11/05/2017
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[St-Alban-Teyla] Deux nations sœurs !

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Deux nations sœurs à Manticore !

Lieu


Le Royaume de Teyla et la Principauté Catholique de Saint-Alban allaient se retrouver en la capitale du Royaume, à savoir Manticore, non pas pour une dernière danse, mais pour une danse commune. Une de plus. La rencontre était dans les cartons des deux nations depuis plusieurs mois. Mais les agendas des deux nations, des deux gouvernements n'arrivaient pas à correspondre. Une situation ironique pour des nations qui étaient plus que liées par des traités, mais par une même Reine, Catherine III. Une situation ubuesque, en vérité, digne d’une comédie écrite par les mains talentueuses d'un réalisateur de film kan-tanais ou velsnien. Deux nations qui partageaient la même reine, les mêmes frontières, les mêmes volontés sur la Nouvelle-Kintan et de rapprochement, mais elles étaient incapables de trouver ne serait-ce qu'une heure pour se parler.

La situation aurait pu être comique si les nations n'avaient pas la nécessité de se parler. C'est bien pour ça, d'ailleurs, que les deux nations accélérèrent le calendrier et se mirent d'accord sur une date. Cette date, c'est aujourd'hui. En outre, les actions de la Loduarie Communiste, avec sa flotte aérienne militaire flirtant près des frontières du Royaume de Teyla et de la Principauté Catholique de Saint-Alban, avaient précipité le continent, le temps d'une soirée et d'une nuit, dans une complète folie. On avait l'impression que le temps diplomatique et géopolitique s’accélérait à la vitesse d’un chasseur teylais franchissant le mur du son pour rattraper les avions de chasse loduariens se promenant trop près des frontières que devait défendre le Royaume de Teyla. En quelques heures, les chancelleries eurysiennes s’étaient éveillées d’un profond sommeil concernant la Loduarie Communiste, qui s'était faite plus calme ces derniers mois.

En une seule soirée, elle avait rappelé que la Loduarie Communiste restait une nation agressive et les nations qui avaient sous-estimé les approches diplomatiques teylaise à l'encontre du Royaume de Teyla avaient découvert ce que cela faisait quand le Royaume de Teyla était ferme et le restait. Cette nouvelle fermeté, presque brutale, avait pris de court jusqu'aux observateurs géopolitiques habituels au Royaume de Teyla. Le Royaume de Teyla était soudainement inquiet pour la sécurité du Royaume de Teyla mais aussi de son partenaire, la République Fédérale de Tanska. Il avait démontré qu'il ne rigolait plus et que la menace était bien trop sérieuse pour que le Royaume de Teyla laisse passer cet événement.

L'Illirée et la Loduarie Communiste étaient toutes les deux prises au piège, dans un acte hostile envers le Royaume de Teyla. On ne comprit pas, outre une volonté hostile, que l'itinéraire du convoi aérien ne fut pas autre à Manticore. Il y avait dix mille possibilités, mais les Loduariens ont choisi d'effleurer les frontières de deux nations que devait défendre le Royaume de Teyla. C'était vu comme l'acte de provocation de trop, ce qui expliquait aussi la fermeté dans la réponse. Les téléphones ont sonné soudainement. L'Eurysie fut prise d'une crise de tétanie, de panique à la vue d'une guerre possible. La Grande République de Velsna faisait appel au sens habituel du sérieux et de calme de la diplomatie teylaise. Des paroles de bon sens, mais des paroles qui n'étaient pas prêtes à être entendues par le Royaume de Teyla ce soir-là. Trop de fois, il avait reculé et cédé au nom de la paix. Si la Grande République de Velsna voulait la paix, il y avait deux possibilités. Soit la Loduarie Communiste répondait aux demandes, soit la Grande République abattait elle-même cette flotte aérienne.

L'Illirée, fraîchement née d'un coup d'État ce soir-là, était plus lucide et plus ouverte aux négociations. Alors, les deux nations étaient convenues d'un accord commun, de compromis commun, mais surtout venant de la partie communiste, afin que la paix soit préservée. Il fallait encore que la Loduarie Communiste accepte avant que chacune des parties entame une grande conférence pour établir le contour d'une nouvelle Eurysie en proie à des mécompréhensions, des actions hostiles à chaque instant. La paix était là encore, mais le calme était lui parti depuis plusieurs années au détriment de la santé mentale des populations eurysiennes. Il fallait le faire revenir. La rencontre entre le Royaume de Teyla et la Principauté Catholique de Saint-Alban avait cet objectif. Comment refaire revenir le calme en Eurysie, un continent tourmenté par de nombreuses querelles et une qui prenait le pas sur les autres ? Comment éviter que la Grande République s'immisce trop dans des affaires qui ne la concernent en rien ?

Finalement, en ce matin clair de mars, le ciel au-dessus de Manticore semblait lui-même célébrer cette rencontre diplomatique tant attendue par tout le monde. Il n'y avait pas de vent pour cette rencontre qui s'annonçait déjà historique, alors que Sa Majesté Catherine III, dans son discours sur l'État de l'Union de la Principauté Catholique de Saint-Alban, avait exhorté la Principauté à se constituer des stocks stratégiques d'armements pour faire face à la situation d'urgence en Eurysie. Elle voulait démontrer à cette nation que le pacifisme était révolu, que seul le rapport de force comptait envers certaines nations, dont la Loduarie Communiste. Elle espérait y arriver avec cette rencontre, assurément.

Alors, Sa Majesté Catherine III ainsi qu'Angel Rojas, le Premier ministre du Royaume de Teyla, attendaient sur le tarmac de l'aéroport de Manticore. Les Teylais étaient impatients de voir enfin la délégation Saint-Alboise de vive voix. Le contact était constant, comme le démontrait cette soirée de toutes les craintes. Le Royaume de Teyla avait transmis aux nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, ainsi qu'à la Principauté, les informations qu'il recevait en temps réel, afin que la coordination soit totale et que la prise de décision soit autant que possible collective. La cohésion était au cœur de la stratégie de défense du Royaume de Teyla, mais aussi de sa diplomatie. Il était fidèle aux nations qui lui montraient également cette fidélité.

La haie d'honneur était toujours présente pour l'arrivée de la délégation étrangère. Ce fut Sa Majesté Catherine III, comme l'indiquait le protocole, qui prit la parole en première :

- Votre Excellence, je suis ravi de vous voir ici à Manticore. Nos nations ont énormément à discuter tant sur la politique entre nos deux nations que la situation géopolitique globale.
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Gaspard le Maître, Camerlingue a l’arrive à Manticore.

Teyla et Saint-Alban, deux nations qui, à première vue, semblent être des sœurs inséparables. Tout semble, au premier abord, les unir : aspirations démocratiques communes, langue française, culture française, mais également traditions et religion quasiment similaires, basées sur une histoire ancienne et commune, qui s’est largement mélangée et mutuellement influencée au gré des peuples, des siècles et des politiques. Tout porte ainsi à croire que ces deux pays ont tout pour être les plus grands amis du monde. Les deux États se ressemblent tellement que l’on se demande pourquoi ils ne forment pas un seul et unique pays, tant rien ne semble les différencier. Pourtant, malgré tous ces liens et leurs longues frontières communes, elles ne sont pas si unies que cela. En réalité, elles sont loin d’être aussi bonnes sœurs que ce que l’on prétend.

Cette division entre ces deux pays peut s’observer à différents niveaux. Tout d’abord, lorsque le royaume de Teyla a pris le chemin de la sécularisation et de l’athéisme, autrement dit, le choix de la laïcité et la séparation de l’Église et de l’État, Saint-Alban, elle, a préféré de son côté se replier sur la seule chose qui unit véritablement cette petite fédération de langues et de peuples germanophones et francophones : la religion catholique, qui continue d’influencer l’État lui-même et son fonctionnement.

D’autre part, alors que le royaume de Teyla s’est fixé l’objectif d’atteindre le sommet de la puissance économique, devenant ainsi la 5ᵉ puissance mondiale et l’une des plus grandes puissances militaires, avec plus de 100 milliards attribués à son armée, Saint-Alban peine, de son côté, à cicatriser les profondes divisions qui touchent sa société. Brisée entre nostalgie conservatrice et progressisme, entre gauche et droite politique, entre ralentissement économique causé par la désindustrialisation qui a fauché une grande partie du territoire et la prospérité économique de l’autre partie de la fédération, mais également entre les peuples germanophone et francophone, cette situation a conduit, en 2010, à la division de la principauté en deux grandes régions fédérées linguistiques et à un fort sentiment indépendantiste du côté de Kussaberg, région germanophone. Teyla, avec son influence économique et géopolitique reconnue et crainte, et Saint-Alban, qui lutte pour sa stabilité intérieure, semblent donc être à l’opposé de l’image de nations sœurs si unies.

Pire encore, la principauté catholique de Saint-Alban s’est maintenue, et continue de se maintenir, dans l’illusion d’être une nation de paix, de solidarité et de neutralité. Elle se perçoit comme un havre de neutralité dans un monde dominé par des jeux entre les puissances, en concurrence constante pour les ressources, pour l’affirmation de puissance et pour le contrôle des flux et des routes commerciales. Des rivalités dans tous les domaines, en fait, et des conflits sanglants les opposent souvent. Alors que le royaume de Teyla, de son côté, s’est illustré comme un acteur géopolitique incontournable : Gondo et sa guerre civile, mais aussi, sans se limiter à cela, la crise strusienne en aleucie. Saint-Alban, elle, a voulu faire de sa neutralité sa marque de fabrique, son particularisme et son atout. De ce fait, elle, ou du moins son gouvernement fédéral, s’est illustrée par son silence. Mais, au grand dam de la principauté, mère nature, si cruelle peut-elle être, déteste la stagnation. Elle déteste plus que tout l’inertie. Elle n’aime ni la paix ni l’immobilisme. Au contraire, elle impose le changement, le mouvement et les bouleversements. Ainsi, elle rappelle brutalement Saint-Alban à la réalité. La principauté se retrouve face à un tournant de son histoire. Il lui appartient désormais de saisir son destin et de le façonner. Elle en a le choix et le pouvoir. Et Gaspard le Maître, camerlingue de Saint-Alban, l’a parfaitement compris. Il le sait : le sommet entre le royaume de Teyla et Saint-Alban est un de ces tournants majeurs apporté par dame nature.

Si le camerlingue de Saint-Alban et président du parti libéral tenait plus que quiconque à la neutralité de la principauté et à sa démilitarisation, il s’est vu cruellement frappé par la réalité. Et ce, non pas une fois, mais par trois fois :

Premièrement, la Loduarie communiste du général Lorenzo, qui menace pour la première fois directement le territoire national de la principauté. Le manque de réaction claire du camerlingue, son absence de soutien à son allié Teylais et son effacement sur la scène internationale lors de la crise lui ont été largement défavorables. Il a donné l’image d’une principauté faible et incapable de réagir par elle-même. Une réalité difficile à accepter pour le camerlingue et son gouvernement, mais face à cette réalité, il le savait : il ne pouvait réagir au dam de briser cette neutralité qu’il chérissait tant. Il avait dû choisir entre réagir et condamner fermement l’action hostile du communiste ou se taire à jamais, mais il a préféré, comme bon nombre de camerlingues avant lui, le second choix : celui de «la paix et la neutralité». Il a fait ce choix et il l’assume pleinement.

Ensuite, le seigneur de Briarres, Joseph Abales, représentant plénipotentiaire du prince souverain de Briarres, Armel Chagnon, également co-prince de Saint-Alban, l’a informé, lors d’un long appel téléphonique, de sa volonté de remilitariser son territoire pour faire face à l’évolution du monde et plus particulièrement à la Loduarie, perçue comme une menace directe pour sa sécurité. C’était, pour le camerlingue, du jamais vu : un État constitutif de Saint-Alban venait de briser sa neutralité et d’exprimer sa volonté guerrière, en allant à l’encontre des traités réalisés entre les deux États.

Enfin, la dernière claque, et sans doute la plus importante, est venue du discours sur l’état de l’union prononcé par sa majesté la reine et co-prince de Saint-Alban en personne, devant l’assemblée générale de la principauté : Saint-Alban ne peut plus être neutre. Du moins, elle n’en a plus les moyens. Elle doit se remilitariser. Cet épisode est sans doute celui qui a le plus marqué le camerlingue. Il était en partie en accord avec la co-prince, mais une partie de lui-même refusait pourtant de faire face à la réalité que cette dernière décrivait sous ses yeux. Déni ou obsession ? Il était difficile de le dire.

De la société civile aux branches du gouvernement, des partis politiques jusqu’au sein même de l’exécutif, tout le monde est divisé. On distingue deux groupes, qui viennent s’ajouter aux divisions profondes de la société saint-alboise : d’un côté, les pro-réarmement et, de l’autre, les anti-réarmement. Et, au centre de tout cela, se trouve Gaspard le Maître. Il sait que sa carrière est en jeu, et il lui est impératif de saisir cette opportunité qui lui a été offerte par la rencontre avec le royaume de Teyla.

Pour cette rencontre avec une nation voisine puissante, il s’est assuré d’être accompagné de ses plus fidèles alliés : Victor Morel, ministre de l’Économie et des Finances, qui partageait sans aucun doute les mêmes intérêts et il était une connaissance de longue date, étant son plus fidèle allié au sein du gouvernement et sont amis de presque toujours ; Antoine Bernard, ministre de l’Instruction nationale et de la Jeunesse, un autre grand collaborateur de Gaspard, certes moins proche que Morel, mais un atout tout aussi précieux. Il aurait bien voulu refuser la venue du secrétaire d’État délégué à la Défense, Wilhelm Schneider, mais l’impératif du sommet était là : on avait besoin de lui, et on ne pouvait pas faire sans lui. Il avait bien tenté de le remplacer par le seigneur Armel Chagnon, mais ce dernier, pieux, aspirait davantage à prier pour le salut des âmes en sa cathédrale d’Ardon qu’à se mêler de politique. De toute façon, sa condition physique ne lui permettait plus de quitter sa résidence au sein du palais Rocca à Vivaro.

Le jour du sommet venu, les quatre hauts fonctionnaires saint-albois se rendirent en Teyla, reçus à Manticore, la capitale, en grande pompe par les autorités teylaises et par la reine elle-même, Catherine Courvoisier. L’événement fut retransmis en direct sur la télévision d’État de la principauté, il le fallait pour cet événement historique. Cette rencontre entre ces deux nations sœurs fatales devait déterminer l’avenir de la principauté, sa relation avec le royaume de Teyla et le futur du gouvernement Le Maître.

S’étant incliné pour saluer la reine de Teyla, également co-prince de Saint-Alban – une couronne qu’elle partage –, le camerlingue prit la parole après que la reine eut terminé de parler :

« C’est un honneur pour la principauté de Saint-Alban, pour le gouvernement et pour moi-même de me retrouver ici, Votre Majesté, au sein du royaume de Teyla et en votre présence. C’est un événement inoubliable pour la principauté. Il s’est écoulé tant de temps depuis la dernière fois qu’un camerlingue saint-albois s’est rendu en Teyla. Vous avez tout à fait parfaitement raison, Majesté, nos deux nations ont beaucoup à se raconter, à dialoguer et à discuter. Mais tout d’abord, permettez-moi de vous transmettre les excuses du seigneur Armel Chagnon, qui n’a malheureusement pas pu se rendre à cet événement mémorable. »

Après ces mots, il prit un instant de silence et salue sont collègue premier ministre, Angel Rojas, avant d’ajouter :

«Comme vous l’avez mentionné, nous avons fort à faire, raison de plus pour ma présence et celle de mes collègues : Victor Morel, ministre de l’Économie et des Finances ; Antoine Bernard, ministre de l’Instruction nationale et de la Jeunesse ; et enfin Wilhelm Schneider, secrétaire d’État délégué à la défense et à la coordination avec le royaume de Teyla. Nous représentons la principauté de Saint-Alban auprès de vous et de votre gouvernement, Majesté.»
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Deux nations sœurs à Manticore !

Lieu


Sa Majesté et les membres du Gouvernement de Sa Majesté eurent un regard de sympathie pour le gouvernement étranger lorsqu'il se présenta devant Sa Majesté et lorsqu'il s'inclina devant. C'était là une chose agréable, se disait intérieurement Sa Majesté Catherine. Être la reine de la plus puissante des monarchies à travers le monde avait pour conséquence le respect de plein de nations et le respect du protocole était presque naturel chez tous les représentants étrangers. Lorsque la diplomatie teylaise avait un doute quant au respect de celui-ci envers Sa Majesté, on ne prenait aucun risque et la venue de Sa Majesté n'était pas au programme. On ne pouvait pas risquer une confrontation, symbolique, sur le sol teylais entre deux dirigeants, dont l'un qui remettait en cause la monarchie teylaise. Ici ce n'était pas le cas, les dirigeants étrangers avaient pour co-prince Catherine III, l'actuelle souveraine du Royaume de Teyla. Une situation bien étrange pour les deux nations et Pierre Lore, présent, ne savait pas comment se placer.

- Vous n'avez pas à vous excuser, répondit Sa Majesté sur un ton neutre et cordial. Nous avons tous des imprévus dans nos vies, notamment lorsque nous gouvernons une nation en tant que ministre, chef de gouvernement ou chef d'État encore. À votre retour, envoyez-lui tous mes vœux de bonheur, s'il vous plaît, dit-elle sur un ton compatissant.

- Enchanté et bienvenus à tous sur le sol du Royaume de Teyla, dit Angel Rojas en regardant tous les représentants présents pour la rencontre diplomatique. J'espère que vous vous plairez au Royaume de Teyla, le temps de votre séjour, messieurs dames. Mais nous avons l'habitude des hôtes. Le fait que nous soyons une nation commerciale et que nous avons un réseau diplomatique mondial aide à accueillir des étrangers, mais vous concernant, vous faites partie de la famille, dit-il en souriant.

Angel Rojas regarda sa montre et proposa aux délégations de monter dans les voitures du convoi. Sa Majesté Catherine eut l'honneur de monter avec le chef de file de la délégation étrangère. Angel Rojas et Pierre Lore avaient une voiture attitrée aux mêmes titres que le reste de la délégation étrangère afin qu'elle puisse se reposer, souffler après un long vol. Les portières claquèrent doucement, étouffées par les gants blancs des chauffeurs. Les moteurs vrombissaient à peine que le convoi commençait sa longue route jusqu'au Palais Grayson ou autrement dit le Palais Royal. On ne recevait pas une délégation étrangère, sur laquelle régnait en partie Sa Majesté, au café du coin ou encore à la Résidence Faure. La délégation de la Principauté Catholique de Saint-Alban eut droit au Palais Grayson. Un privilège qui était donné à une poignée de nations et de dirigeants étrangers dans le monde. Même lorsque Sa Majesté avait reçu des dirigeants étrangers, elle les avait reçus au Palais Raymond VI, l'ancien Palais Royal, mais pas l'actuel.

Le Palais Grayson était un bâtiment bien plus petit que le Palais Raymond VI, mais le Palais Grayson jouissait d'une cour avant et arrière somptueuses offrant un cadre de vie naturel et reposant pour ses habitants. En outre, ce Palais Grayson respectait la verdure de la capitale et la notion de liberté comme on l'entend au Royaume de Teyla. Les Hommes naissent libres et par cela, ils ont le droit absolu d'être seuls chez eux, s'ils le veulent. C'était un vœu pieux pour une Reine ou un Roi. Le maximum avait donc été fait pour donner des moments de solitude au souverain. Les jardins étaient au cœur de cette volonté. Conçus pour être traversés sans être vus, rêver sans être dérangé ou encore vu par des regards de gardes royaux, pour regarder la nature en se rapprochant de ses émotions. Le chant des oiseaux, le bruit des rares animaux dans ces jardins, exacerbaient cette impression de solitude humaine dans les jardins, alors qu'il n'en était rien. Mais Sa Majesté Catherine III remerciait nuit et jour ceux qui avaient conçu ces jardins, une ode à la beauté et à la liberté, pensa-t-elle.

Alors que les voitures entrent dans la cour du Palais Grayson, après le strident bruit de la grille s'ouvrant, une haie d'honneur de gardes royaux était présente, des deux côtés du chemin et les voitures arrivées à la hauteur de cette haie d'honneur s'arrêtèrent alors qu'elles n'avaient pas atteint l'entrée de la bâtisse. Ainsi, lorsque les voitures s’immobilisèrent, deux colonnes de gardes royaux quittèrent la haie d’honneur pour venir se positionner en tête et à l’arrière du convoi. Le convoi entouré d'hommes et de femmes protégeant Sa Majesté et nul autre symboliquement, le convoi reprit sa "marche" à une vitesse très lente, vers l'entrée de la bâtisse. L'escorte, sabre pointant vers le sol, mains gantées et casque emplumé avec le bleu royal du Royaume de Teyla recouvrant les tenues de cérémonie, entourant le convoi donnait le rythme de l'avancée du convoi.

- Ah, cette tradition, commença à dire Sa Majesté au représentant étranger. Elle remonte en pleine guerre de neuf ans. Un inconnu a réussi à entrer dans le Palais royal de l'époque, sans que les gardes royaux aient vu l'homme. L'homme voulait assassiner le Roi, le Royaume étant en pleine guerre de neuf ans, certains y virent une opportunité pour renverser la dynastie royale sur le trône. Toutefois, la tentative d'assassinat fut un lamentable échec. Alors que le Roi entrait à cheval dans la cour du Palais Royal, qui n'était pas plus grande que celle de l'actuel Palais Royal, un homme sortit des buissons et tenta de poignarder le Roi. C'était sans compter les sabots du cheval qui arrêtèrent l'homme sans qu'il puisse donner un coup de couteau. Le chef de la garde royale à l'époque, un peu dans la panade vu l'échec de la garde royale, prit comme décision que chaque entrée du Roi dans le Palais Royal devait se faire sous l'escorte de la garde royale.

Alors, une colonne devant et derrière le convoi du Roi. À l'époque des chevaux puis des calèches, cela ne ralentissait pas le convoi de peu. Maintenant à l'ère des voitures,
dit-elle en gloussant, c'est une autre histoire, n'est-ce pas. Mais il y a des traditions symboliques que je trouve fortes. Celle-là en fait partie, bien évidemment.

Le convoi était arrivé devant le Palais, et les portes des voitures s'ouvrirent puis claquèrent lorsqu'elles furent fermées par les majordomes. Les gardes royaux encadrant le convoi restèrent à l'avant et à l'arrière du convoi jusqu'à ce que Sa Majesté entre dans la bâtisse, ce n'était que la simple continuité de la tradition précédente. Une fois à l'intérieur du Palais Grayson, Sa Majesté Catherine s’avança, flanquée d’Angel Rojas et du chef de la délégation étrangère, suivie à distance protocolaire par Pierre Lore et les autres membres des gouvernements. Les protagonistes entrèrent dans le Salon des métiers. Censé représenter la fibre sociale et le goût de l'innovation de la famille Royale, ce salon représentait tout un tas de métiers prenant place dans les sociétés modernes Eurysiennes, allant du banquier aux saisonniers dans les champs en passant par les chercheurs.

Le salon était prêt pour recevoir les délégations et la délégation teylaise, composée de Pierre Lore, Angel Rojas, s'assirent. Sa Majesté Catherine III resta dans la pièce en tant que personne neutre et représentante de l'intérêt de deux nations. Toutefois, si une des délégations le demandait, elle pouvait partir et laisser seules les deux délégations. Angel Rojas ne savait pas si le décorum était un style approprié pour une rencontre diplomatique, mais il avait la justesse de mettre en avant les valeurs du Royaume de Teyla, et d'un côté celle de la Principauté Catholique de Saint-Alban. Angel Rojas, le Premier ministre de Sa Majesté, prit la parole sur un ton très cordial :

- Chers homologues, chers amis. Comme je l'ai dit sur le tarmac de l'aéroport, je suis heureux de vous accueillir enfin sur le sol du Royaume de Teyla. Les calendriers n'ont pas toujours été en adéquation entre eux, mais nous avons enfin trouvé une date pour se voir, se parler et je le sais, s'entendre sur les choses essentielles. En premier lieu, je voulais parler de la Loduarie Communiste et du monde communiste en général, Vos Excellences. Quelle que soit la menace qui pèse sur la Principauté Catholique de Saint-Alban, le Royaume de Teyla, ses autorités, ses forces armées, se trouveront à vos côtés pour faire face ensemble aux épreuves qui se tracent sur votre chemin. Nous sommes des nations alliées et des engagements par des traités nous engagent. Nous respecterons toujours nos traités, c'est pourquoi le Royaume de Teyla a eu une réponse ferme, très ferme contre la Loduarie Communiste lorsqu'une flotte aérienne est passée près de nos frontières et des vôtres. Plus encore, quand on sait qu'une deuxième flotte aérienne plus importante était prévue selon les Loduariens.

Dorénavant que la Loduarie Communiste s'est effondrée sur elle-même, nous avons une menace lourde en moins sur nos têtes et mieux encore, pour l'instant, les frontières de nos deux pays semblent sécurisées. Quoi qu'il arrive à l'avenir, je crois que nos pays doivent se préparer dès maintenant aux futures menaces. Je crois qu'attendre serait une erreur pour nos nations, Vos Excellences. Ainsi, je crois qu'un traité approfondissant nos liens sur le renseignement est une nécessité actuelle et future pour nos deux nations et peuples, afin de prévenir des tentatives de déstabilisation et j'en passe. La Loduarie Communiste ne passait pas par des opérations de renseignement, mais ce n'est pas le cas de toutes les nations communistes. J'ai en tête l'Estalie qui a déjà conquis deux nations. Certes, c'est une nation de l'Eurysie de l'Est, mais cela peut se répandre très vite, Vos Excellences.


Le Royaume de Teyla n'est pas hostile aux nations communistes, mais force est de constater que les mots récents de la diplomatie Kah-tanaise à propos de notre interception rendent notre regard sur l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Que fait cette organisation, que font les nations communistes ? Nous le savons point et cela nous inquiète. Le Gouvernement de Sa Majesté préfère être préparé à pouvoir répondre sur tous les terrains de confrontation potentiels. Nous préférons le faire avec nos alliés, comme la Principauté Catholique de Saint-Alban bien évidemment. Mais ces nations dont je parle ne sont pas la seule menace, nous devons avoir une vision d'ensemble si vous me le permettez l'expression afin de répondre aux mieux aux attaques.
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Gaspard Le Maître releva lentement sa tête lorsqu’il eut fini de s’incliner devant sa majesté la reine de Teyla et de lui baiser la main en signe de respect. Pour tout autant c’est un cas plutôt étranger pour le camerlingue car, a pour habitude, de voir sa majesté Catherine Courvoisier agir comme la cheffe d’Etat de la principauté lorsqu’il était en sa présence durant les longues années de son mandat, alors que là, pour la première fois, elle est et agissait comme la cheffe d’État d’un autre pays. Une situation plutôt étrange et surprenante aux yeux du camerlingue, qui essaye difficilement de s’acclimater à la situation dans laquelle il se trouvait.
Sa suite, composée des ministres d’État et de hauts fonctionnaire du gouvernement de la Principauté ainsi qu’un mystérieux personnage, s’inclina tour à tour devant la reine en guise de salutations. Gaspard Le Maître, lui, commença par écoute attentivement la reine et répondit, une fois qu’elle eut fini de parler, avec un large sourire sur le visage :

« Ce sera fait sans faute, majesté. Son excellence, le Co prince évêque Armel Chagnon, serait ravie de savoir que Sa majesté royale s’est inquiétée de son état santé. Grâce à Dieu, il va mieux et tant mieux, et vos paroles apporteront certainement du réconfort à sa grâce. »

Aussitôt, Le Maître lança, tout en écoutant son collègue premier ministre Angel Rojas, une série de regards autour de l’aéroport pour observer son environnement. Il vit que le royaume de Teyla était bien digne de sa réputation de superpuissance mondiale avec d’immense dispositifs de sécurité misent en places autour de l’aéroport qui permettait tout de même la présence de quelque journaliste qui criblait le camerlingue de photos au point de presque l’aveugle. L’accueil qui leur était réservé lui alla d’ailleurs droit au cœur.

Une fois que son collègue premier ministre eut fini de parler, d’un ton neutre et ferme, il le remercia de ses salutations de bienvenue et dit :

« C’est trop d’honneur, excellence. De son histoire, la principauté de Saint-Alban n’a jamais reçu un si noble accueil, et jamais une autre nation ne nous a considérés comme étant de la famille. Teyla est, pour ainsi vous dire, depuis toujours une source d’inspiration pour nous, une sorte de grand frère modèle à suivre. Ça me réchauffe le cœur de savoir que vous nous considérez comme un membre de la famille et surtout que c’est un sentiment partagé. »

Aussitôt, le camerlingue et sa suite suivirent leurs hôtes, qui leur indiquèrent le chemin à suivre. Lorsqu’il sut qu’il montait dans la même voiture que sa majesté la reine, la cheffe d’État de l’une des plus grandes puissances mondiales, Gaspard Le Maître ressentie une vaste gêne et tenta de refuser cet immense honneur qui lui était accordé. Mais face à l’insistance de ses hôtes et pour ne pas paraître impolie, il accepta l’honneur qui lui est accordé et monta dans la même voiture que la reine, qui les conduisait directement vers leur lieu de réunion, suivi du reste de la délégation.

Lorsque la délégation partit, le camerlingue observa les rues et les bâtiments défiler et, dans son cœur, il ressentit un certain calme. Pour la première fois, l’ensemble des pressions politiques et diplomatiques qui pesaient sur ses épaules semblait s’estomper. Il était loin de Saint-Alban et de ses crises : politique notamment, avec la sulfureuse qui est devenue, à son grand désarroi, chancelière de Mareau et qui depuis lors n’arrêtait pas de lancer, pique après pique, des attaques contre la nouvelle-Kintan, chose qui gênait profondément le camerlingue mais qui n’avait aucun moyen de se débarrasse de cette encombrante femme politique. Ce qui venait s’ajoute à la crise économique qui semble se profiler à l’horizon sur la principauté, un poids qui lui aussi devenait gênant et presque incontrôlable, détruisant en quelque temps des années de labeurs du camerlingue. Sa visite diplomatique à Teyla, ou sa fuite dans son fort intérieure pour échapper à ces poids, était récompensée : il semblait, pour la première fois depuis longtemps, libre. Un sentiment qu’il avait presque oublié et il contait bien profité de son voyage à Teyla pour se reposer.
Alors qu’il rêvassait encore, il ne remarqua presque pas l’immense et magnifique palais qui se dévoilait devant ses yeux. Pris d’un sursaut, il ouvrit les yeux sur ce qui était le palais Grayson, dont il avait nombre de fois entendu parler, de sa beauté et de son esthétisme artistique sans pareil. À l’arrivée devant le grillage du palais, il se ressaisit pleinement et fut pris de surprise par l’arrivée des gardes royaux qui entourèrent la voiture dans laquelle il se trouvait. Les explications de sa majesté la reine suffirent à le rassurer et provoquèrent un certain sentiment dans son cœur, un sentiment inexplicable : admiration, joie….

« Ceci est une tradition bien particulière qui marque l’attachement de Teyla à ses traditions mais aussi à ses rois » répondit-il après que la reine ai fini de parler, avant d’ajouter après avoir réfléchi momentanément en se rappelant de sa principauté :
« C’est une histoire fort intéressante, majesté. Chez nous, il n’existe pas de gardes royaux puisqu’il n’en existe pas la nécessité. Il faut se dire que la principauté catholique de Saint-Alban a longtemps été sous le règne de princes-évêques au pouvoir fort étendu et encore aujourd’hui, il possède une influence non négligeable sur la société Saint-albois malgré la perte de leurs pouvoirs politiques. Le symbole qu’ils incarnaient, et continuent d’incarner : celle de l’unité religieuse et de la foie, forme un certain aura autour d’eux, qui, amis comme détracteurs, provoque un profond sentiment de respect et qui mettait en garde quiconque voudrait leurs faire du mal. Et depuis, ces serviteurs de Dieu, on juge bon de ne pas s’attribuer de gardes du corps : Dieu seul leur suffit. Quand je vois les gardes royaux du royaume de Teyla, je me demande bien à quoi auraient pût ressemblé ceux de la principauté, s’ils avaient existé. ». Conclut-il avant de suivre la reine, s’assurant de respecter une bonne distance derrière elle par respect pour son rang. Le camerlingue souhaitait à tout prix éviter d’imposer à la principauté une humiliation diplomatique pour sa réouverture à l’international, chose qui certainement le décrédibiliserait pour toute future rencontre avec d’autre puissance.

Une nouvelle fois perdu dans ses pensées, il observa, tel un enfant, l’intérieur de ce magnifique palais. À chaque salle, il semblait de plus en plus ébloui et émerveillé. Une fois arrivé dans une immense salle, il observait, tel un enfant dans un musée, ces hommes et ces femmes représentés sur les murs de l’immense salle et qui exerçaient leurs métiers, leurs arts, et démontraient, malgré leur immobilisme, leur savoir-faire et leur maîtrise technique : il ressentait la maîtrise qu’avait le forgeron de sa forge, du politicien de l’art de la parole, ou encore, pour ne citer qu’eux, du soldat et de la maîtrise de son épée ; il s’imaginait à leur place, tel un enfant rêveur, se demandant quelle aurait été sa vie s’il n’avait pas occupé la position qu’il occupe actuellement, s’il n’avait pas toutes ces responsabilités sur les épaules.
Avant de se ressaisir, il se raisonna : il avait fait tous ces sacrifices pour une chose : la grandeur de la Principauté, et il n’était pas question d’abandonner alors qu’elle commençait juste à se faire une place sur la scène internationale.

Arrivé dans une immense salle, il suivit les instructions des majordomes et s’installa au siège qui lui était attribué, suivi de sa délégation dans l’ordre protocolaire : Victor Morel tout d’abord, son fidèle ministre des Finances, suivi d’Antoine Bernard, ministre de l’Instruction nationale. Après ce dernier, ce ne fut pas Wilhelm Schneider, le secrétaire à la Défense, qui suivit, mais un visage étranger. Il ne faisait pas partie du gouvernement de la principauté, mais par son aura et sa prestance, il était assurément quelqu’un d’important. Et sans nul doute, c’est un homme d’importance qui ne s’était pas fait remarquer depuis le début de la rencontre : Mohamed Hidalgo, l’ombre secrète du tout-puissant seigneur de Briarres, venu représenter les intérêts de la seigneurie lors du sommet diplomatique.
L’homme, droit, distingué et qui semblait réservé, n’avait rien dit depuis le début de la rencontre. Il s’était, au contraire, caché au sein de la suite diplomatique du camerlingue.

Après s’être installé, Gaspard Le Maître écouta attentivement son homologue Angel Rojas faire son discours. Après qu’il eut fini, il prit la parole :

«  Tout d’abord, Excellence, permettez-moi une nouvelle fois de vous remercier de m’avoir accueilli, moi et ma délégation, au sein de votre nation. C’est, comme je l’ai dit, un immense honneur pour moi.
Excellence, le royaume de Teyla est pour nous ce grand frère qui nous a toujours protégés et soutenus. Comme vous l’avez mentionné, le géant d’argile qu’était feu la Loduarie communiste avait représenté une menace d’une ampleur inédite pour notre patrie, et le royaume de Teyla s’est illustré par sa position claire et précise de défenseur de la souveraineté des États et de garant de la stabilité de l’Eurysie. Mais également comme un grand frère modèle.
Excellence, je vous prie néanmoins de m’excuser : la réaction de notre part n’a pas été ce qu’elle aurait dû être du point de vue de votre nation et n’est si je m’avance certainement pas celle qu’attendait ou espérait Teyla. Mais, excellence, veuillez comprendre la position dans laquelle se trouve la principauté catholique de Saint-Alban : celle d’un État neutre dont la constitution interdit tout engagement politique à but offensif, ou du moins, qui pourrait être considéré comme tel. La neutralité est ce qu’il y a de plus cher pour ma patrie, chose que je défendrai ardemment. Dans cette optique, j’ai décidé de garder le silence. Mais un silence qui fait mal, mais qui, dû au contexte, était selon moi nécessaire.

Tout ce que vous avez dit relève du bon jugement. Excellence, comme vous l’avez mentionné, le monde évolue, et il est nécessaire, pour rester dans la course, d’évoluer aussi et de s’adapter. Nul doute que la principauté le fera. Mais pour cela, elle doit d’abord surmonter des obstacles internes et faire face aux tentatives de division de la nation.
La question de la défense est un point chaud et sensible : elle rappelle les horreurs des guerres dont la principauté veut à tout prix se débarrasser. Mais d’un point de vue pragmatique, notre nation doit aussi être capable d’assurer sa propre souveraineté nationale et de la faire respecter. Mais en plus, elle doit être capable de pouvoir venir en aide à ses alliés les plus chers.
Excellence, permettez-moi, sur ces mots, de vous dire que les services de renseignement de la principauté, dont je suis à la tête, sont pleinement en capacité de coopérer avec le royaume de Teyla, et une coopération en ce sens pourrait nous être des plus bénéfiques.

Enfin, permettez-moi de vous présenter l’honorable Mohamed Hidalgo, ombre de son excellence le Lord Joseph Aballes de la seigneurie de Briarres. Sa présence, excellence, s’inscrit dans le projet de coopération qui lie actuellement la principauté de Saint-Alban et la seigneurie de Briarres, et qui nous réunit actuellement ici : comment assurer notre défense face aux menaces qui ne prennent même plus la peine de se cacher pour nous menacer. En ce sens, si sa présence ne vous dérange point, il représentera la seigneurie de Briarres. 
»
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