roi : Souverain du Royaume, il possède un pouvoir de décision pouvant lui permettre de décider de ce qu'il souhaite à travers le pays. Pour l'aider, il compose un gouvernement royal, à qui il délègue de nombreuses tâches. Dans les faits, il ne peut pas décider de tout et n'importe quoi, puisqu'il doit prendre en compte l'influence des seigneurs qui administrent ses terres en son nom et dont l'influence peut parfois surpasser celle du monarque, suivant les époques. Il détient son titre jusqu'à sa mort et un héritier est choisi parmi les membres de sa famille, par les Seigneurs-électeurs.
Seigneurs-électeurs : Ils sont les vassaux terriens directs du Roi, les personnalités les plus influentes du pays après leur dirigeant. Sous ce titre, ils ont pour tâche de conseiller leur souverain et dispose d'un ou plusieurs votes (suivant le titre) pour élire le nouveau Roi, à la mort du précédent. Ils disposent généralement de prérogatives spéciales qui font qu'on peut les retrouver, eux ou un de leurs proches, à des postes dans le gouvernement royal, souvent par tradition, mais ce n'est pas une obligation.
Seigneurs terriens : Noble disposant de terres qu'il gouverne au nom de son suzerain. Ils contrôlent leur propre garde seigneuriale et forment un gouvernement pour les aider à gouverner. Tout comme ils jurent fidélité à un suzerain, ils peuvent également disposer de leurs propres vassaux qui font de même. Leur titre est généralement héréditaire, à l'exception des seigneurs ecclésiastiques. Individuellement, ils financent gracieusement les guildes de leur territoire, sous la forme d'investissements, pour recevoir en échange une partie de leurs bénéfices, rendant certains seigneurs particulièrement riche. (Les Seigneurs-électeurs sont également des seigneurs terriens).
Familles patriciennes / Grandes Familles : A l'origine un regroupement de personnes liées par le même sang, le terme s’élargit de nos jours pour y inclure les citoyens qui louent leurs services à ces familles. Elles peuvent se spécialiser dans un ou plusieurs domaines d'activités économiques, pouvant ainsi faire partie d'une ou plusieurs guildes. Dirigé par un patriarche, il a la responsabilité du bien-être de ses membres. En réalité, l'objectif d'un patriarche est bien souvent de se faire élire à la tête d'une guilde, dont la position de certaines peut-être suffisamment influente pour rivaliser avec certains seigneurs. Il n'est donc pas rare de trouver des membres de la basse-noblesse à la tête de ces familles, qui cherchent à s'élever socialement. Dans une certaine mesure, des seigneurs peuvent accorder leurs faveurs à certaines familles, faisant d'elles des "Grandes familles", qui disposent de droits et d'avantages supérieurs à d'autres sur ses terres. La quasi-totalité de la population appartient à une famille, nécessaire pour pouvoir gagner sa vie. Pour fonder une famille, il faut être soit reconnu par une guilde, soit reconnu par un seigneur. Leur rayon d'action est généralement limité à la seigneurie où ils résident, mais leur influence peut-être très importante si elles sont soutenues par un Seigneur-électeur, voir le Roi en personne.
Citoyens libres : Il n'est ni membre d'une famille patricienne, ni ne loue ses services à cette dernière. Cela peut être un statut transitoire lorsqu'une personne cherche à intégrer une famille, voire à construire sa propre famille. Mais on peut également y retrouver des rebuts de la société, tels que des criminels, des opposants politiques, des personnes bannies de leur famille ou qui n'arrivent pas à louer leurs compétences. Du fait du système des guildes/familles, faire partie de cette catégorie n'est pas une bonne chose sur le long terme, puisqu'il est très difficile de trouver un revenu stable ou de compenser les avantages sociaux de faire partie d'une famille.
Principaux personnages :

George VIII (93 ans), Roi d'Austaria et Duc de Weistmester
James Calendor, Lord du Royaume, Patriarche de la Grande famille Calendor, Chancelier du Royaume d'Austaria
Edward of Austaria (66 ans), Prince d'Austaria, Jeune Duc de Weistmester, Régent-désigné du Duché de Weistmester
Albert V of Lasley (67 ans), Duc de Lasley, Prince de New Austaria et Maréchal du Royaume d'Austaria.
Edmond III of Hammer (71 ans), Vicomte d'Hammer, Grand Intendant du Royaume d'Austaria.
Politique internationale :
Le Royaume d'Austaria a toujours été en contact avec les autres nations du monde, de par sa colonisation, ses guerres ou ses relations plus pacifiques. Avec les périodes de déclin successives qui ont quasiment anéanti son rôle de puissance, le pays se positionne pour le moment sur une neutralité complète au niveau international, favorisant l'entente cordiale avec ses voisins, notamment Caratrad, pour s'assurer de son intégrité. Pour autant, le Royaume est assied sur une véritable mine d'or, avec de nombreuses ressources naturelles non-exploitées, avec de nombreux réformistes qui soutiennent l'ouverture de l'économie vers l'extérieur du Royaume, afin que les investisseurs étrangers puissent aider au développement de l'économie royale, voir s'en servir de tremplin pour trouver une grande puissance en capacité d'assurer sa protection... Mais tout cela va nécessiter de toucher au système des guildes, un risque potentiellement à la hauteur des gains attendus.