07/02/2018
11:48:00
Index du forum Continents Aleucie URA

Encyclopédie - Histoire

Voir fiche pays Voir sur la carte
21980
Histoire Nationale

Sera ici décrite l'Histoire nationale, ainsi que les travaux historiques sur des personnalités qui ont fait la nation au fil de son existence


Histoire Pré-Coloniale

Histoire séculaire:

Traditionnellement, sur les vastes territoires de ce qui deviendra l'Union étaient peuplés d'une multitude de peuples et de cultures indigènes très hétérogènes. 3 groupes culturels dominants se distinguaient toutefois: Les okoléens, les foliens et les myssiens.

Les okoléens

Les okoléens peuplaient alors les vastes plaines du territoire, les steppes centrales et les montagnes du sud, bien que dans une moindre mesure démographique. Leur culture sera, jusqu'à la sédentarisation, nomade et principalement basée sur l'élevage. Notons bien le terme de culture, il ne s'agit encore pas là d'unité politique, ce serait faire un terrible anachronisme. Politiquement les okoléens sont divisés en une multitude de clans, dont les plus puissants sont ceux qui contrôlent les plus vastes troupeaux des plaines. L'okoléen monte alors le cerf pour encadrer les troupeaux de chèvres, de bisons et de moutons, en l'absence pour encore siècles des chevaux eurysiens.

L'organisation politique okoléenne est toutefois plutôt centralisée, une famille dite "de race dirigeante" se trouvant à la tête du clan, si l'on traduit littéralement la langue. Cette famille généralement aura su faire lors de l'installation ancestrale du peuple dans la région agrandir son troupeau et "vassaliser" d'autres clans plus petits avant de les intégrer par le mariage. Dès le 1er millénaire avant notre ère sont déjà formé les grands clans qui perdureront jusqu'à l'ère coloniale.

En dessous de la famille dirigeante, que dirige l'homme valide le plus âgé du clan, se trouve une sorte de cour aristocrate des clans inféodés à la famille dirigeante, peu autonomes économiquement, les révoltes ne seront que peu nombreuses dans l'histoire des peuples okoléens. Et enfin en dessous se trouvent la clientèle de la famille dirigeante, attribuée et répartie aux clans inférieurs mais dont la mainmise restant à la famille dirigeante. Ainsi un système proto féodal rationalisé et très fonctionnel est alors en place.

Religieusement, les okoléens vénèrent les fleuves dont les sources sont considérées sources de la vie, permettant l'élevage et le développement des populations. Militairement les okoléens combattent en montant leurs cerfs et en tirant à l'arc, au javelos ou bien au corps à corps à l'aide de lances sommaires en bois, ou de haches en pierre sculptées. Les plus riches peuvent acheter toutefois aux myssiens des armes en cuivre. Le peuple est Imbattable dans les steppes, mais fut toutefois avant la Grande Sédentarisation bien incapablee de faire face aux peuples pêcheurs de la côte adoptant une posture essentiellement défensive, et encore moins aux peuples montagnards dont la géographie du terrain rend impossible tout combat monté.

Le camp okolé en déplacement se constitue d'une colonne de bisons chargés, entourés de gardes, eux même entourés du bétail et de ses gardiens, le tout entouré par des patrouilles de cavaliers montant leurs cervidés. Déployé jusqu'à que les pâturages alentours soient consommés par les bêtes, les okoléens axent le camp autour de la tente du chef. Celle ci est circulaire, en peau de bête. Cette "yourte royale" est entourée des yourtes des chefs de clans inférieurs, et autour de ce centre politique s'installe par quartier les yourtes paysannes. Des avants postes excentrés sont également montés pour étendre la zone de paturage et un système de feu d'alerte s'est vite propagé (sans mauvaise analogie avec la propagation du feu) permettant d'assurer la sécurité du camp.

Les foliens

Les foliens peuplent alors des villages côtiers fortifiés, entouré de hautes palissades en bois et gardés par des soldats que l'on pense déjà professionnels, armés d'arcs et loyaux à la localité. Chaque localité est gouvernée par un chef, transmettant selon les règles afférentes à la primogéniture le pouvoir à son fils de plus agé ou le cas échéant à un autre membre de la famille.

Les foliens vivent alors de la pêche, et commercent via certains clans okoléens avec les myssiens des montagnes. Le poisson fumé est la principale ressource d'exportation et de subsistance. On estime qu'au fil des siècles de plus en plus d'outils en cuivres seront achetés aux myssiens qui en avaient le secret de l'extraction et du travail, et surtout qui contrôlaient les mines mais nous y reviendrons dans la partie qui est dédiée à ce troisième grand peuple du pays.

Une proto écriture existe chez les foliens comme chez les myssiens, mais il est impossible de déterminer qui a réellement été le premier à mettre en place de système d'écriture. Ce sont des écrits et gravures de foliens et de myssiens qui permettent aux historiens contemporains de connaitre la civilisation nomade okolée qui n'a adopté que très tardivement l'écriture, lors de la Grande Sédentarisation

Tous les villages sont organisés de la même manière, une enceinte en bois se poursuivant en mer sur une dizaine de mètre avant de s'achever par une tour, deux tours se trouvent donc aux extrémités de l'enceinte. Les pilotis sont généralement doubles, permettant un remplacement d'un pilier sans enlever l'autre, alternant au rythme de la fragilisation du bois. Le bois flotté sert ensuite à chauffer la maison du chef. Cette maison se trouve au centre du village, systématiquement avec une face tournée vers une grande place du marché (dont la grandeur est toute relative, chaque village étant peuplé d'entre 350 et 2500 habitants), et l'autre face tournée vers la mer et généralement sur le quai duquel partent les pêcheurs. Les commerces fixes et ateliers sont établis autour de la place du marché. Au centre des remparts se trouve une grande porte, dont chaque coté est bordé par une tour de garde. une administration sommaire est de mise dans certains grands villages, basée dans le rez-de-chaussée de ces tours impressionnantes pour le peuple, assurant la bonne tenue de la fiscalité. Si les okoléens préfèrent le troc, comme pour l'écriture, les myssiens et foliens ont une monnaie commune, la pièce d'argent. Si elle n'est pas standardisée, c'est bel et bien à son poids que l'on détermine sa valeur. La numismatique native est aujourd'hui très prisée des collectionneurs. Les pièces étaient frappées autant dans les montagnes que dans les villages cotiers, un commerce de minerais étant alors certainement de mises. Des pièces en cuivre ont également été trouvée. On remarque à partir du premier siècle que les pièces d'argent sont pour celles ayant la plus grande valeur trouée en leur centre, ou se trouve une perle. On peut donc supposer une autonomisation partielle de la production monétaire folienne par la perle comme devise. On suppose aujourd'hui ainsi que la perle était avant cette fusion déjà utilisée comme monnaie, à la taille de la perle. Des instruments de mesures pour déterminer la valeur d'une perle ont été retrouvé, bien que largement plus tardifs et peu répendus.

Les myssiens

Les myssiens sont des trois peuples les plus ingénieux économiquement, et les moins futés politiquement. Vivant dans des cité faites de pierre et de bois dans les montagnes, généralement sur des plateaux adaptés à une situation défensive et permettant l'exploitation des riches filons de cuivres et d'argent qui se trouvent dans ces montagnes. La structure urbaine myssienne est axée autour d'un Bastion, autour du quel se trouvent les batiments officiels et garnisons de la ville, ainsi que la place du marché, et enfin en périphérie de ce centre économique administratif et politique se trouvent les habitations, prenant la forme de petites chaumières, sont de loin les plus avancées. Généralement un coté est ouvert, permettant le déploiement d'un stand et d'un atelier de fabrication pour les artisans.

Le point politique notable de cette civilisation est qu'elle n'est pas à l'échelle d'une seule ville mais de royaumes entiers... royaumes dont tous les héritiers mâles héritent à égalité selon une conception très patrimoniale du pouvoir royal, qui n'est considéré juridiquement que comme un bien, un titre de propriété comme un autre. Cela cause d'interminables guerres civiles entre héritiers et dynasties qui ont empêché les royaumes myssiens de dominer l'ensemble du territoire pour l'essentiel.

Le point notable de la culture myssienne est la capacité de travailler le cuivre, de fabriquer outils efficaces, armes, flèches de meilleure qualités, irrigation. L'imbécilité politique de la royauté traditionnelle myssienne est à bien des égards compensés par le génie économique qui en fait la population la plus riche de tout le pays d'alors. Cette formidable production ne saura être concurrencée avant l'arrivé des eurysiens, qui vendront des armes de bien meilleures qualité au futur ennemi Okolé. Sans Colonisation, il est indéniable qu'il se serait agit à terme de la culture qui aurait formé le plus vite une nation cohérente et unie, elle se retrouve aujourd'hui très étudiée par les universitaires, ce sujet de recherche bénéficiant d'un certain effet de mode.


Histoire Proto-Coloniale


L'Histoire nationale de la République commence en 1524 avec la création d'un "Comptoir commercial indépendant" sur la côte de ce qui deviendra l'union. Contrôlé par une dizaine de familles de marchands, premiers pionniers laborieux ayant construits les premiers bâtiments avec les quelques marins qui les ont accompagnés et qui formèrent également la Compagnie de marine quelques années plus tard: trois cent cinquante piquiers et épéistes lourds, une centaine d'arquebusier et une cinquantaine de cavaliers lourds.

Très rapidement le comptoir grossit passant de mille cinq cent habitants en 1525 à Sept-mille-cinq-cent-trente-huit selon le premier recensement de population en 1530.

Pendant ce temps l'essentiel du territoire actuel de la fédération était toujours occupé par les okoléens majoritaires d'une part, et d'autre part les missiens et les foliens dans l'équilibre technologique et de tradition dont il a été question jusqu'à maintenant.

Le hasard aura voulu que le comptoir commercial indépendant, qui prendra progressivement le nom de Khlisson, se trouve sur l'une des rares zones côtières inhabitées et frontalière d'une petite chefferie okoléenne dirigée depuis plus de deux siècles par les Oka. Oka III, 8ème chef de la dynastie fut fasciné par cette petite ville sortie de terre que ses hommes observaient de loin sur ses ordres. Cette petite ville côtière à la croissance fulgurante le fit songer à construire eux aussi des bâtiments, en pierre brute, une première dans cette région et voilà qu'en moins de deux ans le chef Oka III s'auto proclama roi dans la première ville fixe okoléenne de l'histoire.

En 1532 alors que les deux villes ont connus une croissance remarquable, l'une ayant attiré plusieurs groupes okoléens nomades séduits par l'idée d'un plus grand confort de vie et de plus de protection, l'autre attirant toujours plus de marchands pour ses bourgs et toujours plus de colons pour sa campagne, commencèrent grâce à quelques okoléens assimilés à la colonie à entretenir des relations commerciales et diplomatiques permanentes.

Les okoléens apportent de la nourriture et des matières premières pour la naissante industrie manufacturière, essentiellement des fourrures, et en retour le comptoir fournissait des armes à feu, des outils, du papier et tout ce qui pouvait accroitre la production de fourrure et aider le royaume à développer son économie et donc sa consommation de produits eurysiens. L'explosion du commerce vers l'eurysie amènera près de 150000 okoléens à s'installer dans la cité du roi Oka III, et portera la population du Comptoir Commercial Indépendant à près de 25000 habitants en 1540, augmentant exponentiellement.

Le Roi Oka III, à la tête d'un petit royaume extrêmement dense démographiquement du faire face à l'hiver 1542 à une une grande famine, issue de tensions avec les peuples foliens à portée commerciale, déclenche alors une guerre qui durera plus de 30 et dévastera l'ensemble du territoire.
Après à peine un an de conflits, plusieurs terribles batailles de siège des villages côtiers, tombant un à un sous les tirs de 4 petites bombardes - à l'affreux effet psychologique - achetée aux marchands du Comptoir, les foliens sont systématiquement massacrés, sans que l'on sache si l'ordre provient du roi lui même, ou sil ne s'agit que d'une folie et d'une haine collective liées à la disette du peuple du royaume. Lors de la chute du plus gros "village" côtier, symbole civilisationnel des foliens dont le nom s'est perdu, le chef, représentant de la cause folienne dans les litiges territoriaux et commerciaux qui l'opposait au Roi Oka III, sera exécuté, cette fois sous l'ordre explicite du Roi. Le Chef du clan côtier refusera de se rendre et de satisfaire les conditions de paix imposées par le Roi, avançant les massacres perpétrés par les armées okoléennes. Juste avant de mourir, le chef aurait fait un ultime affront au Roi en le maudissant lui, son armée et son royaume.

Oka III poursuivra son massacre et son pillage des réserves de nourritures pendant toute l'année suivante, et se rendra au Comptoir commercial indépendant avec son armée échanger une partie richesses pillées contre des réserves de poudre noire, une nouvelle guerre se dessinant au nord et à l'est contre les peuples myssiens et les autres chefferies okoléennes.
Les marchands, selon la plus élémentaire hospitalité chrétienne offrirent au chef et à son armée vivres et banquets pendant 3 jours (certains auteurs contemporains parlent plus de proto marketing que de charité sincère), ou ils seront mélangés à certains eurysiens le temps de négociations. Les interprètes n'étant que très peu nombreux, la promiscuité règne.

Outre les marchandises, l'Eglise Indépendante (important à retenir pour la suite) racheta l'ensemble de la dizaine de milliers d'esclaves foliens, et permit une survie de leur civilisation jusqu'à aujourd'hui dans une petite commune cotière à proximité de Khlisson ou vivent depuis lors les derniers foliens (Une centaine de millier d'habitants aujourd'hui). En remerciement, ils se convertiront dans leur immense majorité et offriront longtemps au comptoir un contingent d'une demi douzaine de milliers d'hommes, dont les noms figurent toujours dans les archives de Khlisson. Il nait avec le récit des rescapés deux protos partis politiques entre les notables du Haut Conseil Communal (l'assemblée délibérative du Comptoir): Un parti anti Oka III dit Parti Catholique, majoritaire parmi la population, et un parti pro Oka III dit Parti Commercial, majoritaire parmi les marchands, et donc encore parmi les hauts conseillers.

En même temps au nord se réunissent à la lisière des massifs montagneux les chefs restants encore indépendant okoléens, les quelques tribus foliennes restantes et les représentants de toutes les chefferies myssiennes, s'accordant pour attaquer préventivement le Grand Royaume okoléen tout puissant.

L'Armée royale et l'armée coalisée se rencontreront un peu au Nord de l'actuelle fougeaire dans une bataille dont aucune des deux parties n'arrivera à sortir véritablement vainqueur: Les coalisés ayant l'avantage du nombre, le Roi l'avantage technologique et moral avec ses armes à feux bien qu'en petit nombre. A la suite de cette bataille la Coalition et le Roi s'accorderont pour une trêve de 5 ans, qui tiendra de 1545 à 1550.

Mais l'histoire des peuples natifs ne s'est pas tant jouer militairement que biologiquement... le brassage des eurysiens avec les hommes d'Oka III, et puis de ces derniers avec des hommes des quatre coins du territoire donnera lieu à la Première Grande Peste, ou premier choc microbien, touchant en quelques mois l'ensemble du territoire continental, à l'exception des eurysiens, des réfugiés foliens et des quelques villages okoléens sous l'influence et la domination du Haut Conseil Communal. Certains chanceux se réfugiant chez les eurysiens y trouveront du travail manutentionnaire sur les docks, et survivront également à l'épidémie dans de larges proportions.

Dans les terres, 97% de la population native subit cependant cette épidémie de plein fouet: en 4 ans, leur nombre total passera d'environ 8 Millions à moins de 500 000. Chaque camp convaincu que l'autre l'a maudit pour les uns, a empoisonné l'eau pour les autres... les survivants continueront à s'entretuer pendant encore 20 ans dans des escarmouches et massacres anarchiques, réduisant leur nombre à 300000 au début de la décennie 1570 selon toutes les estimations modernes, dont près de la moitié vivant dans les frontières du royaume d'Oka IV, successeur de son père Oka III mort pendant une escarmouche contre une tribu dissidente de son propre peuple.

Pendant cette période, le Comptoir indépendant croit considérablement, assimilant une partie des okoléens accueillis et accueillant de nouveaux eurysiens par centaines voire milliers chaque mois: Il atteindra à la fin de la période près de 100000 habitants, dont près de la moitié vivant en réalité dans d'autres villages fondé sous l'impulsion du haut conseil pour eux même exploiter les ressources en fourure que peuvent offrir les larges plaines dépeuplées, et les ressources halieutiques nécessaires à l'alimentation de la nouvelle population... en 20 ans, les eurysiens passent de moins d'1% a près de 30% de la population de l'actuel territoire de l'Union par la force des choses.

Cette disproportion démographique par rapport à la situation d'il y a quelques années aura des conséquences énormes sur l'influence des commerçants et leur pouvoir économique: Le commerce avec le royaume okoléen diminue autant que le nombre de natifs vivant et consommant pour un eurysien, et la nature même du Comptoir commercial indépendant change drastiquement, couplé à la revendication des villes nouvelles dont les classes bourgeoises demandes à participer à la décision politique. La Fédération des Cités Commerçantes voit donc le jour, chaque ville ayant un certain degré d'autonomie et les représentants de chacune, élues au suffrage censitaire, s'assemblant dans le Haut Conseil qui représente donc cette fois chaque ville à proportion de sa population et de sa richesse économique. Pour ordonner tout ça, un Roi est élu à la tête de la fédération à vie parmi des aristocrates eurysiens récemment arrivé, sans succession héréditaire: on s'inspire alors des modèles antiques pour assurer la stabilité. Le Roi est sans grand pouvoir, mais sert essentiellement à arbitrer les litiges entre groupes d'influence au parlement, n'ayant lui pas grand intérêt sur place.

Les deux partis représentés au Haut Conseil et dans tous les conseils municipaux sont d'accord sur une chose: L'expansion. Les premiers pour des raisons économiques, les seconds pour des raisons punitives, se sentant investis de la mission christique de combattre le Roi Oka IV, considéré comme l'incarnation du diable tout comme son père (la population folienne ayant un certain poids proto-médiatique à cet instant).

Pour la première fois, des colonies sont construites profondément dans les terres dévastées par la guerre et la maladie: plus d'une quarantaine de villages fortifiés y sont construits, et une vingtaine de villages portuaires, sur toute la façade maritime actuelle de l'Union, portant à 72 le nombre communes. Ces nouveaux villages suscitent bien vite des tensions avec les restes du royaume voisin, qui aboutiront à une tentative okoléenne d'assaut sur un village fortifié bâti à proximité de la capitale royale.

L'assaut se soldera par un lamentable échec pour les troupes royales, pourtant largement supérieures en nombre, leur armement étant daté et leurs réserves de poudre limités. Le maire fera état de trois bataillons indigènes, soit environ 750 Guerriers et 2 bombardes du demi siècle précédent. D'abord surpris par deux premiers tirs de bombardes, les miliciens, avec l'avantage de la hauteur, de nombreux fusils lourds de remparts, et de plus d'une dizaine de petits canons de remparts et deux mortiers (le canon tirant en tir direct, et le mortier en cloche) derrière les remparts, ainsi que d'arbalètes plus sommaires. Le village a reçu une dotation d'une vingtaine de bombes à poudre noire, qui terrorisera les assaillants.

A 7h30, les deux premiers coups de canons sont tirés par les troupes royales, tandis que la milice vilalgeoise se met en place dans le désordre le plus total: Seule la gendarmerie locale règlementaire de 25 hommes d'armes lourds sont rapidement montés sur les remparts, tirant les premières volées de boulets sur les artilleurs et troupes royales dispersés 500 mètres plus loin, détruisant les bombardes ennemies, à 8h30, après avoir fabriqué des échelles sommaires, l'avant garde indigène monte à l'assaut, 100 villageois sont alors sur les palissades aux cotés de leurs gendarmes, et abattent d'une volée de shrapnel et de balles tirée à une centaine de mètre près de la moitié du premier bataillon lancé sur les remparts, déclenchant l'assaut général. Les arbalétriers tirant en continu, et les premières bombes à poudre noire, bourrées de clous et de morceaux de verres étant lancées au pied des palissades. En 15 minutes de contact contre les remparts, plus des deux tiers des troupes royales sont mortes, blessées ou en fuite, et la centaine de guerriers réussissant à se hisser sur la palissade sont vite éliminé par les gendarmes, troquant pour l'occasion leurs arquebuses contre leurs masses d'armes règlementaires. 1 seul gendarme et 3 villageois seront tués dans l'opération, quelques uns blessés, mais c'est près de 85% du contingent royal, pourtant de la taille de la population villageoise femmes et enfants compris, est tué et la centaine de survivant fuira en se dispersant dans la forêt voisine.

Cet épisode symbolique, la bataille de Flüsschen (du nom du village) de 1570, déclenchera une guerre totale contre le roi oka IV, la compagnie de marine, toute l'artillerie disponible et la moitié de la gendarmerie territoriale et une part des milices locales seront mobilisées, pour un total de 12500 hommes dont 3500 combattants professionnels et une cinquantaine de canons et mortiers de toutes tailles. La première armée véritablement fédérale est alors lancée sur la capitale du Roi Oka IV pour en finir avec le royaume jugé criminel. Apprenant la nouvelle, les résidus de la Coalition anti-Oka, basés essentiellement dans ce qui représente aujourd'hui la Province Okoléenne Autonome (95% de la population), lancent des assauts dans les campagnes avoisinant la ville et sur toute l'étendue de la large "ligne de front".

Les opposants aux forces du royaume depuis maintenant plus d'un quart de siècle espèrent ainsi en finir avec leur ennemi historique, et de nombreux massacres vont avoir lieu pendant toute la durée du siège: Les villages loyaux au Roi ont le choix: soit ils acceptent de rejoindre le territoire de la coalition et de s'y disperser dans plusieurs autres clans, soit ils sont entièrement détruits, c'est la future carte ethnique de l'Union qui commence à se dessiner.

En 1572, après deux ans de massacres et de pillages d'une part, de batailles et d'escarmouches d'autres part, le royaume d'Oka IV, complètement acculé, en est réduit à sa capitale et à ses alentours. Malgré quelques tentatives de contre-attaques tactiquement réussies, la capitale finira assiégée par l'armée fédérale en Février 1573. Les colons n'iront pas dans la dentelle et pilonneront les défenses de la ville sans souci des dommages collatéraux, les remparts seront complètement abattus en moins d'une semaine, et les bastions intérieurs tomberont sous les boulets en à peine deux mois de plus alors que l'armée prenait place dans les quartiers extérieurs de la capitale.

La ville complètement détruite et vidée de sa population, occupée à 90 pourcent tiendra encore deux semaines. Les derniers défenseurs et le Roi tomberont alors dans les ruines du palais royal et des quartiers centraux de la ville, éteignant définitivement l'épopée okéenne du roi et de son père. La position étant stratégique, sa position sera rapidement repeuplée par des colons et les terres alentours seront redistribuées à tous les combattants et miliciens: c'est la naissance de l'aristocratie militaire qui perdure encore aujourd'hui dans l'URA. L'événement n'est toutefois pas vécu en soit comme important par les contemporains, contrairement à la rupture du commerce quelques décennies plus tôt, et la Grande colonisation qui viendra plus tard.

La coalition constituée presque exclusivement d'okoléens dissidents depuis la quasi disparition des myssiens, est exsangue, des milliers de réfugiés ont appauvris l'ensemble de la population du territoire, l'agriculture et l'élevage sont quasi inexistants: La famine et la précarité règnent. Le Grand Chef de la coalition, acculé par les graves problèmes sécuritaires, économiques et politiques de son institution sommaire, sachant qu'une nouvelle dispersion des restes civilisationnels okoléens signifierait leur disparition à moyen terme, entama des négociations avec la Fédération pour obtenir des aides économiques et se placer en contrepartie sous sa protection: C'est la signature de la Grande Charte d'Union de 1578, qui Unira la Fédération et la Coalition dans une nouvelle Union Fédérale Aleucienne, qui se centralisera progressivement jusqu'à sa disposition contemporaine.


Histoire Coloniale


1580: Début de la grande colonisation

1590: Réorganisation du territoire coalisé

1600: Colonisation des montagnes anciennement myssiennes

1630: Début des conflits politiques

1650: Coup d'état royal



Histoire Royale


1650 1780: La Première Royauté populaire

1780 1860: La Royauté Aristocratique

1860 à 1905: La Royauté Oligarchique


Révolution et Commune de Fougeaire



Histoire Moderne et Contemporaine



inclure dans la dernière partie histoire politique récente jusqu'à la crise économique, détailler le reste dans une encyclopédie du personnel politique avec une partie contexte
Haut de page