11/05/2017
22:26:39
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[Ëdango-Apex Energy]

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Le ministère des Énergies nouvelles et des Sciences de la République antérienne côtière d'Ëdango attend le(ou les) représentant(s) d'Apex Energy à l'aéroport de la capitale, Dokatar. Cette rencontre a été organisée après la réponse à la demande du ministère des Énergies nouvelles et des Sciences de construire une ou plusieurs centrales nucléaires afin de réduire la part de la population sans accès à l’électricité à l’intérieur du pays.
Les deux entités se sont alors mises d'accord pour organiser une rencontre dans les bureaux du ministre afin de discuter de certaines informations importantes et d'autres formalités.

À la sortie de l'avion du(ou des) représentant(s) d'Apex Energy, le ministère des Énergies nouvelles et des Sciences, ainsi que le Premier ministre, vont saluer leur(ou les) invité(es).
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L’année venait à peine de commencer, elle n’en était même pas à son deuxième trimestre, et pourtant, l’entreprise venait peut-être de décrocher un très bon contrat. Il y a peu, la République Antérienne côtière d'Ëdango, petit pays d’Afarée, a lancé un appel d’offre afin de construire une centrale nucléaire dans le pays, avec l’objectif de réduire, voire d’éliminer complètement, le non-raccordement à l’électricité d’une partie des citoyens. Cet appel d’offre, Apex y a répondu et a été retenue par le ministère des Énergies nouvelles et des Sciences de la République Antérienne côtière d'Ëdango. Suite à cette réponse positive, il fut décidé de tenir une rencontre au sein du pays afin de discuter plus clairement des détails de la proposition.

Nous sommes donc le 8 mars 2016, et l’avion des représentants d’Apex vient tout juste de se poser sur le tarmac de l’aéroport de la capitale, Dokatar. Bien que techniquement toujours en hiver d’un point de vue Raskenois, ce n’est pas le cas pour le pays afaréen, dont la température dépasse déjà quasiment les 30 degrés Celsius. Une fois l’avion complètement arrêté, les passagers raskenois commencèrent à sortir un à un, avec en tête le chef de la branche internationale de l’entreprise, Falko Mayer.


Falko Mayer – Je suis ravie de vous rencontrer messieurs.
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Les deux ministres guident leurs nouveaux invités vers une grande voiture noire, puis celle-ci se dirige vers les bureaux du ministère des Énergies nouvelles et des Sciences, situés au centre de la capitale. Une fois arrivés aux bureaux, le groupe sort de la voiture, puis entre dans le large bâtiment situé dans le quartier présidentiel. Ils passent par le hall d'entrée, empruntent une plus petite porte et montent une dizaine de marches avant de passer dans un grand couloir, puis ils entrent dans un bureau.

Le ministre des Énergies nouvelles et des Sciences s'installe et prend la parole :
"Je vous en prie, asseyez-vous, nous allons pouvoir commencer. Je souhaite que vous me parliez un peu plus des centrales nucléaires équipées de réacteurs modèle RPR1600."
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Falko Mayer – Bien, les réacteurs RPR1600 sont des réacteurs nucléaires de génération 3+, cela fait que le réacteur est en capacité d’utiliser du MOX, qui est un combustible fabriqué à partir d’un combustible usé qui a précédemment servi. Les RPR1600 ont, comme vous l’aurez deviné, une puissance électrique de 1600 MW pour une puissance thermique de 4450 MW, ce qui leur donne un rendement électrique d’environ 36 %. Ce type de réacteur est également en capacité de fonctionner avec un réseau de chaleur, notamment urbain, et de produire 2200 MW thermiques. Cependant, au vu de la position géographique de votre pays, je ne pense pas trop m’avancer en disant que l’hiver est assez doux ici. Mais au-delà d’un réseau de chaleur urbain, le réacteur peut alimenter des procédés industriels demandant de la moyenne température, comme par exemple l’industrie chimique légère, l’agroalimentaire, la papeterie et autres.

La grosse amélioration de ce type de réacteur par rapport à la deuxième ou troisième génération est la sécurité. Ce type de réacteur utilise des systèmes de sécurité passifs ne demandant pas d’intervention humaine ni d’électricité afin d’assurer le refroidissement du réacteur pendant plusieurs jours sans aide extérieure. Suite aux événements d’il y a quelques années entre la Translavia et la Loduarie — événements qui impliquaient notamment des tirs de missiles balistiques sur une centrale nucléaire — les dômes de protection des réacteurs ont été renforcés et peuvent résister à des crashs d’avions, des explosions ou des séismes. Si malheureusement, fusion du cœur il y a, le réacteur est muni de bassins directement sous la cuve afin de récupérer et d’étaler ce que l’on appelle le corium, qui est globalement du combustible nucléaire fondu qu’on ne peut pas refroidir car il génère sa propre chaleur. Le seul moyen de l’arrêter, c’est de l’étaler afin de l’empêcher de générer sa propre chaleur.

Au niveau de la production, comme dit précédemment, un RPR1600 a une puissance électrique de 1600 MW et, globalement sur un an, pour un facteur de charge de 80 %, produit ainsi environ 11,2 TWh par réacteur. Avec les deux réacteurs, on arriverait donc à 22,4 TWh, ce qui serait largement suffisant pour fournir de l’électricité à tous vos habitants, en plus de pouvoir alimenter un bassin industriel conséquent.

Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas.
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Tout cela me semble parfait, surtout face aux tensions régionales en Afarée en ce moment. Je pense que nous pouvons passer à la localisation. Voici une carte des emplacements possibles pour les deux centrales.

Il tend un papier où une carte du pays est présentée. Celle-ci montre les reliefs, les cours d’eau mineurs, ainsi que de petits logos indiquant les emplacements envisagés.

Les emplacements choisis se situent sur des collines assez plates, sans trop de rochers ni d’arbres, ou du moins des éléments pouvant être dégagés en quelques heures. Des fleuves sont présents à proximité et pourront être utilisés pour le refroidissement du réacteur. Il n’y a pas d’habitations majeures dans les environs, ce qui garantit la sécurité des citoyens. Si les emplacements indiqués sur la carte vous conviennent, nous pourrons alors passer aux bénéfices.
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Falko Mayer – Je vois, les emplacements que vous me montrez semblent effectivement propices à l’installation de réacteurs, le fait que ces emplacements se trouvent sur une colline est un avantage en cas de crue. Cependant, des analyses supplémentaires seront conduites, notamment sur l’aspect sismique, afin de dimensionner correctement la centrale en cas de tremblement de terre.

Concernant les bénéfices, le coût de production de l’électricité d’un réacteur nucléaire RPR1600 se situe aux alentours de 22,5 Sleks (45 euros) par MWh. Concernant le prix de vente, cela varie grandement en fonction du type de consommateur. Par exemple, un particulier va payer plus cher son électricité qu’une industrie, car on a besoin de plus de transformateurs pour abaisser la tension pour les besoins du particulier. À contrario, une industrie très consommatrice est alimentée directement avec les lignes haute tension en 400 kV. Pour vous donner un exemple concret, voici les prix en vigueur à Rasken :

  • Particulier : 90 Sleks (180 euros) le MWH
  • Petite entreprise : 65 Sleks (130 euros) le MWH
  • Grosse entreprise relié en haute tension : 30 Sleks (60 euros) le MWH
  • Très grosse entreprise connecté en 400kv : 2,5 Sleks (5 euros) le MWH

Cela donne, dans le cas de Rasken, un prix du MWh aux alentours de 48 Sleks (96 euros). Bien entendu, ces prix de vente ne seront pas forcément ceux de l’Ëdango et nous pourrons les renégocier. Il faut juste se dire que l’on ne peut pas descendre le prix de vente en dessous du coût de production, sinon on vendrait à perte. Concernant les bénéfices, je vais reprendre l’exemple raskenois : une centrale type RPR1600 va générer un chiffre d’affaires d’environ 540 millions de Sleks (1,08 milliard d’euros) chaque année. Dans le même temps, les dépenses vont s’élever à 252,3 millions de Sleks (504,6 millions d’euros), cela va donc générer un bénéfice net de 287,7 millions de Sleks (575,4 millions d’euros). Concernant la répartition des bénéfices, en revanche, je crois que nous avions convenu lors de notre première prise de contact de 65 % pour vous et 35 % pour nous. Cela est-il toujours valable ?
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Des analyses supplémentaires seront donc conduites pour détecter l’activité sismique, afin de dimensionner correctement, comme vous le dites, la centrale en cas de tremblement de terre.

Nous sommes conscients du coût de production de l’électricité, et celui-ci nous semble correct. Le prix de vente également nous paraît acceptable. En effet, nous avions convenu, lors de notre premier échange, d'une répartition de 65 % pour nous et 35 % pour vous. Cet accord reste valable, nous ne changeons pas d’avis sur ce point, si cela vous convient toujours.
Y a-t-il d’autres sujets que nous devrions aborder ?
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Falko Mayer – Je ne vois rien d’autre… ah si, sur la question des déchets nucléaires, nous nous proposons de vous les récupérer pour les retraiter dans nos installations Raskenoises. Ce combustible sera recyclé pour en faire ce que l’on appelle du MOX, qui est un type de combustible avec du plutonium, pouvant être utilisé dans les réacteurs de type RPR. La partie non recyclable du combustible sera, elle, traitée puis entreposée dans notre installation de stockage. Est-ce que cela vous conviendrait-il ? Sinon, en dehors de ça, je ne vois rien d’autre.
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Cela nous convient. Je vous remercie pour votre déplacement. Voici quelques documents à signer, et après cela, cette rencontre sera terminée.
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