11/05/2017
22:33:18
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UICS - UC Sochacia

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Une rencontre pour tout changer

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Crédit HRPpeinture réalisme socialisme

Les vieux rêves forgent les nouvelles batailles.Ministère des Affaires étrangères
Garthram, UC Sochacia

L’horizon se courbe dans une étendue infinie, une mer de dunes qui semble dévorer n’importe quel humain la défiant de trop près. La chaleur accablante n’a pas délaissée Sochacia Ustyae Cliar : le sable, aussi fin et linéaire que le destin, et le soleil brûlant de mille ardeurs sont autant de caractéristiques propres aux pays afaréens. Les dune, tantôt ondulantes, tantôt abruptes, dessinent des formes éphémères qui changent avec le souffle du vent, créant un tableau vivant où chaque instant est unique. Des ombres fugaces se déplacent à la surface, révélant le jeu de la lumièreur le sable doré, tandis que des mirages apparaissent au loin, faisant scintiller l’air chaud comme un voile mystérieux. Sochacia Ustyae Cliar est, depuis tout temps, le terrain de forces en jeu, le lieu où les intrigues et les luttes de pouvoir sont aussi anciennes que les murs de pierre entourant la capitale, témoins muets des dynamiques loclenasques. L’année 2016 marque un tournant décisif dans l’Histoire de Sochacia Ustyae Cliar, une transition audacieuse vers un modèle socialiste qui bouleverse l’équilibre ancien tout en portant l’espoir d’un renouveau. Au cœur de cette transition, la population de Sochacia Ustyae Cliar oscille entre espoir et incertitude. Certains voient dans cette révolution une chance d’un avenir plus équitable et plus prospère, tandis que d’autres craignent les dérives potentielles d’un système entièrement contrôlé par l’État. Le pays, entre mirages et dunes mouvantes, continue d’être le théâtre de luttes et d’aspirations, où chaque souffle de vent semble porter les échos d’un destin en perpétuelle construction.

C’est cette même vue qu’Aman Admzai contemple depuis son bureau au ministère des Affaires étrangères. Assis derrière un grand bureau en bois poli, il observe les dunes qui s’étendent à perte de vue, un décor à la fois majestueux et intimidant. La chaleur s’infiltre par les fenêtres ouvertes, apportant avec elle le parfum du marché côtier et l’écho lointain des passants. Aman, un citoyen de stature imposante et d’un regard déterminé, attend avec impatience la venue de la délégation des membres de l’UICS, une rencontre amicale qui, il l’espère, pourra renforcer les liens entre des nations aux valeurs communes. Les membres de l’UICS ne sont pas de simples diplomates, mais des acteurs d’un théâtre complexe où la compréhension et l’empathie sont essentielles. Se perdant dans ses pensées, il réfléchit un instant à l’importance de cet échange et aux enjeux qui se cachent derrière le voile diplomatique nouvellement dressé. « Les dunes, tout comme les relations humaines, sont en constante évolution : regarde, Aman, il y a peu encore tu n’étais qu’un simple citoyen, et aujourd’hui, tu sièges au ministère des affaires étrangères et tu t’apprêtes à rencontrer des représentants politiques, » se murmure t-il tout bas, pour se rassurer. Une tasse de thé posée à côté, l’odeur fumante de l’orange et du citron englobe toute la pièce et propage une sensation d’apaisement générale. Aman prend une gorgée de son thé, savourant la chaleur réconfortante qui s’épanouit dans sa poitrine. Il ferme les yeux un instant, se remémorant son parcours une fois de plus : des années de lutte, d’efforts acharnés, et de sacrifices qui l’ont conduit ici, dans ce bureau, où le destin de son pays demeure se jouer entre ses mains. Les souvenirs de son enfance, des ruelles poussiéreuses de son village natal, aux discussions animées autour de la table familiale, le hantent. « Chaque parole, chaque geste compte », se répète t-il. La voix de son père résonne dans son esprit, lui rappelant que l’éloquence et, par extension, la diplomatie, est un art délicat. Aman, depuis toujours, rêve de grandeur ; lorsqu’il ne rêvait pas d’affronter les vagues sur un bateau pirate, il se voyait politique aguerri. Pourtant, bien vite ses rêves se sont effondrés avec successivement l’Ancien Régime loclenasque et le règne de Limollac Hermaris. Le bruit des pas dans le couloir le tire de ses réflexions. Il se redresse, ajuste sa cravate, et sort à son tour dans le couloir. L’une des secrétaire du ministère, talons aiguilles et jupe plissée, lui adresse un sourire réconfortant : un geste simple et pourtant si commun qui lui réchauffe momentanément le coeur. « Monsieur Admzai, Madame N’Doub vous attend dans la salle de conférence. Les membres de l’UICS ne tarderont pas », affirme-t-elle avec sérieux, ajustant encore davantage la cravate d’Aman. D’un pas rapide, mais pas moins assuré, il se dirige vers la salle de conférence. Spacieuse et bien éclairé, la grande table noire en forme d’haricot domine la pièce. Autour de celle-ci, plusieurs membres de la coalition, le premier ministre et la ministre des affaires étrangères sont déjà assis sur des chaises contemporaines rouges. L’atmosphère est cependant détendue, les conversations ne cessent à son entrée et les visages joyeux de ses collègues tendent à le calmer.

La porte de la salle de conférence s’ouvre lentement, révélant les membres de l’UICS, vêtus de costumes impeccables et affichant des sourires diplomatiques. Une bouffée d’air chaud s’engouffre dans la pièce alors qu’ils avancent d’un pas mesuré. Aman Admzai se lève, suivi par ses collègues, dans un mouvement synchronisé qui témoigne de l’importance du moment. « Mesdames, Messieurs, c’est avec un honneur sincère et un immense plaisir que nous vous accueillons aujourd’hui. Votre présence parmi nous témoigne de l’importance des liens qui nous unissent et de notre engagement commun à œuvrer pour un avenir aux valeurs communes. Nous tenons à vous faire part de notre enjouement quant à cette rencontre, nous avons de grandes attentes et sommes convaincus qu’elle sera l’occasion d’échanges fructueux, de renforcement de nos relations et de la mise en place de projets ambitieux au bénéfice de nos nations et de nos peuples. »
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Arrivée des deux délégués de l'UICS



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L'arrivée des champions


"Qu'est-ce qu'il fait chaud ici ! Je ne tiens plus !"


Géorgi Marcos, le sécrétaire général du Parti eurycommuniste velsnien, et représentant de l'union, essuyait son front avec une file toile de lin. Il ne s'était jamais rendu en Afarée auparavant, et il en était probablement de même de pour Piero Lardi, l'un des membres du bureau politique du PEV, le fidèle second de Marcos, lui aussi en déplacement, et dans un cadre pour le moins original.

La candidature de "la Sochacia" avait été semée d'embuches, c'est le moins que l'on puisse dire. Proposée une première fois par les intéressés, puis rejetée, proposée à nouveau, puis rencontre acceptée sous conditions de réformes véritables justifiant une adhésions...puis demande d'adhésion retirée malgré une demande d'entrevue et une vague de réformes allant dans le bon sens...c'était à n'y plus rien comprendre pour ceux qui ne s'étaient intéressés que de loin à cette affaire. Les débats autour de l'acceptation ou non de cette rencontre avaient été longs et laborieux à l'UICS: certains jugeaient ces réformes trop brutales et abruptes, tandis que d'autres arguaient que l'UICQ était un lieu où même ce cas de figure pouvait être toléré. Marcos, lui, ne s'était pas positionné au cours de ces discussions, et avait laisser le silence parler à sa place. Il se porta volontaire pour cette entrevue, en assurant à ses camarades que de toute manière, cela ne l'engagerait pas à grand chose...et il fallait bien voir de ses yeux l'ampleur des changements dont ce gouvernement lointain se targuait. Les auteurs de ces courriers, après tout, avaient l'air sincères.

L’accueil avait été fort aimable, malgré cette chaleur infernale. Mais le plus stressant pour les délégués de l'UICS n'étaient pas tant la météo que la raison précise de leur venue. D'habitude, ceux ci se déplacent pour des demandes d'adhésion, et dans des cas très précis où les pays et partis en faisant la demande nécessitent du soutien. Si cette rencontre ressemblait plus à une simple visite de courtoisie qu'à autre chose, Marcos comptait tout de même bien en tirer quelque chose. Courtoisement, on leur indiqua le chemin les menant à la salle de conférence affectée à cette entrevue. Bien entendu, ce fut Marcos qui ouvrit la parenthèse, avec sa bonhommie toute naturelle:

"Ah Aman Admzai ! Ou devrais dire Ministre Admzai, ou "camarade" ? Peut-être ? C'est comme vous voulez. Vous vivez dans un pays charmant dites moi... Je n'avais jamais eu l'occassion de me rendre en Afarée jusqu'à maintenant. Mieux vaut tard que jamais.

Si vous avez de grandes attentes, tant mieux: nous également. Votre dossier d'adhésion n'a pas été sans nous poser des difficultés. A vrai dire, je crois que la dernière candidature qui a suscité autant de discussions que la vôtre était celle du Rosevosky. Mais qui sait...je suis ouvert d'esprit, c'est poiur cela que nous sommes là.

Nous avons acceuilli avec joie votre précédente missive, sachez le. Réaliser une transition de modèle économique et social en si peu de temps n'est pas donnée à tout le monde, et cela ne se fait pas sans sacrifices. Aussi, et c'est là ma première question avant que nous abordions l'objet de vos attentes: décrivez nous un peu le contenu de vos réformes en détail, c'est quelque chose qui nous intéresse au plus haut point, du moins cela intéresse l'UICS, car même si votre dossier d'adhésion reste en suspens à votre demande, il est toujours sur notre bureau après tout. Allez y monsieur le ministre, racontez nous tout. Et pourquoi pas ensuite...pourrons nous visiter un peu plus davantage votre pays pour constater les changements de nos yeux..."


La question du secrétaire général du PEV, sous ses airs détendus, n'était guère une surprise, et guère innocente. La réponse de son interlocuteur serait sans doute rapportée aux autres membres de l'UICS, et serait discutée en haut lieu.
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Aman Admzai ressent une vague d'excitation mêlée d'appréhension à l'entrée des membres de l'UICS. Il observe attentivement chacun d'eux, analysant leurs postures, leurs expressions et leurs gestes : les costumes impeccables et les sourires diplomatiques de ces représentants montrent leur détermination. Lorsque Géorgi Marcos prend la parole, Aman ressent une tension palpable dans l'air. Le ton amical du secrétaire général, bien que chaleureux, ne cache pas une certaine rigueur. "Il n'est pas ici par hasard," se dit Aman. "Il est ici pour évaluer, pour juger ce que nous avons à offrir." L'ombre de la méfiance plane sur ses pensées, et il se demande si les réformes qu'ils ont mises en œuvre suffiront à convaincre ces diplomates de la sincérité de leurs intentions. En entendant les mots de Marcos, Aman se sent tiraillé entre l'angoisse et l'optimisme. Il prend une grande inspiration, se redresse légèrement, et se prépare à répondre. "C'est un moment crucial," pense-t-il. "Non seulement pour mon avenir, mais pour celui de Sochacia Ustyae Cliar." Les regards des membres de l'UICS pèsent sur lui, et il sait qu'il doit être à la hauteur de leurs attentes. En observant le visage de chaque membre de la délégation, il se demande quelles vérités cachées se trouvent derrière leurs sourires.

Aman se tourne alors vers Marcos et les autres membres de l'UICS, son regard empreint de détermination. Le bruit des ventilateurs, tentant de briser la chaleur désertique, accompagne ses paroles, créant une atmosphère à la fois tendue et pleine d'espoir. Dans ce décor contrasté, Aman sait qu'il a une occasion en or de tracer un chemin vers un avenir prometteur pour son pays.

« Mesdames et Messieurs, c'est un honneur de vous accueillir ici, à Sochacia Ustyae Cliar. Je suis Aman Admzai, ministre délégué à la culture et à la démocratie participative. Nous sommes ravis de vous recevoir et de partager nos aspirations pour un avenir meilleur. »

Il marque une pause, puis indique son équipe, « À ma droite, vous trouverez Malik Diop, notre Premier ministre, un homme qui a dédié sa vie à servir notre nation et à promouvoir un modèle de gouvernance socialiste. À côté de lui, Amina N’Doub, notre ministre des Affaires étrangères, qui joue un rôle crucial dans le renforcement de nos relations diplomatiques et la promotion de notre voix sur la scène internationale. »

Aman continue, désignant les membres de la délégation, « Nous avons également parmi nous des représentants de divers partis politiques qui témoignent de la diversité de notre paysage politique. Voici un membre du Parti communiste, qui œuvre pour l'égalité et la justice sociale. Ensuite, deux membres du Parti socialiste, engagés dans la lutte pour un développement durable et équitable. Nous avons également un représentant du mouvement écologique, dont les idées sont essentielles pour notre avenir commun face aux défis environnementaux. »

Il poursuit, indiquant les membres de la droite, « Pour assurer une représentation équilibrée et un dialogue constructif, nous accueillons trois membres de partis de droite. Leur présence témoigne de notre engagement envers l'intégrité totale de notre processus démocratique et de notre volonté d'inclure toutes les voix dans notre quête d'un avenir commun. Et enfin, nous avons un groupe de cinq citoyens ici présents, tirés au sort, représentant la voix du peuple. Ils apportent avec eux les préoccupations et les espoirs de notre communauté, et leur implication est cruciale pour la réussite de notre transition. »

Aman Admzai inspire silencieuse, porte son verre d'eau à ses lèvres et continue : « Dans cette dynamique de transformation, nous sommes en train de rédiger une nouvelle constitution qui établira les fondements d’une république solide et démocratique, marquant ainsi la fin de la monarchie qui a longtemps entravé notre progression. Cette constitution sera le socle de notre engagement envers la justice et l'égalité pour tous.

Ensuite, nous nous engageons dans l'élaboration d'un texte de lois sociales qui garantira les droits fondamentaux que chaque citoyen devrait avoir.

Nous œuvrons également pour une réforme économique et professionnelle basée sur le socialisme de marché. Cela implique la propriété publique des principaux moyens de production, tout en permettant la coexistence d'un secteur privé dynamique. L'État jouera un rôle essentiel dans la régulation des marchés, veillant à une redistribution équitable des bénéfices, tout en favorisant la participation citoyenne et en visant le plein emploi.

Nous mettrons en place un nouveau gouvernement structuré autour de conseils citoyens. Des conseils locaux, avec des citoyens tirés au sort, gereront les affaires locales et municipales. Des conseils régionaux, avec des membres des conseils locaux, s'occuperont des politiques régionales et eliront les sénateurs. Le conseil national, organe consultatif, réunira des représentants des conseils régionaux pour participer aux débats nationaux et proposer des initiatives législatives.

Le Premier ministre sera chargé de la gestion des politiques nationales et des ministères.

Une Cour supérieure de la magistrature, composée de juges et de professionnels du droit, sera chargé de nommer et former le personnel judiciaire. Des tribunaux populaires seront mis en place, les citoyens pourront ainsi jouer un rôle direct dans le processus judiciaire en tant que juges indépendants. La cour provisoire rejugera d'or et déjà les procès qui ont été influencé, de près ou de loin, par la politique et la condamnation sera revue.

Enfin, le Parlement sera constitué d'une Assemblée nationale représentant le pouvoir législatif, composée de représentants élus par les citoyens, qui seront chargés de l'élaboration des lois et du contrôle du gouvernement. Le Sénat, consultatif, élu par les conseils citoyens régionaux, révisera les lois et contribuera à la prise de décisions éclairées.

Le Président de la République, élu par le peuple pour un mandat de quatre ans, sera responsable de la politique étrangère, de la défense et de la nomination des ministres.

Ce projet ambitieux n'est pas qu'une simple vision, c'est notre feuille de route vers un avenir meilleur et plus inclusif. Ensemble, et nous l'espérons avec votre soutien, nous pouvons bâtir une nation où chaque voix compte, où la démocratie est vivante et où la justice est une réalité. »

Aman ahuste brièvement sa cravate, conscient du poids de ses mots, espérant avoir réussi à inspirer confiance et engagement parmi ses interlocuteurs.

« Le dernier point prioritaire de ce changement se situe dans le sud de Sochacia Ustyae Cliar : la ville de Noria. Noria bénéficiera d'un plan d'aide conséquente, élaborée par le gouvernement en étroite collaboration avec des entreprises locales, visant à offrir de meilleures conditions de vie aux habitants de Noria en garantissant un accès à l’emploi pour les adultes et une éducation pour les enfants. Ce plan met l’accent sur une transition inclusive et durable sur une durée maximale de 12 ans. »
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Géorgi Marcos prit soin de n'oublier personne lors de la tournée de poignées de mains: il y avait décidément plus de monde qu'à l'accoutumée, et la présence de représentants conservateurs le déboussola quelque peu. Lui et son compère ne dirent rien cependant: ils étaient là des invités, et s'aliéner d'entrée de jeu des représentants de ce gouvernement ne serait peut-être pas une bonne idée. Les deux délégués de l'UICS prirent soin d'écouter le rapide exposé de leurs hôtes avant de commencer à poser leurs questions. L'explication de ces cerniers coïncidaient avec les premiers échos qui leur étaient parvenu, et les courriers que ces derniers avaient déjà échangé. Ces gens n'appliquaient certes pas les méthodes que lui aurait administrer dans le cadre d'une transition vers un autre modèle économique, mais du moment que cela fonctionnait, c'était là le principal. Cette fois-ci, ce fut son second, Piero Lardi, qui cacha pas son envie de poser des questions:
- Eh bien messieurs et mesdames. On peut dire que vous ne prenez pas les choses à moitié. Ce programme que vous nous présentez est définitivement ambitieux. Si cela peut vous rassurer, votre exemple de transition me rappelle d'autres cas qui sont actuellement membres de l'UICS. Je pense que la direction que vous prenez s'inscrit volontiers dans plusieurs inspirations: parmi nos membres, le Negara Strana a déjà recours à des mécanismes proches de l'économie socialiste de marché. Aussi, si vous souhaitez des conseils visant à affiner votre doctrine, je ne saurais vous encourager davantage à les contacter pour en savoir plus. Mais bref, sachez qu'en cas d'adhésion à l'UICS, vous remplissez déjà bien mieux les critères d'entrée qu'auparavant, lorsque vous nous aviez adressé votre première requête. Nous ne vous ferons pas non plus l'affront de vous poser des questions sur les anciennes relations diplomatiques entretenues par la Monarchie que vous avez renversé: nous estimons que cela appartient au passé.

Lardi ne cessait de dévisager, tout en parlant, les représentants de l'opposition dans la pièce. Il brûlait de leur poser une question...

La présence ici même de membres de formations politiques de l'opposition est gage de respect du dialogue démocratique, certes, mais je voudrais toutefois vous demander, à vous, qui êtes de ceux qui sont censés être contre ce genre de changements, votre avis personnel sur la situation de votre nouvelle République...


Dés que Lardi eu fait sa remarque, le tonitruant Marcos ne pu s'empêcher de prendre immédiatement la suite:
- Je suis tout aussi impressionné que mon camarade ici présent, monsieur le ministre. Ce qui me frappe le lus est la rapidité avec laquelle ces réformes sont entreprises: n'avez vous pas peur que l'ampleur et la vitesse de ces évolutions ne créent pas...quelques problèmes ? En particulier avec vos oppositions, qui sont présente ici mêmes ? De plus, je curieux de connaître le récit que vous avez à me faire de la réaction qu'a eu le pouvoir royal en vigueur dans votre pays jusqu'il y a peu face à ces changements. Se sont-ils résignés et retirés d'eux même ? Ou a t-il fallu avoir recours à des méthodes disons...plus coercitives ? Notez que ce ne ne sont en rien des critiques que je vous adresse: nous aimons simplement connaître tous les tenants e tles aboutissants de votre situation actuelle. Après quoi, nous parlerons volontiers de partenariats potentiels avec l'UICS. Nous particulièrement intéressés par cette idée. Après tout c'est avant tout pour cela que nous sommes venus. Mais si comme vous l'avez indiqué dans votre courrier, vous ne désirez pas d'adhésion dans l'immédiat, quelle est donc la nature des demandes que vous comptez nous faire ? C'est là une question qui me brule depuis mon arrivée. En guise d'étape préparatoire à une reprise de votre candidature, si vous avez encore des réserves, nous pouvons vous faire bénéficier d'un certain nombre de services, comme celui de pouvoir publier dans l'organe de presse de l'Internationale, qui est l’institution servant de vitrine permettant d'assurer les publications de nos membres. Mais à titre personnel, et au vu de l'avancée de vos réformes, j'ai du mal à comprendre pourquoi vous avez demandé la suspension de cette candidature. Pouvez vous m'éclairer sur ce point ?

J'aurais également une autre requête, pour plus tard, à la fin de la visite: serait-il possible, avant que notre délégation ne parte de votre pays, de faire la visite de la ville de Noria ? Mon camarade et moi-même voudrions, si c'est possible, constater de nous même votre situation actuelle sur le terrain, et en quoi elle a connu des évolutions depuis notre première prise de contact.
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Aman Admzai observent ses deux interlocuteurs avec attention. La multitude de questions posées révèle à la fois leur curiosité intellectuelle et la stratégie diplomatique qui en découle : leur approche, empreint d'un désir sincère de compréhension, témoigne pourtant d'une volonté d'évaluer la situation politique et économique de la nation de manière critique. En s'interrogeant sur les réformes entreprises, sur la réaction du pouvoir royal et sur les opinions de l'opposition, les deux hommes montrent qu'ils ne se contentent pas de la surface des choses. Ils cherchent à comprendre les dynamiques complexes à l'œuvre, ce qui est essentiel pour établir de potentiels partenariats futurs. Leur volonté de connaître les tenants et aboutissants de la situation actuelle démontre une approche pragmatique, fondée sur la nécessité d'une compréhension approfondie avant d'agir.

Les trois membres de l'opposition, interpellés par Monsieur Lardi, redressent successivement la tête l'un après l'autre. L'une d'eux, joignant ses mains, se racle la gorge : « Messieurs, si nous comprenons que notre peut vous sembler quelque peu... deconcertante, comprenez que nous ne sommes pas seulement ici en tant que représentants de l'opposition politique, mais aussi en tant que défenseurs des valeurs que nous entretenons. Notre présence témoigne de notre engagement à maintenir un dialogue ouvert et constructif, même lorsque nous ne partageons pas les mêmes idéaux que le gouvernement en place. Nous croyons fermement que la diversité des opinions est essentielle à la vitalité de notre démocratie, et voilà bien la raison de notre acceptation lorsque Madame N'Doub nous a sollicité. Il est de notre devoir de critiquer les décisions que nous jugeons contraires à l'intérêt général, mais nous le faisons avec le respect qui s'impose dans un débat démocratique. Cependant, lorsque des désaccords émergent, il est essentiel que le dialogue reste respectueux et constructif. La démocratie repose sur la capacité à écouter et à débattre sans tomber dans la polarisation ou l'invectivité. Nous navigons entre la critique et la nécessité de coopérer sur des sujets d'intérêt national, comme la sécurité, la santé publique ou l'économie, où des consensus peuvent être recherchés. »

Aman hoche la tête, un faible sourire sur les lèvres, avant de reprendre la parole. « Cette proximité, bien que reprochable, offre pourtant la possibilité de s'exprimer aux citoyens en désaccord avec notre dynamique, par l'intermédiaire de representants de la droite loclenasque. Et n'est-ce pas là l'une des valeurs fondamentales du socialisme ? Garantir que chaque individu ait des droits égaux, notamment en matière de liberté d'expression et de participation à la vie publique. »

Cette fois, Malik Diop se saisit de la parole. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres, conscient des conséquences que pourront avoir les réponses qu'il apportera. « Monsieur, je vous remercierais dans un premier temps pour vos questions pertinentes et pour l'intérêt que vous portez à notre situation actuelle. Tout d'abord, concernant la vitesse de ces évolutions, nous sommes conscients des défis que cela peut engendrer. Cependant, notre objectif est de répondre aux aspirations profondes de notre population, qui réclame un changement fort. Nous avons mis en place des mécanismes de dialogue avec nos oppositions afin de favoriser la concertation et d'éviter les tensions inutiles. Bien que des résistances aient pu émerger, nous avons privilégié le dialogue plutôt que la confrontation.

Quant à la réaction du pouvoir royal, il est vrai qu'il a d'abord tenté de s'opposer aux changements. Toutefois, face à la détermination du peuple et à la volonté de bâtir un avenir commun, le pouvoir royal a finalement choisi de se retirer de lui-même, permettant ainsi une transition pacifique.

En ce qui concerne notre volonté de ne pas adhérer immédiatement à l'UICS, cela ne signifie pas un manque d'intérêt pour les partenariats, nous souhaitons d'abord solidifier nos réformes internes et établir des bases solides avant de nous engager pleinement. Nous croyons qu'un bon partenariat repose sur la confiance et la clarté des intentions. »

Aman Admzai reprend la parole, « nous serions ravis de vous recevoir à Noria ; nous nous organiserons pour que tout se déroule dans les meilleures conditions possibles et que vous puissiez obtenir toutes les informations nécessaires sur le terrain. »
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Reprenant immédiatement les mots du Ministre Diop sur l'engagement international de gouvernement, la réaction positive du secrétaire général du PEV et représentant de l'UICS ne se fait pas attendre:
- Amen camarade ! Notre entretien, je trouve, est prometteur. J'ai l'impression que vous prenez les choses dans le bon sens. On m'avait dit que votre dossier serait compliqué...eh bien je dois avouer que c'est tout l'inverse que moi et mon camarade Lardi constatons. J'ai eu affaire à des cas beaucoup plus ardu que le vôtre. Tenez...par exemple, l'année dernière nous avons eu la candidature du Rosevosky à traiter, que nous n'avons finalement pas accepté dans l'Internationale. Une fois sur place au rendez vous, ces derniers n'ont même pas essayé de nous cacher qu'ils vivaient sous un régime de junte militaire. Aussi, nous avons été obligés de mettre un terme à l'entrevue. Je m'excuse pour toutes ces questions que je vous pose, et je me sens presque désolé pour vous: je suis des plus curieux, et croyez moi que lorsque vous aurez discuté avec autant de candidats douteux à l'UICS que moi, vous aurez peut-être également des à priori et tout un tas de questionnements pour des gens que vous ne connaissez finalement pas. Rien ne personnel donc...et laissez moi vous dire que votre accueil a été fort agréable jusqu'ici. Nous ne pouvons que vous féliciter d'une transition politique réussie. Mais retournons à nos moutons, et à ce qui semble vous intéresser: entrons dans le vif du sujet, à savoir la perspective d'un accord qui pourrait à terme vous rapprocher de l'UICS en vue d'une éventuelle candidature, du moins c'est ce que nous espérons chez nous.

Voici, pour le moment, ce que nous pouvons vous offrir:
- Un statut d'observateur de l'UICS, qui pourrait vous permettre d'entrer plus facilement en contact avec les pays et mouvements membres de l'Internationale, et d'assister aux séances du Conseil suprême de l'UICS qui est "l'assemblée" de l'organisation.
- Un accès pour vos représentants à l'organe de presse de l'UICS qui pourra vous servir de relais médiatique dans les pays membres. (HRP: liberté de rédaction dans le topic presse de l'UICS)
- Un accès au service d'aide au développement de l'UICS, dans le cas où votre pays aurait à subir une crise humanitaire ou une autre catastrophe.

Que dites vous de cette première série de propositions, mes excellences ?
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Aman Admzai reçoit les paroles du secrétaire général du PEV et représentant de l'UICS comme un poète absorbe la beauté d’un vers, avec sensibilité et fascination. Néanmoins, il ne peut cacher un faible sourire face aux éloges, empreint d’une profonde reconnaissance pour son travail. Un sourire discret qui témoigne de sa gratitude sincère envers les compliments reçus, un hommage à ses efforts et à son dévouement. Ne manquant pas de remarquer la stratégique diplomatique et les avantages découlant des propositions faites, en faveur des deux partis, un sentiment de fierté accentue son sourire.

Relâchant doucement ses épaules, Aman Admzai reprend la parole : « Accueillez mes plus sincères remerciements pour les propos encourageants fait à notre nation et, par extension, moi-même, et vos propositions tant ambitieuses qu'attrayantes. Le statut d'observateur et les accès proposés représentent des opportunités précieuses pour renforcer nos relations internationales et notre visibilité. Nous sommes également intéressés par les modalités pratiques de ces propositions, notamment en ce qui concerne le service d'aide au développement, et souhaiterions, si vous le voulez bien, en savoir davantage. Comprenez bien que nous souhaitons faire les choses dans les règles de l'art, avec rigueur et transparence, car nous avons à cœur de bâtir une relation basée sur la confiance mutuelle. Nous respectons profondément l'Internationale que vous représentez et les valeurs qu'elle incarne. Nos efforts pour une transition politique réussie sont le reflet de notre volonté de nous inscrire dans cette dynamique de coopération internationale. En acceptant ces propositions, nous espérons contribuer activement aux échanges fructueux entre les membres et renforcer nos capacités à relever ensemble les défis globaux qui nous concernent tous. »

Aman Admzai souffle silencieuse, joint ses mains et continue : « Nous souhaiterions également, dans un temps que vous déciderez, avoir la possibilité de nous exprimer au sein de l'Union et à destination des représentants. Nous sommes pleinement conscients des réactions et des débats qu'a pu susciter notre première candidature. Nous voyons cela comme une opportunité de clarifier nos intentions, de répondre aux interrogations, et de démontrer notre engagement sincère envers les principes fondamentaux que vous représentez. Pouvoir nous exprimer directement serait pour nous une chance précieuse de renforcer la confiance mutuelle et de poser les bases d'une collaboration avec les pays ou partis membres. »
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Les mains de Géorgi Marcos claquèrent l'une contre l'autre, en même temps que sa langue claqua contre son palais. Satisfait il l'était visiblement. Il paraissait évident que la visite pour lui, n'avait pas été inutile. Il lâcha du fond de sa gorge des paroles simples, mais représentant bien l'approbation de ce moment:

" Eh bien c'est parfait tout ça ! Nous devrions trinquer."


Mais avant même de demander la politesse d'avoir un verre, il se redressa de son fauteuil, son dos ne touchant plus le dossier de la chaise, et son regard fixant celui du ministre:
- Je crois que nous nous sommes dit ce que nous avons à nous dire, à moins que vous ayez quelque chose à ajouter. Pour ma part, je ne puis partir sans vous expliquer le fonctionnement de nos institutions. Après tout, vous allez bénéficier d'un statut d'observateur, certes, mais je compte bien faire le possible pour vous convaincre d'adhérer pleinement à notre organisation à terme. Aussi, cela vous sera utile d'en apprendre un peu plus, même si votre statut ne vous permettra pas de bénéficier pleinement de tous les avantages d'une adhésion.

A compter du jour où vous serez pleinement membre, si jamais vous le devenez, vous serez représentés, à la fois au Conseil Suprême de l'Union par vingt représentants, lesquels auront leur avis sur la direction générale que prendra l'organisation sur le plan interne, et au Présidium de l'Union. Le Conseil Suprême est composé des états membres ainsi que les mouvements et partis politiques d'opposition d'autres pays, tandis que le Présidium, qui est chargé de prendre des décisions ayant attrait à la géopolitique, et ne comprend parmi ses rangs les pays membres uniquement.

Dans le même temps, en plus des droits que vous donnent dé votre statut d'observateur de publier dans la presse de l'Union, vous pourrez quérir de la part de l'OCSC un soutien financier et logistique dans le cadre d'opérations de renseignement hostiles à votre égard. Soyez également libre de subventionner tout projet de développement de l'OCDU, qui accompagne les régimes socialistes en cours de construction, ou bien de demander des subventions au développement suivant le sérieux de vos requêtes. Enfin, il existe toute une flopée de programmes mineurs auxquels vous pourriez participer, à l'image des casques rouges pour les opérations humanitaires. Nous sommes toujours à la recherche de bonnes âmes prêtes à fournir vivres et troupes dans des zones sinistrées.

Eh bien...je crois que c'est tout pour moi. Auriez vous des questions supplémentaires ? Je pense pouvoir déjà vous affirmer que l'UICS sera probablement en accord avec l'idée de vous accorder ce statut.



HRP: Je pense avoir fini, libre à toi de faire une conclusion ou de continuer la rencontre avec d'autres questions.
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Aman Admzai et les autres représentants de Sochacia Ustyae Cliar hochent la tête successivement, écoutant attentivement les paroles de Géorgi Marcos. La détermination que montrent les représentants de l'UICS à faire rentrer l'UC Sochacia dans l'Union ne peut être que flatteuse : une Internationale d'une telle envergure quémandant la venue d'un pays ne peut être que le signe d'une démarche sincère. Les membres de l'UICS présentent des arguments convaincants, mettant en avant les avantages stratégiques, économiques et sociaux que l'intégration de l'UC Sochacia apporterait à l'Union. L'Union représente une opportunité unique pour chaque nation de prospérer tout en contribuant à un avenir collectif plus harmonieux, respectant les valeurs de chaque humain. Les représentants de Sochacia, bien que prudents, semblent impressionnés par cette vision, et un sentiment palpable d'optimisme commence à se répandre dans la salle.

« Messieurs, nous pouvons dire que vous savez vendre votre Union comme le ferait un vendeur de tapis loclenasque. Cette rencontre et la possibilité d'entrée dans l'Internationale sera étudiée et analysée avec soin et nous ne manquerons pas de vous rencontacter, pour davantage d'information ou une visite sur l'un des sols membres de l'UICS. »

Un groupe de femmes et hommes viennent servir une tasse de thé traditionnel. L'un des représentants loclenasques se lève, tout sourire, lorsque la porte s'ouvre sur trois autres personnes en costume. « Avant de mettre fin à cette rencontre qui, je l'espère, marque le début d'un grand respect entre nous, permettez-moi de vous offrir ses quelques présents en gage de notre sympathie. Dans ce kit loclenasque spécialement conçu pour vous, respectés membres de l'UICS, vous trouverez deux bouteilles de notre vin national, des chocolats au coeur fondant de noix de coco et une sélection de nos meilleurs fromages et deux tableaux que je vous laisserais découvrir, peints par notre artiste le plus en vogue. »

Après une heure conviviale autour d'une dégustation de vins et de fromages, les deux représentants de l'Union quittent la pièce, saluant vivement les représentants loclenasques.
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