11/05/2017
23:14:24
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Sommet à Druke (Capitale Fédérale)

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Dans la grande salle de réception, chaque pays membre disposais de son siège et les représentants sont attendus aevc un mélange d'appréhension et d'impatience mêlé à une forme de joie par les représentants et délégués Fédéraux, cela était en quelques sortes le premiers événements internationales de la jeune Fédération, un symbole de renaissance et d'espoir pour le peuple. Un espoir d'avenir plus serein et radieux naissait dans le cœurs de chaque citoyen.

Une fois tout le monde arrivé et installé, Nikolai Dobrovitch ainsi que Viktor Sokolov saluèrent chacun des membres en guise d'ouverture :

Nikolai :
Camarades, compagnons de lutte et bâtisseurs d’un avenir affranchi,

En ce jour marqué par l’histoire, nous vous accueillons dans la capitale de la Fédération Anarchiste d'Eurysie au cœur de notre combat pour l’autogestion, la solidarité et la liberté véritable. Ce sommet est bien plus qu’une simple rencontre diplomatique : il est la promesse d’un dialogue entre égaux, d’un échange entre peuples unis par la volonté d'autogestion et d'union face aux opresseurs.

À travers ces journées de discussion, nous offrirons à nos invités l’opportunité de découvrir la réalité de la Fédération : ses luttes, ses espoirs et ses victoires. De même, nous avons hâte d’entendre vos expériences et vos perspectives, afin de renforcer nos liens et de poser ensemble les fondations d’une coopération durable au sein de l’Internationale.

Que ces échanges soient à l’image de nos idéaux : francs, engagés et porteurs d’un avenir commun.

Bienvenue à tous. La Fédération vous ouvre ses portes, non en maîtres, mais en camarades.
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L'atmosphère dans la grande salle de réception vibrait d'une énergie palpable, un mélange d'espoir fébrile et de solennité un peu gauche propre aux jeunes révolutions trouvant leurs marques sur la scène internationale. Pour la délégation du Liberalintern, c'était un spectacle familier, mais toujours chargé de sens. Chaque nouvelle fédération, chaque commune se déclarant libre, était une victoire contre l'ordre ancien, un nouveau front ouvert dans la lutte globale pour l'émancipation.

À la tête de la délégation de l'Internationale, Godeliève Thiers, la Protectrice Mährenienne, observait la scène avec une empathie teintée de réalisme. Son propre pays avait connu, il n'y a pas si longtemps, cette même effervescence, cette même soif de reconnaissance et de solidarité après s'être arraché à l'oppression. Elle comprenait l'impatience et la fierté qui animaient leurs hôtes Fédérés. À ses côtés, plus en retrait mais observant chaque détail avec une intensité analytique, se tenait Actée Iccauthli. Pour la Commissaire kah-tanaise, dont la nation portait sur ses épaules le poids et l'expérience de deux siècles de révolution et de contre-révolution, chaque nouvelle expérience libertaire était un cas d'étude, une potentialité à évaluer avec la rigueur matérialiste qui caractérisait la pensée stratégique de l'Union. L'effondrement du Pharois avait laissé un vide, une réorganisation nécessaire du pôle libertaire mondial, et l'émergence de nouvelles forces comme la Fédération Anarchiste d'Eurysie était à la fois une promesse et un défi. Éparpillés parmi eux, les représentants de Kotios, dont le puissant capitaine Kari Koponen, échangeaient des regards entendus – la théorie confrontée à une nouvelle pratique –, tandis que quelques figures plus rugueuses, anciens contrebandiers reconvertis en farouches défenseurs de l'autonomie individuelle au sein de l'alliance, jaugeaient la salle avec un œil différent, peut-être plus attentif aux dynamiques de pouvoir réelles qu'aux discours officiels.

Le discours de Nikolai Dobrovitch fut accueilli par des applaudissements nourris, sincères. L'appel à la solidarité, à l'autogestion, à la lutte commune résonnait profondément chez tous les présents. Lorsque le silence retomba, ce fut Godeliève Thiers qui s'avança légèrement, son visage marqué par les épreuves récentes mais éclairé d'un sourire fraternel.

« Camarades Dobrovitch, Sokolov, camarades de la Fédération Anarchiste d'Eurysie, » commença-t-elle, sa voix claire portant sans peine dans la salle. « Au nom de l'Internationale Libertaire, et plus particulièrement au nom des peuples voisins qui ont suivi votre lutte avec une attention fraternelle, merci. Merci pour cet accueil chaleureux, merci pour vos mots qui rappellent les fondements de notre combat commun. La Mährenie, comme vous le savez, sort elle-même d'une période trouble où la menace réactionnaire n'était pas une abstraction mais une réalité sanglante. Voir aujourd'hui une nouvelle fédération libre s'établir ici, en Eurysie, est pour nous non seulement un motif de joie immense, mais aussi un soulagement stratégique et un renforcement de notre espoir collectif. »

Elle marqua une pause, son regard balayant l'assemblée Fédérée.

« Nous sommes ici, effectivement, non en maîtres ou en juges, mais en camarades venus apprendre, échanger, et tisser les liens d'une solidarité active. Votre révolution est jeune, vibrante, pleine des promesses et sans doute aussi des défis inhérents à toute transformation profonde. Nous sommes là pour écouter, pour comprendre votre cheminement spécifique, et pour voir comment, ensemble, nous pouvons renforcer le front mondial contre toutes les formes d'oppression. »

Elle se tourna légèrement vers Actée, lui cédant implicitement la parole pour aborder les questions plus structurelles. La Commissaire kah-tanaise s'avança à son tour, son expression courtoise mais attentive, son port droit reflétant la discipline de pensée de l'Union.

« Camarades Fédérés, » reprit Actée, son ton plus mesuré, presque didactique. « Votre volonté d'intégrer pleinement l'Internationale Libertaire est un acte politique fort que nous saluons. Pour que cette intégration soit la plus fructueuse possible, pour que nous puissions réellement "poser ensemble les fondations d’une coopération durable", comme le disait le Camarade Dobrovitch, il est utile, comme le veut la pratique éprouvée au sein de notre alliance, de clarifier certains aspects de votre fonctionnement et de vos ambitions. Non par méfiance, comprenez-le bien, mais par souci d'efficacité et de compréhension mutuelle. Chaque révolution a ses spécificités, ses forces, ses défis propres. Mieux nous les comprendrons, mieux nous pourrons œuvrer de concert. »

Elle croisa les mains devant elle, son regard allant de Dobrovitch à Sokolov.

«Pourriez-vous, peut-être, nous éclairer davantage sur les mécanismes internes qui assurent la coordination entre vos communes et la Fédération ? Comment l'autogestion locale s'articule-t-elle avec les nécessités d'une action fédérale cohérente, notamment face aux menaces externes ou aux grands projets d'infrastructure ? Quelles sont, à plus long terme, les ambitions géopolitiques de la Fédération ? Comment envisagez-vous votre rôle au sein de l'Eurysie et du monde, au-delà de la solidarité révolutionnaire que nous partageons tous ? Et enfin, plus concrètement peut-être, comment pensez-vous que l'Internationale Libertaire, avec ses ressources et ses réseaux, peut être la plus utile au renforcement et à la pérennisation de votre jeune Fédération ? Comprendre vos besoins et vos attentes nous permettra d'ajuster au mieux notre soutien et notre collaboration future. »

Les questions étaient posées. Larges, ouvertes, elles invitaient les Fédérés à présenter leur vision, leur structure, leurs espoirs, tout en permettant à la délégation du Liberalintern de commencer son évaluation, pas comme un examen, mais comme la première étape d'une construction commune. L'heure était au dialogue franc, à la découverte mutuelle.
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