Sommet de Stevograd [Pour la potentielle création de l'ONI]

Sommet de Stevograd
16 mars 2016

Le Tsarat de Pravoslavyy, un pays inconnu il y a quelques mois de cela. Il a fait parler de lui pour ses décisions que certains n'avaient pas validées. Cette nation n'était pas l'une des plus puissantes, loin de là. Cependant, elle avait un grand projet. Une organisation nationaliste à l'échelle internationale. Cette organisation, en s'inspirant grandement du BNE, devait comprendre de nombreux membres. Malheureusement, ce n'était pas le cas.

Ce sommet ne comptait que 4 états en tant que membres, 2 en tant qu'observateurs et comptait un partie politique indépendant du pouvoir en place.

Liste des invités
Haut-Altrecht

Tsarat de Dunavoria

Navgroka-Sovonograd

État Nouveau de Rimaurie

Saint Empire Menkelt
Le Tsar, après avoir accueilli comme il se doit les représentants des pays concernés, prit la parole.
Toutes les délégations réunies dans la salle, équipées d'oreillettes pour la traduction, il commença avec un discours d'ouverture :

"Mesdames et Messieurs, Excellences et représentants du monde,
c'est avec grand honneur que je vous parle aujourd'hui. Après un mois d'attente, ce sommet a enfin lieu. Ce projet est grand et ambitieux, peut être trop ambitieux, je l'avoue, mais nous devons le faire. Ce projet, la création d'une organisation nationaliste tout comme le BNE, mais cependant cette fois ci à l'échelle internationale. Si vous êtes ici, c'est que vous êtes déjà du bon côté, ce n'est pas le cas de tout les pays. Je voudrais remercier l'État Nouveau de Rimaurie et le Saint Empire Menkelt pour leur présence bien que seulement en tant qu'observateur. Je remercierais aussi le Navgroka-Sovonograd, le Tsarat de Dunavoria et le Haut-Altrecht pour leur présence en tant que futurs membres. Nous accueillons aussi le Parti Reconquête Royale kartien (PRR), qui n'est malheureusement au pouvoirs mais est cependant le deuxième partie le plus important du pays.
Une missive vous a été envoyée vous expliquant les grandes lignes de cette organisation. Cependant, si vous avez des questions, ce qui, je pense, est fortement possible, c'est le moment de le faire. Il en est de même si vous avez des propositions. Après cela, nous vous proposerons une constitution modifiable en fonction de certains besoins.

HRPJe vous laisse donc prendre la parole pour débuter ce sommet.

Image de la voix de l'Empereur altrechtois



La délégation altrechtoise prit place, à sa tête se trouvait la Voix de l'Empereur, le numéro deux du pays, le seul homme à connaître directement l'Empereur en dehors de la famille royale, un homme de confiance envoyé pour s'exprimer au nom de Sa Majesté l'Empereur du Haut-Etat d'Altrecht. Un homme aveugle mais savant, jouant des mots pour atteindre ses objectifs. La Voix n'a pas toujours été aveugle, la légende raconte qu'il aurait perdu la vue à la suite d'affrontements avec des séparatistes communistes sévissant dans le sud du pays, des affrontements datant du début de sa carrière dans l'armée altrechtoise comme sous-officier de chasseur-purgateur. Une unité longtemps gardée secrète par l'État et qui était employée afin de nettoyer en profondeur l'Altrecht des résistants, révolutionnaires ou encore communistes qui s'agitaient partout dans le pays. Une unité servant à faire les basses besognes, les coups en douce et les missions d'infiltration. Une unité connue pour son talent aux vices et à la violence.

La Voix de l'Empereur : Mes chers amis politiques, je vous remercie d'être présents parmi nous. Je tiens également et particulièrement à remercier Sa Majesté le Tsar du Pravoslavyy d'avoir invité notre délégation à se joindre aux discussions au sein de votre magnifique capitale.

Je serai durant cette séance de discussion le représentant des intérêts altrechtois sur la création de cette organisation et ses modalités.

Il laissa un silence, fixant sans trop bouger le Tsar avec un visage froid et fermé, comme à son habitude.

16/03/2016, Stevograd en Pravoslavnyy,
Le Bloc Nationaliste Eurysien, une véritable honte pour le Saint Empire de Karty. Les seuls à avoir soutenu cette initiative jusqu'au bout étaient les membres du Parti Reconquête Royal, le Président Otto Von Müller en chef de file. C'était bien plus qu'une organisation pour eux, c'était une possibilité de voir transcender les valeurs nationalistes à travers le monde entier. Un échec qui s'est avéré cuisant, le BNE ne compte aujourd'hui plus que trois membres (Menkelt, Altrecht et Rimaurie), formant plus un traité bilatéral qu'une véritable organisation. Le PRR s'est donc affaiblit de cet échec, n'ayant pas de figure de proue sur laquelle s'appuyer pour son programme.

La Pravoslavnyy, état de relations conflictuelles avec le Tsarat d'Eurysie centrale. Déportant ouvertement sa population LGBT, sa majesté le Tsar Stanislas I n'a su tolérer telle infamie. C'est donc sous la rupture des ambassades que s'est scellée ces relations pourtant naissantes. Une nouvelle défaite pour le Parti d'extrême droite, qui se voit supprimer un éventuel allié diplomatique. Le Parti Kartien quant à lui juge ses événements futiles, pensant que le Tsar pravoslave a des raisons spécifiques et justifiées pour agir ainsi.

La Pravoslavnyy et l'Organisation Nationaliste Internationale désormais, jugée comme un BNE bis par les autorités Kartiennes en place. Ce qui n'est absolument pas le cas pour Otto Von Müller et ses partisans, voyant la renaissance d'une organisation, d'idéaux et valeurs partagés. Créer l'ONI reviendrait à s'octroyer un argument de campagne solide, rejoindre une institution internationale. En effet, Karty était seul sur ces institutions, ne faisant partie d'aucune d'entre elles. Chose paradoxalement voulue du régime en place, il faut le souligner. Le Président et la Vice-Présidente du PRR forment la délégation se rendant à ce sommet de l'ONI, officiellement membres du Parti mais en réalité père et fille. Prenant tous deux places côte à côte, le tout formait une certaine ambiance, un défi. Lorsque le Tsar Donchenka Shevshenko donna la parole aux autres délégations, Esla Von Müller décida de se lever. Elle avait laissé l'état Altrechtois, enfin un pays quelconque (dans le sens que ce soit celui-ci ou un autre) parlait afin de donner le ton. L'Altrechtois n'avait pas dit grand chose, il s'était juste présenté, Esla prit parole.


Vice-Présidente Esla Von Müller: Dans la continuité de mon homologue Altrechtois, permettez-moi de m'introduire. Je suis la Vice-Présidente du PRR, deuxième parti politique en Karty. Certes nous ne sommes pas à la tête de notre état, nous accordons cependant un réel intérêt pour cette entreprise. Si ce projet vient à aboutir, et j'y mettrais tout mon possible, ce sera un argument de campagne pour nous autres.
Ces présentations faites, j'ai enfin un questionnement dont je voudrais faire part immédiatement. Il est non sans dire que les trois seuls membres du BNE sont ici, quel en sera son avenir ? Il est peut-être trop tôt pour en converser, toutefois c'est une question de la plus haute importance. L'ONI se combinera-t-il au BNE ou fera-t-il cavalier seul ?

Avait-on bien fait de participer à cette conférence ? Le Tsarévitch restait extrêmement méfiant à ce sujet, adoptant la posture d’un observateur plutôt prudent. Officiellement, ce n’était pas lui qui avait suggéré de participer à cette joyeuse réunion et officieusement, cela l' arrangeait grandement. Sa chère tante, la Tsarine toujours moribonde, mais qui s’accrochait à la vie comme une sangsue avait insisté à ce que Voronin et lui assistent à cette jolie conférence. Bon, autant faire le mieux de la situation.

Le représentant du Haut-Etat d'Altrecht était aveugle, ce qui aux yeux du Tsarévitch rendait cet homme probablement fort dangereux, car on n’arrivait pas à sa position si on n’était pas hautement compétent et un diplomate compétent, c’est quelquefois plus menaçant qu’une unité de chars. Il faudrait bien réfléchir quoi dire, car sans aucun doute que la Voix de l’Empereur allait répéter mot pour mot toute la conversation à son auguste maître.

Ah, la Vice-Présidente du PRR. Hélas, le simple fait que son parti n’était pas au pouvoir le rendait hautement toxique. Tout signe trop ouvertement amical à leur encore pouvait provoquer une crise diplomatique avec le Karty et la Dunavoria ne pouvait pas se permettre de courroucer l’empereur du Saint Empire. Toutefois, rien n'interdisant quelques petits gestes. Cela pouvait toujours servir si cette formation arrivait un jour au pouvoir. Autant être dans les bons papiers d’un potentiel futur gouvernement…même si le Tsarévitch avait quelques doutes à ce sujet. Néanmoins, aucune loi empêchait de jouer sur les deux tableaux du système politique du Saint Empire.

Esla von Müller, dont le nom était déjà en soi tout un programme, souleva alors la question de l’avenir du Bloc Nationaliste Eurysien. Voilà une organisation dans laquelle la Dunavoria ne mettrait pas le pied. C’était la garantie d’avoir des gros soucis diplomatiques et d’être mêlée à des crises diplomatiques avec lesquelles on ne voulait rien avoir à faire.

C’est ainsi que le Tsarévitch se permit de soutenir la clarification de la question.


Vladimir Rurikovich : Nous pensons que la clarification par rapport au Bloc Nationaliste Eurysien s’impose et est même prioritaire.

Inutile de dire davantage. Avant qu’on soit plus au clair, on n’allait très réalistiquement pas avancer dans les négociations.

Parmi toutes les délégations réunies à Stevograd, l'État Nouveau de Rimaurie n'était certainement pas le pays le plus intéressé par cette rencontre. Le régime de Sattler n'est en effet que peu motivé par l'idée de s'associer avec une énième monarchie réactionnaire et conservatrice dont toute la légitimité ne repose que sur des traditions dépassées, des préceptes religieux archaïques ou une prétendue supériorité raciale, nationale, culturelle ou autre qu'ils aiment tant afficher et, surtout, il n'avait aucune envie de se rapprocher de l'hôte de cette conférence, le Grand Tsarat Orthodoxe de Pravoslavnyy, lui qui opprime et massacre toute une partie de sa population avant de se rétracter sous la pression étrangère et de s'accorder avec un État socialiste membre de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme pour les y déporter. La Rimaurie n'est pas sans défaut, elle est loin d'être la nation la plus ouverte et progressive notamment en ce qui concerne ces communautés LGBT mais, si les Kohlistes ne voient pas d'un très bon œil ce qu'ils jugent comme des dérives issues du monde libéral, ils ne leur viendrait jamais à l'esprit de condamner un individu potentiellement utile à la société au seul motif que ce qu'il fait de ses bijoux de famille ne leur sied guère. Ils s'en fichent. Ils jugent non pas parce que cela est immoral ou un signe de décadence mais purement et simplement parce que ça n'est pas productif. Les Kohlistes Rimauriens n'ont aucune considération pour la "morale", la "tradition" ou la préservation d'une "civilisation millénaire". Les Rimauriens ne sont pas civilisés, leurs voisins n'ont pas cessés de leur rappeller. Ils ne sont ni spiritualistes ni idéalistes. Ils sont matérialistes : ce qui est utile doit être préservé, ce qui est contre-productif et superflu doit être écarté. La morale est superflue : elle impose une limite à ce que les hommes s'autorisent à faire. La religion est superflue : elle promet aux peuples un monde parfait dans leurs rêves et les dispense donc de perfectionner celui dans lequel ils évoluent. La monarchie est superflue : elle ne produit pas des dirigeants forts au courant des réalités populaires desquelles ils sont issues mais uniquement des nobliaux sans aucun mérite ni aucune détermination ne trouvant l'origine de leur pouvoir que du ventre dont ils sont sortis par le plus grand des hasards.

En somme, l'État Nouveau de Rimaurie, que ce soit à CITADEL ou au Bloc Nationaliste Eurysien et maintenant, peut-être, à l'Organisation Nationaliste Internationale, n'a jamais été nulle part à sa place, entourée de toutes ces monarchies conservatrices et chrétiennes. Mais la Rimaurie ne ressemble à aucun autre régime. Aucun autre État dans le monde ne s'accorde sur sa vision du monde. Il lui est de fait impossible d'être totalement à sa place quelque part. Il lui est impossible d'avoir des alliés avec qui elle s'accorde parfaitement. Il lui faut donc faire des concessions. C'est ce qu'elle a fait avec la CITADEL, puis avec le BNE et maintenant l'ONI. L'État Nouveau de Rimaurie n'apprécie aucun des gouvernements -tous monarchiques- ici présents et ne porte que peu d'espoir et que peu d'intérêt envers ce projet mais a néanmoins tenu à envoyer une délégation à Stevograd au cas où elle se serait trompée. Sa représentante, Molly Nordquist, qui a déjà représentée le pays aux conférences de Velcal en Septembre 2014 et de Rusalka en Novembre de l'année suivante, n'aura qu'à faire quelques courbettes diplomatiques et à souffler des pincées de poudre de perlimpinpin à la face de ces roitelets, il n'y verront que du feu et seront trop occupés à constater leur propre supériorité pour remarquer qu'elle leur crache dans le dos.

Elle aurait voulue se contenter de courbettes, mais une question mal placée en a décidée autrement. Ils n'ont jamais rien compris. Ils ne comprendront jamais. Que leur naïveté les perdent. Qu'ils aillent tous au Diable qu'ils craignent tant.

Madame Von Müller, vous avez posée une question à destination de l'ensemble des membres du Bloc Nationaliste Eurysien effectivement tous représentés ici. Question reprise par Son Excellence Rurikovich à laquelle je souhaiterais répondre si les délégations Altrechtoises et Menkiennes, toutes aussi légitimes que moi, me l'autorisent. Ainsi, en introduction d'une conférence portant sur l'hypothétique création d'une toute nouvelle organisation soi-disant internationale, avant même de discuter des fondements de cette alliance, de donner la première ébauche de l'éraflure de l'ombre du début de la moindre idée concernant cette Organisation Nationaliste "Internationale" qui se veut concurrencer le Bloc Nationaliste Eurysien en ne proposant à première vue rien de plus que celui-ci n'applique déjà mis à part une dimension internationale qui, avouons le, en plus d'être parfaitement illusoire comme mon pays l'a déjà expliqué peu avant cette conférence, ne transparaît pas dans les nations représentées, toutes d'Eurysie dont la moitié de sa partie proviennent de sa partie la plus orientale, avant même de parler de ce que pour quoi nous sommes venus, vous souhaitez savoir ce que nous, membres du BNE, avons convenus de faire de cette organisation ? Alors que nous n'avons pas la moindre idée concrète de ce que sera l'ONI ni le moindre indice quant à son utilité réelle ou son applicabilité, vous nous demandez si nous avons d'ores et déjà discutés d'une dissolution ou d'une fusion du BNE, organisation certes malmenée et peu active mais néanmoins toujours debout, fonctionnelle et bien établie malgré le départ de VOTRE pays, le très Saint Empire de Karty ??? NON !!! Il n'y a eu aucune discussion à ce sujet au sein du Bloc Nationaliste Eurysien ! Croyez vous réellement que nous allons abandonner une alliance déjà formée pour une autre qui ne propose absolument rien de nouveau ? Très honnêtement, Excellences, qu'espérez vous que l'ONI fasse de plus que le BNE ? L'internationalisation du mouvement nationaliste ? Une internationaliste que le BNE propose déjà à l'exception du secteur militaire, aucun de ses membres ni aucun des états ici présents n'ayant les moyens de projeter une armée à l'autre bout du monde ? Une internationalisation du mouvement portée par une monarchie ORTHODOXE, soit une religion présente presque exclusivement en Eurysie de l'Est ?

En clair, je ne vois pour le moment pas l'intérêt de ce projet et ce n'est pas vos questions hors-sujets et absurdes qui me feront changer d'avis. Nous ne sommes pas là pour parler du BNE mais de l'ONI alors parlez de l'ONI bon sang !!!

16/03/2016, Stevograd en Pravoslavnyy,
Lorsque Molly Nordquist prononça ces mots, Elsa jugea qu'elle était assez sanguine. Des qualités oratoires certes, gâché par ce tissu de provocations, fruit d'une instabilité plus que notoire. La Rimaurie était seul face au monde, aucun état pour le soutenir. Pourtant, les Rimauriens se permettent ce luxe délusoire de la provocation. Lorsqu'on est seul, est-il réellement judicieux de l'ouvrir ? La Vice-Présidente du PRR vit presque rouge en réalité, elle commença à se lever mais fut arrêtée par son père, le Président du Parti. Plus "diplomate", Otto se leva afin de rétorquer. Si Elsa aurait entamait un discours de provocations en réponse, la situation ne rimerait à rien.


Président Otto Von Müller: Excellence Molly Nordquist, vous me permettez la question j'imagine, mais si vous ne placez aucun espoir en l'ONI, pourquoi diable être ici ? J'ajoute que si l'Etat """nouveau"""" de Rimaurie juge Karty responsable de ses propres actes, il est aisé d'observer la capacité remarquable de vous autres de fuir ses responsabilités. De surcroît, le PRR n'étant pas à la tête de Karty, nous ne sommes aucunement responsable de ces actions. Si vous voulez des comptes, adressez-vous à Stanislas Valaski et non à nous ! J'invite cependant à ne pa continuer ce débat futile. Nous sommes ici pour l'ONI et non des querelles qui ne regardent que la Rimaurie. Ainsi oui, nous avons abordé le sujet du BNE et pour cause ! Comme vous l'avez dit dame Nordquist, l'ONI ressemble trait pour trait au Bloc ! Alors il est naturel de s'interroger sur l'avenir des ces deux organisations. S'associeront-elles ? Se feront-elles la guerre ? S'ignoreront-elles ou que sais-je ? Je n'en ai pas la réponse et c'est précisemment ce pourquoi j'aborde le sujet. Nonobstant je vous suis sur une chose, nous n'avons toujours point parler de l'ONI. C'est à ceux qui tiennent cette conférence de guider les débats, à l'hôte et non les invités, la Pravoslavnyy messieurs ! Monsieur le Tsar Pravoslave, je vais peut-être paraphraser les représentants Rimauriens mais, pourquoi cette conférence ? Qu'a l'ONI de différent quant au BNE si ce n'est la localisation très éventuelle de ses membres ?

Vladimir et Voronin avaient deux choses en commun : leur passion du bon thé et le fait de parler assez fluidement le belorien, un dialecte pratiqué au nord-est du pays, une région connue pour ses magnifiques terrains de chasse. Vladimir l’avait donc appris par passion pour la chasse et Voronin par ses origines qui prenaient racines dans cette partie du tsarat. Dernier atout de cette langue, on pouvait parler le belorien pour échapper aux traducteurs, espèce qui n’avait aucunement le courage d’apprendre les petits dialectes d’un pays sous-développé comme le Dunavoria, du moins tout traducteur sain d’esprit.

C’est ainsi que Vladimir se pencha vers Voronin, mettant sa main sur le micro, car on ne pouvait jamais être assez prudent et dit en belorien : « cinq koruna qu’ils vont finir par se lancer des chaussures dessus dans moins de dix minutes. » Voronin sourit et répliqua. « C’est impressionnant comment ces gens semblent se détester avec ferveur. Toutefois, il semblerait peut-être plus prudent d’éviter que ce sommet tourne au désastre. Nous devons militer pour l’harmonie et la paix. »

C’est ainsi que Vladimir décida que le temps était venu d’essayer de calmer la situation. Il regarda vers la représentante de l'État Nouveau de Rimaurie qui avait hurlé à travers la salle. Il aurait voulu la classer dans la casse « hystérique dangereuse », mais bon, il ne la connaissait pas assez pour se faire une idée précise sur cette femme. En tout cas, elle ne donnait aucune envie d’avoir des relations diplomatiques avec ce pays si tout le personnel diplomatique se mettait à hurler comme une banshee. Cela étant, elle avait peut-être juste mal dormi.


Vladimir Rurikovich : Très estimés homologues, nous pensons que la question des doublons est tout à fait pertinente. On pourrait donc potentiellement discuter de l’idée d’une fusion des deux structures afin d’éviter qu’une organisation affaiblisse l’autre par un débauchage peu productif. Qu’en pensent les autres Etats et organisations représentées ici ? Cela étant, je rejoins les propos du très estimé Von Müller, une clarification de l’organisateur de la conférence serait une initiative bienvenue.

Il était content que Otto Von Müller soit intervenu pour apaiser les choses. Au moins un politicien un peu conscient des enjeux de la rencontre et assez calme pour ne pas tomber dans la surenchère.

Peter Kibener, baron de Volzhan et Premier Ministre du Saint-Empire Menkelt
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De toute l'assemblée, le premier ministre du Saint-Empire Menkelt était sûrement celui qui était habillé de la façon la plus moderne possible, voir disons le, de la manière la plus tape à l'oeil. Un costard noir, une paire de lunette de soleil dans le pays où il y avait surement le moins de soleil au monde, des colliers d'un style purement celte et des gadgets électroniques partout sur lui. Il s'était permis d'arriver légèrement en retard au sommet tout en rentrant dans la salle de conférence avec ses écouteurs en écoutant sa musique et en mâchant un chewing-gum.

La diplomate qui l'accompagnait, Aisling Ni Ghallachóir, était une Ardienne élevée à la dure. Une jeune femme extrêmement sérieuse et pointilleuse ayant fait de brillante études. Tellement sérieuse que son style vestimentaire le reflétait bien. Aisling était devenue diplomate que depuis très récemment, d'ailleurs, elle ne connaissait Peter Kibener que depuis tout juste 3 ans, mais elle était devenue rapidement une amie proche de celui-ci. Si Peter l'avait prit pour le sommet, c'était d'abord non seulement pour son sérieux, mais aussi pour sa loyauté. Pendant que la jeune diplomate était en train de prendre des notes, Peter mit sa main sur son front et souffla d'une manière extrêmement visible.

''Vous allez bien ? dit poliment Aisling.

''Oh la la...Ya, mais s'ils continuent à discuter sur le sexe des anges, autant qu'on retourne à Menkelt pour voir la demi finale de la coupe menkeltienne de foot. Ah ! Je t'invite tu sais quoi si c'est le cas !''

Aisling sourit.

''N'allons pas jusque là, restons optimiste pour la suite, sur un malentendu...''

''Ouai, bien pas moi.''

Aisling ne put s'empêcher de lâcher son sérieux 2 légères secondes et ricana légèrement face à l'altitude de son ami. Ce dernier faisait la moue, comme un gamin pourri gâté qui n'obtenait pas le jouet qu'il voulait. Son Premier Ministre avait écouté attentivement les interventions des un et des autres pendant la réunion et leurs différentes prises de paroles. Peter en devint désespéré. Il ferma alors ses deux yeux pour s'apaiser, toujours en train d'écouter la dernière prise de parole, comme s'il était en train de dormir. Il était véritablement fatigué de ces gens qui ne pouvaient pas s'accorder sur des choses simples, de plus le décalage horaire ne lui avait pas définitivement pas fait du bien.

''Euh... Monsieur le premier ministre ?''

C'est vrai quoi, il n'y avait rien de véritablement compliquer. On laisse tomber l'ONI, les pays intéressés rejoignaient le BNE, et on s'accorde tous sur l'anticommunisme et sur la protection de notre civilisation.

''Peter...''

Aisling avait légèrement bousculé son premier ministre pour le réveiller de sa torpeur.

''Hummmm ??? Ah ! C'est à mon tour ?''

Peter n'avait effectivement pas remarqué la fin de la prise de parole de Vladimir Rurikovich. Un malaise plutôt comique s'installa aussitôt dans la salle. Le Premier Ministre resta cependant insensible à ce léger malaise, mais Aisling paniqua intérieurement face à la gêne autour d'eux. Le Menkeltien souffla lourdement, comme s'il voulait chasser quelque-chose de ses poumons, comme s'il avait un poids lourd en lui. Peter prit le micro en face de lui.

''Je serais plutôt d'accord avec son excellence Rurikovich sur les points qu'il vient de citer. Enfin bon, messieurs... Parlons en toute franchise. Nous n'avons pas préparé cette réunion et fait un long voyage pour que nous nous pinaillions sur des détails. Arrêtons de perdre notre temps sur l'ONI.

Trop imprécis, ils n'allaient pas comprendre ou il voulait en venir. Il accorda une longue seconde de silence à l'assemblée avant de reprendre.

''Bon... Ce que je veux dire, c'est que nous avons, et Dieu sait qu'il y en a BEAUCOUP, de différences entre nos pays, mais ce n'est vraiment pas le moment d'en discuter. Je vous rappelle mesdames, mesdemoiselles et messieurs que pendant que nous nous chamaillons tel des enfants à la sortie d'une école primaire, l'Estalie monte en puissance en Eurysie centrale. Nous avons le Grand-Kah qui commence à imposer son impérialisme un peu partout, tel une peste bubonique du Moyen-Âge. L'Eurycommunisme monte en puissance et est à deux doigts de prendre le pouvoir à Velsna, cette dernière qui est la troisième puissance économique mondiale et qui possède une des plus grandes flottes du monde, je rappelle. Les démocraties libérales, qui sont au fond la même face d'une même pièce, mais ça c'est un autre débat, laisse faire, voir même sont complices de la montée de cette hydre. La Loduarie Communiste montre ses griffes avec son sous-fifre Valinor. Ce dernier a d'ailleurs subi un coup d'état et s'est encore plus radicalisé dans son idéologie mortifère, qui je rappelle encore une fois est non seulement un danger pour notre race et notre civilisation, mais également pour le genre humain tout entier.

Alors bon, je veux bien que demain nous nous chamaillions tous ensemble, je veux bien qu'on se dispute sur tel ou tel sujet ou tel idéologie politique et même sur la religion et le sexe des anges, mais nos différences, on s'en fou tant que notre civilisation et nos nations sont menacées par la bête immonde communiste avec ses multiples formes.

Nous n'avons pas le luxe de perdre du temps. Le temps est précieux, et pour être tout à fait honnête, je pense que le BNE suffit amplement. Pour l'instant. Nous n'avons pas besoin d'une énième organisation en plus. Arrêtons de nous compliquer la tâche, arrêtons de vouloir rendre des choses simples compliqué, par pitié...''

Peter Kibener, après à ce léger discours, s'enfonça dans son siège et regarda Aisling d'un air assez désespéré. Cette dernière l'interpela de manière extrêmement discrète et avait l'air d'avoir fait plusieurs crises cardiaques face à l'altitude de Peter Kibener. Elle lui reprochait son manque de diplomatie. Peter n'en n'aillant que faire, somnola sur son siège en attendant les réponses.

16/03/2016, Stevograd en Pravoslavnyy,
Nous comptons un grand point commun entre le sommet de Stevograd et l'Eurysie de l'Est: une instabilité prépondérante et naturelle. Peut-être n'était ce pas une simple coïncidence, il faut se rappeler que la conférence se déroule en Pravoslavnyy, qui est elle même en Eurysie de l'Est. La Pravoslavnyy ? Tiens donc, il est difficile de l'apercevoir durant cette occurrence. Pourtant "maître" du sommet, le Tsar pravoslave n'avait parlé qu'une seule fois, c'en devenait ridicule. Le pays où se déroulait la conférence n'avait aucune main sur le volant, dérivant sur les grandes autoroutes des débats inutiles. Le "Grand" Tsarat Orthodoxe de Pravoslavnyy se ridiculisait de part son envie de contrôle démesurée. Pourtant une nation qui vient à peine d'émerger sur la scène internationale, il faut croire qu'elle a eu les yeux plus gros que le ventre, voilà qu'elle sort de nulle part en proposant la création d'une organisation. Le Premier Ministre Peter Kibener venait de claquer son meilleur uppercut aux pravoslaves, achevant le peu d'honneur qu'ils leur restaient. Otto eut envie de pouffer de rire, il en avait presque les larmes à l'œil. L'humiliation diplomatique était désormais le seul bout du chemin pour le pays hôte de cette conférence.


Président Otto Von Müller: Je remercie son Excellence du Saint Empire Menkelt qui, par une audace plus que soulignable, a éclairé le chemin de cette conférence. Il semble désormais clair que la plupart des nations ici présentes ne sont pas venues pour l'ONI, n'est-ce pas ? Nous comptons en cette salle trois membres du BNE, ce n'est qu'un argument parmi la dizaine que je pourrais trouver. Enfin, nous ne sommes pas là pour savoir si mes paroles sont justes. Je viens appuyer sieur Kibener, nous nous battons pendant que le communisme gagne du terrain. Si j'ai bien appris une chose en tant que Président d'un Parti qui n'est pas au pouvoir, c'est à relever la tête pendant que beaucoup auraient baisser les yeux ! Le communisme et toutes ces idéologies insensées sont à nos portes, au lieu de s'allier pour combattre cette menace plus qu'existante, nous nous battons entre nous ! Alors certes, nous sommes différents, mais unis par cette volonté d'éradiquer la doctrine rouge ! Pendant que le Kah, la Loduarie ou que sais-je se développent, nous nous pavanons sur de belles paroles qui ne seront que la clef de notre extinction j'en ai bien peur ! Nous devons agir, et agir maintenant ! Je m'adresse à l'hôte de cet événement, le Tsar Pravoslave, vous avez organisé cette conférence alors guidez là !

Tsar Shevshenko : Et bien, je vois donc que ce projet ne vous plait pas. Je suis déçu, nombreux sont venus me disant ravis de ce sommet et de cette organisation. Je vois cependant que ce sommet pour une création de l'ONI est en fait une campagne publicitaire pour le BNE. Je vois aussi que vous êtes nombreux à vous lâcher que dis-je à vous déchainer sur moi même et notre humble nation. Si tout est bon pour vous, votre nation est autorisé à quitter la salle. Quoique au final le sommet et son projet est annulé. Vous pouvez tous quitter la salle. Rentrez dans vos beaux pays.

Le Tsar est terrassé, il se voyait leader d'une grande organisation, il se retrouve seul et perdu. Il a surement eu les yeux plus gros que le ventre, beaucoup trop gros.

16/03/2016, Stevograd en Pravoslavnyy,
Tandis qu'Otto avait demandé des précisions sur le but de cette entrevue, plus précisément la guider, plus exactement la commencer, le Tsar Shevshenko avait posément annoncé que la conférence prenait fin. C'était donc une vaste blague, ou comme s'accordait à dire le Président du PRR à sa famille: "Un ramassis d'incapables, un éventail de conneries d'une bêtise sans nom". La Pravoslavnyy avait convoqué plusieurs états, par extension prit de leurs temps respectifs pour les faire déplacer sur leur sol, tout ça pour quoi ? Pour une petite salutation de dix minutes et merci au revoir ? Non, non c'était inacceptable. Bien qu'Otto haïssait profondément le régime Kartien du Tsar Stanislas I, il lui reconnaissait au moins une certaine posture et charisme. En même temps il en faut de l'autorité pour gouverner l'état de Karty. A contrario, le Tsar Pravoslave avait tout pour déplaire, il croyait pouvoir congédier la totalité des délégations qu'il avait lui-même invité sous son seul ordre ? Certes il avait perdu, au lieu d'accepter cette défaite et d'opter pour la consolation du BNE, il refusait tout simplement d'assumer.


Président Otto Von Müller: Bien que je suis formellement contre le gouvernement actuel Kartien, je peux lui accorder une forme de sérieux sur le point de vue diplomatique. Je m'accorde à dire que ce gouvernement n'est pas incompétent dans sa totalité, en majeure partie cependant. Vous Tsar Shevshenko, Excellence, vous êtes animé d'une erreur que je ne saurais nommée à tel point cette dernière est unique. Il est d'évidence que l'ONI est mort-né, il ne faut pas baisser les bras ! Le Bloc Nationaliste Eurysien pourrait paraître une lueur d'espoir dans ce monde vacillant sous le chevet communiste. Au lieu de prendre les armes et vous battre, votre égo vous dicte de ne pas assumer votre fiasco de l'ONI en congédiant comme de simples travailleurs à votre compte nous autres diplomates !