
[Gouvernement] Annonces du Conseil des Commissaires
Posté le : 12 avr. 2025 à 11:45:08
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Posté le : 12 avr. 2025 à 11:57:58
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Je m'adresse à vous ce soir dans des circonstances que je n'aurais jamais souhaitées. Notre jeune Confédération, que nous avons bâtie ensemble sur les ruines de la tyrannie et de l'obscurantisme, traverse une crise politique profonde. Une crise qui paralyse nos institutions, freine notre élan et menace les acquis pour lesquels nous avons tant lutté.
Depuis plusieurs jours, vous assistez, comme moi, au spectacle désolant d'une Convention Nationale incapable d'agir. Incapable de voter les lois nécessaires à notre sécurité, à notre prospérité, à notre avenir commun. Pourquoi ? Parce qu'une partie de l'ancienne majorité gouvernementale, l'Alliance Socialiste Mährenienne, déchirée par ses propres contradictions lors de son récent congrès, a choisi la voie de la division et du blocage stérile. En refusant d'assumer les responsabilités qui incombent à toute force politique digne de ce nom, en privilégiant des postures idéologiques déconnectées des réalités et des dangers qui nous menacent, cette faction a rompu l'unité progressiste et plongé notre pays dans l'impasse.
Je le dis clairement : cette situation est intolérable. Elle est intolérable pour moi, votre Chancelier, qui ai reçu mandat de garantir la marche en avant de notre nation. Elle est intolérable pour mes alliés du Mouvement du 11 Juin, des Verts et des Néo-Positivistes, qui sont restés fidèles à leurs engagements. Elle est intolérable, surtout, pour vous, peuple mährenien, qui travaillez chaque jour pour reconstruire ce pays et qui méritez un gouvernement capable d'agir, de décider, de protéger.
Nous avons tout tenté. J'ai multiplié les consultations, exploré toutes les voies pour restaurer une majorité stable et cohérente. En vain. Les jeux politiciens, les calculs d'appareils, les dogmes rigides ont pris le pas sur l'intérêt national. Certains voudraient nous voir nous enliser dans des négociations sans fin, dans des compromis boiteux qui ne résoudraient rien et ne feraient que retarder l'échéance. D'autres, à droite, n'attendent que cette paralysie pour revenir au pouvoir et défaire les progrès sociaux et démocratiques que nous avons accomplis.
Je refuse ce scénario. Je refuse de laisser la Mährenie devenir l'otage des divisions partisanes ou des ambitions personnelles. Je refuse de voir notre élan brisé par l'irresponsabilité de quelques-uns. Mon devoir, mon seul devoir, est envers vous, citoyens de Mährenie.
C'est pourquoi, après mûre réflexion, et en pleine conscience de la gravité de cet acte, j'ai pris mes responsabilités. Conformément aux prérogatives que me confère notre Constitution en cas de blocage institutionnel avéré, j'ai décidé de dissoudre la Convention Nationale et de vous redonner la parole par des élections législatives anticipées.
Oui, je choisis de m'en remettre directement à votre jugement, à votre sagesse. Car c'est vous, et vous seuls, qui détenez la souveraineté véritable. C'est à vous de décider quelle direction doit prendre notre Confédération. C'est à vous de trancher entre ceux qui construisent et ceux qui divisent. Entre ceux qui agissent pour l'avenir et ceux qui regardent vers le passé ou se perdent dans des chimères idéologiques.
Ces élections seront un choix fondamental. Un choix entre la poursuite du progrès, de la modernisation, de la justice sociale dans la stabilité et la sécurité, que mon gouvernement et ses alliés loyaux incarnent ; et le risque du chaos, de l'instabilité, du retour en arrière ou de l'aventure radicale.
Certains, à gauche, vous diront que nous avons trahi des principes en acceptant des mesures nécessaires pour assurer votre sécurité face à des menaces bien réelles. Je leur réponds : le premier principe d'un gouvernement responsable est de protéger ses citoyens ! La liberté ne peut fleurir que dans un pays en paix et en sécurité. Nous avons négocié durement pour que ces mesures soient temporaires et encadrées, nous avons refusé l'arbitraire, mais nous avons assumé nos responsabilités.
D'autres, à droite et au centre, se présenteront comme les sauveurs de l'ordre et de l'économie. Je leur rappelle que c'est sous notre impulsion que l'économie mährenienne s'est redressée, que les industries se sont développées, que les infrastructures se sont modernisées. Et je les mets en garde : leur vision libérale et conservatrice risque de sacrifier les acquis sociaux et de creuser à nouveau les inégalités que nous avons combattues.
Mes chers compatriotes, l'heure est à la mobilisation. J'appelle toutes les forces vives de la nation, tous les travailleurs, tous les agriculteurs, tous les entrepreneurs, tous les jeunes qui croient en l'avenir de la Mährenie, tous les citoyens attachés à la fois au progrès social et à la sécurité, à se rassembler. J'appelle les militants du Mouvement du 11 Juin, des Verts, des Néo-Positivistes, mais aussi les socialistes responsables qui refusent la politique du pire, à faire de ces élections un moment de clarification et d'unité.
Donnez-nous une majorité claire ! Donnez-nous les moyens de gouverner ! Donnez-nous le mandat de poursuivre la transformation de notre pays, de le rendre plus juste, plus prospère, plus sûr, et plus libre. Ne laissez pas les diviseurs et les cyniques l'emporter.
Je sais pouvoir compter sur votre discernement, sur votre attachement à notre Confédération. Ensemble, nous avons surmonté des épreuves bien plus grandes. Ensemble, nous sortirons de cette crise par le haut, par la voix souveraine du peuple."
