07/02/2018
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Gazetta di Ardone : Presse et média de la petite République

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Scandale politico-financier : soupçons d’évasion fiscale par les grandes familles oligarchiques : le tribunal correctionnel saisi
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Le tribunal correctionnel de Vivaro

De :Filippo De Vito, pour la Gazetta di Ardone
Cette nouvelle a eu l’effet d’une bombe dans le quartier pourtant très tranquille de la belle Vignoble, situé non loin de la colline des Rex à Vivaro, capitale du Grand-Duché. Pour la première fois depuis longtemps au sein de la Sérénissime République et dans la paisible capitale du territoire autonome, le tribunal correctionnel de Vivaro a été saisi par le questeur au Trésor, et a inculpé pour fraude fiscale, évasion fiscale et détournement de fonds publics plusieurs grandes familles oligarchiques, après qu’une presse étrangère, Le Manticorien, journal teylais, a fait fuiter des documents très compromettants et gênants pour les puissantes familles oligarchiques de la sérénissime.

Dans ce qui semble être le plus grand scandale financier de l’histoire de la Sérénissime République d’Ardon, déjà considéré comme tel par plusieurs observateurs nationaux comme étrangers, l’affaire fait trembler les plus grands du Grand-Duché. En effet, la presse étrangère teylaise, Le Manticorien, révèle plusieurs centaines de documents sur son site internet, mettant en lumière un immense scandale économico-financier et une convergence d’intérêts entre la classe politique du Grand-Duché et les grandes familles oligarchiques, dont les intérêts se sont retrouvés entremêlés dans un système hyper complexe et bien organisé de détournement de fonds fiscaux : environ 100 millions durot, soit plus de 50 000 unités internationales, auraient été détournés par les inculpés, pris dans les fonds publics de la république, pour aller dans les poches de quelques familles oligarchiques. En plus de cette affaire de détournement de fonds, Le Manticorien révèle une vaste évasion fiscale particulièrement pharamineuse par son ampleur, et qui aurait fait perdre à la principauté de Saint-Alban et à l’administration grand-ducale plusieurs milliards de revenus, une somme conséquente, partie dans des paradis fiscaux ou des zones à faible imposition comme la Confédération miloise dans la jurade de Sent-Julian notamment, dont l’opacité et le secret bancaire renommé rendent difficile toute coopération en vue d’une enquête bancaire.

Cet immense scandale, qui aurait duré plusieurs années en parfait secret, aurait permis aux accusés de contourner l’impôt, pourtant déjà très bas, imposé par le Grand-Duché à ses habitants, à travers de multiples sociétés-écrans, des comptes offshores et de fausses ventes de permis de construction publique qui leur ont permis de payer moins d’impôts à l’administration fiscale. Pour le procureur de la Sérénissime république : « Nous ne sommes qu’au début d’un véritable scandale, et ceci n’est que la face émergée de l’iceberg, car nous craignons que des plus hauts responsables politiques ne soient impliqués dans cette affaire. » Et c’est notamment le cas du questeur à la diplomatie, Fulberto Arabia, dont le nom apparaît dans la liste des inculpés par le tribunal correctionnel.

Arabia dénonce un « complot politique visant à nuire à sa charge républicaine » et affirme « qu’il fera tout pour prouver son innocence dans cette affaire en vue des élections des Curiates très prochaines », en plus de dénoncer des « coups bas mesquins et enfantins de ses opposants », surtout de la part de son collègue, le questeur au Trésor, dont il n’a pas explicitement mentionné le nom, mais qui est celui qui a saisi le tribunal correctionnel par sa fonction de questeur au Trésor. Pour sa part, il affirme « vouloir combattre les ennemis de la République, qui qu’ils soient, et surtout les traîtres qui cherchent à l’affaiblir. » Aux côtés d’Arabia, plusieurs autres familles d’oligarques comme les Crassus, dont le patriarche Tiberius Lucceius Crassus, directeur général et principal actionnaire de la société Aigle de la Mer spécialisée en construction navale, mais également la famille Asprenas, à la tête de la Banque commerciale et de la Banque d’investissement du même nom, ainsi que la famille Florentius, ayant fait fortune grâce à leur société Cosmétique Charlotte, sont inculpées par le tribunal correctionnel aux côtés de plusieurs autres petites familles oligarchiques liées à ces grandes familles, et d’avoir agi comme proxy et intermédiaire dans ces fraudes immenses. Tous sont accusés d’avoir plus ou moins activement participé aux infractions qui leur sont reprochées par l’autorité judiciaire, chose qu’ils réfutent tous, tout comme le questeur Arabia, en dénonçant un complot politique au vu de la date hasardeuse des révélations, juste une année avant les élections des Curiates.

Tous risquent, dans cette affaire, de lourdes condamnations pour faire exemple. Pour les petites familles d’oligarques ayant participé, elles pourraient, si les faits sont prouvés, ce qui pourrait être facilité en raison de l’ampleur des documents révélés par Le Manticorien, être condamnées à plusieurs milliers d’amendes et/ou à des peines d’emprisonnement ferme, une peine rare pour un oligarque, dont le dernier emprisonnement remonte à 1934 avec Quintus Blossius Proxsimus, accusé du meurtre d’un Curiate. Pour les trois grandes familles oligarchiques lourdement accusées, les peines risquent d’être plus lourdes en raison de leurs devoirs d’agir en tant que modèle pour la société, avec notamment le risque d’une amende de plusieurs millions d’unités internationales, ou encore des peines d’une dizaine d’années d’emprisonnement. Et surtout, des peines d’inéligibilité visent notamment le questeur Fulberto Arabia, qui ne pourra plus se représenter aux prochaines élections des Curiates et perdrait son siège au conseil municipal de la cité de Guarro. À ses côtés, le patriarche Decius Fabius de la famille Florentius risque la même peine, alors qu’il venait tout juste de se lancer en politique. Actuellement conseiller municipal en charge de la vigile dans la cité de Cantale, il risque, avec l’inéligibilité, d’être forcé à quitter son poste et à abandonner, de ce fait, toute carrière politique future.

Si de si lourdes peines ont été requises par le procureur et par le tribunal, c’est pour montrer que, tôt ou tard, tout crime ne serait pas laissé impuni, et que la justice rattrape toujours les criminels, selon les mots du procureur. Pour le questeur au Trésor, grand gagnant de cette affaire, il voit son principal rival au sein du gouvernement écarté s’il est condamné à l’inéligibilité par le tribunal, et se retrouve comme le seul héritier politique du consul Filippo di Monteverde.
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19/11/2017

Les élections des Curiates pour l’année 2018 en approche
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De : Marzia Casanova, pour la Gazetta di Ardone
L’année 2018 est en approche et annonce avec elle la fin de l’actuelle législature de la Curie. Ce sera en 2019 que l’ensemble des 453 sièges de curiates qui composent la Curie de la Sérénissime République d’Ardon seront remis en jeu dans le cadre des élections générales qui ont lieu tous les 4 ans dans la Sérénissime République. Si actuellement la coalition gouvernementale menée par le consul Filippo di Monteverde, composée des conservateurs et des chrétiens-démocrates, totalise une majorité absolue au sein de la Curie avec 248 sièges sur les 453, elle espère bien la conserver dans la nouvelle législature prochaine, malgré l’affaiblissement de la coalition sous des divergences internes mais également à cause de nombreux scandales qui ont affaibli le parti, notamment l’affaire Fuberto Arabia et les soupçons d’évasion fiscale massive.

Les élections législatives ne sont que dans un mois, précisément durant la première semaine du mois de janvier de l’année 2018, où tous les Ardois seront appelés aux votes dans chacune de leurs circonscriptions électorales respectives : Vivaro et ses 148 sièges, Priverno et ses 77 sièges à pourvoir, de même qu’à Cermoteri et ses 40, ou encore à Cantale et ses 35, ainsi qu’à Roccaluno et ses 27. Idem pour Guarro. Ensuite, il y a Vallegni et ses 23 sièges, Seglione et ses 21 sièges, en avant-dernier Caspolo et ses 19 sièges, et enfin Mintebuo et ses 15 sièges, sans oublier bien évidemment les cités de droit colonial que sont Veleo avec 7 sièges, Formo et Castellumo et leurs 5, et enfin Uataq en Mareau avec ses 4 sièges. L’année 2018, avant même qu’elle soit lancée, risque d’être un des débuts d’années les plus tendus de la République Sérénissime, due à cette ferveur électorale qui se ressent déjà dans les rues des cités, dans la campagne et sur la quasi-totalité des chaînes médiatiques de la République. Et pour cause, car les élections législatives possèdent un caractère spécial au sein de la société et du système politique ardois : d’une part, en raison de l’autonomie de la Sérénissime République vis-à-vis de la Principauté de Saint-Alban, qui lui permet de se gouverner elle-même dans les limites des traités et dans le respect de la constitution ainsi que de la souveraineté de la principauté de Saint-Alban, qui définit Ardon comme une république parlementaire. Et c’est là que se trouve le premier point intéressant : en Ardon, c’est la Curie qui détermine le gouvernement, et la Curie est quasiment toute-puissante : elle fait et défait les gouvernements, et chaque décision qui doit être prise doit passer par elle, une sorte d’institution toute-puissante. Chaque acteur politique l’a bien compris : pour assurer la pérennité de son pouvoir, il vaut mieux avoir la domination sur la Curie, raison pour laquelle cette élection est si importante. Ensuite, d’autre part, l’élection législative permet de mettre en lumière un système d’allégeance et de redevance qui lie à peu près chaque Ardois à un autre. En clair, les élections pour la Curie permettent à un Curiate de savoir s’il est toujours ou non soutenu par sa clientèle, et si sa politique est populaire ou non. Sachant l’immense poids que représente le système de clientèle dans la société ardoise, c’est à la fois un atout mais aussi une épée de Damoclès pour chaque Curiate, et cela permet surtout de vérifier sa capacité à mobiliser son réseau de clients, de fidèles et de soutiens.

Les élections de 2018 revêtent une importance singulière pour le gouvernement sortant de Monteverde, d’une part car la coalition cherche à tout prix à maintenir sa majorité électorale, raison pour laquelle elle a basé toutes ses ressources et moyens dans les bastions qui lui sont favorables ou a priori susceptibles de l’être, surtout des villes dans les terres comme Mintebuo, Seglione, Caspolo, Vallegni, mais également sur la capitale où la coalition a obtenu l’écrasante majorité de ses curiates, et enfin dans les cités de droit colonial où elle a raflé presque la quasi-totalité des sièges. D’autre part, parce que la coalition est très affaiblie, notamment à cause de nombreuses divergences internes qui ont opposé les deux partis de la coalition sur de nombreux points, notamment sur la question fiscale avec un refus des chrétiens-démocrates d’augmenter l’impôt sur les hauts revenus, ou encore par la perception toujours plus grandissante de Filippo di Monteverde comme un dirigeant révolu aux méthodes de plus en plus contestées au sein de la coalition. Vient s’ajouter à cela le scandale lié à l’évasion fiscale qui a touché plusieurs personnalités de la coalition, dont le questeur au Trésor Fulberto Arabia, mais également le porte-parole du gouvernement Merius S. Pavega et plusieurs autres personnalités. Ce scandale a fait perdre en crédibilité le gouvernement, lui faisant perdre de nombreuses voix mais lui attirant également des attaques incessantes de la part de la gauche opposée au gouvernement : les communistes, les verts et également les socialistes, qui reprochent au gouvernement d’être au service des riches et d’être corrompu.
Ces derniers, la gauche, se concentrent sur les villes, là où se trouve l’écrasante majorité de leur électorat, principalement composé de jeunes et de personnes issues de classes sociales populaires ou de la classe moyenne. Leur base électorale se trouve principalement dans les cités de Guarro, Roccaluno, Priverno, bases solides et très sûres que se partagent depuis près de deux décennies ces partis de gauche.

Incertains d’obtenir une nouvelle majorité écrasante mais tentant le tout pour le tout, la coalition gouvernementale cherchera à tout prix à garder sa majorité électorale malgré les dissensions internes et les scandales, là où la gauche ne l’entend pas de la même oreille.
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