14/02/2017
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Activités étrangères en Némédie

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Activités étrangères en Némédie

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Personnages immunisés contre les tentatives d'assassinat :
(Rappel des règles)
  • Andronikos IV
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Le Journal d'El-Amin
Le journal d'El-Amin est un journal qui, chapitre par chapitre, présente un pays que l'autrice à visité. Il est indépendant de l'Etat et nulle offense ne pourra être mené contre le pays.

La Némédie
Un pays qui aime qu’on l’admire, mais pas qu’on l’interroge.

Je suis entrée en Némédie comme on entre dans une pièce qu’on n’a pas été tout à fait invitée à rejoindre. Il était six heures du matin, l’air encore frais portait des parfums d’olivier et de poussière, et la brume, accrochée aux flancs des montagnes, semblait hésiter à se lever. Mon périple avait commencé depuis le Nazum, après deux semaines de lente progression jusqu'aux plaines d’Athenastra, cette région que les Némédiens ne mentionnent qu’avec prudence, comme on parle d’un membre gênant de la famille, à demi oublié mais jamais tout à fait disparu. À la descente du bus, à Epidion, le soleil se levait paresseusement sur les toits de tuiles rouges. Les rues de la capitale étaient encore vides, sauf quelques marchands qui levaient leurs stores métalliques avec une lenteur presque rituelle. Tout semblait ancien, figé, soigneusement préservé, comme si le temps lui-même s’y avançait sur la pointe des pieds. Je me souviens avoir levé les yeux vers les statues de bronze dressées sur les colonnes : de grands hommes, fiers, barbus, vêtus à l’antique, le regard dirigé vers un horizon invisible. Personne ne m’a souhaité la bienvenue. Un vieil homme, assis à l’ombre d’un portique, m’a regardée longuement, puis a recraché un jet de salive sur les pavés. Il n’a rien dit. Il n’en avait pas besoin. Ses actes ont parlés pour lui au moment même ou une goute de pluie a touchée mon front. Simple Coïncidence ? Je ne pense pas.

J’ai logé les trois premiers jours dans un petit hôtel à deux rues du forum antique. Les murs étaient jaunes, écaillés, la fenêtre donnait sur une ruelle étroite où passaient des enfants en uniforme et des chats faméliques. Le personnel était distant mais poli, sauf le réceptionniste, un homme d’âge mûr, au front lisse et aux yeux perçants, qui m’a demandé dès mon arrivée « Vous êtes ici pour une étude ? Ou pour un mariage ? » J’ai répondu, posément, « Ni l’un ni l’autre. Je suis ici pour comprendre. » Il a hoché la tête sans chercher à comprendre ce que cela voulait dire. Peut-être pensait-il que je fuyais quelque chose de mon pays natal, mais, loin de là, Sochacia Ustyae Cliar restera mon pilier. Peut-être voyait-il dans ma tenue, dans mon voile, dans ma peau noire, quelque chose qui, à ses yeux, ne pouvait pas être simplement “en voyage”. La ville d'Epidion est belle. Éblouissante, même. Ses colonnades s’élancent vers le ciel avec cette assurance des vieilles civilisations qui n’ont jamais douté de leur légitimité. Le marbre blanc semble capturer la lumière, la réfléchir dans chaque fissure, chaque fronton, chaque statue mutilée par les siècles. Le Grand Temple d’Hélios, surtout, est un chef-d’œuvre d’orgueil sacré. On y entre comme dans une cathédrale de silence, et les fresques murales, vibrantes, racontent une histoire dans laquelle je n’existe pas. Une histoire d’hommes pâles, en tuniques éclatantes, coiffés de couronnes de lauriers, bénis par un soleil qui semble n’éclairer que leurs visages. J’ai suivi une visite guidée. Le guide, un homme sec et trop élégant, récitait son texte comme on déclame un testament. Il s’est arrêté à un moment, devant une fresque représentant des esclaves apportant des offrandes. Il a ri doucement « L’influence des peuples du sud... On voit bien ici leur robustesse, leur nature rustique. Ils étaient utiles, à l’époque. » Personne n’a réagi. Les autres touristes - des couples en short, des retraités en casquette - ont hoché la tête, certains même ont pris des photos. Moi, j’ai senti mes mains trembler légèrement. Non pas de colère, mais de cette fatigue ancienne qui revient quand on doit encore, et toujours, justifier son humanité. Même silencieusement.

Pour le quatrième jour, j’ai quitté les sentiers balisés. J’ai marché vers un quartier moins reluisant, plus vrai. Là, les façades ne sont pas nettoyées chaque semaine, et les rues n’ont pas été conçues pour impressionner. Il y avait une boulangerie, minuscule, qui ne payait pas de mine. À l’intérieur, une femme d’une cinquantaine d’années, tablier taché, sourire franc. Elle m’a demandé d’où je venais, mais sans le sous-entendu. Simple curiosité. « De partout un peu. Mais je suis loclenasque, voilà bien ma plus grande fierté » ais-je dit. Elle m’a souri, puis a dit, en baissant la voix, « Ici, on aime les étrangers tant qu’ils ne restent pas trop longtemps. Et surtout tant qu’ils ne ressemblent pas trop à des étrangers. » Elle m’a tendu une galette chaude, saupoudrée de thym et de sel. Je lui ai demandé combien je lui devais, « Tu m’as rappelé ma voisine d’avant. Elle portait aussi le voile. Et elle riait tout le temps. Tu peux payer en rire, si tu veux. »

Pour cette fin de première semaine, j'étais venue à Thermikon pour le théâtre. C’était une des raisons de ma visite. J’avais lu, dans des livres anciens, que les gradins sculptés dans la roche offraient une acoustique parfaite, que la mer semblait se mêler aux voix, que chaque représentation était une cérémonie, un hommage vivant au passé. Une scène s'y déroulait, laquelle j'ai regardé avec enthousiasme. À l’entracte, je me suis éloignée du tumulte pour écrire quelques notes. J’étais assise sur un muret, à l’ombre d’un arbre tordu par le vent. Un groupe de jeunes hommes, bien habillés, s’est approché. Ils parlaient fort, riaient, occupaient l’espace avec cette désinvolture de ceux qui n’ont jamais été contraints à la discrétion. L’un d’eux m’a regardée, un peu trop longtemps. Puis, moqueur, il a lancé : « Tu viens d’où, toi ? Du désert ou de la préhistoire ? » Les autres ont ri. Moi ? Je n’ai pas répondu. J’ai juste regardé l'horizon. Alors le premier a dit, plus fort que « C’est pas un voile, c’est une bâche. Elle cache quoi, au juste ? Une bombe ? Une armée ? » Ils ont ri encore. J’ai senti ma gorge se serrer. Pas par peur. Mais par impuissance. Personne n’a rien dit. Pas un spectateur, pas un agent de sécurité. L’indifférence est parfois plus tranchante que la haine. Alors je me suis levée. Et j’ai marché. Lentement. Jusqu’à la gare. Sur le quai, une vieille femme, silhouette voûtée sous un châle brodé, m’a tendu un mouchoir sans un mot. Son geste m’a réchauffée plus que les vers tragiques récités deux heures plus tôt. Elle n’a pas demandé ce qu’ils m’avaient dit. Elle savait.

Je suis arrivée à Olythos au matin du huitième jour. Le bus régional m’a déposée devant une petite grange d’un autre temps, au toit effondré sur un côté, où les herbes folles avaient depuis longtemps repris leurs droits sur les pavés. Deux chiens endormis gardaient la sortie, et un vieil homme, assis sur une chaise en plastique, vendait des figues séchées dans de petits sacs noués à la main. J’avais quitté les ors d’Epidion et la vanité de Thermikon, comme on quitte un dîner guindé où l’on n’est que toléré : avec un soulagement discret, mais profond. Je cherchais autre chose. Une vérité peut-être plus brute. Une Némédie qui ne parle pas la langue nationale, mais le dialecte rugueux de ceux qu’on ne photographie pas. Olythos est une terre âpre. Ses collines n’ont ni la majesté des montagnes du centre, ni la douceur des plages. C’est un paysage sec, cabossé, où les oliviers sont noueux comme des poings fermés. Les maisons sont basses, blanchies à la chaux, les volets claquent dans le vent, et les potagers dépassent des murets comme des secrets mal gardés. Ici, on ne parle pas fort. On vous regarde d’abord. Longtemps. Et puis on détourne les yeux. J’ai trouvé à me loger chez une femme nommée Yelena, une veuve aux cheveux noués dans un chignon strict, dont la voix sèche trahissait une fierté inaltérable. Sa maison était propre, austère, presque monacale. Tout sentait la lavande et la cendre froide. Elle m’a accueillie avec une neutralité impeccable, « Vous restez longtemps ? » Je lui ai répondu, un peu hésitante que je ne resterais que quelques jours, ce a quoi elle m’a mise en garde : « Alors faites attention à ne pas trop parler de politique. Ici, on préfère les silences qui nourrissent, plutôt que les paroles qui dérangent. » J’ai compris ce qu’elle voulait dire sans qu’elle ait à l’expliquer.

Les jours suivants, je me suis aventurée dans les alentours : petits hameaux, champs de vigne à l’abandon, écoles fermées depuis des années. La pauvreté, ici, est discrète, mais omniprésente. Elle ne mendie pas : elle s’accroche aux épaules, s’inscrit dans les rides des visages, se devine dans les regards fixés sur les routes que personne ne prend plus. J’ai parlé à un fermier qui m’a invitée à boire une infusion sous sa tonnelle. « Tu vois ce champ ? Il donnait du raisin à mes grands-parents. Moi, je ne l’ai pas arrosé depuis trois ans. Trop cher, l’eau. Trop peu de pluie. Et puis... à qui vendre, de toute façon ? » il a ri, un rire sans joie et continue « À Epidion, ils refont les dorures du temple. Ici, on ne répare même plus les clôtures. Le roi dit que le pays est prospère. Peut-être. Mais pas pour les nôtres. »

Ce fut ce jour-là, ce treizième matin, dans un petit café situé sur la place principale, que j’ai vécu l’un des épisodes les plus déconcertants de mon séjour. Je m’étais installée en terrasse, carnet ouvert, une tasse de thé tiède devant moi. Le café était presque vide. Trois hommes jouaient aux cartes dans un coin, une radio grésillait doucement. Un homme, la cinquantaine, barbe poivre et sel, s’est approché lentement. Il portait une chemise usée, et un regard méfiant. « Tu n’es pas d’ici. » a-t-il dit. Ce n’était pas une question. À peine ais-je répondu négativement d’un hochement de tête qu’il désigna mon voile «  C’est par choix, ou par obligation ? », j’ai ri amèrement « Par foi. Et par liberté. » Il a haussé les épaules. Puis, après une pause « Tu sais, ici, les femmes ont toujours eu la tête nue. Ce que tu portes… c’est un rappel qu’on n’est plus chez nous. » J’ai senti un froid m’envahir, « Je suis juste de passage. » me souviens-je avoir bredouillé. « C’est ce que tous disent, au début. Et puis un jour, on ne vous reconnaît plus dans la rue. » J’ai quitté le café sans finir mon thé. Par curiosité, et aussi par respect, je suis allée observer une messe orthodoxe dans l’église du village. J’étais vêtue sobrement, comme toujours. Je me suis tenue à l’écart, dans le fond, sans bruit. Personne ne m’a adressé un mot. Mais au moment de la procession, alors que les fidèles s’avançaient pour communier, une femme s’est retournée. Elle m’a regardée avec intensité, puis a murmuré à sa fille : « Elle ne devrait pas être ici. C’est un lieu de notre foi. » Je n’ai pas bougé. J’ai laissé mon cœur rester calme, comme un lac que rien ne trouble. Mais en moi, une fissure de plus s’est ouverte face à la cruauté à laquelle je me retrouve confrontée depuis le début.

Pour finir ce séjour, un train - que j'ai choisi au hasard - m’amena dans une ville adjacente. Les sièges étaient propres, le wifi fonctionnait, une voix suave annonçait les stations dans plusieurs langues. Le contraste avec Olythos était saisissant. Ce n’était plus la même Némédie. Je crus, quelques instants, que j’allais enfin respirer autrement. Le centre-ville semble suspendue entre deux réalités. Ses façades en pierre ocre accueillent autant de librairies que de cafés, ses trottoirs résonnent de langues étrangères, et ses places sont animées par une jeunesse qui se proclame révolutionnaire, cosmopolite, éveillée. Le soir de mon arrivée, j’ai assisté à un débat en plein air sur la mémoire coloniale de la Némédie. Des étudiants en toges légères, cheveux bouclés et discours ciselés, discutaient de l’héritage des anciennes cités et de la nécessité de « déconstruire le mythe impérial némédien ». J’ai été séduite. Fascinée, même. Mais ce n’était que le décor. Je suis restée plusieurs jours dans un quartier réputé pour sa vie intellectuelle. Je fréquentais des cafés d’écrivains, de jeunes femmes parlaient d’égalité, de justice, de droits. Beaucoup m’abordaient, souriantes, jusqu’à ce que je parle de mon parcours, de ma foi, de mon voile. Leurs regards changeaient, subtilement. Leur voix aussi. Un flux de question m’assaillit alors : « Mais tu es libre de porter ça ? », «  Tu ne te caches pas, tu t’exprimes, c’est ça ? », « Ce n’est pas un peu… dissonant, ici ? » Ce mot « dissonant ». Il m’est resté en travers de la gorge. Je n’étais plus une femme noire en voyage : j’étais devenue une dissonance dans leur harmonie progressiste.

Le jour suivant, je visitai un musée des sur l'histoire Afaréenne, le genre de musée qui se retrouve dans presque tous les pays de ce continent et constitue un fragment de l'histoire, une vaste bâtisse récente, aux panneaux de verre et de métal, symbole de l’ouverture culturelle de la région. Les expositions étaient modernes, interactives, engageantes… jusqu’à un certain point. Aucune mention des communautés musulmanes dans les textes. Aucune allusion à la traite esclavagiste. Je posai la question à une guide, il me répondit simplement « Nous avons préféré un parcours neutre. L’émotionnel est trop clivant. » Invitée à donner une intervention dans un cours sur le journalisme de terrain, je m’exprimai devant une classe de vingt-cinq étudiants, tous vêtus à la dernière mode bohème ou académique. J’ai parlé de mes voyages, de mes publications, de mon regard de femme musulmane, dans les pays du monde. À la fin, une étudiante leva la main : « Vous dites vouloir raconter les vérités que les pays veulent cacher. Mais n’avez-vous pas un filtre idéologique, vous aussi ? Le religieux n’est-il pas un prisme biaisé ? » J’ai souri. J’ai répondu, calmement, « Toute perception est un prisme. Le vôtre aussi, peut-être, est invisible à vos propres yeux. »

Le dernier jour, je repris la Route des Rois, celle que j’avais entamée en entrant dans le pays. Je voulais revoir les statues anciennes, ces géants muets dont les visages de pierre semblaient à la fois juger et protéger. Certaines têtes étaient tombées. D’autres avaient été noircies par la pluie et les ans. Et je me suis demandé : qui sont les véritables héritiers de ce royaume ? Ceux qui vivent dans ses temples ? Ou ceux que le marbre ne reconnaît pas ?

Je suis repartie de Némédie avec ce que l’on rapporte des endroits où l’on n’est jamais vraiment invitée à rester : un carnet noirci de notes, un cœur un peu plus las, et ce sentiment particulier de n’avoir été qu’une silhouette en transit, une étrangère tolérée mais jamais accueillie. J’avais espéré, naïvement peut-être, que la beauté d’un pays pourrait être une passerelle. Que le marbre ancien, les fresques lumineuses, les mots gravés dans la pierre pourraient transcender les préjugés de chair. Que mon foulard, mes origines, ma foi, ne seraient que des fragments de moi parmi d’autres et non des obstacles dressés entre moi et les autres. Mais la Némédie ne m’a pas vue. Ou plutôt : elle m’a vue comme elle voulait que je sois. Celui qui s’installe juste après une remarque déplacée, quand les gens baissent les yeux ou se regardent entre eux comme pour se donner raison sans avoir à s’excuser. Ce silence-là pèse plus que les mots. Il n’accuse pas, il confirme. Je me souviens des regards. Ils venaient rarement de face. On les sentait dans le dos. Des regards curieux parfois, mais souvent tranchants, pétris d’incompréhension, de rejet discret. Et d’un jugement si bien installé qu’il ne se croyait même plus coupable. Je me souviens d’avoir marché dans un marché vide, un matin. Une vendeuse de fleurs a détourné la tête. Un homme a murmuré quelque chose dans sa barbe. Deux enfants ont ri en me pointant du doigt. Ce n’est rien, diront certains. Ce n’est jamais rien, quand cela se répète assez souvent pour former une blessure continue. En quittant le pays, dans l'avion qui m’emmenait vers une frontière plus accueillante, j’ai regardé par la fenêtre une dernière fois. Les collines ondulaient sous le soleil. Les oliviers penchaient leur feuillage avec grâce. Les pierres des temples étincelaient comme pour mieux m’ignorer. Et moi, j’étais là. Pleine de tout ce que je n’ai pas dit. Chargée de silences, d’interrogations, de colère polie et de fatigue ancienne. Je suis repartie sans fracas. Mais je suis repartie avec des mots. Et ça, personne ne peut me les retirer. Ce voyage m’a changée. Il m’a appris que les lieux les plus admirés peuvent être les plus aveugles et que l’hospitalité affichée peut masquer une exclusion subtile. Et que parfois, le respect ne s’achète pas avec des ruines, mais se construit dans les gestes les plus simples, les plus humains.

Je suis Nara El-Amin.
Voyageuse, femme, noire, musulmane, libre.
Et j’écris.
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♜ Manuel de théories ♜
Manuel de théories est une oeuvre recensant, chapitre par chapitre, les théories relatives à l'UC Sochacia ou des pays étrangers. Il est indépendant de l'Etat et nulle offense ne pourra être mené contre le pays.

Chapitre II : La Némédie
Quand réfléchir est trop compliqué

L'échange diplomatique entre la Némédie et Sochacia Ustyae Cliar, qui a débuté par une proposition de coopération, a rapidement dégénéré en un affrontement verbale d’une rare intensité. La réponse, certes ferme du gouvernement loclenasque, a été perçue par la Némédie comme un affront direct à sa dignité et à ses ambitions diplomatiques. Ce qui semblait être un simple projet d'accord mutuellement bénéfique s’est transformé en une rupture nette, marquée par des décisions radicales imposées par la Némédie telles que l’interdiction des vols et l'expulsion des ressortissants loclenasques. Au-delà des gestes symboliques, ce conflit met en lumière des divergences profondes de valeurs et de perspectives sur la diplomatie internationale. Sochacia Ustyae Cliar, qui se veut un modèle de rigueur et de respect des formes, se retrouve confrontée à une nation qui semble naviguer entre insouciance et confusion idéologique. Cette situation soulève des questions cruciales sur l’évolution des relations internationales et la manière dont les nations peuvent, ou doivent, maintenir leur dignité lors de l'envoi d'une missive diplomatique.

L’échange diplomatique entre la Némédie et Sochacia Ustyae Cliar débute sur des bases de peu fiable suite à la missive de la Némédie, riche en ressources naturelles. L’invitation à établir une présence diplomatique sur le sol loclenasque, conjuguée à la proposition de vente de minerais rares, se veut une démarche osé visant de la part d'un état naissant sur la scène internationale. Dans cette première prise de contact, la Némédie cherche à engager un dialogue basé sur sa supposé supériorité mise en avant. Le gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar, dirigé par un gouvernement provisoire aux idéaux socialistes perçoit cette proposition comme un acte déplacé formulé dans une première missive trop brute. La réponse du ministre des Affaires étrangères loclenasque, Amina N'Doud, arrive peu après, et le ton qu'elle adopte marque une rupture immédiate dans la dynamique de l’échange. Du moins pour la Némédie qui semble mal accepter les conseils donnés, a titre gracieux, par la ministre loclenasque. Celle-ci même nous ayant confiée qu'elle ne se fermera pas à la Némédie et restera ouverte a l'accueil de potentiels missives provenant de celle-ci. La réponse loclenasque semble prendre la Némédie de court. La franchise qui imprègne la lettre est palpable : la Némédie, avec sa proposition d'ambassade et de partenariats commerciaux, est comparée à un marchand de métaux rares, transformant la diplomatie en un marché de biens bruts et non en un échange d’idées et de culture. Le ministre des Affaires étrangères de la Némédie, Philippos Adrastos, et d’autres membres du gouvernement paraissent interpréter cette réponse non seulement comme une moquerie, mais comme une remise en question directe de leur dignité et de leur engagement en faveur de la diplomatie, alors qu'il ne s'agissait que conseils face à la naïveté de leur approche qui frôle le ridicule, et les insinuations sur les ressources stratégiques de la Némédie, perçues comme une insulte à la compétence et à la rigueur de l'État loclenasque. Pour le gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar, l’ouverture d’une ambassade est habituellement un geste noble et significatif, un acte de paix et de coopération mais qui, pour la première fois, s'impose davantage comme une tentative commerciale déguisée, une exploitation de la diplomatie au service d’intérêts purement matériels. Le choix de Sochacia Ustyae Cliar de ne pas répondre immédiatement aux déclarations officielles - mais de prendre un temps réfléchi avant de réagir - montre la prévoyance avec laquelle elle souhaite gérer cette crise. C'est dans ce contexte que la Némédie décide de passer à l’action. Mais, en dépit de la dureté de cette première réponse, un point reste en suspens : est-ce la fin des relations entre les deux nations, ou s’agit-il simplement d’un malentendu que le temps pourrait apaiser ? La Némédie, attachée à ses idées, semble prête à rompre les ponts. Mais est-ce vraiment là une réaction mâture et réfléchi ? Ce qui est sûr, Sochacia Ustyae Cliar n'annonce aucune restriction liée à la Némédie : un geste noble et respectable, montrant le dévouement de la nation loclenasque à entretenir de bonnes relations, même face à des états immatures et susceptibles.

Alors que la Némédie digère l’humiliation de la première réponse loclenasque, le gouvernement némédien se trouve face à un dilemme stratégique. La lettre d'Amina N'Doud a certes agacé, mais elle a aussi mis en lumière des problèmes sous-jacentes que personne n’avait anticipées. Une étude effectuée sur le sol némédien montre que les réactions à la réponse loclenasque sont partagées au sein du peuple némédien : certains plaident pour une réaction immédiate, afin de restaurer la dignité de l’État, tandis que d’autres estiment que Sochacia Ustyae Cliar a relevé des points clés et apporté des conseils nécessaires au gouvernement loclenasque.
Du côté loclenasque, la lettre n'est en rien accidentelle. Derrière la fermeté des propos se cache une stratégie soigneusement calculée par le gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar. Amina N'Doud, ministre des Affaires étrangères de Sochacia, est une figure politique pragmatique et rusée, qui connaît bien les mécanismes internationaux. Les relations internationales de Sochacia sont envisagées par des principes d’autarcie et de méfiance envers les puissances étrangères, notamment lorsqu'elles sont fondamentalement différente dans leur politique. Depuis la révolution loclenasque, qui a renversé un ancien régime royaliste et capitaliste, le pays s'est engagé dans un processus de méfiance avec les alliances économiques. Les loclenasques, nourrissant une suspicion profonde envers ce qu'ils considèrent comme des "nouvelles formes d’impérialisme économique", voient d’un mauvais œil toute tentative de domination subtile, même sous couvert de diplomatie et d'économie. La ministre N'Doud sait que la Némédie et ses ressources naturelles sont stratégiquement faibles dans le jeu international. Cependant, elle est également consciente que la Némédie, bien que riche en minerais, ne possède pas une influance culturelle capable de défendre seule ses intérêts, contrairement à Sochacia Ustyae Cliar qui se positionne comme la seconde puissance culturelle mondiale. C’est dans ce contexte que le ton et les insinuations de la réponse loclenasque ont été délibérément choisis. Dans le fond, il y a donc une faille désormais ouverte au monde, qui semble pouvoir pousser la Némédie à faire une erreur diplomatique qui pourrait ensuite être exploitée internationalement. Sochacia Ustyae Cliar, de par son idéologie, prône la rupture avec les normes qu'elle juge corrompues et inégalitaires. Il est donc nécessaire pour elle de faire de chaque interaction avec un pays comme la Némédie une leçon pour s-enrichir soi-même et, plus vastement, les pays du monde. Cette stratégie repose aussi sur un autre facteur : la faiblesse perçue des institutions némédiennes. En réponse à la première lettre, le gouvernement de la Némédie semble hésitant, comme pris au piège de ses propres principes. Cette hésitation ne fait que confirmer à Sochacia Ustyae Cliar qu’une diplomatie telle pourrait bien faire plier un adversaire qui, malgré ses ressources, manque de la robustesse politique nécessaire pour contrer une mise en lumière de ses defauts. La riposte de la Némédie, ou son absence, deviendra donc le baromètre qui permettra à la nation loclenasque de déterminer quelle sera la meilleure manière de procéder dans la suite des relations. Le gouvernement loclenasque, en particulier Amina N'Doud, mise donc sur l’argument de l’intimidation subtile qu'aurait pu, a tort, deceler la Némédie : une forme de pression psychologique, bien que fausse, qui vise non pas à casser les relations immédiatement, mais à semer le doute et la division au sein du gouvernement némédien. Encore une fois, là n'était pas l'intention de la ministre, mais bien la façon dont peut percevoir une nation aux penchant de faiblesse. Pendant ce temps, dans les couloirs du gouvernement loclenasque, la prudence est de mise, mais dans le même temps, l’élan politique loclenasque reste respectable. Nous pouvons cependant l'affirmer : les jeux diplomatiques viennent juste de commencer.

Le temps presse. Les tensions entre la Némédie et Sochacia Ustyae Cliar continuent de croître, et à mesure que l’incertitude s’installe au sein des hautes sphères de la Némédie, un sentiment de division grandit. Le gouvernement némédien se retrouve à un carrefour crucial : répondre à la missive loclenasque ou maintenir un cap de diplomatie qui préserverait les apparences de neutralité sur la scène internationale. Dans les couloirs du pouvoir némédien, l’angoisse semble palpable. La situation est délicate, mais le plus grand dilemme réside dans la manière de jouer la carte de l’honorabilité et de la diplomatie. Avec l'ultimatum implicite dressé par Amina N'Doud dans sa première lettre, la Némédie se trouve prise entre deux feux : la préservation de son intégrité nationale et ses préoccupations stratégiques à long terme, notamment l’impact du développement militaire de Sochacia Ustyae Cliar et sa position culturelle forte. En parallèle, les discussions internes au gouvernement loclenasque se transforment rapidement en une série de débats intenses sur le sort de la Némédie à Sochacia Ustyae Cliar. Certains membres du cabinet, tels que le ministre de la Défense, prônent une altercation musclée. De l’autre côté, des figures comme le ministre des Affaires de l'intérieur, appellent à plus de prudence. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’agir sous le coup de l'émotion », déclare la ministre des Affaires étrangères, Amina N'Doud, lors d'une réunion. « La Némédie cherche à nous faire perdre notre calme, à nous forcer à nous diviser. C’est à nous de ne pas mordre à l’hameçon. » Le dilemme de la Némédie ne réside pas seulement dans la question de puissance, mais dans la manière de répondre à une missive qu’elle n’avait pas anticipé. Sochacia Ustyae Cliar, à travers la missive d'Amina N'Doud, a dévoilé une véritable stratégie fondée sur l’anticipation du moindre mouvement de la Némédie. Chaque décision est pesée, chaque action est calculée. Ce savoir, cette capacité de lire l’adversaire, est ce qui distingue la nation loclenasque sur la scène internationale. En aidant de manière indirecte la Némédie dans ses capacités internationale l'a amenée à entrer dans un jeu qui n’était pas le sien, un jeu où le savoir – la connaissance des intentions et des faiblesses – est l’arme la plus puissante. La réaction loclenasque ne tarde pas suite à cette réunion, une lettre officielle est rédigée à destination de la Némédie. Le contenu est bref mais lourd de sens : une invitation officielle à une rencontre à huis clos entre les deux ministres des Affaires étrangères, à Sochacia Ustyae Cliar, en dehors de toute pression médiatique et publique. Le message est clair : Sochacia est prête à discuter, mais sous ses propres conditions. Pourtant, cette lettre ne parviendra jamais entre les mains des némédiens, la déclaration officielle de la Némédie parvenue bien avant au sein de la nation loclenasque.

L’UC Sochacia prend acte de la déclaration récemment émise par le gouvernement de Némédie et des mesures sévères qu’il a décidées en réponse à la situation. Cependant, tout en regrettant profondément l’escalade inutile de cette crise, Sochacia Ustyae Cliar tient à réaffirmer sa position ferme mais respectueuse.Un refus d’abaisser le dialogue à des mesures punitives. L’UC Sochacia se veut claire : malgré la virulence des propos de la Némédie et la décision unilatérale de mettre en place des restrictions brutales, la nation loclenasque ne répondra pas sur le même ton, n'ayant jamais envisagé d’imposer des sanctions ou des mesures restrictives contre le peuple némédien. Si la Némédie choisit de rompre le dialogue avec des gestes de mépris et d’ironie, Sochacia Ustyae Cliar, quant à elle, maintient une dignité et une hauteur qui transcendent les jeux politiques et les provocations. Ainsi, contrairement aux actions décidées par la Némédie - telles que la suspension de tous les vols commerciaux ou l’expulsion des ressortissants loclenasques - la nation loclenasque ne mettra aucune restriction aux citoyens némédiens présents sur son territoire ou souhaitant s'y installer. Ces citoyens ne sont en rien responsables de la conduite de leur gouvernement, et Sochacia Ustyae Cliar ne se rabaisse pas à punir des individus innocents à cause des erreurs diplomatiques d’une élite politique. Les ressortissants némédiens pourront continuer de circuler librement sur le sol loclenasque, comme ils l’ont toujours fait, dans le respect des lois et des conventions internationales. Si le gouvernement de Némédie choisit de se comporter de manière unilatérale et condescendante, il ne fait qu’affaiblir ses propres intérêts. Sochacia Ustyae Cliar n'a jamais eu l'intention d'humilier ou de mépriser la Némédie. La réponse du gouvernement à la proposition némédienne était une tentative d'ouvrir un dialogue constructif et réfléchi, tout en offrant à la Némédie des conseils de progression sur la scène internationale qu'elle semblait prendre pour une aire de jeu. La missive première de la Némédie dénote une absence de sérieux et un manque de respect vis-à-vis des principes qui guident les relations internationales. Sochacia Ustyae Cliar, fidèle à ses valeurs de respect, de dignité et de dialogue, ne s'abaissera pas à une telle posture. Si le gouvernement de Némédie entend exprimer des désaccords, il est toujours possible de le faire dans un cadre respectueux, loin des provocations et des moqueries. Mais surtout, sans pénaliser des citoyens qui n'ont rien à voir avec cela. En dépit de cette crise, la nation loclenasque reste ouverte à la discussion. Les portes du dialogue diplomatique restent ouvertes, non pour se soumettre à la volonté d’un autre, mais pour chercher des solutions constructives et équitables. La rupture de Némédie ne signifie pas une rupture des relations entre peuples. Du moins, voilà bien l'idée partagée à sens unique de Sochacia Ustyae Cliar. Celle-ci continue de croire que l’échange, la compréhension mutuelle et la coopération sont les clés de la paix et du progrès. Sochacia Ustyae Cliar se tient prête à renouer les fils du dialogue dès que la Némédie choisira de le faire dans le respect des usages diplomatiques et des principes qui guident les relations internationales. Ne réagissant pas à cette crise par une politique de repli ou d’isolement, plutôt en maintenant une position digne et mesurée, fidèle aux valeurs de la nation. Par ailleurs, l’UC Sochacia appelle la communauté internationale à observer cette situation avec discernement. Le gouvernement de Némédie a choisi une voie d’escalade et d'isolement, ne prenant en compte qes citoyens, mais Sochacia Ustyae Cliar, fidèle à son engagement envers la paix et la stabilité internationales, choisit de ne pas s’abaisser à cette logique. Continuant de défendre les principes de respect, d’honnêteté et d’intégrité, non seulement dans des échanges avec la Némédie, mais avec toutes les nations du monde. Les citoyens némédiens qui se trouvent en Sochacia peuvent être assurés de la pleine protection de leurs droits et libertés. La nation loclenasque ne cède pas à l’intimidation ni à la haine politique, et elle continuera d’agir en conformité avec ses engagements internationaux, dans l’intérêt de ses propres citoyens et dans celui des peuples du monde. Et avec l'égalité qu'elle conçoit. Réaffirmant que la diplomatie n’est pas un jeu de pouvoir ni un champ de confrontation personnelle. La nation loclenasque affirme qu'elle est un moyen de bâtir des ponts, de trouver des solutions et de promouvoir la coopération dans le respect mutuel et souligne sa déception face au choix de la nation némédienne de prendre une direction différente. Sochacia Ustyae Cliar ne se laissera jamais entraîner dans un conflit qui dégrade les principes de la diplomatie, continuant de privilégier le respect et l’échange sincère, et réaffirmant son intention première d'aider la Némédie dans ses commencements internationaux, malgré l'audace qu'elle a montrer dans sa première missive.

La première missive adressée par la Némédie au gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar fut, rappelons le, audacieuse. En proposant l’ouverture d’une ambassade, une initiative habituellement envisagé avec un intérêt certain, le gouvernement némédien semblait, au premier abord, désirer entamer un dialogue diplomatique. La nation loclenasque n'a d'ailleurs jamais fermé la porte à une telle démarche ; au contraire, elle aurait été l’occasion d’étudier les moyens d’établir des relations bilatérales constructives et durables. Toutefois, cette proposition est rapidement éclipsée par un catalogue commercial excessivement ambitieux. Derrière cette proposition commerciale massive se cachait en réalité une attente implicite que Sochacia Ustyae Cliar réponde favorablement, sans questionner la validité ou la pertinence des termes avancés. Certes, le gouvernement de Némédie a exposé ses ressources naturelles, mais il faut bien reconnaître que la façon dont ces propositions ont été formulées manquait de nuance et de respect des équilibres diplomatiques. Alors qu'une véritable approche coopérative aurait exigé une discussion sur les modalités concrètes de toute relation commerciale, la missive némédienne s’apparentait davantage à une tentative de vendre un produit de manière agressive, sans prendre en considération les contextes et besoins réciproques. Face à cela, la réponse de Sochacia Ustyae Cliar ne fut que la présentation de quelques conseils bien intentionnés, offerts gracieusement à la Némédie. Plutôt que de répondre à cette tentative de commerce à tout prix par un refus catégorique ou une critique acerbe, la nation loclenasque a choisi de répondre dans un esprit de pédagogie diplomatique, en offrant des recommandations sur la manière dont une véritable coopération pouvait émerger dans un cadre plus équilibré et respectueux. Il est donc particulièrement regrettable que le gouvernement de Némédie, plutôt que d'accueillir cette réponse comme une occasion de réorienter le dialogue sur des bases plus sérieuses, ait choisi d’y répondre par des mesures punitives injustifiées, touchant non seulement nos diplomates et institutions, mais également des citoyens innocents. Ces mesures, qui comprennent l’interdiction des vols commerciaux et diplomatiques ainsi que l’expulsion de ressortissants loclenasques, sont des représailles aveugles qui ne font que nuire aux relations entre les peuples, et non aux responsables politiques. Le peuple loclenasque n’a pas à être la cible de cette crise diplomatique. Les citoyens en Némédie, qui n’ont joué aucun rôle dans cette affaire, se trouvent maintenant pris en otage par une décision politique qui les pénalise sans fondement. La décision de la Némédie d’exclure les citoyens innocents de tout dialogue n’est pas seulement une réaction disproportionnée, mais elle traduit aussi une attitude irréfléchie, où la politique intérieure se substitue au respect des individus et des relations humaines. Malgré cette posture de fermeture et de mépris manifestée par Némédie, Sochacia Ustyae Cliar reste prête à ouvrir la porte à un dialogue mature et constructif. Ce n’est pas par la colère, les représailles ou l’intimidation que l’on bâtit des relations internationales solides, mais par le respect mutuel, la compréhension et la volonté d’avancer ensemble sur des bases communes. Si la Némédie souhaite, dans un esprit plus mature, revenir sur ces mesures hâtives et entamer une véritable discussion, Sochacia Ustyae Cliar sera là pour écouter et répondre avec toute la dignité et la sagesse qui caractérisent notre politique étrangère. Il est temps pour la Némédie de comprendre que la diplomatie ne se fait pas à coups de marteau, mais dans un cadre de respect et d’échange. La nation loclenasque n’a jamais cherché à imposer une vision du monde ou à humilier la Némédie, mais simplement à proposer des voies de coopération basées sur un dialogue respectueux. La balle est désormais dans le camp de Némédie : si le gouvernement némédien souhaite réellement avancer sur la scène internationale, il devra apprendre à faire preuve de plus de maturité et de discernement, afin de poser les bases d’une relation plus équilibrée et plus fructueuse pour nos deux peuples.

L'histoire de la Némédie et de Sochacia Ustyae Cliar s'est, au final, jouée bien au-delà des simples stratégies diplomatiques et des enjeux immédiats. Le face-à-face entre ces deux nations, après seulement deux missives, a révélé l’ampleur de la fracture qui se creusait non seulement entre les deux pays, mais aussi au sein même de la Némédie. En prenant la décision de rompre avec la nation loclenasque et d’imposer des mesures radicales, a mis en jeu bien plus que l’avenir diplomatique de son pays : il a mis en lumière la fragilité d’une nation. Ce choix n’est pas sans risque. Alors que le pays se ferme aux échanges extérieurs avec la nation et les citoyens loclenasque - dynamique qui, il faut l’avouer, soulève une discrimination forte - tout en risquant d’alimenter une dynamique de division interne qui pourrait, à terme, fragiliser son unité. Pourtant, au-delà des mesures d’urgence prises par le gouvernement némédien.

Sochacia Ustyae Cliar adresse un appel à toutes les nations, organisations et institutions engagées à l'international : les événements récents, notamment la déclaration du gouvernement de Némédie, ainsi que les mesures punitives qui ont suivi, doivent attirer l’attention de tous les acteurs internationaux sur la nature de ces actions et leurs implications pour la stabilité mondiale. La Némédie, par ses récentes démarches diplomatiques, a non seulement mis en péril les principes qui sous-tendent les relations internationales, mais a également montré une volonté de recourir à des mesures disproportionnées qui ne visent qu’à perturber la paix et à semer la division entre les peuples. La nation loclenasque appelle ainsi la communauté internationale à faire preuve de vigilance face à ces dérives diplomatiques. Ce qui pourrait, à première vue, apparaître comme une simple querelle, pourrait bien être un symptôme d’une approche plus large de la diplomatie, fondée sur la méconnaissance. Les actions de la Némédie ne doivent pas être vues isolément, mais comme un signe de son intention d'imposer une vision du monde qui s’éloigne des principes universels de coopération et de respect mutuel. Les mesures prises par la Némédie touchent non seulement Sochacia Ustyae Cliar, mais aussi les citoyens innocents du pays, et par extension, elles menacent la stabilité des relations internationales. Si un gouvernement se permet de recourir à des représailles injustifiées et de pénaliser des individus qui n’ont rien à voir dans une dispute diplomatique, cela pose une question fondamentale : à quelles fins ces actions sont-elles menées ? Sochacia Ustyae Cliar tient à rappeler que ses actions ont toujours été guidées par le respect des normes internationales et des droits de l'homme. Cependant, il est désormais essentiel que la communauté internationale suive de près l’évolution de la situation et qu’elle prenne les mesures nécessaires pour dissuader toute action qui viendrait compromettre l’intégrité des relations diplomatiques et commerciales. En cet instant critique, il est impératif que les nations du monde se rassemblent autour des principes qui font la force de l'ordre international : la coopération pacifique, la souveraineté respectée et l’humanité avant tout. Sochacia Ustyae Cliar demeure ouverte à la voie du dialogue, mais elle ne tolérera aucune tentative de déstabilisation ou l'obligation indirect de perdre son independance, même economique, d'une nation naissante.
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En ce matin pluvieux, les journaux némédiens diffusèrent une nouvelle qui allait bouleverser des milliers de vies en un instant. L'annonce venait du gouvernement de la Némédie, et les originaires loclenasques n'étaient pas préparés à ce choc. La déclaration officielle, annoncée avec une froideur net, ordonnait à tous les citoyens loclenasques de quitter le pays sous dix jours après sa diffusion. La raison officielle de cette décision, bien que vague et incomplète, était liée à un conflit diplomatique, dont les causes exactes restaient obscures. À l'aube de ce matin, les rues de la capitale némédienne semblaient comme d'habitude : les gens partaient à leurs occupations quotidiennes, les commerçants préparaient leurs étals, et les enfants couraient sur les trottoirs. Pourtant, une fois la nouvelle tombée, une onde de choc se propagea rapidement dans la ville, et l’atmosphère se transforma en un tourbillon d'incrédulité et de confusion. Les bureaux de presse furent envahis par des journalistes et des citoyens désireux de comprendre les tenants et aboutissants de cette déclaration, mais la communication gouvernementale restait floue, et les chaînes d'information ne diffusaient que des déclarations laconiques. Dans les quartiers, les loclenasques commencèrent à se réunir.

Les réactions de la communauté loclenasque en Némédie furent aussi diverses que les personnes qui la composaient, mais un sentiment prédominait : l'incompréhension. Les citoyens loclenasques qui avaient élu domicile dans ce pays depuis plusieurs mois se demandaient comment leur situation avait pu dégénérer à ce point. Beaucoup d’entre eux avaient des liens profonds avec la Némédie : des enfants nés ici, des carrières professionnelles prometteuses, des amis proches, et un quotidien bâti sur des efforts. La brutalité de l'annonce, survenue sans avertissement ni explication convaincante, semblait tout simplement incompréhensible. Des groupes de loclenasques se formèrent dans les cafés, les places publiques et même sur les réseaux sociaux, débattant de cette décision sans précédent, les réactions allaient de la colère à la peur, en passant par la révolution. Beaucoup d’entre eux s’interrogeaient sur les raisons réelles de cette décision. Était-ce le résultat d’un incident diplomatique isolé, ou bien un mouvement politique plus vaste visant à affaiblir leur présence dans la Némédie ? Ou simplement, peut-être, un rejet de leur origine de la part de la Némédie ? À la suite de la réaction en chaîne des citoyens loclenasques, le gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar réagit rapidement. Le premier ministre loclenasque fit une déclaration télévisée, promettant de prendre toutes les mesures nécessaires pour accueillir et protéger la communauté loclenasque de Némédie. Un plan d’action d’urgence fut mis en place pour organiser l’accueil de ses citoyens. L’accent - mis sur la fourniture d’un soutien logistique pour permettre aux citoyens loclenasques de quitter la Némédie dans les meilleures conditions possibles, des arrangements pour l’hébergement temporaire, les transports et l’assistance juridique furent établis - ne pu apaiser entièrement la frustration et la colère des expatriés loclenasques.

Alors que la Némédie se préparait à expulser ses ressortissants loclenasques, la situation devint rapidement une crise. Pour les citoyens loclenasques, la déclaration officielle némédienne n'était pas seulement une mesure administrative, mais une violence brutale, un bouleversement total de leur vie. La communauté, qui se comptait par une dizaine de millier en Némédie, se retrouvait soudainement exilée, contrainte de fuir en toute urgence un pays qui leur avait pourtant offert une nouvelle vie. En réponse à cet acte de diplomatie, le gouvernement de Sochacia Ustyae Cliar se lança dans une série d'initiatives diplomatiques et logistiques pour non seulement protéger ses citoyens, mais aussi empêcher que cette situation ne dégénère en une crise humaine majeure. Le gouvernement se devait d'agir vite, de manière décisive, et surtout de rassurer sa population, qui, bien que dans une position de vulnérabilité, n'était pas seule face à la tempête qui se levait. Le plan d’action fut articulé autour de deux objectifs primordiaux : assurer la sécurité et la dignité des citoyens loclenasques et forcer la Némédie à reconsidérer sa position. Dès la diffusion de la déclaration némédienne, les autorités de Sochacia Ustyae Cliar se mirent en alerte. Des centaines de familles loclenasques se retrouvaient dans une situation précaire, coincées dans une Némédie devenue hostile pour eux. Dès la prise de décision, le gouvernement loclenasque se lança dans l’organisation d’un vaste plan d’aide humanitaire pour soutenir ses citoyens. Dès les premiers jours, des avions spéciaux furent envoyés depuis la capitale de Sochacia Ustyae Cliar, chargés de ramener les citoyens loclenasques qui souhaitaient fuir la Némédie.
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AC

BonSecours a appris la situation de certaines minorités en Némédie et, dans sa grande bonté d'âme, a prévu un grand programme d'émigration pour permettre aux populations qui le désirent de rejoindre le Drovolski voisin, Centre 1. Ce trajet, réalisable par bateau, a été sous-traité à la compagnie Aegir Commodities, un grand groupe dont la volonté a toujours été de travailler pour le bien commun. Les émigrés potentiels obtiennent de facto les statuts conférant à tout habitant de Centre 1, dans un esprit de droit d’asile total propre à cette région du monde. Centre 1, connecté à Centre 2 et Centre 3, devrait ainsi accueillir une nouvelle population et participer à leur intégration dans le système mésolvardien, notamment en cas de demande d'asile de la part des populations mises en danger par l'État némédien ou d’autres causes.

Bien que BonSecours soit indépendant du gouvernement de l'Empire Constitutionnel de Drovolski, il a néanmoins pris soin de demander un contrôle du trajet afin d’éviter que les embarcations humanitaires ne soient attaquées à proximité du Drovolski par des bâtiments militaires qui pourraient y croiser. Une précaution très compréhensible quand on connaît les activités dangereuses auxquelles se livrent certains États de la région.

L'humanité du Drovolski sera sans doute un jour récompensée. En attendant, elle agit avec noblesse en accueillant les réfugiés. L’humain, la cause de Mesolvarde.
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Guerre commerciale déclarée : L'économie Némédienne dans le viseur de Slaviensk


avion

Cela faisait déjà plusieurs jours; Plusieurs jours que l'on m'avait demandé de quitter le territoire du pays où je travaillait pour rejoindre celui de Slaviensk; En effet, en tant que représentant à l'étranger d'une entreprise slave, suite à la déclaration de l'embargo commercial, je me devais de sortir de cet infâme pays : la Némédie. Oui, la Némédie, vous avez bien entendu, pays déportant les ressortissants étrangers. Ce n'est en tout cas absolument pas à contre coeur que je m'en vais. Cette nation cédant à des extrêmes comme la déportation de milliers de ressortissants ayant basculés dans l'illégalité du jour au lendemain ce devait d'être sanctionné. Et puis, les nombreuses richesses produites par mon entreprise en Némédie n'ont absolument pas été perdues : notre capital a été remboursé par le budget public de l'Empire, nous garantissant de ne pas perdre le moindre centime dans nos anciens bénéfices.

La Némédie, un état mafieu et opposé aux droits de l'homme se devait d'être sanctionné, et malgré le fait que je venais de quitter le fruit de mon existence, de mon travail depuis maintenant 20 ans, je ne pense pas que j'en garde le moindre remord. Slaviensk ou la Némédie, qu'une des deux avaient encore de l'honneur, Slaviensk ou la Némédie, qu'une des deux était ma terre natale.

Ce jour où je suis sorti de la Némédie, l'on sentait une agitation clair dans tout l'aéroport. Le nombre de ressortissants étrangers quittant soudainement la Némédie par peur de subir le même traitement que les loclenasques, eux même surchargeant les aéroports de cette nation bien pauvre, et donc ne disposant que de peu d'infrastructures de ce type, et sans oublier les gens comme moi, contraint de sortir de Némédie, dans le respect de l'embargo commercial visant à isoler au mieux la Némédie du commerce international. Des gens étaient entassés dans l'aéroport dans des conditions qui ne pouvaient pas être l’œuvre d'humains censés. Les avions accumulaient les retards, c'est à peine à croire si l'on était dans un aéroport. L'on se croyaient dans le métro de Starovsk lors de la guerre des firmes, guerre à laquelle j'ai participé, enfant. Quatre mois de souffrance durant lesquels les firmes se battaient, détruisaient, massacraient. Je m'était juré de partir loin de ce métro de l'enfer, et c'est bien pour ça que lorsque Novokrat s'était lancé à l'assaut des marchés étrangers, en tant que haut placé, j'ai sauté sur l'occasion pour repartir loin de la ville en ruine que fut à ce moment Starovsk. ou "Novyavik" comme on l'appelait à cette époque. Mais voilà que ces horreurs, ces souffrances sont revenues à moi, comme si la guerre des firmes me suivait partout où je pouvais aller 26 ans après, elle était revenue. Mais il était temps pour moi de revenir à ma patrie, désormais reconstruite, où l'emploi ne manque pas, et où l'empire, récemment restauré, se promettait de faire renaitre la grandeur, la stabilité et la démocratie en Eurysie de l'est, Aux antipodes des conditions bien mauvaises de l'aéroport. Mais voilà qu'après douze heures de retard mon avion arriva enfin, à destination de Starovsk, la ville que j'avais quitté s'était juré de me retrouver, et elle l'a fait.

Dans l'avion, les conditions étaient déjà bien meilleures qu'autre part en Slaviensk, les rapatriés de l'Empire étaient bien moins nombreux, car qui voudrais vivre en Némédie si Slaviensk offrait un cadre de vie dix fois meilleur, mais en plus, l'emploi n'y manquais pas ? Seuls ceux comme moi, trop traumatisé par les bombardements. Ceux comme moi, qui guettait la moindre occasion pour oublier ce métro, ces ruines, ces cadavres.

Mais un jour, l'on arriva. L'avion atterrit sur l'aéroport international de Starovsk. Le temps était beau et je retrouvai le climat de ma nation bien aimée. La ville était bien différente que celle que j'avais quittée le jour où je me suis porté volontaire pour commander la petite branche de Novokrat en Némédie. On sorti de l'aéroport, la famille que j'avais abandonné depuis ces 20 années m'attendait. C'était l'heure des retrouvailles.
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Salle Kira Ceder de conférence de presse - 23 juin 2016


Anneli Huttunen

Pendant plus d'une demi-heure, Anneli Huttunen, porte-parole du Gouvernement s'était attelée à discuter du récent conseil des ministres et des affaires courantes notamment au Congrès Fédéral : âge de départ à la retraite, augmentation des dépenses pour les universités, réduction des subventions agricoles pour les secteurs sans difficultés etc. Vint enfin une question sur la récente communication de la Némédie.

Anneli Huttunen : La Première ministre a bien évidemment tenue a ce que cette déclaration soit discutée en conseil des ministres et en particulier avec les ministères concernés : affaires étrangères, économie, industrie.

Le gouvernement tanskien tiens à préciser qu'il ne tire en aucun cas de profit d'influence dans le cadre de la crise ayant cours entre la Nemedie et l'UC Sochacia. Il tiens aussi à demander au gouvernement némédien de s'abstenir de propager de fausses informations, qu'il s'agisse d'un acte volontaire ou d'une simple erreur. Tanska ne prévoit pas d'installer de base militaire en UC Sochacia, pas plus que Tanska ne prévoit d'en installer nulle part.

Je rappelle ici que les forces armées tanskiennes n'entretiennent aucune base militaire sur un sol étranger qu'il s'agisse de base aérienne, navale, terrestre ou plusieurs à la fois. Si les forces armées sont présentent en Caratrad ou en Faravan par exemple, cela se fait sur les bases de ces États en pleine coopération avec ceux-ci et dans le cadre du Conseil Militaire de l'OND. La situation en Sochacia est toute autre et mérite donc quelques nécessaires précisions.

Sans dévoiler le contenu même des discussions ayant court, il faut savoir que tout rapprochement de nature à garantir formellement la sécurité de Sochacia, c'est à dire par un accord, n'a pas été demandé à l'initiative de Tanska. Le gouvernement a toutefois bien été le premier à discuter avec l'UC Sochacia dans le cadre de la crise diplomatique afin de mieux la comprendre, ce qui est me semble-t-il normal. Tanska n'a pas non plus demandé, comme je viens de le dire, à installer une base militaire. Et nous n'avons pas non plus usé de la situation pour exporter des armements. Je sais qu'aucun propos ne le mentionnait mais je préfère prendre les devants.

Qui plus est, si des États Afaréens souhaitent étendre leurs relations diplomatiques au delà de l'Afaree, y compris sur des questions sécuritaires, nous n'avons pas notre mot à dire, pas plus que la Némédie. Traiter avec l'US Sochacia n'est en aucun cas traiter des affaires némédiennes ou autre, c'est traiter avec un état souverain, indépendant et libre de ces choix diplomatiques.

Sur les questions commerciales, Tanska tiens à rappeler qu'à l'exception des rares entreprises d'États et sous reserve du respect des lois fédérales, les entreprises tanskiennes sont libres de s'installer à l'étranger.

C'est tout ce que le gouvernement souhaitait commenter pour le moment. Il est inutile d'accuser de colonialisme quand il s'agit de simple diplomatie.
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Opération Volos
[EX] Recrutement d’un sismologue en Némédie

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

La Némédie est un État afaréen n'entretenant aucune relation particulière avec la République de Poëtoscovie. À première vue, la présence d'agents venus de la Nation Littéraire est insoupçonné, et pourtant c'est justement dans ce contexte que la SEP compte bien s'y implanter. Cela est le résultat à la fois d'une volonté, pour la Poëtoscovie, d'être partout, mais également de répondre aux demandes de ses alliés lorsque ceux-ci envisagent une intervention. La SEP, premier budget du renseignement au monde, est donc le service permettant d'établir les premières observations nécessaires à toute suite si elle devait avoir lieu.

Dans un contexte tendu, quel qu'il soit, il convient alors que la Poëtoscovie se montre à la hauteur des grands enjeux contemporains. Or, on observe partout autour du globe la multiplication des programmes balistiques, notamment depuis que Carnavale a fait la démonstration de sa puissance de feu sur l'Empire du Nord, situation blâmée officiellement par la Poëtoscovie. Ainsi, toujours du côté de la stabilité, de la paix et de la justice, la Poëtoscovie s'assure par l'opération Volos qu'aucun programme balistique ne soit lancé en Némédie, pays présentant certaines dérives notables signalées par ses alliés.

Il est à noter que la sismologie est un domaine scientifique pointu dont les experts peuvent être confrontés à des données confidentielles qui intéresseraient grandement la Sécurité d’État de Poëtoscovie (SEP). En effet, toute installation balistique nécessite un terrain le plus stable possible, aussi est-il intéressant d’avoir accès à des renseignements quant aux recherches menées par les sismologues d’un État étranger afin de pouvoir supposer des emplacements d’éventuelles installations de nature à pouvoir envoyer des missiles. Bien évidemment, les informations transmises par d’éventuelles sources dans le milieu ne suffisent pas à établir un quelconque emplacement pour des silos à missiles – ou tout autre infrastructure – mais elles s’avèrent tout de même très précieuses.

Bien évidemment, il ne fut pas révélé à la cible que le service la recrutant était la Sécurité d’État de Poëtoscovie, laquelle prit alors le parti de se présenter sous le nom des services secrets jashuriens. Au moins, si le recrutement devait échouer et qu’en plus les services de contre-espionnage de la Némédie étaient alertés, le lien avec la nation littéraire serait bien plus difficile à concevoir. Cette mesure de précaution pure, si elle permet de ne pas désigner d’office la Poëtoscovie comme responsable, est également la cause de potentielles trahisons du stratagème employé. En effet, mentir quant aux réels services secrets impliqués induit de conserver une position crédible auprès de la cible, notamment quant aux objectifs à atteindre qui doivent demeurer dans ce qu’il serait intéressant de savoir pour le Jashuria – dans le cas présent, étant l’identité étatique usurpée – mais aussi dans le cas où la cible paniquerait et chercherait à joindre les autorités jashuriennes sans passer par l’agent l’ayant recrutée.

Les services de la Sécurité d’État se sont alors approchés d’une potentielle source à recruter. Par le biais de sa navigation sur internet, de ses déplacements et de sa situation financière, la SEP a opté pour une stratégie fondée sur une rémunération de l’informateur. Convenant parfaitement au profil recherché, les services poëtoscoviens ont proposé beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent à la cible. Celle-ci a indiqué réfléchir à la proposition, mais a semblé grandement intéressée par la proposition, ne contrevenant pas à ses opinions politiques et assurant à sa famille une stabilité financière autrement plus certaine. La forte rémunération des informateurs est un moyen d’assurer la bonne communication du renseignement, mais offre rarement l’opportunité d’avoir un renseignement humain de qualité. En effet, dans ce genre de recrutement, la quantité d’information paraît souvent primer sur sa qualité auprès de la cible, quand bien même cela ne serait pas le cas. Nombreux informateurs préféreront partager une multitude de renseignements imprécis qu’une donnée très importante pour une même somme, notamment par souci de facilité, mais aussi car, en agissant par fragment, cela donne l’impression de ne pas trahir son pays.

Le recrutement d’une source par un agent est toujours une mission d’une extrême sensibilité. La présence sur un sol étranger d’un membre du personnel diplomatique – dans le cas présent du moins – pour entrer en contact avec un sismologue doit se faire dans des conditions maîtrisées afin que l’on ne puisse pas savoir que des échanges ont lieu entre les équipes de l’ambassade poëtoscovienne et un scientifique manipulant des données sensibles. Par ailleurs, le fait que l’informateur ne doive pas savoir qu’il traite avec la Sécurité d’État de Poëtoscovie rajoute à la complexité de l’opération, car il convient de ne pas lier l’officier traitant, ou agent de recrutement, à son ambassade pour ne pas laisser deviner sa nationalité.

Pourtant, malgré une mise en œuvre difficile, les précautions prises par le SEP sont indispensables dans un dossier comme celui-là. En effet, la question des missiles balistiques est brûlante, si bien que des accusations d’espionnage adressées publiquement d’un État contre un autre ébranleraient la scène internationale. Comme dans beaucoup de missions, le renseignement a des impacts directs sur la diplomatie et les rapports entre les États dans leur ensemble. En plus des précautions déjà détaillées ci-dessus, l’informateur doit également faire l’objet d’une observation minutieuse et constante, pour la sécurité de l’opération comme pour la sienne. Ainsi, sont placés chez lui des micros un peu partout, mais ses trajets sont aussi épiés et son téléphone portable tracé. Tout cela est nécessaire à la poursuite de l’opération dans de bonnes conditions, du moins pour que cela satisfasse pleinement la hiérarchie de la SEP qui a à cœur de conserver son image de service de renseignement dont on ne doute plus du sérieux.

Les conséquences de l’opération Volos pourraient être sérieuses et changer le cours de conflits armés. En sachant précisément où peut être localisée telle ou telle infrastructure militaire, la SEP pourrait indiquer à l’armée poëtoscovienne ou à des forces alliées des endroits à frapper afin de neutraliser un armement ennemi susceptible de causer du tort à la Nation Littéraire ainsi qu'à ses alliés. Ainsi, des bombardements, des manœuvres navales ou des interventions terrestres nécessitent un renseignement de qualité quant aux infrastructures sensibles dont font partie les sites militaires balistiques.

D’autres sites sont également sur la liste de surveillance de la SEP et dont les informations sont accessibles aux sismologues. C’est notamment le cas des centrales nucléaires qui, s’il doit y en avoir, déclarées comme non-déclarées, se situent obligatoirement dans des zones où l’activité sismique est faible. La construction de tels bâtiments demande alors le travail des centres de sismologie, instituts au sein desquels la SEP possède un informateur en capacité de leur fournir les données importantes et intéressantes.

En cas d’arrestation par le contre-espionnage pour « intelligence avec une puissance étrangère », la SEP ne protégera pas son informateur. Quoique elle le lui ait promis, tout comme son agent aura promis d'être du Jashuria, la Poëtoscovie ne bougera pas d’un millimètre pour récupérer son informateur. Tout doit être fait pour ne pas pouvoir faire de rapprochement entre la Poëtoscovie et la personne arrêtée pour espionnage. Il est important de se rendre compte que cela signifie tout de même que la Poëtoscovie abandonne ses cibles qui, parfois, sous certains régimes, sont condamnées à la peine de mort. Toutefois, cela vaut à ses services secrets une efficacité remarquable et une notoriété extraordinaire, parfois ornée de mythes, mais dont beaucoup sont issus de véritables affaires…


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09/07/2016, Résidence Chancelloise à Volkingrad,
Résidence Chancelloise au Saint Empire de Karty

Le pouvoir exécutif Kartien, la résultante de nombres mois de labeur et changements sous le sceau démocratique. Au début seulement possédé par sa majesté Stanislas I, puis partagé entre ce dernier et le rôle du Chancelier, offrant un contre-pouvoir net de part la Constitution même de l'état. En effet celle-ci dicte que le ou la Chancelière doit être d'un parti politique différent de sa majesté, respectant du mieux que possible l'opinion populaire en sa large majorité. En ces jours la personne en charge de cette qualité n'est nulle autre que dame Orlovski, ce qui montre par ailleurs la volonté ancrée de l'égalité des sexes en Karty. Succédant à Yaromir Ernaï, Angèle s'est fait connaître par son caractère droit et sa tenante simple. Un des rôles de cette fonction est le droit ou devoir de nomination sur le Cercle des Six, les Grands Ambassadeurs de l'Empire. Chacun ayant sous sa main un territoire où il est le représentant Kartien pour les états possédant une ambassade avec le Tsarat. Prenons dame Meldeva pour exemple, Grande Ambassadrice plénipotentiaire mandatée au secteur Afaréen. S'il y a une affaire d'un ordre assez important sur un pays Afaréen, ce devrait être à la Chancelière de traiter le sujet ou bien même le Tsar. Nonobstant la présidente de la Chancellerie se trouve être à la réunion de création de la Ligue Economique des Nations Commerçantes, autrement dit son Excellence est sous l'indisponibilité. Ainsi c'est Irina Meldeva qui devrait s'occuper d'un pays comme la Némédie, si dans un pur hasard ce dernier viendrait à causer trouble et désordre.

Grande Ambassadrice plénipotentiaire Irina Meldeva du Cercle des Six mandatée au secteur Afaréen, représentante du Saint Empire de Karty

L'aube à peine levée, Irina pose machinalement sa main sur son réveil avant même qu'il ne sonne, annulant le joyeux tintamarre du matin qui l'accueillait habituellement. A peine levée, elle songe déjà mentalement aux futurs possibilités que lui offraient sa journée. Se servant une tasse de café, elle réajusta une manche de sa chemise bleutée tout en regardant cette horloge, accrochée au dessus d'une porte depuis bien fort longtemps, comme si elle avait été encastrée dans le mur depuis voilà des décennies. Les arômes corsés et intenses du café se répandent tels les chants des oiseaux dans l'air, envoûtant la salle de cette odeur comme à chaque matin. La journée ne devait pas s'annoncer très rude, le secteur Afaréen était le plus calme pour Karty depuis le retrait de la base militaire en UC Sochacia. Excepté le Paltoterra qui présentait une quantité de travail quasi-nulle, l'Afarée n'était pas réellement porteuse d'intérêt pour Karty, malgré quelques secteurs stratégiques non clefs. La diplomate pouvait compter les seuls pays de ce secteur importants pour Karty sur les doigts de sa main, se résumant à Antegrad, Azur, UC Sochacia, l'Antérinie qui n'a en réalité d'Afaréen que le nom de sa "colonie" et enfin la Némédie. Lâchant encore un regard à cette horloge, Irina observa 7h15, son chauffeur devait déjà l'attendre.

Elle descendit ces quelques escaliers et aperçut en effet la berline Steinhart qui l'attendait, de classe 2014 comme toutes les voitures de fonction diplomatique. Elle salua chaleureusement l'homme qui conduisait, avant de s'installer à l'arrière du véhicule. Elle eut à peine le temps de sortir quelques dossiers pour les réviser ou tout simplement y jeter un œil que la voiture s'arrêta devant la Résidence Chancelloise, il faut dire que le trajet séparant la Chancellerie de la résidence d'Irina était fort court. Après la classique phrase de "nous sommes arrivés dame Meldeva" du chauffeur, elle émit un rapide remerciement avant d'ouvrir la porte pour la refermer quelques secondes plus tard. Ses talons semblaient résonner sur le sol de pierre ancienne, annonciateur de son arrivée comme à chaque journée. Irina salua ses collègues qui n'étaient pas à l'étranger, il faut dire que la plupart des Grands Ambassadeurs vont d'ambassade en ambassade sur leur secteur. En réalité seules deux membres du Cercle des Six étaient à la Chancellerie, Irina évidemment ainsi qu'Oskana Haltaï du secteur Aleucien. Le travail commençait habituellement à 7h30, Oskana décida d'engager une brève conversation avant de véritablement commencer ses tâches. Ces discussions matinales étaient devenues une certaine habitude, détendant l'atmosphère parfois très tendu des diplomates.

Grande Ambassadrice plénipotentiaire Oskana Haltaï du Cercle des Six mandatée au secteur Aleucien, représentante du Saint Empire de Karty

Grande Ambassadrice Oskana Haltaï: Bonjour Irina !
Grande Ambassadrice Irina Meldeva: Privet ! Je ne m'attendais pas à te voir ici, tu n'étais pas censée être en Saint Marquise il me semble ?
Grande Ambassadrice Oskana Haltaï: Tout juste, mais il fait parfois bon vent de retourner sur ses terres, l'Aleucie mêlant le calme aux tensions surtout liées à l'ASEA... Une organisation qui cause plus de problèmes qu'elle n'en résout, elle qui clame pourtant le pacifisme... Et en Afarée ?
Grande Ambassadrice Irina Meldeva: Nous avons mis sous embargo la Némédie suite à ses exactions, je dois encore traiter quelques sujets comme celui de l'approvisionnement en uranium.
Grande Ambassadrice Oskana Haltaï: C'est un domaine où nous sommes dépendants, étant en Eurysie nos ressources minières en nucléaire sont très limitées. Bonne chance, tu en auras besoin pour un secteur si stratégique pour nous autres Kartiens !

Car oui, de l'uranium il en faut pour approvisionner la dizaine de centrales nucléaires Kartiennes. Ce chiffre ne devrait qu'augmenter par ailleurs en raison de la nouvelle construction de ces centrales, qui devraient doubler en nombre d'ici 2020. C'est sous cette optique où le Saint Empire de Karty a profité de la sollicitation d'entrevue diplomatique de la Némédie pour y croître ses importations. Malheureusement, la Némédie commet erreur sur erreur en allant jusqu'à déporter des Sochaciens. Karty ne pouvant soutenir un régime si barbare a dû exercer de sa pression diplomatique en mettant une croix sur l'importation d'uranium Némédien. A première vue, ce fait semblerait frapper Karty considérablement en l'affaiblissant. Nonobstant les derniers rapports Kartiens indiquent un maintien clair de la production énergétique, Irina se réjouissant de lire ces quelques lignes.

Rapport sur la situation énergétique Kartienne a écrit :A 75% le Saint Empire de Karty mise sur la production nucléaire pour s'alimenter, 20% de barrages hydrauliques et le reste sur d'autres énergies trop moindres pour les citer. Cette massive production nucléaire nécessite une large importation de ressources en uranium, thorium ou encore polonium. Karty mise donc sur divers états pour assurer cette importation: Drovolski et l'Everia principalement. Bien que l'embargo économique Kartien sur la Némédie empêche l'importation d'uranium vers Karty de cette nation, la situation n'est clairement pas critique. Contrairement aux Everiens et aux Mesolvardiens, les Némédiens ne sont pas implantés dans les marchés nucléaires Kartiens en raison de leur très récente implantation. La Némédie n'est présente sur ce secteur que depuis quelques mois tout au plus, l'arrêt de cette importation n'a que des conséquences minimes. Egalement lorsque Slaviensk a eu vent de l'embargo Kartien, le pays a proposé de combler les éventuels manques avec son propre uranium. Ainsi les rares manques sont comblés par ce pays d'Eurysie de l'Est. Enfin le Saint Empire de Karty possède de très grandes réserves en la matière, les études montrent que nous pourrions nous passer de toute importation pendant une durée variant de 4 à 5 ans. De surcroît la production nationale d'uranium couvre tout de même 20% des consommations énergétiques Kartiennes. En conclusion l'embargo n'aura que de biens pâles conséquences sur notre économie.
La diplomate continua d'étudier d'autres rapports, vérifiant de temps à autre le sérieux de leur source. Il était environ 9 heures lorsqu'elle avait terminé de traiter le sujet énergétique, ce qui était plus court que prévu. Irina se leva de son siège afin de s'étirer, elle n'avait littéralement pas lever la tête depuis plus d'une heure et demie. Elle sauta de son bureau pour se rendre à une des fenêtres, comme pour admirer ce paysage qui lui était pourtant si familier. "Je me demande bien ce qu'Angèle peut faire en Antares pour la Ligue" se dit-elle, comme si elle était déçue de na pas y être. Non elle n'y était pas, la Némédie occupait une place bien que très inférieure dans les agendas Kartiens, il fallait s'en occuper. Ce pays avait déporté sans aucune pression des citoyens d'UC Sochacia, ce qui a donné suite à une réaction de sa majesté sur l'Echo International. Dame Meldeva fut sortie de ses pensées lorsqu'on son téléphone vibra, ce dernier annonçant qu'elle devait se rendre en territoire Afaréen. Il n'y avait rien d'exceptionnel à cela, les Grands Ambassadeurs se déplaçaient presque chaque semaine à l'étranger lorsque cela était nécessaire. Elle n'avait que quelques minutes devant elle pour préparer ses affaires, elle y était habituée. Prenant les dossiers urgents et quelques autres nécessaires, elle referme un livre, rangea un stylo, mettant ça et là en ordre son bureau qu'elle s'apprêtait à quitter. Le chauffeur du matin l'attendait devant la Chancellerie, elle n'avait même pas eu le temps de saluer Oskana avant de partir. Une dizaine de minutes plus tard, Irina était passée du siège de son bureau à celui d'un aéronef qui décollait dans les infrastructures de Volkingrad. Avec pour destination l'UC Sochacia, le jet s'élançait sur les pistes comme hirondelle rasant le sol. Irina ne perdit guère de temps, elle ouvrit sa mallette pour en sortir un dossier portant s'intitulant "Affaire Ordre Oruzhiya-Némédie".

Affaire Ordre Oruzhiya-Némédie a écrit :Durant l'entrevue Némédo-Kartienne, la Némédie a passé commande d'une dizaine d'aéronefs militaires ainsi qu'un sous-marin lance-missiles quatrième génération. La commande des avions s'est passée sans encombre, contrairement à celle du sous-marin. En effet la Némédie a annulé son contrat passé, occurrence entrant en opposition claire avec la compagnie d'armements. Bien que d'origine indépendante en raison du caractère de l'Ordre, l'annulation s'est faite sous des augures politiques, la Némédie accusant Karty de soutien envers l'UC Sochacia. La politique du Président Directeur Général est claire, il faut se positionner politiquement le moins possible pour le bon fonctionnement de son entreprise et la pluralité des achats. L'affaire a été reprise par l'Etat Kartien lui-même, entre les mains de la Chancelière Orlovski plus précisément. La Chancelière avait clairement exprimé son désarroi face à cela, partagé par l'ensemble du gouvernement. L'appareil commandé avait été mis en chantier, l'annulation ayant arrêtée sa production. A l'origine, l'appareil aurait dû être détruit en raison de l'avancée très faible du chantier. Fort heureusement l'allié Kartien qu'est le Royaume de Teyla a passé commande, achetant le sous-marin. Les pertes économiques sont donc assurément évitées.
A cette lecture, Irina se dit tout simplement que Karty battait la Némédie à plate couture. L'embargo lancé n'avait aucune conséquence négative pour Karty, tout comme l'annulation de la commande d'armements, les pertes économiques étant évitées par Teyla. La bonne raison de la diplomate la conduisit à s'interroger, la situation était trop positive. Certes la Némédie n'est clairement pas une menace pour le Saint Empire, une défaite entière pour ce dernier serait suspecte. La Némédie reste un état possédant une armée et une diplomatie, aussi peu qualitatives soient-elles. Aucune contre-attaque n'était faite, même diplomatique, c'en devenait ridicule. L'ambassadrice referma son dossier pour en sortir un à propos de la base militaire Kartienne en Antegrad, sujette à d'anciennes tensions maintenant apaisées. L'air chaud Afaréen se fit ressentir dès lors que l'avion se posa, Irina posant pied à terre en territoire Loclenasque. Elle se rendit donc à l'ambassade Kartienne, ouvrant les portes de son bureau inoccupé depuis quelques temps. Elle prit place, exténuée par le voyage et ses lecture, prenant tout de même un récent rapport sur la Némédie encore une fois. Ce dernier présentait un événement assez inquiétant, l'oppression de Kartiens sur le sol Némédien, elle était dans le pays qui s'était fait déporter son peuple par la Némédie.

Cela lui rappela soudainement que Karty n'était pas seul face à cet état, l'UC Sochacia y était fermement opposée, tout comme Slaviensk qui avait également posé un embargo et affichait son soutien envers les décisions Kartiennes. L'inconstance et la désillusion de la diplomatie de cet état est plus que frappante. A peine sortie de son berceau, voyant le jour de la diplomatie il n'y a seulement que quelques mois, les Némédiens s'attirent déjà des problèmes, non pas des moindres. Le militarisme venait s'ajouter au tout, la Némédie passait une quantité de commandes d'armements astronomiques pour rattraper son retard plus que flagrant. Karty ne critiquait point ces pratiques, lui-même considéré comme un des pays les plus militaristes du monde. Nonobstant l'acquisition soudaine de cet armement interroge. Karty pratique cette militarisation depuis de longues années de part son isolationnisme quant aux organisations internationales, octroyant l'obligation d'autodéfense. A contrario la Némédie vient de se lancer dans la course à l'armements, signe d'une volonté sans doute belliqueuse. Le facteur guerre était à prendre en compte pour la Némédie, peut-être cette militarisation soudain résultait d'une volonté d'invasion ?
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Voice of Afaree

La course à l'armement et la dette : la Némédie proche de la faillite par la faute de son gouvernement


La Némédie a récemment vu sa dette publique exploser de près de 130 milliards, près du quart du PIB de l'Etat Afaréen, atteignant le triste record d'Etat le plus endetté au monde. La principale raison, et probable unique raison, réside dans la véritable course à l'armement qu'a entrepris le gouvernement de Némédie en profitant initialement des bonnes circonstances économiques et financières du pays avec son ouverture économique. De l'achat d'équipements anti-aériens et antibalistiques que justifient les récents évènements afaréens d'Antegrad et d'Ouwalinda ou entre Carnavale et l'Empire du Nord à celui de quelques avions de chasse, la Némédie a aussi acheté plus surprennamment un sous-marin lanceur d'engins ou encore un porte-avions de toute dernière génération. Loin d'entrer dans les moyens financiers du pays, moins encore dans ces capacités militaires en disposant d'un sous-marin sans missiles et d'un porte-avions sans escorte, le gouvernement Némédien a ainsi déclenché une importante crise.

Le gouvernement n'a pas encore commenté la publicité de l'explosion de sa dette publique lié à son militarisme, néanmoins un tel environnement économique, dû à ce militarisme, pourrait avoir d'importantes conséquences sur la vie des quelques 111 millions de Némédiens vivant déjà dans certaines des conditions les moins aisées - sinon les plus difficiles de l'Afarée. Interrogés par Voice of Afarée, plusieurs Némédiens expatriés en Eurysie, notamment en Teyla et Velsna, indiquent ne pas comprendre l'acharnement du gouvernement à sa militarisation face à la faiblesse du développement économique du pays. Plusieurs ironisent en apprenant que l'armée avait un sous-marin dernière génération quand tout le pays n'a pas encore accès à l'eau courante. "La blague sur le Wanmirien pauvre est aujourd'hui dépassée, le Wanmirien est plus riche, ou plutôt, moins pauvre, que le Némédien" peut-on lire sur les réseaux sociaux locaux. Une situation qui ne pourra donc pas aller en s'améliorant avec l'état de dégradations des comptes publiques némédiens, d'autant plus qu'il n'est pas assuré qu'un hypothétique rétablissement de finances saines aille de pair avec un programme économique de développement, et non pas d'armement explique le professeur de science politique de l'Université Norja I Panthéon-Guðdómlega, Thodoris Demetrios, auteur de plusieurs ouvrages sur la région de l'Isthme d'Afarée et les dynamiques régionales. Demetrios a aussi pointé du doigt le différenciel entre le budget militaire, toujours en forte croissance malgré le déficit, et le budget de la recherche. "Le budget de la défense est en croissance exponentiel. Si l'on enlève les dépenses d'achats sur étages, la Némédie prévoit prochainement d'atteindre les 31 milliards dans la défense contre 22 actuellement, c'est une augmentation de 40%. A l'inverse, le budget de la recherche n'est lui que de 16 milliards. En dépense de recherche par habitant, la Némédie n'est qu'à 143 unité monétaires internationales (UMI). C'est a 243 au Negara Strana et 258 au Baïshan. Le Baïshan ayant une population similaire et un PIB légèrement inférieur à la Némédie.

La crise pourrait alors mettre un coup d'arrêt au programme d'armement de la Némédie ? Selon plusieurs experts, il est peu probable qu'un Etat s'étant lancé sur la route de l'armement et de l'achats par étagère avec une telle fréquence ne change de fonctionnement du jour au lendemain. Selon Demetrios, cela "reviendrait, pour le gouvernement, a modifié l'ensemble de la machine de pensée de l'administration en sortant de la centralité des dépenses militaires pour d'autres secteurs. Un tel changement implique une appréhension différente de la perception de la puissance, en passant du calcul du nombre de fusils et de chars à la démonstration du développement d'une classe moyenne, de la hausse du niveau d'éducation et d'autres facteurs socio-économiques aujourd'hui ignorés sinon peu pris en compte par le pouvoir Némédien".
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Annonce Royal

Par décret royal signé en Conseil de la Couronne, Sa Majesté le Roi de Finejouri et l’ensemble de ses conseillers expriment leur plus grande satisfaction et leur profonde fierté en annonçant officiellement que la République souveraine de Némédi a accepté la proposition d’accord de défense présentée par notre Royaume.

Cet accord, fruit d’un dialogue sincère et d’une vision commune de la sécurité et de la souveraineté des peuples, marque une nouvelle ère de solidarité entre les deux nations. Il permettra à Finejouri et Némédi de pouvoir compter l’un sur l’autre en cas d’agression extérieure, de coordonner leurs doctrines défensives, et de renforcer mutuellement leurs capacités de réaction et de dissuasion.

Vive Finejouri et vive la Némédie
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Frappe dans les montagnes
Ce matin 6h les chasseurs-bombardiers de Carnavale ont décollé des aérodromes de la Région d'Athenastra en direction des montagnes où se dissimulent le Front de Mehravan Libre. Les terroristes pensaient être à l'abri sous la roche : c'était mal connaitre la Principauté et ses armes chimiques. A 6h20 plusieurs frappes toxiques ont été tirées sur les sommets, dégageant une importante quantité de gaz qui a dévalé les flancs des montagnes, et pénétré les grottes où se cachent les rebelles. A 8h, les vallées de la région sont noyées sous l'agent chimique, terrassant toute vie locale. Les villages qui avaient apporté leur aide aux rebelles ne sont plus qu'un lointain souvenir et les hypothétiques survivants ne pourront plus se nourrir sur le pays.

Une attaque terrible, sans compromis, qui rappelle une nouvelle fois la puissance de frappe de la Principauté de Carnavale et sa capacité à taper, à l'aveugle, mais efficacement. Notre Seigneur Jésus Christ est sans doute en train de sourire en ce moment en voyant ces musulmans comparaitre en masse devant Saint-Pierre. Autant d'âmes pour notre Seigneur ! Et une région pacifiée en prime, prête pour un nouvel ordre politique.

Longue vie à la Némédie ! Longue vie à la Principauté de Carnavale ! Et courte vie aux hérétiques !

Gaz montagne
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Déploiement de commandos de nettoyage cramoisiens en Némédie ?

Printempérie donne son accord !


troupes au sol

La Principauté de Carnavale et le PDG-Protecteur de CRAMOISIE© ont donné leur accord : les forces de nettoyage carnavalaises seront déployées en Némédie dans la continuité des bombardements de l'aviation sur la région d'Athenastra sous contrôle des rebelles. Les troupes aéroportées attendront la fin des éboulements et la dissipation partielle de la brume toxique qui noie actuellement les montagnes où se trouvent les résistants. Leur objectif n'est pas d'infiltrer les grottes (désormais invivables) mais de cueillir les hypothétiques survivants qui chercheraient à fuir les montagnes.

Les Laboratoires Dalyoha se félicitent de cet apport de matériel génétique unique au monde : à mi-chemin entre le Nazum et l'Afarée. Blaise Dalyoha a salué "Le grand pas en avant que représente le séquençage ADN des populations bâtardes et insulaires au patrimoine médical mondial."
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Voice of Afaree

De la dette aux armes chimiques : la dérive du gouvernement némédien


La classe politique némédienne a resserré les rangs derrière le dirigeant depuis le début de la crise économique provoqué par l'incroyable dette du gouvernement liée à l'armement. Pour éviter les contestations, le gouvernement s'est désormais lancé dans une importante opération militaire visant à frapper les rebelles du Front de Mehravan Libre, qualifié de terroristes par le gouvernement central d'Epidion.

La région d'Athenastra, nommée Mehravan par les populations locales, occupe la majorité de l'île du même nom partagée avec deux autres nations. Autrefois majoritaires, les populations musulmanes sont aujourd'hui minoritaires et ne représentent plus que 11% de la population, autour de 935 000 habitants d'après les chiffres gouvernementaux. Néanmoins, la situation déjà tendue par des attentats depuis le début des années 2000 ayant fait plusieurs centaines de morts au total, bien que ceux ci aient fortement diminués depuis 2011, a connu un important tournant cette semaine à la suite d'une décision du gouvernement d'obtenir de l'assistance étrangère de la part de Carnavale.

Alors que l'Etat carnavalais s'adonne à des pratiques qualifiées de génocidaires en Cramoisie, dont les pertes civiles sont encore difficiles à chiffrer, Andronikos IV a désormais le soutien de Carnavale et de la Cramoisie. Alors que les détails du soutien sont encore à connaître, les propos de Blaise Dalyoha, directrice des Laboratoires Dalyohla, ainsi que du PDG-Protecteur de CRAMOISIE© , Printempérie, semblent orienter l'hypothèse vers une intervention aérienne puis terrestre.

Des villages, au nombre inconnu, et leurs populations civiles auraient ainsi fait l'objet de bombardements chimiques puis de massacre des "populations batardes", avec l'accord du gouvernement némédien. A cela s'ajoute aussi la possible livraison d'appareils de combat de Carnavale à la Némédie rapportée par un service de renseignement onédien. Pour plusieurs ONGs, dont la Rauði krossinn, le gouvernement némédien est en train de signer un "pacte avec le diable", sans que les détails des avantages gagnés par la Némédie soient connus à l'exception des appareils de combat qui pourraient être prochainement utilisées contre les populations civiles de l'île, et en particulier les minorités musulmanes. Selon le porte-parole de la Rauði krossinn, il y a "un risque de génocide, comme en Cramoisie", des minorités musulmanes que le gouvernement affilerait avec le Front du Mehravan Libre pour justifier ces actions, tandis que Carnavale tirerait parti des pratiques ayant cours en Cramoisie. L'ONG pointe ausi l'impossibilité d'intervenir, d'une part du fait de la pollution chimique, d'autre part par la menace des bombardements sur des organisations humanitaires.

Interrogé, un officiel d'un pays onédien estime que la Némédie devrait "immédiatement" reconsidéré "tout partenariat avec Carnavale", et "cesser les bombardements indiscriminés de populations civiles".
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Déclarations du Grand Imam

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Grand Imam de la Grande Province ; Sayyed Mounir al-Hadi ibn Idriss

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Ô peuple d’Islam,

Aujourd’hui, c’est avec le cœur lourd de feu et de colère sainte que je m’adresse à vous, frères et sœurs. Car le sang des innocents a coulé sur la terre de Mehravan, comme il a coulé hier en Cramoisie, comme il coule depuis trop longtemps là où vivent des musulmans fiers, mais oubliés.

La Némédie a montré son vrai visage. Un visage souillé par la traîtrise, pourri par l’avidité, gangrené par l’arrogance. Pour quelques armes, pour l’accolade d’un État assassin, elle a livré à la mort des villages entiers. Elle a signé un pacte avec l’enfer. Et maintenant, elle se pare de discours mielleux pour cacher l’odeur de la chair brûlée de nos enfants.
Vous avez des armes, oui… Des armes capables de raser des villes, de brûler les os, de faire fondre les visages…
Mais nous, nous avons Dieu.

Vous pouvez tuer nos corps, mais vous ne tuerez jamais notre foi. Car l’âme d’un croyant est une forteresse que vos missiles ne peuvent toucher. Dieu est avec nous ! Vous ne pouvez pas toucher l’Islam !
À toi, Andronikos IV, que les livres d’histoire n’appelleront pas roi mais vermine couronnée, entends ceci :

Tu n’es pas un tyran. Tu es pire. Tu es un traître, un cafard vêtu d’un manteau d’empereur, une créature rampante prête à vendre sa nation pour quelques barils de poison et des promesses creuses. J’ai vu des hommes tomber avec dignité. Toi, tu tomberas avec la lâcheté d’un chien. Tu l’as vendue aux mains de ceux qui haïssent tes racines.
Tu crois que le massacre de Mehravan est une victoire ? C’est un tombeau. Et chaque martyre né de tes crimes est une haine, car la haine conduit à plus de haine… puis elle finit par exploser ! Car nous sommes des millions, et nous n’oublierons pas. Pas aujourd’hui. Pas demain. Jamais.

À vous, peuples musulmans persécutés de Mehravan, entendez l’appel de votre frère !
Nous n’avons que peu, mais ce peu, nous le partagerons. Nos terres sont vos terres. Nos prières sont les vôtres. Fuyez la mort. Venez ici le temps qu’Allah le Très-Haut efface cette impureté de la carte des nations.
À mes frères combattants, aux croyants opprimés, aux enfants de l’Islam que l’on traque comme des bêtes :
Ne baissez pas les yeux.

Qu’Allah en soit témoin : nous ne resterons pas les cœurs fermés. Le silence n’est plus permis. Nous n’enverrons pas nos armées, car nous n’avons ni chars ni drones. Mais nous enverrons notre foi. Et avec cela, aucun empire, aucun poison, aucun feu ne peut l’emporter.
Némédie, tu n’as pas semé la paix. Tu as semé la honte. Et bientôt, tu récolteras ce que la terre te doit : le mépris des peuples, la colère des justes, et l’abandon de l’Histoire. "

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Sur le site : https://mehravan.com/
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