09/07/2016
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[Reroll] - Fiumiglia

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Repubblica Fiumigliana (République Fiumiglienne)


Nom officiel :
Repubblica Fiumigliana (République Fiumiglienne)

Nom courant :
Fiumiglia

Gentilé :
Fiumigliens, Fiumigliennes

Inspirations culturelles :
Italie des années de plomb, Mezzogiorno, Sicile

Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) :
Italien


Drapeau :
 drapeau

Le drapeau reprend les couleurs d'arrière-plan des bannières classiques de la période de la Monarchie tout en enlevant les armoiries royales qui se trouvaient en son centre, ces dernières ont été remplacées lors de la Révolution par le symbole du Sacré Cœur (Sacro Cuore).

La légende raconte qu’il aurait été conçu par une bergère du village de Prateto qui aurait volé un drapeau pour remplacer les armoiries de la monarchie tyrannique par celles de la seule autorité qui vaille : celle de Dieu. Il est plus ou moins admis que cette histoire tient plus du roman national que de la vérité historique

Devise officielle :
Dio, Patria, Pace (Dieu, Patrie, Paix)

Hymne officiel :


Monnaie nationale :
Lira Fiumigliana (ISO : LFG)

Capitale :
Codena (Codène)

Population :
23.250.000 habitants


Présentation du pays :

Histoire :

L’histoire de Fiumiglia ne peut être dissociée de celle de son île éponyme. Mentionnée dans les textes antiques comme une bande de terre volcanique peuplée de latins, l’île de Fiumiglia devint lors de cette période un carrefour pour de nombreux marchands traversant la Mer de Leucytalée, on y achetait notamment les ressources agricoles produites sur place. Les cendres volcaniques, relâchées par le volcan Crombolio qui se trouve au sud de l’île, ayant, de tout temps, favorisé la fertilité des sols, permettant la mise en place de cultures agricoles importantes. De faibles autorités politiques institutionnalisées existaient déjà à ces époques, principalement dans les villes portuaires où elles régulaient le commerce, mais le gros de la population vivait dans des communautés agraires, parfois importantes de plusieurs milliers d’individus, isolés et ne disposant que de peu de ressources défensives. Cette disposition démographique et politique favorisa au IIème siècle la conquête de l’île par une succession d’envahisseurs et d’empires qui se disputèrent son contrôle pendant plusieurs siècles. C’est lors de cette période d’instabilité incessante que le catholicisme catholagne fit son apparition à Fiumiglia, le culte de Jésus remplaça très rapidement les croyances polythéistes locales tout en s’assimilant à certaines caractéristiques de ces dernières, notamment via l’adoration des Saints qui prend sur l’île une place encore plus importante qu’ailleurs, et ce jusqu’à aujourd’hui.

Il fallut attendre le XIème siècle pour apercevoir l’apparition de la première véritable entité unificatrice locale de l’île. Face aux pertes d’influences des envahisseurs, les grands propriétaires agricoles, désormais organisés en une véritable aristocratie, prirent les armes et le pouvoir, donnant pour la première fois naissance à une monarchie unifiée sur l'île. La ville de Codena, centrale et entourée des principales terres agricoles fit rapidement office de capitale. Un système féodal se mit en place avec une domination des élites terriennes qui organisèrent le pouvoir politique sur une base d’obligation d’entretiens des sols du seigneur lige par les paysans. Les exploitations prirent de plus en plus d’importances et se multiplièrent sur l’île, tout en restant dans les mains uniques de cette nouvelle noblesse. Au fur et à mesure des siècles, la noblesse se rassembla progressivement dans les villes où elle se livrait à tout type de frivolités, qui ne pouvaient paraître que ridicules aux yeux du paysan moyen qui souffrait des mauvaises gestions des ressources et des longues périodes de labeurs au profit de son seigneur. L’aristocratie, désormais citadine, confia la gestion des terres et des corvées à des administrateurs délégués qui prirent la place des seigneur dans la souveraineté locale. Le roi profita de cette situation pour s'accaparer de nouveaux pouvoirs, les administrateurs se retrouvèrent rapidement sous sa domination et servirent bientôt à collecter des impôts imposés par ce nouveau système centralisé. Les historiens marquent cette période comme l’apparition de l'État moderne fiumiglien.

L’Eglise apparaît rapidement comme le dernier espace échappant à l’autorité centralisatrice des différents rois du XVIème siècle. Cette dernière a toujours revendiqué son indépendance totale par rapport à la monarchie temporelle et son appartenance toute aussi absolue au pouvoir spirituel de Sancte. Or cette position entre en opposition avec les nouvelles velléités absolutistes des monarques. L’Eglise contrôle des universités, des écoles, des terres, des espaces productifs, et des richesses qui échappent à tout contrôle ou impôt. Chaque mesure prise par un monarque pour tenter de prendre le contrôle de biens de l’Eglise est accueillie par la plus grande véhémence des Papes successifs qui brandissent sitôt la menace d'excommunication. La population se place également en écrasante majorité du côté du clergé, ce dernier est vu comme une institution sincère, représentante de la vraie foi, face à une monarchie qui ne cesse de décevoir, écrasant le peuple d’impôt et qui profite des corvées de plus en plus exténuantes pour mener une grande vie de palais. C’est le début d’un bras de fer de 300 ans entre la monarchie et l’Eglise catholagne. Pendant cette période le royaume est marqué par un immobilisme social, technologique, économique et politique effarant. Alors que les premiers ateliers modernes font leurs apparitions dans les pays voisins à la veille du XVIIIème siècle, l’aristocratie impose le maintien de son système agricole reposant sur la corvée et le servage. Les corporations restent puissantes et bloquent tous les progrès économiques et sociaux tandis que les différents parlements font face à des vétos royaux à chaque volonté de réformer la justice ou l’organisation politique. La colère commence à gronder dans la population mais celle-ci est matée par un système monarchique qui s’enfonce dans un autoritarisme conservateur. Des premières formes de résistances se formèrent à cette époque, dans les villages notamment il devint habituel de cacher des récoltes ou de vandaliser les symboles royaux. Face à la répression royale naquit dans ces petits villages agricoles le concept d’omertà, un code d’honneur spontané qui prévoit la non-dénonciation de tout crime afin d’éviter les situations de vengeance entre paysans. Cette loi du silence a perduré dans la société jusqu’à aujourd’hui où elle est utilisée par les mafias et les groupuscules politiques pour empêcher les dénonciations.

Cette situation d’immobilisme, de gronde populaire et de conflits avec l’Eglise atteignit son apogée en 1852 avec la Révolution. Après une année de récoltes mauvaises, liées à des éruptions répétées du Crombolio qui nécessitèrent des déplacements temporaires de population, le pouvoir royal refusa d’accorder une suspension d’impôt pour les populations affectées, plusieurs milliers de personnes furent ainsi expulsés des terres agricoles royales pour manque aux obligations fiscales. C’est dans le village de Prateto, niché à quelques kilomètres du volcan, que la révolte commença lorsque l’administrateur local fut lynché puis pendu à un arbre après avoir ordonné l'expulsion de trois familles. Les actes de vengeances contre les administrateurs se répandirent dans les villages alentour puis dans tout le pays lors d’un événement retenus sous le nom de “Vêpres de la Saint-Jean” (Vespri di San Giovanni). Rapidement la révolte paysanne vengeresse se transforma en insurrection avec l’aide plus ou moins dissimulée de l’Eglise et atteignit la capitale en quelques mois. Le roi abdiqua devant la fragilité de sa situation, notamment après que la garde royale refusa de tirer sur les insurgés. La révolution fut rapide, répandue comme un traînée de poudre alimentée par des siècles d’humiliation, mais une nouvelle problématique fit son apparition : que faire maintenant ?

Après un échec de mise en place d’une théocratie, c’est vers le système républicain, par mimétisme complet par rapport à ses voisins eurysiens, que se tourna Fiumglia. La Première République fiumiglienne était un régime censitaire classique où le pouvoir politique était mobilisé par des notables bourgeois ou aristocratiques qui étaient élus par leurs pairs. Les avancées sociales continuèrent à être lentes, les aristocrates gardèrent beaucoup de terres même si les principales exploitations agricoles avaient été morcelées entre une multitude de petits paysans et les zones rurales, où vivent encore une majorité de la population, continuèrent à vivre dans une pauvreté certaine. C’est à cette période que naquit l’idée dans les pays voisins que Fiumiglia était une sorte de “tiers-monde eurysien” où la pauvreté et les maladies perduraient alors que le reste du continent avançait. Un fort mouvement d’émigration commença vers la fin du XIXème siècle, principalement vers les autres pays italophones mais également vers le nouveau monde. Si cette fuite démographique était compensée par la traditionnelle forte natalité du pays, elle priva le pays de ses meilleurs cerveaux qui quasi tous s’exilèrent. En 1902, après des vagues de manifestations le parlement accepta une révision constitutionnelle pour accorder le suffrage universel masculin. C’est le début de ce qui est couramment appelé la Seconde République. Ce régime fut celui du développement des partis politiques, dont le plus important le Partito Democratico-Cristiano (PDC) disposa d’une position hégémonique dans le jeu politique fiumiglien tout au long du XXème siècle. Après avoir raté le coche de la révolution industrielle, ce début de siècle marque l’apparition des premiers grands groupes industriels dans le nord, possédés par des riches familles d’exploitants agricoles, c’est notamment le cas des groupes Mondano et Castiglione. Avec ces grandes usines apparaît également le développement du mouvement ouvrier dans les grandes villes comme Codena et Modesseto. Le Partito Comunista Fiumigliese (PCF) est fondé en 1918, mais il garda pendant très longtemps une position limitée dépassant rarement les 10%, notamment à cause de la prédominance des communautés rurales et agricoles dans le corps électoral.

Le XXème marque donc une période d’accalmie dans l’histoire fiumiglienne, le pays se tient à distance des conflits continentaux et rattrape une partie du retard social et économique conséquent qu’il avait accumulé, on parle même de miracle économique ou d’âge d’or. Cependant cette croissance miraculeuse est surtout le fait du nord du pays où les grands groupes industriels ne cessent d’investir en s’inspirant des progrès techniques des pays voisins. Le sud, de son côté, restait particulièrement pauvre, l’administration y était faible et corrompue, la criminalité y foisonnait et l’économie toujours maintenue dans les mains de petits agriculteurs qui se partageaient des terres de plus en plus morcelées aux fils des héritages. Le brigandage, le braconnage et le racket de terres devinrent communs chez des groupes de paysans sans terres désespérés. Au fil des années, ces groupes disparates et faibles s’organisèrent et s’armèrent jusqu’à devenir les célèbres mafias qui remplacèrent bientôt le simple brigandage de troupeau par les braquages, la corruption et les trafics en tout genre. Dans ce sud désespéré mais trop rural pour s’intéresser aux revendications sociales des mouvements ouvriers, ce sont surtout les promesses des nouveaux mouvements d’extrême droite qui s’installèrent dans certaines parties de la population. Le milieux du XXème fut une période de bourdonnement politique où s'affrontaient le libéralisme modéré des démocrates-chrétiens, le communisme qui commençait à produire des doctrines endémique à Fiumiglia, notamment en terme de religion, le fascisme qui sous les influences du politicien Fulvio Zetticci prit la forme d’un mouvement nationaliste, social et révolutionnaire et les différentes micro-idéologies radicales qui foisonnèrent dans les universités du nord. Le mouvement fasciste s’organisa autour du Movimento Sociale (MS) qui remporta périodiquement quelques victoires locales dans certaines zones particulièrement rurales et pauvres du sud sans jamais réussir à effleurer la mainmise des démocrates-chrétiens.

Cette période de reprise économique s'arrêta brusquement à la fin du siècle avec la crise économique de 1998. L’affaire Banco Giuliano, qui commença cette crise, marqua un tournant dans l’histoire politique et économique du pays. Il fut révélé que cette banque publique, avec la complicité de nombreux politiciens, principalement démocrates-chrétiens, avait investi massivement dans des activités économiques opaques et souvent illicites en échange de pots-de-vins venus de l’étranger mais aussi de la mafia. Les comptes de la banque avaient été falsifiés et les trous comptables maquillés par des arrivées d'argent cachées issues du trésor public. Le lendemain de la révélation de l’escroquerie, les marchés financiers s’écroulent alors que des révélations similaires concernant plusieurs autres banques et secteurs économiques pleuvent de manière quasi-quotidienne dans la presse. Au total 8 banques font faillite, entraînant avec elles des centaines d’entreprises, dont le Groupe Mondano, et plusieurs centaines de milliers de salariés qui perdirent leurs emplois dans les mois qui suivirent. La crise affecta également sérieusement le secteur agricole qui s’était reposé depuis des années sur des investissements venus des fonds de Banco Giuliano. Aux élections législatives de 1999, les communistes termineront de peu premier pour la première fois de leur histoire, mais ce sera le PDC qui formera à nouveau un gouvernement en s’alliant avec des mouvements mineurs dans une coalition de centre-droit. Les fascistes du MS termineront troisième à la surprise générale après 10 ans de chute libre électorale.

Les élections de 1999 représentèrent un choc pour les démocrates-chrétiens : les communistes n’étaient qu’à quelques sièges de former un gouvernement et de prendre le pouvoir. De plus, ils attiraient des populations autrefois non-intéressées ou effrayés par ces derniers, notamment les populations rurales qui représentent la majorité de la population. Antonio Moretti, Président du Conseil de l’époque développa une stratégie d’urgence pour empêcher les communistes d’arriver au pouvoir : la politique de la mise en tension. Avec l’aide des services secrets, l’Ufficio di Sicurezza Nazionale; et de certains groupuscules fascistes comme l’Avanguardia Nova, des actions violentes sous faux-drapeaux furent commises tout au long de l’année 2002 dans le but d'accuser la gauche. Cependant les mouvements fascistes joints à l’organisation de la mise en tension développèrent rapidement leurs propres agenda et objectifs, la violence ne devait pas uniquement discréditer la gauche, elle devait permettre la déstabilisation sociale nécessaire à la mise en place d’un coup d’état. La violence crut au fil des mois tandis que certains groupuscules d’extrêmes gauche commencèrent à mettre en place de réelles actions violentes face aux mesures sécuritaires mises en place après les faux attentats. La situation dégénéra en un jeu de dupe constant entre des services secrets cherchant toujours à protéger les intérêts des démocrates-chrétien et des fascistes qui profitèrent de la situation pour remplir leurs propres objectifs. Cette opération qui était censée durer quelques mois mena à la mise en place d’une violence politique et sociale durable qui infeste l’île depuis plus d’une décennie. Les affrontements entre groupes politiques sont quotidiens, les attentats à la bombe ne font plus que rarement la une de la presse et plus personnes ne sait véritablement qui est allié avec qui. Des fascistes attaquent régulièrement les services secrets, des groupuscules du même camps politique se battent entre eux, et la frontière entre la mafia et les groupes politiques mincit de plus en plus.

La Décennie Noire (Decennio Nero) comme l’appelle les Fiumigliens n’est pas uniquement marquée par une hausse de la violence politique. Une augmentation de l’apathie face au jeu électoral classique est constatée, les derniers suffrages législatifs n’ont fait déplacé que 38% des électeurs et les résultats stagnent : courte avance des démocrates-chrétiens, communistes au coude-à-coude et fascistes en outsiders. En plus de la violence politique et mafieuse, c’est également la violence dans les stades de football qui est devenue conséquente. Les tribunes se sont politisés à une vitesse folle tandis que les rivalités sportives se traitent de plus en plus en dehors des terrains, ce qui tourne souvent au drame. L’émigration qui avait cessé lors du siècle dernier a repris, les perspectives d’avenir sont devenues faibles depuis la crise et l’austérité mise en place suite à cette dernière. La religion, comme souvent dans l’histoire du pays, reste l’une des dernières institutions stables, l’écrasante majorité de la population continue de pratiquer et les organisations privées catholagnes deviennent souvent les organes principaux face au délitement du service public.

Géographie et économie :

L’île de Fiumiglia se caractérise géographiquement par des paysages vallonnés sur une très grande partie du territoire, avec en son centre des zones plus montagneuses. Le sud du pays est irrigué par les fiumare, des cours d’eaux irréguliers particulièrement abondants en hiver et en automne mais qui baissent de volumes dans les périodes estivales. Il y a 3 volcans actifs dans le pays, deux sur des îles inhabitées aux larges des côtes, le Vespiro et le Cratera Maggiore et un sur le continent, le Crombolio. Les trois sont des volcans disposant d’un type singulier d’éruptions caractérisées par de faibles explosions, des éjections importantes de cendres et de longues et lentes coulées de lave, on parle d’éruptions Cromboliennes. Les principales villes sont situées au nord tandis que le sud est moins urbanisé avec une grande proportion de petites et moyennes villes rurales dont l’histoire et l’économie sont souvent liées à l’agriculture.

L’économie du pays est particulièrement fragilisée, surtout depuis la crise de 1998 dont la société ne s’est jamais vraiment remise. Il y a une forte séparation économique entre le nord très urbanisé et industrialisé qui concentre la majorité des sièges d’entreprises et des grands groupes et le sud agricole et rural où l’emploi est faible et les infrastructures souvent en mauvais état. L’agriculture repose sur des récoltes résistantes qui doivent être en capacité de survivre aux changements drastiques d’humidité entre l’hiver et l’été, ainsi on y récolte principalement des agrumes, des olives, des amandes mais surtout du vin qui représente de loin le premier secteur d’activité à Fiumiglia. L’agriculture animale est aussi un secteur important avec la présence de nombreux pâturages, de moutons et de brebis notamment. La pêche est importante dans certaines zones du pays mais elle est souvent peu industrialisée et repose principalement sur des petits bateaux qui ont du mal à faire face aux concurrences étrangères. De manière générale, l'économie de Fiumiglia est souvent en difficulté face à la concurrence étrangère, depuis la crise beaucoup d’entreprises ont été rachetées par des fonds d’investissements étrangers qui profitent de la situation compliquée du pays pour récupérer des investissement à fructifier à bas coûts. La corruption est aussi un frein à la remise en selle du pays, l'acquisition de permis, de licences ou de marchés publics passe souvent par des pots-de-vins ou des arrangements financiers.


Mentalité de la population :

Une des caractéristiques principales de la société fiumigliènne est la passion exacerbée qui la parcourt. Que ce soit en termes de religion, de politique, de football ou d’importance donnée à la Nation, cela semble toujours être l’émotion et l’agitation qui guident les individus et les prises de décisions. Si cette passion donne un caractère souvent attachant aux fiumigliens elle est aussi responsable de la plupart des maux qui traversent le pays, la violence, l'extrémisme et la peur de l’adversité. Cette violence qui s’est installée dans la société depuis le début de la Décennie Noire est souvent analysée par des sociologues ou des philosophes comme le stade final de la passion fiumiglienne, une forme d'émotion auto-destructrice et créatrice qui jalonnerait l’histoire du pays.

Les Fiumigliens sont également reconnus comme des gens chaleureux, notamment avec les visiteurs. Une des traditions des zones les plus rurales de l’île est de disposer d’un lieu de couchage supplémentaire pour être en capacité d'accueillir un voyageur ou un nécessiteux. Cette caractéristique d'accueil des étrangers a cependant diminué avec les récents développements économiques et la prédation exercée par des entrepreneurs étrangers, ces derniers doivent souvent faire face à des rejets et du mépris massif dans les espaces où ils s’installent.

La forte différenciation entre le sud et le nord se ressent dans la culture et la société. Il existe une forte rivalité entre ces deux espaces. Le nord accuse le sud d’être des culs-terreux (Terroni), paresseux et vulgaires alors que dans le sens inverse les nordistes sont vus comme chétifs, arrogants et tricheurs, responsables de la décadence politique du pays. Si cette rivalité revêt principalement des implications inoffensives, de l’ordre de la rigolade, elle peut devenir beaucoup plus sérieuse quand elle s'invite dans le cadre politique ou culturel notamment en marge des matchs de football entre équipes du nord et du sud.

Place de la religion au sein de l'État :

La religion dispose d’une place centrale à Fiumiglia. 92% de la population déclare être de confession chrétienne catholagne dont plus de 80% de manière pratiquante. La pratique religieuse est une véritable convention sociale, la messe du dimanche matin permet, en plus de prier, de retrouver les gens de sa communauté, de se rapprocher et de discuter sur le fronton après la cérémonie. Face au climat de violence qui règne dans le pays, l'église joue souvent un rôle d’espace pacificateur, aucun groupe ou mafia n’oserait attaquer un individu dans une église et il n’est pas rare que des ennemis politiques se retrouvent assis côte à côte lors de la messe.

La passion religieuse fiumiglienne tourne énormément autour l’hagiolatrie, la vénération des Saints. Chaque ville et région dispose son saint patron qui est célébré une ou plusieurs fois par an dans d’immenses processions religieuses. La pratique religieuse sur l’île s’articule autour de deux réalités contradictoires qui fondent la singularité spirituelle de Fiumiglia : une orthodoxie des coutumes et des traditions et une adaptation aux réalités sociales. Le clergé local refuse d’abandonner la messe en latin et protège des cérémonies devenues désuètes dans d'autres pays tout en faisant en sorte que la religion soit la plus vivante, authentique et proche des croyants possible. Il n’est pas rare de voir des enfants jouer au foot au milieu d’une église ou faire des parties d’échecs sur les bancs sans que personne n’y trouve quelque chose à dire. La religion n’est ainsi pas un reliquat du passé à protéger mais une réalité présente et future qui dispose d’une présence sociale immense et incontestée.

La pratique religieuse a un caractère plus performatif qu’identitaire, l’écrasante majorité des habitants partageant de facto la même foi, l'intérêt n’est donc pas de revendiquer son appartenance mais de témoigner sa passion et sa conviction religieuse le plus fortement possible. Cette réalité s’applique également à l’Etat lui-même qui affiche son respect de la foi d’une manière qui peut sembler ridicule d’un point de vue extérieur. Du drapeau jusqu’à l’hymne en passant par les crucifix installés dans les bâtiments officiels : tout doit rappeler la place importante et privilégiée de l'Église au sein de la communauté nationale.

L’Etat accorde une immense autonomie à l’Eglise tout en sollicitant ses fonctions face aux difficultés des pouvoirs publics. La majorité des écoles sont privées, les clubs sportifs de jeunesse sont souvent liés à l’église locale et les universités privées remplacent peu à peu l’enseignement supérieur public depuis les mesures de récessions. Il n’y a donc pas de séparation entre l’Eglise et l’Etat, au contraire il y a même un rapprochement qui s'explique notamment par les très bonnes relations entre l’Eglise et les démocrates-chrétiens.


Institutions politiques :

 Parlement




Principaux personnages :

- Gianluca Antonelli (Président de la République - PDC)
- Cosimo Sabbatini (Président du Conseil - PDC)
- Massimo Lucca (Ministre de l’Intérieur - PDC)
- Sabrina Pascale (Ministre de l’Economie - UC)
- Gianmario Bertelli (Secrétaire Général du PCF)
- Vittorio Di Croce (Secrétaire Général du MSI)
- Donatella Spadaccini (Cheffe de file de l’UC)


Politique internationale :

Fiumiglia dispose d’une position ouverte sur le plan international, l’écrasante majorité des pays sont considérés comme des interlocuteurs possibles. L’administration démocrate-chrétiennes a cependant développé des mesures défensives en termes de politique intérieure, notamment pour se protéger des influences des pouvoirs communistes étrangers. L’objectif est d’éviter la mise en place d’une propagande étrangère qui aurait pour but de renforcer le PCF. Ces mesures se sont avérées très peu efficaces lors des dernières années.

Le pays entretient de nombreuses relations avec sa diaspora, cette dernière est représentée par de multiples associations dans les pays de résidences ou à Fiumiglia, dont l’ARD (Associazione dei Rappresentanti della Diaspora) qui est présente dans la chambre des députés. Le pays essaye d’entretenir des bonnes relations avec les autres nations italophones et la mise en avant de la culture italienne et latine est un des enjeux internationaux défendu par les différents gouvernements.



Ma demande de reroll est justifiée par le fait que suite à une période assez chargée dans ma vie j'ai pas forcément eu la possibilité de rp ces 3 derniers mois. Du coup j'ai un peu perdu en dynamique avec Kinagi et je sais pu trop forcément quoi faire ou comment reprendre. A l'inverse j'ai beaucoup d'idées concernant ce thème là, les années de plombs (dont je tire grandement inspiration) étant une de mes spécialités.
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Salut,

C'est globalement une bonne fiche, l'histoire est un peu classique, mais elle est cohérente. Je valide tout ca
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