17/08/2016
09:13:21
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[IDEOLOGIE] Académie du Volontarisme National (AVN)

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L'ACADEMIE DU VOLONTARISME NATIONAL



L'Académie du Volontarisme National (AVN) - l'école de la pensée des idéologues d'extrême-droite

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L'Académie du Volontarisme National inscrit ses missions dans l'enseignement, la formation intellectuelle ou encore la diffusion de doctrines politiques affiliées à l'extrême-droite ou ses assimilés. Pour vulgariser cela, il est possible de convenir que l'académie se conçoit comme un centre d'endoctrinement et de promotion des idéologies admises en son sein. Elle n'a donc pas pour but de proposer des enseignements neutres et apolitiques, mais bien de préparer ses étudiants et son professorat à devenir des acteurs, des faire-valoir pour les idéologies qu'elle se destine à mettre en place dans les sociétés civiles, à commencer par celles des mouvances affiliées. Les idéologues qui en sortent chaque année ont donc pour unique ambition morale de soutenir une ou plusieurs des idéologies instruites ici et de lutter selon les termes mêmes de son recteur, "ardemment", contre ce ou ceux qui est possiblement perçu comme la source d'une décadence des valeurs traditionnelles, nationales présentées au sein des études académiques.

C'est par conséquent un lieu davantage tourné vers l'instruction que le débat, même si des échanges entre pairs sont inévitables, pour mettre en exergue les subtilités voire l'esprit de contradiction nourrit par les idéologies présentes et dont l'épuration passe inévitablement par une confrontation directe des idées ici. Car si la pensée défendue par le corps enseignant de l'établissement se limite à une certaine vision, le choix des étudiants avant leur admission souffre lui aussi de plusieurs filtres. En effet, la sélection des membres du corps estudiantin voulu pour l'Académie du Volontarisme National (AVN) est définie sous un cadre strict, d'abord conditionnée par l'intérêt réel et le profil idéologique qu'ils sauront afficher pour servir les doctrines politiques ainsi que celles socioéconomiques soutenues par l'académie. L'admission dans l'établissement et ses filières n'est pas donc pas libre, admise à tous. Elle est résultante d'une série d'examens de connaissances idéologiques, d'une enquête d'entourage et d'un test de loyauté accompli sur six mois pendant lesquels l'aspirant étudiant se voit incité à accomplir un certain nombre d'actions telles que des participations à des forums, des affiches pour les manifestations ou la réalisation de vidéos promotionnelles. Des tests de loyauté qui s'inscrivent ainsi donc également au sein d'une évaluation des acquis techniques que sont les éléments de communication ou les aptitudes au montage vidéo. En certains aspects, on peut définir l'admission des étudiants dans l'académie comme élitiste, un fait compréhensible puisqu'elle destine ces mêmes gens à soutenir et à se faire des relais internationaux influents, des pensées politiques admises ici. L'admission dans l'Académie du Volontarisme Nationale s'anticipe généralement 1 an à 1 an et demi avant l'entrée effective sur un parcours académique.

"Ici, on ne veut pas les persuader, on veut les rendre persuasifs."
Francisco Vasconcelos de Macedo, recteur de l'Académie du Volontarisme National


Le profil type des étudiants admis est par conséquent celui de personnes issues de milieux influents et de familles acquises aux causes promues par l'académie. La diversité, sur un plan idéologique, est donc totalement absente des lieux et entretient ainsi une forme d’homogénéité idéologique et sociale. Même si admettons toutefois, que le caractère international voulu pour l'académie est susceptible de drainer des étudiants à travers le monde entier et que le racisme n'est par conséquent pas admis dès lors qu'il se porte sur les membres de l'académie. Pour faciliter l'intégration des étudiants et les engager pleinement dans la réussite de leur cursus académique, un internat est mis à disposition pour garder en lieu clos, les apprenants et éviter l'effritement de la pensée mise en gestation par une confrontation trop hâtive avec les détracteurs de l'établissement.

Bien que l'établissement soit présenté sous des traits très académiques, il est permis de décomposer les cursus offerts par celui-ci entre des phases d'enseignement et de formations pratiques. Car l'objectif est, n'oublions pas, de produire des profils simultanément inscrits dans l'intellectualisation des mouvances d'extrême-droite mais aussi le militantisme de terrain, pour diffuser et répandre les principes ainsi que les valeurs soutenus par les programmes académiques.

En ce qui concerne la formation dite intellectuelle, il est permis de décrire la dispense de cours de façon magistrale pour ne pas dire hiérarchique, avec des professeurs et académiciens désignés en fonction de leur maitrise idéologique. Pendant ces cours, les étudiants sont formés à la lecture et plus encore à l'interprétation de textes fondateurs du nationalisme et autres théories politiques défendant l'idée d'un état-nation. L'étude des textes existants est une chose mais leur imbrication dans un monde mouvant en est une autre. C'est pourquoi le programme vient également inclure des analyses de la politique internationale, parfois animées sous forme de débats et soutenances orales, afin de former et préparer les étudiants à la confrontation orale de leurs idées. Des travaux de groupe destinés à la construction d'argumentaires et l’échafaudage de mesures politiques orientées pour influencer les gouvernements, les partis politiques et in fine la société civile, est également comprise dans les approches pédagogiques voulues par l'établissement.

Pour la formation cette fois dite pratique, le corps académique met en place une série d'exercices normés, construits sur la base de rapports décrivant des retours d'expérience sur le terrain par des militants et partis politiques affiliés. L'objectif de cette unité d'enseignement étant, vous l'avez compris, de préparer les étudiants à l’exécution d'actions militantes, en des circonstances pacifiques, violentes, avec ou sans le soutien d'un régime en place, avec ou sans confrontation avec ses forces de l'ordre. Ces exercices pratiques intègrent des formations en logistique, communication mais aussi des activités physiques destinées à conditionner les apprenants dans un cadre hostile ou tout du moins soumis à un effort physique continu, tant dans les milieux sociaux que politiques. L'organisation de mouvements sociaux est aussi au programme et vient encourager les étudiants à organiser des évènements, parfois en conditions réelles en territoires étrangers, en vue d'éprouver leur engagement et leur loyauté envers les valeurs que l'académie entend inculquer à ces derniers.

Ces enseignements sont dispensés dans un cadre disciplinaire exigent soumis au respect d'une hiérarchie interne déterminée à la discrétion de l'académie. Toute forme de contestation ou de manoeuvre d'insubordination, suscite le rassemblement d'un comité disciplinaire exceptionnel pour décider d'une sanction allant jusqu'à l'exclusion et le renvoi définitif de l'étudiant s'il est constaté un éloignement trop important des lignes officielles. Les étudiants font également l'objet d'une surveillance, pour laquelle leurs actions et leurs propos sont régulièrement évalués par des membres du corps académique et des académiciens autorisés à venir étudier librement pour perfectionner des connaissances ou opposer des thèses ciblées sur des thématiques en cours de redéfinition idéologiques.

Bien que l'Académie du Volontarisme National (AVN) se veut être un lieu clos profitable à l'apprentissage des étudiants et académiciens, elle entretient (et développe) des liens de plus en plus étroits avec les groupes et mouvements d'extrême-droite à l'échelle locale ou même encore internationale. Des relations mises en place pour d'une part trouver des pistes de financement durables pour l'académie, déjà financée par le pouvoir pontarbellois, mais aussi identifier des débouchés solides et cadres pédagogiques sécurisant pour les étudiants et académiciens inscrits. Des relations en effet nécessaires, pour alimenter et régénérer les courants d'extrême-droite et populistes assimilés tout en offrant un espace d'apprentissage opérationnel et mutuellement profitable.


Si l'on devait maintenant s'attarder sur l'Académie du Volontarisme National en elle-même, il conviendrait d'abord de vanter l'architecture identifiée pour accueillir cette institution. Un édifice clairement inspiré de styles architecturaux impériaux d'Eurysie puisqu'il est lui-même un ancien bâtiment des institutions coloniales listoniennes datées d'avant l'indépendance du Pontarbello, nation depuis rénovée sous les traits de la République d'Union Nationale du Pontarbello. Un bâtiment à l'architecture complexe, inspirant une forme de puissance, de grandeur ou encore d'autorité. Un choix forgé par l'évidence, considérant l'apport idéologique ambitionné par l'Académie du Volontarisme National sur la scène international et l'impression qu'elle entend laisser aux étudiants et académiciens destinés à la visiter chaque année.

Sur un plan plus matérialiste, il convient de décrire un bâtiment massif, dont les traits harmonieux se composent sous des colonnes ivoires imposantes aux lignes nettes et historiques, couvrant un grand et large escalier pris sublimant l'entrée principale. La façade de l'enceinte principale de l'académie est parsemée de fenêtres étroites, dont les accès semblent verrouillés de parts en parts par des barreaux se faisant là l'écho de la rigueur incarnée par l'établissement.

Le hall d'entrée semble quant à lui se faire la promesse d'être immense avec de hauts plafonds à la décoration relativement sobre rendue monumentale par la taille adoptée. Des détails qui, mis bout à bout, rendent le franchissement de son seuil parmi les instants les plus solennels d'une vie, presque comme figés dans le temps. Des bustes à l'effigie des figures emblématiques du nationalisme ou du traditionnalisme trônent dans le hall avec celle en premier du Général Leopoldo Sapateiro, actuel dirigeant de la République Nationale du Pontarbello et commandant-en-chef de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre.

L'Académie est implantée sur l'arrondissement de Salvando (Pontarbello), sur un terrain suffisamment vaste et clôturé pour entretenir un certain tampon entre elle et le monde extérieur de la société civile et particulièrement agricole du pays. Un point renforcé par le relatif éloignement de la ville, visant à accentuer l'isolement choisi du corps enseignant mais aussi la mise ne valeur des lieux dont la grandeur se voit renforcée par l'absence de contraste avec les bâtiments de l'agglomération la plus proche. D'allure générale, il est permis de dire qu'il s'agit là d'une bâtisse qui, dans le lieu où elle est située, vient ostensiblement dominer le cadre environnant.

Un édifice certes inscrit dans l'étalage d'un héritage culturel et historique mais assurément modernisé pour favoriser l'intégration de plusieurs centaines d'étudiants, leur corps enseignant et les académiciens autorisés à venir librement consulter les ouvrages de la bibliothèque académique ou encore assister aux conférences annuelles organisées sur place.

Sur un plan davantage organisationel, le bâtiment se décompose encore sous plusieurs sections comme :
  • Le Centre des Etudes Philosophiques (CEP) qui se veut être le coeur de l'académie en ce sens qu'il abrite les salles de cours et les salles dédiées aux conférences données annuellement sur des sujets inspirants que le rectorat de l'académie entend même exporter. Les salles sont aménagées sous le format d'amphithéâtres, visant à faciliter les exercices oratoires, la confrontation des idées entre pairs, mais plus généralement elles visent à faciliter un climat nécessaire au déroulé de discussions et d'argumentations, voire de concours rhétoriques pour éprouver l'aptitude des étudiants à défendre une certaine vision du combat qu'est le leur, en société.
  • La Bibliothèque Académique (BA), un endroit rendu plus vaste qu'il ne l'est par l'étendue des étagères accessibles sur échelles et la présence de collections d'ouvrage en provenance du monde entier et rendus d'autant plus rares par l'interdiction d'impression et de publication qui en est parfois faites localement. La présence de livres pontarbellois et étrangers, voire des livres ouvertement interdits à l'international, contribue à alimenter la renommée de cette pièce aménagée en dessous du niveau 0, pour permettre la protection des oeuvres qui s'y trouvent en cas de bombardement ou autres expressions d'un théâtre de guerre. Bien entendu, les livres font l'objet d'une sélection rigoureuse, par les académiciens et le corps enseignant de l'établissement.
  • Le Musée de l'Histoire et ses Traditions (MHT), car toute idéologie qui se respecte, doit construire et relater l'Histoire d'où elle tire ses enseignements. C'est pourquoi l'académie intègre ce musée dans une des ailes du bâtiment, pour y raconter l'Histoire nationale du Pontarbello mais aussi à terme celles des évènements clés, historiques, qui ont façonné l'émergence des mouvances et idéologies affiliées à l'Académie du Volontarisme National (AVN). On peut par exemple y trouver la présentation de peuples en lutte contre des ennemis de l'intérieur et de l'extérieur, chargés de pourfendre au sens propre et figuré, l'idée d'une "grande civilisation nationale". Des formes de révision de l'Histoire peuvent apparaitre.
  • Et enfin, les Espaces de Vie et de Rassemblement (EVR) qui sont vous l'aurez compris, les espaces communautaires car l'Académie du Volontarisme National (AVN) ne se veut pas comme étant strictement un lieu de formation, mais aussi un lieu d'endoctrinement qui se destine à redéfinir les liens sociaux permis entre les uns et les autres. Des espaces dédiés aux activités de groupe et évènements sociaux s'y trouvent, avec bien entendu à ne pas négliger la partie logistique du bâtiment, à savoir la salle de restauration ou la buanderie qui permettent de responsabiliser les étudiants sans s'imposer une gestion plus chronophage encore. Des espaces dédiés au développement des responsabilités, d'une idée de communion et de renoncement au confort individuel, pour forger des histoires de camaraderie et un esprit de cohésion entre les personnalités estudiantines qui s'y trouvent.

En définitive, l'Académie du Volontarisme National incarne bien plus qu'un simple lieu d'enseignements de styles académiques, c'est un authentique (et possiblement unique à travers le monde) centre de formation idéologique, une institution internationale tournée vers l'endoctrinement de ses pensionnaires afin d'instruire et cultivés les jeunes esprits en provenance du monde entier, mais aussi les modeler en qualité d'ambassadeurs et influenceurs internationaux, en instruments de diffusion (et de défense!) des idéologies d'extrême-droite admises à l'académie. Que ce soit à travers son architecture impressionnante ou son cursus académique, tout ici aspire à modeler une élite militante prête à s'investir sur les théâtres internationaux ou à se faire les leaders d'une société en quête de prospérité, après la perte de repères tangibles.

Par sa structure rigide, son cadre disciplinaire strict, son environnement pédagogique hiérarchique et son processus d'admission élitiste, l'Académie du Volontarisme National semble déployer une vision claire de ce qu'elle entend promouvoir à travers le monde et ses élites nationalistes, une forme si ce n'est d'une homogénéité idéologique, de vulgarisation de la pensée politique des courants d'extrême-droite, pour la rendre soutenable à tout à chacun. L'Académie, si elle admet des divergences dans le choix des moyens ou une partie du fond des idéologies qui s'affilient à elle, recherche malgré tout un certain esprit de corps pour les bases militantes associées à ses travaux académiques, condition sine qua non à l'établissement d'une portée mondiale, soutenue autour de réseaux d'influence et animée par de véritables "combattants de la pensée".

FORMULAIRE D'AIDE A LA VULGARISATION IDEOLOGIQUE (posté ici par moi-même uniquement):



[center][img=LIEN DU LOGO]NOM DU LOGO[/img][/center]

[b][size=1.2][color=#18007C]INFORMATIONS GENERALES[/color][/size][/b]
[b]Nom du mouvement/idéologie(*) :[/b]
(nom propre à ce courant, il peut être identique à celui d’autres fiches. Les partis politiques ne sont pas concernés !)
[b]Date de création(*) :[/b]
(année ou période d’instauration du mouvement, de la théorisation idéologique ?)
[b]Fondateur(s) :[/b]
(Ses figures originelles, ou groupuscules s’il y a lieu de les mentionner)
[b]Ambassadeur(s), intellectuel(s) et influenceur(s) de premier plan pour le mouvement :[/b]
(Relais nationaux et internationaux de l’idéologie, figures emblématiques?)
[b]Evènement(s) historique(s) & fondateur(s) de la mouvance :[/b]
(Quels évènements se sont révélés centraux pour la naissance et le développement de cette idéologie ?)
[b]Pays s’en revendiquant :[/b]
(tout ou partie des parties définis sous cette idéologie, si la mouvance est au pouvoir ou assimilée)

[b][size=1.2][color=#18007C]ADN POLITIQUE[/color][/size][/b]
[b]Principal(ux) objectif(s)(*) :[/b]
(Quels sont les objectifs à court et long terme du mouvement ? Instaurer une théorie des races ? Prôner un isolement total doublé d’une dépendance énergétique, alimentaire, d’une économie en circuit fermé ?)
[b]Valeur(s) et principe(s) inhérent(s)(*) :[/b]
(Quelles valeurs sont défendues ou en tout cas prônées par la mouvance ?)
[b]Concept(s) clé(s) :[/b]
(Existe-t-il des concepts clés, théoriques et majeurs, associés à votre mouvement ou votre idéologie ?)

[b][size=1.2][color=#18007C]PERCEPTIONS ET RAPPORTS AU MONDE[/color][/size][/b]
[b]A la société(*) :[/b]
(Quelle vision idéalisée de la société votre mouvement porte-t-il ? Quelle structuration sociale votre mouvement envisage-t-il dans la société ? Existe-t-il des institutions identifiées comme essentielles telles que l’éducation, la famille, les organisations communautaires ? Si des nuances existent dans le mouvement, précisez)
[b]Au pouvoir(*) :[/b]
(Comment votre idéologie considère-t-elle la détention actuelle et future du pouvoir ? Quelles implications/interfaces s’autorise-t-elle en provenance de la société civile ?)
[b]A l’économie(*) :[/b]
(Votre idéologie envisage-t-elle une organisation spécifique de l‘économie pour asseoir ses objectifs ?)

[b][size=1.2][color=#18007C]STRUCTURATION ORGANISATIONNELLE[/color][/size][/b]
[b]Sur quelle organisation repose votre idéologie(*) ?[/b]
(Parti politique, base militante, réseau informel et clandestin, etc… Décrire son mode de fonctionnement interne dans la désignation des leaders, ses moyens de financement peut présenter une valeur ajoutée si elle est distincte du pouvoir)
[b]A-t-elle une présence ou des ramifications internationales ?[/b]
(Le mouvement a-t-il des moyens à l’international ? De quel ordre ?)
[b]Quelles sont les méthodes lutte ou de promotion déployées par ses mouvements ?[/b]
(De quelle manière la mouvance cherche à atteindre ses objectifs ? Utilise-t-il des méthodes violentes ? Est-il soutenu ou soutient-il d’autres acteurs de la société civile ?)

IDEOLOGIE
-Phalangisme Sapateiriste

41121
INFORMATIONS GENERALES

Drapeau du mouvement politique des phalanges Sapateiristes.
"reconquérons notre héritage, forgeons notre avenir"

Nom du mouvement/idéologie(*) : Le Phalangisme Sapateiriste
Date de création(*) :
  • officiellement son institutionnalisation et son arrivée au pouvoir interviennent à la mi-2007.

Fondateur(s) :
Le Général Leopoldo Sapateiro est pour ainsi le principal fondateur du Phalangisme Sapateiriste, d'où l’appellation éponyme destinée à le lier à lui. Mais bien avant ça, le militaire est également une figure centrale du coup d'état porté contre les institutions coloniales listoniennes.

Ambassadeur(s), intellectuel(s) et influenceur(s) de premier plan pour le mouvement :
-Le Général Leopoldo Sapateiro

Evènement(s) historique(s) & fondateur(s) de la mouvance :

La Guerre d'Indépendance 1er semestre 2007
L'événement-clé qui aura marqué la formalisation et l'institutionnalisation du Phalangisme Sapateiriste est incontestablement la Guerre d'Indépendance du Pontarbello, gagnée par les indépendantistes et aux dépends de l'Empire Listonien. Une victoire qui va, non seulement permettre l'indépendance du pays mais également l'instauration d'un régime totalitaire sur la base de la légitimité défendue par la junte militaire victorieuse. Des mesures liberticides politiquement défendues par la construction d'un scénario dit de la citadelle assiégée, après les multiples manoeuvres d'ingérences étrangères enregistrées sur le territoire.

Avant l'instauration du régime militaire de Santialche, la péninsule sud-aleucienne de l'actuel Pontarbello était sous le contrôle de facto et de jure des institutions impériales listonienne, une autorité coloniale structurée depuis l'Eurysie et dont l'intérêt réel était lui aussi centré sur le vieux continent. La politique étrangère impériale, très indifférente au sort des colonies, a nourri des tensions croissantes sur la scène internationale, entrainant par le biais de celles-ci des répercussions économiques majeures sur les territoires coloniaux, davantage dépendants d'états régionaux que d'un réel approvisionnement de la métropole impériale. Par conséquent, les déboires de la politique étrangère impériale ont très vite miné et développé une forme de frustration croissante au sein de la population péninsulaire, fortement impactée par des décisions politiques lointaines et déconnectées des enjeux locaux.

Si cette claque de nature économique avait matière à nourrir la naissance d'une diaspora à l'étranger, le coup d'état perpétré à Santialche contre les autorités impériales listoniennes ne s'est réellement rendu souhaitable qu'auprès d'une minorité de militaires et aristocrates listoniens en exil sur le territoire archipélagique d'Alguarena. Et ce n'est qu'aidés des services secrets alguarenos qu'ils ont trouvé les marges de manoeuvre suffisantes au lancement d'une opération amphibie le long des côtes impériales.

Bien qu'elle ait été instrumentalisée différemment, notamment pour réconcilier chacun autour d'un récit de guerre inclusif, faisant faussement état de l'action de chacun pour bouter les autorités coloniales listoniennes, la lutte pour l'indépendance du Pontarbello a été très peu soutenue par les populations civiles et moins encore entreprise par un désir de liberté que la volonté d restaurer les privilèges de figures martiales et aristocrates en exil. Un autre point est à souligner, il s'agit des raisons réelles développées par la Fédération d'Alguarena, pour motiver le soutien opérationnel et logistique de ses services du renseignement. En effet l'Alguarena avait un seul et unique intérêt à organiser le départ des autorités impériales listoniennes, c'était la possibilité qui en serait faite de chasser les pirates du Pharois Syndikaali installés dans une enclave généreusement concédée par l'autorité impériale qui, rappelons le, vendait des parcelles de territoires contre des armements stratégiques. Le risque d'une nouvelle cession de territoire à la faveur des ennemis de la Fédération d'Alguarena étant trop important, les services du renseignement alguarenos ont ardemment soutenu, par des conseils tactiques, des moyens matériels et du soutien aérien, le lancement des opérations indépendantistes au Pontarbello. Du point de vue du cercle des putschistes, promettre l'évacuation de l'enclave pharoise en sortie de conflit pour garantir le soutien durable de l'Alguarena, était un sacrifice qui se valait.

In fine, les indépendantistes/putschistes du Pontarbello ont subi de nombreuses ingérences étrangères, à commencer par celle des pirates du Pharois Syndikaali qui ont contractualisé avec l'autorité impériale pour acquérir l'enclave, celle de l'Alguareno qui a oeuvré en sous-main pour soutenir une faction indépendantiste initialement illégitime, celle kah-tanaise qui a souhaité ouvrir une troisième voie, en organisant l'invasion terrestre du Pontarbello depuis l'Izcalie.

Le soutien des services de renseignement alguarenos, mêlé à un soutien militaire aérien intense voulue par la proximité des infrastructures alguarenas et une présence des mercenaires du Jaguar Paltoterran offrit la victoire aux indépendantistes qui réintroduisirent leur autorité à Santialche.

Le mythe de la citadelle assiégée, l'origine du phalangisme pontarbellois - 2nd semestre 2007.
Après cette victoire largement concédée par le soutien allié en provenance de l'archipel, la faction rendue victorieuse et dirigée par la junte militaire de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre (ANPL) a instauré un régime dictatorial désormais dès lors présenté comme le libérateur et le protecteur de la souveraineté pontarbelloise. Pour forcer l'adhésion des populations à l'instauration de ce régime, la junte militaire a fondé sa démarche sous deux argumentaires.

  • Le premier est l'héroïsation des soldats et des figures indépendantistes engagées dans la lutte contre l'autorité coloniale listonienne et le Grand Kah. Le régime de Santialche consolide son pouvoir par la glorification des personnes s'étant investies à leurs côtés. Ce narratif contribue à créer une position sociale des vétérans de la Guerre d'Indépendance qui les solidarise immanquablement avec la junte militaire de l'ANPL. Ainsi, cette héroïsation ne se veut pas qu'un acte mémoriel mais aussi un acte politique, se devant de légitimer le régime du Pontarbello. Effectivement, l'état cherche ainsi à renforcer son autorité

  • Cette héroïsation n’est pas seulement un processus mémoriel, mais aussi un outil politique qui sert à légitimer le régime du Santialche. En effet, l'état cherche à renforcer son autorité en plaçant les combattants et les leaders indépendantistes au cœur du (nouveau) récit national, les élevant d'abord au rang de héros nationaux mais aussi par la suite comme une classe sociale à part entière, dont la valeur martiale et le patriotisme ne sont plus à prouver. Cette démarche, voulue dans une logique de consolidation du pouvoir, vient repenser le narratif national mais en fin de compte, la société civile pontarbellois elle-même, où chacun y va de sa plume et de son récit, pour expliquer en quoi il a été bon patriote pontarbellois pendant la Guerre d'Indépendance. Des récits pour la plupart fantasmés mais qui ne dérangent guère, l'important étant que la population cultive cette attitude courtisane, pour lier leur sort et le piège de leurs mensonges au régime militaire de l'ANPL.

    Le climat anxiogène développé par la multiplicité des velléités guerrières avec des états identifiés comme oppresseurs, entraine alors dans son sillage la glorification de "ceux qui comptent pour sa défense", à grands renforts de cérémonies publiques, de monuments, de discours et même bientôt de livres d'histoire, que l'on destine à leur rendre hommage. Des récits largement étayés et rendus inattaquables par l'emploi d’histoires personnelles romancées sur la base des longues listes de victimes de la guerre ayant secoué la péninsule. Des représentations, des narratifs (souvent tronqués), qui aident à la reconstruction d'une identité nationale, d'une mystification de l'indépendance et des forces héroïques l'ayant accompagnée.

  • Le second argument destiné à favoriser l'assise du pouvoir est celui de la citadelle assiégée, faisant grand cas du narratif de la Guerre d'Indépendance et d'une fascisation des combattants kah-tanais affiliés aux groupes paramilitaires des Brigades Solaires, d'une criminalisation des occupants pharois installés dans l'enclave. Une démarche voulue pour défendre l'idée selon laquelle un départ du pouvoir de l'ANPL, entraînerait une vulnérabilité et la sortie du bois de menaces que le régime qualifie volontiers d'existentielles.

  • Le concept de la citadelle assiégée devient alors central dans l'agenda du pays, avec cette idée que viendrait selon le Général Sapateiro "après moi le chaos". Des libertés inexistantes, cautionnées par l'état de guerre permanent, qui ferme la porte à la construction politique du pays, si ce n'est au travers d'une institution globalisante et centralisatrice, comme le définirait dans sa forme la plus élémentaire, le courant phalangiste. Un contexte de paranoïa et de menaces continue qui entraine la véritable naissance idéologique du Phalangisme Sapateiriste, pour défendre cette lecture faite de la situation pontarbelloise et tenter de rationnaliser ce qui fut trop longtemps perçu, comme les lubies d'un seul homme.

    "Le renforcement de l'état, les mesures liberticides afin de neutraliser toute opposition et enfin l'élimination de toute dissidence susceptible de fragiliser l'unité du pays, ce ne sont pas les projets et la vision d'un unique homme. Le Général Leopoldo Sapateiro tient pas le pays de sa seule autorité, mais aussi par le biais d'une vision politique, d'une portée idéologique que les théoriciens politiques assimilent au Phalangisme Sapateiriste..." avait expliqué en ces termes la politologue felicizienne Felicity Edminston.

Pays s’en revendiquant :
  • République d'Union Nationale du Pontarbello où le Phalangisme Sapateiriste s'est faite l'idéologie incontestée (et incontestable) de la société civile après la déclaration de son indépendance. Une idéologie qui dans le cas présent, s'est faite la pierre angulaire du régime militaire lui-même, bien que divergences puissent exister entre les factions tombant d'accord sur le fond mais moins sur la forme à emprunter pour y parvenir.

ADN POLITIQUE
Principal(ux) objectif(s)(*) :
L'objectif fondamental et entendu comme principal du Phalangisme Sapateiriste, c'est l'instauration d'un état centralisé et centralisateur, prônant une unité nationale qui lui permette d'exercer une emprise totale sur les libertés individuelles. L'enjeu étant à court-terme de préserver un ordre social et de consolider le pouvoir autour d'une élite militaire ainsi que civile. L'objectif à plus long terme, c'est de défendre le schéma d'un état-nation, gommant les individualités pour créer une société en passe d’homogénéité et amputée de son pluralisme, sous toutes ces formes qu'elles soient de nature politiques, économiques ou culturelles.

Valeur(s) et principe(s) inhérent(s)(*) :
Au regard des perspectives ambitionnées par le Phalangisme Sapateiriste, les valeurs inhérentes à celles-ci seraient en premier lieu le principe d'esprit de corps avec la nation, que l'on glorifie et valorise au travers de sacrifices (sous toutes ses formes). L’obéissance et la résilience, deviennent des valeurs prisées en société, grâce à une forme d'édulcoration qui les définit sous l’appellation de discipline, car celles-ci lorsqu'elles se tournent vers l'indolence, sont davantage péjoratives et s'éloignent du discours politique programmé. La piété religieuse est elle aussi encensée car elle conditionne les individus à déléguer leurs espoirs et le sens final de leur existence, vers autrui, en plus de faciliter l'emploi des institutions religieuses locales pour rapporter les signes de déviance politique et promouvoir la stabilité incarnée par l'autorité phalangiste dictatoriale en place.

Concept(s) clé(s) :
Pour synthétiser plus que nécessaire le Phalangisme Sapateiriste, on peut identifier plusieurs concepts-clés :
  • Centralisme absolu
  • Le centralisme absolu tel qu'il est envisagé au Pontarbello, repose sur l'idée que le pouvoir politique doit être concentré entre les mains d’un leader charismatique et d'un cercle restreint, ici incarnés par le Général Leopoldo Sapateiro, les cadres militaires de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre ainsi que les "modèles sociaux", les figures d'une société qui court inlassablement derrière ses idéaux pour embrasser de nouveaux statuts sociaux. Dans ce modèle, que l'on définira comme totalitaire, le leader se fait l'incarnation même d'une volonté nationale, supplantant de facto toutes les prises de position, légitimes ou non, qui pourraient se faire dans la société pontarbelloise. Sa prise de décision devient alors force de loi. Une idée défendue avec l'envie de croire la concentration des pouvoirs au sommet de l'appareil institutionnel pontarbellois, parmi les gages d'une prise de décision rapide et sans incohérence, là où les nations démocratiques ou en tout cas celles privilégiant une séparation du pouvoir judiciaire, exécutif et législatif, peuvent tomber dans une forme de blocage administrative, pour ne pas dire une chienlit imposée par les états décentralisés et démultipliant les échelons décideurs ainsi que valideurs.
  • Nationalisme intégral
  • Le nationalisme intégral est un concept rattaché à l'idéologie phalangiste sapateiriste en ce sens qu'il veut incarner une forme d'état-nation dont l'intérêt est identifié comme supérieur à toutes les aspirations, qu'elles soient individuelles ou collectives. Le pluralisme et l'expression libre deviennent des oppositions de principe, constituées et présentées en véritables menace pour l'unité du pays. Le nationalisme intégral vise à trouver une forme d’homogénéité de la société comme décrit précédemment, une homogénéité qui peut se traduire par l'uniformisation des opinions ou des cultures et la défense d'une vision suprémaciste (de l'état-nation).
  • Sacrifice collectif
  • Le concept de sacrifice collectif renvoie ici à la vision d'un état-nation nourri par les phalangistes et selon laquelle l'individu se doit de déclasser ses propres intérêts et désirs personnels, face aux ambitions collectives défendues par la nation. Une notion particulièrement mise en exergue à la sortie de Guerre d'Indépendance du Pontarbello, considérant le niveau de destruction dans le pays et la nécessité de capter des ressources financières et humaines, pour porter un certain nombre de projets. Renforcer le sentiment d'appartenance, l'esprit de corps de la nation, sont des conditions sine qua non pour développer cette idée du sacrifice utile, convoitée et étayée par les idéologues du régime.
  • Militarisme
  • Le soldat ou en tout cas la figure martiale qu'il incarne, sont des iconographies louées par la société civile pontarbelloise. Valorisée et incarnée sous les traits héroïques des libérateurs du pays, les soldats relevant de la junte militaire tiennent un rôle central dans la société et sa gouvernance, constituant une caste à part entière, un statut social privilégié qui les solidarise autour du régime de Santialche. Et dans une société dont les valeurs sont tournées vers la discipline, l'obéissance et l'abnégation, quelle meilleure incarnation peut-on se permettre de rêver que le soldat porteur d'un panel de valeurs qui le présentent ainsi sous une forme complète, idéalisée, et perceptible du plus grand nombre. Pour des raisons pratiques, le militarisme est également ambitionné par sa capacité à contenir les masses et à éployer une violence sans retenue, comme il en est question avec le Pontarbello.
  • Productivisme
  • Le productivisme (le Stakhanovisme s'il fallait reprendre une mention IRL pour le vulgariser) fait référence à la promotion des performances de personnes incarnant dans leurs fonctions, essentiellement civiles mais aussi militaires, des références et une forme d'excellence dans le travail, agissant souvent en faire-valoir des idéaux de productivité maximale. C'est la culture du dépassement de soi et de la compétitivité, où chaque individu se voit possiblement mis en valeur pour ne pas dire célébré face à la nation, pour son abnégation dans le développement de l'économie nationale. C'est en somme une certaine idée de la glorification d'un effort collectif mais surtout de l'excellence développée individuellement dans le travail. Peu enclin à développer la réglementation relative au travail, la République d'Union Nationale du Pontarbello valorise la productivité à tout prix sous la forme d'enjeux nationaux, pour compenser une pression sociale et une exploitation accrue des travailleurs.


PERCEPTIONS ET RAPPORTS AU MONDE
A la société(*) :
Le Phalangisme Sapateiriste vient prôner une société organique, c'est-à-dire une société où l'on souhaite voir s'élever une forme de conscience collective, où l'unité nationale primerait sur les différences, qu'elles soient d'ordre sociales, culturelles ou ethniques. L'inclusion par l'esprit de corps et l'attachement à la patrie, deviennent une fin en soit et le prérequis à l'emprunt d'un certain ascenseur social. Le Phalangisme Sapateiriste instaure donc un cadre, où la déviance et l'anticonformisme sont exempts, pour embrasser une société disciplinée, basée sur des normes strictes de comportement, largement influencés par la posture martiale du régime.

Dans la société pontarbelloise et plus généralement celles soumises au phalangisme, la famille, l'éducation mais aussi toutes les structures communautaires de la société civile participent au formatage des esprits et particulièrement des esprits juvéniles. Si l'impact défendu par des parties prenantes comme la famille et l'éducation est assez flagrant, il peut être permis de citer à titre d'exemple l'endoctrinement voulu par des structures communautaires telles que les fédérations de scoutisme, à la marge d'une éducation nationale rompue à l'exercice.

Sous le Phalangisme Sapateiriste, le pouvoir a donc une approche totalitaire par l'emprise exercée sur l'ensemble des activités communautaires de la société. Chaque aspect de la vie collective (et individuelle à bien des égards!) est régi par des principes de conformité et d'obéissance tournés vers l'état (sa junte militaire) et la nation. La société idéalisée par le Phalangisme Sapateiriste fait état d'une conception organique, l'ensemble des individus ne formant qu'une partie d'un tout présenté comme supérieur et ébavurant l’anticonformisme qui en dépasse pour ne pas dire, lui en coupant la tête.

Néanmoins, le régime phalangiste de Sapateiro entend identifier et considérer chaque maillon de cette même société comme essentiel à l'accomplissement de projets. Des projets qu'il souhaite alors voir se hisser, à hauteur nationale. La quête d'une forme d'homogénéisation sociale pour gommer d'une certaine manière les différences sociales, ethniques et culturelles, pour faire prévaloir un sentiment d'appartenant commun à une même nation. L'identité nationale se fait alors un trait supérieur dominant toutes les autres considérations individuelles. La distinctions entre les classes n'est plus permise, si ce n'est par la visibilité donnée aux exemplarités individuelles qui courent la reconnaissance en société à travers la valeur travail.

L'incitation certes mais plus encore la répression, systématiquement dirigée vers les formes de dissidence et d'opposition à cette vision globalisante, érigée en véritable menace existentielle pour la pérennité du régime et de son bien commun. Le régime phalangiste, s'il entretient des moyens de contrôle de la population usuels tels que les forces armées et la police, souvent placée sous statut militaire, a aussi pour lui des organes de contrôle par le biais des outils chargés d'aider au conformisme de la société civile, à savoir l'éducation nationale, les structures communautaires annexes (cf: le scoutisme) voire la famille. Pour inciter à la délation des pensées déviantes, le régime phalangiste met à disposition des écoles de la seconde chance, organisées sous la forme de centre de redressement, chargés de mater des esprits rebelles et revanchards, que leurs familles ne voudraient pas voir sombrer sur une mauvaise pente.

L’homogénéisation et "l'épuration" de la pensée au service de la consolidation du pouvoir national tentent de se justifier par les gages d'excellence et de résilience qu'elles promettent à la société civile et à ses ménages. Car l'un des aspects fondamentaux du Phalangisme Sapateiriste, c'est la soumission de la société à des normes strictes de discipline, qu'elles soient calquées sur le domaine martial ou non. Prise pour valeur centrale, la discipline constitue en réalité un principe nécessaire, une condition sine qua non, à la survie de la nation autant face à des forces extérieures qu'à des éventuelles menaces intérieures. Une transition toute trouvée pour aborder le rapport du Phalangisme Sapateiriste, vis-à-vis du pouvoir.

Au pouvoir(*) :
Comme il a précédemment été permis de le décrire, le Phalangisme Sapateiriste adopte une vision du pouvoir exercée de façon absolue, par un leader charismatique et affublé de toutes les vertus. L'élite du pays, généralement associée à des charges martiales ou assimilés au fonctionnariat entretient une organisation centralisatrice pour limiter les formes de contestations ou de sédition émergentes aux côtés de leaders charismatiques que la société civile aurait vu grandir sous la lumière des projecteurs du régime. A bien des égards, le Phalangisme Sapateiriste peut donc se décrire comme un régime d'inspiration fasciste, avec à sa tête un leader charismatique à qui l'on prête volontiers une vision passant pour clairvoyante quant au destin national. Une vision clairvoyante gageant de sa capacité à incarner ainsi qu'à engager la volonté collective de tout un pays.

Si l'incarnation faite du dirigeant est une composante essentielle de l'autorité et du pouvoir que l'on cherche à lui conférer, la représentation autour de lui des fonctions martiales accentue cette image ambiguë. Une image perdue entre les incarnations du protecteur de la nation face aux menaces, et celle d'un verrou solidement ancré autour des arcanes du pouvoir. La contribution militaire et le portrait martial du régime phalangiste sapateiriste deviennent alors une matérialisation quasi hégérique de l'épée et du bouclier. Le trait centralisateur des régimes phalangistes, sapateiristes ou non, amène une hiérarchisation pyramidale de la société, où le pouvoir et le caractère audible de sa volonté, se font au travers d'une poignée d'individus et aux dépens du reste. La limitation des porte-voix du régime est, nous l'avons dit précédemment, destinée à évincer des figures montantes ou susceptibles d’entretenir une audience publique.

Le centralisme sur lequel nous sommes longuement venus est un principe fondamental du Phalangisme Sapateiriste, en ce sens qu'il entretient l’absence de contre-pouvoirs, d’institutions démocratiques ou encore l'adoption de dispositifs sous le principe du check and balance, qui prévoirait qu'une institution (judiciaire, législative, exécutive) puisse demander des comptes à une autre. L'autorité et ses institutions, qu'elles soient civiles ou militaires, sont placées sous le contrôle direct du dirigeant phalangiste, pour maintenir la continuité des décisions débutées et leur stricte application, face à des institutions connexes qui pourraient dans bien des pays, faire de le choix d'une lecture autre.

Pour défendre le caractère répressif de son régime, l'autorité phalangiste met régulièrement en scène l'image d'un remède face à la désintégration civilisationnelle. Une désintégration qu'il met en perspective avec les menaces militaires directes qui l'entourent, mais aussi au travers des menaces voulues par les sociétés en passe de modernisation, avec des valeurs déformées et dirigées vers des intérêts personnels, animés par la vanité, la luxure ou l'envie. Autant de pêchés capitaux sur lesquels l'autorité phalangiste entend surfer, pour tracer un parrallèle avc les exigences défendues par l'Eglise catholique pontarbelloise.

A l’économie(*) :
Tout comme il en a été question sur les autres pans développés qu'ont été la société et le pouvoir, l'économie voulue par le Phalangisme Sapateiriste repose sur une emprise forte de l'état. L'état intervient alors pour réguler celle-ci, afin de prévenir les fluctuations des cours à même de faire monter des denrées et ressources stratégiques nécessaires à la stabilité de la nation. Le contrôle centralisé vise à prévenir les fluctuations économiques mondiales et en gérer les ressources essentielles selon un plan économique déterminé sur plusieurs années.

Les secteurs stratégiques du pays que sont les énergies, les transports, l'eau, les services d'informations et les médias, sont placés sous le contrôle direct et total de l'état. L'état y intervient donc pour s'assurer que ces secteurs soient gérés de façon responsable pour permettre une autonomie économique et de direction, dans un contexte de crise ou un schéma routinier.

Outre la fluctuation des cours, l'état entend également éviter les risques qui pourraient survenir des conséquences d'une privatisation outrancière des tissus économiques pontarbellois. Par exemple s'il fallait expliciter davantage, les sociétés étrangères ou les intérêts privés étrangers sont interdits d'investissements, parfois même minoritaires, dans les entreprises de certains secteurs économiques dits stratégiques. Autre point, les institutions phalangistes interdisent également de vendre des ressources stratégiques à l'étranger, pour gérer les éventuelles situations à risque et à crises. Cependant, dans le but de réguler son économie, le régime sapateiriste peut consentir à vendre des ressources stratégiques,

En matière de concurrents économiques, le Phalangisme Sapateiriste entend adopter une position plus ambiguë, en sollicitant la captation de certains capitaux et investisseurs étrangers pour des domaines jugés "secondaires". Une tentative de séduction, qu'elle entreprend en invoquant le caractère stable et la dimension pérenne de sa vision politique pour la péninsule pontarbelloise. Organe politique totalitaire et centralisé, la République d'Union Nationale du Pontarbello et le régime phalangiste à sa tête, mettent en avant leur capacité à garantir un environnement économique stable, sécurisé et prédictible. Un environnement qui placé sous ces trois facteurs, se veut déterminant pour attirer des partenaires internationaux triés sur le volet. Malgré tout, cette ouverture économique ne se veut accompagner d'aucune concession qui soient d'ordre idéologique ou politique. Et tout partenariat économique fraichement noué avec des entités étrangères se veut encadré de façon stricte, et sans cesse subordonné aux intérêts supérieurs de la nation dont les enquêtes de conformité ou hypocritement nommées localement, les enquêtes d'éthique, sont diligentées par les institutions étatiques accréditées.

Ainsi, toute entreprise étrangère désirant s’implanter dans ces secteurs non-stratégiques doit non seulement démontrer son respect des normes locales mais aussi accepter de se plier à un cadre réglementaire rigide, visant à ne pas faire la promotion au sein de l'entreprise de valeurs ou d'idées contraires aux aspirations profondes du régime.

Autre trait caractéristique des phalangistes sapateiristes, l'état doit entretenir sa volonté de planifier la production nationale, autant sur les plans industrielles qu'agricoles, pour là encore tenir une certain mainmise des cours du marché intérieur. Réduire les dépendances extérieures, oui une fois, éviter les sous-production ou les surproduction nationales qui bouleverseraient les cours des marchandises et provoqueraient de la misère sociale, oui plus encore !

C'est pourquoi les arrondissements du Pontarbello se voient assigner des rôles ou des missions de développement économiques nationales, suivant les critères géographiques qui attestent de la présence abondante ou non de ressources, suivant la main d'oeuvre quantifiable et mobilisable sur place ou encore les traditions locales qui pourraient être tournées vers la ferronnerie, le textile, ect... Ces arrondissements peuvent se définir sous un angle régional, officialisé par une institution directement placée sous le contrôle de l'état et qui a pour prérogatives d'accompagner le développement des acteurs de la productivité nationale, identifiés selon un "plan gouvernemental pour l'effort national, la lutte contre la pauvreté et la gloire collective". Cette démarche est une expression visible de la planification économique voulue par l'état central, quand bien même la gestion des industries implantées localement serait soutenue par des intérêts privés. Plus qu'un moyen de planification, c'est une organisation territoriale charger d'assurer une forme une forme d'équilibre entre les territoires, d'éviter des concentrations industrielles dommageables à l'emploi, de maintenir un tissu social prospère ou à minima en action, et plus encore c'est un moyen d'assurer la promotion des engagements du régime dans la production de richesses locale et la quête du plein emploi...

Dans cette logique, les syndicats traditionnels chargés de porter des revendications sont abolis, remplacés par des sortes de corporations professionnelles chacune étroitement liées à l’état. Ces dernières ne défendent pas tant les droits des travailleurs que l’harmonie sociale et la productivité collective, selon le triptyque phalangiste : Ordre, Travail, Nation. L’économie devient ainsi non pas un espace de compétition entre intérêts particuliers, mais un instrument d’élévation collective et sociale, ancrée dans la génétique du régime Sapateiro du Pontarbello.

En définitive et s'il fallait résumer cela, l’économie sous le Phalangisme Sapateiriste constitue un modèle où l’état assure un contrôle autoritaire mais organisé des secteurs stratégiques, un régulation de la concurrence dans les secteurs autres ou dits non stratégiques, et substitue le syndicalisme traditionnel tels qu'on le définit dans les démocraties d'Aleucie et d'ailleurs, par des commissions thématiques, des corporatismes en quête de paix sociale. Ce modèle maintient ainsi le statu quo économique, mais au prix d’une liberté économique restreinte, dans un cadre fortement centralisé. Il vise, pour l’essentiel, à garantir l’unité nationale, à protéger le corps social des affrontements que pourraient susciter des formes délétères d’individualisme ou de compétition économique exacerbé, particulièrement dommageable à l'unité nationale.

Hors formulaire : Comment est planifiée l'économie en République d'Union Nationale du Pontarbello?

Ou autrement dit, quelles sont les modalités propres à la planification dans le Phalangisme Sapateiriste? Commençons par rappeler que la planification de l’économie "phalangiste sapateiriste" est régie par une institution rigide et pyramidale, centrée sur le Plan Gouvernemental pour l'Effort National, la Lutte contre la Pauvreté et la Gloire Collective (dans sa formulation courte, le PGEN-LPGC). Ce plan défini et imposé par le cabinet du Général Sapateiro lui-même, en concertation avec des commissions sectorielles, cadre les priorités économiques, industrielles et budgétaires du pays, souvent posées au titre d'un calendrier établi sur une durée quinquennale.

La planification pyramidale.
En premier lieu de cette pyramide, le sommet. Et à ce propos nous l'avons dit, le Plan Gouvernemental pour l'Effort National, la Lutte contre la Pauvreté et la Gloire Collective (PGEN-LPGC) est validé dans le cercle restreint du Général Leopoldo Sapateiro, si ce n'est le Général lui-même. Composé de technocrates et d'idéologues phalangistes, ce cercle vient préciser la stratégie à adopter selon des objectifs phalangistes idéalisés que sont l'autosuffisance, la stabilité économique intérieure, l'accompagnement de la grandeur de la patrie, ect...

Deuxième maillon de ce processus, qui se veut à bien des égards collaboratif, les commissions sectorielles ou parfois nommés comités sectoriels. On les retrouve principalement sur les domaines de l'énergie, de l'agriculture, de l'industrie, des transports, de la défense, ect...). Les commissions sectorielles travaillent sur le PGEN en vue de challenger son contenu avant validation par les arcanes suprêmes du pouvoir à Santialche. Elles fondent leur apport sur la base de remontées économiques et sociales du terrain. Selon les objectifs assignés, les ressources allouées et les priorités définies, elles déroulent tout ou partie du plan gouvernemental pour satisfaire un maximum des objectifs communiqués. Les commissions sectorielles travaillent donc l'efficience entre les objectifs poursuivis et les moyens alloués pour les satisfaire. Leur degré d'autonomie demeure en effet suffisant, pour arbitrer les demandes émanant du pouvoir central, afin qu'un maximum d'objectifs soit satisfait, voire suffisant pour solliciter une pondération des priorités précédemment définies auprès du pouvoir central, afin de soumettre de nouveaux investissements plus prometteurs.

Troisième et dernier maillon du processus, les commissions régionales qui prennent en considération les objectifs nationaux, les priorisations définies par les commissions sectorielles et les déploient dans le bassin géographique où elles se trouvent, avec parfois, là encore le souhait de pondérer certains objectifs définis sous une vision macroéconomique, et potentiellement non applicable ou rendus insignifiants en certains endroits, certaines communes. Les commissions régionales travaillent avec des objectifs particulièrement quantifiables, comme la production céréalière, la couverture en eau et électricité, l'extraction minière ou encore la construction navale, etc...

La récolte des données et le pilotage fait au Plan Gouvernemental pour l'Effort National (PGEN).
Le régime phalangiste de Sapateiro entretient une surveillance statistique continue. Toute activité économique ou tout investissement sont enregistrés, calculés et analysés pour une intégration aux bilans nationaux, voire lorsque cela est nécessaire, solliciter des ajustements du PGEN s'il s'avérait que les priorités initialement définies ne soient pas optimales voire inefficaces.

Les commissions régionales précédemment décrites, sont chargées d'établir ces données et de les transmettre aux commissions sectorielles, qui doivent ensuite échanger avec le cabinet du Général Sapateiro, si les mesures entreprises apparaissent pertinentes ou non pour la feuille de route poursuivie...

Les entreprises pontarbelloises, qu'elles appartiennent aux secteurs stratégiques ou non, sont chargées d'adresser des bilans de productivité trimestriels, généralement confirmés d'un audit dans l'année par une institution de l'état pontarbellois. Ces audits visent à s'assurer la pertinence et la cohérence des statistiques de productivité remontées, mais aussi à déceler les organisations de travail optimales qui pourraient faire office de modèle de productivité, individuel ou collectif, selon les principes du Productivisme/Stakhanovisme.

L'incitation à l'excellence
Pour inciter aux exploits individuels et au partage des méthodes et organisations chargées de soutenir l'excellence, le régime instaure un système de récompense qu'il destine à stimuler l’engagement de chacun dans la productivité et la fidélité au modèle économique imposé, ainsi qu'aux remontées terrains pour trouver l'efficience des organisations. Faute d’un véritable marché libre, le pouvoir entend ainsi orienter les ambitions personnelles de chacun vers des formes de reconnaissance institutionnalisées et formalisées. A cette fin, la performance individuelle et les organisations efficientes sont promus non pas par des profits privés, mais par des distinctions honorifiques, fortement médiatisées, des primes de rendement ou allocations gouvernementales exceptionnelles pour l'entreprise concernée. Ces gratifications peuvent également revêtir une dimension symbolique et matérielle, pourquoi pas sous forme de médailles, de citations élogieuses dans la presse d’état, e la bouche même du Général Leopoldo Sapateiro si nécessaire, de cérémonies publiques ou d’avantages sociaux accordés aux travailleurs modèles ou considérés comme !

Cette politique du mérite, inscrite dans une logique d’émulation collective, entend limiter la concurrence économique sur le marché intérieur, pour muscler des entreprises aux outils de production jusqu'ici perfectibles et insuffisamment préparées à s'investir sur le domaine de l'exportation. Inspiré du Stakhanovisme, le productivisme du Phalangisme Sapateiriste vient alors suppléer l'absence d'une réelle liberté entrepreneuriale, par une exultation quasi permanente du travail, de la patrie, érigés au rang de devoir patriotique, de créateur d'une forme de prestige social.

STRUCTURATION ORGANISATIONNELLE
Sur quelle organisation repose votre idéologie(*) ?
Le Phalangisme Sapateiriste repose sur une vision totalitaire organisée autour d'un centralisme fort du pouvoir, le tout adossé pour ne pas dire épaulé, par une organisation militaire et administrative soumise à une stricte hiérarchie. En effet, le régime de Santialche fait du maintien de l’ordre, de la discipline et de la loyauté des principes fondamentaux sur lesquels l'harmonie entre les corps sociaux est maintenu en vue d’un fonctionnement optimum desdits corps, rangé sous la bannière de la patrie.

La prise de décision repose sur une logique verticale et pyramidale où la consultation populaire et le contre-pouvoir sont absents, parce que l’efficience prétendue est celle de l’étroite élite et non celle d’un simulacre d’approbation questionnée. Pour les plus méritants ou zélés, certains se voient assigné un rôle au sein d’une fonction conçue dans le cadre de commission pensée comme un organisme au service de la nation, des performances collectives, de l’efficience des moyens (cf : Hors formulaire : Comment est planifiée l'économie en République d'Union Nationale du Pontarbello?).

Cette concentration excessive du pouvoir permet au régime d’éviter les instabilités propres aux institutions démocratiques, tout en renforçant l’image d’une unité nationale inaliénable. La base militante, quant à elle, est constituée par des citoyens qui ont prêté serment volontairement à l’idéal phalangiste. Leur engagement est, au-delà du symbolique, une participation à la diffusion de la propagande, à l’encadrement des populations et, parfois lorsque cela s'impose, à la répression de la dissidence sous forme de contre-manifestations dont la forme se voudrait décrite comme étant proche du hooliganisme.

L’armée occupe une place centrale dans cette organisation et ne se présente pas que comme une force défensive, elle est aussi un soutien idéologique et politique du régime. Elle contribue à l’ordre intérieur, à la stabilité du pouvoir en place, à la protection de l’unité nationale contre les menaces, réelles ou supposées et vient également se faire les figures héroïques de succès nationaux, à commencer par les héros de l'Indépendance, dans le cas du Pontarbello.

Sur le plan économique, le financement de l’état repose sur les recettes générées par les secteurs stratégiques nationalisés (essentiellement les industries dites lourdes, les infrastructures énergétiques et transport), secteurs sous contrôle direct de l’état ou de ses supplétifs directs, mais également par une fiscalité orientée qui fait appel, d’une part, aux taxes et impôts usuels mais aussi d'autres parts, aux "obligations patriotiques" exigées des citoyens et des entreprises, officiellement arborés sous la forme de donations. Ces contributions obligatoires, présentées souvent comme un devoir civique, s’inscrivent dans cette représentation de l’engagement de chaque membre de la nation pour l’effort collectif, en tout cas au même titre que les soldats soutiennent le régime par les armes.

A-t-elle une présence ou des ramifications internationales ?
Le Phalangisme Sapateiriste, bien que cherchant à s’affirmer comme un modèle politique national, une démonstration de grandeur rendue exemplaire à l'échelle du pays, reste relativement replié sur lui-même et ne profite que peu d'internationalisme à ce stade. Il faut dire qu'à ce jour et à l'exception de l'Académie du Volontarisme National (AVN), le Phalangisme Sapateiriste n'entretient de relais à l'international que par le biais des autorités de la République d'Union Nationale du Pontarbello et le rectorat académique.

Si la conjoncture actuelle pourrait davantage paraître subie que choisie, notons qu'elle n'est pas exclusivement le résultat d’un isolement géographique ou diplomatique, mais aussi d’un choix stratégique visant à protéger l’autonomie idéologique et politique du régime pontarbellois, face aux mouvements mondiaux pouvant s'appréhender comme déstabilisateurs. Cependant et avec l'arrivée de l'Académie du Volontarisme National (AVN), les idées du Phalangisme Sapateiriste ne vont plus à terme se cantonner aux frontières et nourrir un certain écho dans la sphère d'influence que l'académie se destine à matérialiser, notamment au sein des cercles militaires dans lesquels il peut vanter ses prouesses martiales associées à la Guerre d'Indépendance et pouvant même lui procurer la sympathie du cabinet des affaires étrangères loduariennes, déterminé à lui ouvrir un canal diplomatique privilégié, d'officier général à officier général.

Cet isolement relatif, aussi choisi que subi, est en outre revendiqué comme un gage d’indépendance pour le pays, les élites du régime pontarbellois cultivant une méfiance de principe aux organisations internationales visant à restreindre les actions souveraines et faire la critique des régimes tels que celui décrit au Pontarbello. Ce sont là-bas des organisations présentées comme sans nuances et autant d’instruments propices à la promotion de l’ingérence étrangère et de l’uniformisation culturelle qui serait la menace existentielle de la junte militaire à Santialche.

Quelles sont les méthodes lutte ou de promotion déployées par ses mouvements ?
Le Phalangisme Sapateiriste est fondé sur des moyens étatiques de contrôle extrêmement rigoureux, dans lequel la répression systématique de toute forme d’opposition est un élément central de la stabilité du régime. La dissidence, qu’elle soit politique, culturelle ou intellectuelle, est réprimée dans son corps ou dans son esprit. Elle se voit non seulement comme une menace pour l’ordre établi, mais également comme une trahison à l’encontre de la patrie. Toute critique, même légère, est immédiatement étouffée, qualifiée de subversion ou d’atteinte à l’unité nationale. Cette intolérance totale à l’égard de l’altérité politique repose sur une double stratégie : d’une part, développer un appareil de communication d’état omniprésent visant à remettre les cerveaux au pas et d’autres parts, nourrir un appareil de répression expéditif, brutal et dissuasif.

Les opposants réels ou présumés du régime militaire à Santialche sont surveillés par le renseignement intérieur dans un environnement régulé par un important réseau d’informateurs voire des systèmes de contrôle des masses, aidés par des procédures expéditives. A côté de pratiques récurrentes et curatives que sont les arrestations, détentions arbitraires dans des camps de rééducation ou disparition pure et simple, le régime entretient une atmosphère d’angoisse où la simple déviation verbale peut entraîner une réprobation en société et un certain déclassement social. La terreur est donc plus que jamais mise au service de l’État dans le cadre d’un système juridique ou administratif imprécis, pour ne pas dire arrangeant, où l’arbitraire devient la loi.

Parallèlement à ces points, le Phalangisme Sapateiriste met en œuvre une idéologie mobilisatrice pour l'ensemble du pays. A commencer par les médias, sous contrôle total de l’état et destinés à se faire les vecteurs d’un discours de glorification du régime, du chef de la nation, lorsqu'il n'est directement décrit sous une figure paternelle, et les idéaux qu’il incarne. L’éducation nationale a elle aussi un rôle fortement fondamental dans ce projet de formatage des esprits à grande échelle. Une ambition pour les populations pontarbelloises juvéniles qui oblige à s’employer dès le plus jeune âge à inculquer les valeurs d’obéissance, de sacrifice et d’unité nationale. Les manuels scolaires sont refondus pour correspondre à l’histoire officielle, et les maîtres sont choisis pour leur conformité idéologique, identiquement aux protocoles d'admission de nouveaux enseignants académiques. Les arts, la culture, et même le sport sont utilisés dans le cadre de l’enrichissement d’un processus de sentiment d’adhésion collective.

Parmi les multiples initiatives mises en place afin de renforcer cette cohésion, figurent les "semaines solidaires". Ces événements, organisés à l’échelle du pays, voient se dérouler un certain nombre de manifestations patriotiques, d'activités communautaires et démonstrations de fidélité au régime. Officiellement présentées sous le vocable de solidarité nationale, elles procèdent en réalité à une resserrer les liens entre l’État et la population, en repérant d’éventuels réfractaires. N’ayant pas seulement pour but la mobilisation sociale, ces campagnes, renforcées, participent de l’implantation idéologique et permettent la réflexion sur une autre définition de la loyauté, cette fois cantonnée à la loyauté citoyenne.

La surveillance massive finit d'achever cet appareillage. L’état, par un outil technologique qu'il tente de perfectionner d'années en années, ambitionne le déploiement d'une série de mesures toujours plus sophistiquées, introduisant les caméras dans l’espace public, les écoutes électroniques et téléphoniques, les bases de fichage croisées entre plusieurs fichiers nationaux, voire via la collaboration étrangère. Par ce biais, le Phalangisme Sapateiriste entend se doter des moyens d’analyser les comportements des concitoyens, de prévoir les formes de contestation et d’anticiper en frappant avant même que l’opposition n’ait pris forme.

Ainsi, le Phalangisme Sapateiriste ne s’affaire pas simplement à réprimer mais également à mouler, formater un citoyen idéal, docile et enthousiaste, ainsi que prêt à se donner à l’intérêt collectif réclamé par le pouvoir.
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[img=LIEN DU LOGO]Libéral-Identitarisme hotsalien[/img]
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Nom du mouvement/idéologie(*) :
Libéral-identitarisme hotsalien

Date de création(*) :
Le Libéral-identitarisme hotsalien est une pensée apparue avant les années 2000, au retour de l'invasion raskenoise. Cependant, elle a émergé en tant que doctrine politique qu'à compter de 2014, à l'occasion de la réforme constitutionnelle qui s'est fait un point d'accélération vers la maturité politique du mouvement, après le Coup d'Etat Démocratique de 2013.

Fondateur(s) :
L'idéologie a été portée par une coalition parlementaire née de l'opposition à Kravchuk et qui comprenait un large spectre politique des libéraux-conservateurs, des sociaux-démocrates kravchukistes, des identitaires ou encore des ultranationalistes…). Quant aux figures emblématiques de ce mouvement, il n’y a guère de leader unique ou de théoriciens reconnus, mais plutôt une chaîne de relais culturels, intellectuels et politiques. Le parti Front de la Liberté, principal parti de la majorité actuelle, regroupe des figures s'en revendiquant sans complexe.

Ambassadeur(s), intellectuel(s) et influenceur(s) de premier plan pour le mouvement :
Il faut compter sur un ensemble d'acteurs politiques et culturels anonymes à ce stade et autres promoteurs du novoslavisme, avec l'idée d’être les descendants d’un peuple millénaire, les cadres du Front de la Liberté, les influenceurs et/ou intellectuels du néopaganisme. Des associations culturelles pro-novoslavistes et des influenceurs en ligne du néopaganisme rodnovérien sont des vecteurs de promotion et de propagation déterminants pour le mouvement.

Évènement(s) historique(s) & fondateur(s) de la mouvance :
  • Invasion raskenoise de 1994.
  • L’élément fondateur de cette pensée idéologique fut le traumatisme de la guerre de 1994, lors de l’invasion raskenoise, dont l’humiliation militaire et l'émergence d'une crise économique à sa suite, ont profondément marquer le début d'un réveil identitaire d’une ampleur sans précédent.

  • Crise post-guerre et essor du sentiment ethnonationaliste : la "mouvance novoslaviste".
  • Ce réveil de nature identitaire nous l'avons dit, s’est traduit par un renouveau culturel dont le cri de ralliement s'est trouvé être le novoslavisme, un élan culturel et nationaliste destiné à exalter l’héritage slave préchrétien. Un peuple slave dans les territoires centraux eurysiens, la continuité biologique du peuple hotsalien et l’exclusion des éléments jugés étrangers (minorités germaniques et ashkénazes).

  • Coup d'Etat démocratique de décembre 2013.
  • Le Libéral-Identitarisme hotsalien est une doctrine qui s’est développée dans le contexte chaotique de la fin du régime de Leonid Kravchuk, ancien président hotsalien de 1987 à 2014, qui a gouverné durant deux décennies sous "l'état d’urgence permanent" et ayant systématiquement emprisonné tous les opposants, non sans concentrer tous les leviers du pouvoir exécutif. En décembre 2013, un large débat parlementaire, associant les libéraux-conservateurs, les sociaux-démocrates, les identitaires et les ultranationalistes, organise ce que les livres d'Histoire continueront d'appeler "Le Coup d’Etat Démocratique" en faisant abolir l’état d’urgence par la Rada, l’assemblée nationale hotsalienne, ce qui met fin à la présidence multidécennale de ce que l'on pouvait désormais ouvertement qualifier de dictature.

  • Réforme constitutionnelle de janvier 2014.
  • La réforme a constitutionnelle a fait de l’Hotsaline le laboratoire singulier d’une politique où la démocratie s’assemble avec l’ethnicisme. Ce système revendique ainsi une souveraineté populaire, une citoyenneté et un état de droit strictement délimités par des bornes identitaires. A cet égard et sur cette base juridique, le modèle hotsalien ne se revendique d’aucun autre, et s’affiche comme une forme inédite de régulation, politique mais aussi sociale.

Pays s’en revendiquant :
Hotsaline (région autonome de Kresetchnie)


ADN POLITIQUE

Principal(ux) objectif(s)(*) :
  • Préservation et promotion exclusive de l’identité (ethnique) hotsalienne.
  • L’idéologie libérale-identitaire hostalienne repose sur quelques objectifs fondateurs avec pour premier d'entre eux la volonté de maintenir la spécificité ethnique de la nation hotsalienne. Cela se traduit par une mise à l’écart explicite de l’universalisme politique, moral et juridique.Le peuple hotsalien est dépeint comme porteur d’une essence naturelle, héritier d’une histoire ancienne et d’une culture préchrétienne que les modèles occidentaux ne peuvent pas reconquérir en raison de leur refus de l’universel, et en somme d’un refus de considérer comme universelles des valeurs telles que les droits humains sans conditions, la citoyenneté ouverte ou même encore la mixité culturelle.

  • Consolidation d’un état parlementaire souverain.
  • La seconde grande ambition du libéral-identitarisme hostalien est de construire un régime parlementaire présenté comme absolu et dont la Rada serait seule détentrice de légitimité et du droit confiscatoire au pouvoir dans le cas où le Président perdrait sa majorité. Une contradiction notable, pour ne pas dire frontale, avec les régimes prônant un présidentialisme fort, comme il en était question sous le kravchukisme. L’exécutif est ici nommé, contrôlé et démis par la majorité parlementaire, le président de la République n’a que des fonctions représentatives et ne peut en aucun cas interférer dans le déroulé des activités législatives. Le pouvoir se conçoit dès lors un pacte de coalition fragile où chaque membre est tenu à l’obligation du compromis.

  • Développement d’une démocratie non universaliste, ethnocentrée et faisant le rejet du christianisme.
  • Un autre grand principe du mouvement est de défendre l'Etat de droit, mais sous une version "à la carte". La construction d'une société hotsalienne se fonde sur une stratification des droits selon l’identité des individus qui comprend les citoyens hotsaliens, ses étrangers en situation régulière et ses clandestins. Cette hiérarchisation des droits est conçue comme une garantie de cohérence politique. Les juges constitutionnels, souvent présentés comme une menace pour la souveraineté populaire dans d’autres régimes, sont ici limités. La Rada est seule à juger de la conformité des lois à la Constitution.

  • Emancipation civilisationnelle via un renouveau païen.
  • Le romantisme ethnique structure également l’ensemble de la vision politique et même civilisationnelle du mouvement. L’Hotsaline est en effet conçue comme une continuité historique et biologique, et non comme une construction institutionnelle ou juridique. Un lien forgé d'une certaine intimité, entre le peuple, la terre et le sang, qui se traduit par le soutien à des techniques comme la génétique de cluster, utilisée pour attribuer ou retirer des droits civiques dans certaines régions.

    Le libéral-identitarisme hotsalien constitue ainsi donc une forme de souverainisme utilitaire, qui valorise une économie indépendante au niveau national sans pour autant rejeter le marché. La militarisation croissante est perçue non comme un idéal, mais davantage comme un impératif de survie, dans une lecture génétique et civilisationnelle qui isole naturellement le peuple hotsalien. Malgré ce militarisme, il n’y a pas de culte du chef, pas de mise en scène à grands renforts de parades martiales, seulement un pragmatisme fataliste qui pousse à une forme de survie dans un monde hostile.

Valeur(s) et principe(s) inhérent(s)(*) :
  • Primauté du peuple hotsalien et rejet de l’universalisme, au sens religieux chrétien et idéologique caaganiste du terme.
  • La société civile hotsalienne s'identifie comme une ethnie, une communauté politique et culturelle à l'origine de la grandeur de l'Hotsaline, se faisant du même fait l'héritière d'une Histoire propre s'affranchissant des logiques historiques préexistantes et qui voudrait identifier le berceau de la civilisation eurysienne au pourtour de la Leucytalée, ou pire encore, à une pensée universaliste. Cette vision civilisationnelle se doit d'émaner exclusivement par et pour le peuple hotsalien, l'ethnie néo-paIenne rodnovérienne. Une pensée et une idéologie qui se heurte avec brutalité à la pensée chrétienne de l'Humanité ainsi que d'autres mouvances à sa marge, comme le caaganisme mandrarikan. L'universalisme, dans sa définition religieuse ou idéologique, est ressenti comme une force porteuse d'une homogénisation destructrice des spécificités culturelles, ethniques et religieuses hotsaliennes. Cette primauté se traduit donc dans une volonté de faire la promotion de la langue, des moeurs et des symboles locaux, avec des fêtes et des costumes traditionnels, ainsi qu'une toponymie rendue intelligible à chacun. Des outils de la pensée du Libéral-Identitarisme hotsalien, qui se présentent sous la logique d'un ciment social, visant la cohésion interne et la construction d'un récit national largement ethnocentré...

  • Refus de l’autocratie et valorisation du parlementarisme
  • Marqué au fer rouge par le traumatisme historique du coup d’Etat démocratique, une manoeuvre politique visant à ancrer la gouvernance pluridécennale de Leonid Kravchuk, le courant Libéral-Identitariste hotsalien rejette maintenant toute concentration et accaparement du pouvoir. Un fait ambitionné par le maintien d'institutions fortes, exerçant un contrepouvoir permanent pour le maintien en fonction du dirigeant. Une assemblée parlementaire, la Rada, doit par ailleurs effectuer des contrôles de l’exécutif et disposer d'un droit de véto partiel sur les lois. Le pluralisme parlementaire est aussi vivement encouragé pourvu qu'ils soient alignés sur un certain nombre de valeurs, notamment celle faisant état d'une primauté du peuple hotsalien. Les débats publics bénéficient d'une large couverture sur le territoire national et peuvent fairel 'objet d'assises citoyennes périodiques, ce qui permet d'y faire assister es éléments de la société civile.

  • Soumission du politique au droit en vigueur, sauf constitution
  • Cela a été précédemment évoqué, le coup d'état démocratique destiné à pérenniser la gouvernance pluridécennale de Leonid Kravchuk a provoqué un réel trauma dans la société civile et le monde politique hotsalien, forçant la mise en place d'une réforme constitutionnelle, pour briser la méfiance profonde qui s'est installée autour de la flexibilité juridique accordée au dirigeant et repositionner les institutions au dessus de la fonction étatique de dirigeant. Dans ce contexte, il a été convenu au travers d'une réforme constitutionnelle que la primauté faite à la loi serait rétabli, qu'aucune circonstance valable n'entrait en considération dans la suspension des élections législatives, exception fait d'une incapacité technique caractérisée à les organiser. Dès lors, les actions gouvernementales entreprises doivent s'inscrire dans le strict respect des lois votées par la Rada (sic Parlement local) et validées en seconde instance par le Conseil Constitutionnel hostalien. Une navette parlementaire à deux échelons, qui n'exclut pas certaines mesures dites d’exception et scrupuleusement encadrées par une "loi d'urgence", limitée dans le temps. Une loi d’urgence qui se doit alors d'être contrôlée et validée par une autorité administrative compétente et indépendante.

  • Héritage historique/millénaire, ancrage identitaire.
  • Les membres de la communauté rodnovérienne défendent l'idée d'un fil continu avec l'Histoire slave du pays et en intègrent par conséquent sa culture sous tous les pans, à commencer par l'adhésion à ses mythes fondateurs ainsi que les commémorations et les célébrations portées en territoires slaves d'Eurysie orientale. L'éducation nationale et civique est partie prenante de la diffusion de cet héritage, avec l'intégration dès le primaire de programmes scolaires donnant la part belle à l'apprentissage de dialectes régionaux, de l'artisanat tourné vers la fabrication des ouvrages culturels et plus généralement l'instauration d'une certaine vigilance contre ce qui pourrait alimenter une forme d'effacement culturel.

  • Clusterisation génétique/patrimoine génétique.
  • S'appuyant sur une conception organique de la nation, ce principe considère la diversité régionale des Hotsaliens comme une richesse qu'il convient de théoriser au travers d'études scientifiques pour défendre un patrimoine génétique et une identité complexe dont toute dilution est identifiée comme une menace dans les moeurs du pays et de sa société civile. Des études génétiques visant l'instauration d'une carte généalogique des populations, pour identifier les ancrages ethniques historiques. Des études qui, soit dit en passant, se veulent réalisées auprès d'un public volontaire et anonymisé. Des repères scientifiques, destinés à étayer les politiques de santé publique et de cohésion sociale. Selon toute vraisemblance et exception faite des ramifications les plus radicales de ce mouvement, il ne s'agit pas de structurer et hiérarchiser les populations selon leur origine mais de formaliser la mosaïque ethnique du pays pour enrichir la culture et l'Histoire nationale d'Hotsaline et d'identifier les résistances naturelles permises aux pathologies endémiques.

  • Antigermanisme
  • L’antigermanisme présent en Hotsaline trouve sa légitimation dans la mémoire des opérations militaires visant l'invasion et l'occupation du territoire par les forces militaires raskenoises. Des invasions brutales qui au-delà de l'aspect martiale et politique de l'évènement, traduisait une forme de menace existentielle à la culture slave des territoires. La mémoire voulue autour du conflit fait d'ailleurs état d'une guerre où y sont enseignés des instants-clés de l'Histoire nationale, pendant lesquels la survie culturelle et linguistique slave était menacée. Un antigermanisme développé à l'échelle de l'individu mais repris comme élément central des volontés politiques pour la définition des affaires étrangères locales, les gouvernements hotsaliens et raskenois conservant en 2016 encore des rancoeurs palpables.

Concept(s) clé(s) :
  • Novoslavisme
  • Le novoslavisme se définit dans son approche la plus sommaire, comme une résurgence du panslavisme traditionnel et historique de ces territoires. Un panslavisme, projeté dans les enjeux contemporains de la géopolitique et de la culture, au sein d'un espace mondialisé et des périls associés à ses brassages culturels ainsi que ses canaux de diffusion. Il prône, dans son fondement idéologique, une solidarité économique, politique et culturelle inter-slave, qui ne s'arrête pas à l'identité cartographique des états mais bien aux aires culturelles en cours de clustérisation et de cartographie par les pouvoirs publics hotsaliens. C'est une démarche défendant un certain renouveau civilisationnel, où le novoslavisme serait en mesure d'offrir un trait d'union entre l'Eurysie centrale et orientale, tournée vers le slavisme millénaire.

    Sur un plan plus politique, le novoslavisme pourrait engager des actions politiques dirigées vers l'instauration d'un marché commun slave, des infrastructures de transport et d'énergie mutualisées et visant à permettre un échappatoire à la dépendance envers les grandes puissances extérieures pouvant faire le jeu de la promotion culturelle. Considérant les enjeux autour de la réaffirmation culturelle du pays, la politisation des questions migratoires et de défense est une voie permise dans le développement diplomatique des intentions d'un gouvernement qui se voudrait l'obligé d'un tel mouvement. Malgré une notion très conceptualisée et bornée, certains détracteurs du novoslavisme peuvent craindre que la promotion faite autour de ce courant ne soit en réalité qu'un prétexte au néoimpérialisme dirigé contre des minorités ethniques, un cheval de Troie mal assumé, des lobbys d'influence slaves d'Eurysie orientale. Un fait déconstruit par les politologues, considérant l’hétérogénéité culturelle et linguistiques slave, les slaves ne se composant en rien comme un bloc unique et indivisible. les différences de langues, de religion (orthodoxie, paganisme...) privant déjà en soi le panslavisme d'une bannière unique, rendue indicible.


  • Démocratie ethnonationaliste
  • La démocratie ethnonationaliste vient intégrer les mécanismes usuels de la démocratie, pour les placer sous une définition très restrictive de la nation, voire ouvertement au service de l'ethnie, dominante ou non. Avec en somme un principe central : l'instauration et la défense d'une souveraineté de l'ethnie "mère" du territoire, où seuls les membres d'un groupe nommé, identifié par des critères linguistiques, culturels et même sanguins, se voient décerner des droits à la participation de la vie politique du pays, par exemple le droit de vote et d'éligibilité. Ce concept défend donc sans complexe une citoyenneté à deux vitesses, selon que vous êtes pleinement détenteur ou non des traits caractéristiques du novoslavisme. D'une part vous trouverez donc les citoyens dits de plein droit, alimentés par les personnes issues de la majorité ethnique, et d'une autre les citoyens de second rang qui vont quant à eux s'articuler avec les minorités "reconnues", épousant des droits garantis au travers de l'éducation ainsi que la santé, mais des restrictions sociales comme par exemple l'impossibilité d'accéder à certaines fonctions ou de se mettre au service de certains employeurs, état compris. Une classification et une reconnaissance de citoyenneté, très dépendantede procédures administratives lourdes, faites de certification d'ascendance, de tests linguistiques, destinées à contrôler l'appartenance et l'acculturation du postulant à la majorité ethnique dominante du pays. Des procédés peu communs, pour ne pas faire facteurs de l'étalage d'une discrimination institutionnalisée, avec son lot possible de dérives autoritaires et d'ostracisation violente, de pogroms. Mais dans les faits, ce sont aussi des procédés défendus par ses partisans, par la nécessité de préserver une certaine homogénéité culturelle de la nation et les intérêts communautaires de ceux qui s'en identifient comme le noyau dur, le coeur de la nation.

  • Droits différenciés
  • La notion de droits différenciés s'inscrit dans le concept précédemment développé autour de la démocratie ethnonationaliste, pour ne pas dire ethnocentrée. Elle vient organiser et même in fine hiérarchiser, les droits sociaux, civils, ainsi que politiques, selon un statut fixé dans un cadre légal. Trois catégories ressortent de cette hiérarchisation, avec en premier lieu les citoyens, qui vont jouir de l'ensemble des droits prédéterminés en société, à savoir les droits civils fondés sur la liberté d'expression, le droit à la propriété, mais aussi des droits politiques permettant le vote et l'éligibilité ainsi que sociaux dans le cadre de versements ou d'adhésion à une forme de protection sociale, formalisées ou non par le versement d'allocations. Vient ensuite les résidents étrangers qui se trouvent donc en possession d'un permis de séjour, leur conférant un nombre de droits civils limités qui exclut le vote national, ainsi que des droits sociaux logiquement proportionnels à la période de résidence dans le pays et sous réserve de la complétude de certains critères d'intégration, comme la langue et le maintien d'un emploi sur une période donnée pendant l'année. Et enfin, viennent les clandestins, c'est-à-dire des personnes ne pouvant justifiant d'une situation légale ou d'une régularisation prochaine auprès des autorités. Ceux-là possèdent des droits strictement limités à un accès aux droits humanitaires minimalistes, à savoir l'accès aux soins d'urgence. Ceci dit, l'accès à l'ensemble des droits ou prestations restants souffre d'une exclusion totale. Notons que ces barèmes, ces paliers de droits en société, sont formalisés dans un cadre législatif clair, destinés à en faire un principe connu de tous et défendable face à chacun...

  • Rodnovérisme (néopaganisme slave)
  • Le rodnovérisme est un concept néopaïen slave qui vient réaffirmer les cultures païennes locales datées de la période de préchristianisation du territoire. C'est un courant religieux généralement associé aux identitaires du novoslavisme et qui font la promotion des cultes et célébrations associés aux divinités polythéistes païennes, par exemple associées à la nature ou à la fertilité, tandis que les célébrations sont organisées à l'occasion d'instants clés de l'année, pendant pourquoi pas un solstice, la période de moisson, ainsi que des rituels de purification divers aux abords des sources et des forêts. Le rodnovérisme est une religion qui passe donc pour traditionnelle, un fait également perceptible dans ses rites de transmission, organisés par l'oralité de chants ou encore de contes. Dans le cas précis de l'Hotsaline, le rodnovérisme sert à l'affirmation d'une résistance culturelle, un marquage autochtone visant à détonner de l'Histoire ethnoreligieuse d'Eurysie centrale.


PERCEPTIONS ET RAPPORTS AU MONDE
À la société(*) :
La société idéalisée par la mouvance du libéral-identitarisme est celle qui fait la quête permanente de son homogénéité, entendons par là qu'elle se veut cohérente sur le plan ethnique et enracinée sur le plan culturel. Elle se construit et s'organise autour d'un corps social rendu communautaire, sur la base de considérations ethniques slaves et paiennes précisément normées, notamment au moyen de la génétique.

Dans la société hostalienne, les mouvances du libéral-identitarisme s'appuient sur des parties prenantes dont les principales sont :

  • la famille, sous réserve qu'elle s'entretienne dans le modèle culturel et le patrimoine réputé génétique de son héritage slave,
  • les associations culturelles (païennes, rodnovérienne, ect...) qui viennent construire et immortaliser les traits identitaires du courant,
  • la jeunesse militante qui, conquises par la pensée novoslaves et à la rodnovérie, se fait l'avenir d'une civilisation qui s'identifie en danger dans sa chair (invasion raskenoise) et son bagage culturel (proximité des aires culturelles germaniques),
  • le corps enseignant et ses institutions peuvent se présenter comme un moyen de transmission idéologique par l'enseignement du romantisme rodnovérien, de l'Histoire des dernières décennies du pays.
  • l'Eglise rodnovérienne elle-même, qui peut faire la condamnation des immoralités dangereuses pour le modèle culturel rodnovérien & novoslave (opposition à la contraception et à l'avortement).

En définitive, le mouvement a une conception ethnocentrée et hiérarchisée de la société. Une société qu'elle entrevoit structurée autour d’un noyau ethnique slave et païen, formé sous une identité nationale normée par la génétique et engagée dans sa promotion face aux autres influences culturelles régionales comme le germanisme. Une pensée avec un nombre appréciable de relais en société, telle que la famille, les associations culturelles païennes, la jeunesse militante.

Au pouvoir(*) :

Le rapport au pouvoir se veut quant à lui ancré par une peur profonde de l'histoire de l’autocratie hotsalienne. A un point que toutes les tentatives de concentration ou de monopolisation du pouvoir sont vues comme une offense ou à minima, une manoeuvre dangereuse. Il faut donc comprendre que l’exercice de l’autorité est donc strictement contraint, régulé et distribué. La démocratie parlementaire est perçue comme le fruit d'un jeu d'équilibriste, un jeu fragile mais nécessaire pour éloigner tout blocage politique. Le pouvoir est là-bas un contrat, en rien une forme d'incarnation qui s'associe à une personne. Toute figure devenant alors trop prégnante sur la scène intérieure et extérieure, ou trop installée d'un façon durable, est vue comme une menace.

Le pouvoir est vu comme devant résider au parlement (cf : soum. Du politique au droit), avec refus de l’autocratie. Le Président occupe alors un poste tournant et s'impose une coalition pour pouvoir se maintenir au pouvoir.

Les partisans du Libéral-identitarisme hostalien ont une méfiance envers les juges et les élite académiques, qui leur apparaissent hors de contrôle des dispositions prévues par la Constitution. Les amendements constitutionnels, lorsqu'ils ont lieu d'être, sont réservés à la Rada, qui est en fait le parlement hostalien.

À l’économie(*) :
Aucune théorie économique dogmatique,approche strictement utilitaire, si ce n'est le marketing novoslave (promotion de produits identitaires type vyshyvanka & robes slaves). Préférence pour les investissements d’avenir plutôt qu’un budget militaire élevé, bien que la militarisation soit considérée comme une nécessité géopolitique (cf invasion raskenoise). L’économie reste ouverte, mais orientée vers la souveraineté.


STRUCTURATION ORGANISATIONNELLE
Sur quelle organisation repose votre idéologie(*) ?
basée sur une coalition parlementaire de partis divers (libéraux, identitaires, nationaux-populaires), réunis par compromis idéologique. Fonctionnement institutionnel rigide : majorité obligatoire, dissolution immédiate en cas de rupture de la coalition majoritaire. https://geokratos.com/?action=viewTopic&t=8021&p=0#m56519
A-t-elle une présence ou des ramifications internationales ?
Non structurée en dehors du pays (fondement ethnique), mais possiblement diffuse via diaspora hotsalienne, réseaux culturels, concerts, festivals (novoslavisme) et par le biais d’une médiatisation des conflits/guerre civile latente en Kresetchnie/raches.
Quelles sont les méthodes de lutte ou de promotion déployées par ses mouvements ?
Promotion via médias nationaux, réseaux associatifs culturels (novoslaves/paganistes), éducation nationale investie dans l’affirmation identitaire ud pays. Pas de glorification de la violence mais militarisation stratégique (menaces : Raches + Raskenoises). Lutte idéologique via la production culturelle (romantisme slave, art novoslave).
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