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Karty-Altrecht l'appel du militarisme [à archiver]

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09/04/2016, Siège de l'Ordre Oruzhiya,
Le Haut-Etat d'Altrecht et le Saint Empire de Karty, deux états se revendiquant militaristes. Nonobstant et dans les faits, seule la politique du Tsarat paye, étant donné que son homologue germain possède une armée assez obsolète. Voilà que les Altrechtois contactent les Kartiens afin d'obtenir des réductions sur leurs armements. Une missive assez singulière, surtout lorsque l'on vient le sourire en grand tout en affirmant "il est à penser que nous méritons ces réductions, ô grand frère Karty". Des formules de soudoiement polies maquillées en tournures diplomatiques élogieuses, pour un rendu assez drôle. Anselm Heinder avait bien compris qu'Altrecht cherchait cette réduction, à tel point que l'accord des 20% était voulu.

Le Président de l'Ordre Oruzhiya était assis sur sa chaise, devant son bureau, cigarette à la main. Le domaine de l'armement était assez stressant, bien qu'il y soit habitué. Posant la main sur un téléphone puis composa vers les lignes d'Altrecht, le directeur était frappé par la fatigue. Des cernes le décoraient, miné par le travail et les obligations. Le téléphone fit son vrombissement puis fut décroché, il annonça d'une voix rauque.


Anselm Heinder, Directeur de l'Ordre Oruzhiya

Directeur Anselm Heinder: Oui allô ? C'est le Directeur de l'Ordre Oruzhiya, j'ai votre missive sous les yeux. A vrai dire je suis assez surpris de cette acceptation rapide. Reconnaître notre entreprise comme fournisseuse officielle d'Altrecht est un choix qui ne peut être pris à la légère. Affirmer que cet accord "durera autant que les relations entre l'Altrecht et Karty seront amical" est assez flou et vous dédouane de tenir vos engagements. Comprenez-vous le sérieux d'un tel engagement Excellence ?
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Le coup de fil inédit...


Alors que Josef Helmke, attaché de communication de l'Altrecht pour le continent Eurysien, était occupé avec des dossiers plus urgents, son téléphone sonna. Pris par l’envie de finir rapidement ses dossiers, il transmit alors l’appel à son homologue, attachée de communication pour le Paltoterra, madame Elisa Bruhns, qui, n’ayant quasiment aucun boulot, prit l’appel. La voix agacée d’Elisa Bruhns fit écho dans le téléphone du directeur Anselm Heinder. Elle n’avait pas du tout envie de parler, se disant que cela ne la concernait pas et que Josef Helmke aimait se débarrasser des problèmes en se dédouanant de ces derniers. L’air agacée et l’envie de finir au plus vite cet appel, elle dit :

Elisa Bruhns : Allô ? Oui, que me vaut ce plaisir ? Hmm je vois. Plus d’éclaircissements ?! Attendez, laissez-moi voir le dossier... Il vous a dit ça ?! Mais quel idiot, vivement la retraite anticipée pour lui. Disons que nous ne pouvons accéder à son engagement, partons sur autre chose. Votre marché comporte certes des avantages, mais est sur énormément de points supérieur au prix actuel ah ah. Que pouvez-vous nous proposer sans un engagement à votre marché exclusivement ?
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09/04/2016, Siège de l'Ordre Oruzhiya,
Ecrasant sa cigarette dans un cendrier non-loin, Anselm n'en revenait pas. Tout d'abord il parlait à un représentant Altrechtois du Paltoterra et, par ailleurs, ses interlocuteurs ne faisaient que changer. Un pour les missives, un autre pour les appels, enfin quoi ? L'Altrecht n'a pas une diplomatie très importante, pourquoi déléguer autant le travail ? Gardant sa réflexion, le directeur eut envie de rire. L'Altrecht change d'avis comme de chemise, une fois ils sont en accords avec une chose tandis que l'autre ils ne le sont pas. "Ah ces Altrechtois !" se dit-il intérieurement. L'image donnée était similaire à celle du pays, une dictature assez éloignée de la réalité. Enfin bon rien de trop grave pour l'Ordre Oruzhiya qui aimait perdre son temps. C'est vrai que les dossiers à cette entreprise étaient manquants et que le travail n'y avait pas sa place. Quelle ironie ? Son interlocutrice semblait débordée, soûlée de cet appel même, alors qu'Anselm heinder avait sacrifié le peu de temps qu'il avait pour clarifier une situation qui aurait pu l'être bien plus rapidement, seulement si l'Altrecht ou du moins ses diplomates seraient sérieux.


Anselm Heinder, Directeur de l'Ordre Oruzhiya

Directeur Anselm Heinder: Le domaine de l'armements reste assez onéreux en réalité Excellence. Evidemment, les prix ne sont pas fixes et servent à donner une fourchette, toute négociation est possible. Si cette proposition des 20% ne vous convient point, je me rabats sur celle des 10%. L'Altrecht n'a qu'à passer commande dans nos entreprises régulièrement et il se verra "récompenser" par une réduction comme dit précédemment.
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Le coup de fil inédit...


Elisa Bruhns s’amusa de l’agacement qu’elle pouvait ressentir, elle se dit : "Quelle drôle d’idée de nous avoir appelés directement, comme si son entreprise nous importait d’une quelconque manière". Elle pensait déjà à comment renvoyer son homologue eurysien, elle qui le méprisait tant. Elle continua la discussion tout de même avec un ton plus neutre.

Elisa Bruhns : Très bien, faisons comme ça. 10 % pour des achats réguliers me semble tout à fait convenable. Sur ce, envoyez-nous le contrat afin d’officialiser le tout. Je me dois de vous laisser, notre service téléphonique se doit d’être libéré au plus vite. Je vous remercie, à bientôt.
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09/04/2016, Siège de l'Ordre Oruzhiya,
Devait-il rappeler que c'était l'Altrecht qui avait envoyé la première missive ? Devait-il rappeler que les services Altrechtois étaient d'une incompétence assez rares de nos jours ? Devait-il rappeler que la diplomatie était véritablement un art et non la cour de récré où s'amusent les individus de bas-âges ? Devait-il rappeler que le Haut-Etat Altecht n'était nullement dans l'estime du Saint Empire de Karty ? Devait-il rappeler que son interlocuteur n'avait aucunement le droit de donner un quelconque ordre ? Toutes ces questions, Anselm se les posa en même temps. La femme à qui il parlait en ce moment était agaçante, bornée et impolie, les qualités des diplomates Altrechtois certes, enfin ce n'est pas une raison. Le Haut-Etat devait penser que tout lui était du, il se permettait de donner ça et là des ordres à des pays qui sont pourtant au moins cent fois plus forts dans tous les domaines que lui.


Anselm Heinder, Directeur de l'Ordre Oruzhiya

Directeur Anselm Heinder: Avant de clarifier et concrétiser ces accords qui sont, je le rappelle, de votre volonté, nous attendons un signe de bonne foi de votre part. Nous ne pouvons accorder des remises à une simple demande. Ainsi, nous attendons les premières commandes Altrechtoises avec impatience dans le but de mettre au jour un tel traité ! Excellence, je vous dis au revoir et à bientôt.

N'attendant guère une réponse, le directeur raccrocha immédiatement sa prise de parole terminée. Anselm était fatigué, cette diplomate était anxiogène à un point sidéral. Rallumant une nouvelle cigarette, il prit en main un des nombreux rapports qui méritaient son attention, la journée continua malgré tout.
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