09/07/2016
16:53:54
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đź‘® - Ufficio di Sicurezza Nazionale

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L'Ufficio di Sicurezza Nazionale (Bureau de la Sécurité Nationale) est la principale organisation de renseignement intérieur de Fiumiglia. Relié au Ministère de l'Intérieur, elle ne rend compte qu'au Président du Conseil, ce dernier engageant sa propre responsabilité devant la Nation lorsqu'il confie des ordres à l'USN. L'organisation, et ses membres, sont protégés par le Secret Défense et la Raison d’État. Un membre de l'USN ne peut-être jugé que par le Conseil de la Magistrature, sur des mises en accusations précises et lors d'une procédure spéciale qui garantie l'anonymat de l'agent et de ses pairs. L'organisation a officiellement pour but de protéger le pays, la Nation, les institutions et la démocratie des menaces intérieures; mais dans les faits elle s'est également accaparée des autres tâches, notamment à l'étranger, au sein de la diaspora.

L'action de l'USN consiste principalement à récolter et traiter des informations sur les ennemis intérieurs de l’État. L'organisation dispose d'archives immenses remplies d'un nombre parfois gargantuesque de fiches de renseignements, de rapports ou de comptes rendus sur des sujets divers et variés. Les différents gouvernements qui se sont succédé lors de la Seconde République, et encore plus depuis le début de la Décennie Noire, ont fait un usage massif de l'organisation, l'utilisant comme un phare de compréhension dans un monde groupusculaire qui devient de plus en plus complexe à comprendre. Les actions de l'USN se concentrent majoritairement autour des dangers politiques, comme les groupuscules violents et les organisations terroristes, mais certaines sous-sections sont également dédiés à la surveillance des mafias ou des collectifs de supporters, en fonction de ce qui est considéré comme un danger à la stabilité de la Nation.

L'organisation concentre la majorité des critiques adressés à l'Etat à propos des violences et des violations des droits individuels et politiques ayant lieu depuis le début des événements de la Décennie Noire. Beaucoup d'activistes politiques reprochent à l'USN des pratiques de tortures lors d’interrogatoires, des violences psychologiques, physique et du harcèlement mais également des accusations plus pernicieuses notamment sur des liens supposés entre l'organisation et des groupes terroristes.


Note HRP : Les documents et les rapports présentés ci-dessous avec la mention confidentielle , sont comme leurs noms l'indiquent, absolument indisponible aux individus n'ayant pas accès aux archives de l'USN, dans le cas échéant merci de ne pas les prendre en compte dans le rp. Cependant, Fiumiglia étant ce qu'elle est, des méthodes de corruptions, de copinages, de menaces ou autre, peuvent toujours être employés pour avoir un accès à un document.

De même, le fait qu'un rapport soit non-confidentiel ne signifie pas forcément que les informations qu'il contient sont des faits absolument reconnus par tous. Comme irl la majorité des individus ne s'amusent pas à demander des accès d'archives pour lire des documents déclassifiés. Une médiatisation ou une politisation de ces rapports et des faits qu'ils contiennent sont au moins nécessaire pour les faire connaitre à la majorité, et donc leur faire avoir un impact.
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Fiche d'Information sur les Menaces Potentielles à la Sécurité de l’État
Profil de Lina Agostini


Les informations contenues dans le document suivant ont un caractère purement confidentiel. Elles ne peuvent être communiquées qu'aux autorités judiciaires compétentes, sur demande explicite et justifiée.


Service de rattachement : Unité USN de Neapoli

Auteur de la fiche : CARLONA Giuseppe


Identité de l'individu :


NOM et Prénom : AGOSTINI Lina

Date et lieu de naissance : Née le 14/03/1990 à Neapoli

Nationalité(s) : Fiumiglienne

Dernier lieu de résidence connu : 17 Via degli Incarnati, Neapoli

Photographie :
Lina AgostiniLina Agostini

Fiche active :


Numéro de fiche : 184NEA44ST

Mesure immédiate : Surveillance modérée et discrète. Ne pas attirer l'attention.

Motif(s) : Individu proche de la mouvance communaliste et d'extrême gauche radicale en général. Membre fondateur de l'Associazione per la Difesa dei Prigionieri Politici - ADPP (Association de Défense des Prisonniers Politiques). Porte parole du parti politique d'extrême-gauche Difesa Proletaria. Dispose de liens avérés avec des terroristes en cavale. Susceptible d'aider à la mise en place d'actions violentes sur le territoire national.
Condamnation(s) judiciaire(s) passée(s) : Non

Procédure indicative : Dossier sensible. Garder les actions discrètes. Pas de filatures. Surveillance discrète à domicile. Mise sur écoute téléphonique.


Notes et informations du rédacteur :


Lina AGOSTINI représente un élément actif et important de la propagation des idées d'extrême gauche dans la société fiumiglienne. Ce qu'elle et ses différents alliés essayent d’accomplir est un brouillage des limites de l'acceptable entre les partis politiques légaux et conventionnels, qu'elle représente avec son parti Difesa Proletaria, et les mouvances groupusculaires et violentes, qu'elle côtoie et accepte, parfois même au sein du parti susnommé. Si AGOSTINI ne représente pas une menace violente en elle-même, c'est par son influence, ses programmes et sa diffusion d'idéaux qu'elle aide à renforcer les mouvances d'extrême gauche.

Durant notre observation de ses faits et gestes, que nous avons réalisés entre le 11/12/2015 et le 02/01/2016, nous avons pu observer AGOSTINI être en contact avec des individus suspectés dans plusieurs affaires de terrorisme et/ou de violences en bande organisée. Ainsi le 18/12/2015 elle a pu être aperçu au contact de Ludovico BIANCA, suspecté dans l'attentat du commissariat de Via Franchi commis le 08/02/2015 (6 blessés dont 2 graves) et également de Carmela MARTINI, compagne du terroriste en cavale Lucas ARATA, le 28/12/2015.

Il ne fait aucun doute que Lina AGOSTINI connaissait l’identité de ces individus et leurs liens avec des groupuscules violents et terroristes. Cette dernière côtoie, dans le cadre de son association de défense des "prisonniers politiques" de nombreux terroristes condamnés par la justice et diffuse leurs propagandes médiatiques ou leurs écrits politiques. Ainsi c'est par le biais de son association que sont publiés dans la presse communiste les différentes complaintes pour "mauvais traitement" écrites par des prisonniers issus du milieu de la gauche radicale.

Le parti politique dont elle fait partie, Difesa Proletaria, affirme très clairement dans ses tracts et ses manifestes, son aversion pour le système représentatif bourgeois. L'objectif de DP n'est pas de gagner le pouvoir par les urnes, mais d'occuper un espace médiatique pour permettre de mettre en avant des mouvements des gauches radicales extra-parlementaires. Comme nous le savons Difesa Proletaria ne doit pas être considéré comme un parti classique, disposant d'un programme clair et d'une hiérarchie verticale, il s'agit d'un assemblement de courants et de pensées gauchisantes radicales, parfois contradictoires, qui se sont rassemblés sous une étiquette commune pour faire connaitre leurs idées. Ainsi AGOSTINI, qui est une communaliste convaincue, ne doit certainement partager que peu de points communs idéologiques avec ses confrères taihoranistes, pourtant représentés sous la même bannière.

Biographie militante : Lina AGOSTINI est née dans un milieux relativement bourgeois de Neapoli; son père, Giacomo AGOSTINI, est un commerçant en vin assez réputé et aisé, tandis que sa mère Roberta AGOSTINI (née ALIOTO) est une professeure d'université en droit. On retrouve peu de trace de la jeune fille dans les différentes documentations et archives civiles, elle est une excellente élève tout au long de sa scolarité, et ce même jusqu'à l'université où elle est aujourd'hui encore doctorante en anthropologie. C'est justement à l'Università degli Studi di Neapoli, lors de sa première année d'anthropologie, qu'elle commence à se rapprocher de certains mouvements communalistes universitaires qui lui font découvrir cette idéologie politique radicale étrangère. Elle participe également à des manifestations, notamment en ce qui concerne les droits féminins et la lutte contre l'austérité. Elle prend la tête du groupe communaliste étudiant de l'université 'UNINEA Communalista' dès sa deuxième année. C'est via ce groupe qu'elle découvre la problématique des "prisonniers politiques", elle se lie rapidement d'amitié avec plusieurs activistes de cette cause et fondera avec eux l'ADPP. Parmi ces amis avec qui elle fonde l'association, on retrouve notamment Gregorio CIPRIANI, Enea RIVA et Patrizia D'ANGELO. Elle rejoint Defensa Proletaria en 2014 et devient porte-parole du mouvement seulement quelques mois plus tard, son talent pour la communication semblant évident pour les membres du collège décisionnaire. C'est notamment grâce à sa présence médiatique que le DP rentrera pour la première fois à la Chambre des Députés et au Sénat, avec une représentation conséquente de 8 députés dans cette première.

Malgré toutes nos recherches et nos consultations d'archives, nous n'avons pas trouvés de traces d'actions violentes directe commises par Lina AGOSTINI. Il n'est franchement pas absurde, en connaissant son profil et son intelligence, qu'elle n'ai tout simplement jamais participé directement à ce type de mobilisation. Toutes les sources et informateurs que nous avons pu interrogés s'accordent sur l'intelligence de la jeune femme, elle connait les limites de la loi et sait parfaitement ce qu'elle ne doit pas faire afin de garder une image irréprochable. Le DP et l'ADPP ont besoin de cette image de respectabilité pour faire passer des messages qui sont traditionnellement associés à des prisonniers ou des terroristes. Cette figure de la jeune femme bourgeoise, indépendante et cultivée est un appât absolument efficace pour attirer les médias et l'opinion publique.

Si la forme change, le fond lui est sensiblement le même. AGOSTINI souscrit totalement aux idées libertaires radicales que porte le mouvement communaliste. Elle doit être considérée comme une ennemie de la République, peu importe si elle ne réalise pas elle-même les actions violentes que son mouvement soutient, se contentant de les encourager et de les justifier sur des chaines télévisuelles de grandes écoutes. Ainsi je recommande le maintient des procédures de surveillances mises en places à son égard, tout en assurant leurs discrétions afin d'éviter les retombées que pourraient causer la découverte médiatique de la mise sous surveillance d'une porte-parole d'un parti politique légal.

Note du 05/04/2016 : Recommandation suivie - maintient des procédures (voir Fiche active)

Réponses aux questionnements transmis par la Direction Nationale de l'USN :

Q : Existe-t-il des liens entre Lina AGOSTINI et des puissances étrangères influentes ? :
R : De ce que nous savons, il n'existe pas de liens clairement établis reliant Lina AGOSTINI avec des puissances étrangères. La piste du Grand Kah a notamment été fouillée, sans qu'aucun résultat satisfaisant n'apparaisse. En cas de nouveaux développements une note sera transmise à la direction.

Q : Il y a t'il des éléments dans la vie privée de Lina AGOSTINI qui pourraient être utilisés pour des opérations de chantages ou de déstabilisation de sa carrière politique ?
R : Aucun élément de cette nature n'a été rapporté. Des éléments de mœurs ont été liés au dossier mais il s'agit surtout d'aventure romantiques peu sérieuses qui ne sauraient pas réellement écorner durablement l'image d'une jeune femme de 26 ans. La piste homosexuelle que nous avions suivie n'a rien donné malgré les faible espoirs placée dans cette dernière. Il est à souligner que les milieux de gauche libertaire sont moins perméables aux affaires de mœurs que les milieux communistes classiques, ce type de déstabilisations pourrait donc s'y avérer inutile ou même contre-productif.

Q : Quelle est la nature de son ambition politique personnelle ?
R : AGOSTINI ne semble pas intéressé pour faire carrière en politique. Elle a refusé une investiture de député en 2015 et semble plus intéressée par son poste de porte-parole et surtout par le bon fonctionnement de son association, qui semble être toujours être sa principale préoccupation. Il est également à souligner que ses études universitaires, auxquelles elle prête énormément d'importance, pourraient également s'avérer être un frein à toute volonté d’ascension politique à court et moyen terme.

Q : Difesa Proletaria ainsi que l'ADPP sont-ils noyautables ?
R : Oui, ils le sont déjà.
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Transcription de réunion interne à l'USN
Réunion du 25/04/2016 relative aux attentats de Codena


Les informations contenues dans le document suivant ont un caractère purement confidentiel. Elle ne doivent sous aucun cas être publiées sans une suppression méthodique et sérieuse des noms, des informations conflictuelles et des données qui ont vocations à rester secrètes. Toutes actions menées sur ce document sans autorisation préalable de la hiérarchie mèneront à des sanctions internes et des peines de justice pouvant aller jusqu'à celle de trahison.


Transcription réalisée par : Nora BRNUNONE - Assistante-Secrétaire de Valerio RAGGI

Membres présents à la réunion :
• Valerio RAGGI - Directeur Général
• Cesare SILVESTRI - Commandant de l'Unité Centrale de Codena
• Flavio CAPALDI - Chef de la Direction 'Recherche et Opération'
• Gabriele TAGLIAPETRA - Responsable de la Cellule 'Extrême-Droite'
• Mario CATTANI - Coordinateur des missions d'infiltrations




Heure de commencement 21:43


RAGGI : Avant que cette réunion ne commence totalement. Je pense qu'il est important que je souligne à quel point il est crucial que tout le monde autour de cette table dise l'entière vérité des connaissances dont il dispose sur la situation. Je sais parfaitement que vous avez été formé à cultiver les zones d'ombres et à défendre l'intégrité de vos services respectifs, mais la situation dans laquelle nous nous trouvons est sérieuse. Si ce que je crois comprendre de ce qui ressors depuis l'attentat est vrai, je ne pense pas avoir à vous dire que nous devons nous protéger et faire en sorte que la situation rentre le plus vite dans l'ordre, avec le moins de fracas et de polémiques. Sachez que dans tous les cas vous et vos services seront protégés, nous ne reviendrons jamais sur la stratégie de ne pas dénoncer nos propres membres. Nous maquillerons la vérité, protégeons ceux qui doivent l'être et nous nierons totalement tout ce qui pourra être dit contre nous. Mais pour mentir efficacement, j'ai besoin de la vérité. Je le répète, il s'agit d'une question de vie ou de mort pour l'organisation. J'ai un rendez vous avec SABBATINI dans 2 heures, si je viens avec rien de mieux que "je sais pas", "on ne connait pas le groupe" ou "on ne parlera pas", au mieux il va nous prendre pour des débiles et il va nous lâcher, ou pire, il va se douter que quelque chose cloche et va mener son enquête. Le seul truc qui pourrait nous sauver c'est le soutient d'ANTONELLI, mais opportuniste comme il est on est sûr de rien. Et d'ailleurs à l'heure qu'il est cette fouine doit déjà être au courant de tout. Donc je veux savoir également tout ce que vous savez.

...

CAPALDI : Bon... Le service technique a réussi à identifier un type de bombe. Comme on s'en doutait c'est un engin à nitroglycérine. Mais ce qui est intéressant c'est que c'est visiblement quasi la même que celle qu'on avait retrouvé en janvier dans le parc Mattei. Vous savez celle qui n'avait pas explosé à cause d'un problème de connectique.

RAGGI : On avait eu quoi sur ce dossier ?

SILVESTRI : Pas grand chose honnêtement. Si je me souviens bien, personne n'avait jugé que ça méritait de s'en occuper plus que ça. On avait laissé la police s'en charger et de ce que j'ai compris ils avaient plus ou moins lâchés l'idée de faire quelque chose d'intéressant avec cette affaire là. Comme souvent. Mais ce serait le même groupe du coup ?

CAPALDI : C'est trop tôt pour le dire. Pour prendre des pincettes on va dire que c'est probable qu'ils aient au moins le même labo de confection. Après à moins qu'ils mettent le nom du groupe dessus c'est compliqué de dire qui a fait quoi juste avec une bombe pourrie qui a pas pété et des relevés chimiques pris dans les carcasses d'une voitures. En tout cas si c'est eux, en trois mois ils ont appris à faire de sacrés bombes. Pour passer du truc de collégien qu'on a retrouvé au parc à ce qui a explosé cet après-midi en si peu de temps pour moi c'est forcément quelqu'un qui a dû suivre une formation entre temps. Je pense qu'il faudrait qu'on récupère la bombe du parc pour qu'on l'analyse chez nous, on est peut être passé à côté d'une empreinte, d'un reste de code barre ou quoi que ce soit qui nous permettrait de savoir qui l'a faite.

RAGGI : On va attendre un peu pour ça. Si on la demande maintenant, quelque heures après l'attentat, ils vont se douter que ça a un lien et ils vont tenter leur propre expertise. Et il est hors de question qu'ils prennent de l'avance sur nous dans ce dossier... Surtout si les bruits de couloirs sont vrai. A ce sujet, TAGLIAPETRA, j'aurais espéré que vous soyez le premier à prendre la parole. A part si les informations que j'ai entendu sont fausses, bien évidemment.

TAGLIAPETRA : C'est à dire que c'est pas forcément fiable. Mais on a une piste sur le commanditaire. On pense savoir qui c'est... On l'avait déjà plus ou moins identifié au moment du meurtre de CASTELLONE, mais on avait pas forcément considéré que c'était un vrai danger, surtout qu'on était pas vraiment triste de la mort de l'autre. Le nom du gars ce serait Giorgio PETRO.

RAGGI : Je vais malheureusement devoir vous demander comment vous pouvez savoir ça.

TAGLIAPETRA : Disons qu'il avait déjà plus ou moins bossé avec nous...

RAGGI : C'est exactement ce dont j'avais peur.

TAGLIAPETRA : C'était un étudiant de Modesseto, qui faisait parti d'une organisation d'extrême-droite dans sa fac, mais il était déjà un peu trop radical pour eux. Il était fan de RINALDI, parlait de révolution, pendant que ses amis espéraient surtout un poste d'attaché parlementaire au Movimento Sociale. Il était déprimé, instable et sur le point d'explosé. Donc on l'a utilisé. On lui faisait croire qu'on était des mecs d'Avanguardia Nova et on lui donnait des missions. Il nous ramenait des infos, obtenait des contacts et des intermédiaires pour nous, puis à la fin on est allé trop loin, on lui a demandé de tuer un gars. On voulait faire le ménage dans les milieux d'extrême droite et il semblait être prêt à tout, c'était le candidat parfait. Au final il a tué le mec, Mauro GRASSO, il me semble, mais il a fini par comprendre, on ne sait trop comment, qu'il se faisait manipuler. Il est parti et on l'a plus jamais revu. 'Fin jusqu'à CASTELLONE. Là on avait reconnu son style d'écriture et nos indics dans les différents milieux mysticistes n'avaient aucunes infos sur l'opération. Il était en haut de la liste de suspect, mais la combinaison du fait qu'il avait tué un mec qu'on recherchait aussi, qu'on avait pas de sources sur où il était exactement et que c'était quelqu'un qui avait bossé pour nous, a fait qu'on a préféré laisser ça en attente et garder l'information pour nous.

RAGGI : Dans un contexte différent je vous aurai mis une claque. Vous avez de la chance que nous devons rester efficace, vraiment. Vos conneries nous mettent dans la merde ! Non seulement vous avez lancé le suspect dans ses aspirations terroristes mais en plus vous avez refusé de remonter son dossier en temps et en heure. J'espère que tout le monde a bien conscience que cela ne doit jamais sortir. Faites tout ce que vous pouvez pour retrouver FREDO, et si vous l'attrapez, descendez-le, même si c'est pas lui pour la bombe. Il est hors de question qu'on reste plus longtemps avec un scandale vivant instable dans la nature sans que l'on sache où il est. CATTANI, vous ne savez rien sur lui ?

CATTANI : Sur FREDO ? Avec ce que vous dites on aurait peut-être une piste, mais c'est vraiment léger.

RAGGI : Dites toujours, je préfère avoir toutes les infos à partir de maintenant.

CATTANI : On sait juste qu'il y a un étudiant qui a été arrêté par la police il y a deux semaines pour violence contre un agent dépositaire de la force publique. Il a essayé de poignarder un policier devant sa fac, il a raté, il a traversé que du gras avant de se faire mettre au sol. En garde-à-vue il a parlé de la mise en place d'une cellule de déstabilisation au profit l'extrême droite. Au début on a voulu relié ça à Avanguardia Nova mais ça colle pas. Visiblement ça a l'air d'être une nouvelle organisation. Et ce truc de déstabilisation et d'accélérationnisme c'est assez proche de ce que RINALDI voulait mettre en place avant de mourir, donc ça pourrait être votre FREDO derrière ça. Ou alors c'est un étudiant qui affabule pour se donner un genre. Honnêtement on a pas grand chose là-dessus, et visiblement la police non plus si ils nous ont fait remonter ça.

SILVESTRI : C'est peut-être la nouvelle recrue de TAGLIAPETRA aussi. Rires étouffés dans l'audience.

TAGLIAPETRA : Ta gueule.

RAGGI : Ça suffit. C'est pas le moment de faire des blagues. CATTANI, continuez de creuser ça. C'est pas grand chose mais mais ça nous permettra au moins d'avoir des pistes avant qu'on récupère la bombe du parc. Tout le reste je veux que vous soyez actifs, faites fonctionner vos réseaux, interrogez tous vos indics, fouillez les réseaux sociaux, les anciens dossiers de l'époque où il travaillait pour nous, regardez même du coté de l'extrême gauche si il y a pas des remous. En sommes, essayez de quadriller tout ce que vous pouvez.

CATTANI : La Gazzetta fait un lien entre Ordine Nazionale et le Grupo 4, ça vient de nous ou c'est une connerie qu'ils ont inventés ?

SILVESTRI : J'ai surtout l'impression que c'est un règlement de compte politique. Celui qui leur a balancé l'info savait que les journalistes allaient faire un rapprochement avec les liens qui existent entre BRUNA, le mec qui avait organisé le détournement d'avion à l'époque, et Nuova Lega. Après c'est pas pour prendre leur défense hein, on a des fiches de surveillances sur la moitié des députés de NL dont deux qu'on pourrait faire tomber pour complicité d'attentat. Mais sur ce coup-là ils ont l'air aussi perdu que nous.

RAGGI : Surveillez-les quand même aussi. Même s'ils savent rien pour l'instant ça ne veut pas dire qu'ils ne sauront rien dans le futur. Et en même temps faites en sorte de ne pas retirer totalement vos yeux de l'extrême gauche, s'ils voient qu'on relâche la pression sur eux ils vont en profiter et répliquer aussi. Maintenant faut qu'on trouve quelque chose à dire à SABBATINI ce soir.

CAPALDI : Faudrait lui dire qu'on a une piste sans dire le nom de FREDO. Je pense qu'on aurait intérêt à propager l'image d'une figure mystérieuse, un commanditaire de l'ombre. Nous ça nous permet de justifier nos mesures de recherches tout en attirant pas les projecteurs sur FREDO. Et je pense que SABBATINI appréciera ce type de cadrage, la grande figure mystérieuse de l'ombre ça inquiétera l'opinion publique, il pourra demander plus de budget pour la défense et ça soulagera un peu la figure de LUCCA.

RAGGI : LUCCA ? Il est mort dans le film le pauvre. Enfin, "le pauvre", ça reste un incompétent, mais un incompétent qui ne faisait pas exprès. Dans ce pays c'est déjà une bonne chose d'avoir un incompétent qui le soit vraiment, et pas parce que la mafia lui paie des prostitués en échange d'informations ou d'une paresse simulée. Et puis dans tous les cas, ça lui apprendra à privilégier la police par rapport à nous. Mais oui, pour revenir au sujet principal, c'est une excellente idée. SABBATINI gobe tout ce qui lui permet de faire des allocutions télévisés, si on arrive à lui vendre la théorie du commanditaire secret tapis dans l'ombre, il nous tapera dans le dos avec un grand sourire en s'imaginant déjà sur la télé public récitant des discours larmoyants et unificateurs.

CATTANI : Et en ce qui concerne ANTONELLI ?

RAGGI : On peut pas faire grand chose avec lui. Il a son propre réseau, ses propres contacts, ses propres alliés. J’essayerai de voir ce que je peux en tirer mais cette vieille peau aime pas partager. Il est probablement déjà au courant pour FREDO, mais je pense pas qu'il le balancera au médias, c'est pas dans son intérêt. Par contre c'est pas exclu qu'il en profite pour nous faire agir sur certains de ses sujets de prédilections. Il voudra certainement qu'on tape un peu plus sur les gauchistes. J'ai cru comprendre qu'il avait envie de se débarrasser d'un syndicaliste, un mec qui dénonce les conditions de travail dans les mines de souffre et qui appel à la grève de la CGFL. Ce sera probablement nous ou la mafia qui s'en occuperont. Regarde sa montre. Faut que j'y aille si je veux fabriquer un dossier convaincant pour SABBATINI. N'oubliez pas ce que j'ai dis, gardez le nom de FREDO uniquement au sein de ce batiment, cela ne doit pas sortir. Faites attention à ce que vous faites, n'agissez pas trop vite et mettez moi au courant de toutes les avancées et informations. Sur ce dossier je ne plaisanterai pas avec la rétention d'information. J'espère que cela a été clair pour tout le monde.

Fin de l'enregistrement.

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